22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Carrières en sciences : l’orientation est-elle toujours genrée en 2024 ? 

L’association Elles Bougent, en partenariat avec l’institut OpinionWay, vient de dévoiler les résultats d’une enquête nationale réalisée auprès de 6 125 femmes, dont 4 202 ingénieures et techniciennes actives et 1 923 étudiantes en voie de le devenir. L’objectif : comprendre les facteurs d’orientation qui influencent les choix de formations et de carrières des femmes dans les domaines scientifiques et techniques et identifier les actions pour les encourager à s’orienter davantage dans ces filières. Elle met également en lumière des stéréotypes de genre qui persistent encore dans les métiers scientifiques et techniques.

Les stéréotypes de genre : un frein persistant aux carrières scientifiques et techniques

En France, les femmes restent sous-représentées parmi les ingénieurs : seulement un quart des ingénieures en activité sont des femmes. Le constat est similaire chez les étudiants scientifiques, où un futur ingénieur sur trois est une femme.

L’association Elles Bougent a fait appel à l’institut de sondage OpinionWay pour mener une enquête nationale et comprendre l’influence des stéréotypes sur l’orientation des femmes vers les métiers scientifiques.

Cette consultation révèle que les stéréotypes de genre et la sous-représentation des filles continue de freiner l’orientation des filles et des femmes vers les métiers scientifiques. Malgré un intérêt marqué pour les mathématiques et les sciences pour 88% des femmes actives et des étudiantes, 30% des répondantes ne se sentaient pas aussi capables que leurs homologues masculins de s’affirmer dans ces matières.

Les stéréotypes de genre, expérimentés par 82 % des femmes interrogées, sont des obstacles puissants : 44% ont entendu qu’elles étaient moins compétentes que les garçons en mathématiques. Autant d’idées reçues qui impactent les esprits des plus jeunes et freinent celles qui osent moins s’affirmer.

Selon les résultats de baromètre ces stéréotypes engendrent une auto-censure qui détourne les filles de certains secteurs professionnels, dont ceux de l’industrie, perçus comme peu accessibles par 65% des femmes actives.

« Le syndrome de l’imposteur » : un défi pour plus de la moitie des étudiantes

En plus des obstacles liés à l’orientation, le cadre des études présente un défi supplémentaire pour les étudiantes en formation scientifique et technique. L’environnement très masculin est la difficulté principale mentionnée : 50% des étudiantes ressentent un sentiment de ne pas être à leur place, renforçant l’idée que ces carrières ne sont pas faites pour elles.

Dans le monde professionnel, les inégalités de genre persistent et les stéréotypes sont encore plus marqués. 81% des femmes estiment que les hommes accèdent plus facilement aux postes à responsabilité, et 75% jugent que les hommes bénéficient de meilleurs salaires à poste égal.

L’enquête d’OpinionWay pour Elles Bougent révèle également des appréhensions liées aux violences sexistes et morales. 81% des étudiantes ingénieures ou techniciennes craignent de subir du sexisme dans leur future carrière. Ce climat d’appréhension contribue au « syndrome de l’imposteur » ressenti par 63% des étudiantes et 53% des femmes actives.

« Cette réalité, illustrée par notre enquête, souligne plus que jamais l’urgence d’agir, afin de promouvoir la diversité et la mixité des genres dans l’ensemble des métiers scientifiques et dans toutes les filières industrielles, indique Valérie Brusseau, présidente de l’association Elles bougent. C’est en un véritable enjeu d’efficacité pour nos partenaires entreprises puisque dès lors qu’il y a 23% de femmes dans un groupe, l’efficacité de ce dernier s’en trouve augmentée d’au moins 40%. C’est une situation que nous devons collectivement changer, en continuant de combattre les stéréotypes de genre et les idées reçues, et ce, dès le plus jeune âge, comme nous le faisons notamment avec Elles bougent en primaire. »

©Elles bougent

Des mesures pour favoriser l’égalité femmes-hommes qui portent leurs fruits et que les femmes souhaitent voir renforcées

Face à ces défis, les écoles de l’enseignement supérieur comme les entreprises s’engagent pour l’égalité femmes-hommes et prennent des mesures. 66 % des étudiantes et 67 % des femmes actives observent des initiatives pour soutenir leur parcours et lutter contre les violences sexistes et sexuelles.

