22 juillet 2024 |

Ecrit par le 22 juillet 2024

La gendarmerie de Vaucluse fait le plein de réserve

Le 500e contrat de réserviste opérationnel de Vaucluse vient d’être signé avec le groupement départemental de gendarmerie. C’est à Gardanne que la gendarme adjointe de deuxième classe Anaïs a paraphé le document lors d’une cérémonie d’accueil.
Avec les 21 autres recrues actuellement en stage de formation PMG (Préparation militaire gendarmerie), elle viendra prochainement renforcer les unités de gendarmeries vauclusiennes notamment dans leurs missions de surveillance générale et de contact avec la population.

C’est Anaïs, gendarme adjointe de 2e classe, qui a signé le 500e contrat de réserviste opérationnel de Vaucluse. ©Gendarmerie de Vaucluse

Par ailleurs, la cérémonie de sortie de la promotion 2023 du SNU 84 (Service national universel en Vaucluse) vient également de se tenir au sein de l’escadron de gendarmerie mobile d’Orange. A cette occasion, les 22 volontaires accompagnés de leurs parents, des porte-drapeaux d’associations patriotiques, de réservistes citoyens, de délégations militaires et du président de l’association régionale des cadets de la gendarmerie, se sont vus remettre leur brevet de volontaire du SNU avant de défiler devant leurs proches et de se voir confier la garde du drapeau de l’Union nationale des personnels et retraités de la gendarmerie (UNPRG).

Les 22 volontaires du SNU 84 ont défilé lors d’une cérémonie qui s’est tenue devant leurs proches notamment.
©Gendarmerie de Vaucluse

Placée sous le commandement du colonel Garence, commandant le groupement de gendarmerie départementale de Vaucluse, cet événement a été aussi le théâtre du renouvellement de la signature d’une convention entre l’association régionale des cadets de la gendarmerie et Enedis, « entreprise qui partage des valeurs communes avec la gendarmerie nationale », expliquent les gendarmes de Vaucluse.
Un partenariat dont l’objectif vise notamment à promouvoir le sens civique chez les jeunes et développer leur esprit citoyen pour favoriser leur insertion professionnelle. Pour Enedis, il s’agit également de promouvoir les valeurs de la citoyenneté auprès des jeunes âgés de 16 à 18 ans et accompagner les actions conduites par le comité départemental à destination des jeunes vauclusiens.

Le colonel Cédric Garence, commandant le groupement de gendarmerie départementale, a remis leur brevet aux volontaires du SNU. ©Gendarmerie de Vaucluse

La gendarmerie de Vaucluse fait le plein de réserve

Depuis la fin du mois de juin, la cité scolaire d’Apt a fait l’objet de l’envoi d’une quinzaine de mails de menaces d’actes terroristes et d’alertes à la bombe.

Après plusieurs semaines d’enquête, « les investigations de la brigade territoriale autonome et de la brigade de recherches de Apt, appuyés par des techniciens en nouvelles technologies, ont permis l’interpellation d’un individu », vient d’annoncer la compagnie de gendarmerie départementale de Pertuis.

« Des analyses du matériel informatique sont en cours pour déterminer la culpabilité du mis en cause », précise les gendarmes vauclusiens.

L.G.


La gendarmerie de Vaucluse fait le plein de réserve

La préfecture de Vaucluse vient de dévoiler les mesures de sécurisation dans le cadre des fêtes d’Halloween dans le département.

Dans le contexte de l’élévation de la posture vigipirate au niveau ‘Urgence attentat’ dans le département et afin de garantir le bon déroulement des festivités liées aux fêtes d’Halloween le 31 octobre 2023 ainsi que de limiter les risques de troubles à l’ordre public, la préfète de Vaucluse, a décidé le déploiement de mesures de sécurisation dans le département de Vaucluse du mardi 31 octobre 2023 à 8h au jeudi 02 novembre 2023 à 8h.

L’interdiction du port :
• de protections individuelles, destinées à dissimuler tout ou partie du visage afin de ne pas être identifié ;
• d’équipements de protection destinés à mettre en échec tout ou partie des moyens utilisés par les représentants de la force publique pour le maintien de l’ordre public ;
• d’objets dangereux, tels que jerricans d’essence, bouteilles en verre, fourches, lances-pierre, objet tranchant et tout autre objet pouvant servir d’armes par destination (ARRÊTÉ N°2023/10-30/1).

