24 novembre 2024 |

Ecrit par le 24 novembre 2024

Sécurité civile : le maire de Sorgues défend le Sdis auprès des ministres

Thierry Lagneau, maire de Sorgues vient de participer au Beauvau de la sécurité civile. L’occasion pour l’élu vauclusien de s’engager sur les sujets des risques majeurs et la capacité de l’Etat et des collectivités locales à gérer les situations de crises de plus en plus complexes.

Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur a sollicité les membres cadres de l’Association des maires de France (AMF) à venir échanger avec lui le mercredi 10 avril au sein des locaux du ministère de l’intérieur.  Une rencontre qui a eu lieu également avec Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires de France et Dominique Faure, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer et du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires dans le cadre du Beauvau de la sécurité civile.

Thierry Lagneau, membre de l’AMF, président du service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de Vaucluse mais également maire de la commune de Sorgues s’est rendu à ce rendez-vous en compagnie de David Lisnard, maire de Cannes et président de l’AMF, d’Éric Ménassi, maire de Trèbes chargé du groupe de travail gestion des risques et crises, de Bastien Coriton, maire de Rives-en-Seine et référent pour l’AMF.

Prendre en compte la réalité des territoires
Le vice-président du conseil départemental de Vaucluse a largement évoqué son expérience au sein de son territoire sur les sujets de conditions d’amélioration de la cohésion des acteurs de la Sécurité civile mais aussi sur une meilleure prise en compte des réalités des territoires et la gestion des risques majeurs et sur les mesures pour favoriser le recrutement des sapeurs-pompiers volontaires.

Thierry Lagneau a également porté une attention particulière sur deux sujets majeurs qu’il a souhaité défendre devant ce conseil : le financement des SDIS et la promotion d’un apprentissage à renforcer dans les collèges à destination des jeunes pour leur inculquer la culture des risques majeurs et les former aux gestes de premiers secours.


Sécurité civile : le maire de Sorgues défend le Sdis auprès des ministres

Six pompiers vauclusiens, dont une infirmière, du SDIS 84 (Service départemental d’incendie et de secours) ont rejoint le détachement des secouristes français de la Zone Sud en partance pour l’Ile de la Réunion. Ces renforts partiront ce soir, mardi 15 janvier, afin de rejoindre l’île durement frappé par le cyclone Belal qui s’éloigne actuellement peu à peu.

Régulièrement, les sapeurs-pompiers du département viennent en renfort lors d’intempéries ou de catastrophe comme, par exemple, durant les inondations dans le Pas-de-Calais en novembre dernier, lors du tremblement de terre en Turquie en mars 2023 ou bien encore durant les récents incendies de forêt en Corse et au Canada.

© Facebook/Sdis 84

L.G.


Sécurité civile : le maire de Sorgues défend le Sdis auprès des ministres

Ce mercredi 8 novembre, un hélicoptère militaire allemand s’est crashé sur la commune de Viens à proximité du croisement de la RD 33 et la RD 155 aux alentours de 15h15. L’appareil, un modèle Tigre, participé à un exercice mené avec la base école du 2e Régiment d’hélicoptère de combat (RHC) du Luc dans le Var.
Selon les premières constations des enquêteurs, l’aéronef aurait percuté une ligne à très haute tension passant sur le territoire de la petite commune vauclusienne située à la frontière avec les Alpes-de-Haute-Provence.
Au final, plus de peur que de mal puisqu’aucune victime n’est à déplorer. Les deux pilotes, seuls personnels à bord, ne sont pas blessés.

Les opérations de secours ont mobilisé près d’une trentaine de gendarmes et de pompiers. © Préfecture de Vaucluse

A la suite de l’accident la RD 155 a été coupée. Par ailleurs, les câbles de la ligne ayant été sectionné, plus d’une vingtaine de foyers ont été privés d’électricité.
« Les services d’Enedis et de RTE sont mobilisés pour rétablir le service », explique la préfecture de Vaucluse qui précise également que les opérations de secours ont mobilisé 10 gendarmes, 17 secouristes du SDIS de Vaucluse avec leurs 5 engins ainsi qu’une dizaine de militaires français et allemands.
Une enquête est ouverte pour préciser les causes de cet accident.

