22 juillet 2024 |

Ecrit par le 22 juillet 2024

PACA : un nouveau générateur « dernier cri » pour faire face à la sécheresse 

Dans le cadre de son Plan Or bleu qui lutte contre la sécheresse et pour la préservation de l’eau, la Région sud a décidé de se doter d’une nouvelle arme pour remplir son objectif : un générateur d’eau atmosphérique, une première en France ! Cet outil qui permet de produire de l’eau à partir de l’air ambiant est en vigueur depuis le 15 juillet sur le site de la Société du Canal de Provence, à Rians sera ensuite prêtée à plusieurs communes du territoire en période de sécheresse dont Vaison-la-Romaine du 27 aout au 9 septembre 2024. 

Pour la première fois en France, un générateur d’eau atmosphérique mobile et autonome va être installé grâce au concours de la Région Sud qui a fait le choix d’investir dans ce dispositif qui transforme l’humidité de l’air en eau. Ce générateur, dont le développement a été pensé et conçu par la société AirDrink, situé à Bouilladisse (13), fonctionne par un système de condensation. Il est monté sur une roulotte avec un toit en panneaux solaires et de chaque côté des batteries et des réservoirs à eau.

Cette nouvelle « arme » contre la sécheresse rentre dans le Plan Or bleu mis en place depuis 2018 par la Région Sud qui prend très au sérieux les questions autour de la préservation de l’eau sur le territoire. Avec la dotation de ce générateur, la Région émet une action concrète pour faire face à cette problématique d’avenir. 

Préserver l’eau grâce à l’air vauclusien ?  

La production et l’efficacité du générateur dépend de la température et du taux d’humidité du secteur ou de la zone dans lequel il se trouve. D’une capacité nominale de 500 à 600 litres par jour, cette nouvelle technologie ne mesure pas plus d’1 mètre 20, peut fonctionner avec les batteries chargées au max pendant 15h d’affilée et produire 350 litres d’eau par jour. 

Une phase d’expérimentation vient de démarrer sur la région sud afin de tester la productivité des générateurs dans des conditions climatiques des différentes zones du territoire. Ces endroits ont été méticuleusement choisis selon leurs caractéristiques géographiques et climatiques. L’idée était de choisir un panel de conditions différentes, du littoral aux zones montagneuses en passant par les terres. 

Ainsi, ce nouveau générateur sera présent en terres vauclusiennes du 27 aout au 9 septembre à Vaison-la-Romaine. Ça sera la dernière halte pour ce dispositif qui est actuellement sur le site de la Société du Canal de Provence, à Rians jusqu’au 29 juillet, il ira ensuite à Briançon du 29 juillet au 9 aout puis à Bormes-les-Mimosas, du 12 au 26 aout avant de terminer son voyage dans le Vaucluse. À l’issue de cette phase d’expérimentation, ce générateur d’eau atmosphérique sera gratuitement mis à disposition des communes et aux EPCI qui manquent d’eau en période de sécheresse dès 2025. 


PACA : un nouveau générateur « dernier cri » pour faire face à la sécheresse 

L’arrêté interministériel du 18 juin 2024, publié au journal officiel du 2 juillet 2024, a reconnu 42 communes de Vaucluse comme étant en état de catastrophe naturelle au titre des phénomènes de sécheresse et réhydratation des sols survenus en 2022 et 2023. Toutes les personnes sinistrées pendant ces épisodes ont jusqu’au jeudi 1ᵉʳ août pour déclarer les dégâts subis auprès de leur compagnie d’assurance.

En 2022 :

  • Suzette

En 2023 :

  • Apt
  • Avignon
  • Le Barroux
  • Bédarrides
  • Bédoin
  • Blauvac
  • Bollène
  • Cabrières d’Avignon
  • Cairanne
  • Caumont-sur-Durance
  • Châteauneuf-de-Gadagne
  • Châteauneuf-du-Pape
  • Cheval-Blanc
  • Cucuron
  • Gordes
  • Grambois
  • L’Isle-sur-la-Sorgue
  • Lapalud
  • Malaucène
  • Mazan
  • Morières-lès-Avignon
  • Mormoiron
  • Orange
  • Pertuis
  • Le Pontet
  • Saignon
  • Saint-Martin-de-Castillon
  • Saint-Pantaléon
  • Saint-Saturnin-lès-Apt
  • Saint-Saturnin-lès-Avignon
  • Sainte-Cécile-les-Vignes
  • Sérignan-du-Comtat
  • Taillades
  • Le Thor
  • Travaillan
  • Uchaux
  • Valréas
  • Vedène
  • Viens
  • Villes-sur-Auzon
  • Visan