L’interdiction de la vente et du transport :
• de carburant au détail dans tout récipient transportable sur l’ensemble des communes du département ;
• de pétards et pièces d’artifice et de leur usage dans les lieux publics du département ;
• d’acide ainsi que des alcools et de tous produits inflammables ou chimiques dans le département (ARRÊTÉ N°2023/10-30/2).

*Sauf pour les professionnels dont les dossiers ont fait l’objet d’autorisation des services de la préfecture.

L.G.


La gendarmerie de Vaucluse fait le plein de réserve

Après avoir enquêté depuis l’été, les gendarmes Vauclusiens viennent de passer à l’action pour démanteler un réseau de trafiquants de drogue dans le Comtat.

Au cours de l’été 2023, la COB (Communauté de brigades) de gendarmerie de Pernes-les-Fontaines (regroupant les brigades de Pernes-les-Fontaines et d’Entraigues-sur-la-Sorgue) a ouvert une enquête relative à un trafic de produits stupéfiants sur la commune de Pernes-les-Fontaines.
Les investigations réalisées ont permis d’identifier un réseau bien structuré et de localiser des lieux pouvant servir au stockage et au conditionnement de produits stupéfiants servant à alimenter des points de revente de produits stupéfiants à Carpentras, notamment dans les cités du Pous du Plan et du Bois de l’Ubac. Une information judiciaire était alors ouverte par le parquet de Carpentras.

Le 17 octobre, une vaste opération judiciaire mobilisant plus de 70 gendarmes et visant à démanteler ce réseau a été lancée avec au bilan :

– 14 individus étaient interpellés et placés en garde-à-vue des chefs de trafic de stupéfiants, association de malfaiteurs et détention d’arme (6 des personnes placées en garde à vue étaient mineurs dont 2 âgés de moins de 16 ans).

– 11 des gardés à vue ont été déférés et mis en examen. Parmi eux, 3 ont été placés sous contrôle judiciaire dont 1 placé en centre éducatif fermé, et 8 ont été placés en détention provisoire.

9kg de drogues saisies
Les perquisitions ont aussi permis de saisir plus de 4kg d’herbe de cannabis, près de 3kg de résine de cannabis, ainsi que 2kg de cocaïne. La plupart de ces produits stupéfiants étant conditionnés sous forme de plus de 3 000 capsules prêtes à la vente. La valeur de revente estimée de ces produits stupéfiants saisis était évaluée à 150 000€.
Dans le même temps, les gendarmes vauclusiens ont aussi saisi 2 véhicules ainsi que 6 000€ en liquide.

L.G.


La gendarmerie de Vaucluse fait le plein de réserve

A l’occasion de la création de trois brigades en Vaucluse, entretien avec le patron du Groupement de Gendarmerie 84, le colonel Cédric Garence.

« C’est une chance pour le territoire. Plus de gendarmes, c’est plus de sécurité pour la population », commente le colonel Cédric Garence, en poste dans le département depuis le 1er août 2022. Il est à la tête de 702 militaires d’active et de 510 réservistes, avec 23 brigades déjà implantées, l’EDSR (Escadron départemental de sécurité routière), l’ART (Antenne du renseignement territorial), la MCPF (Maison de confiance et de protection des familles) et le PSIG (Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie). Une antenne du GIGN (Groupe d’intervention de la Gendarmerie Nationale) est également basée à Orange.

500 brigades avaient été supprimées dans les années 2000, 238 ont été annoncées par le Président de la République. Dans le Vaucluse, une sera fixe, à Courthézon (qui avait été fermée…), les deux autres, dotées de six militaires chacune, une à Caromb, l’autre à La Tour d’Aigues, seront ‘mobiles’. « C’est-à-dire, au plus près des citoyens », précise le Colonel Garence. Avec 3 missions principales, accueillir et accompagner le public lors du dépôt de plaintes par exemple, faire des patrouilles au plus plus près des besoins et procéder à des interventions de 1er niveau. Elles n’auront pas en charge les enquêtes judiciaires. Bref, la proximité est le maître-mot de leur feuille de route. Elles seront itinérantes, dans les mairies ou les maisons France Service.

