19 avril 2025 |

Ecrit par le 19 avril 2025

Sécurité, emploi, LEO… à peine arrivé le nouveau préfet de Vaucluse dresse sa feuille de route

Thierry Suquet vient de prendre officiellement ses fonctions de préfet de Vaucluse. Après une cérémonie solennelle au Rocher des Doms en présence des élus et des autorités du département, le nouveau patron des services de l’Etat en Vaucluse a évoqué les grands dossiers prioritaires de son action. Ce dernier mettant notamment en avant sa forte expérience de fonctionnaire territorial qu’il veut tout particulièrement mettre aux services des collectivités vauclusiennes que l’Etat doit accompagner.

Trois préfets en 1 an et demi… Trois énarques ! Cela valse dans le Vaucluse. Après Bertrand Gaume resté plus de 4 ans (gestion des Gilets jaunes et du Covid) à Avignon, parti en août 2022 pour l’Essonne et promu il y a tout juste un mois préfet de la région des Hauts de France. Après lui, Violaine Démaret arrivée de Manosque le 23 août 2022 dans la Cité des Papes et qui vient d’être appelée à l’Elysée (conseillère intérieur et sécurité auprès du président de la République) voici donc Thierry Suquet, l’ex-préfet de Mayotte, qui vient d’atterrir en Vaucluse après 10h d’avion.

Un honneur et une responsabilité
Devant le tout Vaucluse, Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental, Cécile Helle, maire d’Avignon, policiers, pompiers, patron de la BA 115 d’Orange, délégué militaire départemental, gendarmes, élus, le nouveau préfet a débuté sa journée marathon avec un dépôt de gerbe au Rocher des Doms, à la mémoire des anciens combattants avant d’organiser un pot d’accueil à la préfecture, rue Viala.
« Je suis touché par votre accueil, vous avez pris la peine de venir à notre première rencontre, a expliqué Thierry Suquet pour ses premiers pas en Vaucluse. C’est un plaisir d’avoir été nommé ici, cela prouve la confiance du président de la République et du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer. C’est à la fois un honneur et une responsabilité. »

Le nouveau préfet avec les élus de Vaucluse ainsi que les représentants des services de l’Etat. © Préfecture de Vaucluse-Facebook

Un département à découvrir
« Je ne connais pas le Vaucluse je suis simplement venu ici un week-end à Avignon et dans le Luberon, poursuit-il avec franchise. Violaine Démaret m’a consacré beaucoup de temps pour me parler des dossiers du Vaucluse, des enjeux qui sont complexes. Ma détermination et ma mobilisation seront entières à la disposition de tous. »
« Etre proche du terrain, de la vie et des préoccupations des citoyens, du cœur du pays. Je resterai à l’écoute et surtout je ferai tout pour être utile », conclu-t-il à la fin de ce premier acte protocolaire.

De Le Maire aux maires
Quelques heures plus tard, le préfet de Vaucluse s’est ensuite présenté devant la presse pour évoquer les dossiers prioritaires de sa future action.
« Je découvre ce département, rappelle-t-il. Ce n’est pas forcément un handicap, car j’ai une excellente connaissance des rouages des fonctionnements de l’Etat. Ce que je dois faire désormais c’est apprendre à connaitre les territoires ainsi que les femmes et les hommes qui le composent. »
« J’ai une longue expérience de fonctionnaire territorial, de sous-préfet et de préfet et je voudrais que cette expérience bénéficie aux collectivités vauclusiennes que l’Etat doit accompagner », poursuit celui qui a débuté sa carrière en tant que rédacteur communal à la ville d’Etampes.

Thierry Suquet, nouveau préfet de Vaucluse, et Vincent Naturel, sous-préfet et directeur de cabinet de la préfecture de Vaucluse.

Thierry Suquet saura ensuite gravir les échelons les uns après les autres avant de ‘décrocher’ l’ENA dans la promotion Valmy (1996 à 1998) où il côtoiera notamment Bruno Le Maire, l’actuel ministre de l’Economie et des Finances.
Directeur adjoint d’un Office HLM, directeur de cabinet du préfet du Haut-Rhin, secrétaire général de la préfecture de l’Aveyron, sous-préfet de Lannion en Bretagne, en poste en Nouvelle-Calédonie, dans le Puy-de-Dôme, délégué pour la défense et la sécurité auprès du préfet de la Région Auvergne-Rhône-Alpes… Il développe une véritable appétence pour les territoires avec la volonté est « d’essayer d’apporter toutes ces compétences » à la fluidité des rapports entre les collectivités locales et les services de l’Etat.

