20 avril 2025 |

Ecrit par le 20 avril 2025

Le Département veut lutter contre les déserts médicaux

Le Conseil départemental de Vaucluse lance ‘un SOS’ afin de recruter 8 médecins généralistes avant la fin de l’année afin de lutter contre les déserts médicaux.

Il y a urgence. Le Vaucluse a la plus faible densité de généralistes de la Région Sud (85 médecins pour 100 000 habitants). En 5 ans leur nombre a fondu de 11% et plus de la moitié d’entre eux affichent un âge de plus de 55 ans, ils vont donc bientôt partir à la retraite.
D’où le cri d’alarme de la présidente du Conseil départemental de Vaucluse, Dominique Santoni : « Nous devons absolument recruter 8 médecins cette année ». Pour ce faire, avec son équipe, elle a échangé avec l’Agence régionale de santé (ARS), la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), l’Ordre des médecins et les associations sur le terrain.
« Notre but n’est pas de concurrencer l’offre médicale existante mais de la compléter dans les Zones d’intervention prioritaires identifiées. » Ainsi, sur les 151 communes de Vaucluse, près de 3 sur 4 sont concernées selon l’ARS, Que ce soit dans des cantons ruraux (Cheval-Blanc, Pernes), péri-urbain (Bollène) ou quartiers de villes moyennes (Cavaillon, Carpentras, Isle-sur-la-Sorgue, Apt).

Département-pilote pour la Région
Ces médecins seront installés dans les EDES (Espaces départementaux des solidarités) ou des locaux mis à disposition par les maires, ils pourront travailler en relation avec les centres hospitaliers, ils seront rémunérés en fonction de la grille hospitalière. Grâce à notre territoire et ses atouts, (climat, patrimoine, paysages, qualité de vie), nous pouvons attirer des médecins qui n’auront ni loyer, ni charges à débourser. Pour leur faciliter la vie, le département donnera un coup de pouce pour l’emploi de leur conjoint ou la scolarisation de leurs enfants.
« Avec la crise sanitaire, nous avons vu qu’il y a une absolue nécessité de renforcer notre offre de soins », poursuit Dominique Santoni. Avec la Région Sud, le président Renaud Muselier a décidé de faire du Vaucluse un département-pilote en matière de télémédecine. Nous envisageons aussi de le déployer dans les Ehpad. Un bus itinérant aussi est dans les projets, qui, avec une équipe médicale, irait à la rencontre de la population qui ne peut pas se déplacer. »
Ce ‘Plan Santé’, destiné à lutter contre les déserts médicaux de Vaucluse est évalué à 1M€, somme financée majoritairement par l’Assurance-Maladie.

Léa louard, Suzanne Bouchet, Dominique Santoni et Elisabeth Amoros lors de la conférence de presse du Conseil départemental de Vaucluse ( © DR)

Le Département veut lutter contre les déserts médicaux

Avec 196 cas supplémentaires, le niveau du taux d’incidence du Covid en Vaucluse s’établit désormais à 789 cas pour 100 000 habitants en semaine 11 (du lundi 14 mars au dimanche 20 mars). Si la hausse est significative, elle reste bien moins marquée qu’en début d’année (voir courbe ci-dessus en illustration).

Les hausses les plus marquées sont constatées dans les territoires de Ventoux-Sud (+98,49%), Enclave des papes-Pays de Grignan (+54,77%) et pays d’Apt-Luberon (+50,49%). A l’inverse, c’est dans Vaison-Ventoux (+6,76%), les Sorgues du Comtat (+12,88%) et la CCPRO (+21,77%) que les augmentations sont les plus modérées.

31% des lits de réanimations occupés
A l’inverse, le nombre de personne hospitalisées diminue passant de 251 personnes, en semaine 10, à 232 à ce jour. Parmi eux, 6 sont en réanimation et soins intensifs (moyenne d’âge 57,3 ans, aucun patient n’est vacciné), 138 en hospitalisation conventionnelle et 88 en soins de suite et réadaptation. Actuellement, 31% des lits de réanimation de Vaucluse sont occupés par des patients Covid.

17 décès supplémentaires
Côté mortalité, après les 15 décès déploré en semaine 10, s’ajoute 17 décès supplémentaire en semaine 11.Cela porte à 1 513 le nombre de décès observé dans le département depuis le début de l’épidémie dont 1 301 morts à l’hôpital et 212 en Ehpad.

Point de la vaccination en Vaucluse au dimanche 20 mars 2022.

