Deuxième édition du festival de musique itinérant ‘Par les sons qui courent’ dans la région pernoise
Le festival ‘Par les sons qui courent‘, point d’orgue d’une saison musicale orchestrée par l’association ‘Le Collectif pernois’, aura lieu du vendredi 27 au dimanche 29 septembre.
Ce festival propose depuis 2021, à Pernes-les-Fontaines et ses alentours, une programmation musicale et culturelle variée, tout au long de l’année. Le festival ‘Par les sons qui courent’ en est le point d’orgue. Pour sa deuxième édition, ce tout jeune et prometteur festival a choisi comme thématique les instruments à vent, et plus précisément la famille des bois au répertoire si varié et chaleureux. Ce week-end de musique qui se veut aussi des moments de partage permettra de découvrir des cadres magnifiques : le parc municipal de Saint-Didier, la cour du Château du Beaucet et le Château de Pichony à Pernes-les-Fontaines.
Trois jours de découvertes musicales
Le vendredi, le quatuor ‘Au fil des cordes’ ouvrira le festival à 19h et nous fera voyager de Bach à Barbara en passant par Queen. Les cinq musiciens de Bal O’Gadjo nous embarqueront ensuite « au beau milieu d’un marché de Thessalonique ou dans les montagnes du Kurdistan, empruntant des routes sinueuses pour parler d’exil, de résistance ou de luttes intérieures. » Vendredi 27 septembre. 19h et 21h. Petite restauration.Parc Municipal. Chemin de Nice. Saint-Didier. En cas de pluie : repli dans la salle polyvalente (derrière la mairie).
Le samedi à 19h, les musiciens des Anches Hantées nous proposent ‘Un opéra sans diva’ suivi à 21h d’un film de Buster Keaton mis en musique par le quintet de Pioche. Samedi 28 septembre. 19h et 21h. Château du Beaucet. Montée des Cendres. Le Beaucet.
Le dimanche, on retrouvera à 19h Emma la clown qui perturbera Guilhem Fabre, grand pianiste de 1,94m. À 21h, le « quatuor sous influences » le rejoindra pour un concert autour de la musique française de Caplet, Debussy, Fauré ou encore Poulenc. Dimanche 29 septembre. 19h et 21h. Château de Pichony. 203 Chemin du Canet. Pernes-les-fontaines.
‘Un Opéra sans Diva’, une manière originale de mettre en lumière la musique quelquefois occultée par la prestance d’une diva, si talentueuse soit-elle
Les absents ont toujours tort, l’adage est connu. Que reste-t-il de l’opéra sans ses chanteurs et chanteuses qui le portent à bout de voix ? Tout ! Car c’est aussi le rôle de l’orchestre de porter la musique du compositeur. Qu’il encense leur prestation par des applaudissements ou la sanctionne par des huées, le public d’hier comme d’aujourd’hui réserve souvent son attention aux têtes d’affiche, faisant peu de cas du livret ou même de la musique. Le quatuor Anches Hantées, quatuor de clarinettes est là pour réparer cette injustice et réhabiliter ces belles mélodies.
J. Strauss. Baron Tzigane, Ouverture (arrangement Olivier Kaspar) A. Dvorak. Russalka, Prière à la lune (arrangement Yann Stoffel) J. Massenet. Le Cid, Madrilène (arrangement Cyrille Lehn) J. Massenet. Élégie (arrangement Cyrille Lehn) J. Massenet. Le Cid, Navarraise (arrangement Cyrille Lehn) A. Bruneau.Romance F. Lehar. Giuditta, Meine Lippen Sie Küssen so heiss (arrangement Yann Stoffel) G. Bizet. Arlésienne, Adagietto Acte I (arrangement Bertrand Hainaut) C. Saint-Saens.Samson et Dalila, Bacchanale (arrangement Bertrand Hainaut) F. Lehar. La Veuve Joyeuse, Suite ( arrangement Olivier Kaspar)
Toutes les soirées du festival sont à prix libre et conscient. Chacun peut choisir le prix de sa place sans avoir à justifier de sa situation : 5€, 10€, 15€, 20€. Pas de réservation.
Deuxième édition du festival de musique itinérant ‘Par les sons qui courent’ dans la région pernoise
Notre-Dame de Sainte-Garde, située à Saint-Didier, va accueillir l’exposition ‘Peintres du Comtat’, dont le vernissage aura lieu ce jeudi 19 septembre. Le public aura jusqu’au dimanche 29 septembre pour venir admirer les œuvres exposées.
Ils viennent de Carpentras, d’Aubignan, de Mazan, de Malemort-du-Comtat, ou encore de Sablet. Cinq peintres du XXᵉ siècle seront mis à l’honneur jusqu’au 29 septembre à Saint-Didier.
Le public pourra admirer les œuvres de Paul Surtel, tout en fluidité, transparence et en pastel de grain, mais aussi de Shahda, tout en masses et en couleurs. Les paysages de Dominique Barrot seront aussi exposés, aux côtés des peintures à l’huile d’Antoine Baer et des toiles colorées et profondes de Danièle Isnard.