« Changer la ville pour qu’elle ne soit pas bienveillante pour les délinquants mais seulement accueillante pour ses habitants. »

Poursuivre la lutte contre les narcotrafics
Priorité de sa prédécesseure, la lutte contre le trafic de drogue reste un des dossiers majeurs pour le nouvel arrivant.
« Pour combattre le narcotrafic il faut connaître le terrain aussi bien que les trafiquants, revendique celui qui se prévaut d’une certaine expérience à Lyon et à Mayotte notamment. Ces problèmes ne se règle pas par des coups. C’est un travail de terrain demandant beaucoup de constance et de persévérance. Ce sont des combats que l’on finit par gagner à deux conditions : il n’y a pas de victoire définitive car les enjeux d’économie souterraine sont tellement forts que cela peut ressurgir n’importe où et n’importe quand. Il faut donc être vigilant. Il faut ensuite engager également des procédures de longues durée dans certain nombre de quartiers de la politique de la ville avec de la rénovation, de la restructuration, de la prévention. C’est notre capacité à changer la ville pour qu’elle ne soit pas bienveillante pour les délinquants mais seulement accueillante pour ses habitants. C’est un enjeu de tranquillité publique, c’est un enjeu de citoyenneté ! »

La lutte contre les narcotrafics va demeurer une des priorités du nouveau préfet de Vaucluse. © gendarmerie de Vaucluse-Facebook

« Pour cela, il faut travailler avec les collectivités notamment dans le cadre de contrat de sécurité intégré », insiste celui qui reconnaît avoir été confronté à un département particulièrement violent lors de sa précédente affectation à Mayotte avec une très forte immigration ainsi que les agissements de bandes qui ont mis à mal le principe même de liberté de circuler.

Emploi et crise agricole
Outre la sécurité, l’emploi et la formation, l’environnement ainsi que l’agriculture figurent au menu de rentrée de Thierry Suquet. Et concernant la crise agricole, le nouveau préfet rappelle que son « premier rôle sera de m’assurer que les mesures nationales soient bien appliquées localement. Pour cela, je vais rencontrer très rapidement les représentants du monde agricole en allant sur le terrain. Ils ne doivent pas souffrir d’avoir changé de préfet. » Notamment dans le secteur de la viticulture.
Une volonté d’aller au-devant des acteurs locaux pour mieux comprendre ce territoire afin d’y appliquer au mieux les décisions prises au niveau national qu’il entend d’ailleurs étendre à l’ensemble de ses domaines d’intervention.
« Pour faire ce métier-là, il faut aimer les territoires ainsi que les hommes et les femmes qui le peuplent et qui agissent », répète-t-il à nouveau en rappelant qu’il souhaitait « faire tout cela en s’inscrivant dans les pas de ces prédécesseurs et tout particulièrement ceux de Violaine Démaret » dont il a été « particulièrement impressionné par le consensus laissé par son passage en Vaucluse. »

« LEO : Ce n’est parce que l’on n’a pas donné le premier coup de pioche du 2e tronçon qu’il ne s’est rien passé. »

Quel avenir pour la LEO ?
Côté infrastructures, l’un des grands chantiers de Thierry Suquet sera sans conteste le dossier de la LEO (Liaison Est Ouest). Si la phase 1 de ce contournement par le Sud d’Avignon est opérationnelle depuis 2010, la 2e tranche est actuellement au point mort ce qui n’a pas l’air de ravir le nouveau préfet du département.
« J’ai déjà observé la nécessité de décongestionner Avignon et de fluidifier le trafic pour des raisons de santé publique notamment. Sur cette question, il y a un consensus. J’ai aussi constaté que le préfet de Région et la préfète de Vaucluse ont eu une position extrêmement claire sur les conséquences de choix éventuels remettant en cause les options qui existent depuis une vingtaine d’année et notamment la DUP ‘Déclaration d’utilité publique) datant de 2003. »

 
Thierry Suquet n’entend pas que l’Etat renonce à tout ce qu’il a déjà mené dans le cadre de la réalisation de la 2e tranche de la LEO. ©DR