Ralentissement de la vaccination
Par ailleurs, le rythme de la vaccination continue de ralentir. Ainsi, les Vauclusiens ont été 0,1% à s’être fait injecté une 2e dose en une semaine (74,9% de la population du département désormais). Idem pour l’inoculation d’une 3e dose avec, là aussi, une hausse de 0,1% en 7 jours (53,7% des Vauclusiens).
Une baisse des activités de vaccination qui a nécessité une adaptation des capacités des centres de vaccination dans le département. Ainsi, seuls les centres hospitaliers d’Avignon et d’Orange ainsi que le centre de vaccination de Valréas et le centre de vaccination départemental (qui a déménagé vers la mairie annexe Nord située 34 avenue Jean Boccace à Avignon) continuent de vacciner contre le covid-19.
Pour la suite, la vaccination sera ensuite réalisée prioritairement par les professionnels de ville (médecins, pharmaciens, infirmiers) et dans les différents relais ambulatoires identifiés dans le département.


Le Département veut lutter contre les déserts médicaux

Après être descendu à 548 cas de Covid pour 100 000 habitants en Vaucluse en semaine 9 (du 28 février au 6 mars), le taux d’incidence remonte légèrement dans le département la semaine dernière (semaine 10, du 7 au 13 mars). Ce taux s’établit désormais à 586, bien loin cependant des pics enregistré fin janvier avec 3 624 cas pour 100 000 Vauclusiens.
Sur 7 jours, c’est autour de Pertuis et du Sud-Luberon que les taux restent les plus élevés (voir tableau ci-dessous). Dans les autres territoires de Vaucluse, les hausses sont plus modérées. Les tendances continuent même d’être encore à la baisse dans les communautés de communes du Pays des Sorgues et des Monts de Vaucluse, de Ventoux-Sud et de l’Enclave des papes – Pays de Grignan.

Baisse des hospitalisations et stagnation de la vaccination
Par ailleurs dans le même temps, aujourd’hui 251 personnes sont hospitalisées dont 5 en réanimation et soins intensifs (moyenne d’âge 59.3 ans, 0 patient vacciné), soit 3 personne de moins en 7 jours. Pour les autres on observe 138 en hospitalisation conventionnelle (-30 personnes en 7 jours) ainsi que 108 en soins de suite et réadaptation (-3 personnes en 7 jours).
Pour rappel le pic du nombre de personnes hospitalisées pour Covid a eu lieu le 17 novembre 2020, avec 526 personnes hospitalisées.
On déplore 15 décès à l’hôpital durant cette semaine 10 en Vaucluse ce qui porte à 1 502 décès dans le département depuis le début de l’épidémie.
Enfin côté vaccination, les Vauclusiens ont été moins d’un millier à s’être fait injecter une 2e dose en 15 jours (74,8% de la population générale contre 79,4% pour la moyenne nationale). Sur cette période, ils ont été un peu plus (2 644) à procéder à une 3e dose (53,6% de la population du département contre 58,4% à l’échelle hexagonale).


Le Département veut lutter contre les déserts médicaux

Après avoir atteint fin janvier un taux d’incidence inédit en Vaucluse (3 618 cas pour 100 000 habitants en semaine 4), ce chiffre est désormais en chute libre dans le département. Ainsi, il s’établissait à 2 502 en semaine 5 (du 31 janvier au 6 février), soit -1 116 cas en 1 semaine. Une baisse qui, à peu de chose près, correspond à la tendance nationale.
Dans le détail, cette diminution est plus marquée dans les territoires du CCPRO-Pays réuni d’Orange (-34,96%), Rhône lez Provence (-34,72%), Ventoux- Sud (-31,07%) ou bien encore le Grand Avignon (-30,98%). A l’inverse, elle est plus modérée à Pertuis (-14,67%), dans le Pays des Sorgues et des Monts de Vaucluse (-17,66%) et la Communauté de communes Sud Luberon (-18,96%).

Omicron : 99,4% des contaminations du département
Après être apparu mi-décembre en Vaucluse, le variant Omicron représente maintenant 99,4% des cas positifs  alors que le variant Delta, encore majoritaire début janvier, ne ‘pèse’ plus que 0,6% des cas détectés.
A ce jour, 391 personnes sont hospitalisées dont 20 en réanimation et soins intensifs (moyenne d’âge 64,5 ans, 2 patients vaccinés). Une situation stable par rapport à la semaine précédente même si les lits de réanimation sont occupés 125% actuellement.
Par ailleurs, on déplore 23 décès liés au Covid en Vaucluse durant la semaine 5 (21 à l’hôpital et 2 en Ephad. Cela porte à 1 412 le nombre de décès dans le département depuis le début de la pandémie (1 201 à l’hôpital et 211 en Ephad).

