24 novembre 2024 |

Ecrit par le 24 novembre 2024

BMX Sarrians : une ambition locale à la réussite internationale

Centre de préparation aux Jeux, lieu de préparation du triplé olympique français aux Jeux Olympiques de Paris 2024, lieu d’accueil de plusieurs compétitions internationales, le BMX Club de Sarrians n’a rien à envier aux plus grands. Depuis 2016, son président Stéphane Garcia travaille d’arrache-pied pour en faire un club mondial. Ambition, désillusion, persévérance, rencontres fortuites, mais surtout passion, ont fait du club ce qu’il est aujourd’hui.

La piste de BMX de Sarrians est impressionnante, avec ses deux butes, à 5 et 8 mètres. Les férus de vélo la qualifieraient même de magnifique. Pourtant, comme Rome, elle ne s’est pas faite en un jour. Stéphane Garcia l’avait annoncé dès son arrivée à la présidence du club en 2016 : « Je vais faire du BMX Club Sarrians un club mondial. »

Qui aurait cru qu’un petit village vauclusien de 6 500 habitants allait accueillir des compétitions internationales de BMX, mais aussi l’entraînement de plusieurs délégations pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2020, l’équipe de France de BMX pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, dont les trois champions qui ont réalisé un triplé historique le 2 août dernier ? Beaucoup n’y ont pas cru, Stéphane Garcia l’a fait.

Une passion pour le vélo qui ne date pas d’hier

C’est à l’âge de 14 ans, alors que Stéphane Garcia vient de quitter le domicile familial pour s’installer à Avignon auprès de sa grand-mère, que le vélo croise sa route au travers d’une rencontre avec Jean-Michel Robert, des Cycles JM Robert, entreprise ancestrale avignonnaise. « Jean-Michel m’a transmis cet amour du vélo et cet amour du dirigeant de vélo », dévoile-t-il.

Bien plus tard, lorsqu’il découvre la paternité, Stéphane souhaite transmettre cette passion à ses filles. Mais, par peur de les laisser sur un vélo de route par rapport au risque d’accident et après une rencontre avec deux garçons faisant du BMX à Sarrians, le Vauclusien décide d’y inscrire ses filles. Mais voilà que ce club sarriannais rencontre un problème : il ne fait pas preuve de stabilité, avec trois présidents qui se sont succédés en seulement six mois en 2016. Stéphane se voit alors proposé la présidence du club en octobre de la même année. Il impose une seule condition : faire du BMX Club Sarrians un club mondial.

Nouveaux projets pour un nouveau départ du club

Alors qu’il vient de prendre la tête du club, Stéphane Garcia rencontre Sylvain Duployer, vice-président de la Fédération Française de Cyclisme (FFC), qui souhaite que de nouvelles têtes émergent du BMX. En parallèle, le président du club sarriannais lui exprime ses ambitions pour Sarrians. En décembre 2016, le vice-président de la FFC lui propose alors d’accueillir les Championnats d’Europe en 2018. Mais pour pouvoir accueillir cet événement, le club de Sarrians doit refaire sa piste. « On m’a donné un an pour qu’elle soit faite », explique Stéphane. 

« Pour avoir une grosse piste, il faut de gros événements, et inversement. »

Après une rencontre avec Richard Miron, adjoint aux sports de la ville de Marseille entre 2008 et 2020 et conseiller régional à deux reprises entre 1998 et 2021, tout commence à se décanter. La Région Sud soutient le projet de Stéphane Garcia, à condition qu’il rachète la piste de Sarrians. « La Région a accepté d’injecter de l’argent à condition qu’on soit certains qu’on ne fasse pas un McDonald’s à la place de la piste, et pour ça il fallait la racheter », explique le président du BMX Club Sarrians. Un bail emphytéotique de 30 ans est donc signé, la Région donne 50 000€ au club pour faire les aménagements. Si Stéphane est heureux au départ, il déchante vite en voyant ce que coûte cet investissement.