S’appuyant sur son expérience dans l’Aveyron lors de la réalisation du viaduc de Millau, Thierry Suquet a rappelé que « les élus ne croyaient pas que le viaduc allait se faire. La préfète de l’époque a alors organisé une visite pour montrer que même si les travaux n’avaient pas commencé, le projet était suffisamment engagé pour qu’il se fasse. Quand on est dans un processus juridique complexe comme la création d’une infrastructure routière comme celle-là, il ne faut pas s’imaginer que ce n’est parce que l’on n’a pas donné le premier coup de pioche du 2e tronçon qu’il ne s’est rien passé. En réalité, il y a un processus qui est engagé depuis un certain temps. Si on le remet en question, il faut non seulement repartir à zéro avec des solutions alternatives, mais il faut ‘démonter’ ce qui a déjà était fait, notamment ce qui a été mené par l’Etat qui a investi beaucoup d’argent. »

« L’administration est capable aujourd’hui de dépasser les limites administratives pour mettre en place des réponses adaptées à la réalité du territoire et pas le contraire. »

Un territoire complexe
Enfin, répondant à la question sur les particularités du bassin de vie d’Avignon (à cheval sur 3 départements et 2 régions) qui font que le nouveau préfet de Vaucluse est aussi un peu celui du Gard rhodanien et du Nord des Bouches-du-Rhône voire celui de la Drôme provençale avec l’Enclave des papes, Thierry Suquet reconnaît qu’il a conscience que « le Vaucluse est un département complexe et important dans le contexte régional ».
« Cependant, poursuit-il, le préfet dans son département c’est quelqu’un qui s’inscrit dans une équipe préfectorale à l’échelle régionale. Une équipe qui est capable de tenir compte des complexités du territoire et là, incontestablement, il y en a qu’il faudra prendre en compte dans le mode de fonctionnement des collectivités locales. Surtout en prenant en compte la réalité des bassins de vie comme on le voit très vite avec le bassin de vie d’Avignon. »
Et prenant l’exemple de l’organisation de la circonscription interdépartementale de sécurité publique, la première à voir le jour en France en 2006 en regroupant les zones de police d’Avignon/Villeneuve-lès-Avignon/Les Angles, Thierry Suquet insiste : « On voit que l’administration est capable aujourd’hui de dépasser les limites administratives pour mettre en place des réponses adaptées à la réalité du territoire et pas le contraire. »

Andrée Brunetti et Laurent Garcia


Sécurité, emploi, LEO… à peine arrivé le nouveau préfet de Vaucluse dresse sa feuille de route

Ce vendredi 19 janvier, la Métropole Notre Dame des Doms d’Avignon a accueilli la messe de la Sainte-Geneviève, patronne des gendarmes, symbole d’abnégation, courage, dévouement, force, humanité et humilité.

À 10h, un mistral glacial souffle sur les hauteurs du Rocher des Doms dont la Métropole accueille la messe tandis que les cloches sonnent à pleines volées. Groupement de Gendarmerie de Vaucluse, Colonel Cédric Garence en tête, Antenne du GIGN, Compagnie d’Avignon, Brigades territoriales, Brigade de Recherche, Corps de soutien technique et administratif, Peloton d’Autoroute, Escadron de Gendarmerie mobile, Gendarmerie de l’air, EDSR (Escadron départemental de Sécurité Routière), Réserve opérationnelle et personnel retraité, tout le monde est là, une marée bleue déferle dans la cathédrale.

Des élus prennent place, Thierry Lagneau, maire de Sorgues et vice-président du Département, Catherine Jaouen et Hervé de Lépineau, députés, Louis Biscarrat, maire de Jonquières, Anne-Sophie Rigault, conseillère régionale et élue d’Avignon. L’aumônier Bruno et le Père Frédéric sont aux commandes et au micro, dans l’autel. « Être là où des hommes, des femmes, des enfants ont besoin de vous. Pour vos familles qui vous soutiennent, malgré vos absences. Je ne suis pas Martin Luther King, ajoute l’aumônier, mais j’ai fait un rêve, cette nuit. Il faut voir du bleu, mais aussi parler de ceux qui travaillent dans l’ombre, dans les bureaux, les mécanos dans les garages qui réparent des voitures parfois déglinguées. Être là, auprès des concitoyens, c’est ça le chemin des gendarmes. »

Dans la Prière Universelle Sainte-Geneviève, il est écrit : « Faisons des gendarmes des ouvriers de la paix. Soutenons les forces de police ou de maintien de l’ordre souvent incomprises et méprisées dans leur mission, quand elles ne sont pas agressées par d’autres citoyens. N’oublions pas les gendarmes victimes du devoir ou du désespoir. En particulier Cédric Lillo, un jeune avignonnais de Montfavet, mort en service au PSIG (Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmeris) de Joigny dans l’Yonne le 28 octobre dernier. Il avait 25 ans. » Quant à l’aumônier musulman, il insistera sur « la grande famille des gendarmes, leur loyauté, leur disponibilité, leur énergie face à l’obscurantisme. »

Enfin est citée ‘La prière du gendarme’ : « Je dois être vigilant face aux hommes qui peuvent devenir malfaiteurs ou criminels. Et si je dois armer mon bras pour faire respecter la loi, c’est mon devoir d’assurer l’ordre et la sécurité et de sauver des vies menacées. »

Le Père Frédéric (à gauche) et l’aumônier Bruno (à droite).

