22 juillet 2024 |

Ecrit par le 22 juillet 2024

7 communes vauclusiennes ont passé une convention territoriale globale avec la CAF

Les communes de Velleron, Vedène, Jonquerettes, Saint-Saturnin-lès-Avignon, Caumont-sur-Durance, Entraigues-sur-la-Sorgue, Morières-lès-Avignon, ainsi que la communauté d’agglomération du Grand Avignon, viennent de signer leur 1re Convention territoriale globale (CTG) avec la CAF (Caisse d’allocations familiales) de Vaucluse et la MSA (Mutualité sociale agricole).
Cette convention, conclue pour 4 ans, a pour but de coordonner les actions de l’ensemble des acteurs du territoire et porte sur l’ensemble des domaines d’action de la Caf qui assure une présence auprès des familles des communes signataires tout au long de la vie : petite enfance, enfance, jeunesse, parentalité, animation de la vie sociale, logement, amélioration du cadre de vie, insertion, handicap et accès aux droits.

Dans le détail, cette Convention territoriale globale est déclinée en 8 grands objectifs :
• La professionnalisation du secteur de l’animation et de la petite enfance, avec notamment la volonté de répondre aux difficultés de recrutement.
• Le développement d’un service d’accès itinérant.
• Le soutien aux parents et familles, avec notamment la mise en place d’un Lieu d’accueil enfants parents (LAEP), le déploiement de dispositifs d’accompagnement scolaire.
• L’accompagnement de notre jeunesse (donc vous avez un exemple à travers les films diffusés sur les TV autour du parcours culture/opéra).
• L’amélioration de l’accessibilité notre offre de service notamment pour les enfants porteurs de handicap, l’accueil d’enfant dont les parents sont en recherche d’emploi.
• Favoriser l’accès à la culture et enfin Agir pour l’environnement, la transition et le développement durable.

40,6M€ d’aides
Actuellement, la CAF de Vaucluse distribue déjà 40,6M€ de prestations aux habitants des 7 communes signataires. Par ailleurs, elle verse également 3,2M€ au titre des fonds d’action sociale pour accompagner et financer 8 crèches et 10 micro-crèches, 6 relais petite enfance (RPE-ex relais d’assistantes maternelles), 4 Maisons d’assistantes maternelles (MAM), 1 Lieu d’accueil enfants parents (LAEP), 8 Accueils de loisirs sans hébergement et 5 Accueils jeunes, 1 Ludothèque et 1 Dispositif ‘Promeneur du Net’ sur le territoire de ces communes.

L.G.


7 communes vauclusiennes ont passé une convention territoriale globale avec la CAF

Depuis 38 ans l’AHARP se décarcasse pour tendre lamain aux femmes victimes de violences conjugales comme aux mineurs en difficulté

Cette « Association pour l’Hébergement, l’Accueil et la Réinsertion en Provence » a été créée en 1985 par Denis Martin, ingénieur puis directeur-adjoint du site nucléaire de Marcoule. Et c’est lui, (qui fêtera ses 96 ans le 18 septembre prochain), qui a ouvert l’assemblée générale de l’association mardi matin à Avignon. « Je vous remercie vous tous, les personnels et les partenaires qui agissez par conviction et par compétence, vous qui êtes au service de la solidarité envers les plus fragiles ».

Sylvie Martin, co-présidente a dressé le rapport moral : « Notre fil rouge c’est le slogan de l’association, ‘Agissons pour l’avenir’. Et depuis 1985, nous en avons fait du chemin en aidant les personnes dont le parcours a été traumatisant, fait de violences, de séparations et de solitude. Nous avons fait en sorte qu’ils aient un avenir qui rompe avec l’isolement, qui facilite l’inclusion sociale ».

Denis Martin, le fondateur de l’AHARP, s’adresse à l’assistance.

En liaison avec les services de l’Etat et le Conseil départemental, l’AHARP a ouvert une halte-garderie en 1987 (Li Pitchoun), puis une 1ère maison-relais (La résidence Denis Martin, du nom de son fondateur) en 2013, un service « jeunes » pour la protection de l’enfance et l’accompagnement de mineurs isolés étrangers en 2015, en 2021 un centre maternel, en 2022 une maison d’accueil d’urgence pour les enfants et en 2023 une pension de familles de 35 places sur le Grand Avignon. Aujourd’hui, elle fonctionne grâce à une dotation de 5M€.