Déjà un Rafale en 2021 et un Mirage en 2014
Dans ce secteur, un avion de chasse Rafale B avait vécu la même mésaventure à quelques kilomètres de Viens en février 2021. Le jet avait sectionné 3 câbles d’une ligne à moyenne tension lors de son passage durant un vol d’entrainement à très basse altitude (entre 80 et 150 mètres du sol) dans les environs du village du Castellet, dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Endommagé lors de l’incident, l’appareil de la 4e Escadre de chasse de Saint-Dizier, qui volait en patrouille avec un autre Rafale, avait été alors contraint de se poser en urgence, une dizaine de minutes plus tard, sur la Base aérienne (BA) 115 d’Orange-Caritat.
Par ailleurs, il y a près de 10 ans un Mirage 2000 B s’était écrasé dans les collines de Viens en août 2014. L’appareil biplace avait décollé de la base aérienne d’Orange pour un vol d’entrainement avant de connaître un problème technique. Les deux pilotes, sains et saufs, avaient pu s’éjecter avant le crash.


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Le Sdis 84 (Service départemental d’incendie et de secours de Vaucluse) vient de présenter une partie de ses pompiers intervenus cet été sur les feux de forêt au Canada ainsi que dans la prévention des incendies en Corse.

Durant l’été, 8 sapeurs- pompiers du SDIS de Vaucluse sont partis en renfort lors des feux de forêt au Canada. Tout d’abords, ce sont le lieutenant-colonel David Durupt et le lieutenant Guillaume Pascal, spécialisés dans la lutte contre les feux d’espaces naturels, qui sont partis en renfort le jeudi 8 juin  dernier pour lutter contre les incendies de forêt qui sévissaient dans la province de Québec au Canada. Un soutient intervenu dans le cadre du mécanisme européen de protection civile.

Ils ont rejoint le détachement français composé d’une centaine de personnels issus des SDIS et des UIISC (Unité d’instruction et d’intervention de la sécurité civile). Placé sous le commandement des autorités locales, le détachement s’est intégré dans le dispositif canadien et a mis en œuvre ses moyens et ses compétences en matière de réalisation de feux tactiques, d’opérations héliportées, d’établissements de grande longueur, de préparation du terrain et de traitement de lisières. La durée de leur mission aura été de 3 semaines.

Ils ont ensuite été relevés dans le cadre d’une coopération bilatérale France-Canada le 29 juin 2023 par trois nouveaux sapeurs-pompiers vauclusiens : le lieutenant-colonel Bouijoux, spécialisé dans la lutte contre les feux de forêt, l’adjudant-chef Latour et le caporal-chef David, spécialistes dans les feux tactiques et le brûlage dirigé.

L’adjudant-chef Latour et le caporal-chef David

Une dernière relève, dans ce même cadre, s’est opérée 3 semaines après, le mercredi 19 juillet 2023, avec le lieutenant-colonel Edouard Gillet, l’adjudant-chef Eric Pau et le sergent-chef Emile Laurain, tous spécialisés dans la lutte contre les feux d’espaces naturels. La mission de renfort feux de forêt au Canada s’est terminée le 8 août 2023 avec le retour de cette dernière relève.

Des renforts également déployés en Corse
Afin de garder une réponse opérationnelle optimale au vu du niveau de risque feux de forêt en Corse, un détachement de sapeurs-pompiers de la zone Sud venus du continent a été mis en place à partir du 26 juillet jusqu’au 15 septembre 2023. Dans ce cadre, le SDIS 84 a mis à disposition de la zone un camion-citerne feux de forêt avec un équipage, soit 4 sapeurs-pompiers, dès le 26 juillet 2023. 6 relèves auront été assurées toutes les semaines, ce qui représente 29 pompiers vauclusiens mobilisés au total.

L.G.