Une heure et demie plus tard, à la fin de l’office avec orgues et chorale, tout le monde se rend dans la salle des fêtes de la mairie d’Avignon. C’est là que le patron des gendarmes prend la parole pour remercier cet aumônier qui « a fait revivre l’esprit de corps qui anime les gendarmes, eux qui sont là pour servir la population. » Six d’entre eux montent sur la scène, aux côtés de la Préfète, pour recevoir une promotion soit pour leur courage et leur bravoure, soit pour l’élucidation d’affaires et de cambriolages. Cédric Garence insiste sur l’obstination de ces hommes et femmes qui luttent contre la délinquance, la criminalité : « 18 000 faits en 2023, un toutes les deux heures, 22 000 interventions, la violence grimpe, souvent intra-familiale sans parler du trafic de stupéfiants. La guerre des territoires existe, deux homicides et deux tentatives l’an dernier. Sur les routes de Vaucluse, moins de morts mais davantage de blessés, donc de la douleur et de la souffrance. Notre engagement, notre ADN, c’est d’être sur le terrain, au plus près des citoyens. 50 blessés, 216 outrages en France en 2023 pour les gendarmes, c’est inacceptable. Heureusement, dans ce département nous sommes fiers de la confiance que nous témoigne Madame la Préfète », conclut-il.

©Gendarmerie de Vaucluse

Violaine Démaret prend alors la parole. « Je vois une vague de bleue, c’est ça l’esprit de corps, et le mot que j’emploierai c’est soutien. Soutien face aux 18 000 délits commis, nous sommes au 12ᵉ rang en France. Pour les cambriolages, nous sommes 3ᵉ dans l’hexagone. Certes, pour les résidences principales, ils ont baissé de 13% mais ils sont — hélas — compensés par une expansion de 13% des vols en locaux industriels et commerciaux. Je souhaite qu’on redescende du podium. Heureusement, le taux d’élucidation, lui, progresse de + 3%. »

Autre sujet qui préoccupe la Préfète : les violences intra-familiales. « C’est un vrai fléau, nous avons densifié notre réseau de lutte dans les brigades comme dans les commissariats. Il faut savoir que chaque nuit, nos gendarmes ont entre une et trois interventions. Avec souvent des enfants agressés chez eux, dans leur chambre. C’est absolument sordide. »

La traque aux narcotrafiquants est aussi un axe majeur d’action de Violaine Démaret. « Il y a une porosité nécessaire entre policiers et gendarmes pour lutter ensemble contre ces criminels qui ont sévi à Sorgues, Avignon, Carpentras, Cavaillon, Bollène, au Pontet et qui ont été neutralisés. Les amendes contre les consommateurs de stupéfiants ne faiblissent pas : + 79%, 1635 PV dressés. »

Elle évoque les émeutes de cet été, « quatre jours et quatre nuits, un hélicoptère mobilisé et des dizaines de gendarmes pour sécuriser les biens et les personnes. Avec l’opération ‘Tempête 84’, nous avons bénéficié de l’appui de 500 gendarmes qui se sont déployés dans le département, c’était un moment intense. »

2024, année olympique et paralympique. « C’est une fierté d’accueillir le passage de la flamme. N’oublions pas aussi que 4 millions de touristes viennent chez nous, que le Festival d’Avignon, par exemple, attire 100 000 spectateurs par jour dans les rues de la Cité des Papes et alentour. Nous allons avoir aussi des casernes supplémentaires pour assurer la sécurité à La Tour d’Aigues, Caromb, Courthézon. » La préfète conclut :  « Les gendarmes sont là pour protéger les Vauclusiens, mais le moins possible au péril de leur vie. Je salue le travail exceptionnel du Colonel Garence, fait avec efficacité et cœur. Merci à tous pour votre dévouement et votre engagement, vous pourrez toujours compter sur mon soutien. »


Sécurité, emploi, LEO… à peine arrivé le nouveau préfet de Vaucluse dresse sa feuille de route

Après le poste de police du Pont-Des-Deux-Eaux, entièrement réhabilité en 2016, et celui du quartier de Saint-Chamand, inauguré en 2019, c’est aujourd’hui celui de Montfavet qui a fait l’objet de quelques changements.

