22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Partez à la découverte de « femmes d’action, femmes d’exception » avec Soroptimist

Ce lundi 9 septembre, l’association Soroptimist International Avignon a annoncé le déroulement de la soirée « femme d’action, femme d’exception » qui se tiendra le jeudi 19 septembre 2024 à 18h au Novotel Avignon Centre. Cet évènement créé pour donner la parole aux femmes au parcours atypique ou exceptionnel autant sur le plan personnel que professionnelle, revient pour une deuxième édition avec des nouveaux témoignages. Les inscriptions de dernière minute sont encore possibles en cliquant sur ce lien

Une réunion en guise de répétition. Ce lundi 9 septembre 2024, l’association Soroptimist International Avignon a donné rendez-vous dès 11h à la presse locale, au Novotel Avignon Centre pour annoncer le déroulement de la deuxième édition de la soirée « femme d’action, femme d’exception ». Un évènement majeur dans le calendrier annuel de la structure Soroptimist International qui est une organisation non-gouvernementale internationale de femmes engagées dans la vie professionnelle et sociale et qui œuvre à promouvoir les droits humains pour tous ainsi que le statut et la condition de la femme dans notre société. 

Pour cette deuxième soirée « femmes d’action, femmes d’exception », le SIA (Soroptimist International Avignon) poursuit le même objectif que la première édition : faire connaitre l’association mais surtout permettre aux femmes venues de tous horizons de voir, écouter et rencontrer des femmes au parcours atypique ou exceptionnel, d’échanger avec elles et favoriser le « réseautage ». Celle-ci se déroulera donc le jeudi 19 septembre 2024 dès 18h au Novotel Avignon Centre dans une salle qui pourra accueillir une centaine de personnes. Une soirée ouverte à toutes les femmes qu’elles soient en activité, en recherche d’emploi ou en reconversion, étudiantes ou professionnelles qui cherchent à élargir leurs réseaux en allant à la rencontre d’autres femmes. 

5 témoignages forts  

Après le succès de la première édition qui s’était déroulé dans les locaux de la CCI Vaucluse, le SIA a tenu à garder l’essence même de cet évènement qui est de mettre en avant des femmes inspirantes du territoire vauclusien et d’ailleurs pour que ces dernières puissent partager leurs expériences et leurs parcours à travers des témoignages. En 2023, 5 femmes « d’exception » avaient donné leur vision d’une femme d’exception en contant leurs parcours professionnels semés d’embûches tout en incitant à rester déterminé pour atteindre les objectifs fixés. 

Cette année, on retrouvera également 5 témoignages de femmes inspirantes avec la présence et la prise de parole de Caroline Clausse, jeune ingénieure civile pour les essais en vol, Christine Gord, directrice de la Banque de France du Vaucluse, Céline Lacaux, mathématicienne enseignant-chercheur à l’Université d’Avignon, Géraldine Parodi, scaphandrière cheffe d’une entreprise de travaux sous-marins et Lise Trincaretto, capitaine des Pompiers et responsable du service prévision et opération du SDIS 84

Céline Lacaux, professeure en mathématiques sera une des intervenantes de la soirée « femmes d’action, femmes d’exception »

Une deuxième édition qui verra des nouveautés 

Ces femmes qui interviendront durant cette soirée ont fait le choix de travailler dans des milieux où les femmes sont minoritaires et se sont battues dans leurs parcours personnel et professionnelle pour se faire une place « ces interventions ont comme pour ceux de l’an dernier, l’objectif de promouvoir les droits des femmes, et de les inciter à bâtir des projets à la hauteur de leur potentiel. La grande nouveauté de cette deuxième édition est que nous avons réalisé des vidéos très courtes de ces intervenantes et d’autres femmes. C’est-à-dire qu’on a interrogé un certain nombre de filles, de femmes, des personnes qui nous ont dit ce que c’était pour elles d’être une femme d’action avec chaque fois une réflexion sur un trajet particulier, sur une trajectoire particulière de vie mais aussi sur l’engagement des personnes. » a déclaré Christine Martella, membre de Soroptimist International Avignon et chef de service des archives départementales au Département de Vaucluse. 

Cette nouveauté communicationnelle a été intronisé cette année pour permettre une connaissance plus profonde des intervenantes mais surtout se servir de ces témoignages vidéo pour donner la parole à toutes les parties comme l’a expliqué Michelle Michelotte, la chargée de communication du SIA « Gwenola Baron, membre de notre association qui nous a rejoint après la soirée de l’an dernier, va se servir de ces prises de parole pour donner la parole à chacun et permettre au public de rebondir sur ces témoignages. À côté en interne, Gwenola a réalisé des petits portraits en amont de la soirée qui sont très courts. On a interviewé Valérie Coissieux, qui est la présidente de la Chambre des métiers PACA, Claire Vanni qui est la responsable à la Chambre du commerce, du service et aux entreprises, Nathalie Mouton, qui est médecine du travail et écrivaine et Catherine Esquerre, qui est une femme chef d’entreprise qui a une boîte de conseils, Stéphanie Marchal qui est la présidente des femmes chefs d’entreprise et Anne Benedetti, qui est PDG de l’entreprise Benedetti et qui a été présidente de l’union patronale il y a quelques années. ». 

Une bourse pour les vauclusiennes qui veulent entreprendre ?

Cette deuxième édition de la soirée « femmes d’action, femmes d’exception » sera également l’occasion pour l’association Soroptimist International Avignon d’évoquer un projet d’avenir : une bourse « envie d’entreprendre » sur le Vaucluse. Crée sur le plan national pour aider les femmes de tous âges qui ont créé des entreprises ou des micro-entreprises depuis moins de trois ans, cette aide financière permet aux entrepreneuses de continuer à progresser et poursuivre leurs carrières.

Très sensible à ce sujet, le SIA souhaite rajouter un aspect plus territorial en proposant une bourse pour les vauclusiennes qui pourront ainsi trouver des réponses sur le plan local. Un dossier est en préparation et des financements ont été trouvés pour arriver à un aboutissement du projet en 2025 « on souhaite la création d’une bourse ou d’un prix qui s’adresse à des femmes de notre département, pour les vauclusiennes. Par notre proximité avec Villeneuve et les Angles on pourrait également intégrer le Gard mais l’idée serait vraiment de proposer dès 2025 une solution concrète aux femmes de notre territoire » détaille la présidente du SIA, Brigitte Nicolle. Un projet qui rentre parfaitement dans le combat quotidien mené par Soroptimist International Avignon d’insuffler des projets de service et des actions concrètes pour les femmes.

Gwénola Baron (en deuxième en partant de la gauche) sera l’animatrice de cette soirée « femmes d’action, femmes d’exception »

En savoir plus

Depuis 1958, le Soroptimist International Avignon met les compétences et les réseaux de ses membres au service des objectifs du Soroptimist International, afin de promouvoir les droits des femmes, et de les inciter à bâtir des projets à la hauteur de leur potentiel. Les Soroptimist sont des femmes professionnellement actives qui travaillent ensemble aux niveaux local, national et international pour éduquer et autonomiser les femmes et les filles et leur permettre de réaliser leur plein potentiel dans le but d’améliorer leur vie. Elles travaillent sur les problématiques des femmes dans leurs communautés et au-delà depuis la fondation du Soroptimist International en 1921. Aujourd’hui, elles constituent un réseau international puissant comptant quelque 70 000 femmes, qui défendent efficacement les droits des femmes et des filles.