Une piste à 350 000€

Vincent Chapelet, PDG de l’entreprise avignonnaise Sud Bâtiment, aussi passionné de vélo, suit Stéphane Garcia dans son projet fou, en lui prêtant les engins. « Une location d’engin coûte entre 5 000 et 6 000€, c’était déjà ça d’épargné, et je savais que j’allais trouver une solution pour l’essence », affirme Stéphane. Vincent Chapelet n’a pas été le seul à prêter main forte et à se montrer solidaire envers ce projet. Piscinistes et maçons se sont mobilisés pour donner leur terre au lieu de payer pour la jeter. « On a reçu 780 camions de terre », affirme le président du club de BMX.

Si Stéphane Garcia semblait trouver des solutions à chacun de ses problèmes, il y en a un qui l’a particulièrement embêté : il avait tous les matériaux, mais pas de fabricant de piste. « Si on n’attaquait pas les travaux pendant les vacances de Noël 2017, le projet tombait à l’eau », ajoute-t-il. Mais comment trouver un fabricant, qui demande entre 80 000 et 100 000€, quand on en a seulement 50 000 pour l’ensemble du projet ? Encore une fois, la chance semble lui sourire puisqu’un entrepreneur, qui travaillait anciennement pour une entreprise internationale de fabrication de piste, avait besoin d’un événement majeur pour faire découvrir son business. Stéphane n’aura alors besoin de payer que 15 000€ en échange d’hébergements pour les ouvriers et de trouver des solutions à leurs potentiels problèmes. Avril 2018, la piste est faite, avec la première bute à 5 mètres en Vaucluse et dans la région Sud, prête à accueillir les Championnats d’Europe trois mois plus tard. Ainsi, la piste aura coûté 350 000€, alors qu’elle aurait dû en coûter plusieurs millions.

En route pour les Jeux Olympiques

Après avoir accueilli plusieurs compétitions nationales et internationales, le BMX Club Sarrians fait face au Covid, dont il a du mal à se relever financièrement parlant. Bertrand Gaume et Didier François, ancien préfet de Vaucluse et ancien sous-préfet de Carpentras, font confiance à Stéphane et l’autorisent à faire venir des équipes professionnelles pendant le Covid pour s’entraîner pour les JO de Tokyo 2020 (qui ont eu lieu en 2021). « Nous étions la seule piste en Europe à accueillir des délégations pour s’entraîner », affirme Stéphane Garcia, qui a reçu un des Trophées Sport & Management dans la catégorie ‘Acteurs du sport – Management et Economie du Sport’ en 2020, organisés par TPS Conseils à l’Assemblée Nationale.

« Si je faisais venir une bute à 8 mètres, la piste de Sarrians allait devenir l’eldorado du BMX. »

Stéphane voyait plus loin pour la piste de Sarrians et souhaitait une bute à 8 mètres, pour être en cohérence avec les normes olympiques, en prévision des JO de Paris 2024. Il existait un tel équipement à Aix-en-Provence qui avait été fait à l’époque des JO de Londres 2012, mais qui était à l’abandon et en ruine, car il était géré par un club qui n’avait pas les capacités pour le faire. « Hervé Liberman, de la Région et président du Comité Régional Olympique et Sportif, voulait tout faire pour qu’on la récupère, mais tous les Vauclusiens en place depuis 30 ans auraient préféré qu’elle aille à la casse, déplore le président du BMX Club Sarrians. Il y en avait même qui proposaient qu’elle aille à Trets, mais surtout pas chez nous. Tout était fait pour qu’on ne la récupère pas. » En tout, pour le démontage, le déplacement, le remontage et la remise en forme de la bute à 8 mètres, le club de Sarrians a déboursé 50 000€, alors qu’une telle bute coûte environ 650 000€.

La piste de Sarrians attire de plus en plus

Ainsi, la piste de Sarrians et son club commencent à se faire un nom dans le milieu du BMX. Romain Mahieu rejoint le club en 2020, va jusqu’en finale des JO de Tokyo, termine 1er à la Coupe du Monde 2023, remporte la médaille de bronze aux JO de Paris. « Petit à petit, on s’est construits », ajoute Stéphane Garcia.

