23 juillet 2024 |

Ecrit par le 23 juillet 2024

Tabagisme : quelles tendances ?

L’OMS estime que plus de 8 millions de personnes meurent prématurément à cause du tabagisme chaque année. Sur 1,3 milliard de fumeurs dans le monde (soit près d’un adulte sur quatre), plus de 80 % vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, là où la charge de morbidité et de mortalité liée au tabac est la plus lourde. Où le tabagisme est-il le plus répandu dans le monde ? Et quelles sont les tendances de consommation au cours des dernières décennies ?

Les nations où l’on trouve le plus de fumeurs sont regroupées dans trois régions. L’Asie du Sud-Est (notamment au Myanmar et en Indonésie), l’Europe (en particulier dans les Balkans, mais aussi en France) et les petites îles du Pacifique (Nauru, Kiribati, Tuvalu). Dans les pays cités ci-dessus, un adulte sur trois, si ce n’est plus, fume quotidiennement ou occasionnellement du tabac. À l’inverse, c’est en Afrique que l’on trouve le moins de fumeurs : en Éthiopie, au Ghana et au Nigeria, moins de 5 % des adultes fument.

Au rayon des tendances, on observe ces vingt dernières années une forte baisse de la prévalence du tabagisme dans les pays d’Amérique du Nord et d’Europe occidentale – à l’exception de la France, où la proportion de fumeurs réguliers et occasionnels n’a guère diminué. D’après les données de l’OMS publiées par Our World in Data, la prévalence du tabagisme dans l’Hexagone est passée de 34 % en 2000 à 33 % en 2020, tandis que des pays comme le Royaume-Uni, le Canada et la Suède ont vu leur taux chuter d’environ de moitié. À l’échelle mondiale, la prévalence est passée d’environ un adulte sur trois à un adulte sur quatre. Deuxième marché des cigarettes au monde après la Chine, l’Indonésie est l’une des rares nations où la proportion de fumeurs a augmenté.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

Sur le même sujet : consultez l’infographie sur les bénéfices de l’arrêt du tabac pour la santé.


Tabagisme : quelles tendances ?

La Mutuelle Générale d’Avignon Grand Sud (MGA) vient de célébrer les 10 ans des Mutuelles de Village à Caumont-sur-Durance, première municipalité de France à l’avoir mise en place. Depuis, près de 2 000 communes ont suivi l’exemple de la ville vauclusienne.

Il y a 10 ans, à l’initiative de Véronique Debue alors adjointe à la mairie de Caumont-sur-Durance, s’est créé en 2013 un comité de pilotage composé de professionnels de la santé, d’étudiants et de citoyens. L’idée de ce dispositif consistait à regrouper les habitants d’une même commune afin de leur faire bénéficier d’une complémentaire santé non-obligatoire de qualité à des prix compétitifs.
Les Mutuelles de village se sont donc alors concrétisées autour un contrat spécifique dont les garanties et les tarifs ont été discutés avec la commune. Caumont-sur-Durance et la MGA ont été les précurseurs en France.
« C’est ici à Caumont que l’idée a été travaillée, murie et au final réalisée, rappelle Claude Morel, actuel maire de Caumont-sur-Durance. Nous en sommes vraiment fiers. Rien n’aurait abouti sans une rencontre entre Véronique Debue, le comité le pilotage et la MGA. »

Un exemple pour plus de 2 000 communes françaises
De nombreuses municipalités ont ensuite suivi l’exemple de Caumont-sur-Durance, premier village de France à l’avoir introduit. Rien que la MGA compte aujourd’hui 86 communes adhérentes. Et au niveau national, on évalue actuellement à environ 2 000 le nombre de communes (dont plusieurs dizaines de vauclusiennes) à avoir mis en place ce dispositif solidaire de santé. De quoi ‘couvrir’ 20 000 personnes qui bénéficient désormais d’une mutuelle santé communale sur l’ensemble de l’Hexagone.
« Nous avons pris la Mutuelle de village dès le début et nous y sommes toujours… », confie très satisfait, un couple de Caumontois lors de la soirée de célébration de ce 10e anniversaire qui s’est tenu cette semaine.

L.G.


Tabagisme : quelles tendances ?

Le vendredi 19 mai, la ville de Sorgues illuminera le château Saint-Hubert de violet à l’occasion de la journée mondiale des MICI (Maladie inflammatoires chroniques de l’intestin).