L’exposition sera visible à l’occasion des Journées européennes du patrimoine, qui auront lieu ces samedi 21 et dimanche 22 septembre, de 9h à 19h. Le public pourra aussi voir les œuvres des cinq peintres du lundi 23 au dimanche 29 septembre de 14h à 19h.
Vernissage le jeudi 19 septembre à 18h30. Du 20 au 29 septembre. Notre-Dame de Sainte-Garde. 205 Chemin de Sainte-Garde. Saint-Didier
Deuxième édition du festival de musique itinérant ‘Par les sons qui courent’ dans la région pernoise
Destinée à sauver des monuments en péril, la 7e édition du Loto du Patrimoine a été lancée ce lundi 2 septembre. 100 projets départementaux ont été dévoilés, dont l’orangerie du Château de Thézan, situé à Saint-Didier en Vaucluse.
En septembre 2017, le président de la République a confié à Stéphane Bern une mission d’identification du patrimoine en péril et de recherche de nouvelles sources de financement pour le restaurer. De cette initiative est né le Loto du Patrimoine. Depuis son lancement en 2018, grâce à l’attachement des Français à leur patrimoine ce sont près de 6 300 sites en péril qui ont été signalés sur la plateforme dédiée et des millions de joueurs participent chaque année, en jouant aux jeux de grattage et de tirage « Mission Patrimoine » de FDJ, à la sauvegarde du patrimoine.
Depuis la première édition, la Mission Patrimoine a aidé plus de 950 sites pour leurs travaux de restauration. Plus de 70% d’entre eux sont d’ores et déjà sauvés : 340 sont terminés et 280 chantiers sont en cours. Pour l’édition 2024, plus de 790 nouveaux projets ont été signalés. Comme chaque année, la Mission Patrimoine en a sélectionné 100, dont un en Vaucluse : l’orangerie du Château de Thézan à Saint-Didier.
L’orangerie du Château de Thézan
L’orangerie du Château de Thézan a été construite, à l’origine, pour offrir un jardin d’hiver et un lieu de détente et d’agrément pour les curistes de l’établissement thermal, et elle a ouvert en 1862. La guerre de 14-18, le changement d’usage et le manque de moyens ont conduit à la dégradation de ce lieu. Les infiltrations ont engendré plusieurs fissures. La fermeture de la clinique à la fin des années 80 a figé le Château et l’orangerie dans le temps. Plus aucun entretien n’a été effectué et les bâtiments ont subi des intrusions et du vandalisme, en plus du temps.
Peu à peu, le Château reprend vie depuis que Pierre de Beytia et Emmanuel Renoux l’ont racheté en 2019. Si cet élément du patrimoine vauclusien a déjà subi une métamorphose fulgurante depuis ce rachat, l’orangerie, elle, est toujours dans l’attente d’un coup de neuf. Des travaux ont d’ores et déjà débuté au second semestre de l’année 2023. L’orangerie faisant parti des 100 projets choisis par le Loto du Patrimoine, sa rénovation devrait passer à la vitesse supérieure. La démolition de l’appentis, la restauration des couvertures, le ravalement extérieur et la restauration du perron sont prévus. Le montant à atteindre est de 60 000€, pour un montant total des travaux s’élevant à 220 806€. Pour le moment, 22 315€ ont déjà été collectés.
Une fois réhabilitée, l’orangerie reprendra sa fonction initiale de jardin d’hiver et permettra la présentation d’expositions saisonnières. Elle pourra également servir de lieu de réception, séminaires ou encore de salle de concerts.
Pour contribuer à la restauration de l’orangerie du Château de Thézan, cliquez ici.
Appel à projets 2025
Il est d’ores et déjà possible de candidater à la sélection des sites départementaux de l’édition 2025 de la Mission Patrimoine. les dossiers devront être déposés avant le 28 février 2025 via la plateforme dédiée pour les sites départementaux, et avant le 25 novembre 2024 pour les sites emblématiques.
Les projets sont sélectionnés par un comité présidé par Stéphane Bern et composé de représentants de la Fondation du patrimoine, de FDJ et du ministère de la Culture. Les projets sont retenus en fonction de l’intérêt patrimonial et culturel, l’état de péril, la maturité du projet, son impact sur le territoire et le projet de valorisation.
Deuxième édition du festival de musique itinérant ‘Par les sons qui courent’ dans la région pernoise
Dans le doux écrin du vieux village de Saint Didier, le Château de Thézan s’éveille lentement, tel un rêve oublié ramené à la vie par ses nouveaux propriétaires depuis cinq ans, Emmanuel Renoux et Pierre de Beytia. Ce joyau architectural, témoin silencieux de l’histoire, s’étend sur 4 000 m², entouré d’un parc verdoyant de 1,4 hectare, prêt à dévoiler ses trésors cachés aux âmes curieuses et aux passionnés d’histoire.
