22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Pas de sirène d’alerte pour le 1er mai

La Préfecture de Vaucluse vient d’annoncer le report des essais mensuel du système d’alerte et d’information des populations.
« En application de l’article 4 de l’arrêté du 23 juillet 2007 relatif aux caractéristiques techniques du signal national d’alerte, l’essai mensuel du fonctionnement du Système d’Alerte et d’Information aux Populations (SAIP) a lieu le premier mercredi de chaque mois, expliquent les services de l’Etat dans le département. Le premier mercredi de mai 2024 étant un jour férié, l’essai mensuel du mois de mai est reporté au jeudi 2 mai 2024, à 12h15. »

L.G.


Pas de sirène d’alerte pour le 1er mai

Ce mercredi 17 avril, une quarantaine de fonctionnaires de la police nationale ont été mobilisés lors d’une opération d’évacuation d’une maison de la ceinture verte d’Avignon concernée par le projet de liaison Est-Ouest (LEO). Propriété de l’État depuis de nombreuses années à la suite d’expropriations en date de 2013, cette maison était irrégulièrement occupée depuis plusieurs semaines.

Ainsi, neuf personnes sans droit ni titre ont été évacuées dans la matinée. La maison, quant à elle, fait l’objet de travaux de sécurisation pour prévenir de nouvelles occupations illégales. La préfecture de Vaucluse rappelle qu’aucune démolition ne sera entreprise dans cette maison dans l’attente d’un arbitrage définitif de la construction ou non de la LEO.

Quelques jours auparavant, un mas situé au sein de la ceinture verte d’Avignon a été démoli sur ordre de la Direction régionale de l’environnement de l’aménagement et du logement qui a justifié cette destruction par des raisons de sécurité, le bâtiment ayant été fragilisé par un incendie il y a 2 ans. Des travaux de démolition contre lesquels les opposants de la LEO, notamment des agriculteurs de la ceinture verte, luttent.


Pas de sirène d’alerte pour le 1er mai

Face à la recrudescence de cambriolages sur certains secteurs et à l’approche des vacances, la gendarmedie de Vaucluse rappelle quelques conseils de prévention :

  • Verrouillez vos portes et ce même quand vous êtes chez vous.
  • Ne laissez pas d’outils à disposition des délinquants, qui leur serviraient à entrer par effraction (pied de biche, tournevis, échelle).
  • Ne postez pas en ‘public’ sur les réseaux sociaux que vous vous trouvez en vacances loin de chez vous.
  • Demandez à votre voisin de confiance de récupérer régulièrement le courrier.
  • Signalez tout comportement suspect dans votre quartier à la gendarmerie (au 17), en relevant si possible et sans prendre de risque le maximum d’informations.
  • Si vous le pouvez, installez quelques équipements peu couteux que les voleurs détestent : éclairages à détection de mouvements, caméras connectées (ne filmant pas la voie publique), renforts aux volets, ampoules connectées pour simuler une présence.
  • Utilisez le dispositif tranquillité vacances en vous signalant à la gendarmerie votre absence, par internet ou sur place. « Nous garderons un œil attentif sur votre domicile et saurons en cas d’intervention à votre adresse que vous ne vous y trouvez pas », explique la gendarmerie de Vaucluse.

Pas de sirène d’alerte pour le 1er mai

Chaque année, peu après l’arrivée du printemps, la ville de l’Isle-sur-la-Sorgue piétonnise son centre-ville dans l’objectif d’offrir aux usagers un environnement sécurisé, moins impacté par les nuisances sonores et la pollution, et offrant une meilleure visibilité et accessibilité aux commerçants. Cette année, cette mesure entre en vigueur dès ce vendredi 12 avril.

•La Rue Carnot sera donc piétonne du vendredi 12 avril au dimanche 27 octobre de 19h30 à minuit.
•Les Rues du Docteur Tallet & République, les quais Jean Jaurès & Rouget de Lisle, et le Pont Gambetta seront piétons tous les vendredis de 18h à minuit, les samedis de 11h à minuit et les dimanches de 15h à minuit, du vendredi 12 avril au dimanche 16 juin. À partir du lundi 17 juin au jusqu’au dimanche 25 août, ils seront piétons tous les jours sans exception de 11h à minuit. Enfin, du lundi 26 août au dimanche 27 octobre, ils seront piétons les vendredis de 18h à minuit, les samedis de 11h à minuit, et les dimanches de 15h à minuit.
•Le Pont de Bouigas, quant à lui, sera mis à sens unique depuis le rond-point du Bassin vers la porte de Bouigas, du vendredi 12 avril au dimanche 27 octobre.


