23 juillet 2024 |

Ecrit par le 23 juillet 2024

De Matignon à Avignon, Cédric Garence, un nouveau patron pour les gendarmes de Vaucluse

Ce varois né à Draguignan il y a 43 ans, a succédé le 1er août au Colonel Jean-Christophe Le Neindre et il a pris officiellement son commandement hier sur le site de l’Arbousière à Châteauneuf-de-Gadagne en présence notamment de la préfète de Vaucluse, Violaine Démaret et du général de corps d’Armée de la région Provence Alpes Côte d’Azur et de la zone de Sécurité Sud, Arnaud Browaëys. Ce Saint-Cyrien a rendu hommage au Colonel Garence et retracé sa carrière qui a débuté en 2003 à Bron, s’est poursuivie à Orange comme Commandant en second en 2007, participera à des opérations extérieurs à Sarajevo, enchaînera sur Toulouse-Le Mirail en 2011, puis comme sous-préfet des Landes en 2020 et se retrouvera auprès du 1er Ministre, à Matignon avant de revenir dans le Vaucluse cet été.

700 gendarmes d’actives et 448 réservistes
« C’est un très beau groupement, convoité, riche de 700 personnels d’active et de 448 réservistes, les gendarmes sont présents dans 146 des 151 communes de Vaucluse, c’est à dire 93% de la population, explique le général Arnaud Browaëys. C’est une responsabilité et une reconnaissance, un nouveau défi pour toi Cédric, de maintenir la sécurité et l’ordre public, lutter contre les trafics de stupéfiants, les violences intra-familiales, prévenir le crime. Tu auras l’autorité mais aussi l’accessibilité et la proximité nécessaires. Tu dois être visible, à hauteur d’homme, immergé dans le tissu local avec ta femme Aurélie et ta famille. Je connais ta disponibilité et ton professionnalisme. A toi d’obtenir le meilleur de chacun. »

Le colonel Cédric Garence, nouveau patron des gendarmes de Vaucluse.

Les 7 objectifs de la préfète
Violaine Démaret, la préfète nommée en août, comme lui, insistera sur l’implantation locale de la gendarmerie sur 82% de la superficie de Vaucluse. « Vous êtes là pour protéger 371 000 citoyens, leur assurer une vie tranquille, en toute sécurité. Certes notre département ressemble à une carte postale de rêve, mais au-delà des apparences, existent une réalité plus cruelle, des disparités entre les très pauvres et les très riches. J’ai donc 7 priorités en tête, d’abord la lutte contre les stupéfiants et les narco-trafiquants, ensuite la lutte contre les violences intra-familiales, nous avons eu 2 féminicides cet été. Troisième priorité : le trafic d’armes, 4e : la sécurité routière et nous disposons de l’EDSR (Escadron départemental de sécurité routière), 5e : la cyber-criminalité, 6e : la sécurité environnementale et climatique avec des gendarmes qui se sont déployés pendant la canicule dans les massifs forestiers, à pied ou à cheval, enfin, dernière priorité, être visibles sur le terrain, au plus près des vauclusiens. Evidemment j’ajusterai ce cap en fonction de l’actualité, de la réalité. Soyez fiers de vous, heureux en famille et en plein épanouissement » conclura-t-elle.

Alexandre Vasseur (à gauche), de l’ERI (Equipe d’intervention rapide) et Jean-Pierre Ayassa, commandant de l’EDSR (Escadron départemental de la sécurité routière) à Orange devant l’Alpine des gendarmes de Vaucluse. Un véhicule d’interception de 252 cv pouvant atteindre 260 km/h.