Infos pratiques : Soirée « femmes d’action, femmes d’exception » par l’association Soroptimist International Avignon. Jeudi 19 septembre 2024, 18h. Novotel Avignon Centre, 20 boulevard Saint-Roch, 84000 Avignon. Inscription sur ce lien. Participation à hauteur de 25€.


Partez à la découverte de « femmes d’action, femmes d’exception » avec Soroptimist

L’association Soroptimist International Avignon organise une soirée ‘Femmes d’action, femmes d’exception’, qui se déroulera, sur réservation, Jeudi 19 septembre 2024 à 18h au Novotel Avignon centreCéline Lacaux, professeure des universités, spécialisée en probabilités de la statistique, chercheure et directrice du laboratoire de mathématiques à l’Université d’Avignon fait partie des invitées de la soirée aux côtés du capitaine Lise Trincaretto, du Service départemental d’incendie et de secours de Vaucluse ; de Caroline Clausse ingénieure navigante d’essais ; de Géraldine Parodi, scaphandrière et Présidente de Spero Mare qui exerce dans le BTP sous-marin et de Christine Gord directrice départementale de Vaucluse de la Banque de France. Réservation ici. L’Echo du mardi vous propose, en avant-première, d’aller à la rencontre de ces femmes d’exception.

Qu’est-ce qui vous a destiné à faire ce métier, une connaissance, un reportage, un lieu, une envie ?
«Je pense que toute petite je devais avoir envie d’autres choses mais c’est dès le collège, que j’ai pensé devenir professeure en mathématiques. Puis c’est devenu une passion au fur et à mesure des études, et particulièrement à la fac. C’est là que s’est véritablement développé mon goût pour les mathématiques. Il aurait d’ailleurs, plus tard, été impensable d’exercer ce métier sans éprouver de la passion pour cette matière. Ce que j’aime dans ce langage des chiffres ? Ce que les mathématiques disent : c’est vrai, c’est faux et le démontrent avec rigueur. Il y a de la beauté dans tout cela. Et puis, l’on en fait la démonstration, ce qui requiert à la fois de la concentration et d’appliquer ses connaissances. C’est aussi un métier avec lequel on apprend en permanence, notamment via les nouvelles mathématiques. Car les mathématiques regroupent de nombreuses branches. Les probabilités de la statistique sont ma spécialité.»

«Et puis, il y a le partage avec les autres.
Je travaille avec l’une de mes collaboratrices depuis la fin de ma thèse –en 2004- et j’ai de nombreux collaborateurs issus de l’international. Vous voyez, les mathématiques ne se travaillent pas forcément toute seule dans son coin. J’apprécie particulièrement le partage, c’est un mode de fonctionnement que j’avais déjà expérimenté avant d’arriver à Avignon en collaborant, notamment, avec des automaticiens à Nancy puis des biologistes et des géographes à Avignon.»

«C’est d’ailleurs un créneau de l’Université d’Avignon
qui a aussi pour objectif de déployer le pluridisciplinaire. Cela soulève de la difficulté parce que l’on sort des mathématiques standards pour s’écouter et s’entendre entre disciplines. Il faut apprendre à se comprendre. Certains de mes travaux sont aussi dirigés vers des applications médicales, même si je n’ai pas encore travaillé avec des médecins. Il y a d’un côté ces échanges avec des personnes qui ne sont pas mathématiciennes et de l’autre notre capacité à les entendre et à traduire leurs besoins dans notre discipline ce qui requiert une réelle gymnastique intellectuelle. J’ai également fait partie de l’encadrement, avec une collègue chimiste du CEA –Commissariat de l’Energie Atomique-, de la thèse d’un doctorant. Il faut appréhender le langage de chacun : chimiste, géographe, médecin, automaticien et construire des liens qui nous permettent de partager les savoirs et, surtout, de collaborer pour créer de nouveaux outils, applications et technologies. C’est très intéressant. Si j’adore faire et parler mathématiques avec d’autres mathématiciens, j’aime tout autant échanger avec des personnes qui ne sont absolument pas de cet univers. Pour cela, je ne travaille qu’avec des gens avec lesquels je m’entends bien. Si l’on ne s’entend pas, ça n’est pas qu’il y aura de la défiance, mais ça fonctionnera moins vite et moins bien.»

Comment avez-vous acquis toutes les connaissances requises pour exercer ce métier ?
«Il y a eu le collège, le lycée puis une classe préparatoire. Je savais que je voulais devenir professeure et non pas ingénieure donc mon choix s’est porté sur la fac avec l’obtention d’une licence, d’une maîtrise, de l’agrégation en 2000 et d’un DEA (Diplôme d’études approfondies). C’est à ce moment-là que j’ai commencé à découvrir la recherche. Depuis je voyage beaucoup à l’étranger pour donner des conférences et découvrir celles des confrères. Nous, chercheurs, avons pour habitude de publier nos travaux en anglais, car dans la recherche en mathématiques quasiment tout se fait dans cette langue, sur un serveur d’archives universitaires libre nommé Hal. Ainsi, si l’on émet des alertes dans un domaine d’intérêt, tout ce qui a été publié sur le sujet devient accessible.»

«Quant à l’intelligence artificielle ?
C’est un outil particulièrement intéressant qui peut néanmoins faire peur. Dans l’enseignement, se pose, par exemple, la question de l’évaluation de mémoires qui pourraient avoir été réalisés grâce à elle. Nous allons, petit à petit, nous saisir de l’IA (intelligence artificielle) et elle fait, je pense, évoluer nos pratiques pédagogiques. C’est aussi un domaine de recherche très actif en mathématiques et en informatique avec de nombreuses applications à fort enjeu sociétal.»   

Quelles ont été les étapes et les événements fondateurs de votre carrière ?
«Après le parcours classique, la fac et l’agrégation, j’ai obtenu un poste non permanent à Paris, puis un premier poste de maître de conférences à l’Ecole des Mines de Nancy en 2005. J’ai ensuite passé une habilitation pour diriger des recherches et prétendre à devenir professeure des Universités. Enfin, j’ai été recrutée professeure des Universités en 2015, à Avignon.»

Quels sont les mentors, les personnalités qui ont forgé votre vocation ?
«En premier lieu je dirais ma famille, car elle n’a pas apposé de stéréotype sur mon éducation selon que j’étais une fille et pas un garçon. Toutes les portes étaient ouvertes pour que je fasse ce que je souhaitais. Je n’ai pas eu de mentor mais j’ai eu le soutien de mon mari qui a accepté de déménager puisque pour un universitaire et chercheur en mathématiques, il est classique de changer de ville, parfois de département et de région pour progresser dans sa vie professionnelle.» 