En partenariat avec l’association « RHESO », elle prend en charge globalement les femmes qui quittent leur domicile, qui se retrouvent sans revenus après leur divorce, parfois victimes de violences conjugales, psychologiques, sous emprise de leur conjoint, avec ou sans enfants eux aussi parfois victimes de violences parentales.

“Nous ne leur disons pas ‘Qu’est ce que vous voulez? Mais ‘Que pouvons-nous faire pour vous?

Luc Crespo, co-président de l’AHARP

En tout, 9 structures existent aujourd’hui au sein de cette strucure d’économie sociale et solidaire. Luc Crespo, co-président de l’AHARP insiste « Nous sommes là pour accueillir, accompagner, pour lutter contre le sans-abrisme, pour offrir un toit, pour que chacun se sente chez soi, homme, femme, enfant. Nous ne leur disons pas ‘Qu’est ce que vous voulez? Mais ‘Que pouvons-nous faire pour vous?’

En tout, en 2022, 400 personnes vulnérables ont été soutenues par les 76 salariés de l’AHRP, éducateurs socio-éducatifs, animateurs, infirmières, psychologues, conseillers conjugaux, comptables, logisticiens, techniciens, veilleurs de nuit, maîtresse de maison, Leur credo : la solidarité, la protection, le professionnalisme. Il faut savoir que 47% des personnes accompagnées l’an dernier étaient des hommes, 40% des femmes, 8% des femmes avec enfant(s) et 5% des couples.

Les salariés font face à des personnes qui ont des droits de séjour parfois incomplets, des problèmes psychiques ou physiques. Elles sont parfois victimes d’addictions, elles ne parlent pas forcément français.

Parmi les pays dont proviennent ces publics, la Tunisie, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Somalie, Soudan, Cameroun, Congo, Tchad, Albanie, Bengladesh et Afghanistan, c’est dire la diversité des langues, même si certains pays africains sont francophones.

“la durée moyenne des séjours s’allonge en raison de certains freins sociaux.“

Benoit Filist, directeur de l’AHARP

Le directeur de l’AHARP, Benoit Filist précise : « Les taux d’occupation sont de 92,66% pour les dispositifs d’accueil d’urgence, 97% pour l’insertion, 88% pour les femmes victimes de violences et la durée moyenne des séjours s’allonge en raison de certains freins sociaux ». Une collaboratrice, Faustine ajoute « On a de plus en plus de besoins en alimentation, en hygiène, il y a un engorgement de l’hébergement. Les titres de séjour sont longs à renouveler ce qui empêche l’insertion, le droit au logement. Salima témoigne « Mon but est qu’ils / elles retrouvent le sourire, mais c’est dur quand on voit qu’ils souffrent physiquement, psychologiquement, qu’ils ont des angoisses, des obsessions mais qu’ils veulent passer à autre chose, sans hospitalisation dans un établissement psychiatrique ».

“Dans le centre parental, l’enfant se développe entre son papa et sa maman, harmonieusement.“

Sylvia

Autre prise de parole, celle de Sylvia : « Dans le centre parental, l’enfant se développe entre son papa et sa maman, harmonieusement, il s’épanouit alors qu’un placement sans eux représenterait un traumatisme. » Emilie, elle s’occupe de médiation sociale grâce à un petit chien : « C’est une façon d’aider un enfant en souffrance. Quand il l’a dans ses bras, qu’il le caresse, un lien corporel se tisse entre eux qui l’aide à lâcher prise, à lui rendre confiance en lui ».

Le « R » de l’AHARP, c’est la réinsertion et elle passe par une formation, un métier. Ils concernent majoritairement le BTP (32%), l’artisanat (12%), les métiers de l’hôtellerie et la restauration (10%), l’automobile (6%) et le transport et la logistique (4%). Le jeune Mohamed Aly a d’ailleurs décroché le 2ème prix de « La meilleure baguette française », catégorie apprenti, c’est dire si son processus d’autonomie est en marche.

Pour conclure, reprenons les mots du trésorier de l’AHARP, Jacques Vincent : « Notre boussolle, c’est non seulement l’accueil mis aussi le soutien psychologique, l’empathie, l’écoute, la bienveillance et le respect de toutes ces personnes cabossées par la vie. »

www.aharp.fr


7 communes vauclusiennes ont passé une convention territoriale globale avec la CAF

Afin de renforcer son équipe, l’association Art & Vie recrute en CDD de 35 heures, d’un an renouvelable.