Trafic de voitures et narcobanditisme

Autre fait d’actualité à l’actif de la gendarmerie de Vaucluse ces derniers jours : la neutralisation de trafiquants de voitures de luxe immatriculées comme véhicules
de société mais utilisées comme voitures de particuliers avec à la clé, la mise à jour d’une énorme fraude fiscale, « 200 000€, ce n’est pas rien », précise Cédric Garence.

Mais le cœur de la lutte contre la délinquance dans le département, c’est le trafic de stups. « C’est vraiment le socle, ajoute le patron des gendarmes. A cause de ces substances, on voit des hommes frapper leurs femmes, provoquer des accidents de la route avec des circonstances aggravantes, voler pour se payer leur dose, abuser de l’autre sous l’emprise d’addictions que ce soit la drogue ou l’alcool. Les deux sont le dénominateur commun de ces deux fléaux. »

Les infractions à la législation sur les stupéfiants ont augmenté de 21,8% en zone gendarmerie entre 2021 et 2022. « Mais la pression a été mise sur les consommateurs, explique Cédric Garence. Depuis le 1er septembre 2020, existe l’amende forfaitaire délictuelle d’un montant de 200€. La preuve qu’on ne reste pas les bras ballants, c’est que leur nombre a progressé de 43%. Cette traque s’est traduite par des saisies démultipliées : 679 kg contre 407 kg en 2021. Nous sommes davantage visibles dans les points de deals, les commerces louches ouverts la nuit qui polluent la vie des quartiers et des villages. Le narcobanditisme, ça existe , donc démanteler les cartels est notre priorité. En juin nous avons mis la main sur deux tonnes de résine de cannabis. Une cargaison en provenance du Maroc dans un poids-lourds intercepté au péage de Roquemaure, nous avons aussitôt lancé des perquisitions qui ont aussi permis de retrouver des armes de poing et de guerre. »

Les femmes et l’insécurité

« Les femmes sont en 1ère ligne parmi les victimes de la violence. Année après année, les plaintes ne cessent d’augmenter, 2829 l’an dernier et 4 féminicides », avait dénoncé la préfète de Vaucluse Violaine Démaret lors de son bilan sur la délinquance de 2022. « Les violences intra-familiales touchent tous les milieux sociaux, la moitié des viols se déroulent dans un contexte familial et grâce aux tribunaux, la répression des auteurs ne faiblit pas, ajoute le colonel Garence. Nous avons aussi l’aide d’associations sur l’ensemble du territoire de Vaucluse, deux assistantes sociales dans les brigades d’Avignon et d’Apt qui ont accompagné et orienté 900 femmes victimes qui nous ont appelés au secours l’an dernier. »

Les cambriolages

Autre phénomène qui pourrit la vie de tous : les cambriolages, « Le Vaucluse est l’un des départements les plus impactés de France, 5ème globalement et 2ème pour les résidences en 2022 pour 1 000 habitants, explique Cédric Garence. Il faudrait déjà que les vauclusiens s’auto-protègent en fermant portes et volets, ne mettent pas leurs photos de vacances en famille sur internet. Il y a de vraies organisations structurées qui quadrillent villes et campagnes. » Les atteintes aux biens (+11,9%) concernent d’abord les vols sans violence qui sont quand même passés de 13 181 à 14 802 faits en 2022 (+12,3%), auxquels il faut ajouter 4 283 vols liés aux véhicules à moteur.

La sécurité routière

La sécurité routière est aussi l’une des préoccupations majeures du colonel Garence, qui avec ses hommes et femmes, est responsable du maintien de l’ordre public dans 146 communes sur les 151 que compte le Vaucluse (82% du territoire) et de la sécurité de 66% de la population. Il y a eu 42 tués sur les routes en 2021, 37 en 2022. « A ce jour, pour 2023, on en dénombre 15, donc 12 de moins qu’il y a un an, le nombre de blessés stagne et le nombre d’accidents recule, des chiffres qui montrent quand même une amélioration, même si 15 décès, c’est toujours trop, déplore-t-il. En plus nous avons un Alpine A 110 et une Seat Cupra pour prendre en chasse les go-fast des narco-trafiquants et les bolides des délinquants sur les autoroutes. Nous avons été richement dotés en véhicules, le parc auto a été renouvelé, rénové avec des véhicules hybrides, électriques. Nous ‘verdissons’ aussi nos pratiques avec des vitres à double vitrage, des LED basse consommation au lieu de spots énergivores. » Cédric Garence en est lien avec Grand Delta Habitat pour des projets de constructions de casernes sobres, à Vedène par exemple ou pour louer des appartements neufs pour les militaires et leurs familles.

