22 décembre 2024 |

Ecrit par le 22 décembre 2024

Depuis 34 ans, la magie des « Musicales du Luberon » rythme nos étés

C’est en 1989 que cette association a été créée par des passionnés. Les plus grands noms sont passés par Ménerbes, Apt, Bonnieux, Saignon ou Lacoste : Dame Felicity Lott, la soprano anoblie par Elizabeth II, Nathalie Dessay, Philippe Jaroussky, Patricia Petibon, le Choeur Accentus dirigé par Laurence Equilbey, le Deller Consort du contre-tenor Alfred Deller, les pianistes Vanessa Wagner, Nicolas Angelich, Jean-Philippe Cpllard, Cyprien Katsaris, les chefs d’orchestres Cyri Diederich ou Jean-Claude Malgoire.

Pour cette édition 2023, le président Patrick Canac parle d’ un programme « universel » : « On s’adresse à tous les publics, avec toutes les musiques (lyriques, sacrées, baroques, opéras, récitals), en grande ou petite formation pour toucher tout le monde, tous les coeurs. A l’heure où le monde est compliqué, fracturé, nous sommes là pour rassembler, gommer les aspérités, les différences, les difficultés et adoucir la vie ».

Et il passe en revue le programme qui débute le 18 mai Eglise Saint-Luc à Ménerbes avec « Schubertiades en Luberon », l’altiste Isabel Villanueva et le pianiste François Dumont pour la « Sonate Arpegione  » de Schubert mais aussi des partitions de Brahms, et Schumann. Le 16 juin à Apt, « Silence, on tourne! » hommage aux plus grands compositeurs de musiques de films, avec « Autant en emporte de le vent » de Max Steiner, « La mort aux trousses » de Bernard Herrmann, « Diamants sur canapé » de Henry Mancini,, « La liste de Schindler » de John Williams, « Cinema Paradiso » d’Ennio Morricone, « La Strada » de Nino Rota, mais aussi des thèmes inoubliables comme « Le mépris » de Georges Delerue, « Ne touchez pas au grisbi » de Jean Wiener, « Les Demoiselles de Cherbourg » de Michel Legrand ou « Borsalino » de Claude Bolling.

A Ménerbes le 9 juillet, mais en plein air sur la Place de l’Horloge l’opéra « King Arthur » de Purcell qui sera dirigé par le londonien Paul Mac Creesh à la tête de son Ensemble Gabrieli Consort & Players et de sopranos, ténors baryton et baryton-basse réputés.

“King Arthur“ par le Gabrieli Consort le 09 juillet place de l’Horloge à Ménerbes

Le 13 juillet, dans le plus vieux domaine vinicole du Luberon, le Château Mille d’Apt, place à une soirée « De Bach à Bacchus » avec la violiniste Geneviève Laurenceau et le violoncelliste Henri Demarquette pour des suites, partitas et duos de celui qu’on surnommait « Le Cantor de Leipzig ». Le 23, « Tous en scène avec Mozart » dans le Jardin du SCAD (Ecole d’Art) à Lacoste avec des musiciens et chanteuses lyriques, la soprano Elsa Dreisig et la mezzo Fiona Mac Gown pour un florilège de « Cosi fan tutte », « Les noces de Figaro », « La clémence de Titus » et une transcription pour piano du magnifique « Lacrimosa » du Requiem de Mozart.

“Tous en scène avec Mozart“ avec Elsa Dreisig le 23 juillet au SCAD à Lacoste

Le 28 juillet, dans Le jardin du Parc du Luberon à Apt, pot-pourri de compositeurs passés (Vivaldi, Boccherini) et plus contemporains (Nino Rota et Astor Piazzolla) avec les Lausanne Soloists dirigés par le violoncelliste Xavier Phillips. Enfin, conclusion en beauté de la saison avec « Viva Rossini » dans les Carrières des Taillades avec deux mezzos de renom, Karine Deshayes et Delphine Haidan dirigées par la cheffe de l’Orchestre National Avignon-Provence, Debora Waldman, pour des « tubes » du Barbier de Séville, comme « Une voce poco fa », l’air de Rosine immortalisé par la Callas, de la « Cenerentola » ou « L’Italienne à Alger ». Une soirée présentée par Jean-Michel Duez que les auditeurs de Radio Classique connaissent bien.