Basée à Carpentras, Art et vie est une association qui a vu le jour en 2001. Son objectif : participer à la cohésion sociale des rues et des quartiers et développer les échanges entre toutes les populations par le biais d’initiations aux expressions culturelles, et d’activités d’acculturation. Elle s’adresse à tous ceux qui donnent vie à la rue ou qui souhaitent s’investir dans la vie de la rue.

Les conditions obligatoires pour postuler
Il vous faut avoir minimum 26 ans. Vous devez également habiter à Carpentras (quartier prioritaire) et être demandeur d’emploi.
Infos et rendez-vous au : 04 90 60 69 54 / contact@artetvie.org / www.artetvie.org

Votre rôle
Vous occuperez un poste de médiation et d’accompagnement auprès des jeunes de l’association. Il vous faudra participer à l’ensemble des actions de l’association.

 

7 communes vauclusiennes ont passé une convention territoriale globale avec la CAF

Les inégalités d’espérance de vie entre les groupes socioprofessionnels résultent d’un ensemble de facteurs. Comme le résume l’Observatoire des inégalités, « la qualité et l’accessibilité du système de soins jouent un rôle secondaire par rapport aux conditions et à la durée du travail, l’attention portée au corps, l’alimentation ou les modes de vie en général ». C’est ce qui explique en partie que l’espérance de vie des femmes est globalement plus élevée que celle des hommes.

Depuis les années 1970 en France, l’espérance de vie à l’âge de 35 ans a augmenté en moyenne de 5,5 ans pour les femmes et de 6,7 ans pour les hommes. Mais comme le révèlent les données de l’Insee présentées dans notre graphique, les inégalités sociales vis-à-vis de l’espérance de vie n’ont en revanche pas diminué. Ainsi, l’écart moyen d’espérance de vie à 35 ans des ouvriers par rapport aux cadres supérieurs est resté d’environ 6 ans au cours des cinq dernières décennies, et celui des ouvrières par rapport aux cadres supérieures d’environ 3 ans.

En d’autres termes, à 35 ans, un homme cadre peut espérer vivre jusqu’à 84 ans, contre près de 78 ans pour un ouvrier, comme le détaille un autre graphique (moyenne 2009-2013). Une femme cadre peut quant à elle espérer vivre jusqu’à 88 ans, contre un peu moins de 85 ans pour une ouvrière.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


7 communes vauclusiennes ont passé une convention territoriale globale avec la CAF

La protection sociale correspond à l’ensemble des mécanismes qui permettent aux citoyens de surmonter financièrement les conséquences des risques sociaux, c’est-à-dire les événements pouvant entraîner une baisse des ressources ou une hausse des dépenses (maladie, vieillesse, accidents, handicap, chômage, maternité,…).

Selon les statistiques de la direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (Drees), la France a consacré 33,3 % de son produit intérieur brut (PIB) à la protection sociale en 2021, soit 834 milliards d’euros, ce qui correspond environ 12 350 euros par habitant. Toujours rapporté au PIB, la France est le pays européen qui consacre le plus à la protection sociale, juste devant l’Autriche (31,8 % en 2021), l’Italie (31,5 %) et l’Allemagne (31,0 %).

Comme le rapporte la Drees, les dépenses de sécurité sociale ont continué de progresser dans l’ensemble des pays européens. En 2021, elles ont augmenté de 3,0 % en moyenne dans l’Union européenne et de 2,4 % en France. Les dépenses de maladie, qui représentent près de 29 % du montant total des prestations sociales, sont le principal facteur de la hausse des dépenses en 2021, en lien notamment avec les campagnes de vaccination et de dépistage du Covid-19, ainsi que de la reprise des soins médicaux.

Étant donné que plus d’un quart de la population française est aujourd’hui âgée de plus de 60 ans (contre 17 % en 1980), les dépenses de santé, de survie et de retraites, qui bénéficient particulièrement à cette classe d’âge, représentent la part du lion des prestations sociales : environ 80 % du total en 2021.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


7 communes vauclusiennes ont passé une convention territoriale globale avec la CAF

Alors que s’annonce ce mardi 31 janvier la seconde grande journée de mobilisation contre la réforme des retraites, Statista propose un tour d’horizon de l’âge moyen de départ en retraite dans les pays européens.

