22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

La scientifique vauclusienne Adeline Garcia récompensée par la Fondation L’Oréal et l’Unesco

Chercheuse postdoctorale en astrochimie, Adeline Garcia a quitté le village de Cucuron, où elle a grandi, pour suivre une carrière scientifique à Marseille. Ce mercredi 9 octobre, elle et 34 autres chercheuses françaises recevront le Prix Jeunes Talents L’Oréal-Unesco pour les femmes et la science. Elle succède aux Vauclusiennes Maëlle Bellec, originaire d’Apt et Nour Skaf, originaire de Robion, lauréate en 2021.

Ce mercredi 9 octobre, la Fondation L’Oréal, en partenariat avec l’Académie des sciences et la Commission nationale française pour l’Unesco, va remettre, pour la 18ᵉ année consécutive, le Prix Jeunes Talents France 2024 L’Oréal-Unesco pour les Femmes et la Science à 35 doctorantes et post-doctorantes.

Ces femmes qui œuvrent pour la science sont réparties dans 6 groupes :

  • Analyser, anticiper et prédire
  • Biodiversité, écologie et changement climatique
  • Espace, origines de l’univers et de la vie et physique atomique
  • Intelligence Artificielle et données au service du bien commun
  • Mutations génétiques, cancers et immunité
  • Santé des femmes, pédiatrie et santé des jeunes adultes

Une Vauclusienne parmi les lauréates

Parmi les 35 lauréates, une a grandi à Cucuron en Vaucluse. Il s’agit d’Adeline Garcia, qui est chercheuse postdoctorale en astrochimie à Aix-Marseille Université, et qui ainsi, appartient au groupe sur la thématique de l’espace, qui compte quatre lauréates. « Je suis chimiste et actuellement, je suis en postdoctorat dans un laboratoire PIM (Physique des interactions ioniques et moléculaires), dans l’équipe astro », explique Adeline.

« J’ai découvert ma vocation pour la science au collège, alors que toute ma famille est plutôt littéraire. »

Adeline Garcia

La thématique de son équipe est l’astrochimie et elle questionne l’origine de la vie. « On essaye de comprendre l’origine et l’évolution de la matière lors de la formation de notre système solaire pour comprendre quelle matière était présente sur Terre au début et laquelle aurait pu participer à l’émergence de la vie sur Terre », ajoute la Vauclusienne. Pour avancer dans ses recherches, Adeline va développer de nouvelles méthodes d’analyse ou de préparation d’échantillons, comme des météorites par exemple, pour pouvoir déterminer de la façon la plus complète possible quelle est la matière qui est présente dans ce corps extraterrestre.

Un handicap qui est devenu une force

Lorsqu’elle est née, Adeline était malentendante. Atteinte du Syndrome de Pendred, qui est une maladie génétique caractérisée par une perte d’audition, elle a perdu la totalité de ses facultés auditives à l’âge de 20 ans. Elle est donc aujourd’hui considérée comme sourde profonde. Si son handicap lui a apporté de nombreuses difficultés durant sa scolarité, la chercheuse a su faire preuve de détermination pour en arriver là où elle est aujourd’hui. « Ça a été très compliqué par moment, mais heureusement, ma famille a toujours été derrière moi et m’a toujours poussée », affirme Adeline avec reconnaissance.

« La volonté et la détermination sont vraiment, pour moi, des moteurs de réussite. »

Adeline Garcia

Au fil de ses études, malgré les obstacles que peut entraîner un handicap, la Cucuronnaise a su arriver à ses fins. « Avec l’aide que l’université apporte maintenant, les nouvelles technologies et surtout certains enseignants que j’ai eus qui ont été extraordinaires, je pense que ça m’a beaucoup boosté et j’avais vraiment envie de prouver que je pouvais y arriver comme n’importe qui », ajoute-t-elle.

Une femme dans un milieu masculin

En plus de son handicap, Adeline Garcia, au même titre que les 34 autres lauréates du Prix Jeunes Talents L’Oréal-Unesco, a été confrontée à une autre difficulté : le fait d’être une femme dans un milieu majoritairement masculin. Selon l’Unesco, les femmes représentent seulement 29% des chercheurs en France contre 33% au niveau mondial, et moins de 4% des prix Nobel scientifiques ont été décernés à des femmes dans le monde. « En parlant avec les autres lauréates, on s’est rendu compte qu’on a toutes été confrontées au sexisme à un moment de notre scolarité ou de notre carrière », déplore Adeline.