“Viva Rossini“ avec Karine Deshayes le 30 juillet aux Taillades

« Les Musicales du Luberon qui ont accueilli plus de 700 concerts en 3 décennies prouvent que la culture participe de l’attractivité du Vaucluse » a conclu le Président Canac qui rendu hommage à tous les bénévoles qui donnent de leur temps avec passion pour concocter un programme lyrique et musical d’une telle qualité.

Contact :
musicalesluberon.fr
musicalesluberon@wanadoo.fr
04 90 72 68 53
luberon.fr


Depuis 34 ans, la magie des « Musicales du Luberon » rythme nos étés

Le couturier Julien Fournié est à l’honneur dans la nouvelle exposition proposée à SCAD Fash Lacoste. Depuis le lundi 3 avril, les visiteurs peuvent admirer vingt de ses créations.

Julien Fournié est l’un des rares couturiers à avoir le label Haute-Couture. Ce statut est une appellation protégée qui ne peut être obtenue qu’à Paris. La liste officielle des maisons de Haute-Couture ne compte aujourd’hui que 16 membres tels que Chanel, Christian Dior, Givenchy, Jean-Paul Gaultier, ou encore Julien Fournié.

Ainsi, SCAD Fash accueille sa première exposition de Haute-Couture : ‘Julien Fournié : Haute Couture, un point c’est tout !’. Le couturier, lui, est ravi d’exposer en Provence dans le Luberon auquel il est profondément attaché et où il a passé une grande partie de ses vacances depuis qu’il est enfant dans une maison familiale située près de la Montagne de Lure.

Vingt créations emblématiques

Depuis que la Maison Julien Fournié a été fondée en 2009, le couturier a travaillé sur bon nombre de créations. Cette exposition met en lumière vingt d’entre elles, toutes aussi emblématiques les unes que les autres. « C’est un véritable honneur d’être dans un musée de son vivant, et je suis ravi de partager mes pièces et constructions de textiles magiques sous un jour plus intime que sur les podiums », a expliqué Julien Fournié.

Le couturier est notamment connu pour sa maîtrise technique et artistique du savoir-faire traditionnel français de la haute couture. Ses créations sont de véritables œuvres d’art qui accentuent la forme féminine. Elles pourront être admirées par le public jusqu’au 15 août prochain.

Jusqu’au 15 août. SCAD Fash. Rue du Four. Lacoste.

V.A.


Depuis 34 ans, la magie des « Musicales du Luberon » rythme nos étés

Le campus français de la Savannah College of Art and Design, situé à Lacoste, accueillera le SCAD Animation Fest les vendredi 28 et samedi 29 avril prochains. Ça sera la deuxième fois que la Provence accueillera ce festival dédié au film d’animation.

Le film d’animation prend de plus en plus de place en Vaucluse, que ce soit avec l’École des Nouvelles Images à Avignon, l’installation récente des studios d’animation Circus au cœur de la cité des papes, ou encore l’organisation d’événements dédiés à ce milieu tels que le SCAD Animation Fest.

Durant deux jours, des professionnels du film d’animation, des créateurs reconnus et plusieurs artistes seront réunis sur le site de la Maison Basse autour de projections, de masterclasses et de tables rondes. À l’image de cette école binationale, le festival sera bilingue français/anglais afin de satisfaire tout public.

Organisé par la structure SCAD Film, le festival sera l’occasion de découvrir des films réalisés par des étudiants ou anciens élèves de SCAD. Il s’inscrit parfaitement dans la dynamique du Conseil départemental de Vaucluse et de Vaucluse Provence Attractivité de faire du département une terre de cinéma. La programmation complète sera annoncée dans les semaines à venir.

V.A.


Depuis 34 ans, la magie des « Musicales du Luberon » rythme nos étés

Dans le cadre du SCAD Film Festival qui a eu lieu à Lacoste, Vaucluse Provence Attractivité (VPA) et le Conseil départemental de Vaucluse ont présenté leur Plan Cinéma. Un projet ambitieux dont l’objectif est de favoriser la création audiovisuelle et de pérénniser la filière au sein du département.