Dans le cadre de politique de déploiement de sa Police municipale sur le territoire communal, la Ville d’Avignon a profité de la vacance de deux garages jouxtant le poste de police Nationale pour déplacer le poste de police Municipale de quelques dizaines de mètres. L’objectif était de transformer ces locaux et les aménager afin d’améliorer les conditions de travail des agents et l’accueil du public. Le coût de l’opération s’est élevé à 223 000€.

Le bâtiment dispose d’un espace de bureaux de 28 m², d’une zone de repos/pause repas d’environ 10 m², d’un espace sanitaire, de deux vestiaires homme et femme, et d’un espace d’accueil. L’accès du public au bâtiment se fait depuis l’entrée créée sur la façade Sud-Ouest, tout comme pour le poste de police Nationale voisin. La mitoyenneté avec ce dernier permet une coopération renforcée entre les deux polices qui travaillent déjà quotidiennement ensemble.

V.A.


Sécurité, emploi, LEO… à peine arrivé le nouveau préfet de Vaucluse dresse sa feuille de route

Ce dimanche 12 novembre, 20 sapeurs-pompiers de Vaucluse sont partis en renfort dans le département du Pas-de-Calais frappé depuis plusieurs jours par d’importantes inondations. Equipés de 6 véhicules, les hommes du SDIS 84 (Service départemental d’incendie et de secours) ont rejoint la commune d’Etaples, juste à côté du Touquet. Ils devraient y être engagés pour une intervention prévue de 5 jours.

L.G.


Sécurité, emploi, LEO… à peine arrivé le nouveau préfet de Vaucluse dresse sa feuille de route

Le 500e contrat de réserviste opérationnel de Vaucluse vient d’être signé avec le groupement départemental de gendarmerie. C’est à Gardanne que la gendarme adjointe de deuxième classe Anaïs a paraphé le document lors d’une cérémonie d’accueil.
Avec les 21 autres recrues actuellement en stage de formation PMG (Préparation militaire gendarmerie), elle viendra prochainement renforcer les unités de gendarmeries vauclusiennes notamment dans leurs missions de surveillance générale et de contact avec la population.

C’est Anaïs, gendarme adjointe de 2e classe, qui a signé le 500e contrat de réserviste opérationnel de Vaucluse. ©Gendarmerie de Vaucluse

Par ailleurs, la cérémonie de sortie de la promotion 2023 du SNU 84 (Service national universel en Vaucluse) vient également de se tenir au sein de l’escadron de gendarmerie mobile d’Orange. A cette occasion, les 22 volontaires accompagnés de leurs parents, des porte-drapeaux d’associations patriotiques, de réservistes citoyens, de délégations militaires et du président de l’association régionale des cadets de la gendarmerie, se sont vus remettre leur brevet de volontaire du SNU avant de défiler devant leurs proches et de se voir confier la garde du drapeau de l’Union nationale des personnels et retraités de la gendarmerie (UNPRG).

Les 22 volontaires du SNU 84 ont défilé lors d’une cérémonie qui s’est tenue devant leurs proches notamment.
©Gendarmerie de Vaucluse

Placée sous le commandement du colonel Garence, commandant le groupement de gendarmerie départementale de Vaucluse, cet événement a été aussi le théâtre du renouvellement de la signature d’une convention entre l’association régionale des cadets de la gendarmerie et Enedis, « entreprise qui partage des valeurs communes avec la gendarmerie nationale », expliquent les gendarmes de Vaucluse.
Un partenariat dont l’objectif vise notamment à promouvoir le sens civique chez les jeunes et développer leur esprit citoyen pour favoriser leur insertion professionnelle. Pour Enedis, il s’agit également de promouvoir les valeurs de la citoyenneté auprès des jeunes âgés de 16 à 18 ans et accompagner les actions conduites par le comité départemental à destination des jeunes vauclusiens.

Le colonel Cédric Garence, commandant le groupement de gendarmerie départementale, a remis leur brevet aux volontaires du SNU. ©Gendarmerie de Vaucluse

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Depuis la fin du mois de juin, la cité scolaire d’Apt a fait l’objet de l’envoi d’une quinzaine de mails de menaces d’actes terroristes et d’alertes à la bombe.