Si les choses semblent aujourd’hui évoluer dans le bon sens, on est encore loin de l’égalité homme-femme dans le milieu scientifique. C’est pour cela qu’Adeline souhaite encourager les jeunes filles qui le souhaitent à prendre cette voie-là, parce que le milieu scientifique a besoin d’un regard féminin, selon elle, qui peut être différent, mais complémentaire à ce qu’il se fait déjà, ne serait-ce que pour apporter une nouvelle perception et approche de la recherche. « Il faut profiter de cette évolution qui est en train de se mettre en place, ajoute-t-elle. J’aimerais motiver les jeunes de manière globale, que ce soit des jeunes filles, des personnes en situation de handicap ou des personnes issues de milieux défavorisés ou de milieux ruraux comme moi, à poursuivre leurs rêves, même si ça peut paraître difficile. »

Le syndrome de l’imposteur

Selon une enquête réalisée par l’association Elles Bougent, 50% des étudiantes en formation scientifique et technique ressentent le sentiment de ne pas être à leur place. Adeline, elle, de par son handicap, mais aussi par le fait d’être une femme, a beaucoup douté d’elle et a aussi été victime du syndrome de l’imposteur.

À l’origine, Adeline avait pour objectif d’arrêter après sa licence, ne se pensant pas capable de faire un master et un doctorat. C’est après avoir assisté à une conférence donnée par la petite-fille de Marie Curie qu’elle a décidé d’aller plus loin. « Avec toutes les difficultés que c’était d’être une femme à l’époque elle a réussi, alors je me suis dit ‘pourquoi moi, je n’y arriverais pas aujourd’hui ?’, ajoute-t-elle.

Le Prix Jeunes Talents L’Oréal-Unesco

Après avoir été encouragée par quelques personnes de son entourage, dont son directeur de thèse, et malgré son sentiment d’illégitimité, la scientifique vauclusienne a décidé de candidater pour le Prix Jeunes Talents 2024 L’Oréal-Unesco, un prix créé il y a 18 ans pour valoriser de jeunes chercheuses prometteuses et accélérer leur carrière. Sur près de 800 candidatures, 35 ont été retenues, dont celle d’Adeline Garcia qui représentera et fera rayonner le Vaucluse, mais aussi le village de Cucuron, lors de la cérémonie de remise des prix ce mercredi 9 octobre à Paris.

« Être lauréate de ce prix prestigieux m’a mise en confiance et m’a réconfortée sur le fait que j’ai ma place dans ce milieu. »

Adeline Garcia

Grâce à l’obtention de ce prix, Adeline va pouvoir agrandir son réseau de femmes scientifiques, représenter un exemple pour les jeunes filles qui souhaitent se diriger vers des études scientifiques. Elle va pouvoir également intervenir dans divers établissements scolaires pour partager son parcours et peut-être susciter des vocations. « La suite pour moi, c’est de poursuivre mes recherches, conclut Adeline Garcia. Dans l’idéal, ça serait de pouvoir candidater pour essayer d’avoir un morceau d’astéroïde pour l’analyser, ce qui est très rare et très novateur. Pour le moment il n’y en a eu que deux missions de retour d’échantillon de ce type, une faite par la Nasa (agence spatiale américaine) et une autre par la Jaxa (agence d’exploration aérospatiale japonaise). »


La scientifique vauclusienne Adeline Garcia récompensée par la Fondation L’Oréal et l’Unesco

À l’occasion de la Fête de la science ce samedi 7 octobre, le Naturoptère, situé à Sérignan-du-Comtat, ouvrira ses portes à tous et proposera de nombreuses animations.

Le Naturoptère proprosera des ateliers créatifs, jardin, découverte, pour les petits comme pour les grands toute la journée. Au programme : découverte de ce qu’est un insecte, apprentissage des usages et des bons petits gestes à adopter en ce qui concerne l’eau à la maison, s’occuper du jardin en ces temps de changement climatique, ou encore découverte d’une ruche et de sin fonctionnement avec l’apiculteur urbain Pascal By.

Un spectacle où la science est mise en scène sera également présenté. Il sera possible de se restaurer sur place avec le food truck ‘Réunionnais’ proposant de la cuisine créole, ainsi qu’une buvette proposant boissons et crêpes.