La Coupe du Monde, qui a eu lieu à Sarrians en 2023, a fait la deuxième plus grosse audience de L’Équipe TV cette année-là. Puis la piste de Sarrians est devenue Centre de préparation aux Jeux (CPJ) et a reçu 56 délégations en tout. Puis l’équipe de France a commencé à s’y intéresser en posant la condition de l’exclusivité. « Je n’ai pas compris pourquoi tout de suite mais c’est vrai qu’on ne peut pas investir autant d’argent pour que ce ne soit pas un Français qui finisse sur le podium », explique Stéphane. Et finalement, ce n’est pas un, mais bien trois Français qui ont terminé sur le podium de la finale de BMX Racing aux JO 2024. Une belle victoire pour le club, qui est parti de rien et qui, en sept ans, a fait une ascension fulgurante.

Le club aujourd’hui

Bientôt huit ans que Stéphane Garcia a pris la présidence du club, et il y en a eu du changement ! À son arrivée en 2016, le chiffre d’affaires s’élevait à 27 000€, aujourd’hui, il est à 1M€. Le chiffre d’affaires, ce sont les adhésions, ce que rapporte une course de vélo, l’événementiel, mais aussi la location de piste.

« J’ai toujours dirigé le BMX Club Sarrians comme une entreprise, jamais comme un club sportif. »

Aujourd’hui, le club compte 7 salariés et 200 licenciés, de la draisienne à l’adulte. Une jauge que le président ne souhaite pas augmenter, malgré une demande qui connaît une croissance sans nom, entre +30% et +40%, grâce à l’engouement qu’ont créé les JO 2024 et le triplé français en BMX. Une saison au club de Sarrians coûte 381€. « On est parmi les moins chers de la région, mais les licenciés font du vélo sur une piste qui équivaut au Stade Vélodrome en football », dit fièrement Stéphane Garcia.

Aujourd’hui, le club fait la fierté de son président, de la commune de Sarrians, mais aussi du département de Vaucluse. Stéphane Garcia l’affirme, il n’a pas fait tout ça tout seul et il est très reconnaissant envers toutes les personnes qui l’ont aidé ou qui l’ont simplement soutenu. « Le milieu du sport est difficile parce que tu dois toujours prouver que tu as la capacité de le faire, et même si on a essayé de me mettre des bâtons dans les roues, certains m’ont soutenu, comme Dominique Santoni, qui était à l’époque vice-président du Département en charge des sports et qui est aujourd’hui présidente du Département, et pareil après avec Christelle Jablonski-Castanier, en charge des sports aujourd’hui », développe le président du BMX Club Sarrians.

L’avenir du club

Si le club semble avoir coché toutes les cases de la liste d’objectifs qu’il s’est fixé, Stéphane Garcia ne compte pas en rester là. La piste devrait accueillir la Coupe du monde 2025, et sûrement celle de 2026 également.

« J’ai réservé le Palais des papes les 6, 7 et 8 mars 2026. » Dans deux ans, et pour la première fois en Europe, un club de BMX va organiser le congrès fédéral de l’Union Européenne de cyclisme. 51 pays vont se réunir en Vaucluse pour parler de Vélo. Un événement majeur qui va valoriser le BMX, le Vélo dans le Vaucluse, mais aussi plus largement le département. Ce vendredi 6 septembre 2024, Stéphane Garcia et le directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Vaucluse Tomas Redondo accueilleront le président de la Fédération française de cyclisme Michel Callot et le président de l’Union européenne de cyclisme Enrico Della Casa, à Avignon pour visiter la ville, son Palais des papes et ses hôtels pour déterminer si cela correspond a leurs attentes.

L’envie d’intégrer le tissu économique local au projet

Si Stéphane Garcia compte rester à la présidence du BMX Club Sarrians pendant quelques années encore, il lui reste des objectifs, dont un qui lui tient particulièrement à cœur : attirer les entreprises vauclusiennes.