La journée mondiale des MICI
Célébrée tous les 19 mai, la Journée mondiale des MICI est une journée de sensibilisation pour porter la voix des personnes atteintes de la maladie de Crohn ou de rectocolite hémorragique (RCH). La fédération européenne de lutte contre les MICI coordonne une action de mobilisation européenne et mondiale avec notamment l’illumination en violet

La ville de sorgues et son soutien
Solidaire de cet enjeu de santé publique, la municipalité de Sorgues affichera ainsi son soutien aux personnes atteintes de ces maladies. Monument emblématique de la commune, le Château Saint-Hubert se parera de violet, couleur de lutte contre les MICI, afin de sensibiliser la population. 

J.G

Infos pratiques
19 mai. Château Saint-Hubert. Sorgues. Association AFA Crohn RCH84 : 06 16 89 49 56  afa84@afa.asso.fr


Tabagisme : quelles tendances ?

25% des décès sont attribués à l’environnement, une bonne raison pour l’Agence régionale de santé (ARS) de s’en préoccuper en participant au 4ᵉ Plan Régional Santé Environnement (PRSE).

Le PRSE 2022-2027 de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur recense les risques qui impactent notre santé, qu’il s’agisse de polluants naturels, domestiques, industriels ou professionnels et qui constituent un réel enjeu de santé publique. La qualité de l’air et de l’eau, le niveau du bruit, des résidus de produits chimiques comme l’amiante ou le plomb nous affectent.

Le 7 avril dernier, les élus du Conseil économique, social, environnemental de la Région Sud (CESER) ont auditionné Thierry Margueron, en charge du département Santé et Environnement à l’ARS. « 70% de ce qui impacte notre santé est influencé par une politique d’aménagement, annonce-t-il d’emblée. Globalement, 50% par notre mode de vie et des facteurs socio-économiques et 20% par le patrimoine génétique que nous ont légué nos parents et grands-parents. » En détails, il s’agit des effets directs comme les conséquences de températures élevées en combinaison avec les UV sur les cancers de la peau par exemple, ou l’altération du sommeil en période de canicule.

Autres effets mais indirects : les risques de maladies à transmission virale telles que la dengue, la maladie de lyme, ou encore le chikungunya. Le réchauffement climatique va provoquer la prolifération de bactéries avec la hausse de température des océans, sans parler de la fonte du permafrost qui va libérer virus, bactéries et allergènes qui avaient été congelés pendant des siècles. Ce qui va évidemment provoquer des troubles respiratoires sur les asthmatiques par exemple.

« Quelles politiques stratégiques adopter pour limiter cet impact négatif ? »

C’est la question que pose Thierry Margueron. « D’abord, végétaliser les espaces et les bâtiments, aménager des îlots de fraîcheur, dés-imperméabiliser les sols, créer des étendues d’eau, réduire le trafic d’engins thermiques », poursuit-il. Ce qui implique qu’urbanistes, architectes, collectivités locales, associations, citoyens et aménageurs du territoire travaillent en synergie pour mieux prendre en compte la santé, en réduisant l’exposition aux polluants (air, eau, bruits), en conseillant des comportements sains (alimentation, activités physiques), en aménageant des pistes cyclables, en agençant des parking et des aires de jeu. « Bref, en créant des conditions de vie favorables au bien-être, à la qualité de vie et à la santé du plus grand nombre » ajoute-t-il.

« On a remarqué que les épisodes de canicule ont fait augmenter en masse la mortalité, notamment des personnes âgées et des plus vulnérables, qu’ils sont déclenché d’énormes incendies que les pompiers ont mis des jours et des nuits à éteindre, comme en Gironde l’été dernier », développe-t-il.

« L’urbanisme doit être réparateur pour réduire les inégalités, précise Thierry Margueron pour conclure. On a pensé construire des rocades pour fluidifier la circulation en dehors des bassins de vie. » Le problème, c’est qu’à Avignon, la fameuse Rocade Charles de Gaulle est empruntée par 50 000 véhicules par jour, dont des milliers de poids-lourds qui perturbent la vie des riverains et provoquent nombre de maladies cardiaques et pulmonaires, sans parler de dépressions nerveuses. Et qu’on parle de la LEO (Liaison est-ouest) pour l’éviter, mais que le projet né en 1987 n’a toujours pas abouti…

Autre constat : dans les hôpitaux, on a remarqué que dans les chambres qui donnent sur les arbres et la nature, les patients se rétablissent plus vite que ceux qui ont une vue imprenable sur le bitume et le parking. Et pour ceux qui douteraient de l’impact négatif de l’environnement sur la santé, une enquête du Sénat menée en 2000 a démontré que le coût de la pollution de l’air coûte entre 67 et 98 milliards d’euros et qui paie la facture ? La Sécurité Sociale pour des pathologies cardio-vasculaires, pulmonaires et pour des cancers.