Pas de sirène d’alerte pour le 1er mai

En raison d’un fort risque de chutes de pierres et de blocs depuis les falaises qui surplombent la résurgence de Fontaine-de-Vaucluse, le Département de Vaucluse et la commune ont décidé de reculer la barrière du gouffre. L’accès final à ce dernier et au pied de la falaise est dorénavant fermé, pour une durée indéterminée.

Chaque année, se sont 800 000 visiteurs qui se pressent au bout du chemin piétonnier qui mène au gouffre de Fontaine-de-Vaucluse. Si ce mois de mars semble idéal pour se promener au sein de la commune et aller admirer le gouffre qui a bien profité des intempéries de ces dernières semaines, le Département de Vaucluse, qui est gestionnaire du cheminement piéton qui mène jusqu’au gouffre, a décidé de fermer son accès final pour des raisons de sécurité.

Depuis les années 2000, plusieurs interventions de sécurisation du site ont été mises en œuvre, notamment sur l’éperon rocheux dit « pain de sucre » et à proximité de la grande falaise. Une fermeture provisoire du chemin d’accès avait été mise en place par le Département en décembre 2017 et des travaux de sécurisation des parties rocheuses avaient été réalisés au printemps 2018. Une nouvelle fois, le Département se voit dans l’obligation de fermer l’accès au gouffre en raison d’un fort risque de chutes de pierres et de blocs depuis les falaises.

Ainsi, la zone accessible au public a été réduite et la barrière de sécurité reculée afin de garantir la sécurité de tous, et ce, pour une durée indéterminée. Il est toujours possible d’emprunter le chemin piéton jusqu’à la nouvelle barrière et de profiter de la résurgence de la Sorgue et de son environnement privilégié.


Pas de sirène d’alerte pour le 1er mai

Un nouvel épisode de la lutte que se livrent les groupes de trafiquants de drogue a eu lieu en pleine journée au sein du quartier de la Rocade à Avignon ce samedi 16 mars. Même si aucune conséquence dramatique n’est à déplorer, les nombreux échanges de tirs inquiètent les habitants.

C’est pourquoi Cécile Helle, maire d’Avignon, s’est entretenue Thierry Suquet, préfet de Vaucluse, pour lui renouveler sa demande de renforcer la présence policière en urgence sur ce quartier. « Nous devons pouvoir assurer à tous les habitants, et ce, quel que soit leur lieu de résidence, le même niveau de sécurité, a-t-elle déclaré. Il nous faut rassurer et sécuriser en augmentant significativement le nombre de patrouilles de police. »

L’élue a également demandé à ce que des renforts de police nationale soient dépêchés à Avignon. Une nouvelle rencontre entre Cécile Helle et Thierry Suquet devrait avoir lieu ce mardi 19 mars.


Pas de sirène d’alerte pour le 1er mai

Thierry Suquet vient de prendre officiellement ses fonctions de préfet de Vaucluse. Après une cérémonie solennelle au Rocher des Doms en présence des élus et des autorités du département, le nouveau patron des services de l’Etat en Vaucluse a évoqué les grands dossiers prioritaires de son action. Ce dernier mettant notamment en avant sa forte expérience de fonctionnaire territorial qu’il veut tout particulièrement mettre aux services des collectivités vauclusiennes que l’Etat doit accompagner.

Trois préfets en 1 an et demi… Trois énarques ! Cela valse dans le Vaucluse. Après Bertrand Gaume resté plus de 4 ans (gestion des Gilets jaunes et du Covid) à Avignon, parti en août 2022 pour l’Essonne et promu il y a tout juste un mois préfet de la région des Hauts de France. Après lui, Violaine Démaret arrivée de Manosque le 23 août 2022 dans la Cité des Papes et qui vient d’être appelée à l’Elysée (conseillère intérieur et sécurité auprès du président de la République) voici donc Thierry Suquet, l’ex-préfet de Mayotte, qui vient d’atterrir en Vaucluse après 10h d’avion.