Sécurité civile : le maire de Sorgues défend le Sdis auprès des ministres

C’est par une minute de silence qu’a débuté la cérémonie, à l’ombre de la caserne du Centre de Secours Principal d’Avignon. En hommage aux 9 sapeurs-pompiers morts en un an en France. Face aux pompiers de Vaucluse, aux parlementaires (le sénateur Lucien Stanzione et le député Hervé de Lépineau), aux élus du département, dont Sophie Rigaut, 1ère vice-présidente du Conseil d’administration du SDIS 84, la Préfète, Violaine Démaret, a d’abord lu le message du Ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

« Cette journée, c’est une preuve de reconnaissance et d’estime que vous porte la France. Il n’y a pas un jour sans qu’une peronne ne soit sauvée ou secourue, une maison, une forêt. Pas de jour sans que vous risquiez votre vie ou soyez blessés. Ces risques que vous prenez en connaissance de cause montrent votre abnégation, vous répondez « Présent » à tout moment du jour ou de la nuit. Et ils vous aiment, les Français! Nous avons donné des moyens d’agir aux SDIS. Les épisodes se succèdent : chaleur, feux, grêle, tempêtes, tornades, inondations et récemment, séisme. »

Après cet hommage à tous les sapeurs-pompiers, modèles de bravoure et d’altruisme, ont été décernées plusieurs récompenses. Pour acte de courage et de dévouement à Florian David, qui le 24 mars dernier à Vedène a porté secours à un couple de retraités dont la maison était en flammes. Le propriétaire avait 93 ans, elle 83, ils ont été sauvés. Le 28 avril, le Centre de traitement des appels reçoit un coup de fil d’une maman signalant que son enfant est inanimé. L’adjudants-chef Cyrille Boulghobra, opérateur de garde, en la questionnant, s’aperçoit que la situtation est grave. Malgré sa détresse, elle arrive à prodiguer – sur les conseils de l’adjudant-chef – les gestes de réanimation cardio-pulmonaire appropriés. Parallèlement Cyrille Boubhobra déclenche l’alerte de ses confrères pompiers du Thor, qui arrivent au domicile de la maman en moins de 6 minutes. L’enfant réanimé est évacué vers l’hôpital de Cavaillon.D’autres lettres de félicitations ont été remises à des adjudants-chefs, des infirmiers-chefs et lieutenants, ainsi qu’à Bernard Casu, le papa de l’actuel commandant Geoffrey Casu et grand-papa du petit Gabriel Casu (8ans), qui avait participé à la cérémonie de remise de gerbes de fleurs, le 8 mai dernier au Rocher des Doms avec la Préfète. Bon sang ne saurait mentir…

Pompiers de père en fils (et en petit-fils) avec Bernard Casu (à droite), Geoffrey Casu et le petit Gabriel Casu (8 ans).

C’est au tour de Sophie Rigaut, vice-présidente du SDIS 84 de prendre la parole. « Il y a une intervention des pompiers de Vaucluse toutes les 11 minutes. Bravo et merci aux 136 personnels administratifs, aux 515 pompiers professionnels et aux 1914 volontaires et à leur chef de corps, le colonel Jérôme Sotty pour tout ce qu’ils font au service des Vauclusiens ».

Violaine Démaret décide d’intervenir à la tribune « à titre personnel ». « Les Français vous aiment, on vous aime tous. On admire votre dépassement pour servir les autres. Ici co-existent plusieurs défis, les feux de forêt, les inondations et la sécurité en période de festivals. J’ai lmancé la campagne d’été avec 15 jours d’avance pour mieux anticiper les risques. Avec vous, mais aussi les bénévoles des Comités Communaux de Feux de Forêt, les techniciens de l’ONF, l’hélicoptère bombardier d’eau, les nouveaux camions-citernes, nous sommes prêts. Merci pour votre engagement, merci pour votre disponibilité, pour le sacrifice que vivent vos familles quand vous êtes en mission, loin de la maison, vos femmes, maris, enfants, parents » a conclu Violaine Démaret, maman de 3 jeunes enfants, qui elle aussi est sur le terrain 7 jours sur 7, aux côtés des Vauclusiens.