Comment avez-vous abordé votre carrière et surmonté les épreuves ?
«Lorsque l’on embrasse la carrière de professeur et chercheur en mathématiques, on en connait le parcours et le détail des étapes. On passe une habilitation pour encadrer des doctorants et atteindre le grade de professeur. Une épreuve ? Je n’ai pas obtenu du premier coup mon poste de professeure. J’ai passé des entretiens où je n’ai pas été retenue. A chaque fois, derrière, je sentais grandir ma ténacité. On sait que le concours est très difficile à obtenir. On sait qu’il y a beaucoup de candidats et peu de postes. On peut rebondir, notamment lorsque l’on est très entouré et que l’on bénéficie du soutien de la maison. C’est aussi vrai tout au long de votre carrière avec vos collègues de travail qui parfois, deviennent aussi de grands amis. A un moment de la mienne, mes amies et moi avions à la fois un pied dans les études et l’autre dans la recherche. Oui, j’ai construit de belles, grandes et solides amitiés qui perdurent, dans mes postes antérieurs et actuels.»

Quelles compétences et qualités sont-elles essentielles dans votre domaine d’activité ?
«Il faut être rigoureux, posséder une importante capacité de concentration, ne pas avoir peur de l’échec, donc être tenace et, principalement, être curieux.»

Quels ont été les obstacles franchis et quels sont ceux qui ne s’effacent pas ?
«Je ne vis pas les choses comme des obstacles. Quand je n’obtiens pas ce que je veux, je me dis que ça n’est pas grave. Sur le moment cela agace et c’est même très attristant. Si l’on ne me reconnait pas ce travail, ça n’est pas grave, je continue et j’avance. Je ne peux pas citer d’obstacles qui restent encore un poids pour moi.»

Ce qui vous fait tenir dans l’adversité ?
«Le soutien de ma famille et de la profession.» 

Céline Lacaux DR

Quels regards hommes et femmes portent-ils sur votre façon d’exercer votre métier ?
«Il est compliqué parce que le domaine de la recherche en mathématiques n’est ni parlant ni concret pour les personnes qui ne sont pas issues du milieu. Elles ne savent pas quel est notre apport et lâchent souvent un ‘j’aime pas les maths’.» 

Les petits garçons vont-ils plus vers les mathématiques que les petites filles ?
«Merci d’aborder la question. C’est effectivement vrai. En mathématiques, il y a deux groupes, ce qu’on appelle les mathématiques fondamentales et les mathématiques appliquées. En mathématiques fondamentales, sur le total des enseignants-chercheurs, tous corps confondus, il y a seulement 17% de femmes. Et en mathématiques appliquées, domaine auquel je suis rattachée, nous atteignons les 30%. Effectivement, il y a beaucoup moins de femmes.»

«J’ai notamment observé cela lorsque j’enseignais en école d’ingénieur,
il y avait des années où il n’y avait quasiment pas de filles dans les promotions d’étudiants qui prenaient le parcours mathématiques. Cela pose effectivement la question de la parité homme-femme. Ainsi des femmes vont être sur-sollicitées parce qu’elles sont moins nombreuses que les hommes. Donc, on fait toujours appel aux mêmes femmes pour respecter les règles de parité dans les comités que l’on doit composer.»

Pourquoi les filles empruntent elles moins les parcours de sciences que les garçons ?
«On a des associations qui, justement, étudient cela. Elles portent, dans ce sens, des actions vers les lycéennes, comme le camp ‘Les cigales’ (Centre international de rencontres mathématiques) à Luminy qui propose des stages de mathématiques aux filles. Le problème vient effectivement de ce qui se passe au collège et au lycée. C’est à ce moment-là, à mon avis, qu’il faut agir. Je pense nécessaire de mettre plus l’accent sur les mathématiques et le français. Et il faut dire aux filles qu’elles possèdent la capacité de tout réussir car elles doutent beaucoup plus d’elles que les garçons. Est-ce que c’est un problème sociétal ? De stéréotypes ? Faut-il une prise de conscience des familles et des enseignants ? Je ne sais pas. Ce qui est sûr ? Nous aurons gagné lorsqu’il n’y aura plus de clivage garçon-fille.»

Quels sont les avantages et les inconvénients à être une femme dans un milieu d’hommes ?
«Oui, on peut dire que je travaille dans un milieu d’hommes, ce que je constate notamment lors des conférences que je donne ou auxquelles j’assiste. Pourtant, dans la vie quotidienne, je suis entourée de femmes, du coup, je n’ai pas l’impression d’évoluer dans un milieu dévolu aux seuls hommes.»

Quel conseil donneriez-vous à une femme qui voudrait faire carrière dans votre milieu ? 
«Il ne faut pas ériger, devant soi, des barrières, mais croire en soi et rejeter les stéréotypes que peuvent véhiculer les métiers où les femmes sont peu nombreuses.»

Le mot de la fin, une devise ?
«Etre rigoureux, concentré, absorber l’échec, et ne surtout pas en avoir peur, pour mieux rebondir, car ce sont les échecs qui nous forgent. Enfin, il faut être curieux.»

Les partenaires de cette deuxième édition de la soirée Femmes d’action, femmes d’exception
Le Novotel Avignon centre, la Chambre de commerce et d’industrie de Vaucluse, l’Agence La Chamade à Avignon, Les Femmes chefs d’entreprises Vaucluse (FCE) et les Femmes Vignes Rhône et l’Echo du mardi.

Le programme de la soirée
18h – 18h30 : Accueil ; 18h30 – 19h : Mot de la présidente – présentation de la bourse Envie d’entreprendre Avignon ; 19h – 21h30 : Interventions des invitées puis échanges avec la salle. 21h30 – 22h30 : Moment convivial et d’échanges autour de planches de charcuterie, fromage et dessert.

Les infos pratiques
Jeudi 19 septembre à partir de 18h. Soirée Femmes d’action, Femmes d’exception 2e édition. Soroptimist International Avignon. Novotel Avignon centre. Inscription obligatoire 25€ ici.


Partez à la découverte de « femmes d’action, femmes d’exception » avec Soroptimist

L’association Soroptimist International Avignon organise une soirée ‘Femmes d’action, femmes d’exception’, qui se déroulera, sur réservation Jeudi 19 septembre 2024 à 18h au Novotel Avignon centreCaroline Clausse ingénieure navigante d’essais, fait partie des invitées de la soirée aux côtés du capitaine Lise Trincaretto, du Service départemental d’incendie et de secours de Vaucluse, de Céline Lacaux, mathématicienne et chercheure à l’Université d’Avignon, de Géraldine Parodi, scaphandrière et Présidente de Spero Mare qui exerce dans le BTP sous-marin et de Christine Gord, directrice départementale Vaucluse de la Banque de France. Réservation ici. L’Echo du mardi vous propose, en avant-première, d’aller à la rencontre de ces femmes d’exception.

Qu’est-ce qui vous a destiné à faire ce métier ?
«Mes deux parents étaient déjà dans l’aéronautique, papa pilote dans l’armée de l’air et maman technicienne en aéronautique, au sein de la Direction générale de l’armement des essais en vol (DGAEV). J’ai, ainsi, hérité de leur passion commune : les aéronefs qui est un terme générique regroupant tout appareil capable de se déplacer dans les airs comme les avions, les hélicoptères, les aérostats… C’est ainsi que j’ai assisté, depuis ma tendre enfance, à de nombreux meetings aériens et événements qui se déroulaient sur les bases où la famille était affectée. Nous avions même, parfois, la possibilité de nous glisser dans les cockpits. Le summum ? Alors que papa finissait sa carrière à Salon-de-Provence, j’ai pu assister aux entraînements de la Patrouille de France, le mercredi, lorsque je rentrais pour déjeuner à la maison. C’était magnifique. J’ai finalement toujours été baignée dans cette passion familiale.»