C’est dans le cadre idyllique du village de Lacoste, accueillis par le Savannah College of Art and Design (SCAD) de Lacoste et par son directeur Cédric Maros, que les membres du Conseil départemental de Vaucluse ainsi que ceux de VPA, et des professionnels de la filière cinéma se sont réunis afin de présenter leur nouvelle ambition commune : faire du département une terre de cinéma. Un choix géographique « évident pour lancer le plan » selon Cédric Maros, puisque Lacoste vient d’accueillir la 1ère édition du Festival du film du SCAD Lacoste.

Si la Provence et le Vaucluse ont déjà accueilli de nombreux tournages de films connus de tous tels que Jean de Florette et Manon des sources, tournés à Vaugines, ou encore A good year à Bonnieux, l’objectif du Plan Cinéma serait d’attirer davantage les acteurs de la filière afin de développer cette dernière et de créer un réel impact sur la fréquentation du département et sur son économie.

« Nous sommes prêts à avoir le même impact dans le milieu du cinéma qu’aux Etats-Unis »

Cédric Maros, directeur du SCAD Lacoste

Sur le continent Nord-Américain, c’est l’état de la Géorgie qui accueille le plus de tournages. État dans lequel se situe le SCAD Savannah, d’où l’importance du soutien et de la collaboration du SCAD Lacoste dans ce Plan Cinéma.

Une météo et des décors de rêve

Le département de Vaucluse est riche en histoire, en culture et en patrimoine. Ce qui en fait un lieu propice aux tournages grâce à ces nombreux décors qui attirent déjà beaucoup d’artistes et de cinéastes français, mais également étrangers, et ce, depuis plus d’un siècle. Côté décors de rêve, il est vrai que le Vaucluse n’est pas en reste. Plus de 500 décors naturels sont référencés au sein du département. Le Mont Ventoux, le Luberon, le colorado provençal, les innombrables vignobles, ou encore les forêts et cours d’eau qui viennent enrichir la diversité du paysage vauclusien, les possibilités de tournages sont inquantifiables. « Nous avons des décors incroyables qu’il faut exploiter dans cette direction-là », affirme Alex Berger, producteur qui a notamment travaillé sur la célèbre série Le Bureau des légendes.

C’est sans parler de la météo, qui elle aussi, profite aux cinéastes. Avec plus de 300 jours d’ensoleillement par an, le Vaucluse est peu contraignant pour les tournages qui ne sont donc pas forcés de s’arrêter pour intempéries. C’est comme si la météo, elle aussi, voulait faire partie intégrante du Plan Cinéma et voulait inciter les acteurs de la filière à venir travailler en Provence, mais également à y poser leurs valises. Telle est l’ambition de Vaucluse Provence Attractivité qui souhaite développer le Vaucluse sous toutes ses formes afin qu’il devienne un département où l’on s’installe, et pas seulement que l’on visite.

Le Vaucluse, une terre aimée des producteurs

Aujourd’hui, bon nombre de producteurs de cinéma font de la Provence leur lieu de résidence. D’autres y sont même nés, et l’ont quitté avant d’y revenir. C’est le cas du producteur avignonnais Jules Pochy, qui après avoir vécu quelques dizaines d’années à la capitale, est revenu à sa terre natale. Le producteur nous avait confié vouloir que l’industrie du cinéma se développe en Provence, en affirmant ne pas comprendre « pourquoi il y avait si peu d’activité audiovisuelle dans une région à fort taux d’ensoleillement, une région qui séduit le monde entier, qui a fait rêver les plus grands artistes, peintres, photographes. »

Comme Jules Pochy, le producteur de la série Le Bureau des légendes Alex Berger vit en Vaucluse. C’est donc au milieu des terres rouges roussillonnaises qu’il a déposé ses valises il y a une quarantaine d’années. Lui aussi, voulant développer l’industrie du cinéma dans son département. « Pour les 2 prochaines années, il n’y a plus de studios disponibles en France, a-t-il expliqué. Il y a un réel besoin de sédentariser les productions en Provence et en Vaucluse. »

La nécessité de créer des formations et des structures

Le Vaucluse accueille de plus en plus de formations liées au monde du cinéma. Le SCAD Lacoste, qui propose des formations en film et télévision, en animation et en théâtre, se révèle une nouvelle fois comme étant un partenaire déterminant pour l’exécution de ce Plan Cinéma. L’école des Nouvelles images à Avignon, quant à elle, se spécialise dans les métiers de l’animation & l’image de synthèse. Trois étudiants sortant de cette école ont vu leur film nommé aux Oscars. « Nous proposons une formation forte qui encourage les studios à s’installer en Vaucluse », développe Julien Deparis, le directeur de l’école. C’est sans compter sur les écoles dédiées au jeu vidéo telles que l’Esa Games et la Game Academy, ou encore l’Institut des métiers de la communication audiovisuelle et l’Institut supérieur des techniques du spectacle.