Sécurité civile : le maire de Sorgues défend le Sdis auprès des ministres

Les grands moyens déployés sur les hauteurs des Taillades pour présenter le dispositif de lutte anti-incendie cet été en Vaucluse.

Même si la source de la Sorgue de Fontaine de Vaucluse vient de déborder, avec un débit de plus de 20 000 litres/seconde grâce aux derniers orages, les nappes phréatiques sont au plus bas dans le département. Il est toujours fortement exposé aux risques d’incendies. La préfète, Violaine Démaret a donc décidé de présenter en grande pompe les nouveaux matériels et règlements qui seront mis en oeuvre dès le 15 juin, c’est à dire avec 2 semaines d’avance pour renforcer le dispositif habituel.

72 000 habitations vauclusiennes à proximité d’un massif forestier
« La forêt s’étend sur 152 000 hectares, soit 42% du territoire de Vaucluse, 72 000 habitations sont proches d’un massif qui, en plus sont très prisés des touristes comme les Dentelles de Montmirail, le Ventoux ou le Luberon, nous devons donc anticiper pour agir toujours plus efficacement » a-t-elle dit à tous les personnels engagés dans la lutte et ils sont nombreux. Comme ceux des communes, du Conseil Départemental, du Syndicat Mixte de Défense et de Valorisation de la Forêt, de l’Office National des Forêts, de la Direction Départementale du Territoire, du SDIS 84 (Service départemental d’incendie et de secours), les gardes forestiers des parcs naturels régionaux du Luberon et du Ventoux et comme les 1 100 bénévoles des 68 Comités communaux des feux de forêt.

Le véhicule et l’équipe des ‘Auxiliaires de protection de la forêt méditerranéenne’ basés à Cadenet.

Sur le Chemin de Mouleiron ont donc été installés les différents matériels utilisés en cas d’incendies, comme un énorme pick-up jaune fluo Nissan des ‘Auxiliaires de protection de la forêt méditarranéenne’ basé à Cadenet et qui tout au long de l’été patrouillent avec une pompe nomade sur 6 secteurs, le Petit et le Grand Luberon, les collines de Basse-Durance, les Monts de Vaucluse Est et Ouest et le Bassin d’Uchaux. « Déjà, les feuilles des cèdres et des chênes ont jauni, c’est dire le niveau de sècheresse de la végétation » s’inquiète le jeune Stéphane Barberin. Un peu plus haut dans le massif, l’officier-expert Eric Barteau n’est pas peu fier de faire une démonstration de drone : »On vient de le recevoir, il pèse 4kg, il est équipé de caméras thermiques, de parachutes, de haut-parleurs et de feux quand il vole de nuit, il est très utile dans les lieux escarpés et inaccessibles pour visualiser les foyers. Nous en avons 4 dans le Vaucluse, c’est un véritable atout ».

Eric Barteau, pilote de drone chez les sapeurs pompiers de Vaucluse.

La présidente du Conseil départemental, Dominique Santoni a évoqué les derniers incendies dont a souffert le Vaucluse, Faucon en 2020, Beaumes-de-Venise en 2021, Piolenc en 2022, « Nous avons donc investi 300 000€ dans la location d’un hélicoptère bombardier d’eau, un Ecureuil qui a déjà réalisé 19 missions l’été dernier. Nous avons aussi acquis 7 camions-citernes supplémentaires d’une capacité de 4000 litres d’eau pour la somme de 2,2M€ et avec l’Etat, nous avons à disposition un camion avec canon à eau d’une capacité de 13 000 litres, co-financé à 50% avec l’Etat, en 4 ans nous en aurons 4 en tout. » Elle a également évoqué 13 caméras à haute définition avec une visibilité de 40km « qui permettent de quadriller la totalité de nos massifs, sans parler des drones ». Elle a conclu, avec Thierry Lagneau, vice-président de l’exécutif « que le département finance 62% du SDIS ».