« Je suis un grand amoureux du département, je souhaite trouver de nouveaux partenaires, mais surtout de gros partenaires locaux. »

Pour le moment, dans le département, seul Jacques Leze, directeur du centre commercial Aushopping Avignon Nord, a accordé sa confiance à Stéphane Garcia et son club. « Je suis très triste qu’on n’ait aucune entreprise historique du Vaucluse derrière nous, affirme le président du club de BMX. Comment peut-on réussir à garder un Romain Mahieu qu’on a fait venir des Etats-Unis chez nous, comment allons-nous attirer des jeunes qui seront les pépites de demain sans appuis financiers derrière ? » Stéphane Garcia souhaite que Sarrians soit la première équipe professionnelle de BMX en France, il souhaite professionnaliser les pilotes, développer l’équipe féminine, etc. L’ambition est toujours là. Et le président du club sarriannais, à qui on a répété maintes fois qu’il était fou ces sept dernière années, n’attend qu’une chose : « il me faut des gens qui soient aussi fous, ou tout du moins, qui me fassent confiance. »


BMX Sarrians : une ambition locale à la réussite internationale

Sylvain André, champion du monde de BMX en 2018 licencié à Cavaillon, et Romain Mahieu, champion du monde de BMX 2023 licencié à Sarrians, ajoutent respectivement une médaille d’argent et une médaille de bronze olympiques à leur palmarès lors d’une finale remportée par un autre français : Joris Daudet.

Ce vendredi 2 août, ont eu lieu les demi-finales et la finale de BMX Racing. Les Français étaient bien partis pour remporter au moins une médaille puisque trois coureurs des Bleus ont passé haut la main les quarts de finale ce jeudi 1er août, dont deux Vauclusiens : Romain Mahieu, licencié à Sarrians, et Sylvain André, licencié à Cavaillon.

Il faut dire que les Français ont pu s’entraîner dans des conditions optimales pour être prêts au moment des Jeux Olympiques de Paris 2024. C’est la piste de Sarrians, labellisée ‘Centre de préparation aux Jeux’ début 2021, qui a accueilli les Bleus pour leurs entraînements.

Sylvain André (Crédit : France Télévision)

C’est le stade de BMX de Saint-Quentin-en-Yveline qui a abrité les épreuves de BMX Racing des JO 2024. Lors de la finale, les deux Vauclusiens Sylvain André et Romain Mahieu ont brillé et se sont hissés sur le podium. Les Français présents dans le public les ont encouragés jusqu’à la fin, jusqu’à en perdre la voix. Pas en vain puisque les deux coureurs, ont tous deux remporté une médaille d’argent et une de bronze, lors d’un triplé tricolore puisque c’est un autre Français, Joris Daudet, qui a gagné la médaille d’or.

Cela faisait 100 ans que trois français n’avait pas occupé les trois marches du podium aux Jeux Olympiques d’été (Albert Seguin, Jean Gounot et François Gangloff en gymnastique en 1924).


BMX Sarrians : une ambition locale à la réussite internationale

Quelques-uns des 571 athlètes français qui participent aux Jeux Olympiques de Paris 2024 sont Vauclusiens. C’est le cas notamment de Romain Mahieu, champion du monde de BMX en 2023 et qui fait partie du BMX Club de Sarrians, qui participera, au sein de l’équipe de France, aux épreuves de BMX Racing ces jeudi 1ᵉʳ et vendredi 2 août.

Pour l’occasion, ses fidèles supporters se réuniront de 20h à 22h ces jeudi et vendredi au restaurant Le Sarriannais (28 Boulevard Albin Durand, Sarrians), qui retransmettra les épreuves en direct et se transformera en véritable ‘fan-zone’. L’occasion de venir encourager le coureur de BMX, grand favori du côté français, et ses coéquipiers, qui ont de grandes chances de remporter une médaille. Une chose est sûre, les Sarriannais, eux, seront tous derrière Romain Mahieu.


BMX Sarrians : une ambition locale à la réussite internationale

Le jeudi 18 juillet, quelque 1 200 personnes se sont réunies autour de la piste de BMX de Sarrians, où l’équipe de France a effectué son dernier entraînement avant les Jeux Olympiques de Paris 2024, qui débuteront ce vendredi 26 juillet.