Simple de cœur, esprit droit et âme honnête
Le nouveau patron du Groupement de Gendarmerie de Vaucluse a pris la parole en dernier, d’abord pour féliciter 4 gendarmes qui ont reçu, en amont de la cérémonie, des décorations pour leurs actes de courage et de dévouement. Il fera plusieurs allusions littéraires pendant son discours. D’abord au ‘Désert des Tartares’ de Dino Buzzati : « Je sais que je ne serai pas comme le lieutenant Drogo, à attendre au Fort Bastiani un ennemi qui ne viendra que sur son lit de mort. Je ne manquerai pas la bataille qui a motivé mon engagement en 2003, d’autant que l’adversaire est déjà là. Mais comme lui, je serai animé par la même indéfectible détermination, par le même inaltérable sens du devoir et par une envie de combattre sur laquelle le temps n’aura pas de prise. »

Il terminera en citant un texte de 1852 sous la plume du Général Joachim Ambert qui définissait ainsi le gendarme : « Il n’est rien pour vous et vous êtes tout pour lui. Vous ignorez même son existence mais les méchants tremblent et les faibles vivent en paix parce qu’il est là, toujours debout. Quel est donc cet homme ? Quelle passion l’anime ? Quel intérêt le guide ? Quelle religion le soutient ? Cet homme est simple de cœur, il a l’esprit droit, l’âme honnête. Etranger aux passions, il ne connaît que son devoir, son intérêt est de bien servir, sa religion est l’honneur. »
Et il conclura : « Je peux témoigner que les gendarmes de Vaucluse sont de cette trempe ».


De Matignon à Avignon, Cédric Garence, un nouveau patron pour les gendarmes de Vaucluse

L’Association des Maires de Vaucluse (AMV84) vient de condamner l’agression de William Pelletier, maire de Châteauneuf-sur-Cher. L’élu de la petite commune du Cher de 1 500 habitants a été agressé et blessé à la tête le 31 août dernier par un individu de 19 ans. Ce dernier, arrêté depuis, est venu se venger d’une intervention de William Pelletier, le 21 juin, afin de mettre fin au chahut d’un groupe de jeune dans un camping de sa commune.
« Les coprésidents, Jean-François Lovisolo et Pierre Gonzalvez, et les membres du bureau de l’AMV 84, apportent leur soutien total à William Pelletier, maire de Châteauneuf-sur-Cher, et condamnent fermement l’acte d’agression dont il a été victime dans l’exercice de ses fonctions, expliquent les maires de Vaucluse. Cette agression, sur un élu local en charge d’une mission de service public, est aussi révoltante qu’inadmissible. Ces élus communaux, cœur battant de la République, fatigués, risquent d’abandonner leur écharpe tricolore avant même les prochaines élections. Aussi, nous interpellons le ministre de l’Intérieur et le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, afin qu’ils prennent des sanctions immédiates et exemplaires pour condamner ces actes intolérables. »
Un message entendu puisque l’auteur des faits a été condamné en comparution immédiate à 4 mois de prison avec sursis, et à 105 heures de travail d’intérêt général.

Les agressions des élus en forte hausse
Cette affaire illustre à nouveau l’augmentation inquiétante des agressions envers les élus (maires, adjoints, conseillers départementaux et régionaux ainsi que les parlementaires). Selon le ministère de l’Intérieur, ces attaques étaient ainsi en hausse de 47% en 2021.
Pour lutter contre ce phénomène, l’AMF (Association des maires de France) a même mis en place une adresse mail spécifique (observatoire.agressions@amf.asso.fr) afin d’accompagner les élus dans leurs démarches ainsi que de les informer.
En Vaucluse, l’AMV a déjà interpellé les services de la préfecture du département sur la mise en place des sanctions plus lourdes afin de lutter contre les agressions physiques et verbales directes ou sur les réseaux sociaux ainsi que la sensibilisation des effectifs de gendarmerie et de police sur le caractère prioritaire des plaintes d’élus.
Pour cela, mais aussi en cas troubles majeurs à l’ordre public ou de danger imminent, les élus vauclusiens disposent notamment de contacts spécifiques, accessibles 7 jours sur 7 et 24h/24, avec les forces de sécurité intérieure et le corps préfectoral en Vaucluse.