DR

Une équipe déterminée

« J’ai la chance d’avoir avec moi des militaires enthousiastes, explique-t-il. Ils foncent, ils sont totalement engagés dans leur mission sans rechigner. En plus, ils bénéficient depuis le 1er juillet d’un protocole de revalorisation indiciaire de leur solde et d’une accélération des parcours de carrières, ajouté aux primes de risques, ça fait du bien d’être considéré. » D’autant que des risques, ils en prennent. Le 7 mai sur l’autoroute A7, deux d’entre eux ont été attaqués au couteau par un homme qui a voulu prendre le volant d’un autocar à la hauteur de Mornas, il a tenté de les tuer, ils ont dû faire feu. Et en juin, à Carpentras, ils ont interpellé chez lui un gros consommateur de fichiers pédo-pornographiques, un gendarme a été touché à la tête et au ventre, le binôme a riposté pour se défendre.

Les Jeux Olympique 2024

Dans 9 mois, du 26 juillet au 11 août 2024, la France accueillera les Jeux Olympiques et Paralympiques. Ce qui donne des sueurs froides à certains, mais pas forcément à Cédric Garence. « Certes, il n’y aura pas de gendarmes en vacances pendant cette période, les festivals seront avancés pour ne pas être concomitants, déclare-t-il. Tout n’est pas réglé, nous continuons à avoir des réunions avec la hiérarchie et les ministères. Le seul problème concret à gérer à ce jour, c’est résoudre la garde des enfants. D’ici là on aura trouvé des solutions. Mais c’est une fois par siècle, c’est un événement mondial, un honneur d’accueillir toutes ces délégations et tous ces champions. En plus nous avons des réservistes, en un an, leur nombre est passé de 450 à 510 volontaires, prêts à donner de leur temps.. Ils sont des capteurs de la société, des relais avec les civils, ils font remonter les informations sur ce qui se passe. »

Les forces de l’ordre, une vocation

Cédric Garence est né dans le Var où son papa était boulanger à Flayosc. Il avait entamé des études de droit à Aix-en-Provence pour devenir notaire. Mais l’intervention d’un colonel, le n°2 de la Gendarmerie des Bouches-du-Rhône, dans l’amphi, a changé sa vie. « Un officier de gendarmerie ne se sclérosera jamais », avait-il dit. Message reçu 5/5 par le jeune Cédric qui voue sa vie aux autres, avec sa femme qui est également gendarme. Et qui se réjouit de pouvoir recruter. « Il y a 300 métiers dans la gendarmerie, cavaliers de la Garde Républicaine ou des patrouilles dans le Luberon, brigades des maîtres-chien, armuriers, motocyclistes, mécaniciens, techniciens en identification criminelle, plongeurs, spécialistes en cybersécurité comme en protection environnementale… », énumère-t-il.

Le sens du devoir, la défense et la protection des populations et du territoire connaissent un regain auprès des jeunes, notamment depuis les attentats de 2015. Une tendance qui ne risque pas de faiblir.


La gendarmerie de Vaucluse fait le plein de réserve

Suite à l’attaque terroriste et l’assassinat d’un professeur de français dans un lycée d’Arras, la préfecture de Vaucluse vient d’élever la posture Vigipirate au niveau ‘Urgence Attentat’ pour tout le département. Il s’agit du plus haut niveau d’alerte du plan Vigipirate. Cette mesure, a effet immédiat, fait suite à l’annonce de cette activation par la première ministre, Élisabeth Borne, sur l’ensemble du territoire national.

Dans ce cadre, le Gouvernement a décidé de renforcer la coordination des services assurant la mission de garde-frontières.