Il y a un an, le département a également accueilli le studio d’animation La Station animation, qui travaille beaucoup avec les étudiants des Nouvelles images. « Nous croyons beaucoup en la Région, notamment le Vaucluse, a expliqué Michel Cortey, directeur de production du studio. Nous souhaitons importer les productions mélangeant animations et prises de vue réelles, une technologie qui devrait ne plus se développer seulement à la capitale et dans les métropoles. »

Malgré cette volonté de donner l’occasion au Vaucluse de s’imposer dans le milieu du cinéma, cela n’est pas suffisant. Le département manque de structure.

« Nous devons aller plus loin. Marseille et Nice ont des infrastructures dédiées au cinéma, pourquoi pas nous ? »

Dominique Santoni, président du Conseil départemental de Vaucluse

Depuis la crise du Covid-19, beaucoup fuient les métropoles. Les acteurs du cinéma n’échappent pas à la règle. La Provence se révèle être l’endroit idéal pour venir se ressourcer, que ce soit de façon temporaire ou sur une période plus longue. Seulement, la création de structures et de formations supplémentaires se présente comme une nécessité. Un projet de grand pôle cinéma, qui s’implanterait dans la zone Courtine à Avignon, est en train de se dessiner pour venir soutenir la création et la recherche de talents, et ainsi, développer la filière.

Une soutien indispensable de la Région Sud

Au Conseil régional de la région Provence-Alpes-Côtes d’Azur, neuf élus vauclusiens travaillent en synergie sur ce Plan Cinéma. Renaud Muselier l’avait annoncé en 2020, « la Région Sud prendra toute sa part au plan culture. » Un plan d’un budget de 5 millions d’euros visant à soutenir les artistes, les compagnies et les structures des domaines de la musique, du livre, des arts plastiques, et bien entendu du cinéma. Aujourd’hui, la Région fait une nouvelle fois preuve de soutien envers la filière du cinéma avec un budget total de 11 millions d’euros qui lui est dédié.

La Région Sud se place parmi celles où le monde de l’audiovisuel prend le plus de place. Même si elle est en train de perdre du terrain face à l’Occitanie qui accueille de grosses productions comme Demain nous appartient ou Ici tout commence, toutes deux diffusées sur la chaîne télévisée TF1, la Région Sud, qui elle voit sa plus grosse production Plus belle la vie s’arrêter, n’en démord pas. La région a tout de même vu plus de 6000 jours de tournage en 2021.

« Aujourd’hui les choses se précisent et se concrétisent en Vaucluse. Il faut travailler en synergie, la région soutient le département. »

Michel Bissière, conseiller régional de la Région Sud délégué à la vie artistique et culturelle

Un nouveau tournant pour l’économie vauclusienne

Derrière ce Plan Cinéma se cache une volonté de la part du Conseil départemental de Vaucluse et de VPA de propulser l’économie du département. En 2021, la Commission du film Luberon Vaucluse a recensé 73 tournages dans le département, qui ont permis la création de 1078 emplois au total. Et qui dit accueil d’une équipe de tournage dit des commerces qui en profitent, et une économie qui se réjouit. « Nous estimons que les retombées économiques de ces tournages se sont élevées à environ 4 265 680€ », développe Pierre-Emmanuel Audoyer, vice-président de la Commission du film Luberon Vaucluse.

Ainsi, non seulement les tournages profitent à l’économie dans une temporalité immédiate, mais ils lui profitent également sur le long terme. Ils permettent de faire la promotion du département de Vaucluse, ce qui peut encourager le tourisme ou bien l’installation permanente. Les tournages permettent également de mettre en avant les atouts des paysages et décors vauclusiens afin d’attirer d’autres acteurs de la filière. C’est ainsi que le Vaucluse souhaite devenir et s’imposer comme une terre de cinéma.