Le BMX se décline sous deux formes aux Jeux Olympiques : le BMX freestyle et le BMX racing. Ce premier est devenu une épreuve des Jeux Olympiques en 2021 à Tokyo, tandis que le second est au programme depuis les Jeux de Pékin en 2008. Cette année, les riders seront en compétition le 29 juillet pour le freestyle et le 1ᵉʳ août pour le BMX race. Les épreuves médaillées auront lieu les lendemains de ces journées de compétition.

L’équipe de France pourra alors mettre en pratique le fruit de plusieurs mois, et même plusieurs années, de travail. Son dernier entraînement, auquel le public a pu assister, a eu lieu le jeudi 18 juillet sur la piste de Sarrians, labellisée Centre de préparation aux Jeux. De quoi booster les coureurs pour la compétition. « Si un ‘petit village du Vaucluse’ est devenu la base arrière de notre belle équipe de France, nous le devons à l’Agence nationale du Sport et à la bienveillance de Yann Cucherat (manager de la préparation des Jeux), Renaud Muselier (président de la Région Sud), Dominique Santoni (présidente du Département de Vaucluse), Michel Callot (président de la Fédération Française de Cyclisme), David Lappartient (président de l’Union Cycliste Internationale), Christelle Jablonsky-Castanier (vice-présidente du Conseil départemental de Vaucluse en charge des sports), Hervé Liberman (président Commission Sport à la Région Sud) et aux entreprises qui dans l’ombre ont œuvré pour réaliser les travaux en 2024″, a déclaré Stéphane Garcia, président du BMX Club de Sarrians.

Yann Cucherat (manager de la préparation des Jeux), Christelle Jablonsky-Castanier (vice-présidente du Conseil départemental de Vaucluse en charge des sports), Florian Rousseau (directeur du programme olympique à la Fédération française de Cyclisme), Stéphane Garcia, (président du BMX Club de Sarrians), Anne-marie Bardet ( Maire de Sarrians) et Marie Thomas de Maleville (conseilère départementale du canton de Carpentras)

Comme à l’entraînement, les riders entameront la course en haut d’une bute de 8m et devront traverser la piste de 400m, composée de bosses et de virages serrés, le plus rapidement possible. Les compétiteurs devront mélanger vitesse et agilité lors de la course. Si les riders sont prêts pour la compétition, leurs supporters, eux, le sont tout autant.




BMX Sarrians : une ambition locale à la réussite internationale

La Ville d’Avignon a annoncé offrir 1.000 places pour deux rencontres de football qui se dérouleront dans le cadre des Jeux Olympiques. Ces deux parties de foot féminin seront des matchs à élimination directe qui auront lieux au stade Vélodrome, à Marseille, fin juillet. Les inscriptions sont d’ores et déjà ouvertes. 

Avignon continue de vivre son été 2024 au rythme des Jeux Olympiques de Paris. Et pour fêter la tenue de cet évènement planétaire sur le territoire national, la Ville d’Avignon a décidé de faire plaisir et de faire profiter ses habitants en offrant 1.000 places pour deux matchs de football féminin, à savoir Allemagne-Australie et USA-Allemagne, respectivement le jeudi 25 juillet, à 19h et le 28 juillet, à 21h.  

Pour les plus jeunes et pour éviter tous frais de déplacements, la Ville d’Avignon met à disposition des cars avec des départs prévus avenue Pierre de Coubertin, à partir de 13h le 25 juillet et à 15h le 28 juillet. Plusieurs modalités sont à connaitre : tout mineur devra être accompagné par un adulte, les billets sont digitaux et nominatifs (donc prévoir une carte d’identité) et le nombre de places est limité à quatre par personne. 

Pour participer à cette initiative et obtenir votre « ticket d’or », il vous suffit de vous inscrire sur le lien suivant : service.sports@mairie-avignon.com

Entrainement ouvert au public pour l’équipe de France de BMX à Sarrians 

L’équipe de France (femme et homme) de BMX, sélectionnée pour les Jeux Olympiques est actuellement en terres vauclusiennes pour s’entrainer à quelques jours du début de la compétition à Paris. Le choix d’installer ce camp d’entrainement à Sarrians apparait comme logique étant donné du nombre important de vauclusiens qui composent la délégation. 