Pour découvrir tout le programme en détail, cliquez ici.

Samedi 7 octobre. De 10h à 18h. Réservations des ateliers au 04.90.30.33.20 ou par mail à l’adresse contact@naturoptere.fr. Naturoptère. Chemin du Grès. Sérignan-du-Comtat.

V.A.


La scientifique vauclusienne Adeline Garcia récompensée par la Fondation L’Oréal et l’Unesco

Comme le montre notre graphique basé sur les données de l’Agence spatiale européenne (ASE), l’Allemagne contribue le plus au financement de l’ASE, soit 21,4 %, ce qui représente environ un milliard d’euros.

La France contribue pour une part similaire (20,4 %) au budget de l’ASE. Le Royaume-Uni (12,4 %) et l’Italie (11,8 %) suivent à une certaine distance. Le reste des quelques 4,9 milliards d’euros de subventions est réparti entre d’autres pays européens.

Le budget total de l’ASE s’élève à environ 7,08 milliards d’euros pour l’année 2023, la majeure partie de cette somme est consacrée aux segments de l’observation de la Terre (25%), de la navigation (16%) et du transport spatial (12,6%).

De Claire Villiers pour Statista


La scientifique vauclusienne Adeline Garcia récompensée par la Fondation L’Oréal et l’Unesco

Farid Chemad, professeur des universités en chimie, enseignant-chercheur à Avignon université et directeur du Groupe de recherche en éco-extraction des produits Naturels (Green), vient de décéder à l’âge de 54 ans.
L’information vient d’être annoncée par nos confrères algériens d’El Watan, pays dont il était originaire. Né à Blida en 1968, il a obtenu son diplôme d’ingénieur en 1990 et son doctorat en génie des procédés en 1994 à l’Institut polytechnique nationale de Toulouse.
Après des périodes de recherche postdoctorale chez Prolabo-Merck (1995-1997), il a passé deux ans (1997-1999) en tant que chercheur principal à l’Université de Wageningen aux Pays-Bas. A partir de 1999, il s’installe à l’Université de La Réunion en tant que maître de conférences avant d’occuper le poste, à partir de 2006, de professeur de chimie alimentaire à l’Université d’Avignon.

À lire aussi : Un chercheur de l’Université d’Avignon parmi les scientifiques les plus influents au monde

Un chercheur de renommée mondiale
En novembre dernier, le scientifique été apparu à nouveau dans le classement ‘Highly Cited Researchers 2022’ des 6 938 chercheurs les plus influents au monde.
Homme aux multiples casquettes, Farid Chemat, qui a notamment produit plus de 90 articles scientifiques évalués par ses pairs, 3 livres*, 16 chapitres de livre et déposés une demi-douzaine de brevets, figure depuis 2018 dans palmarès réalisé par la société britannique Clarivate spécialisée dans les outils et les services autour de la propriété intellectuelle et de la production de connaissances scientifiques.
Ses principaux travaux de recherche se sont concentrés sur l’innovation et des techniques d’extraction durables (notamment micro-ondes, ultrasons et solvants verts) pour l’alimentation, applications pharmaceutiques et cosmétiques. Il était aussi coordinateur du groupe France Eco-Extraction traitant de la diffusion internationale de la recherche et de l’éducation sur ces technologies d’extraction vertes visant à supprimer l’utilisation de solvants polluants.

À lire aussi : Farid Chemat, enseignant-chercheur : « Avignon est pionnier mondial de l’éco-extraction du végétal »

Reconnaissance de l’Unesco
Tout récemment, Farid Chemat avait également vu son travail récompensé par l’obtention d’une chaire Unesco ‘Chimie verte et durable du végétal’ inaugurée le 25 janvier dernier au campus Jean-Henri Fabre dans la zone d’Agroparc à Avignon.
Pour le scientifique, qui attendait cela depuis 2020, cette chaire portée aussi portée par Anne-Sylvie Tixier, maître de conférences en chimie, a pour objectif de « partager les savoirs et former le plus grand nombre aux principes de l’éco-extraction du végétal. Sur le long terme, ses travaux auront pour objectifs de faire face aux enjeux sociétaux de l’épuisement des ressources fossiles et des conditions environnementales liées au réchauffement climatique. »

Auteurs de nombreux articles scientifiques, Farid Chemat avait aussi écrit 3 ouvrages sur l’éco-extraction.