Dans la plupart des pays, l’âge effectif moyen de sortie du marché du travail est inférieur à l’âge officiel d’accès à une retraite à taux plein. Dans l’Union européenne, par exemple, la majorité des États membres ont fixé l’âge légal de départ à la retraite aux alentours de 65 ans (62 à 67 ans), mais les Européens quittent en moyenne plus tôt le monde professionnel, comme l’indiquent les statistiques de l’OCDE.

En Europe, c’est en Suède, en Islande, en Suisse, en Lettonie, en Estonie et en Roumanie que l’on sort du marché du travail le plus tard, soit en moyenne à 65 ans (hommes et femmes confondus). À l’opposé, l’âge moyen de sortie du marché du travail se situe autour de 60 ans au Luxembourg, en Slovaquie, en Croatie et en Grèce. Parmi les pays où l’on part le plus tôt à la retraite sur le continent, on trouve également la France, la Belgique, l’Espagne et l’Autriche (61 ans), alors que la moyenne de l’UE des Vingt-Sept s’établit à 62 ans (données de 2020).

Sur le même sujet, nos infographies sur : l’espérance de vie en bonne santé et la situation financière des retraités en Europe.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


7 communes vauclusiennes ont passé une convention territoriale globale avec la CAF

Jeudi 6 octobre, un colloque sur le thème ‘le télétravail en tant que promoteur d’un nouveau dialogue social’ est organisé par l’observatoire d’analyse et d’appui au dialogue social et à la négociation collective.

L’observatoire d’analyse et d’appui au dialogue social et à la négociation collective, dans lequel participe activement la confédération des petites et moyennes entreprises de Vaucluse (cpme84), organise un colloque, jeudi 6 octobre, sur le thème : ‘le télétravail en tant que promoteur d’un nouveau dialogue social’.

Ce colloque comprendra trois parties : l’aspect juridique, l’aspect médical et un retour d’expérience.

Informations pratiques
Colloque organisé le jeudi 6 octobre, à 17h30 – Salle Folard, 709 rue de Folard, Morières-Lès-Avignon – inscription ferme et définitive sur contact@cpme84.org – contact au 04 90 14 90 90.

Inscription préalable obligatoire sur contact@cpme84.org © DR cpme84

7 communes vauclusiennes ont passé une convention territoriale globale avec la CAF

A l’Isle-sur-la-Sorgue en plein centre ville, l’association Job’Appart propose une aide alimentaire et un accompagnement pour des personnes en précarité financière. Chaque jour, le local ouvre ses portes pour une préparation de repas suivie de deux services à table. Depuis le covid, le nombre de bénéficiaires à doublé.

Au départ, l’association fondée par le psychanalyste et diacre Jean-Louis Andreani en 1995 avait pour vocation d’accompagner au logement ainsi qu’à l’emploi. Les premières aides alimentaires étaient à hauteur d’une cinquantaine de repas par jour moyennant une participation de 50 centimes, pour ceux qui le pouvaient. Tous les repas étaient préparés par des bénévoles et servis (‘la table de Job’) sur deux services à midi et 13h: une soupe, un plat de résistance, un fromage et un dessert.
“Très rapidement, on est passé de 50 repas par jour à 80 repas et maintenant on est autour de 100 à 130 repas distribués par jour, constate Fanny Frauciel, directrice de l’association.
Avec le covid, l’association à du fermer ses portes et trouver une solution. Finalement, c’est par l’attribution de repas en boîte à l’extérieur du local (Job Drive) qu’elle à pu se maintenir.
“C’est à ce moment-là qu’on s’est rendu compte que beaucoup de personnes étaient dans le besoin mais ne venaient pas manger. Elles n’osaient pas venir parce que les principales personnes qui venaient étaient des gens de la rue. Mais beaucoup de personnes avaient besoin de manger, notamment équilibré,” poursuit Fanny Frauciel. Depuis, de nouveaux profils font surface. Beaucoup plus de familles viennent chercher leur repas, notamment des familles nombreuses, des mères seules et des couples. Mais la plus grande majorité des nouveaux bénéficiaires sont retraités ou étudiants.