Après plusieurs semaines d’enquête, « les investigations de la brigade territoriale autonome et de la brigade de recherches de Apt, appuyés par des techniciens en nouvelles technologies, ont permis l’interpellation d’un individu », vient d’annoncer la compagnie de gendarmerie départementale de Pertuis.

« Des analyses du matériel informatique sont en cours pour déterminer la culpabilité du mis en cause », précise les gendarmes vauclusiens.

L.G.


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La préfecture de Vaucluse vient de dévoiler les mesures de sécurisation dans le cadre des fêtes d’Halloween dans le département.

Dans le contexte de l’élévation de la posture vigipirate au niveau ‘Urgence attentat’ dans le département et afin de garantir le bon déroulement des festivités liées aux fêtes d’Halloween le 31 octobre 2023 ainsi que de limiter les risques de troubles à l’ordre public, la préfète de Vaucluse, a décidé le déploiement de mesures de sécurisation dans le département de Vaucluse du mardi 31 octobre 2023 à 8h au jeudi 02 novembre 2023 à 8h.

L’interdiction du port :
• de protections individuelles, destinées à dissimuler tout ou partie du visage afin de ne pas être identifié ;
• d’équipements de protection destinés à mettre en échec tout ou partie des moyens utilisés par les représentants de la force publique pour le maintien de l’ordre public ;
• d’objets dangereux, tels que jerricans d’essence, bouteilles en verre, fourches, lances-pierre, objet tranchant et tout autre objet pouvant servir d’armes par destination (ARRÊTÉ N°2023/10-30/1).

L’interdiction de la vente et du transport :
• de carburant au détail dans tout récipient transportable sur l’ensemble des communes du département ;
• de pétards et pièces d’artifice et de leur usage dans les lieux publics du département ;
• d’acide ainsi que des alcools et de tous produits inflammables ou chimiques dans le département (ARRÊTÉ N°2023/10-30/2).

*Sauf pour les professionnels dont les dossiers ont fait l’objet d’autorisation des services de la préfecture.

L.G.


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Après avoir enquêté depuis l’été, les gendarmes Vauclusiens viennent de passer à l’action pour démanteler un réseau de trafiquants de drogue dans le Comtat.

Au cours de l’été 2023, la COB (Communauté de brigades) de gendarmerie de Pernes-les-Fontaines (regroupant les brigades de Pernes-les-Fontaines et d’Entraigues-sur-la-Sorgue) a ouvert une enquête relative à un trafic de produits stupéfiants sur la commune de Pernes-les-Fontaines.
Les investigations réalisées ont permis d’identifier un réseau bien structuré et de localiser des lieux pouvant servir au stockage et au conditionnement de produits stupéfiants servant à alimenter des points de revente de produits stupéfiants à Carpentras, notamment dans les cités du Pous du Plan et du Bois de l’Ubac. Une information judiciaire était alors ouverte par le parquet de Carpentras.

Le 17 octobre, une vaste opération judiciaire mobilisant plus de 70 gendarmes et visant à démanteler ce réseau a été lancée avec au bilan :

– 14 individus étaient interpellés et placés en garde-à-vue des chefs de trafic de stupéfiants, association de malfaiteurs et détention d’arme (6 des personnes placées en garde à vue étaient mineurs dont 2 âgés de moins de 16 ans).

– 11 des gardés à vue ont été déférés et mis en examen. Parmi eux, 3 ont été placés sous contrôle judiciaire dont 1 placé en centre éducatif fermé, et 8 ont été placés en détention provisoire.

9kg de drogues saisies
Les perquisitions ont aussi permis de saisir plus de 4kg d’herbe de cannabis, près de 3kg de résine de cannabis, ainsi que 2kg de cocaïne. La plupart de ces produits stupéfiants étant conditionnés sous forme de plus de 3 000 capsules prêtes à la vente. La valeur de revente estimée de ces produits stupéfiants saisis était évaluée à 150 000€.
Dans le même temps, les gendarmes vauclusiens ont aussi saisi 2 véhicules ainsi que 6 000€ en liquide.

L.G.


Sécurité, emploi, LEO… à peine arrivé le nouveau préfet de Vaucluse dresse sa feuille de route

A l’occasion de la création de trois brigades en Vaucluse, entretien avec le patron du Groupement de Gendarmerie 84, le colonel Cédric Garence.