Cependant, les femmes interrogées estiment que des mesures supplémentaires sont nécessaires. 73 % des femmes actives et 62 % des étudiantes soutiennent la mise en place de programmes de sensibilisation dans les écoles et les entreprises, et la création de programmes de mentorat ou de marrainage entre les femmes en poste et les jeunes filles intéressées par les métiers techniques (69 %-59 %). Les répondantes attendent également davantage de mesures contre les violences sexistes et sexuelles, en entreprise, comme à l’école.

Des rôles modèles indispensables

« Notre volonté aujourd’hui est, avec l’aide de nos 15000 bénévoles, dont 10900 marraines (ingénieures et techniciennes), et nos 25 délégations régionales et internationales d’apporter l’information nécessaire à l’orientation scientifique et technologiques des filles, conclut Amel Kefif, directrice générale de l’association Elles bougent. Nous sensibilisons plus de 40 000 filles de la primaire aux étudiantes tous les ans. Les chiffres de notre sondage exceptionnel qui a reçu plus de 6 000 répondantes, prouve que notre combat quotidien pour l’éducation et le futur professionnel de toutes les générations est nécessaire. Combattre les stéréotypes de genre, d’accès à l’éducation, est notre priorité. » 

Enquête d’Elles bougent avec OpinionWay


Carrières en sciences : l’orientation est-elle toujours genrée en 2024 ? 

La Fête de la science débute aujourd’hui — mardi 1ᵉʳ octobre — à Sorgues, où vont être célébrées toutes les formes de science de façon ludique et festive jusqu’au samedi 12 octobre.

Cette année, la Ville de Sorgues a choisi l’eau comme thématique de la Fête de la science. Pour cette édition ‘Sorgues au fil de l’eau’, le programme sera riche et varié avec des expositions photographiques et pédagogiques, une visite du Moulin de la Grange des Roues, une balade contée, une Murder Party, des ateliers créatifs, une projection, ou encore une initiation à la sourcellerie dans le jardin de Brantes.

Le programme

• Jusqu’au samedi 12 octobre, le public pourra découvrir deux expositions : ‘Canaux et rivières à Sorgues’ par le service culturel de la Ville, et ‘Le charme de la pierre naturelle’ par Quentin le retour aux sources.
Entrée libre. Pôle culturel Camille Claudel. 285 Avenue d’Avignon.

• Le mercredi 2 octobre, un atelier de jeux autour de l’eau sera animé par France Nature Environnement pour apprendre les écogestes.
De 14h à 18h. Entrée libre. Pôle culturel Camille Claudel. 285 Avenue d’Avignon.

• Du jeudi 3 au samedi 12 octobre, le Département de Vaucluse proposera l’exposition ‘Le Vaucluse, une terre d’eau’ pour découvrir les richesses aquatiques insoupçonnées des fleuves, rivières et cours d’eau du territoire.
Entrée libre. Pôle culturel Camille Claudel. 285 Avenue d’Avignon.

• Le samedi 5 octobre, Eliane Goudet animera une balade contée sur ‘Les gens du Rhône’.
De 10h à 12h. Gratuit sur inscription auprès de la Médiathèque. Départ du parking du parcours de santé de l’île de l’Oiselay.

• Le samedi 5 octobre, ‘La prophétie des grenouilles’, un film d’animation qui revisite le mythe de l’Arche de Noé, réalisé par Jacques-Rémy Girerd et produit par le studio Folimage, sera projeté.
De 15h à 16h30. Dès 6 ans. Médiathèque Jean Tortel. 285 Avenue d’Avignon.

• Le mercredi 9 octobre, l’atelier créatif ‘Un automne pluvieux’ vous permettra de créer des sculptures en papier et fil de fer armé. Les fournitures seront fournies.
De 10h à 12h. Dès 10 ans. Gratuit sur inscription auprès de la Médiathèque. Salle de l’E.C.L.A. 285 Avenue d’Avignon.

• Le mercredi 9 octobre, l’association Semailles animera l’atelier ‘Y a de la vie dans la mare’ pour découvrir les secrets des mares, ses plantes et ses bêtes.
De 15h à 17h. Entrée libre. 285 Avenue d’Avignon.

• Le samedi 12 octobre, il sera possible de visiter le Moulin de la Grange des Roues, témoignage important de l’histoire industrielle de Sorgues.
De 10h30 à 12h. Dès 12 ans. Gratuit sur inscription auprès de la Médiathèque. 522 Chemin Grange des Roues.

• Le samedi 12 octobre, le sourcier radiesthésiste Roger Viau vous initiera aux techniques de sourcier.
De 14h à 17h. Dès 14 ans. Gratuit sur inscription auprès de la Médiathèque. Jardin de Brantes. 157 Chemin Brantes.