Le Département de Vaucluse a investi 300 000€ dans la location d’un hélicoptère bombardier d’eau. Un appareil de type Ecureuil qui a déjà réalisé 19 missions l’été dernier.

Violaine Démaret a insisté sur l’interdiction permanente d’allumer un feu en forêt, de faire un barbecue, de jeter des mégots, d’utiliser un camping-gaz ou d’allumer un feu de camp. Comme sur l’OLD (obligation légale de débroussaillement) imposée aux propriétaires dans un périmètre de 50 mètres autour des maisons pour éviter la propagation des flammes, sous peine d’une amende de 135€. Les pistes DFCI (de défense des forêts contre l’incendie) représentent 600Km en Vaucluse, pour permettre aux pompiers de circuler entre les arbres, 2 800 hectares débroussaillés par l’ONF et équipées de 225 citernes de 60 à 120cm3 d’eau. Aux Taillades est installé un centre de rétention d’eau (le Bassin de la Vidale) pompée dans la Durance d’une capacité de 1 800m3 « qui permet aux moto-pompes de lutter rapidement contre les feux en attendant l’arrivée de renforts » ajoute le lieutenant-colonel Philippe Chaussinand, chef du Groupement Opérations au sein du SDIS 84. Lui qui a participé à nombre de sauvetages en Zodiac lors des inondations d’Avignon, de la Barthelasse, de Bédarrides, Vaison ou de tornades, comme à Haïti, par exemple.

Le colonel Cédric Garence, patron du Groupement de gendarmerie de Vaucluse a expliqué comment travaillaient les techniciens de la « Cellule Recherche des causes » d’un incendie. « Nos experts ne viennent pas de Miami, mais ils scrutent le sol, les arbres calcinés, les traces, les indices pour savoir si un incendie est d’origine humaine, naturelle ou criminelle. Comme sur une scène de crime, et certains incendiaires se retrouvent devant un tribunal ».

Les élus avec les bénévoles du CCFF de Cheval-Blanc. © Sdis 84

Parmi les unités vitales en cas d’incendies, le camion PMA, (Poste médical avancé) avec civières, infirmière et médecin, le SSO, (Soutien sanitaire en opération), le « Véhicule logistique » dans lequel officient des pompiers vétérans, aujourd’hui à la retraite qui sont capables, lors de gros feux qui durent plusieurs jours, de proposer des boissons et des centaines de sandwiches et repas chauds aux soldats du feu. Est là également un gros camion, le « Poste de commandement de colonne » avec satellite, carte mise à jour en permanence et systèmes de transmission, capable de se déplacer sur site pour visualiser le sinistre et pour que les officiers transmettent les ordres les plus adaptés aux pompiers sur le terrain.

La préfète de Vaucluse avec les bénévoles des équipes confectionnant les repas pour les pompiers en intervention sur le terrain.

Au bout de 2 heures de visite et de démonstrations des différents outils dont bénéficient les 500 sapeurs-pompiers professionnels et les 1 500 volontaires, d’ explications des différents acteurs, dont Météo-France qui depuis le 1er juin propose une Météo des forêts qui, jusqu’au 15 septembre, informe et sensibilise le public au risque d’incendie (de 1 à 4) avec un n° de téléphone pour les Vauclusiens : 04 28 31 77 11, Violaine Démaret a conclu l’après-midi. « On est prêt. On a avancé le dispositif de 15 jours pour être plus réactif face à la sècheresse. On doit communiquer pour apprendre à la population les nouvelles règles, par exemple, l’accès aux massifs se fera par journée, et non plus par demi-journée pour que les touristes qui décident de faire un pique-nique avec les enfants ne soient pas obligés de faire demi-tour dans les Dentelles ou le Piémont du Ventoux à 14h » précise-t-elle.