Depuis 34 ans, la magie des « Musicales du Luberon » rythme nos étés

Née en 2002, l’université Savannah college of art and design de Lacoste fête cette année son 20ème anniversaire. Au programme, des festivités tout l’été destinées aux férus d’art.

« Depuis 20 ans, SCAD Lacoste s’est développé de la même manière que SCAD s’est développé en général, avec un nombre toujours plus important d’étudiants et de partenaires professionnels, mais également en gardant à l’esprit l’importance de restaurer et valoriser le patrimoine exceptionnel du village », explique Cédric Maros, directeur de SCAD Lacoste. C’est ainsi que l’école contribue à l’économie du territoire du Luberon et au rayonnement de la Provence en France et à l’international. « SCAD Lacoste accueille aujourd’hui plus de 40 000 visiteurs par an, ce qui en fait l’un des lieux artistiques les plus visités du département de Vaucluse », développe le directeur.

Les festivités du 20ème anniversaire de SCAD Lacoste ont débuté au printemps avec l’inauguration de SCAD Fash Lacoste, le musée de la mode et du cinéma de la commune. Un établissement dont la première exposition, ‘Isabel Toledo, A Love letter’, a fait l’unanimité. Celle-ci a mis en lumière le travail de la designer cubano-américaine qui a notamment habillé Michelle Obama pour la première investiture de Barack Obama.

Les festivités de ce 20ème anniversaire continuent tout l’été avec un programme comportant de nouveau la mode et le cinéma. « Au cours de ce 20ème anniversaire, nous avons voulu proposer des événements festifs capables de s’adresser au plus grand nombre tout en démontrant notre légitimité au niveau de ces différents domaines artistiques, affirme Cédric Maros. C’est l’occasion indirecte de montrer que le Vaucluse accueille l’une des plus grandes et l’une des plus prestigieuses écoles d’art et de design du monde. Il n’y a d’ailleurs pas d’autre équivalent en France. »

Exposition ‘Azzedine Alaïa: L’Art de la Mode’

D’origine tunisienne, le designer Azzedine Alaïa s’expose au SCAD Fash Lacoste. « L’éclat d’Alaïa brille dans ‘L’Art de la Mode’ au SCAD Fash Lacoste cet été, avec une sélection soigneusement choisie de chefs-d’œuvre issus des archives personnelles de ce créateur de génie », explique Paula Wallace, la fondatrice et président du SCAD. Ainsi, vingt blouses, costumes élégants et autres créations du designer seront mis en avant lors de cette exposition.

La Fondation Azzedine Alaïa, qui avait déjà exposé les créations du designer au SCAD Fash Savannah les fait voyager jusqu’en Provence pour en faire profiter les férus des arts de Vaucluse. « Avec cette exposition, la Fondation Azzedine Alaïa est fière de célébrer le 20e anniversaire du SCAD Lacoste, l’épicentre mondial de l’une des meilleures universités internationales pour les arts », déclare Carla Sozzani, président de la Fondation Azzedine Alaïa.

L’exposition, qui a été inaugurée il y a quelques jours seulement, est installée au SCAD Fash Lacoste, rue Saint Trophime, jusqu’au 29 octobre prochain. Elle est ouverte à tout public et est accessible gratuitement du lundi au samedi de 10h à 19h.

Une partie de l’exposition ‘Azzedine Alaïa: L’Art de la Mode’. ©DR

Les nocturnes de SCAD Lacoste

Classée cette année meilleure école du monde en Motion media, SCAD a réuni 27 étudiants durant tout le mois de juin afin qu’ils créent un spectacle mêlant son et lumières, avec un concept de mapping, c’est à dire de fresque vidéo, qui est projeté sur les façades lacostoises de la rue Saint-Trophime.

Jusqu’au 17 septembre prochain, locaux et touristes pourront admirer cette manifestation artistique tous les vendredis et samedis à la tombée de la nuit. Pour l’occasion, les ateliers et boutiques éphémères de la rue des Artistes restent ouverts tardivement, ainsi que SCAD Fash et ShopSCAD. Tous ces espaces seront aménagés autour d’une installation lumineuse créée par l’artiste américain Marcus Kenney, lui-même formé au SCAD Savannah.