De dangereux précédents
Pour rappel, le paroxysme de ces agressions avait été atteint en août 2019 avec la mort de Jean-Mathieu Michel, 76 ans, maire de Signes dans le Var, renversé par la camionnette d’un maçon ayant pris la fuite après avoir déchargé illégalement des gravats. Le jeune artisan de 25 ans a été condamné, en mars dernier, à 3 ans de prison dont 2 avec sursis ainsi qu’à verser une indemnité de 15 000€ au fils du maire de Signes.
Plus loin dans le temps mais plus près de nous, Bernard Reynès, alors maire de Châteaurenard, avait été poignardé en 2013 par un individu lors de la cérémonie de commémoration du 11 novembre.
L’élu bucco-rhodanien avait été superficiellement blessé, malgré les 3 coups de couteau de son assaillant, un ‘conspirationniste’ de 32 ans souhaitant s’en prendre à un élu du même bord que Nicolas Sarkozy, qui a aussi blessé plus légèrement deux autres membres du conseil municipal de Châteaurenard lors de son attaque.


De Matignon à Avignon, Cédric Garence, un nouveau patron pour les gendarmes de Vaucluse

Mercredi 29 juin, Bertrand Gaume, préfet de Vaucluse, et Cécile Helle, maire d’Avignon, ont présenté, avec l’ensemble des services concernés, les dispositifs de sécurité et le protocole sanitaire déployés pour assurer la sécurité des citoyens et des participants lors du Festival d’Avignon et du Off, édition 2022, qui se tiendra du 7 au 30 juillet.

« La rentrée en festival s’opère dans un contexte spécial », a commenté le préfet de Vaucluse. Afin d’assurer le bon déroulement de l’édition 2022 du Festival d’Avignon et du Off, qui se tiendra du 7 au 30 juillet dans une période encore fragilisée par la crise sanitaire, les services de l’état, la ville d’Avignon, les organisateurs, les forces de l’ordre, l’agence régionale de santé PACA, le SDIS 84, la délégation militaire départementale, et l’association Croix Blanche coordonnent et renforcent leurs dispositifs de sécurité.
Dans ce cadre, Bertrand Gaume, préfet de Vaucluse, et Cécile Helle, maire d’Avignon, ont présenté, mercredi 29 juin avec l’ensemble des services concernés, les dispositifs de sécurité et le protocole sanitaire déployés pour assurer la sécurité des citoyens et des participants lors du Festival d’Avignon et du Off.

La sécurisation de l’espace public renforcé
Afin de garantir la sécurité de chacun, la police nationale et la police municipale d’Avignon déploieront un dispositif coordonné pour toute la durée du Festival. Le dispositif comprend notamment : le renfort d’unités de forces mobiles en complément des effectifs des polices nationale et municipale ; la sectorisation de l’intra-muros et la sécurisation des parties piétonnes ; des contrôles d’identité aléatoires dans l’espace public ; la mise en place de patrouilles pédestres.
Les polices nationale et municipale bénéficieront du soutien opérationnel du groupement de gendarmerie de Vaucluse, de la délégation militaire départementale, du service départemental d’incendie et secours, d’agents privés de sécurité, ainsi que des associations agréées de sécurité civile en Vaucluse.
Dans le cadre de l’opération sentinelle, la délégation militaire départementale accueillera un renfort de militaires en patrouille permanente. Un dispositif de brouillage sera également utilisé afin d’assurer le respect de l’interdiction de survol de la ville par des drones.

« Pour mieux se retrouver, il faut continuer d’être vigilant. »

Bertrand Gaume, préfet de Vaucluse.

Un contrôle systématique des lieux de spectacle
En prévention, des visites techniques et des commissions de sécurité dans les lieux de spectacle ont été effectuées par les services de l’état, de la ville d’Avignon et par le SDIS. Dès le mois de mai 2022, la moitié des effectifs de préventionnistes du SDIS 84 a été mobilisée sur le contrôle des lieux de spectacle.
Sur l’ensemble des sites, il est demandé aux organisateurs et aux responsables des lieux de spectacle : un contrôle systématique des espaces ouverts au public par les responsables d’accueil avant l’entrée du public ; un contrôle visuel systématique des scènes et des gradins avant l’entrée du public ; des panneaux ‘Vigipirate’ apposés aux entrées du public ; un contrôle visuel systématique des sacs.
Sur certains sites, dont la Cour d’honneur du Palais des papes, des agents de sécurité, d’une société privée de sécurité agréée, contrôleront les accès.
Pendant toute la durée du Festival, le SDIS renforcera son dispositif opérationnel positionné au centre de secours d’Avignon. Il sera articulé avec le dispositif prévisionnel de secours (DSP), armé par le comité départemental des secouristes français de la croix rouge, et se déploiera de 12h à 2h du matin afin de réaliser les gestes de premiers secours.