En 2017, l’incendie de la Bastidonne avait ravagé 1 300 hectares de forêt. © Sdis 84

Avant les récents incendies de Faucon, Beaumes-de-Venise et Piolenc, c’est celui de La Bastidonne en 2017 qui avait ravagé le plus d’hectares (1 300 ha). La plus grande vigilance s’impose. A un peu plus d’un mois du 14 juillet, les demandes d’autorisations de tirs de feux d’artifices seront examinés au cas par cas, en fonction du vent et du degré de sècheresse de la végétation. « Nous sommes tous conscients des risques puisque 9 feux sur 10 sont d’origine humaine, volontaire, involontaire ou par négligence et dans 36% des cas, l’étincelle d’un outil, d’une scie ou d’une tronçonneuse suffit » a conclu Violaine Démaret en remerciant tous les acteurs prêts à relever le défi et gagner la guerre du feu cet été.

Contacts : Serveur vocal 04 28 31 77 11
www.risque-prevention-incendie.fr/vaucluse/


Sécurité civile : le maire de Sorgues défend le Sdis auprès des ministres

Avec d’abord, sur le parvis de l’office de tourisme, une exposition de matériel avec, notamment, un camion de pompiers de collection affecté à Malaucène il y a 70 ans. Mais aussi le véhicule du GRIMP (Groupement de recherche et d’intervention en milieu périlleux), un zodiac, des scaphandriers, un véhicule-poste de commandement de colonne, un autre de secours et d’assistance aux victimes, secteur qui représente 80% des activités des sapeurs pompiers de Vaucluse avec 38 000 interventions par an, soit une toutes les 12 minutes. Démonstrations également avec la brigade cynophile et des chiens sauveteurs dressés pour retrouver des victimes sous les décombres.

L’après-midi, dans la Bibliothèque Inguimbertine, table ronde sur « Les SDIS face au dérèglement climatique » en présence d’un sénateur de Haute-Saône rapporteur d’une commission sur les pompiers et de Grégory Allione, le patron du SDIS 13, par ailleurs président de la Fédération Nationale des sapeurs-pompiers de France. Animé par le commandant Geoffrey Casu, adjoint au chef de Cie Confluence d’Avignon en présence de Michel Santamaria, président de l’UDSP 84 (Union départementale des sapeurs-pompiers de Vaucluse) et de Jérôme Sotty, directeur-adjoint du SDIS 84.

« Nous avons connu un été d’enfer, des embrasements partout, en Provence, en Gironde, en Alsace, en Bretagne nous devons donc avoir un retour sur expérience pour mieux lutter contre les feux demain ». Le sénateur Olivier Reitmann explique qu’en février dernier, pour faire son rapport il a auditionné 70 personnes à propos du feu de Gonfaron dans le Var l’été précédent, avant d’écrire quelques propositions. Grégory Allione intervient pour dire que « On ne peut pas tout protéger, au fil des décennies, on assiste à une déprise agricole, une augmentation de la masse combustible avec des herbes entre les oliviers, entre les rangs de vignes, il faut revenir à la prévention des feux, désherber ».

Le sénateur Reitmann l’affirme « Seulement 30% du débroussaillement est réalisé, or il est obligatoire d’y procéder dans un rayon de 50 mètres autour de votre maison, mais vous ne pouvez pas obliger votre voisin à le faire et si un feu se déclare chez lui, il y a de forts risques que votre propriété soit menacée par les flammes. Et ce débroussaillement coûte cher, il faudrait aider les propriétaires qui n’ont pas les moyens d’y procéder avec un avantage fiscal déductible. Il faut aussi aménager des chemins assez larges pour que les camions de pompiers puissent intervenir » et il évoque l’incendie de Gonfaron :  » Les écologistes n’avaient pas voulu de ces aménagements préventifs de pistes, résultat les tortues de Hermann, espèce protégée, ont toutes grillé comme le massif forestier autour d’elles ».

