22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Saison 2 pour la Scala Provence

La Scala Provence ? Un nom et un lieu définitivement ancrés dans le paysage avignonnais. Venue de Paris , la Scala Provence, avec 2 festivals et une saison à son actif,  s’inscrit désormais comme le fer de lance du Projet Scala qui vise à favoriser la création dans toutes les disciplines du spectacle  : Théâtre, musique, danse, cirque humour et arts visuels. Un projet qui s’appuie sur 4 entités : 2 lieux -Paris et Avignon- , un label Scala Music et un label Scala production et tournées.

Un vertige nommé Scala
Vertige car projets tous azimuts pensés – généreusement –  et réalisés (ou en voie de) par Mélanie et Frédéric et Biessy : une pluie de récompenses pour le label Scala Music, des partenariats avec l’Orchestre Avignon Provence, le Sonograph, le festival Escales, le Festival d’Avignon, le Frame festival, des musiciens émergents en résidence, des grands noms de la scène : les auteurs Thomas Joly (Arlequin poli par l’amour) ,Tiago Rodrigues (Tristesse et joie dans la vie des girafes), François Morel (J’ai des doutes), le chorégraphe Edouard Hue (Dive) et la création d’un petit dernier Scala bientôt opérationnel : l’ Ecole Supérieure des Arts du Rire (ESAR).

Scala Music, un label en Provence
Ce n’est pas un hasard si la présentation de la programmation – devant plus de 400 personnes ce jeudi 6 octobre – débute par les concerts en donnant la parole à Rodolphe Bruneau-Boulmier compositeur, musicien, producteur sur France Musique et en charge de la Scala Music. Il a concocté toute la partie musicale pour Scala Paris et Scala Avignon Provence. Mais avant, il tient à souligner la saison passée, riche en récompenses pour Scala Music : le disque de la pianiste Jodyline Gallavardin avec le Prix Révélation du syndicat de la critique ainsi qu’un «choc» du magazine Classica, Blue in Green, de Paul Lay nominé aux Victoires de la Musique, les disques de Mara Dobresco et Vincent Mussat sélectionnés par Le Monde. Le premier disque du jeune Tom Carré s’est vu décerner un «Choc» Classica alors que Bach Stage de Francesco Tristano a dépassé le million d’écoutes sur les plateformes de musique en ligne.

Une saison 2 riche en grands noms et en chefs-d’oeuvre
Le grand pianiste cubain Alfredo Rodriguez sera en novembre dans le cadre du Festival Escales,  l’Orchestre National Avignon Provence se produira à  2 reprises  avec un spectacle Jeune Public «  l’île des jamais trop tard » et avec le claveciniste Kenneth Weiss pour les Six Concertos Brandebourgeois de Bach, la nouvelle star du violon, la coréenne Bomsori pour un programme Beethoven et Brahms et le violoncelliste Henry Demarquette pour les suites de Bach.

Les sorties de résidence, des moments privilégiés
«Avoir de grands noms c’est bien, mais ça ne suffirait pas pour concrétiser le projet Scala Music. Le Label est avant tout pour soutenir aussi de jeunes créateurs, de jeunes instrumentistes » souligne Rodolphe Bruneau-Boulmier. Les sorties de résidence sont des moments inédits – assister à la dernière journée d’enregistrement- pour les artistes et pour le public. Cela permettra à de jeunes artistes comme John Gade avec son projet Rachmaninov de dialoguer avec son futur public. Mais aussi de s’ouvrir au jazz avec le jeune pianiste Maxime Sanchez qui est le seul français à être allé en finale lors du concours Thélonius Monk de New-York. Le pianiste Gabriel Durliat  ainsi que les deux concertistes Paul-Marie Kuzma et Ionah Maiatsky auront eux aussi la chance d’enregistrer leur premier disque – qui leur sera offert. La pianiste Vanessa Wagner – déjà présente  dans le spectacle Jeune Public «  l’île des jamais trop tard » – enregistrera également un jeune compositeur argentin Alex Nante.