Tabagisme : quelles tendances ?

Depuis le premier avril, presque tous les moyens de contraception sont disponibles gratuitement au Luxembourg, indépendamment de l’âge. Les frais de stérilisation pour les femmes et les hommes sont également remboursés, selon le ministère de la Santé. Seuls les préservatifs doivent encore être payés par les consommateurs. Jusqu’à présent, seule une liste limitée de contraceptifs sur ordonnance était remboursée à 80 % au Luxembourg pour les femmes de moins de 30 ans. Cette nouvelle réglementation devrait avoir permis au pays de gagner des points dans l’« Atlas des politiques sur la contraception » de 2023.

L’« Atlas des politiques sur la contraception » du Forum parlementaire européen pour les droits sexuels et reproductifs (EPF) évalue chaque année l’accès aux moyens de contraception, aux services de conseil et à l’information en ligne à ce sujet dans les pays d’Europe.

Selon l’édition 2023, c’est en Grande-Bretagne que la situation est la meilleure sur le continent, suivie de la France, de la Belgique et du Luxembourg. La Suisse fait plutôt mauvaise figure en Europe occidentale : contrairement à la France par exemple, tous les moyens de contraception doivent y être payés par le consommateur, et ce sont surtout les personnes à faible revenu qui en font les frais. Avec l’Italie, elle est le seul pays d’Europe occidentale à obtenir un score inférieur à 60 % dans l’étude. Comme le montre notre graphique, la Pologne est le pays européen le plus mal classé en matière de contraception.

Dans seulement 20 des 46 pays européens, les systèmes de santé prennent en charge au moins un moyen de contraception réversible à long terme, comme la pilule contraceptive, l’anneau contraceptif ou le stérilet.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Tabagisme : quelles tendances ?

Le centre-ville d’Avignon n’a pas l’apanage des déserts médicaux, il existe d’autres territoires où le manque de médecin ce fait cruellement sentir. Notamment dans la Creuse où deux médecins vauclusiens pionniers participent à l’opération ‘Une semaine pour soigner nos villages’ qui vise à faciliter l’accès aux soins des patients dans les déserts médicaux en zone rurale.

C’est à Ajain dans le département de la Creuse que le collectif Médecins Solidaires a lancé son premier centre médical solidaire à l’automne dernier.
Le principe : basé sur le concept de ‘temps partagé solidaire’ des médecins venus de toute la France se succèdent chaque semaine, auprès d’une population dépourvue de médecin généraliste depuis plus de 2 ans après le départ à la retraite de ce dernier.
Une aventure novatrice qui a séduit deux praticiens vauclusiens, le docteur Pierre Aubois et le docteur Perrine Molinié qui se sont directement portés parmi les premiers volontaires pour participer à cette action reposant sur principe simple : demander peu à beaucoup de médecins plutôt que beaucoup à peu.

Les 7 médecins pionniers du Centre médical solidaire d’Ajain dont les médecins vauclusiens Perrine Molinié (au centre en pull vert) et Pierre Aubois (2e à droite) ainsi que le docteur Martial Jardel, co-fondateur du collectif Médecins Solidaires.

Les praticiens de la Tour d’Aigues en première ligne
Agé de 68 ans, Pierre Aubois, est un médecin généraliste au statut de retraité actif, et médecin sapeur-pompier volontaire depuis 40 ans. Installé de 1984 à 2021 à la Tour d’Aigues, dont il est à l’origine de la création de la Maison de santé, il effectue aujourd’hui des missions de remplacement. Au centre médical d’Ajain, le docteur vauclusien a exercé une semaine en novembre 2022, puis à nouveau en janvier 2023.
Pour sa part, Perrine Molinié a effectué son internat de médecine à la faculté d’Aix-Marseille, dont elle sort diplômée en 2018 d’un DES de médecine générale. Exerçant principalement dans le Vaucluse, la praticienne de 34 ans originaire des Yvelines y effectue diverses missions de remplacements avant de rejoindre comme collaboratrice le docteur Pierre Aubois à la Tour d’Aigues, de 2020 à 2022. Si elle aussi est intervenue en novembre dernier dans la Creuse, elle est revenue le mois dernier au centre médical solidaire d’Ajain.