« Il faudrait un ministère dédié à la Sécurité Civile. »

Contrôleur Général Allione

Autre problème pour les soldats du feu : ils dépendent de 4 ministres, de l’intérieur, l’agriculture, l’économie et la santé qui ne communiquent pas entre eux, qui travaillent en « silo », avec parfois des préconisations contradictoires. Il nous faudrait un ministère dédié à la Sécurité Civile sous toutes ses formes pour mutualiser les lois et les moyens et pour que la puissance publique s’exprime d’une seule voix ». En plus, ajoute le Contrôleur Général Allione : « Avant, il n’y avait des feux qu’en été, maintenant c’est toute l’année, les colonnes de renforts se réduisent comme peau de chagrin puisque les pompiers de Gironde ont déjà beaucoup à faire chez eux, ils ne peuvent pas aller donner un coup de main aux autres. Et c’est la double peine puisque, avec le développement des déserts médicaux, les pompiers ont aussi de plus en plus de missions de secours à la personne à effectuer pour transporter les victimes aux urgences. »

Le gué aérien armé c’est également l’un des fers de lance de la stratégie. « 95% des feux sont annihilés s’ils sont circonscrits rapidement avant de brûler 5 hectares. Même si c’est au sol que la lutte est la plus prégnante. Or notre flotte d’avions bombardiers d’eau est vieillissante, les Canadair ont 25 ans, on en commande régulièrememt de nouvelles versions, mais la carlingue est la même, les équipements techniques toujours aussi basiques. La Grèce, l’Italie, l’Espagne, le Portugal ont connu de terribles incendies aussi. Il faut absolument faire jouer la solidarité à l’échelle européenne pour faire jouer la concurrence entre constructeurs d’aéronefs, y compris les hélicoptères et arriver à faire baisser les coûts ». Le sénateur de Haute-Saône, par ailleurs maire d’une petite commune de 1 600 habitants, explique qu’il n’avait pas de camion de pompiers, il en acheté un qui a coûté 30 000€, pour un camion grands feux avec 4 pompiers dans la cabine, ce serait 250 000€.

Cette journée de congrès départemental de Carpentras s’est poursuivie par la signature d’une convention avec la Société des Membres de la Légion d’Honneur, mais aussi par la remise, par la Préfète de Vaucluse Violaine Démaret, la présidente du Conseil Départemental Dominique Santoni, le sénateur Jean-Baptiste Blanc, le député Jean-François Lovisolo et Thierry Lagneau, président du conseil d’administration du SDIS 84 de brevets à 42 jeunes formés pendant 4 ans dans les casernes d’Apt, Bollène, Carpentras-Monteux, l’Isle sur la Sorgue, Orange, Vaison, Valréas et Pertuis-Cadenet, parmi eux, la fille de l’ancien Préfet de Vaucluse, Bertrand Gaume venu à la cérémonie en papa. Le tout s’est conclu par un défilé motorisé sous la pluie.

Les pompiers protègent et sauvent encore faut-il en recruter davantage, leur donner les moyens de lutte à la hauteur des enjeux de la planète. Le 13 octobre 2022, dans toute la France sera organisée la « 1ère Journée de la Résilience » face aux risques naturels et technologiques. Pour sensibiliser la population aux signaux d’alerte, gestes réflexe, évacuations. « Il y a 30 ans, le 22 septembre 1992 l’Ouvèze débordait à Vaison et Bédarrides, provoquant des dizaines de morts, il y a 20 ans, des digues du Rhône ont cédé à Arles, on a tout oublié » regrette le Contrôleur Général Grégory Allione.


Sécurité civile : le maire de Sorgues défend le Sdis auprès des ministres

Dans un courrier adressé à Gérald Darmanin, l’AMV (Association des maires de Vaucluse vient d’interpeller le ministre de l’Intérieur sur la nécessité d’engager une réflexion sur les difficultés que connaît notre modèle de sécurité civile, notamment, suite à cette saison de feux de forêts.