Ce jeudi 18 juillet 2024, à 18h30 (il faut être sur place pour 18h), il sera possible s’assister à un de leurs entrainements sur la piste de Sarrians, située au 22 avenue de la Camargue. Les vauclusiens qui s’y rendront pourront réaliser des images des champions et apercevoir Florian Rousseau, le directeur du programme olympique à la Fédération Française de Cyclisme sur piste. 


BMX Sarrians : une ambition locale à la réussite internationale

Pour sa 3ème édition de l’Apero Pop Rock, l’Union Musicale Sarriannaise vous propose un concert unique de chansons variétés françaises et internationales

Fort de son succès depuis 3 ans, l’Union Musicale Sarriannaise sous la direction de Sylvie Rogier nous propose un pur moment de convivialité pour saluer l’arrivée de l’été. Un moment  musical à partager entre amis ou en famille . De la musique, du bon vin, de la bière, de  bons produits… et un invité le chanteur Etienne Curron Alsamia. Concert à 20h15.

Vignerons invités

Domaine Maison Sinnae. Laudun. Frédéric Dejoie.

Domaine de Cabridon.Sarrians. Sébastien Bouteille.

Domaine Maître Curnier. Vacqueyras. Bénédicte et André Viougeas.

Brasserie artisanale du Ventoux. Carpentras. Alexandre De Zorzi.

Les stands culinaires invités
Les escargots du Ventoux.Bédoin.  Marion et Gaspard. Assiettes chaudes d’escargots et autres produits
Le jardin des coquillages. écailler Avignon. Nathalie.Plateau d’huîtres, crevettes et crustacés …et boissons
A&C Le Primeur de la Gare. Pernes les Fontaines. Charlotte Bourret (plateau anchoïade – tapenade – plateau de fruits – plateau fromages)

Ô Papilles. Rôtisserie. Avignon. Anaël Trazic (assiette de jambon braisé et légumes grillés)

Michel Meissonnier et Christian Etienne donneront  1 verre (prêté et à récupérer) + 1 jeton dégustation vin par personne à l’entrée du site.

Samedi 15 juin. A partir de 19h30. Place du 1er Août 44 ( place de la Mairie). Sarrians.


BMX Sarrians : une ambition locale à la réussite internationale

Le club de BMX de Sarrians vient de signer une convention avec le Ministère de la Justice afin d’accueillir des jeunes condamnés à des Travaux d’intérêts généraux (TIG). Si une centaine de structures vauclusiennes ont déjà mis en place ce type de partenariat, il s’agit seulement du second club sportif à faire de même dans le département.

« Nous avons eu la chance de recevoir beaucoup pour faire grandir ce club afin qu’il devienne ce qu’il est aujourd’hui. En retour, il nous a semblé normal de redonner à ce territoire », insiste Stéphane Garcia, le président du club de BMX de Sarrians pour expliquer la convention qu’il vient de signer avec le Ministère de la Justice afin d’accueillir des jeunes condamnés à des Travaux d’intérêt généraux (TIG).

Après l’Orange football club, il s’agit seulement du second club du département à signer ce type de partenariat dans lequel une centaine de structures se sont déjà engagées en Vaucluse.

Dans ce cadre de cette convention, 3 jeunes du Comtat Venaissin accompagnés par le SPIP 84 (Service pénitentiaire d’insertion et de probation de Vaucluse) vont être accueillis simultanément dès cette semaine au sein du club sarriannais. Pris en charge par 3 parrains, ils participeront à l’entretien, au nettoyage et au fonctionnement du site sportif figurant parmi les 4 CPJ (Centres de préparation aux jeux) de Vaucluse désigné dans le cadre des ultimes préparatifs des JO Paris 2024. Deux jeunes aideront des entraineurs, notamment dans la mise en place des ateliers de travail, et un autre jeune sera sous les ordres du responsable logistique du site.