©DR

Le premier Festival du film du SCAD Lacoste

À partir d’aujourd’hui, le vendredi 1er juillet, jusqu’au lundi 4 juillet, SCAD Lacoste propose 4 jours de projections et de rencontres avec des artistes et professionnels du cinéma. C’est la toute première édition du SCAD Lacoste Film Festival.

Le Festival sera rythmé par de nombreuses projections avec des classiques revisités tels que ‘La Belle et la Bête’ ou encore ‘Cyrano’, des courts métrages sur la mode, le premier épisode de la nouvelle série ‘Murder in Provence’, ou encore le célèbre film musical ‘The Greastest Showman’. Pour découvrir tout le programme de ce Festival du film, cliquez ici. Pour assister à une projection, il faut réserver son ticket sur la billetterie en ligne.

« Cet anniversaire n’est pas un regard sur le passé mais clairement une manière de nous projeter vers le futur car SCAD va continuer à grandir et investir dans Lacoste et dans le Vaucluse pour que l’ensemble des visiteurs et des acteurs du territoire puissent bénéficier de la présence d’une institution internationale de cette taille dans le Luberon », conclut Cédric Maros.


Depuis 34 ans, la magie des « Musicales du Luberon » rythme nos étés

Les Luberonnais la connaissent mais peu d’Avignonnais sauraient la décrire. A Lacoste se niche l’une des universités d’art les plus prestigieuses au monde.

Quel est le point commun entre la série Grey’s anatomy, la robe de Kamala Harris et Facebook ? Tous ces projets se nourrissent de talents issus de l’université privée américaine SCAD : Savannah college of art and design. Au total, 15 000 étudiants gravitent autour de trois campus : Savannah et Atlanta (en Géorgie), Lacoste dans le Luberon. Sans compter SCADnow, la plateforme e-learning qui dispense la totalité des enseignements. Une référence dans les arts créée en 1978 par l’inspirante Paula Wallace et régulièrement classée dans le top des meilleures universités du globe. 99% de taux d’emploi dans les six mois après l’obtention de diplôme, 42 spécialités proposées en photographie, design, mode, publicité, architecture ou encore cinéma.

Après avoir raccroché avec les Etats-Unis, Cédric Maros, adjoint à la culture de la ville d’Apt et premier directeur français de SCAD Lacoste, nous plonge dans l’historique. Le campus provençal affiche une belle longévité puisqu’il fête cette année ses 20 bougies. Pour marquer le coup, rien de tel qu’un Festival du film inédit avec son lot de surprises ou une exposition consacrée à Isabel Toledo, créatrice de renom derrière la robe de Michelle Obama portée lors de l’investiture.

SCAD Lacoste, été 2019, rue du Four. Crédit photo : SCAD

Après celui de Savannah, SCAD Lacoste ouvre ses portes en 2002. Dans ce charmant village de 400 âmes, l’université a acquis une cinquantaine de bâtiments historiques qu’elle a rénovés, en veillant à ne surtout pas dénaturer le patrimoine. Un soin qui lui vaudra d’ailleurs une récompense de l’Unesco. « Si vous dites SCAD sur la côte Est des Etats-Unis, tout le monde connaît, de la même manière que la Sorbonne ici par exemple », indique Cédric Maros. Natif d’Apt, ce dernier s’est illustré pendant dix ans dans la production cinématographique. Cédric Maros a notamment travaillé au côté de l’iconique Ridley Scott et collaboré avec le talentueux Didier Bourdon.

Les classes sont délocalisées ici à raison de quatre sessions réparties dans l’année. Chaque étudiant a ainsi la possibilité de venir étudier à Lacoste pour s’imprégner de la culture française. Baptisés les ‘Scad bees’ (abeilles en français), les apprenants proviennent de 120 pays. Atout non négligeable pour des artistes en herbe : SCAD est la seule université d’art au monde à détenir son propre bureau de casting. Les étudiants ont d’ailleurs décroché des rôles dans plus de 500 productions sur CBS, Netflix, Amazon et d’autres studios de renommée.

Immersion dans la culture française

Village médiéval ou vivait le marquis de Sade, cadre majestueux, belle lumière, source d’inspiration de Monet, Van Gogh, Picasso, les étudiants ne pouvaient pas rêver mieux. L’université a restauré le village et transformé d’anciens logements et grottes médiévales en espaces d’enseignement contemporains sophistiqués. Huit salles de classe avec du matériel pédagogique dernier cri, des salles de conférence, une galerie d’art, des résidences, tout est fait pour propulser les étudiants vers l’excellence.