Comment avez-vous acquis toutes les connaissances requises pour exercer ?
«Par des moyens détournés car il n’y a pas de voie royale pour devenir ingénieur navigant d’essais (INE), de multiples voies peuvent y mener dès la trentaine, voire à la quarantaine. En fait, petite, je voulais devenir pilote de chasse, un métier qui exige une vue parfaite alors que la mienne était déjà corrigée, donc je savais que je ne pourrais pas prétendre à ce métier. Or, maman, dans son univers professionnel, côtoyait des ingénieurs naviguant d’essai –INE-. Elle évoqué cette possible voie pour assouvir ma passion. Pour cela, il fallait passer un bac S (scientifique), intégrer une école d’ingénieur et, ensuite, organiser mon propre parcours jusqu’à intégrer l’une des écoles qui forment à ce métier.»

Quelles ont été les étapes et les événements fondateurs de votre carrière ?
«Je dirais, en premier, être née dans une famille où tout d’abord la profession de mes parents puis mon enfance ont été rythmés par les meetings aériens et plus tard, les vols d’entraînement et de présentation de la patrouille de France. Après mon bac, j’ai entamé deux années de classe préparatoire au lycée militaire d’Aix-en-Provence où j’ai adoré faire mes études. Pourquoi ? Parce que c’est un lieu d’exception qui vous demande de vous surpasser en permanence, avec des professeurs et des élèves extrêmement motivés qui ont, tous, la volonté de donner le meilleur d’eux-mêmes. Nous étions là de notre propre volonté avec cette envie d’étudier, d’être très concentrés et assidus. Lorsque l’un d’entre nous éprouvait des difficultés, nous étions plusieurs à l’aider. Le sport y était obligatoire et c’était vraiment ce qu’il nous fallait pour évacuer les tensions et nous défouler. Ça a été deux ans de travail acharné et aussi un merveilleux souvenir.»

Caroline Clausse DR

«Puis j’ai intégré, durant trois ans,
l’école d’ingénieur ISAE ANSMA (Ecole nationale supérieure de mécanique et d’aérotechnique) située à Poitiers. J’ai ainsi pu effectuer mes stages chez Dassault, ainsi qu’à la DGAEV à Istres et chez Airbus Hélicoptère, en soufflerie. C’est ainsi que j’ai obtenu le diplôme d’ingénieur de l’Ecole Nationale Supérieure de Mécanique et d’Aérotechnique (ISAE en SEMA). Lors de ces trois années, j’ai également commencé ma licence de pilote privé à l’aéroclub de Châtellerault.»

Quels sont les mentors, les personnalités qui ont forgé votre vocation ?
«Je citerai trois femmes dont les impressionnants parcours m’ont passionnée : le commandant Caroline Aigle, la première femme pilote de chasse de l’armée de l’air (Ndlr après Elisabeth Boselli en 1946) ; Virginie Guyot qui a intégré la prestigieuse Patrouille de France et en fut le Leader en 2010, et, enfin, le lieutenant-colonel Claire Mérouze qui a été la première femme à piloter un rafale en 2010. Toutes avaient en commun une volonté et une détermination hors du commun.»

Comment avez-vous abordé votre carrière et surmonté les épreuves ?
«Avec détermination. Même si les diplômes et l’envie d’entrer à la DGA étaient là, j’ai d’abord fait mes armes dans le privé en travaillant chez Airbus puis à la Snecma devenue Safran Aircraft Engines. A cette période de ma vie, j’ai beaucoup voyagé aux Etats-Unis, mais je n’ai pas oublié d’envoyer une candidature libre à la DGA EV (Direction générale des armées en vol), à la suite de quoi la structure m’a contactée puis embauchée.»

Quelles compétences et qualités sont-elles essentielles dans votre domaine d’activité ?
«Je crois qu’il faut beaucoup de détermination, de remises en question, notamment lorsque ça ne va pas assez vite, que l’on n’a pas effectivement ce que l’on veut. Il faut alors être réaliste et faire ses preuves. Parce qu’en réalité, au plus profond de soi, nous savons ce que nous voulons. Alors il faut nourrir cette confiance en soi, afin que la hiérarchie vous sente capable, notamment, de faire de nouvelles formations comme celle de l’EPNER Ecole du personnel navigant d’essai et de réception à Istres, qui forme les ingénieurs navigants d’essai (INE) ainsi que des pilotes d’essai. C’est le Sésame pour réaliser nos essais en vol. Quatre grandes écoles proposent cette formation dans le monde : une à Istres, une en Angleterre et deux aux Etats-Unis. La formation s’étend sur une année durant laquelle l’on travaille de façon très assidue sans quasiment s’arrêter. C’est un peu l’équivalent d’une année de prépa en termes de charge de travail et de concentration. A tel point que c’est une année formatrice où l’on apprend à connaître ses limites et où l’on n’atteint pas la perfection.»

Caroline Clausse aux côtés d’un pilote, DR

Qu’est-ce qui fait tenir dans l’adversité ?
«Le sport, la course à pied, principalement le cardio, le Pilates, ce qui permet de se défouler, d’éliminer les tensions. Je pratique tout ce qui est en rapport avec la respiration profonde.» 

Quels regards hommes et femmes portent ils sur votre façon d’exercer votre métier ?
«De l’intérieur, je percevais les hommes que je côtoyais comme des super héros parce que quoi qu’il se passait, ils ne laissaient rien transparaitre. Tout semblait glisser. J’étais impressionnée. Mais il suffit qu’une personne évoque une maladie, pour que les langues se délient elles aussi, juste un instant. Conclusion ? Chacun de nous a des propres failles sur lesquelles il travaille. Aujourd’hui, dans notre milieu, nous pratiquons beaucoup le sport et la méditation.»

Le même regard, de l’extérieur ?
«C’est un métier où l’on travaille avec les forces armées et également les industriels à l’étape la plus proche qui suit la conception des systèmes, puis on commence les tests sur banc d’essais, puis au sol, pour ensuite intégrer ces systèmes sur aéronefs et les livrer aux forces armées. Donc le regard que portent les personnes de l’extérieur sur nous est notre capacité à conduire un projet très concrètement et dans les temps impartis. C’est un regard sur notre faculté à écouter, entendre, comprendre et à réaliser des projets.»

«En règle général nous possédons un très bon relationnel
pour, notamment, pouvoir accéder à une collecte plus large d’informations. Cette facilitation des échanges permet à tous de travailler dans le même sens et la même direction. Le projet avance alors, de façon idéale, et arrive ainsi plus vite à maturité. Après, il est question de budget, partie qui nous échappe complètement et qui, pourtant, présidera à l’atteinte ou non des objectifs.»

Quelles compétences et qualités sont-elles essentielles à votre métier ?
«Il y en a plusieurs comme bien se connaître, savoir se dépasser, nourrir une importante motivation, aimer travailler sur des systèmes de pointe et de développement ce qui exclut tout droit à l’erreur, savoir se maîtriser et connaître la résilience (capacité à surmonter les chocs traumatiques).»