Une transition difficile
Pour la trentaine de bénévoles, l’idéal était d’arriver, après le Covid, à continuer la distribution alimentaire à l’extérieur mais de reprendre ‘la table de Job’ qui fournissait un véritable intérêt pour les personnes à la rue et les plus oubliés, leur permettant de manger assis, tous ensemble et de partager ce moment.
“Le problème, indique la directrice et ancienne éducatrice spécialisée, c’était qu’on arrivait plus à faire 100 repas. C’était un calcul tous les matins pour savoir ce qu’on allait faire et comment on allait le faire.”
C’est grâce au projet France Relance, pour lequel l’association à été lauréate, que celle-ci a pu continuer de servir les repas. L’année dernière, le préfet du Vaucluse est venu annoncer en personne l’attribution de 75 000€. Une somme qui a permis d’effectuer des travaux d’optimisation de la cuisine, de la réserve, de passer de 1 à 3 salariées.
Au bout du compte, c’est de façon tout juste suffisante que l’association se maintient chaque année même si elle bénéficie de subventions du conseil départemental de Vaucluse, du Conseil régional pour l’aide alimentaire, d’apports de fondation qui financent des projets chaque année (Grand Delta Habitat, Saint François d’Assises) et d’entraide de particuliers qui soutiennent le projet par des dons.
“On avance grâce à tout ça mais on à toujours la boule au ventre, on n’est jamais très à l’aise” rappelle Fanny Frauciel.

Une aide qui va bien au-delà des repas
Au-delà de la distribution des repas, l’association met en place tout un système d’accompagnement pour les bénéficiaires. Au-dessus du local, un hébergement d’urgence est ouvert avec quelques lits pour des périodes de courtes durées. Tous les matins, pendant que les bénévoles épluchent, trient, ramassent et cuisinent, Fanny s’entretient avec des bénéficiaires pour un accompagnement social spécifique (aide vers l’hébergement, médicale, administrative) en collaboration avec les partenaires sociaux du secteur.
Car à l’Isle-sur-la-Sorgue, Job’Appart n’est pas seule et bénéficie de l’aide d’autres associations comme Les restos du cœur, La Croix Rouge, le Secours Catholique, les 3 Eco, pour l’accompagnement de l’aide au logement ou encore de la Cigalette pour l’aide administrative et l’accompagnement de l’apprentissage de la langue française. Un réseau actif qui permet le bon fonctionnement des associations et facilite la coordination.
“La table de Job et Job Drive sont une entrée pour les personnes qui n’osent pas forcément demander de l’aide. Par ce biais là, les bénéficiaires prennent confiance et viennent ensuite chercher une aide, principalement administrative. Les trois quart n’ont pas de poste informatique ou ne savent pas l’utiliser.”

Une situation qui traduit ‘un mal-être’
Si le nombre de bénéficiaires a augmenté si drastiquement, ce n’est pas un hasard. En tout, on retrouve dans le Vaucluse une dizaine d’associations d’aide alimentaire. Une présence indispensable pour le 5ème département le plus pauvre de France avec 11,5% des personnes vivant sous le seuil de pauvreté en 2021, contre 9,5% en 2017.
Néanmoins, la directrice de Job’Appart y voit du positif et relativise sur le sujet. “L’Etat ne peut pas tout gérer. On voit bien que tout cela traduit un mal-être. Malgré tout, on perçoit un tissu associatif qui se renforce, que les particuliers entre eux s’entraident. Cette situation actionne tout un système de solidarité, qui ne fonctionne que parce que cela reste associatif, qu’on reverse ce que l’on reçoit et qu’il n’y a aucun but lucratif derrière. Les gens donnent à leur manière et en fonction de leur capacité. Beaucoup de bénéficiaires sont aussi bénévoles. Sur 300 foyers qu’on aide, peut-être 5 ou 6 vont abuser du système, et encore ce n’est pas sûr. Certains vont aller dans 3 associations en un jour et redistribuer à ceux qui n’y vont pas. Chacun effectue un échange à sa manière. Le principal est de ne pas faire de l’associatif inutile et d’accompagner vers l’autonomie,” insiste Fanny Frauciel.