La Scala Provence ? Le seul théâtre au monde à avoir sa maison de disque
«Les artistes travaillent, logent et sont nourris dans ce théâtre. On leur offre leur premier enregistrement. Ils peuvent même travailler la nuit » précise Rodolphe Bruneau-Boulmier. C’est une chance incroyable par exemple pour la pianiste Alice Ader qui aime travailler la nuit et qui sera  en résidence en octobre pour enregistrer les dernières œuvres de Philippe Hersant. Tout est fait ici pour faciliter la transmission et rendre le public curieux d’artistes moins connus.

La programmation des spectacles vivants, faite de rencontres et de défis
«Je rencontre des gens, je rencontre des artistes, je rencontre des parcours, ça m’intéresse, je les accompagne, je les emmène et du coup la programmation n’est pas complète. Je veux laisser des plages libres pour d’autres rencontres imprévues » avertit d’emblée Frédéric Biessy lors de la présentation des spectacles vivants, à la suite de la présentation des concerts. Fin connaisseur, Frédéric Biessy  est quelqu’un de généreux, de fidèle mais surtout de visionnaire. Ainsi quand il a découvert le seul en scène de Julie Duval dans « L’Odeur de la guerre » il n’a pas hésité à la programmer au festival off 2023 malgré des imperfections non sans avoir lui avoir proposé l’aide d’ Elodie Menant pour la mise en scène. Le spectacle revient donc en novembre – auréolée d’un succès public et critique – dans la salle 100 avec pour objectif d’investir un jour la salle 600. Pour « Le Petit Prince » de Saint-Exupéry déniché lors du Off 2023, c’est aussi un spectacle qui a été accompagné et magnifié avec la voix de Philippe Torreton et la magie augmentée de Moulla.  Fidélité également avec le Circus Baobab, troupe de cirque guinéen : 3 ans de résidence, d’accompagnement. On a pu les voir la saison dernière dans Yé !Ils reviennent dans la salle 600 en avant-première avec un nouveau spectacle Yongoyéli, une troupe de femmes, qui va traiter de l’excision. Histoire d’une rencontre également avec Moulla, magicien kabille, que Frédéric Biesssy a poussé à dépasser son Art pour se raconter enfin. Sans oublier le rire et l humour avec L’art du Rire de et avec Jos Houben et le seul en scène de Naïm.

Ouverture de la saison 2 de la Scala Provence avec deux concerts cette semaine

La création mondiale de la nouvelle composition du compositeur contemporain Philippe Glass interprétée par les sœurs Labèque
C’est un honneur assurément : Katia et Marielle Labèque, nous offrent la création française de La belle et la bête du grand compositeur américain Philip Glass. Elles ont atteint une renommée internationale en 1980 avec leur interprétation contemporaine de Rhapsody in Blue de Gershwin (l’un des premiers disques d’or de la musique classique) et ont depuis développé une carrière époustouflante avec des représentations dans le monde entier.

Au programme
Debussy :Epigraphes Antiques pour deux pianos ; Ravel : Ma mère l’oye pour piano à quatre mains ; Philippe Glass :  La Belle et la bête (Création)
Jeudi 19 octobre. 19h30. 10 à 35€. La Scala. 3 rue Pourquery de Boisserin. Avignon. 04 90 65 00 90. lascala-provence.fr

Et pour finir la semaine, du jazz samedi avec le quartet No(w) Beauty
Autour du trompettiste américain Hermon Mehari, No(w) Beauty est un quartet de Jazz dans sa forme la plus traditionnelle mais qui se veut dans son temps, et qui regarde devant. Standards de jazz, blues, musique classique française et européenne, hip-hop mais également jazz moderne et l’avant-garde lient les quatre jeunes musiciens de ce groupe : Hermon Mehari trompette, Stéphane Adsuar batterie, Enzo Carniel piano, Damien Varaillon contrebasse.
Samedi 21 octobre. 20h. 10 à 25€. La Scala. 3 rue Pourquery de Boisserin. Avignon. 04 90 65 00 90. lascala-provence.fr. Pour l’achat de ces deux concerts d’ouverture, bénéficiez d’une réduction de 20%

Katia et Marielle Labèque

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