« C’est une chance pour le territoire. Plus de gendarmes, c’est plus de sécurité pour la population », commente le colonel Cédric Garence, en poste dans le département depuis le 1er août 2022. Il est à la tête de 702 militaires d’active et de 510 réservistes, avec 23 brigades déjà implantées, l’EDSR (Escadron départemental de sécurité routière), l’ART (Antenne du renseignement territorial), la MCPF (Maison de confiance et de protection des familles) et le PSIG (Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie). Une antenne du GIGN (Groupe d’intervention de la Gendarmerie Nationale) est également basée à Orange.

500 brigades avaient été supprimées dans les années 2000, 238 ont été annoncées par le Président de la République. Dans le Vaucluse, une sera fixe, à Courthézon (qui avait été fermée…), les deux autres, dotées de six militaires chacune, une à Caromb, l’autre à La Tour d’Aigues, seront ‘mobiles’. « C’est-à-dire, au plus près des citoyens », précise le Colonel Garence. Avec 3 missions principales, accueillir et accompagner le public lors du dépôt de plaintes par exemple, faire des patrouilles au plus plus près des besoins et procéder à des interventions de 1er niveau. Elles n’auront pas en charge les enquêtes judiciaires. Bref, la proximité est le maître-mot de leur feuille de route. Elles seront itinérantes, dans les mairies ou les maisons France Service.

Trafic de voitures et narcobanditisme

Autre fait d’actualité à l’actif de la gendarmerie de Vaucluse ces derniers jours : la neutralisation de trafiquants de voitures de luxe immatriculées comme véhicules
de société mais utilisées comme voitures de particuliers avec à la clé, la mise à jour d’une énorme fraude fiscale, « 200 000€, ce n’est pas rien », précise Cédric Garence.

Mais le cœur de la lutte contre la délinquance dans le département, c’est le trafic de stups. « C’est vraiment le socle, ajoute le patron des gendarmes. A cause de ces substances, on voit des hommes frapper leurs femmes, provoquer des accidents de la route avec des circonstances aggravantes, voler pour se payer leur dose, abuser de l’autre sous l’emprise d’addictions que ce soit la drogue ou l’alcool. Les deux sont le dénominateur commun de ces deux fléaux. »

Les infractions à la législation sur les stupéfiants ont augmenté de 21,8% en zone gendarmerie entre 2021 et 2022. « Mais la pression a été mise sur les consommateurs, explique Cédric Garence. Depuis le 1er septembre 2020, existe l’amende forfaitaire délictuelle d’un montant de 200€. La preuve qu’on ne reste pas les bras ballants, c’est que leur nombre a progressé de 43%. Cette traque s’est traduite par des saisies démultipliées : 679 kg contre 407 kg en 2021. Nous sommes davantage visibles dans les points de deals, les commerces louches ouverts la nuit qui polluent la vie des quartiers et des villages. Le narcobanditisme, ça existe , donc démanteler les cartels est notre priorité. En juin nous avons mis la main sur deux tonnes de résine de cannabis. Une cargaison en provenance du Maroc dans un poids-lourds intercepté au péage de Roquemaure, nous avons aussitôt lancé des perquisitions qui ont aussi permis de retrouver des armes de poing et de guerre. »

Les femmes et l’insécurité

« Les femmes sont en 1ère ligne parmi les victimes de la violence. Année après année, les plaintes ne cessent d’augmenter, 2829 l’an dernier et 4 féminicides », avait dénoncé la préfète de Vaucluse Violaine Démaret lors de son bilan sur la délinquance de 2022. « Les violences intra-familiales touchent tous les milieux sociaux, la moitié des viols se déroulent dans un contexte familial et grâce aux tribunaux, la répression des auteurs ne faiblit pas, ajoute le colonel Garence. Nous avons aussi l’aide d’associations sur l’ensemble du territoire de Vaucluse, deux assistantes sociales dans les brigades d’Avignon et d’Apt qui ont accompagné et orienté 900 femmes victimes qui nous ont appelés au secours l’an dernier. »

Les cambriolages

Autre phénomène qui pourrit la vie de tous : les cambriolages, « Le Vaucluse est l’un des départements les plus impactés de France, 5ème globalement et 2ème pour les résidences en 2022 pour 1 000 habitants, explique Cédric Garence. Il faudrait déjà que les vauclusiens s’auto-protègent en fermant portes et volets, ne mettent pas leurs photos de vacances en famille sur internet. Il y a de vraies organisations structurées qui quadrillent villes et campagnes. » Les atteintes aux biens (+11,9%) concernent d’abord les vols sans violence qui sont quand même passés de 13 181 à 14 802 faits en 2022 (+12,3%), auxquels il faut ajouter 4 283 vols liés aux véhicules à moteur.