Par ailleurs, les mesures suivantes sont étendues aux établissements scolaires, aux établissements d’enseignement supérieur et de recherche et aux lieux de culte :
– restriction voire interdiction des activités aux abords des installations/bâtiments désignés,
– renforcement de  la surveillance aux abords des installations des bâtiments désignés,
– renforcement des  contrôles des accès des personnes, des véhicules et des objets entrants,
– renforcement de la surveillance et des contrôles lors des rassemblements.

« Vous êtes priés de vous assurer, chacun dans vos domaines de compétences respectifs, de la parfaite exécution des mesures de vigilance, prévention et protection déjà activées », explique la préfecture de Vaucluse.
Cette menace s’inscrit dans une période de forte exposition avec l’accueil de la coupe du monde de rugby jusqu’au 28 octobre prochain. Un événement créant d’importants rassemblements pouvant offrir une résonance médiatique particulière.
« Les évènements qui se déroulent au Proche-Orient s’ajoutent à une situation géopolitique internationale déjà fortement dégradée », s’inquiète tout particulièrement le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale.

L.G.


La gendarmerie de Vaucluse fait le plein de réserve

Le Sdis 84 (Service départemental d’incendie et de secours de Vaucluse) vient de présenter une partie de ses pompiers intervenus cet été sur les feux de forêt au Canada ainsi que dans la prévention des incendies en Corse.

Durant l’été, 8 sapeurs- pompiers du SDIS de Vaucluse sont partis en renfort lors des feux de forêt au Canada. Tout d’abords, ce sont le lieutenant-colonel David Durupt et le lieutenant Guillaume Pascal, spécialisés dans la lutte contre les feux d’espaces naturels, qui sont partis en renfort le jeudi 8 juin  dernier pour lutter contre les incendies de forêt qui sévissaient dans la province de Québec au Canada. Un soutient intervenu dans le cadre du mécanisme européen de protection civile.

Ils ont rejoint le détachement français composé d’une centaine de personnels issus des SDIS et des UIISC (Unité d’instruction et d’intervention de la sécurité civile). Placé sous le commandement des autorités locales, le détachement s’est intégré dans le dispositif canadien et a mis en œuvre ses moyens et ses compétences en matière de réalisation de feux tactiques, d’opérations héliportées, d’établissements de grande longueur, de préparation du terrain et de traitement de lisières. La durée de leur mission aura été de 3 semaines.

Ils ont ensuite été relevés dans le cadre d’une coopération bilatérale France-Canada le 29 juin 2023 par trois nouveaux sapeurs-pompiers vauclusiens : le lieutenant-colonel Bouijoux, spécialisé dans la lutte contre les feux de forêt, l’adjudant-chef Latour et le caporal-chef David, spécialistes dans les feux tactiques et le brûlage dirigé.

L’adjudant-chef Latour et le caporal-chef David

Une dernière relève, dans ce même cadre, s’est opérée 3 semaines après, le mercredi 19 juillet 2023, avec le lieutenant-colonel Edouard Gillet, l’adjudant-chef Eric Pau et le sergent-chef Emile Laurain, tous spécialisés dans la lutte contre les feux d’espaces naturels. La mission de renfort feux de forêt au Canada s’est terminée le 8 août 2023 avec le retour de cette dernière relève.

Des renforts également déployés en Corse
Afin de garder une réponse opérationnelle optimale au vu du niveau de risque feux de forêt en Corse, un détachement de sapeurs-pompiers de la zone Sud venus du continent a été mis en place à partir du 26 juillet jusqu’au 15 septembre 2023. Dans ce cadre, le SDIS 84 a mis à disposition de la zone un camion-citerne feux de forêt avec un équipage, soit 4 sapeurs-pompiers, dès le 26 juillet 2023. 6 relèves auront été assurées toutes les semaines, ce qui représente 29 pompiers vauclusiens mobilisés au total.

L.G.


La gendarmerie de Vaucluse fait le plein de réserve

Lucien Stanzione, sénateur socialiste, a fait le point des dossiers de son mandat de six ans dont trois passés à défendre particulièrement les filières les plus en souffrance du département : la lavande et la cerise ainsi que le financement de la recherche pour les maladies et les ravageurs. L’homme politique s’attaque, pour les 3 ans à venir, à la professionnalisation du statut d’élu et à l’obtention d’une protection juridique identique à celle des magistrats et des forces de l’ordre face à l’insécurité grandissante. Il est également question de sécurité et de défense des services publics.