Les étudiants de SCAD Lacoste, été 2019, maison basse. Crédit photo : SCAD

‘Once a bee, always a bee’, ainsi se décline la devise. Les étudiants assimilés à des abeilles restent attachés à leur université une fois devenus artiste. « On cultive énormément ce réseau », précise Cédric Maros qui nous montre la bâtisse du 16e siècle où logent les anciens étudiants à titre gracieux. Le réseau d’alumni permet d’entretenir les liens pour favoriser les recrutements et permettre des synergies. En témoigne Sam Lasseter, ancien élève en sculpture, et accessoirement fils de John Lasseter, qui fut directeur artistique chez Pixar et Walt Disney animation studios. L’artiste n’a pas hésité à organiser en 2016 une parade monumentale de marionnettes géantes dans les rues du village, sous le regard fier de son père.

80 étudiants en avril

Deux ans que les ruelles pavées n’ont pas vu d’étudiants américains fouler leur sol en raison du Covid. L’enthousiasme est à son comble, 80 étudiants américains ainsi que leurs professeurs arrivent en avril prochain. Du lundi au jeudi, place aux enseignements, le vendredi est dédié à la découverte de la région. Avec leur flotte de vans, les étudiants explorent le Colorado, les Arènes de Nîmes, le Pont du Gard… « On les amène au Festival d’Annecy pour l’animation ou à Paris à la rencontre d’artistes. On délocalise les classes pour lesquelles il y a le plus d’intérêt à avoir un lien avec la culture européenne », explique l’adjoint à la culture.

Le coût ? Environ 39 000 dollars l’année. Un forfait considéré comme onéreux en France, relativisé par un système éducatif complètement diffèrent au pays de l’Oncle Sam. « En France, on paye les études indirectement, par le biais de l’imposition. Aux Etats-Unis, le niveau d’imposition n’est pas du tout le même. Je ne dis pas qu’un système est mieux que l’autre mais ils sont très différents. Le système américain repose également beaucoup sur les bourses au mérite ou par le biais du sport par exemple », explique Cédric Maros qui évoque alors Oprah Winfrey.

La « célébrité la plus puissante du monde » selon le magazine Forbes était présente lors d’une remise de diplômes à SCAD Savannah et accompagne financièrement certains étudiants. Le directeur poursuit : « aux Etats-Unis, si le portfolio est d’exception, les frais d’inscription peuvent être gratuits pour donner toutes ses chances de réussite à un étudiant ». Autre avantage facilitant l’emprunt étudiant : 99% de taux d’emploi. De quoi rassurer les organismes bancaires.

SCAD Lacoste, été 2019, théâtre. Crédit photo: SCAD

Amazon, Uber, Disney, Coca cola, Google, Nasa, Porsche

L’une des clefs de la réussite : une stratégie partenariale solide avec les plus grandes entreprises du monde. Le département SCADpro à pour vocation de multiplier les projets en lien avec les mastodontes du marché. « Les étudiants forment une team de talents divers qui travaille sur une problématique de l’entreprise », explique Cédric Maros. Procter & Gamble a par exemple sollicité les étudiants pour penser une communication autour des serviettes hygiéniques Always. Le teasing du Super Bowl a été crée par les étudiants et diffusé sur écran.

Une logique gagnant-gagnant. L’université est rétribuée financièrement et les étudiants enrichissent leur portfolio. Quant aux entreprises, la mise en situation leur permet d’observer les étudiants et ainsi faciliter leur recrutement. La vision de la fondatrice Paula Wallace ? Trop de créatifs ont besoin de trouver du travail, trop d’entreprises ont besoin de trouver des talents. « Le milieu économique a longtemps été considéré comme antinomique avec le milieu artistique. Or, si vous n’avez pas un designer qui rend une application intéressante, ça ne fonctionnera pas », illustre Cédric Maros.