La sécurité routière

La sécurité routière est aussi l’une des préoccupations majeures du colonel Garence, qui avec ses hommes et femmes, est responsable du maintien de l’ordre public dans 146 communes sur les 151 que compte le Vaucluse (82% du territoire) et de la sécurité de 66% de la population. Il y a eu 42 tués sur les routes en 2021, 37 en 2022. « A ce jour, pour 2023, on en dénombre 15, donc 12 de moins qu’il y a un an, le nombre de blessés stagne et le nombre d’accidents recule, des chiffres qui montrent quand même une amélioration, même si 15 décès, c’est toujours trop, déplore-t-il. En plus nous avons un Alpine A 110 et une Seat Cupra pour prendre en chasse les go-fast des narco-trafiquants et les bolides des délinquants sur les autoroutes. Nous avons été richement dotés en véhicules, le parc auto a été renouvelé, rénové avec des véhicules hybrides, électriques. Nous ‘verdissons’ aussi nos pratiques avec des vitres à double vitrage, des LED basse consommation au lieu de spots énergivores. » Cédric Garence en est lien avec Grand Delta Habitat pour des projets de constructions de casernes sobres, à Vedène par exemple ou pour louer des appartements neufs pour les militaires et leurs familles.

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Une équipe déterminée

« J’ai la chance d’avoir avec moi des militaires enthousiastes, explique-t-il. Ils foncent, ils sont totalement engagés dans leur mission sans rechigner. En plus, ils bénéficient depuis le 1er juillet d’un protocole de revalorisation indiciaire de leur solde et d’une accélération des parcours de carrières, ajouté aux primes de risques, ça fait du bien d’être considéré. » D’autant que des risques, ils en prennent. Le 7 mai sur l’autoroute A7, deux d’entre eux ont été attaqués au couteau par un homme qui a voulu prendre le volant d’un autocar à la hauteur de Mornas, il a tenté de les tuer, ils ont dû faire feu. Et en juin, à Carpentras, ils ont interpellé chez lui un gros consommateur de fichiers pédo-pornographiques, un gendarme a été touché à la tête et au ventre, le binôme a riposté pour se défendre.

Les Jeux Olympique 2024

Dans 9 mois, du 26 juillet au 11 août 2024, la France accueillera les Jeux Olympiques et Paralympiques. Ce qui donne des sueurs froides à certains, mais pas forcément à Cédric Garence. « Certes, il n’y aura pas de gendarmes en vacances pendant cette période, les festivals seront avancés pour ne pas être concomitants, déclare-t-il. Tout n’est pas réglé, nous continuons à avoir des réunions avec la hiérarchie et les ministères. Le seul problème concret à gérer à ce jour, c’est résoudre la garde des enfants. D’ici là on aura trouvé des solutions. Mais c’est une fois par siècle, c’est un événement mondial, un honneur d’accueillir toutes ces délégations et tous ces champions. En plus nous avons des réservistes, en un an, leur nombre est passé de 450 à 510 volontaires, prêts à donner de leur temps.. Ils sont des capteurs de la société, des relais avec les civils, ils font remonter les informations sur ce qui se passe. »

Les forces de l’ordre, une vocation

Cédric Garence est né dans le Var où son papa était boulanger à Flayosc. Il avait entamé des études de droit à Aix-en-Provence pour devenir notaire. Mais l’intervention d’un colonel, le n°2 de la Gendarmerie des Bouches-du-Rhône, dans l’amphi, a changé sa vie. « Un officier de gendarmerie ne se sclérosera jamais », avait-il dit. Message reçu 5/5 par le jeune Cédric qui voue sa vie aux autres, avec sa femme qui est également gendarme. Et qui se réjouit de pouvoir recruter. « Il y a 300 métiers dans la gendarmerie, cavaliers de la Garde Républicaine ou des patrouilles dans le Luberon, brigades des maîtres-chien, armuriers, motocyclistes, mécaniciens, techniciens en identification criminelle, plongeurs, spécialistes en cybersécurité comme en protection environnementale… », énumère-t-il.

Le sens du devoir, la défense et la protection des populations et du territoire connaissent un regain auprès des jeunes, notamment depuis les attentats de 2015. Une tendance qui ne risque pas de faiblir.

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