PACA : un nouveau générateur « dernier cri » pour faire face à la sécheresse 

Par arrêté interministériel du 21 novembre 2023 publié au journal officiel le 10 décembre 2023, les communes d’Ansouis et d’Oppède ont été reconnues en état de catastrophe naturelle au titre du phénomène de sécheresse et réhydratation des sols survenu en 2022.

Les personnes sinistrées ont jusqu’au mardi 9 janvier 2024 pour déclarer les dégâts subis auprès de leur compagnie d’assurance.

V.A.


PACA : un nouveau générateur « dernier cri » pour faire face à la sécheresse 

« Face à la situation de sécheresse hydrologique, la préfète de Vaucluse vient de prolonger les restrictions de l’usage de l’eau actuellement en vigueur jusqu’au 15 janvier 2024 (voir carte ci-dessous). Les pluies du mois de novembre ont été de nouveau largement déficitaires par rapport aux normales saisonnières, en particulier sur le centre et le sud du département où ce déficit atteint près de 70%, expliquent les services de la préfecture de Vaucluse. Ce nouveau manque de pluie efficace en pleine période de recharge des nappes d’eau aggrave le déficit pluviométrique exceptionnel enregistré depuis le début de l’année, faisant de cette année 2023 la plus sèche observée depuis 1871 sur la région d’Avignon. »

« La situation exige une plus forte vigilance qu’en 2022 pour l’ensemble des usages de l’eau, poursuit la préfecture de Vaucluse. Pour rappel en 2022, le territoire avait pu bénéficier d’une pluviométrie importante d’octobre à décembre. L’automne 2023 se caractérise d’ores et déjà par un épisode de sécheresse tardif au même titre que l’année 2017. »

En conséquence, la préfète de Vaucluse a décidé de prolonger jusqu’au 15 janvier 2024, les mesures de restriction de l’usage de l’eau suivantes sur certains bassins versants (voir :

• le maintien en situation d’alerte renforcée des bassins des Sorgues, du Sud-Luberon, du Calavon médian, Calavon amont et de la Nesque ;
• le maintien en situation d’alerte du bassin du sud-ouest du Mont Ventoux ;
• le maintien en situation de vigilance des bassins du Rhône, de la Durance et de la Meyne.

Le maintien en situation d’alerte renforcée et d’alerte entraîne des mesures de restriction de l’usage de l’eau prévues par l’arrêté cadre ‘sécheresse’ du 7 avril 2022 qui visent toutes les catégories d’usagers (entreprises, agriculteurs, collectivités, particuliers…). Ces mesures sont détaillées sur le site internet de la préfecture de Vaucluse et sont transcrites sous la forme d’affiche d’information au public.

En cas d’amélioration de la situation avant la date du 15 janvier 2024, les mesures de restriction feront l’objet d’une nouvelle réévaluation. Cependant, force est de constater que le niveau actuel des nappes et l’absence pour le moment des précipitations automnales et hivernales oblige à maintenir en anticipation une posture prudente. La préfète de Vaucluse fait appel au civisme de chacun pour mettre en application ces mesures et réduire au strict nécessaire la consommation d’eau de chacun des usagers de l’eau.

Les arrêtés préfectoraux sont consultables sur le portail de l’État en Vaucluse : www.vaucluse.gouv.fr


PACA : un nouveau générateur « dernier cri » pour faire face à la sécheresse 

Après les communes de Sablet et des Beaumettes, c’est au tour des communes de Loriol-du-Comtat et de Mondragon d’être reconnues en état de catastrophe naturelle par arrêté interministériel en date du 17 octobre 2023, publié au Journal Officiel le 1ᵉʳ novembre 2023, au titre du phénomène de sécheresse et réhydratation des sols survenu en 2022.

Les personnes sinistrées ont jusqu’au 1ᵉʳ décembre prochain pour déclarer les dégâts subis auprès de leur compagnie d’assurance.