* F. Chemat : Eco-Extraction du Végétal : procédés innovants et solvants alternatifs. DUNOD, Paris, 336 pages. 2011. ISBN : 978-21-005654-3-6.
N. Lebovka, E. Vorobiev, F. Chemat Enhancing extraction processes in the food industry CRC Press, Cambridge, 570 pages. 2011. ISBN : 978-14-398459-3-6.
F. Chemat. Essential oils and aromas: Green extractions and Applications. HKB Publishers, Dehradun, 311 pages. 2009. ISBN : 978-81-905771-3-7.


La scientifique vauclusienne Adeline Garcia récompensée par la Fondation L’Oréal et l’Unesco

Farid Chemat, professeur des universités en chimie, enseignant-chercheur à Avignon université et directeur du Groupe de recherche en eco-extraction des produits Naturels (Green) figure à nouveau dans le classement ‘Highly Cited Researchers 2022’ des chercheurs les plus influents au monde.

Réalisé par la société britannique Clarivate spécialisée dans les outils et les services autour de la propriété intellectuelle et de la production de connaissances scientifiques, ce palmarès regroupe cette année 6 938 scientifiques provenant de 69 pays. Si les Américains se taille la part du lion avec 38,3% des nominés devant la Chine (16,2%) et la Grande-Bretagne (8%), la France arrive en 8e position avec 146 scientifiques.
Homme aux multiples casquettes, Farid Chemat apparait dans ce classement depuis 2018.

Lire également : Farid Chemat, enseignant-chercheur : « Avignon est pionnier mondial de l’éco-extraction du végétal »


La scientifique vauclusienne Adeline Garcia récompensée par la Fondation L’Oréal et l’Unesco

Cette année encore, la Fête de la science passera en Vaucluse et notamment à Caromb où aura lieu le Marché des sciences, les 15 et 16 octobre. Organisé par Aix-Marseille Université et Science en Comtat, le marché sera mis en place dans la salle des fêtes de la ville.

La 31e édition de la Fête de la science sera consacrée au changement climatique, un enjeu central pour les citoyens et les pouvoirs publics. Depuis quelques années, de nombreuses initiatives se mettent en place partout dans les territoires et leur nécessité s’avère encore plus flagrante en 2022. Le changement climatique se doit d’être au cœur des débats sociétaux : la Fête de la science sera l’occasion de faire le point sur ce sujet, ses enjeux et sur les mesures d’atténuation et d’adaptation. 

Organisée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche depuis 1991, la Fête de la science propose chaque automne des milliers d’évènements ouverts à tous, gratuits, inventifs et ludiques. Cette année encore, elle passera dans de nombreux lieux en Vaucluse et notamment à Caromb où aura lieu le Marché des sciences, les 15 et 16 octobre. Organisé par Aix-Marseille Université et Science en Comtat, le marché sera mis en place dans la salle des fêtes de la ville.

Cette 12e édition du Marché des sciences proposera, en respectant l’équilibre entre activité ludique et information scientifique, un ensemble d’animations, d’expositions, d’entretiens couvrant des domaines scientifiques variés. Les visiteurs pourront découvrir, discuter, expérimenter et manipuler. Cette année encore, à côté des chercheurs et des médiateurs, des élèves et des étudiants vous feront découvrir les mathématiques, les algorithmes, les propriétés du corps humain… Alors préparez vos questions !

Une programmation variée

Cette nouvelle édition du Marché des sciences proposera une programmation variée. Les visiteurs pourront notamment échanger avec des enseignants-chercheurs de l’Université d’Aix-Marseille, ainsi qu’avec les étudiants en Master de médiation scientifique, qui expliqueront des phénomènes physiques et montreront leurs applications, par exemple dans le domaine de la physique et de la santé, notamment avec l’IRM (imagerie par résonance magnétique).

L’association « Math pour Tous » avec le collège de Miramas, décomplexera les visiteurs avec les mathématiques en leur dévoilant de belles et utiles propriétés. Le Naturoptère, le CME-CPIE 84, La LPO, l’INRAE, le GREC Sud mettront à profit leurs compétences pour illustrer le thème « Changement climatique : adaptation et atténuation ». De nouvelles technologies seront présentées, expliquées et utilisées dans des domaines aussi variés que l’enseignement et la production mécanique.