Une limitation de la circulation
Un plan de piétonnisation et un accès réglementé, limitant la circulation automobile dans l’intra-muros et favorisant les déplacements doux, sera mis en place par la ville d’Avignon durant toute la durée du Festival. 20 agents de surveillance seront déployés par la ville pour assurer le filtrage aux sept portes d’entrée et aux neuf portes de sortie.
La circulation des véhicules à moteur sera interdite sur certaines voies : rue Molière, place des Corps Saints, rue Henri Fabre, rue Viala, rue Saint-Agricol…
Cécile Helle, maire d’Avignon, a rappelé la mise en place du dispositif Lapi, géré par le centre d’information et de régulation des aires piétonnes et du stationnement (CIRAPS) : « ce dispositif remplace le système de badge par un système de lecture de plaque, après enregistrement préalable de la plaque d’immatriculation des véhicules ».
Concernant le stationnement, 5 090 places de stationnement gratuit seront disponibles dans cinq parkings relais : parking des Italiens, de l’île Piot, de René Char, de l’Amandier et du Carrefour Courtine. Des navettes assureront la liaison jusqu’au centre-ville.

« Il vaut mieux tolérer un masque pendant deux à trois heures de spectacle que d’attraper un virus qui peut causer la mort et avoir des conséquences économiques. »

Bertrand Gaume, préfet de Vaucluse.

Des centres de dépistage et de vaccination éphémères
Dans le contexte de forte reprise épidémique liée aux sous-variants d’Omicron, BA4 et BA5, le protocole sanitaire est renforcé, pendant toute la durée du festival, afin de concilier le bon déroulement des festivités avec les impératifs sanitaires.
Le dispositif sanitaire est renforcé avec l’ouverture d’un centre éphémère de dépistage, sur la place Pie au laboratoire Bioaxiome, et de vaccination, sur le site Sainte-Marthe – Arendt de l’Université d’Avignon. Ces centres de dépistage et de vaccination seront accessibles sans rendez-vous.
Egalement, 20 pharmacies, dont neuf en centre-ville, proposeront de réaliser des tests et vaccinations durant le festival.
A de nombreuses reprises, le préfet de Vaucluse, Bertrand Gaume, a rappelé que « dans le contexte de forte reprise épidémique, le port du masque est fortement recommandé dans les situations de promiscuité et de brassage de population, dans les lieux d’affluence importante même en extérieur et dans tous les lieux clos, les théâtres y compris ».
Evidemment, le protocole établi n’est pas définitif et peut évoluer selon la situation sanitaire. En lien avec l’agence régionale de santé et si la situation sanitaire l’exigeait, le préfet de Vaucluse est en mesure de prendre des mesures spécifiques destinées à protéger la population.

L’ensemble des éléments d’information sur les dispositifs de sécurité, la circulation mise en place et le protocole sanitaire sont en ligne sur les sites internet de la préfecture de Vaucluse et de la ville d’Avignon.


De Matignon à Avignon, Cédric Garence, un nouveau patron pour les gendarmes de Vaucluse

Pour la quatrième année consécutive, des quantités records de cocaïne ont été saisies en Europe, comme le révèlent des données publiées le mois dernier par l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT). Au cours de la dernière décennie, les volumes saisis sur le continent ont plus que triplé, passant d’une moyenne d’environ 70 tonnes par an de 2010 à 2016, à 215 tonnes en 2020.

Trois pays, la Belgique (70 tonnes), les Pays-Bas (49 tonnes) et l’Espagne (37 tonnes), ont représenté environ 73 % du stock saisi en Europe en 2020, mais d’importants volumes ont également été interceptés en Italie (13 tonnes), en France (13 tonnes) et en Allemagne (11 tonnes). Les quantités saisies cette année-là en Belgique, aux Pays-Bas, en Italie, en France et en Allemagne sont les plus élevées jamais enregistrées par ces pays.