«Je pourrais ajouter
être humble et se remettre en question au bon moment. Et lorsqu’il y a un doute, oser poser la question. Cette façon de faire a déjà sauvé des équipages : alors que le pilote était concentré sur ses manœuvres, le copilote remarquait quelque chose d’anormal et le signalait, ce qui permettait de tout de suite rectifier une anomalie. Il est donc essentiel d’être réactif et de savoir communiquer en équipe.»

Quels sont les obstacles franchis et ceux qui ne s’effacent pas ?
«Il est difficile pour moi de répondre à cela parce que je fais le métier de mes rêves. Egalement les chemins sont nombreux et différents pour arriver à ce métier, ce qui fait que l’on y accède principalement autour de la trentaine, voire de la quarantaine, avec de multiples et différents parcours de vie. Parfois en ayant, auparavant, exercé dans le privé tandis que d’autres sont arrivés à cette formation sans avoir quitté l’armée. »

Les obstacles qui ne s’effacent pas ?
« Je n’ai pas réussi, tout de suite, à intégrer l’école parce qu’il a fallu que je repasse un oral. Pour moi ça a été un très gros échec qui m’a permis de retravailler ce manque de confiance. J’en suis sortie plus forte parce que j’ai gagné en assurance. J’ai d’ailleurs abordé différemment mon année de formation, de façon plus sereine et plus en conscience.»

Ce qui m’a fait tenir dans l’adversité ?
«J’avais, durant la formation, la chance d’être proche géographiquement de ma famille, alors, lorsque j’avais un coup de mou, je pouvais facilement la rejoindre le week-end. J’ai ainsi toujours pu compter sur ma famille et mes proches.»

Quels regards portent les hommes et les femmes sur votre métier ?
«En fait, tout le monde connaît le métier de pilote et peu le métier d’ingénieur navigant d’essais. Je suis donc obligée d’expliquer ce que je fais aux personnes qui sont extérieures au monde de l’aéronautique. Mais lorsque j’échange avec eux, ils se révèlent très intéressés et nos discussions sont toujours très enrichissantes.»

Quels sont les avantages et les inconvénients à être une femme dans un milieu d’hommes ?
«Au chapitre des inconvénients, les propos masculins, dits souvent sur le ton de la plaisanterie et sans aucune arrière-pensée, peuvent sembler anodins. Pourtant leur impact peut être vécu de façon plus importante. Alors que, paradoxalement, d’autres hommes sont comme statufiés, n’osant plus rien dire, semblant presque mal à l’aise, comme entravés. Il y a cet effet de balancier qui, dans un sens comme de l’autre, est outrancier, complexifiant les relations hommes-femmes et qui empêche d’atteindre une certaine neutralité bienveillante –lorsque le balancier s’immobilise en un juste milieu- pour donner accès à une relation simplifiée, sereine et apaisée dans la relation hommes femmes.»

L’autre inconvénient ?
«Nos combinaisons ne sont pas pratiques. Les hommes ont des combinaisons qui leur permettent d’aller se soulager rapidement parce qu’ils ont une fermeture éclair placée au bon endroit alors que nous devons nous déshabiller entièrement ce qui prend trop de temps. Egalement, pour nous mettre en tenue, nous nous mettons dans nos bureaux respectifs, chacun notre tour. Et parce qu’il faut gagner du temps, nous ne pouvons pas prétendre à rejoindre des vestiaires trop éloignés. Donc il faudra encore un peu plus de temps à l’administration française pour palier ces usages et intégrer la mixité.»  

Caroline Clausse, DR

Les avantages ?
«J’étais déjà dans cette équipe lorsque j’étais ingénieure au sol. Je connais la Marine et l’Armée de l’air. J’y ai déjà fait mon trou dans le passé. A l’issue de ma formation, j’ai pu réintégrer l’équipe pour réaliser le métier de mes rêves. Je les remercie de me faire confiance et je vais continuer à faire mes preuves. Quel que soit son métier, on ne peut se réaliser et avancer que si l’on acquiert la confiance de ses pairs. Ça fait partie de l’intégration. De même je me rappellerai toujours avoir été soutenue dans mon choix de poste par un expert avion.»

Quel conseil donneriez vous à une femme qui voudrait faire carrière dans votre milieu ? 
«Aujourd’hui tous les métiers sont ouverts aux femmes. Il ne faut plus ériger de barrières par rapport à cela. Si l’on a la détermination et les compétences, alors il faut foncer et tenter. J’ai pu vérifier le ‘Qui ne tente rien n’a rien.’ Et avec le temps je me rends compte que j’ose. Mon métier est de tout tester, toute la journée. C’est comme ça que j’ai envoyé une candidature libre. Il faut croire en nos rêves et se battre pour ce qui nous anime.»

Le mot de la fin, une devise ?
«Tous les métiers sont désormais ouverts aux femmes. La force et la détermination sont indispensables pour réaliser ses rêves. Il faut vraiment oser et apprendre à rebondir. Ma force intérieure est nourrie par ma passion.» 

Les partenaires de cette deuxième édition de la soirée Femmes d’action, Femmes d’exception.
Le Novotel Avignon centre, la Chambre de commerce et d’industrie de Vaucluse, Agence la Chamade à Avignon, Les Femmes chefs d’entreprises Vaucluse (FCE) et les Femmes Vignes Rhône et l’Echo du mardi.

Le programme de la soirée
18h – 18h30 : Accueil ; 18h30 – 19h : Mot de la présidente – présentation de la bourse Envie d’entreprendre Avignon ; 19h – 21h30 : Interventions des invitées puis échanges avec la salle. 21h30 – 22h30 : Moment convivial et d’échanges autour de planches de charcuterie, fromage et dessert.

Les infos pratiques
Jeudi 19 septembre à partir de 18h. Soirée Femmes d’action, Femmes d’exception 2e édition. Soroptimist International Avignon. Novotel Avignon centre. Inscription obligatoire 25€ ici.


Partez à la découverte de « femmes d’action, femmes d’exception » avec Soroptimist

L’association Soroptimist International Avignon organise une soirée ‘Femmes d’action, femmes d’exception’, qui se déroulera, sur réservation Jeudi 19 septembre 2024 à 18h au Novotel Avignon centreChristine Gord directrice départementale de Vaucluse de la Banque de France fait partie des invitées de la soirée aux côtés du capitaine Lise Trincaretto, du Service départemental d’incendie et de secours de Vaucluse, de Caroline Clausse ingénieure navigante d’essais ; de Céline Lacaux, mathématicienne et chercheure à l’Université d’Avignon et de Géraldine Parodi, scaphandrière et Présidente de Spero Mare qui exerce dans le BTP sous-marin. Réservation ici. L’Echo du mardi vous propose, en avant-première, d’aller à la rencontre de ces femmes d’exception.

Qu’est-ce qui vous a destiné à faire ce métier, une connaissance, un reportage, un lieu, une envie ?
«C’était lors d’un stage étudiant à Lyon, une professeure avait recommandé la Banque de France (BdF)pour ses valeurs de service public, son expertise en matière financière, son vaste réseau d’implantation dans les territoires et ses missions de banque centrale. J’ai été séduite à la fois par les parcours qui étaient possibles de réaliser au sein de l’institution, le niveau de  technicité et l’expertise en matière financière puisque mes études supérieures étaient axées sur la gestion de l’analyse financière. Enfin, j’étais sensible à la diversité des missions sur tout le territoire.»