« C’est vraiment gratifiant d’avoir un tel sentiment d’utilité. »

Docteur Perrine Molinié

Retour aux fondamentaux de la médecine
« Avec ce dispositif, nous revenons aux fondamentaux de notre métier de généraliste : nous prenons le temps de discuter avec les patients de leur cas, insiste le docteur Perrine Molinié. Nous n’avons pas l’impression de travailler à la chaine, comme cela est devenu la norme dans de nombreux cabinets, mais de faire de la médecine qualitative. C’est vraiment gratifiant d’avoir un tel sentiment d’utilité. »
Même satisfaction pour le docteur Pierre Aubois pour qui « il est très enrichissant de pouvoir assurer une prise en charge cohérente et pérenne des patients en harmonisant nos pratiques médicales, grâce à un système de transmission très bien conçu. C’est bluffant de voir qu’une telle qualité de prise en charge est possible. Les patients sont très satisfaits et ne cessent de nous remercier ! »

Comment marche ce concept unique en France ?
Imaginé par le docteur Martial Jardel, jeune médecin généraliste de 32 ans, de retour de son ‘Tour de France des remplacements’ entrepris en 2021, où il était parti plusieurs semaines en camping-car à la rencontre de ses confrères en zone rurale, ce projet collectif a pris corps avec la rencontre avec Emmanuel et Christophe Brochot. Ensemble avec ces derniers, fondateurs de l’association Bouge ton Coq, qui agit depuis plus de deux ans en apportant des réponses innovantes aux besoins essentiels des habitants des territoires ruraux, ils ont donc cofondé en 2022 l’association Médecins Solidaires afin d’ouvrir ce premier centre médical expérimental en temps partagé solidaire dans la Creuse.
Pour cela, ils se sont entourés de 7 médecins pionniers, dont les généralistes vauclusiens que le docteur Martial Jardel avait rencontrés lors de son Tour de France des remplacements.
Ouvert depuis octobre 2022, le centre médical d’Ajain a permis de viabiliser de manière opérationnelle le bon fonctionnement du concept, lui permettant de remporter l’adhésion des patients et d’assurer la continuité des soins. Il peut accueillir plus de 20 patients par jour de 9h à 19h en semaine et de 9h à 12h le samedi.

« Nous avons su créer en quatre mois un modèle organisationnel inédit en fédérant un collectif de partenaires publics, collectivités et entreprises en soutien de notre  solution innovante » souligne Emmanuel Brochot.
Tout a ainsi était mis en place au centre de santé Médecins Solidaires d’Ajain pour assurer la continuité des soins et permettre aux généralistes d’exercer dans les meilleures conditions : logistique coordonnée par une équipe permanente, outils novateurs de transmission, logement et voiture mis à disposition.

100 médecins volontaires pour près de 2 000 consultations
Les retours des premiers médecins généralistes à avoir rejoint l’aventure sont unanimes sur la qualité du dispositif et nombreux sont ceux à vouloir réitérer l’expérience. En tout, 100 médecins généralistes de tous les profils (âge, origine géographique, statut) se sont désormais portés volontaires. De quoi assurer plus de 2 000 consultations depuis l’ouverture du Centre médical solidaire. Dans le même temps, 600 patients, sur les 1 200 habitants du village, ont également choisi le cabinet Médecins Solidaires d’Ajain comme médecin traitant.
La mobilisation d’une population significative de médecins généralistes a par ailleurs déjà permis de remplir le calendrier du centre médical jusqu’en octobre prochain.
« Beaucoup de nos confrères sont heureux de pouvoir contribuer à une initiative qui porte un message d’espoir, d’action et d’enthousiasme, se réjouit le docteur Martial Jardel. On est très nombreux à avoir choisi ce métier par humanisme et par envie d’aider les patients. La situation actuelle est très compliquée mais on se doit de trouver une nouvelle voie. Au sentiment d’impuissance, on veut opposer l’enthousiasme. A la tétanie, on veut opposer le mouvement. Et tenter de proposer des solutions, à notre échelle, en misant sur le collectif et la solidarité, dans un esprit de confraternité bienveillante. »

Etendre ce concept de laboratoire de ruralité
Le Collectif Médecins Solidaires envisage d’étendre le dispositif dans les prochains mois sur d’autres territoires ruraux sous dotés. « Avec ce projet innovant, notre souhait est de contribuer à répondre aux besoins criants des territoires ruraux, confirme Gabriel du Passage, porteur du projet Médecins Solidaires au sein de l’association Bouge ton Coq. Nous sommes déjà prêts à dupliquer le modèle et entamons des discussions avec plusieurs collectivités. »
« Nous avons une forte ambition et beaucoup de détermination mais pas encore d’objectif chiffré, explique le docteur Paul-Henri Lambert, médecin pionnier de la première heure. C’est le nombre de médecins qui nous rejoindront qui définira le nombre de centres médicaux que l’on pourra ouvrir. Les besoins sont énormes, partout. »


Tabagisme : quelles tendances ?