Parallèlement, de nouveaux records ont été établis ailleurs sur le continent, notamment en Grèce (1,8 tonne) et dans des pays de l’Est qui ne sont pas traditionnellement associés au trafic ou à la consommation de cocaïne, comme la Bulgarie (1 tonne), la Pologne (3,9 tonnes) ou la Turquie (2 tonnes). Cela suggère que les points d’entrée du trafic de cette drogue se diversifient et que sa consommation se développe dans ces régions.

La tendance à la hausse devrait se poursuivre, car des données disponibles dans plusieurs pays de l’UE montrent que des quantités encore plus importantes de cocaïne ont été saisies en 2021 – la Belgique ayant par exemple intercepté près de 92 tonnes, presque exclusivement dans le port d’Anvers.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


De Matignon à Avignon, Cédric Garence, un nouveau patron pour les gendarmes de Vaucluse

Après 34 ans de service et 235 000 heures de vol, le célèbre avion à aile delta de Dassault quitte le ciel de Vaucluse.

Emotion et fierté hier sur la base aérienne d’Orange qui avait invité 3 000 personnes, des civils, des militaires, mais aussi 500 enfants des écoles alentour à l’occasion du retrait de service de ces avions de chasse de légende basés dans les hangars depuis 1988.

De tous les combats
Le Mirage C (pour chasse) RDi (pour radar doppler à impulsions) a combattu dans le Golfe Persique, pour l’opération « Daguet » dans les années 90 comme pour « Barkhane » au Sahel dans la dernière décennie, il a aussi été la vedette du film de Gérard Pirès avec Benoît Magimel et Clovis Cornillac tourné dans le ciel d’Orange en 2005.
Jeudi après-midi, ils étaient tous là, les mécaniciens, les pilotes et les vétérans, leurs amis, leurs familles pour assister aux derniers vols de cet escadron de chasse. Ils se sont remémoré ce qu’était ce fleuron de l’Armée de l’Air, avec un radar embarqué qui permettait de voir et de tirer vers le sol des missiles en volant à Mach 2,2, c’est à dire 2,2 fois la vitesse du son, soit 2 300km/h… Ils étaient tous alignés sur le tarmac de la BA 115, avec des dérives différentes qui arboraient leurs couleurs : le 1er escadron Vendée, l’EC 2/5 Ile de France, l’EC 2/12 Picardie, l’EC 3/5 Comtat Venaissin.

La Paf en invitée vedette
Invitée vedette, la Patrouille de France et ses 8 Alfajets, venus en voisins de la Base de Salon de Provence, siège de l’Ecole de l’Air où naissent tous les « poussins », les futurs « Top Gun ». En formation « losange », « diamant », « tonneau », ils ont fait pendant de longues minutes leurs acrobaties réglées au millimètre, dans un ciel nuageux et incertain, suivis par leur panache de fumigènes tricolores reconnus dans le monde entier. Une chorégraphie de prestige et d’excellence qui fait l’admiration de chacun, et tous les spectateurs applaudissaient leurs passages, conquis par autant de virtuosité et de savoir-faire.

Les Rafale prendront la relève en 2024
Pendant 2 ans, les riverains de la BA 115, à jonquières, Camaret ou Violès, vont pouvoir respirer, sans nuisance sonore puisque le successeur du Mirage 2 000, le Rafale n’arrivera qu’en 2024 … En attendant, les hélicoptères Fennec, basés ici depuis 12 ans, assurent la surveillance du territoire, la police du ciel pour les petits avions de tourisme, les planneurs, les ULM. Ils sont capables de les prendre en chasse et de les neutraliser si, par hasard, leur venait la mauvaise idée de survoler des sites sensibles comme les centrales nucléaires par exemple.