• Le samedi 12 octobre, la Fête de la science fera sa Murder Party durant laquelle vous vous plongerez dans la peau d’un détective pour élucider le mystère.
De 20h à 23h. Dès 12 ans. Gratuit pour les 12-14 ans. 5€ à partir de 15 ans (billetterie au Pôle culturel). Pôle culturel Camille Claudel. 285 Avenue d’Avignon.


Carrières en sciences : l’orientation est-elle toujours genrée en 2024 ? 

L’Odyssée musicale du cerveau, un spectacle poétique, scientifique et musical du Rolling String Quintet, animé par Emmanuel Bigand ce samedi 18 mai au Grenier à Sel à Avignon.

Conçu par Emmanuel Bigand, qui est professeur de psychologie cognitive attaché au CNRS et a été musicien d’orchestre, L’odyssée musicale du cerveau est un voyage fascinant qui commence au creux de l’oreille et nous emmène à l’intérieur du cerveau, à la découverte des régions stimulées par la musique. Cette expérience immersive, accessible à tous, ne nécessite aucune connaissance scientifique ou musicale préalable. Le « savoir » rime avec sensorialité, émotion et action. Elle nous raconte simplement, avec la complicité de 5 musiciens, le quintet Rolling String Quintet, comment la musique peut changer notre cerveau, ou autrement dit comment la musique fait swinguer nos neurones !

Une découverte des répertoires contemporains, traditionnels, classique et pop rock du quatuor à corde.

Avec Amélia Donnier (voix), Steve Duong (violon et voix), Marguerite Dehors (violon et voix), Jérémie Visseaux (alto, arrangement, voix), Emmanuel Bigand (violoncelle, sciences, mise en scène). Emmanuel Bigand a été musicien d’orchestre et il est professeur de psychologie cognitive, membre de l’Institut universitaire de France rattaché à Dijon au laboratoire CNRS de l’apprentissage et du développement, spécialisé dans l’étude des processus cognitifs impliqués dans la perception de la musique.

Ce spectacle est programmé en écho à l’exposition ‘Ludwig Van – Écouter pour s’entendre’ présentée actuellement au Grenier à sel et qui explore elle aussi les méandres de la perception et de l’écoute (visible en entrée libre du mercredi au samedi, de 14h à 18h).

Samedi 18 mai. 19h. 5€. Grenier à sel. 2 rue du rempart Saint-Lazare. Avignon. 04 32 74 05 31 / reservation@legrenierasel-avignon.fr


Carrières en sciences : l’orientation est-elle toujours genrée en 2024 ? 

Les éditions universitaires d’Avignon viennent d’éditer ‘La boîte translucide : un éclairage sur l’intelligence artificielle’. L’ouvrage, écrit par Pierre Jourlin, a vu le jour dans le cadre de la collection Midisciences. Cette dernière entend proposer une photographie des connaissances scientifiques actuelles en s’appuyant sur la diversité des disciplines étudiées par les laboratoires de recherche d’Avignon Université.
Destinée au grand public ainsi qu’aux lycéens et étudiants, cette collection permet aussi de poursuivre la dynamique initiée par le succès des conférences tout public ‘Midisciences’ proposées par l’Université de la cité des papes depuis 2013.

Quelles limites pour l’intelligence artificielle ?
« Le terme intelligence artificielle désigne des technologies complexes, souvent opaques, de plus en plus présentes dans les outils numériques que nous utilisons au quotidien, présente l’éditeur universitaire. L’auteur explique comment on procède depuis plus d’un demi-siècle pour transférer aux ordinateurs une partie de la connaissance et de la pensée humaine, puis comment on a pu concevoir des machines capables d’apprendre elles-mêmes ces représentations. En s’appuyant sur un bon nombre d’exemples, relatifs aux langages informatiques, aux langages humains et à leurs différences, l’auteur donne à un large public des clefs pour comprendre les principes généraux sur lesquels se fondent ces innovations. »

Faciliter le travail pluridisciplinaire
« Ce livre vise ainsi un double objectif : constituer une introduction relativement brève, mais suffisamment large pour des personnes désirant se lancer dans des études en informatique ; faciliter le travail pluridisciplinaire pour des équipes de chercheuses et de chercheurs spécialisés dans d’autres domaines, mais concernés par les évolutions de la société dite numérique », complète Pierre Jourlin.

‘La boîte translucide : un éclairage sur l’intelligence artificielle’. Editions universitaires d’Avignon.

https://echodumardi.com/tag/sciences/   1/1