Bien évidemment, ces jeunes, dont la sanction la plus lourde s’élève pour l’un à 210 heures de TIG, ont été seulement condamnés pour de petits délits (circulation sans permis, conduite sous l’empire de l’alcool ou de stupéfiants, outrages et rébellion…). Cette alternative à l’incarcération a donc pour objectif de donner une seconde chance à ces jeunes Vauclusiens.

« Notre but est d’essayer d’accompagner avec bienveillance ces jeunes vers la réussite. »

Stéphane Garcia, président du club de BMX de Sarrians

« Notre but est d’essayer d’accompagner avec bienveillance ces jeunes vers la réussite, d’offrir des perspectives, espère le président du club de BMX. Et si on arrive à ce qu’un seul d’entre eux devienne bénévole ou s’investisse dans une association alors nous aurons gagné. »

Comme à l’accoutumé, si l’annonce de ce type de démarche a généré une série de commentaires désobligeant sur les réseaux sociaux, « l’ensemble des membres du club est ravi de cette initiative » se félicite Stéphane Garcia.

L’actuelle convention, signée notamment en présence de Bernard Roudil, sous-préfet de Carpentras, et Annie Perez, référente territoriale du travail d’intérêt général Vaucluse pour le SPIP est valable pour une durée de 5 ans, renouvelable.

« De quoi atteindre les JO de Los Angeles », annonce Stéphane Garcia, heureux d’offrir cette nouvelle chance dans le cadre d’un club accueillant l’équipe de France de BMX ainsi qu’un champion du monde de la discipline qui a tout pour devenir un modèle référence.


BMX Sarrians : une ambition locale à la réussite internationale

9 communes vauclusiennes ont été récompensées par Vaucluse Provence Attractivité (VPA) lors du concours ‘Villes et villages fleuris 2023’ pour leurs efforts d’embellissement du cadre de vie.

Chaque année, l’agence du développement, du tourisme et des territoires Vaucluse Provence Attractivité, par délégation du Département, organise le concours ‘Villes et villages fleuris’. Ce dernier récompense et valorise les efforts d’embellissement du cadre de vie réalisés par les communes vauclusiennes participantes.

Les prix ont été remis le mercredi 20 décembre à l’Hôtel de Sade à Avignon par Dominique Santoni, présidente du Département de Vaucluse, et Pierre Gonzalvez, président de VPA, à 9 communes vauclusienne :
– La commune de Buisson a reçu le premier prix dans la catégorie ‘commune de moins de 500 habitants’, ainsi que le prix spécial du Patrimoine pour son pigeonnier.
– La commune du Beaucet a reçu le second prix dans la catégorie ‘commune de moins de 500 habitants’.
– La commune de Viens a reçu le prix Coup de cœur du jury dans la catégorie ‘commune de 501 à 1000 habitants’.
– La commune de Lagnes a reçu le premier prix dans la catégorie ‘commune de 1001 à 3500 habitants’.
– La commune de La Bastide des Jourdans a reçu le deuxième prix dans la catégorie ‘commune de 1001 à 3500 habitants’.
– La commune de Beaumont-de-Pertuis a reçu le troisième prix dans la catégorie ‘commune de 1001 à 3500 habitants’.
– La commune de Sarrians a reçu le premier prix dans la catégorie ‘commune de 5001 à 10 000 habitants’.
– La commune de Morières-lès-Avignon a eu les encouragements dans la catégorie ‘commune de 5001 à 10 000 habitants’.
– La commune de Lauris a reçu le prix spécial Jardin familiaux.

V.A.


BMX Sarrians : une ambition locale à la réussite internationale

Avec quatre hectares, c’est l’un des plus petits domaines de l’AOP Vacqueyras et il date de 1852. Pourquoi ce nom ? Lydie Alonso représente la 4ème génération de « dames », après Rose, l’arrière-grand-mère, Andrée, la grand-mère et Roselyne, la maman. Et « lune », parce qu’il s’agit de vignes en biodynamie, c’est-à-dire basées sur le calendrier lunaire.