V.A.


PACA : un nouveau générateur « dernier cri » pour faire face à la sécheresse 

L’arrêté interministériel du 19 septembre 2023, publié au Journal officiel le 20 octobre 2023, a reconnu deux communes de Vaucluse comme étant en état de catastrophe naturelle, au titre du phénomène de sécheresse et réhydratation des sols survenu en 2022. Il s’agit des communes de Sablet et des Beaumettes.

Les personnes sinistrées ont jusqu’au lundi 20 novembre prochain pour déclarer les dégâts subis auprès de leur compagnie d’assurance.

V.A.


PACA : un nouveau générateur « dernier cri » pour faire face à la sécheresse 

L’arrêté interministériel du 23 juillet 2023, publié au journal officiel le mardi 26 septembre, a reconnu 15 communes de Vaucluse comme étant en état de catastrophe naturelle, au titre du phénomène de sécheresse et réhydratation des sols survenu en 2022.

Les communes concernées sont : Caromb, Courthézon, Crillon-le-Brave, Gignac, Lapalud, Mirabeau, Le Pontet, Puyvert, La Roque-sur-Pernes, Saint-Martin-de-la-Brasque, Saint-Trinit, Venasque, Villelaure, Violès, et Vitrolles-en-Luberon.

Les personnes sinistrées ont jusqu’au jeudi 26 octobre pour déclarer les dégâts subis auprès de leur compagnie d’assurance.

V.A.


PACA : un nouveau générateur « dernier cri » pour faire face à la sécheresse 

Ce lundi 3 juillet, la Chambre d’Agriculture de Vaucluse a fait le point sur l’utilisation de la ressource eau par les agriculteurs de la région.

La présidente de la Chambre d’Agriculture de Vaucluse est directe : « Notre objectif premier c’est l’économie d’eau, la sobriété, mais pour produire et pour nourrir la population, nous avons toujours besoin d’eau ». Elle précise sa pensée : « Il pleut de moins en moins au printemps et les températures sont de plus en plus élevées, donc les plantes transpirent et pompent dans l’eau les éléments minéraux dont elle a besoin. Avant, on avait un aléa climatique tous les 5 ans, maintenant, on en a 5 par an ».

Michel Brès, élu de la Chambre, ajoute : « Depuis plus de 900 ans et le Pont Julien par exemple, nos paysans savent économiser l’eau, par aspersion, par réseaux gravitaires (canaux à ciel ouvert), par structures d’irrigation collective. Celle du Canal de Carpentras est la plus importante de France en nombre d’adhérents et de surfaces desservies. Les besoins sont définis par culture et des quotas par secteur pour limiter les prélèvements. Cela permet parfois de les voir baisser de 90%. Nous avons aussi du goutte-à-goutte, de la micro-aspersion qui sont plus sobres en eau, mais qui ont besoin d’une pompe et d’électricité pour fonctionner ».

Les ressources en eau étant de plus en plus limitées, les agriculteurs doivent s’adapter en changeant de mode d’irrigation. Ici, technique goutte-à-goutte.

Georgia Lambertin reprend la parole : « Les années de sècheresse se succèdent, il faut donc contraindre tous les usages. Certes, les agriculteurs sont de gros consommateurs de la ressource eau, mais ils font un maximum d’efforts pour l’économiser. Par bassin-versant, chaque paysan a droit à un quota de prélèvement en fonction de la surface de la parcelle, de son exposition, de la nature de la culture. Il y a des capteurs et des compteurs où s’affiche le volume consommé et en fin d’année, il paie sa redevance. Et s’il a dépassé son quota sans raison, la police de l’eau débarque dans son exploitation et dresse une amende ».

Michel Brès intervient : « Dans notre Domaine expérimental de Piolenc, on teste les sols enherbés ou tondus, des panneaux photovoltaïques au milieu des vignobles pour protéger les ceps et apporter un revenu supplémentaire à l’exploitant, on a aussi des filets anti-grêles qui gardent la fraîcheur plus longtemps, parfois des brumisateurs pour rafraîchir les cultures. Nous faisons aussi des recherches en espèces végétales davantage résistantes au stress hydrique, grâce à de nouveaux porte-greffes qui permettent d’affronter le réchauffement climatique ».