Un honneur et une responsabilité
Devant le tout Vaucluse, Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental, Cécile Helle, maire d’Avignon, policiers, pompiers, patron de la BA 115 d’Orange, délégué militaire départemental, gendarmes, élus, le nouveau préfet a débuté sa journée marathon avec un dépôt de gerbe au Rocher des Doms, à la mémoire des anciens combattants avant d’organiser un pot d’accueil à la préfecture, rue Viala.
« Je suis touché par votre accueil, vous avez pris la peine de venir à notre première rencontre, a expliqué Thierry Suquet pour ses premiers pas en Vaucluse. C’est un plaisir d’avoir été nommé ici, cela prouve la confiance du président de la République et du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer. C’est à la fois un honneur et une responsabilité. »

Le nouveau préfet avec les élus de Vaucluse ainsi que les représentants des services de l’Etat. © Préfecture de Vaucluse-Facebook

Un département à découvrir
« Je ne connais pas le Vaucluse je suis simplement venu ici un week-end à Avignon et dans le Luberon, poursuit-il avec franchise. Violaine Démaret m’a consacré beaucoup de temps pour me parler des dossiers du Vaucluse, des enjeux qui sont complexes. Ma détermination et ma mobilisation seront entières à la disposition de tous. »
« Etre proche du terrain, de la vie et des préoccupations des citoyens, du cœur du pays. Je resterai à l’écoute et surtout je ferai tout pour être utile », conclu-t-il à la fin de ce premier acte protocolaire.

De Le Maire aux maires
Quelques heures plus tard, le préfet de Vaucluse s’est ensuite présenté devant la presse pour évoquer les dossiers prioritaires de sa future action.
« Je découvre ce département, rappelle-t-il. Ce n’est pas forcément un handicap, car j’ai une excellente connaissance des rouages des fonctionnements de l’Etat. Ce que je dois faire désormais c’est apprendre à connaitre les territoires ainsi que les femmes et les hommes qui le composent. »
« J’ai une longue expérience de fonctionnaire territorial, de sous-préfet et de préfet et je voudrais que cette expérience bénéficie aux collectivités vauclusiennes que l’Etat doit accompagner », poursuit celui qui a débuté sa carrière en tant que rédacteur communal à la ville d’Etampes.

Thierry Suquet, nouveau préfet de Vaucluse, et Vincent Naturel, sous-préfet et directeur de cabinet de la préfecture de Vaucluse.

Thierry Suquet saura ensuite gravir les échelons les uns après les autres avant de ‘décrocher’ l’ENA dans la promotion Valmy (1996 à 1998) où il côtoiera notamment Bruno Le Maire, l’actuel ministre de l’Economie et des Finances.
Directeur adjoint d’un Office HLM, directeur de cabinet du préfet du Haut-Rhin, secrétaire général de la préfecture de l’Aveyron, sous-préfet de Lannion en Bretagne, en poste en Nouvelle-Calédonie, dans le Puy-de-Dôme, délégué pour la défense et la sécurité auprès du préfet de la Région Auvergne-Rhône-Alpes… Il développe une véritable appétence pour les territoires avec la volonté est « d’essayer d’apporter toutes ces compétences » à la fluidité des rapports entre les collectivités locales et les services de l’Etat.

« Changer la ville pour qu’elle ne soit pas bienveillante pour les délinquants mais seulement accueillante pour ses habitants. »

Poursuivre la lutte contre les narcotrafics
Priorité de sa prédécesseure, la lutte contre le trafic de drogue reste un des dossiers majeurs pour le nouvel arrivant.
« Pour combattre le narcotrafic il faut connaître le terrain aussi bien que les trafiquants, revendique celui qui se prévaut d’une certaine expérience à Lyon et à Mayotte notamment. Ces problèmes ne se règle pas par des coups. C’est un travail de terrain demandant beaucoup de constance et de persévérance. Ce sont des combats que l’on finit par gagner à deux conditions : il n’y a pas de victoire définitive car les enjeux d’économie souterraine sont tellement forts que cela peut ressurgir n’importe où et n’importe quand. Il faut donc être vigilant. Il faut ensuite engager également des procédures de longues durée dans certain nombre de quartiers de la politique de la ville avec de la rénovation, de la restructuration, de la prévention. C’est notre capacité à changer la ville pour qu’elle ne soit pas bienveillante pour les délinquants mais seulement accueillante pour ses habitants. C’est un enjeu de tranquillité publique, c’est un enjeu de citoyenneté ! »

La lutte contre les narcotrafics va demeurer une des priorités du nouveau préfet de Vaucluse. © gendarmerie de Vaucluse-Facebook

« Pour cela, il faut travailler avec les collectivités notamment dans le cadre de contrat de sécurité intégré », insiste celui qui reconnaît avoir été confronté à un département particulièrement violent lors de sa précédente affectation à Mayotte avec une très forte immigration ainsi que les agissements de bandes qui ont mis à mal le principe même de liberté de circuler.