« De mères en filles, on est bien » clame-t-elle ! « Mes blancs (45% Viognier – 35% Grenache blanc) me ressemblent, ils ont une typicité. Avec les rosés, je les vinifie pour moitié en cuve inox et pour moitié en ‘dame-jeanne’ ». Pour les plus jeunes, ce terme désigne une bonbonne de verre ronde, avec un goulot étroit, munie de deux poignées et enveloppée dans de l’osier ou du plastique pour sécuriser son transport.

Après avoir fait des études de gestion, s’être occupée de chevaux et avoir vu grandir ses enfants, suivi les cours de l’Université du Vin à Suze-la-Rousse et travaillé pendant 10 ans à « La Fontaine du Clos » de la famille Barnier à Sarrians, Lydie Alonso décide de créer son domaine en 2014. D’abord, elle vend ses raisins à des vinificateurs, puis en 2017, elle se lance et vinifie pour la 1ère fois : 600 bouteilles. Elle acquiert trois cuves et la production augmente, 800 cols en 2018 et 5 000 en 2022. Comme elle ne met pas tous ses œufs dans le même panier, elle égrène le résultat. « 970 bouteilles de blanc, 1 100 de rosé, 1 600 de Tradition rouge, 7 400 cols haut de gamme Vacqueyras et 1 400 d’IGP Méditerranée rouge sans sulfite ajouté ».

Lydie Alonso et sa production dans les trois couleurs © Andrée Brunetti

Même si son mari l’aide (c’est lui qui a trouvé le nom du domaine), c’est elle qui décide et gère seule le domaine. « J’ai presque fini de rembourser mes emprunts, 98% de ma production est vendue à proximité. Dans les salons, les marchés (Mazan, Séguret), les bistros, les restaurants gastronomiques. Je livre ‘La Chevalerie’ de Philippe Galas à Malaucène, ‘L’Hôtel Montmirail’ à Valréas, le ‘Bistro 23’ à Courthézon, ‘Le grenier à vins’ à Avignon ».

A quelques semaines du « Ban des vendanges », elle n’est ni inquiète, ni pressée. « J’attaquerai sans doute la récolte 2023 par les blancs, fin août. On a un été normal, chaud, mais les nuits sont fraîches. La pluie de mai et juin a provoqué un peu de mildiou, mais heureusement, seules les feuilles ont été touchées, pas les grains ». Pour vendanger, pas besoin de partir à la recherche de saisonniers : « Je vends 75% de vendanges fraîches, les 25% qui restent représentent 5 000 bouteilles, la moitié en AOP Vacqueyras, l’autre en IGP Méditerranée, mais les parcelles sont toutes petites. Du coup, avec la famille, les amis, en 4 fois 1h30 par semaine avec une douzaine de personnes, c’est fait ! ». Elle poursuit : « Je taille, j’épampre, j’ébourgeonne, et comme le tracteur ne passe pas dans certaines parcelles, du coup, je désherbe à la main, je ne vous dis pas combien d’heures j’ai passées à biner entre les rangs de vignes ».

Lydie Alonso et sa chienne Inès © Andrée Brunetti

Pourquoi la biodynamie ? « C’est ma mère qui utilisait cette méthode dans son potager, en fonction de la lune. Quand elle est montante, selon le calendrier lunaire, elle donne de l’énergie à la plante, aux parties hautes. Quand elle est descendante en revanche, elle donne de l’énergie aux racines, c’est le moment où il faut planter ». Lydie Alonso a aussi recours à la macération carbonique, c’est une technique qui permet de vendanger les grappes entières, sans foulage ni éraflage, en les déversant dans les cuves de fermentation saturées de gaz carbonique de manière à enlever l’oxygène. « Il n’y a pas de bactéries, les enzymes font tout le travail. Je les ramasse délicatement, pas un gramme de jus ne sort. Et quand je les écrase avec la peau, les pépins et la pulpe, elles ont davantage de saveur, de couleur, d’arômes. Le jus est plus fruité et les tannins plus soyeux » explique-t-elle.

Cette aventurière de la vigne, quasiment autodidacte est viscéralement attachée à cette terre où toute sa famille a vécu et travaillé depuis plus de 170 ans. « C’est une petite production, certes, mais elle me tient à cœur, c’est toute ma vie ».

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