«Le Vaucluse assied son économie sur l’agriculture. Or, celle-ci se transforme, notamment du point de vue de la règlementation ; celle de l’offre et de la demande.»

«Il y a encore 5 ans, tout allait bien pour la lavande.
C’était une culture d’avenir pour des zones déshéritées avec des cours élevés allant de 100 à 120€ le kilo d’huile essentielle. Puis les industriels de la Beauce, voyant les cours de blé chuter, se sont lancés dans la lavande, obtenant pour la mise en place des distilleries, des subventions européennes. Les territoires voisins du fleuve Rhône se sont mis à planter, tandis que la Bulgarie faisait elle-aussi de l’importation de lavande. Les grands parfumeurs ont acheté des terres en Bulgarie et planté sur place. C’est toute cette concomitance de faits et le développement des huiles essentielles de lavande qui ont fait chuter les cours. Résultat, 4 ans après, nous sommes entre 12 et 17€ le kilo. L’huile essentielle fine de lavande n’est plus rémunératrice -en dessous de 15€/kg pour l’agriculteur-. Le coût d’exploitation est devenu supérieur au bénéfice de la vente.»

Copyright Office de tourisme pays d’Apt Luberon

«Il y a aussi la question des ravageurs
Les produits de traitement phytosanitaires ont été interdits –dont certains détectés –diméthoate- probablement cancérigènes- sans que simultanément il y ait des alternatives. Les plantes sont en train de crever. En réaction, au Sénat, nous avons imposé le vote d’une enveloppe de 10M€ d’aide aux lavandiculteurs dont 1M€ à l’aide directe et avons insisté pour, surtout, financer la recherche. Cependant les critères d’éligibilité pour toucher ces 9M€ d’aides sont tellement stricts que seulement 5M€ ont été affectés et sur 850 lavandiculteurs vauclusiens, 300 sont éligibles.»

«Il faut encore se battre pour la cerise.
Et faire de l’amande et de la pistache, ce serait renoncer à la cerise. On n’en n’est pas là. Il faut encore se battre et trouver des traitements efficaces contre les ravageurs. Le seul remède actuellement prescrit est le filet –c’est entre 40 000 et 70 000€ l’hectare- sur les arbres, et lorsqu’il faut faire un traitement complémentaire, l’agriculteur doit retirer et remettre les filets. Et cela est à ajouter au coût d’exploitation. Là encore, il faut faire des efforts avec l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement). C’est 10M€ qu’il faut créditer à la recherche.»

Cerises du Ventoux copyright PNR Ventoux/Vori

La distillation du vin
«Nous en sommes à quasiment deux années de stock de vin non écoulé. La crise vient aussi, en partie, des changements des modes alimentaires. On boit de moins en moins de vin rouge et de plus en plus de vin rosé et blanc. Les vins du Bordelais (région qui vit, actuellement, un plan d’arrachage des vignes), et des Côtes-du-Rhône classiques, à l’exclusion des grands crus, ne se vendent plus. Finalement le Gouvernement a autorisé en décembre dernier, la distillation 3 millions d’hectolitres de vin rouge.»

«Je travaille également sur l’irrigation du nord Vaucluse,
via le dossier HPR (schéma directeur de réseaux d’irrigation modernes, multi-usages), mené en particulier par Georgia Lambertin, la présidente de la Chambre d’agriculture de Vaucluse. Son enveloppe est comprise entre 200€ et 400M€. Le Canal de Carpentras est mandaté pour en être le metteur en scène, avec l’expertise du Canal de Provence, au chapitre technique. Deux branches irrigueraient l’une jusqu’au nord Vaucluse et l’autre branche au Sud de la Drôme. Les questions à régler ? Cette irrigation serait conçue pour quelle agriculture ; pour quelles productions ; pour quelle consommation et sur quelles techniques agricoles ? Car sans eau, il n’y a pas d’agriculture.»