Emploi et crise agricole
Outre la sécurité, l’emploi et la formation, l’environnement ainsi que l’agriculture figurent au menu de rentrée de Thierry Suquet. Et concernant la crise agricole, le nouveau préfet rappelle que son « premier rôle sera de m’assurer que les mesures nationales soient bien appliquées localement. Pour cela, je vais rencontrer très rapidement les représentants du monde agricole en allant sur le terrain. Ils ne doivent pas souffrir d’avoir changé de préfet. » Notamment dans le secteur de la viticulture.
Une volonté d’aller au-devant des acteurs locaux pour mieux comprendre ce territoire afin d’y appliquer au mieux les décisions prises au niveau national qu’il entend d’ailleurs étendre à l’ensemble de ses domaines d’intervention.
« Pour faire ce métier-là, il faut aimer les territoires ainsi que les hommes et les femmes qui le peuplent et qui agissent », répète-t-il à nouveau en rappelant qu’il souhaitait « faire tout cela en s’inscrivant dans les pas de ces prédécesseurs et tout particulièrement ceux de Violaine Démaret » dont il a été « particulièrement impressionné par le consensus laissé par son passage en Vaucluse. »

« LEO : Ce n’est parce que l’on n’a pas donné le premier coup de pioche du 2e tronçon qu’il ne s’est rien passé. »

Quel avenir pour la LEO ?
Côté infrastructures, l’un des grands chantiers de Thierry Suquet sera sans conteste le dossier de la LEO (Liaison Est Ouest). Si la phase 1 de ce contournement par le Sud d’Avignon est opérationnelle depuis 2010, la 2e tranche est actuellement au point mort ce qui n’a pas l’air de ravir le nouveau préfet du département.
« J’ai déjà observé la nécessité de décongestionner Avignon et de fluidifier le trafic pour des raisons de santé publique notamment. Sur cette question, il y a un consensus. J’ai aussi constaté que le préfet de Région et la préfète de Vaucluse ont eu une position extrêmement claire sur les conséquences de choix éventuels remettant en cause les options qui existent depuis une vingtaine d’année et notamment la DUP ‘Déclaration d’utilité publique) datant de 2003. »

 
Thierry Suquet n’entend pas que l’Etat renonce à tout ce qu’il a déjà mené dans le cadre de la réalisation de la 2e tranche de la LEO. ©DR

S’appuyant sur son expérience dans l’Aveyron lors de la réalisation du viaduc de Millau, Thierry Suquet a rappelé que « les élus ne croyaient pas que le viaduc allait se faire. La préfète de l’époque a alors organisé une visite pour montrer que même si les travaux n’avaient pas commencé, le projet était suffisamment engagé pour qu’il se fasse. Quand on est dans un processus juridique complexe comme la création d’une infrastructure routière comme celle-là, il ne faut pas s’imaginer que ce n’est parce que l’on n’a pas donné le premier coup de pioche du 2e tronçon qu’il ne s’est rien passé. En réalité, il y a un processus qui est engagé depuis un certain temps. Si on le remet en question, il faut non seulement repartir à zéro avec des solutions alternatives, mais il faut ‘démonter’ ce qui a déjà était fait, notamment ce qui a été mené par l’Etat qui a investi beaucoup d’argent. »

« L’administration est capable aujourd’hui de dépasser les limites administratives pour mettre en place des réponses adaptées à la réalité du territoire et pas le contraire. »