Comment avez-vous acquis toutes les connaissances requises pour exercer ce métier ?
«Tout d’abord durant mes études avec l’obtention d’un diplôme d’études comptables et financières (DECF). J’ai ensuite passé le concours d’entrée à la Banque de France, évoluant, ensuite, au sein de neuf succursales, dans toute la France, et bénéficié d’un parcours de formation interne technique et managérial.»

Quels ont été les étapes, les événements fondateurs de votre carrière ?
«Le passage à l’Euro fiduciaire –dans les années 2 000- avec un poste totalement différent de mes précédentes fonctions d’analyste financier et de responsable d’études économiques. J’ai ensuite poursuivi mes acquisitions techniques et pris de plus en plus de responsabilités dans le management d’équipe. J’ai également commencé à transmettre les connaissances et l’esprit Banque de France, en tant que vacataire dans l’enseignement supérieur, notamment dans les IEP Lyon (Institut d’études politiques), IUT Reims (Institut universitaire de technologie) et l’Ecole des Mines de Saint-Etienne.»

Quels sont les mentors, les personnalités qui ont forgé votre vocation -que vous les ayez connus ou non-?
«Là, je pense à une collègue actuellement en détachement à New York qui a été actrice de ma réussite à l’accès aux postes de direction. En effet, la Banque de France propose des détachements dans des ambassades ou organismes importants dans différents pays de la Banque centrale européenne. Elle est de celles qui m’ont dit que nous devions être nous-mêmes les actrices du changement, notamment à des postes de direction. Je me suis préparée à conquérir ces postes, notamment lors des épreuves de sélection, avec un coach en développement personnel, proposé par la BdF. Il s’agissait de mettre en avant mes points forts comme l’acquisition de connaissances techniques, le management et le pilotage d’objectifs, la conduite de projet, l’appétence relationnelle.»

Comment avez-vous abordé votre carrière et surmonté les épreuves ?
«Je n’avais pas de plan de carrière précis. Je profitais de toutes les opportunités offertes quelle que soit la localisation des fonctions à exercer. Mon intuition, mon audace me disaient que tout se passerait bien. Ma plus grande chance ? Concilier ma vie personnelle, familiale et professionnelle, ce qui incluait de fréquents déménagements tous les trois ou cinq ans et ce qui n’a pu être possible que grâce à mon époux –qui travaille dans le privé- et à mes enfants.»

Christine Gord, Directrice départementale Vaucluse de la Banque de France

Quelles compétences et qualités sont-elles essentielles dans votre domaine d’activité ?
«Pour moi, ce sont quand même plus l’ouverture d’esprit, les qualités d’écoute et la capacité d’adaptation. Et puis il y a aussi l’engagement, la détermination, quand il faut, par exemple, négocier avec un banquier parce que se présente le cas d’un chef d’entreprise qui pourrait subir une rupture de financement. Là, il est vrai qu’il faut être déterminé, engagé pour défendre des situations difficiles. Il est là question de lire la situation avec discernement, de  déterminer la nature des problèmes et les solutions possibles à y apporter avec le moins de casse possible pour le chef d’entreprise, pour les employés, pour la pérennité de l’entreprise… Il n’est pas non plus question de tomber dans le piège de personnes manipulatrices qui auraient sciemment perverti le système, en cela nous sommes garants de l’équité.»

Quels ont été les obstacles franchis et quels sont ceux qui ne s’effacent pas ?
«Il faut faire une force des difficultés rencontrées, s’adapter et ne rien regretter. Avant, sans doute fallait-il plus s’affirmer, montrer davantage et régulièrement ses compétences. Désormais c’est plus facile mais la vigilance reste de mise. Cette vigilance que les hommes n’ont peut-être pas l’obligation de tenir, mais les femmes oui, cependant il n’y a pas d’obstacles infranchissables.»

Ce qui vous fait tenir dans l’adversité ?
«La confiance en soi, la détermination pour maintenir le cap, et rester optimiste.»

Quels regards les hommes et les femmes portent-ils sur votre métier et la façon dont vous l’exercez ?
«Alors moi, je trouve que j’ai une grande chance parce que la BdF est une institution reconnue et indépendante. C’est encore plus intéressant de nos jours par rapport au pouvoir politique. Donc, on peut se permettre de parler en toute objectivité. Et de ce fait, nos fonctions, notre institution sont respectées. Et puis nous nous sommes ouverts à des publics différents comme le grand public, notamment avec la gestion du surendettement, et les entreprises.»

Quels sont les avantages et les inconvénients à être une femme dans un milieu d’hommes ?
«Les avantages ? Peut-être une anticipation plus grande et une capacité à avancer sur différents sujets en même temps puisque nous menons tambour battant vie de famille et vie professionnelle. Nous avons l’habitude de faire plusieurs choses en même temps. Peut-être également faisons-nous montre d’une humilité souvent plus importante qui permet de mettre de côté son ego et d’avancer ‘l’air de rien’.»

Les inconvénients ?
«Certains comportements toujours un peu machistes nécessitent de garder une vigilance quasi-permanente. Il est nécessaire de veiller à ce que les jeunes générations gardent à l’esprit que l’égalité hommes-femmes a nécessité des combats importants dans les sociétés occidentales et que cette cause est encore un sujet dans le monde dans lequel nous vivons.»

La Banque de France à Agroparc, à Avignon

Auriez-vous une anecdote à nous faire partager ?
«La fierté ressentie par plusieurs femmes d’un certain âge de ma famille, notamment lors de mon premier poste de directrice, alors qu’elles avaient dû se battre pour continuer à travailler à la naissance de leurs enfants ou pour obtenir un compte bancaire joint. Toutes ces femmes  qui ont eu du mal à supporter leur dépendance financière et sociale. Pour rappel ça n’est qu’en juillet 1965 que le Parlement votera une loi autorisant les femmes à ouvrir un compte bancaire à leur nom et à travailler sans le consentement de leur mari.»

Le mot de la fin ?
«La Banque de France permet une évolution de carrière très importante, nous permet d’être au service de l’économie via les banques, les dirigeants, les usagers, les enseignants, les transporteurs de fonds… L’ouverture, l’engagement et le sens des responsabilités dont notre institution fait preuve nous autorisent à nous consacrer pleinement à nos missions en pouvant concilier vie privée et professionnelle.»

Christine Gord
Directrice départementale de Vaucluse depuis la rentrée 2023. Elle fût directrice BdF de la Loire, Directrice régionale adjointe de la région Centre-Val de Loire… En 2022 elle réorganise les missions de la succursale de Saint-Etienne où elle était directrice depuis 2020. En 2002 elle participe au passage à l’euro fiduciaire, en 2 000 elle débute l’enseignement à l’IEP de Lyon (Institut d’études politiques, Sciences Po).

Les partenaires de cette deuxième édition de la soirée Femmes d’action, Femmes d’exception
Le Novotel Avignon centre, la Chambre de commerce et d’industrie de Vaucluse, l’Agence Chamade d’Avignon, Les Femmes chefs d’entreprises Vaucluse (FCE) et les Femmes Vignes Rhône et l’Echo du mardi.