Les sciences humaines ne seront pas oubliées avec « l’Affaire Pétrarque » présentée par des laboratoires d’Aix-Marseille Université et la présence des Archives de Vaucluse. Enfin, les élèves de l’école de Caromb présenteront d’étonnantes activités spécialement préparées pour la Fête des sciences.

Le rendez-vous phare du dialogue entre sciences et société

En connectant les chercheurs et le grand public, la Fête de la science conjugue passion et curiosité, et permet aux visiteurs de tous âges de découvrir la recherche sous un jour nouveau, en images, en débats, en actions et en émotions. Fêter la science, c’est un moyen de partager une culture scientifique commune, de développer l’esprit critique, la rationalité, le doute méthodique et l’expérimentation, qui sont au cœur de la démarche scientifique.

Toutes les actions de l’évènement sont gratuites © DR

Marché des sciences le samedi 15 et le dimanche 16 octobre, de 10h à 18h, à la salle des fêtes, 141 avenue du Grand Jardin, Caromb – entré libre.

J.R.


La scientifique vauclusienne Adeline Garcia récompensée par la Fondation L’Oréal et l’Unesco

Maëlle Bellec, originaire d’Apt et Nour Skaf, originaire de Robion, viennent de se voir décerner le ‘Prix jeunes talents France 2021 l’Oréal-Unesco pour les femmes et la science’. Une distinction remise cette année à 35 jeunes chercheuses engagées, dont « les travaux scientifiques contribuent à construire un monde plus durable et inclusif » explique les initiateurs de ce prix organisé pour la 15e année.

Recherche sur l’embryon et les exoplanètes
Doctorante à l’Institut de génétique moléculaire de Montpellier, l’aptésienne Maëlle Bellec a été récompensée dans la catégorie ‘Sciences biologiques – ingénierie’ pour ses travaux visant à percer les mystères du développement de l’embryon.
Pour sa part, c’est dans le domaine ‘Physique et chimie’ que Nour Skaf s’est vue récompensée pour ses recherches concernant le développement d’outils instrumentaux pour l’observation des exoplanètes. La doctorante travaillant notamment avec l’Observatoire de Paris, le ‘Subaru telescope’ du ‘National astronomical observatory of Japan’ à Hawaii ainsi que le ‘Center for space exochemistry data’ de l’University college de Londres.
Ces dernières ont reçu, comme les autres lauréates, une dotation (15 000€ pour les doctorantes, 20 000€ pour les post-doctorantes) afin de les aider à poursuivre leurs travaux de recherche. Elles vont aussi bénéficier d’une formation au ‘leadership’ (management, négociation, prise de parole en public, etc.) « visant à leur donner des moyens supplémentaires pour mieux affronter le plafond de verre qui demeure une réalité dans le monde de la recherche » précise la fondation l’Oréal.

« Il faut que les femmes puissent occuper la place qui leur revient dans la recherche. »

Alexandra Palt, directrice générale de la Fondation L’Oréal

« Les femmes restent trop peu présentes dans la recherche scientifique : elles représentent aujourd’hui seulement 33 % des chercheurs dans le monde, et 28% en France, constate la Fondation l’Oréal ‘For women in science’. En Europe, 86% des hautes fonctions académiques en sciences sont exercées par des hommes. Et moins de 4% des prix Nobel de science ont été décernés à des femmes. »

Cette année, 21 doctorantes et 14 post-doctorantes ont été sélectionnées en France parmi 740 candidatures par un jury composé de 28 chercheurs de l’Académie des sciences. Pour faire émerger une nouvelle génération de chercheuses d’excellence, la Fondation l’Oréal, aux côtés de l’Unesco, remet chaque année, dans plus de 110 pays, via ses différents programmes nationaux et régionaux ‘Jeunes talents pour les femmes et la science’, près de 250 dotations, qui visent à apporter un soutien spécifique aux doctorantes et post-doctorantes, à un moment clé de leur carrière.
« L’année que nous venons de traverser nous a mis à rude épreuve mais a aussi révélé un immense potentiel de résilience et de rebond de la part des femmes, notamment au sein des métiers de la santé, rappelle Alexandra Palt, directrice générale de la Fondation L’Oréal. Le regard et l’expertise des femmes sont absolument nécessaires pour construire un monde résilient, durable et inclusif. Il faut que les femmes puissent occuper la place qui leur revient dans la recherche, car les biais de genre limitent la portée et l’impact des découvertes d’avenir. »

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