Un territoire complexe
Enfin, répondant à la question sur les particularités du bassin de vie d’Avignon (à cheval sur 3 départements et 2 régions) qui font que le nouveau préfet de Vaucluse est aussi un peu celui du Gard rhodanien et du Nord des Bouches-du-Rhône voire celui de la Drôme provençale avec l’Enclave des papes, Thierry Suquet reconnaît qu’il a conscience que « le Vaucluse est un département complexe et important dans le contexte régional ».
« Cependant, poursuit-il, le préfet dans son département c’est quelqu’un qui s’inscrit dans une équipe préfectorale à l’échelle régionale. Une équipe qui est capable de tenir compte des complexités du territoire et là, incontestablement, il y en a qu’il faudra prendre en compte dans le mode de fonctionnement des collectivités locales. Surtout en prenant en compte la réalité des bassins de vie comme on le voit très vite avec le bassin de vie d’Avignon. »
Et prenant l’exemple de l’organisation de la circonscription interdépartementale de sécurité publique, la première à voir le jour en France en 2006 en regroupant les zones de police d’Avignon/Villeneuve-lès-Avignon/Les Angles, Thierry Suquet insiste : « On voit que l’administration est capable aujourd’hui de dépasser les limites administratives pour mettre en place des réponses adaptées à la réalité du territoire et pas le contraire. »

Andrée Brunetti et Laurent Garcia


Pas de sirène d’alerte pour le 1er mai

Ce vendredi 19 janvier, la Métropole Notre Dame des Doms d’Avignon a accueilli la messe de la Sainte-Geneviève, patronne des gendarmes, symbole d’abnégation, courage, dévouement, force, humanité et humilité.

À 10h, un mistral glacial souffle sur les hauteurs du Rocher des Doms dont la Métropole accueille la messe tandis que les cloches sonnent à pleines volées. Groupement de Gendarmerie de Vaucluse, Colonel Cédric Garence en tête, Antenne du GIGN, Compagnie d’Avignon, Brigades territoriales, Brigade de Recherche, Corps de soutien technique et administratif, Peloton d’Autoroute, Escadron de Gendarmerie mobile, Gendarmerie de l’air, EDSR (Escadron départemental de Sécurité Routière), Réserve opérationnelle et personnel retraité, tout le monde est là, une marée bleue déferle dans la cathédrale.

Des élus prennent place, Thierry Lagneau, maire de Sorgues et vice-président du Département, Catherine Jaouen et Hervé de Lépineau, députés, Louis Biscarrat, maire de Jonquières, Anne-Sophie Rigault, conseillère régionale et élue d’Avignon. L’aumônier Bruno et le Père Frédéric sont aux commandes et au micro, dans l’autel. « Être là où des hommes, des femmes, des enfants ont besoin de vous. Pour vos familles qui vous soutiennent, malgré vos absences. Je ne suis pas Martin Luther King, ajoute l’aumônier, mais j’ai fait un rêve, cette nuit. Il faut voir du bleu, mais aussi parler de ceux qui travaillent dans l’ombre, dans les bureaux, les mécanos dans les garages qui réparent des voitures parfois déglinguées. Être là, auprès des concitoyens, c’est ça le chemin des gendarmes. »

Dans la Prière Universelle Sainte-Geneviève, il est écrit : « Faisons des gendarmes des ouvriers de la paix. Soutenons les forces de police ou de maintien de l’ordre souvent incomprises et méprisées dans leur mission, quand elles ne sont pas agressées par d’autres citoyens. N’oublions pas les gendarmes victimes du devoir ou du désespoir. En particulier Cédric Lillo, un jeune avignonnais de Montfavet, mort en service au PSIG (Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmeris) de Joigny dans l’Yonne le 28 octobre dernier. Il avait 25 ans. » Quant à l’aumônier musulman, il insistera sur « la grande famille des gendarmes, leur loyauté, leur disponibilité, leur énergie face à l’obscurantisme. »

Enfin est citée ‘La prière du gendarme’ : « Je dois être vigilant face aux hommes qui peuvent devenir malfaiteurs ou criminels. Et si je dois armer mon bras pour faire respecter la loi, c’est mon devoir d’assurer l’ordre et la sécurité et de sauver des vies menacées. »

Le Père Frédéric (à gauche) et l’aumônier Bruno (à droite).

Une heure et demie plus tard, à la fin de l’office avec orgues et chorale, tout le monde se rend dans la salle des fêtes de la mairie d’Avignon. C’est là que le patron des gendarmes prend la parole pour remercier cet aumônier qui « a fait revivre l’esprit de corps qui anime les gendarmes, eux qui sont là pour servir la population. » Six d’entre eux montent sur la scène, aux côtés de la Préfète, pour recevoir une promotion soit pour leur courage et leur bravoure, soit pour l’élucidation d’affaires et de cambriolages. Cédric Garence insiste sur l’obstination de ces hommes et femmes qui luttent contre la délinquance, la criminalité : « 18 000 faits en 2023, un toutes les deux heures, 22 000 interventions, la violence grimpe, souvent intra-familiale sans parler du trafic de stupéfiants. La guerre des territoires existe, deux homicides et deux tentatives l’an dernier. Sur les routes de Vaucluse, moins de morts mais davantage de blessés, donc de la douleur et de la souffrance. Notre engagement, notre ADN, c’est d’être sur le terrain, au plus près des citoyens. 50 blessés, 216 outrages en France en 2023 pour les gendarmes, c’est inacceptable. Heureusement, dans ce département nous sommes fiers de la confiance que nous témoigne Madame la Préfète », conclut-il.