De Matignon à Avignon, Cédric Garence, un nouveau patron pour les gendarmes de Vaucluse

« Pour avoir fait preuve d’un comportement courageux et d’une grande réactivité dans une situation dangereuse, monsieur le préfet de Vaucluse Bertrand Gaume, par arrêté du 8 mars 2022, a décidé de vous attribuer la médaille de bronze pour dévouement. »

C’est ainsi que le maire du Pontet, Joris Hébrard a remis cette distinction jeudi après-midi au chef de service de la police municipale, Michaël Dolet, au brigadier-chef David Dupas et au gardien-brigadier Gabriel Lernould. Il a rappelé ce qui s’était passé le 24 février dernier et leur a valu cette récompense.
Ce jour-là alors qu’ils patrouillaient, les trois hommes remarquent le comportement suspect de deux femmes qui semblent faire des repérages pour un futur cambriolage. Leur intuition se confirme avec la présence d’un véhicule déjà remarqué sur des vols antérieurs. A l’approche des policiers, le conducteur prend la fuite, la course-poursuite le long du Rhône se poursuit jusqu’aux Angles où il est arrêté. Quant aux jeunes femmes elles sont interpellées en possession de leur butin.

C’est quand ils rentrent du Gard rhôdanien que les patrouilleurs sont alertés par des passants qui leur indiquent qu’une dame âgée vient de se jeter du Pont Daladier dans le fleuve. Gabriel Lernould plonge alors dans le Rhône pour lui porter secours mais le courant est trop fort, elle s’éloigne. Ses camarades se procurent alors une embarcation auprès d’un bateau de croisière, ils rament en direction de la victime et la récupèrent saine et sauve.
« Cette distinction rejaillit sur l’ensemble de la police municipale du Pontet » a conclu le maire Joris Hébrard.


De Matignon à Avignon, Cédric Garence, un nouveau patron pour les gendarmes de Vaucluse

Demain, la municipalité d’Avignon va rendre un hommage citoyen au commandant Eric Masson tué en service le mardi 5 mai 2021 dans les rues d’Avignon. Alors brigadier, le fonctionnaire de police de 37 ans du Groupement départemental d’intervention (GDI) avait été envoyé sur un point de ‘deal’ dans le quartier des Teinturiers après une autre opération menée à Carpentras. Avec son collègue, ils avaient alors surpris une transaction de drogue entre une cliente et deux individus.

Procédant dans un deuxième temps au contrôle de la cliente, les policiers avaient été rejoints par les dealers revenant sur leurs pas. C’est à ce moment-là qu’Eric Masson avait été abattu, sans sommation, de deux balles en plein thorax. Si l’ensemble des protagonistes s’étaient alors enfuis, la femme qui achetait de la drogue avait été arrêtée le surlendemain. Le tireur présumé et son complice avaient, eux, été interpellés le dimanche soir suivant au péage de Remoulins sur l’A9 alors qu’ils tentaient de prendre la fuite. Toujours dans le cadre de cette affaire, un quatrième individu sera arrêté le lendemain.

Un émoi national
Le meurtre de ce policier habitant à Bédarrides marié et père de deux enfants avait suscité un très fort émoi au niveau national.
Le jour même de son meurtre, Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur, s’était rendu dans la cité des papes pour rendre hommage à Eric Masson et rencontrer ses collègues. Une semaine plus tard, un hommage national était rendu devant la préfecture de Vaucluse en présence de Jean Castex. Lors de cette cérémonie, le premier ministre avait alors nommé le brigadier décédé commandant de Police et chevalier dans l’Ordre de la Légion d’Honneur, à titre posthume.
Le lendemain, c’est la ville d’Avignon qui avait appelé à un moment de recueillement et de communion à la mémoire d’Eric Masson.
Un an plus tard, Cécile Helle, maire d’Avignon, renouvelle cet hommage citoyen. Ce dernier, qui se déroulera en présence de Bertrand Gaume, préfet de Vaucluse, se déroulera jeudi 5 mai à 19h devant l’Hôtel de ville.

L.G.