« Elles courent, elles courent » les maladies à transmission virale et il faut anticiper les risques sanitaires » explique un spécialiste au Ceser, le Conseil économique social et environnemental régional.

Hélas, il ne s’agit pas de ‘La maladie d’amour’ de Michel Sardou mais des MTV (Maladies à transmission virale) « qui sont en pleine expansion » affirme Denis Fontenille, entomologiste (spécialiste des insectes) auprès de l’IRD (Institut de recherche pour le développement) dont le siège est à Marseille depuis 2008.
« Cette recrudescence s’explique par l’accélération des déplacements, la mondialisation des échanges des biens et des personnes, les voyages, le commerce international et le changement climatique qui donne des températures caniculaires l’été sur le pourtour méditerranéen favorables au développement des parasites en tous genres. »
Venu au Ceser (Conseil économique, social et environnemental) de la Région Sud, Porte d’Aix à Marseille à la demande des membres de la commission ‘Prospective’, il a expliqué pourquoi un Covars (Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires) vient d’être lancé par le Ministère de la Santé. « Il y a une inter-action entre l’homme et son environnement. Ces maladies véhiculées par des insectes, (moustiques et tiques), se propagent grâce à des piqures et provoquent notamment la dengue, le chikungunya, la fièvre jaune ou le paludisme ».

« Nos régions sont particulièrement exposées. »

Denis Fontenille, qui fait partie du Covars et qui a travaillé à l’Institut Pasteur, au Sénégal, au Cameroun, au Cambodge, au Canada, ajoute que nos régions sud, (Provence et Occitanie) sont particulièrement exposées, en raison du climat, des températures élevées, tout comme les départements et territoires d’Outre-Mer. « On dénombre 3 600 espèces de moustiques dans le monde, 65 sont déjà présentes en France métropolitaine et 50 en Paca. Pas seulement celui qui sévit en Camargue, autour d’Arles et des Saintes-Maries-de-la-Mer, mais aussi le ‘moustique-tigre’, et il est là pour longtemps. Il est apparu en Asie du Sud-Est, au Japon, grâce aux transports routiers, ferrés et aériens, il est arrivé chez nous en provenance d’Italie en 2004. Il est très invasif, il pond ses larves dans des gouttières, des coupelles et il prolifère de façon exponentielle. D’ici 2050, 70% de la population sera urbaine, il est donc urgent de lutter contre ces MTV. »

Explosion de la dengue en 2022 en Provence-Alpes-Côte d’Azur
Le spécialiste des maladies à transmission virale insiste : « On a assisté à une explosion de la dengue en 2022 en PACA, plus de 50 cas, autour de Saint-Jeannet et de Saint-Laurent du Var dans les Alpes-Maritimes, de Fayence, dans le Haut-Var. 12 cas ont été recensés en Occitanie, 2 en Corse. A coup sûr, ces chiffres vont augmenter. »
La fièvre jaune a été importée à l’âge d’or du port de Marseille, quand des centaines de navires accostaient sur le Vieux-Port et les quais de la Joliette avec leur chargement de marchandises exotiques et tropicales et avec leurs marins venus d’Orient et d’Extrême-Orient. Avec la chute d’activité de l’ex-1er port de France, la maladie a reculé, mais on a détecté des cas de fièvre jaune il y a 2 ans à Marseille. Autre sujet de préoccupation : la leishmaniose qui concerne d’abord les chiens. Elle est en progression heureusement; l’injection de médicaments anti-parasitaires la neutralise.