«La Poste
La fermeture des postes n’est pas tolérable car c’est le service public de la proximité que j’ai toujours défendu. Pourtant, le bureau de Poste de Saint-Ruf,à Avignon, comme ceux des petites communes ferment. Nous devons penser aux personnes les plus en difficulté comme les personnes âgées, les personnes handicapées, celles qui ne peuvent pas se déplacer parce qu’elles n’ont pas de véhicules, les gens qui vivent avec nous et autour de nous. Cependant, pour les petites communes, comme Saignon, l’agence communale postale, aux horaires élargis, peut être une solution. Le problème ? C’est la perte des services financiers. Les personnes qui ont un compte à La Poste ou perçoivent leur pension n’y ont accès que dans un véritable bureau de la Poste qui sont, hélas, regroupés dans les grandes villes.»

La fermeture des hôpitaux
«Nous vivons une crise de la santé publique et de l’urgence médicale. Cela veut dire que l’on joue avec la santé des gens. Même le 15 ne dispose plus, systématiquement, d’un médecin car on en manque. Il est, le plus souvent, remplacé par un infirmier. Il y a des médecins urgentistes dans les Forces armées, réquisitionnons les pour faire les urgences de nuit. Nous avons besoin de professionnels pour faire les premiers soins. Faisons de même avec les médecins libéraux volontaires des sapeurs-pompiers.»

Quand la République recule
«A propos de la police nationale urbaine ? On nous avait annoncé plus de 43 postes et on se retrouve avec 15. Je demande pourquoi, et l’on me répond que personne ne veut venir. Je n’ai pas compris parce que des familles de la région parisienne –où démarrent la carrière de tous les jeunes policiers- m’ont saisi pour rejoindre leur famille dans le sud. En même temps, on me répond qu’il n’y a pas de volontaires pour venir. Si l’on a envie de mettre en place la politique que l’on annonce, -je parle du ministre de l’Intérieur- alors pourquoi vivons-nous cette situation ridicule ?

La lutte contre la drogue ?
Finalement, la lutte contre la drogue n’est pas menée comme elle devrait l’être et comme nous le voyons à Cavaillon, Carpentras –la situation du bois de l’Ubac est catastrophique avec ses guetteurs installés- et à Avignon. Il faut arrêter la politique du bling-bling avec Gérald Darmanin en shérif. Ces solutions ne sont pas opérantes. Les gens qui habitent ces quartiers ont de faibles revenus et ne peuvent habiter que là. Ils sont pris en otages dans une cité contrainte par des trafiquants et où il n’y a plus de services publics. Nous avons besoin de moins d’annonces et de plus d’efficacité, avec l’affectation permanente de policiers. La CRS 8 ? C’est de la rigolade, parce qu’ils ne restent que 4 jours, juste le temps, pour les dealers, d’aller à la mer.»

Lutte contre la drogue DR

La violence envers les élus
«Je demande depuis plus de 10 ans, un véritable statut des élus ‘Agent civique territorial’. Nous demandons un projet de loi pour un statut de fonctionnaire citoyen, comparable à celui des agents de la fonction publique. On passe du système de l’indemnité à celui de la rémunération et à un système de protection de l’élu et de la personne.»

Perspectives pour les 3 années à venir 
«Tenant compte de mes nouvelles fonctions au Sénat, dans le cadre de la commission des Affaires économiques, celle de l’Aménagement du Territoire et de l’environnement et de la Délégation aux collectivités territoriales, mon action se complètera vers le monde de l’économie en faveur de l’emploi, de la formation, des rémunérations en travaillant avec les élus sur le développement de l’entreprise, de l’artisanat et de l’activité de proximité. Sans oublier le 3ème versant de l’économie vauclusienne : le tourisme.