Le programme de la soirée
18h – 18h30 : Accueil ; 18h30 – 19h : Mot de la présidente – présentation de la bourse Envie d’entreprendre Avignon ; 19h – 21h30 : Interventions des invitées puis échanges avec la salle. 21h30 – 22h30 : Moment convivial et d’échanges autour de planches de charcuterie, fromage et dessert.

Les infos pratiques
Jeudi 19 septembre à partir de 18h. Soirée Femmes d’action, Femmes d’exception 2e édition. Soroptimist International Avignon. Novotel Avignon centre. Inscription obligatoire 25€ ici.

La Banque de France, Agroparc, Avignon


Partez à la découverte de « femmes d’action, femmes d’exception » avec Soroptimist

L’association Soroptimist International Avignon organise une soirée ‘Femmes d’action, femmes d’exception’, qui se déroulera, sur réservation Jeudi 19 septembre 2024 à 18h au Novotel Avignon centreLe capitaine Lise Trincaretto, du Service départemental d’incendie et de secours de Vaucluse fait partie des invitées de la soirée aux côtés de Caroline Clausse ingénieure navigante d’essais ; Christine Gord directrice de la Banque de France de Vaucluse, Céline Lacaux, mathématicienne et chercheure à l’Université d’Avignon et Géraldine Parodi, scaphandrière et Présidente de Spero Mare qui exerce dans le BTP sous-marin. Réservation ici. L’Echo du mardi vous propose, en avant-première, d’aller à la rencontre de ces femmes d’exception.

Lise Trincaretto est capitaine de sapeur-pompier professionnel, responsable du service prévision opérations au Centre de Secours Principal d’Avignon. Si, au début de sa carrière elle s’est épanouie au sein des collectivités territoriales, plus précisément dans le développement territorial et touristique de Maubeuge (59) et de l’intercommunalité de Maubeuge, c’est en tant que capitaine des pompiers professionnels qu’elle a enfin pu donner libre cours à sa vocation. 

«Mes parents étaient tous deux médecins,
maman anesthésiste-réanimateur et papa chirurgien en traumatologie à l’hôpital public… Après les cours j’allais à l’hôpital et attendais mes parents dans le sas -Service d’accès aux soins- des urgences. De là, j’observais le ballet des pompiers. J’étais fascinée par la relation qu’ils entretenaient avec les victimes, le soin qu’ils apportaient à les stabiliser au mieux avant que ceux-ci ne soient pris en charge par une équipe –dont ma mère- qui était le plus souvent affectée aux urgences

«Alors que j’avais grandi avec des médecins
mon père, ma mère et leurs amis, ce sont les pompiers qui m’impressionnaient le plus. Ils étaient en première ligne sur les feux et les accidents. Ce sont eux qui me racontaient, petit à petit, ce qu’ils faisaient. Et, sans que je ne m’en rende vraiment compte, cela m’a forgée et façonnée. Puis j’ai obtenu un bac scientifique et dit à mes parents que je voulais devenir pompier.»

«Là ça a été un refus catégorique.
Ils m’ont demandé de passer un bac +5, comme tout le monde dans la famille. Je suis partie un an à Berlin, c’était 4 ans après la chute du mur. J’avais, au préalable, rencontré dans le Nord où nous vivions, des berlinois lors d’un festival de musique, de théâtre, de rue… que j’avais trouvé très sympas. J’ai adoré cette ville cosmopolite où j’ai été professeure defrançais, où j’ai travaillé sur des chantiers… Lorsque je suis rentrée, j’étais parfaitement bilingue allemand et anglais.»

«Du coup j’ai fait une maîtrise de langues appliquées allemand et anglais
ce qui m’a passionné ? Les matières appliquées européennes comme l’économie, les maths, les statistiques, la compta, la gestion, le marketing, la communication, le Droit civil, public, européen, le droit de douanes. C’était au moment du traité de Maastricht. Alors que mes parents m’avaient opposé le fait de ne pas apprendre un métier, je devenais polyvalente dans tous les secteurs et, finalement, très rapidement employable. Venant d’un bac scientifique, je poursuivais mes études avec facilité et je remarquais que les majors de promo étaient, eux aussi, issus d’un cursus mathématique. Je me disais que les maths ouvraient décidément toutes les portes.»

«Je suis entrée dans une entreprise d’import-export de carrelages à Maubeuge,
tout d’abord comme assistante commerciale puis aux statistiques et j’ai adoré mon métier. C’est là que le maire de Maubeuge est venu me chercher pour me proposer le développement touristique de la Ville via l’Office de tourisme. Il a dit au directeur en place : ‘Il me faut quelqu’un qui ait un peu de trempe, un peu intelligent. Prends là elle, parce qu’elle n’a pas peur de mettre les mains dans le cambouis. C’est là qu’a commencé ma carrière de fonctionnaire et croisé à nouveau les pompiers, très présents sur le Festival de Maubeuge. J’y suis restée 11 ans. Ensuite ? J’ai travaillé dans la formation, notamment en recrutement, puis j’ai postulé à l’Office de tourisme de Vaison-la-Romaine-Ventoux où j’ai travaillé au développement du tourisme du territoire. Là encore ça a été passionnant.»

Lise Trincaretto DR

Puis arrive le Bataclan
«13 novembre 2015, c’est la date des attentats de Daech et du Bataclan. Je suis très patriote et j’adore mon pays. En toute modestie, c’est le plus beau pays du monde. Rien n’égale son système social, sa culture, la diversité de ses paysages, sa gastronomie et ses vins. On y fait de belles et bonnes choses. Alors, l’attaque du Bataclan… Je l’ai très mal vécu et je continue à être ulcérée par la lâcheté des attentats qui tuent des innocents. J’ai été comme stupéfaite, bloquée… mais mes enfants étaient encore trop petits pour que je devienne pompier volontaire. Je me suis rapprochée de l’armée de l’air à Orange qui m’a acceptée dans la réserve citoyenne. Et puis, un jour, mes amis pompiers m’ont dit, ça y est, tes enfants sont grands, fais pompier volontaire. Ce que j’ai fait à Vaison-la-Romaine.»

 «Comment passe-t-on d’un Office du tourisme et du développement économique à) capitaine des pompiers ?
«Je crois que ça a toujours été mon profil car je suis plutôt très dynamique et sportive. Si ma première carrière dans la Fonction publique me correspondait très bien, être pompier était un rêve d’enfant. Je deviens donc pompier volontaire à Vaison-la-Romaine et d’un seul coup je me sens légère. Comme si l’on m’avait ôté un immense poids, peut-être celui de la frustration ? Je pouvais enfin faire ce que je désirais depuis le tout début de ma vie.»

Comment avez-vous acquis toutes les connaissances requises pour exercer ce métier ?
«Mon meilleur ami était adjudant-chef chez les pompiers à Carpentras. Pour des raisons règlementaires dues à une réforme, il devait passer le concours de lieutenant. Moi j’étais pompier volontaire depuis un an. Il me dit : puisque je passe le concours de lieutenant tu passes le concours de capitaine. Il a eu son concours de lieutenant et moi j’ai raté mon concours de capitaine que j’ai réussi la seconde fois. Ma faille ? Si je possédais la culture générale et territoriale, je n’avais pas encore assez acquis la culture pompier. Egalement, je n’aurais jamais réussi ce concours si je n’étais pas passée par le volontariat. Et je dois beaucoup aux officiers du Sdis 84 (Service départemental d’incendie et de secours du Vaucluse) qui m’ont aidée à acquérir les attendus du concours.»