La vaccination marque le pas
Enfin, alors que les Vauclusiens sont près de 76% à s’être fait administrer une première dose et 74,3% à avoir reçu une seconde dose, ils ne sont à peine plus de 50% à avoir procéder à une troisième injection de rappel. Bien que ces chiffres soient légèrement en retrait de la moyenne nationale, une tendance générale se dégage : à ce jour 1 personne sur 3 n’a pas fait sa troisième injection.
Les incertitudes sur l’efficacité du vaccin sur le variant Omicron, son impossibilité à éviter les contaminations et les récentes déclarations de Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, sur la levée du pass vaccinal fin mars ou début avril ne devraient pas inverser ce mouvement de défiance.

Si les Vauclusiens se sont majoritairement vaccinés, ils sont beaucoup moins nombreux à avoir effectué leur 3e dose à ce jour.

Exclusivement du Pfizer
A noter qu’en Vaucluse, la vaccination est exclusivement proposée avec le vaccin Pfizer depuis le 7 février dernier. Depuis le samedi 5 février, une ligne pédiatrique a également été ouverte afin d’informer sur les possibilités de vacciner les enfants de 5 à 11 ans tous les mercredis et samedis de 09h30 à 19h30.

L.G.


Le Département veut lutter contre les déserts médicaux

Le 4 février, l’Autriche est devenu le deuxième pays d’Europe à rendre la vaccination contre le Covid-19 obligatoire pour tous les adultes. Le Vatican avait été le premier sur le continent, en l’imposant à ses quelques 800 habitants et aux personnes qui y travaillent en octobre dernier. Comme le montre notre carte, peu de pays dans le monde ont opté pour une obligation stricte touchant l’ensemble de leur population sans distinction. La Micronésie, le Tadjikistan et le Turkménistan ont fait ce choix durant l’été 2021, rejoints cet hiver par l’Équateur et l’Indonésie.

Plutôt qu’une obligation générale, d’autres pays ont fait le choix d’imposer la vaccination à certaines tranches d’âges. Dans la plupart des cas, cette mesure vise les personnes âgées, plus vulnérables face au virus, comme en Italie et en Grèce. En revanche, au Costa Rica, l’obligation vaccinale s’applique à tous les mineurs de 5 ans et plus.

En dehors de ces pays, une vingtaine d’autres ont rendu la vaccination obligatoire à certaines catégories socio-professionnelles et/ou imposent des restrictions pouvant s’apparenter à une quasi-obligation. C’est le cas de la France, où la vaccination est devenue obligatoire fin janvier pour accéder à plusieurs lieux recevant du public comme les cinémas, les musées, les cafés et restaurants.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Le Département veut lutter contre les déserts médicaux

La Journée mondiale de lutte contre le cancer a lieu le 4 février de chaque année. Cette initiative internationale de rassemblement menée par l‘Union internationale contre le cancer (UICC) vise à attirer une plus grande attention sur la maladie, à renforcer la sensibilisation et à accroître le soutien apporté au dépistage précoce, ainsi qu’aux traitements et aux soins palliatifs de la maladie.

Comme le montre notre infographie, basée sur les dernières données de l’Institut national du cancer pour la France, les types de cancer les plus diagnostiqués varient fortement selon le sexe. Le cancer du sein est de loin le plus fréquent chez la femme, représentant un cas recensé sur trois en 2018, devant le cancer colorectal (11,3 %) et le cancer du poumon (8,5 %). Chez l’homme, c’est en revanche le cancer de la prostate qui est le plus répandu (près de 25 % des cas), suivi par le cancer du poumon (15,3 %) et le cancer colorectal (11,3 %). Tous les types de cancer n’offrent pas les mêmes perspectives de guérison. Le cancer du poumon demeure le plus mortel, devant le cancer colorectal. À l’inverse, les cancers du sein ou de la prostate sont parmi ceux qui se soignent le mieux de nos jours.

De Claire Jenik pour Statista


Le Département veut lutter contre les déserts médicaux

Comme le dévoile le dernier baromètre de la société de conseil Edelman, qui a interrogé 36 000 personnes dans 27 pays sur leur confiance dans les autorités sanitaires nationales en novembre 2021, c’est en Chine que l’on observe le niveau le plus élevé de confiance.

La stratégie chinoise du « zéro-Covid », qui implique des mesures draconiennes lorsqu’un seul cas fait son apparition, fait presque l’unanimité : 93 % des Chinois interrogés ont déclaré avoir globalement confiance dans les autorités sanitaires nationales. Toutefois, cette stratégie s’avère de plus en plus difficile à maintenir depuis l’apparition du variant Omicron, hautement contagieux, et ce à quelques jours seulement du début des JO d’hiver à Pékin.

Le score est également particulièrement élevé en Inde (74 %). À l’inverse, l’un des taux les plus bas de l’étude a été enregistré en Russie, où seulement 36 % des répondants ont affirmé faire confiance aux autorités sanitaires. Une méfiance qui se traduit aussi par le taux de vaccination: seuls près de 48 % des Russes avaient une vaccination complète (sans rappel) au 18 janvier 2022, selon les chiffres de Our World in Data.