Hommage citoyen à Eric Masson. Jeudi 5 mai 2022. 19h. Parvis de l’Hôtel de ville. Place de l’Horloge. Avignon


De Matignon à Avignon, Cédric Garence, un nouveau patron pour les gendarmes de Vaucluse

Vendredi dernier, le lycée Alphonse-Benoît de l’Isle-sur-la-Sorgue a été le théâtre d’un exercice de sécurité civile grandeur nature simulant une tuerie de masse dans un établissement scolaire. Organisé à l’initiative de la préfecture de Vaucluse il a mobilisé les acteurs de la sécurité intérieure (gendarmerie, police judiciaire), des services de secours (Sdis, Samu, Cump-Cellules d’urgence médico-psychologique), du parquet du Tribunal judiciaire d’Avignon, des services de l’État (Dasen-Directeur académique des services de l’Éducation nationale-, ARS-Agence régionale de santé) ainsi que des agents de la municipalité de l’Isle-sur-la-Sorgue, de la région Sud ainsi que des personnels et élèves majeurs volontaires de la section des métiers de la sécurité du lycée Alphonse Benoît.

Près de 200 participants
En tout, près de 200 personnes et plus d’une cinquantaine de véhicules ont participé à cet entrainement à grande échelle dont le scénario se basait sur une attaque de l’établissement scolaire par un ou plusieurs assaillants occasionnant plusieurs victimes, à l’arme blanche et par arme de poing. La simulation prévoyait aussi un retranchement du terroriste avec un ou plusieurs otages.
« Cet exercice répond à la nécessité de maintenir en conditions opérationnelles les différents
acteurs de la sécurité et du secours, tout en associant la participation de la population à la
gestion d’un évènement de sécurité civile », expliquent les services de la préfecture qui pour l’occasion ont pu tester les dispositions du plan Orsec (Organisation de la réponse de sécurité civile) NOVI-Attentat (Nombreuses victimes). L’objectif de cet exercice étant maintenir les différents services en conditions opérationnelles.

L.G.

A gauche, les pompiers de Vaucluse, à droite, Bertrand Gaume, le préfet du département à la manœuvre.

De Matignon à Avignon, Cédric Garence, un nouveau patron pour les gendarmes de Vaucluse

La section départementale de Vaucluse du Syndicat des directeurs généraux des collectivités territoriales (SNDGCT) vient d’organiser une rencontre sur le thème de la cybersécurité. L’occasion pour Kevin Heydon, délégué à la sécurité numérique de l’Anssi en Paca et en Corse, ainsi que Karine Icard, présidente du SNDGCT 84*, de sensibiliser sur les risques de cyberattaque sur le secteur public.

Paralysie des services, pertes de données essentielles : le secteur public est aujourd’hui de plus en plus la cible des cyberattaquants. En 2020, en France, 30% des collectivités territoriales ont été victimes d’une attaque de type rançongiciel (envoi d’un logiciel malveillant de chiffrage des données de quelqu’un dans le but de lui extorquer de l’argent). Un chiffre en hausse de 50 % par rapport à 2019 selon une étude du Clusif. Pour autant, il y encore peu de temps la cybersécurité ne semblait pas encore être une préoccupation centrale des collectivités territoriales. Ainsi, selon un sondage Ifop pour l’Observatoire des politiques publiques réalisé en janvier 2020, seuls 33 % des fonctionnaires territoriaux interrogés déclaraient que leur organisation avait mis en place un programme de cybersécurité.

Depuis, la mobilisation des associations d’élus et structure d’agents territoriaux comme le SNDGCT notamment a permis une certaine prise de conscience des collectivités territoriales. Ces dernières tâchent donc maintenant de se prémunir au mieux face à ce phénomène expansionniste avec des pratiques numériques réinterrogées, des actions de sensibilisation, un risque numérique intégré au plan de continuité d’activité, etc.

Dans cette logique, l’Association des maires de France (AMF) a ainsi édité en novembre 2020 un guide intitulé ‘Cybersécurité : toutes les communes et les intercommunalités sont concernées’ regroupant une trentaine de recommandations et de bonnes pratiques en matière de sécurité numérique. De son côté, le sénat s’est également penché sur cette problématique, en octobre dernier, lors d’une table-ronde sur ‘Les collectivités territoriales face au défi de la cybersécurité’.