Le élus se battent pour maintenir les services de proximité DR

«Par ailleurs, il se pose aussi la question du devenir des grands villes de notre département.
Je rappelle que les prochaines élections municipales auront lieu dans 3 ans. Et si l’on ne répond pas aux préoccupations des bassins de vie en termes de développement économique, de sécurité et des questions sociales, il est probable que ces villes rencontrent de grandes difficultés dans tous ces domaines au détriment des vauclusiens. »  

«A propos du Rassemblement national
Je tiens aussi à dire que malgré ce qu’ils veulent faire croire, ce ne sont pas eux -les élus du rassemblement national ou assimilé- qui défendent la justice sociale et la lutte contre les inégalités. Ce ne sont pas eux qui défendent les plus faibles. La preuve : ils ont refusé le repas à 1€ pour les étudiants pauvres, ainsi que la proposition de la gauche du Smic à 1500€ net. Sur les questions sociétales, également, ils refusent l’inscription du droit à l’avortement dans la constitution. Un député RN a ainsi proposé récemment que les femmes retournent dans leur foyer plutôt que de travailler. Ma ligne de conduite est de travailler avec tous les élus, ceux de gauche et ceux qui se réclament de l’arc républicain au service des vauclusiens et des élus.»

Dans les coulisses de la conférence de presse

La gendarmerie de Vaucluse fait le plein de réserve

La liste des 238 nouvelles brigades de gendarmerie qui vont être créées en France afin de renforcer le maillage du territoire vient d’être dévoilée par le président de la République. Parmi elles figurent la création de trois sites en Vaucluse avec une brigade fixe et deux brigades mobiles. Elles s’ajoutent aux 23 brigades déjà implantées dans le département où l’on dénombre plus de 700 militaires (officiers, sous-officiers, gendarmes, contractuels et personnels civils) ainsi que 450 réservistes répartis dans les 4 compagnies (Avignon, Carpentras, Orange et Pertuis), l’escadron départemental de sécurité routière, la MCPF (Maison de confiance et de protection des familles) et l’ART (Antenne du renseignement territorial).

Une brigade fixe, 2 brigades mobiles
La brigade fixe verra le jour à Courthézon. Selon la préfecture de Vaucluse, elle « vise à densifier le maillage territorial de la gendarmerie dans une zone à forte croissance démographique, traversée par des axes routiers à forts enjeux locaux et nationaux et exposée à une densité délinquante significative ».
Les deux brigades mobiles seront déployées à Caromb et la Tour d’Aigues. Celle de Caromb, dite brigade mobile du Mont Ventoux, aura vocation à couvrir le territoire situé à l’Est/Nord-Est de l’agglomération de Carpentras dans une zone touristique estivale importante, connaissant une certaine pression démographique et exposée aux cambriolages. Une dizaine de gendarme y seront affectés.
Celle de la Tour d’Aigues, désignée brigade mobile du Pays d’Aigues, vient renforcer la présence de la gendarmerie dans un secteur constituant à la fois une zone touristique estivale importante du département, mais également une zone de croissance économique et démographique, connaissant une densité délinquante significative. Chacune de ces brigades mobiles sera constituée de 6 gendarmes.

L’implantation des futures brigades de gendarmerie de Vaucluse.

Implantation à Saint-Andiol et Pélissanne
Juste à côté du Sud Vaucluse, une brigade mobile va aussi être implantée, dans le Nord des Bouches-du-Rhône, à Saint-Andiol et une fixe à Pélissanne. Dans les autres départements limitrophes une brigade fixe va voir le jour à Villeneuve et une mobile à Sisteron dans les Alpes-de-Haute-Provence. Pour le Gard : 3 brigades mobiles à Aimargues, Saint-Hippolyte-du-Fort et Saint-Jean-du-Gard. Pour l’Ardèche : 2 brigades mobiles à Rosières et Vernoux-en-Vivarais. Enfin pour la Drôme : 2 brigades fixes à Tourrettes et Châteauneuf-de-Galaure.

Compenser les 500 fermetures de brigades dans les années 2000
Au niveau national, 145 brigades mobiles et 93 fixes vont voir le jour. Elles compléteront les 3 049 existantes.  Cette mesure vise à la fois à renforcer le service public de la sécurité dans les territoires, alors que près de 500 brigades avaient été supprimées au début des années 2000, mais également à adapter le maillage territorial de la gendarmerie aux évolutions de la démographie et de la délinquance. Ce déploiement de nouvelles brigades correspond à 2 144 gendarmes supplémentaires. Plus de 300 militaires seront formés chaque année pour rejoindre ces unités.

Les 238 nouvelles brigades de gendarmerie prévue dans le cadre des annonces du président de la République.

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