Pourquoi faut-il absolument que l’agriculture dispose d’eau ?

Réponse de Georgia Lambertin : « En 2021, selon la FAO (Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture), 828 millions de personnes souffraient de la faim dans le monde, soit 46M de plus qu’en 2020. Donc pour éviter exodes et famines, et reconquérir notre souveraineté alimentaire, nous avons besoin d’une agriculture forte, moins gourmande en eau, résiliente, ancrée dans la transition écologique, capable de s’adapter aux demandes des consommateurs. Mais pour que le Vaucluse reste attractif pour ceux qui y vivent, comme pour les touristes, nous devons garder nos paysages, nos forêts, nos champs, nos haies, nos bosquets, nos restanques, nos jachères fleuries, notre biodiversité. Et remettre l’agriculture au cœur de l’activité économique du département ».

Claire Bernard, chargée de mission à la Chambre d’Agriculture, témoigne : « Avant, pour un hectare de vigne, il fallait 10 000 à 20 000m3 d’eau par an, maintenant, grâce au goutte-à-goutte, seulement 1 000m3, c’est 10 à 20 fois moins que le canon à eau, c’est dire les économies que les viticulteurs ont réalisées. En plus, la vigne est l’une des cultures les plus résistantes au stress hydrique ».

La technique du goutte-à-goutte permet des économies d’eau. *Empreinte de l’eau calculée pour cultiver, récolter, torréfier, transformer, emballer et transporter les grains de café // source : site web du Centre d’information sur l’eau « eaux virtuelles »

La présidente de la Chambre d’Agriculture intervient : « L’an dernier, on a pris conscience que l’eau ne coulait pas de source. On a dû apporter aux riverains de l’eau potable par citernes entières sur le Plateau de Sault. Cela fait 40 ans qu’on économise l’eau, on ne peut pas faire plus ». A la fin de la conférence de presse, c’est au tour d’André Bernard, le Président régional des Chambres d’Agriculture de rajouter : « Certes, on a le barrage de Serre-Ponçon, les lacs de Sainte-Croix et du Verdon. Mais depuis 50 ans, on a créé le TGV, agrandi le réseau autoroutier, fait sortir de terre des hôpitaux, des logements, des écoles, mais rien en matière d’hydraulique, alors que la population croît et que les besoins alimentaires suivent la même hausse. Pourtant, depuis les Romains, on a un vrai savoir-faire dans le sud avec le Pont du Gard. Certains ont raison de mettre des réservoirs en bas des gouttières pour récupérer l’eau de pluie. Qu’on cesse de nous bassiner avec l’eau ». Grâce au projet « HPR » (Hauts de Provence rhodanienne), une extension des réseaux d’irrigation devrait soulager les agriculteurs du nord Vaucluse quand on sait que seulement 15 à 20% des terres cultivées dans notre département sont irrigués ».

Contact : www.chambre-agriculture84.fr.


PACA : un nouveau générateur « dernier cri » pour faire face à la sécheresse 

Les effets du changement climatique ne se font plus seulement sentir dans les régions particulièrement vulnérables du globe, comme les zones arides du continent africain, l’Asie du Sud-Est ou les îles des Caraïbes – l’Europe est également confrontée à une hausse des phénomènes météorologiques extrêmes et des catastrophes naturelles, comme le montre le graphique ci-dessus basé sur le suivi de la base de données internationales sur les catastrophes (EM-DAT).

Plus de 1.500 événements météo tels que des sécheresses, inondations, températures extrêmes et tempêtes se sont produits dans toute l’Europe entre 1923 et juin 2023, dont les deux tiers au cours du 21e siècle seulement. Bien que la base de données intègre également des catastrophes naturelles qui ne sont pas en corrélation avec le changement climatique, cette accumulation d’événements au cours des 20 dernières années souligne le rôle majeur du réchauffement dans cette évolution. Les inondations (674 événements recensés) et les tempêtes (569) constituent la plus grande part des catastrophes naturelles enregistrées, les températures extrêmement élevées ou basses (278) occupent la troisième place, tandis que le nombre de sécheresses (48) est comparativement plus faible.

Claire Villiers, Statista.

https://echodumardi.com/tag/secheresse/   1/1