Cédric Maros est le 1er directeur français de SCAD Lacoste. Crédit photo : Linda Mansouri

Vivre de son art

« Cela évolue bien sûr, mais pendant longtemps, l’art devait rester dans sa bulle, toute intrusion du monde économique était considérée comme une atteinte à l’indépendance artistique », explique le directeur pour qui l’entreprise est un collaborateur, non un adversaire. « On veut que nos artistes puissent vivre de leur art et s’insérer dans l’économie de marché », abonde-t-il. Pour ce faire, le département SCADamp entre en jeu. Les étudiants ont droit à du coaching sur la manière de s’habiller, d’écrire un CV, de se présenter oralement, de se vendre en somme.

A SCAD, « 15.000 élèves, 15.000 possibilités de parcours différents ». Tous les profils de carrière peuvent réussir grâce au large éventail d’enseignements proposés. Cédric Maros cite alors Christopher John Rogers. Diplômé en 2016, l’artiste crée quelques mois après la robe de Kamala Harris portée durant l’investiture et celle de Lady Gaga lors des ‘MTV Music awards’. Sans compter cet étudiant passionné de cinéma et de médecine, diplômé dans les deux disciplines, devenu aide scénariste pour la série médicale Grey’s anatomy. « A SCAD, on fournit tous les outils nécessaires pour que chacun puisse vivre de sa passion », conclue Cédric Maros.

Eté 2017, ShopSCAD. Crédit photo : Chia Chong

SCAD investit dans le village

En 20 ans d’existence, SCAD a investi des dizaines de millions d’euros dans le village. « La plupart des bâtiments était en état de ruine, SCAD les a quasiment restaurés. Par ailleurs, des personnes sont nées dans le village, y vivent, et travaillent pour l’école », rappelle le directeur. Une structure qui a du poids au cœur du territoire, et qui emploie une main d’œuvre locale en matière de jardinage, entretien, restauration, nettoyage, électricité ou plomberie.

« Depuis 5 ans, nous avons pris une autre vitesse : nous avons décidé d’assumer notre potentiel touristique », affirme l’adjoint à la culture, qui par sa double casquette contribue au rayonnement du territoire. Preuve de l’attractivité, l’exposition dédiée à Pierre Cardin a attiré l’année dernière 15.000 visiteurs en seulement quatre mois selon les chiffres de Vaucluse Provence attractivité.

Un travail en bon intelligence est mené avec le Parc naturel du Luberon, les Bâtiments de France ou le Pays d’Apt Luberon. En collaboration avec l’interco, Scad Lacoste recrute des médiateurs culturels pour développer les visites patrimoniales du campus. Les ambassadeurs de Lacoste, anciens étudiants, conférenciers, artistes deviennent de réels « VRP de la Provence » à l’étranger. « La clientèle touristique américaine est de plus en plus nombreuse à venir visiter le campus », souligne Cédric Maros. Ou comment devenir un maillon essentiel du parcours touristique.

SCAD Lacoste, été 2019, discipline ‘lifestyle et fashion’. Crédit photo : SCAD

« Le village est magnifique, on a conscience qu’il est exceptionnel. On veut le valoriser encore plus et accompagner cette dynamique », appelle le directeur de ses vœux. Autre structure qui contribue au rayonnement du territoire : la galerie d’art. Les étudiants devenus artistes sont accueillis en résidence et proposent leurs œuvres. SCAD fait office d’agent et perçoit des commissions sur les ventes. Tout le campus forme une puissante galerie d’art avec sa boutique au centre : le shopSCAD. Concernant les financements, aucune subvention publique, pas même dans le cadre de la restauration des bâtiments.

Au programme du 20e anniversaire 

Pour fêter les 20 ans, le Festival du cinéma et de la télévision signé SCAD Lacoste aura lieu du 1er au 4 juillet prochain. Des surprises de taille attendent les Provençaux avec notamment des avants premières nationales et internationales. « Ce sera un mix de master class, de tables rondes, d’invités d’honneur, d’avant-premières, de partenariats avec des productions », précise Cédric Maros qui travaille notamment avec le producteur Alex Berger.

Un mapping vidéo sera également au programme du 25 juin au 24 septembre, les vendredis et samedis soirs. Un spectacle de lumière envoûtera les ruelles et façades de 22h à minuit. « Il y aura des nocturnes, de la gastronomie et des animations », conclue Cédric Maros qui, comme le producteur Jules Pochy, ne demande qu’une chose : participer à une activité économique pérenne en Provence.

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