« Nous avons été sollicités par la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) concernant les difficultés que connait notre modèle de sécurité civile notamment suite à cette saison feux de forêts, expliquent Jean-François Lovisolo et Pierre Gonzalvez, les deux co-présidents de l’AMV. Au travers de cet échange il nous apparait désormais l’impérieuse nécessité d’engager rapidement une réflexion de fond sur cette problématique afin de garantir l’efficacité de la stratégie française de lutte contre les risques et catastrophes. »

Exonérer la taxe carburant pour le Sdis
« Pour ce faire, en tant qu’élus, nous soutenons les propositions de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France et, au nom de l’Association des maires de Vaucluse, nous nous permettons d’appuyer quelques propositions qui pourraient être mises en œuvre rapidement :

– La création d’un ministère de la protection civile et des situations d’urgence ou à minima un secrétariat d’Etat ;

– La possibilité d’exonérer de la ‘taxe carburant’ les hydrocarbures à destination du SDIS (Service départemental d’incendie et de secours) ;

– La répartition plus juste et claire de la taxe spéciale sur les conventions d’assurance ;

– Le soutien pour la mise en œuvre de mesures afin de pérenniser et développer l’engagement des sapeurs-pompiers volontaires avec pour objectif de recruter 50 000 pompiers volontaires prochainement.

Nous souhaiterions que vous souteniez cette démarche au sein des différentes instances nationales et européennes pour garantir la préservation de notre modèle de sécurité civile qui repose à 80% sur le volontariat. »

Particulièrement mobilisée sur les problématiques des sapeurs-pompiers, l’AMV s’était déjà adressée au Gouvernement en avril 2021 afin de l’alerter sur les conséquences de la directive européenne sur le statut des sapeurs-pompiers volontaires.


Sécurité civile : le maire de Sorgues défend le Sdis auprès des ministres

Pour gagner en efficacité et rapidité lors d’intempéries, Enedis forme ses ‘Correspondants tempête’. Grâce à leur connaissance affûtée du terrain ils guideront les équipes d’intervention et feront le relais auprès des populations.

Pour faire face aux dégâts causés par les intempéries, les chutes de neige, les vents violents Enedis mise sur une solide coordination de sa force d’intervention rapide électricité (Fire), les municipalités et les SDIS (Service départemental d’incendie et de secours). Pour parfaire le dispositif, le distributeur d’énergie met en place des ‘Correspondants tempête’. Leur mission ? Mettre au service des équipes leur connaissance du terrain pour rétablir au plus vite l’électricité dans les habitations privées.

Correspondants tempête, qui sont-ils ?
«Les correspondants tempête sont des élus ou des techniciens communaux qui connaissent particulièrement leur territoire précise Sébastien Quiminal, directeur Enedis Vaucluse. Leur rôle ? Faciliter l’identification des dégâts et simplifier l’accès au réseau endommagé permettant un rétablissement de l’électricité.»

Les moyens
Pour intégrer ce nouvel acteur dans le maillage d’intervention rapide, Enedis a sollicité les maires de Vaucluse lors d’une demi-journée de sensibilisation organisée par la Direction territoriale d’Enedis et de l’ISFME (Institut supérieur de formation professionnelle dédié aux métiers de l’énergie). La première formation a également été proposée aux élus, agents municipaux et aux pompiers, partenaires historiques d’Enedis lors des incidents.

Des avancées technologiques
«En plus des outils et procédures, des retours d’expériences des tempêtes passées et du développement des technologies, la modernisation du réseau avec des capteurs et objets connectés offre de nouvelles perspectives, relève Renaud Sampeur, Responsable-adjoint de l’Agence d’Intervention Enedis Vaucluse, les compteurs Linky permettent  d’identifier à distance des pannes, permettant ainsi un rétablissement plus rapide de l’électricité.»

Enedis
Enedis est une entreprise de service public, gestionnaire du réseau de distribution d’électricité qui emploie 38 000 personnes. Au service de 37 millions de clients,
elle développe, exploite et modernise 1,4 million de kilomètres de réseau électrique basse et moyenne tension (230 et 20.000 Volts) et gère les données associées.
Enedis réalise les raccordements des clients, le dépannage 24h/24, 7J/7, le relevé des compteurs et toutes les interventions techniques. Intervenant pour le compte des collectivités locales, propriétaires des réseaux, elle est indépendante des fournisseurs d’énergie qui sont chargés de la vente et de la gestion du contrat de fourniture d’électricité.

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