« La question n’est plus de savoir ‘si’ les collectivités seront la cible d’une cybermalveillance, mais plutôt ‘quand’. »

« L’objectif des cyberattaquants est de capter de la donnée, de la bloquer et ce, à des fins lucratives. Aujourd’hui, la question n’est plus de savoir ‘si’ les collectivités seront la cible d’une cybermalveillance, mais plutôt ‘quand’ », expliquent Karine Icard, présidente du SNDGCT 84 et directrice générale des services de la Communauté d’agglomération Luberon Monts de Vaucluse, ainsi que Kevin Heydon, délégué à la sécurité numérique de l’Anssi en Paca et en Corse, lors de la rencontre de sensibilisation ‘Cybersécurité : les collectivités territoriales du Vaucluse en parlent…’ qui vient de se tenir dans les locaux du syndicat des eaux Durance Ventoux à Cheval-Blanc.

Un nouveau fléau
« Ce nouveau fléau peut entraîner une paralysie des services publics, entacher lourdement l’image même de ces derniers et engendrer des dépenses élevées », poursuivent les organisateurs de ce rendez-vous auquel a participé une trentaine de dirigeants provenant de communes, d’intercommunalités ou de syndicats du territoire de Vaucluse.

Localisation des collectivités territoriales françaises ayant été victime d’une attaque au rançongiciel en 2020.

Au travers des témoignages des directeurs généraux des services, Emmanuel Bohn de la Communauté de communes du Pays d’Apt et Vincent Rey de la ville de Morières-lès-Avignon, dont les collectivités ont été victime « de perte totale de leurs données nécessitant une reconstruction longue de leur système d’information », les participants ont pu ensuite travailler autour de la notion du risque numérique en s’interrogeant sur les moyens pour s’en prémunir, les bonnes pratiques à déployer, les leviers à activer ou bien encore les bons réflexes à avoir en cas de cyberattaque ?

La piste d’une protection collective ?
Bien souvent, le manque de budget et de personnes qualifiées justifie en partie les difficultés des collectivités territoriales en matière de cyberprotection de leurs outils et données numériques.
« Faute de temps mais également de compétences et de ressources humaines qualifiées, les petites communes se contentent parfois d’installer ponctuellement un anti-virus, alors que la cybersécurité doit être mise à jour en permanence, constatent les travaux du sénat. Or, la pénurie de compétences est telle que l’Anssi a lancé un ‘observatoire des métiers de la cybersécurité’ afin d’aider les acteurs concernés dans leur politique de recrutement et de formation. Dans ce contexte, la mutualisation au plus près des collectivités concernées s’avère être un choix judicieux pour mettre en commun les efforts, affronter les pénuries de professionnels qualifiés et ainsi mettre en place une protection collective. »
Pour cela, les responsables et DGS des collectivités de Vaucluse peuvent ainsi compter sur le l’accompagnement de l’Anssi et du SNDGCT 84 des acteurs territoriaux dans la sécurisation de leur développement numérique.

Le SNDGCT 84 et l’Anssi lors de la rencontre de sensibilisation sur le thème ‘Cybersécurité : les collectivités territoriales du Vaucluse en parlent…’ qui s’est tenue dans les locaux du syndicat des eaux Durance Ventoux à Cheval-Blanc.

*Le SNDGCT a été créé en 1948. L’organisation professionnelle compte aujourd’hui près de 4 000 adhérents au niveau national. Elle se compose d’Unions régionales, elles-mêmes divisées en Sections départementales. Karine Icard est présidente de la section départementale de Vaucluse depuis septembre 2020. Autour d’elle, un bureau avec 3 membres, Gilles Meunier, directeur général adjoint de la Communauté de communes de Pays des Sorgues Monts de Vaucluse, Johanna Quijoux, directrice générale des services de Piolenc et Emmanuelle Licitri, directrice générale adjointe mutualisée Ville de Cavaillon et Luberon Monts de Vaucluse Agglomération.

https://echodumardi.com/tag/securite/page/10/   1/1