Dans l’Hexagone, où l’espoir d’un pic épidémique proche semble se dissiper, 57 % des répondants se fient aux autorités sanitaires nationales, soit moins qu’en Allemagne où la part atteint tout de même les 62 %.

Malgré le fait que la circulation du SARS-CoV-2 se maintient à un niveau très élevé, le gouvernement vient d’annoncer que le 2 février, trois contraintes seront abolies : l’exigence du port du masque en extérieur, l’obligation du télétravail trois jours par semaine et les jauges dans les lieux accueillant du public.

De Claire Jenik pour Statista


Le Département veut lutter contre les déserts médicaux

La pandémie de coronavirus a imposé un lourd fardeau à certains des systèmes hospitaliers les plus avancés au monde. En Europe, plusieurs pays ont été confrontés à une saturation des unités de soins dans leurs centres hospitaliers, faisant émerger des questions sur les capacités à maintenir afin de pouvoir faire face à des situations sanitaires exceptionnelles.

Comme le montre les dernières données disponibles de l’OCDE, le nombre de lits de soins curatifs disponibles par habitant varie sensiblement d’un pays européen à l’autre, et on remarque qu’il est en baisse dans l’ensemble des pays étudiés ces vingt dernières années. Cette tendance à la diminution des capacités d’accueil n’est donc pas un phénomène nouveau et ne concerne pas uniquement l’Hexagone. Outre les réorganisations et restructurations des établissements de santé, la réduction du temps moyen d’hospitalisation via les progrès de la médecine (chirurgie moderne, nouveaux traitements,…) est aussi avancée pour expliquer cette tendance générale.

S’il faut garder à l’esprit que la définition des « soins curatifs » peut quelque peu varier d’un pays à l’autre, il s’agit globalement de l’ensemble des équipements (publics et privés) dédiés aux soins aigus de courte durée, excluant notamment les lits dévoués à la rééducation et aux soins palliatifs.

L’Allemagne fait partie des pays de l’OCDE où la capacité était la plus élevée au début de la crise sanitaire, avec 6 lits de soins curatifs pour mille habitants en 2019, en baisse d’environ 12 % sur vingt ans. En comparaison, la capacité était deux fois moins élevée en France : avec 3 lits pour mille habitants en 2019. Par rapport à 2000, la réduction des équipements s’élève à environ 25 % dans l’Hexagone. Comme le montre notre graphique, le ratio de lits disponibles se situe autour de 2,5 pour mille personnes en Italie et en Espagne. Certains pays ont connu une diminution des capacités d’accueil plus drastique qu’en France ces deux dernières décennies, comme par exemple la Suisse (-32 %) et l’Italie (-38 %).

De Tristant Gaudiaut pour Statista


Le Département veut lutter contre les déserts médicaux

Selon les données compilées par Our World in Data, à ce jour, près d’une centaine de pays ont lancé des campagnes de rappel vaccinal contre le Covid-19. Le dernier en date étant l’Inde, où une troisième dose est proposée depuis lundi aux professionnels de santé et aux personnes âgées. Ces dernières semaines, de nombreux pays ont opté pour la généralisation de la troisième dose face à la progression du variant Omicron, qui a fait grimper le niveau d’infections à des niveaux sans précédent.

Premier pays à avoir lancé sa campagne initiale de vaccination (en décembre 2020), Israël a aussi été le premier à proposer des injections de rappel l’été dernier. Le 11 janvier, plus de la moitié de sa population avait reçu une troisième dose. Le Chili et le Royaume-Uni sont également en avance dans ce domaine, avec respectivement 62 % et 53 % de la population concernée. Dans l’Hexagone, environ 40 % des Français ont reçu leur rappel à ce jour, soit un peu plus que la moyenne globale dans l’Union européenne (35 %). En revanche, dans d’autres pays comme Japon, la campagne de rappel démarre beaucoup plus lentement : la part de la population concernée étant pour le moment inférieure à 1 %.

Dans un communiqué publié mardi, des experts de l’Organisation de la santé ont toutefois prévenu qu’une mise à jour des vaccins existants allait être nécessaire pour combattre efficacement la pandémie sur le long terme. « Une stratégie de vaccination basée sur des doses de rappel répétées de la composition vaccinale initiale a peu de chances d’être appropriée ou durable » mettent en garde ces spécialistes. Avec l’essor de nouveaux variants, ils estiment ainsi « que des vaccins contre le Covid-19 ayant un impact élevé en matière de prévention de l’infection et des transmissions, en plus de prévenir des formes graves de la maladie et des décès, sont nécessaires et doivent être développés ».

De Tristan Gaudiaut pour Statista

https://echodumardi.com/tag/sante/page/14/   1/1