Pour faire un don: https://www.leetchi.com/c/un-don-pour-job-appart


7 communes vauclusiennes ont passé une convention territoriale globale avec la CAF

Après 2 ans de ‘distanciel’, Stéphanie Sergeant a pu animer cette assemblée en présentiel avec ses équipes de salariés et bénévoles et avec les représentants des 72 associations qui profitent des collectes de la Banque Alimentaire (BA84) de Vaucluse.

Lors de son rapport moral, elle a rappelé les fondamentaux de la BA 84 créée en 1995 : « Lutter contre le gaspillage alimentaire en récupérant le surplus du secteur agro-alimentaire et des grandes et moyennes surfaces, apporter une aide alimentaire aux plus démunis, participer à une solidarité active et responsable et aider les précaires à retrouver l’estime de soi ». Le Vaucluse affiche le plus haut taux de pauvreté de la Région Sud avec 20% de personnes vivant au-dessous du seuil minimal, 21,9% de bas revenus, 11% de chômeurs (au lieu de 9,7% en PACA) et 44,2% de familles monoparentales (42% en Provence Alpes Côte d’Azur).
Résultat : en 2021, la Banque a recensé 35 000 demandeurs d’aide alimentaire (contre 33 500 en 2020) soit un afflux de 1 500 bénéficiaires supplémentaires en Vaucluse, notamment des jeunes, étudiants et chômeurs. « Nous avons toujours besoin de bénévoles, de chauffeurs poids-lourds, d’opérateurs de tri, de préparateurs de commandes, de distributeurs de denrées, de conducteurs de transpalettes et de chariots-élévateurs » précise Stéphanie Sergeant.

Hausse du volume de nourriture distribué
Un coup dur a impacté le fonctionnement de la Banque Alimentaire l’été dernier : l’incendie de la chambre froide, pour un coût de près de 278 000€. Sans parler de la perte de tonnes de surgelés (autour de 50T). Malgré tout, la BA 84 a distribué 1 328 tonnes de nourriture, contre 1 127 en 2020 soit +17,83%. Un dynamisme qui a surnagé en période de crise sanitaire grâce à la motivation des équipes, à la générosité des donneurs, à l’aide financière plus importante de la part des collectivités (mairie, département, région, Etat, Union Européenne) et une subvention de ‘France Relance’ de 100 000€ qui doivent permettre d’acquérir sous peu 2 camions frigorifiques de 3,5T pour les ramasses quotidiennes.

Vers une collecte de printemps ?
Parmi les actions impulsées par celle qui a succédé à Anny Paly, la vérification régulière des chambres froides et des locaux, le respect de la chaîne du froid, le contrôle des dates et des étiquetages de péremption, la reconduction des protocoles de nettoyage et de désinfection des camions et des bacs avant livraison des colis auprès des associations caritatives, épiceries sociales et maraudes. Et peut-être en 2023 une ‘Collecte de printemps’ puisque la précarité alimentaire existe 4 saisons par an.
Un représentant du bureau national des Banques Alimentaires (79 en France) a précisé que la crise sanitaire a fait grimper de 6% la demande en 2020, avec 225 millions de repas pour 2,1 millions de bénéficiaires. « En Europe, 7% de la population ne mange pas à sa faim. Et ce n’est pas avec la flambée du prix des carburants et des matières premières que ça va s’arranger. Sans parler de la guerre en Ukraine qui a provoqué une vague de générosité des particuliers ou des entreprises. Elle va durer, nous devons donc nous organiser pour faire partir des convois de denrées vers la Roumanie, la Pologne et la Moldavie en étant sûr qu’il n’y aura pas de pertes sur place, qu’elles arriveront bien à destination des femmes, enfants et hommes qui en ont réellement besoin. »

Les dates de la grande collecte d’automne
La grande collecte d’automne aura lieu les 25, 26 et 27 novembre 2022. La Banque Alimentaire compte sur vous tous, jeunes et anciens, y compris les élèves des écoles maternelles et élémentaires des collèges et lycées qui avaient déjà participé l’an dernier avec leurs parents et leurs professeurs. Ils avaient rassemblé à eux seuls 876kg de produits secs, certains d’entre eux avaient même reçu un diplôme ‘d’ambassadeurs’ de la Banque Alimentaire 84. Vous pouvez vous inscrire en amont pour participer à ces journées de collecte sur ‘jeveuxaider.gouv.fr’.

https://echodumardi.com/tag/social/page/2/   1/1