«J’ai été recrutée au bout de deux ans au Sdis 84, à Avignon,qui est la meilleure école qui soit, parce que c’est le centre principal de secours qui régule une importante activité opérationnelle. Je m’y occupe de la prévision des opérations : c’est toute la préparation en amont de l’intervention. Des exemples ? C’est vérifier que l’eau arrive bien aux poteaux, leur implantation et leur accessibilité depuis nos engins. C’est aussi la vérification des bâtiments avec les accès de secours, les normes évacuation, les terrasses en ville, le déroulement de manifestations de toutes sortes en milieu urbain ou rural…»

«Il y a les opérations
qui préparent à l’intervention humaine, l’utilisation des matériels, les manœuvres d’entrainement qui permettent de prendre connaissance des moyens dont nous disposons sur place, et comment agir pour, par exemple, pour éviter la propagation d’un feu, découvrir et comprendre la conformations de sites, la prévention des risques. L’un des bâtiments exemplaires, en matière de sécurité, est par exemple l’Ikéa de Sorgues. Egalement, cet été, nous nous sommes entrainés sur le site du Palais des papes. Je m’occupe de tout ce qui est statistiques, de la gestion du matériel technique dans son utilisation. Ce que j’apprécie le plus ? Que l’on soit très en lien les uns avec les autres, tous s’entraidant. Le Sdis 84 procède au recrutement pour de grands dispositifs, via la création d’équipes en fonction des disponibilités, pour envoyer des renforts en Corse et, en ce moment, en Grèce.»

Lise Trincaretto entourée de ses collègues lors d’un exercice, cet été, au Palais des papes

Bientôt
«J’ai passé, cette année, tous les diplômes de chef d’agrès (engins : ambulance et CFM camion de feu de forêt, feu urbains et secours routiers) avant de bientôt intégrer l’Ecole nationale supérieure des officiers de sapeurs pompiers –L’ENSOSP– . Ces formations m’ont vraiment permis d’entrer dans l’opérationnel. Ainsi j’exercerai, au terme de ma formation d’un an, en tant que chef de groupe, sur les interventions dimensionnantes, ce sont des opérations comportant plusieurs agrès déjà disposés à entrer en action. Mon métier sera de m’assurer d’une mise en œuvre cohérente et de prendre en charge la radio et les contacts avec les élus. Là ? Je m’apprête, dès novembre, à intégrer la formation de lieutenant.»

«Comment j’ai surmonté les épreuves ?J’ai du caractère et je suis pugnace, en cela, si l’on ne m’ouvre pas la porte, je suis capable de passer par la fenêtre ou le toit s’il le faut. J’ai tendance à être très ‘rentre-dedans’. Il a fallu que j’apprenne à être plus modérée et patiente, ce qui ne sont pas mes premières vertus. Je suis passée du temps long, administratif lorsque je travaillais pour les Collectivités territoriales avec une échelle hiérarchique et une attente de la décision au Sdis 84 où la réactivité est extrêmement forte avec une résolution des problèmes, obstacles presque instantanée. Résultat ? Je suis heureuse. A la caserne on m’apostrophe en disant : ‘Tiens, la plus heureuse !»

Les compétences et les qualités requises pour exercer mon métier ?
«J’ai envie de dire écouter et entendre car écouter c’est bien mais entendre c’est mieux. Voilà pour la base. Après ? Pratiquer les trois essentiels comme posséder un bon esprit d’analyse et de synthèse et savoir être disponible tant pour le service qu’entre collègues parce que je suis dans l’opérationnel et que lorsque les gars partent, il leur faut donc des réponses rapides.»

Mentor, épreuves, quel a été mon cheminement ?
«Je remercie vraiment mon chef de salle qui est une personne extraordinaire et qui sera, sans doute, un de mes mentors pour toute ma carrière. Il m’avait prévenue : C’est simple, tu arrives, t’es pas pompier, t’es une femme et tu n’es plus toute jeune (48 ans), donc tu vas te faire tester et c’est normal. Ce que je veux que tu travailles ? Ton intégration parce que si tu n’es pas intégrée tu vas vivre un enfer. Il faut que tu t’intègres.»

«Un an après je suis intégrée.
Quand il m’arrive de faire des bourdes, mes collègues m’aident, me donnent les ficelles du métier. Ils le font avec beaucoup de diplomatie et de bienveillance. Il ne me disent pas : ‘Lise t’es en train de faire de la ‘mouise’. Ils me disent : ‘tu vois, par expérience, tu y arriveras mieux en faisant comme ça…’ Puis ils continuent : ‘Tu sais il y a des gens tu leur dis et ils n’en n’ont rien à fiche mais toi tu nous écoutes et tu tiens compte de ce qu’on te dit’. Alors je leur réponds qu’ils sont là depuis le début et qu’ils me soutiennent, alors c’est normal. Moi je viens du monde du management et eux du commandement. Ici on obéit à ton N+1 et point barre.»

Lise Trincaretto Copyright Service communication SDIS 84

Les obstacles qui ne s’effacent pas ?
«Je suis assez perfectionniste sinon, devant l’adversité ? C’est simple, je serre les dents et je regarde toujours devant. Est-ce que le regard des autres est important ? Pas du tout. C’est la sagesse de l’âge. Et, justement, je suis à cet âge où je donne le meilleur de moi-même dans ce que je fais au quotidien. Je fais tout à 2000% ou je ne fais pas. Après, on ne peut pas plaire à tout le monde.»

«Quels sont les avantages et les inconvénients à être une femme dans un milieu d’hommes ?
Chez les pompiers il n’y a ni hommes ni femmes mais… des pompiers. C’est vraiment ce que je ressens. Il y a bien des hommes chevaleresques et bienveillants qui vont saisir à ma place ce qui est lourd. Mais si je suis pompier c’est que je suis aussi capable de soulever ce qui est lourd.»

Le mot de la fin ?
«Aucun regret et encore de belles aventures à venir, je pense, au sein des sapeurs-pompiers. Chaque jour qui passe, je me dis que j’ai bien fait et même si j’ai adoré ma carrière d’avant, je continue à regarder devant, à apprendre et c’est super. Si je devais donner un conseil à une personne souhaitant entrer dans le métier ? Travaille et ne lâche rien.»

Les partenaires de cette deuxième édition de la soirée Femmes d’action, femmes d’exception
Le Novotel Avignon centre, la Chambre de commerce et d’industrie de Vaucluse, l’Agence Chamade d’Avignon, Les Femmes chefs d’entreprises Vaucluse (FCE) et les Femmes Vignes Rhône et l’Echo du mardi.

Le programme de la soirée
18h – 18h30 : Accueil ; 18h30 – 19h : Mot de la présidente – présentation de la bourse Envie d’entreprendre Avignon ; 19h – 21h30 : Interventions des invitées puis échanges avec la salle. 21h30 – 22h30 : Moment convivial et d’échanges autour de planches de charcuterie, fromage et dessert.

Les infos pratiques
Jeudi 19 septembre à partir de 18h. Soirée Femmes d’action, Femmes d’exception 2e édition. Soroptimist International Avignon. Novotel Avignon centre. Inscription obligatoire 25€ ici.

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