©Gendarmerie de Vaucluse

Violaine Démaret prend alors la parole. « Je vois une vague de bleue, c’est ça l’esprit de corps, et le mot que j’emploierai c’est soutien. Soutien face aux 18 000 délits commis, nous sommes au 12ᵉ rang en France. Pour les cambriolages, nous sommes 3ᵉ dans l’hexagone. Certes, pour les résidences principales, ils ont baissé de 13% mais ils sont — hélas — compensés par une expansion de 13% des vols en locaux industriels et commerciaux. Je souhaite qu’on redescende du podium. Heureusement, le taux d’élucidation, lui, progresse de + 3%. »

Autre sujet qui préoccupe la Préfète : les violences intra-familiales. « C’est un vrai fléau, nous avons densifié notre réseau de lutte dans les brigades comme dans les commissariats. Il faut savoir que chaque nuit, nos gendarmes ont entre une et trois interventions. Avec souvent des enfants agressés chez eux, dans leur chambre. C’est absolument sordide. »

La traque aux narcotrafiquants est aussi un axe majeur d’action de Violaine Démaret. « Il y a une porosité nécessaire entre policiers et gendarmes pour lutter ensemble contre ces criminels qui ont sévi à Sorgues, Avignon, Carpentras, Cavaillon, Bollène, au Pontet et qui ont été neutralisés. Les amendes contre les consommateurs de stupéfiants ne faiblissent pas : + 79%, 1635 PV dressés. »

Elle évoque les émeutes de cet été, « quatre jours et quatre nuits, un hélicoptère mobilisé et des dizaines de gendarmes pour sécuriser les biens et les personnes. Avec l’opération ‘Tempête 84’, nous avons bénéficié de l’appui de 500 gendarmes qui se sont déployés dans le département, c’était un moment intense. »

2024, année olympique et paralympique. « C’est une fierté d’accueillir le passage de la flamme. N’oublions pas aussi que 4 millions de touristes viennent chez nous, que le Festival d’Avignon, par exemple, attire 100 000 spectateurs par jour dans les rues de la Cité des Papes et alentour. Nous allons avoir aussi des casernes supplémentaires pour assurer la sécurité à La Tour d’Aigues, Caromb, Courthézon. » La préfète conclut :  « Les gendarmes sont là pour protéger les Vauclusiens, mais le moins possible au péril de leur vie. Je salue le travail exceptionnel du Colonel Garence, fait avec efficacité et cœur. Merci à tous pour votre dévouement et votre engagement, vous pourrez toujours compter sur mon soutien. »


Pas de sirène d’alerte pour le 1er mai

Après le poste de police du Pont-Des-Deux-Eaux, entièrement réhabilité en 2016, et celui du quartier de Saint-Chamand, inauguré en 2019, c’est aujourd’hui celui de Montfavet qui a fait l’objet de quelques changements.

Dans le cadre de politique de déploiement de sa Police municipale sur le territoire communal, la Ville d’Avignon a profité de la vacance de deux garages jouxtant le poste de police Nationale pour déplacer le poste de police Municipale de quelques dizaines de mètres. L’objectif était de transformer ces locaux et les aménager afin d’améliorer les conditions de travail des agents et l’accueil du public. Le coût de l’opération s’est élevé à 223 000€.

Le bâtiment dispose d’un espace de bureaux de 28 m², d’une zone de repos/pause repas d’environ 10 m², d’un espace sanitaire, de deux vestiaires homme et femme, et d’un espace d’accueil. L’accès du public au bâtiment se fait depuis l’entrée créée sur la façade Sud-Ouest, tout comme pour le poste de police Nationale voisin. La mitoyenneté avec ce dernier permet une coopération renforcée entre les deux polices qui travaillent déjà quotidiennement ensemble.

V.A.

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