Disparition du paludisme pour les hommes mais apparition du ‘Dragon jaune’ pour les agrumes
Une nouvelle maladie se propage désormais aux agrumes, celle du ‘dragon jaune’, qui entraîne des dégâts considérables dans le Bassin méditerranéen. Citrons, oranges, mandarines, clémentines, pomélos sont menacés, en métropole mais aussi en Corse, en Guadeloupe et en Martinique. En liaison avec les chercheurs du Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) une nouvelle espèce, le citron-caviar a été créée, qui résiste à la maladie.
Une bonne nouvelle, toutefois, dans ce monde des MTV : « Le paludisme a été éradiqué chez nous. L’hygiène s’est imposée, le niveau de vie a progressé, les vaccinations aussi, les zones humides ont reculé, en dehors de la Camargue. Désormais, il concerne surtout les pays africains ».

Les insecticides ne constituent pas une solution
Avant de conclure son intervention devant le Ceser, Denis Fontenille a évoqué les pistes à venir. « Evidemment, certains préconisent de nouveaux insecticides, c’est hors de question, ils polluent et ils ne tuent pas que les insectes, ils sont toxiques pour nous aussi. Il faut encourager la biodiversité, des stratégies alternatives, ne pas attendre d’être pris à la gorge. Des astuces simples, déjà sont à la portée de tous, supprimer les coupelles sous les pots de fleur, les eaux stagnantes qui attirent les moustiques, évacuer l’eau des gouttières et porter des manches longues quand on arrose le jardin, l’été. »


Tabagisme : quelles tendances ?

La pollution de l’air figure parmi les plus grandes menaces environnementales pour la santé de l’humanité. Elle provoque plus de six millions de décès par an et entraîne des coûts économiques de plus de 8 millards de dollars par an. C’est ce que révèle le « World Air Quality Report 2022 », publié par l’entreprise suisse de technologie de la qualité de l’air IQAir. L’analyse a révélé qu’en 2022, sur les 131 pays, régions et territoires étudiés, seuls 13 respectaient les directives de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière de qualité de l’air, dont beaucoup se trouvent en Océanie. L’OMS préconise des concentrations annuelles de particules PM2,5 inférieures ou égales à 5 μg/m3.

Le graphique ci-dessous montre à quel point la qualité de l’air varie dans le monde : dans des villes comme Lahore au Pakistan (97,4 μg de particules PM2,5 par m3) et Delhi en Inde (92,6), les recommandations maximales de l’OMS sont dépassées de plus de dix fois. Des villes comme Reykjavik en Islande (3,3) et Tallinn en Estonie (4,8) font partie des rares à respecter les seuils. À Paris les recommandations maximales de l’OMS sont dépassées d’un peu plus de deux fois (12,7 μg de particules PM2,5 par m3).

La pollution de l’air touche particulièrement les populations déjà vulnérables, puisque plus de 90 % des décès dus à la pollution atmosphérique surviennent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, indique le rapport. L’Afrique et l’Asie centrale et du Sud sont surreprésentées, avec les concentrations annuelles moyennes de PM2,5 – les plus élevées du monde. Et cela alors même que seulement 19 des 54 pays africains disposaient de données suffisantes pour être inclus dans l’étude.

De Claire Villiers pour Statista


Tabagisme : quelles tendances ?

S’ajoutant à la baisse des taux de natalité et à la tendance à la réduction de la taille des familles, l’augmentation mondiale de l’espérance de vie constitue la principale cause de la transition constante vers des sociétés vieillissantes. Les progrès réalisés à l’échelle mondiale pour garantir l’accès aux soins de santé, à l’assainissement et à l’éducation ainsi que la lutte continue contre la faim, ont permis non seulement à l’espérance de vie d’augmenter dans le monde entier, mais aussi au fossé entre les régions très développées et le reste du monde de se combler progressivement.

D’après les données des Nations Unies, l’espérance de vie mondiale à la naissance pour les deux sexes est passée de 46,5 ans en 1950 à 71,7 ans en 2022 et devrait atteindre 77,3 ans en 2050. De plus, on constate que les différences de l’espérance de vie ont tendance à diminuer au niveau mondial. L’Asie en particulier progresse rapidement vers les niveaux de l’Europe et de l’Amérique du Nord.

Entre 1950 et 2000, l’espérance de vie en Asie a augmenté de plus de 25 ans, réduisant ainsi l’écart avec l’Amérique du Nord et l’Europe de plus de 20 ans à moins de 10 ans. Les prévisions montrent que d’ici 2050, l’Asie aura presque rattrapé le monde occidental avec une espérance de vie de près de 80 ans. Malgré une amélioration rapide, l’Afrique est la seule région qui pourrait encore présenter une espérance de vile relativement faible par rapport au reste du monde en 2050.

De Claire Villiers pour Statista

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