Emmanuel Renoux et Pierre de Beytia, propriétaires du Château de Thézan Copyright Château de Thézan
Depuis son acquisition par Pierre de Beytia et Emmanuel Renoux en 2019, le château a entrepris une métamorphose fascinante. Ces deux hommes, amoureux de l’art et des vieilles pierres, ont arpenté la France à la recherche d’un lieu à restaurer, et c’est ici, au cœur de ce monument, qu’ils ont trouvé leur bonheur. Leur engagement pour la préservation de ce patrimoine est palpable, et ils ont récemment signé une convention avec la Fondation du Patrimoine, invitant chacun à participer à la rénovation de l’Orangerie, un projet ambitieux qui vise à rassembler 60 000 € ici.
La cour d’honneur Copyright MMH
Face à l’Église, le château offre une double perspective d’un côté, le charme pittoresque du village, de l’autre, ses terres agricoles plantées d’oliviers. Chaque été, depuis l’ouverture partielle en 2022, son parc enchanteur se transforme en une galerie d’art en plein air, accueillant des artistes de renom. Cette année, le photographe naturaliste Michel Jolyoty expose son regard sur l’invisible, jusqu’au 30 septembre 2024.
En déambulant dans les couloirs du château, on découvre des pièces chargées d’histoire. Le Grand Salon, pièce maîtresse de la demeure, s’ouvre sur une terrasse offrant une vue imprenable sur le Mont Ventoux. Son mobilier d’époque évoque l’art de vivre des XVIIe et XVIIIe siècles, tandis que le Salon Louis XIII, avec ses murs ornés de cuirs gaufrés, impressionne par sa somptuosité. La Chambre du Roy, quant à elle, se distingue par son décor raffiné, où boiseries et gypseries en trompe-l’œil se mêlent harmonieusement.
Copyright Château de Thézan
La Chapelle privée, construite sur ordre de Louis de Thézan, révèle un décor délicat, mettant en valeur des symboles religieux d’une beauté intemporelle. Chaque pièce, du Salon de Musique à la Salle de Bal, raconte une histoire, révélant des fresques, des cheminées sculptées et des décors d’une richesse inouïe.
Le jardin, chef-d’œuvre à la française conçu à la suite de la visite de Louis XIV, est un véritable héritage végétal. Bien que partiellement transformé en parc paysager au XIXe siècle, il conserve des traces de son passé glorieux, avec des arbres remarquables et des aménagements qui rappellent l’art des jardins d’antan.
Copyright Château de Thézan
Le Château de Thézan, fleuron du patrimoine régional, a déjà séduit 6 000 visiteurs l’été dernier, témoignant de l’engouement suscité par cette renaissance. Ensemble, faisons briller à nouveau le ‘Diamant de Provence’. Le 1er mai 2024 marquera l’inauguration de quatre espaces spectaculaires, offrant un voyage dans le temps, plongeant les visiteurs dans l’élégance d’une époque révolue.
Pierre de Beytia Copyright MMH
L’interview de Pierre de Beytia « Chaque année nous améliorons le parc, faisant restaurer de nouvelles salles intérieures, notamment dans l’aile Renaissance qui donne sur le parc. Les bains Napoléon III intéressent beaucoup les gens. Ce sont de vrais trésors archéologiques, les derniers bains thermaux du Second Empire avec les fameuses cabines de photothérapie, l’ancêtre de la luminothérapie. Il sont vraiment exceptionnels car leur installation est restée extrêmement préservée avec l’appareillage et les ampoules d’origine.
Le château s’est transformé au fil de son histoire et ce sont finalement trois châteaux en un que nous présentons au public : le château fort du Moyen-Age avec des traces évidentes comme sa porte fortifiée, d’anciennes douves et d’anciens remparts avec le donjon incorporé aux aménagement renaissance ; le château Renaissance avec son escalier en vis connu pour être le plus large de l’époque et conçu pour impressionner les habitants environnants puisque le château était un lieu de refuge. Les entrées et les escaliers se devaient ainsi d’impressionner, montrant la puissance du seigneur et sa capacité à protéger ses gens. Enfin nous disposons du château moderne du 19e siècle qui se devait d’être majestueux pour attirer une clientèle fortunée avec son activité hydrothérapique.
Le mobilier Nous remeublons les salles de mobiliers que nous avions acquis précédemment car notre objectif est d’en faire un lieu vivant pour les visiteurs. Pour cela nous nous aidons de plusieurs ouvrages et de cartes postales de la fin du 19e et du début du 20e siècle qui posent les bases du style de vie de l’époque où les genres se mélangeaient au fur et à mesure de l’héritage des générations précédentes qui y vivaient, mélangeant nombre de styles et conservant ainsi la mémoire des lieux et des personnalités qui y vécurent. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le château est aussi lié à l’art contemporain qui l’encre dans notre époque. Un lieu vivant, même conçu très antérieurement, vit au présent pour continuer d’exister.
L’orangerie Elle est en cours de rénovation -avec l’installation de l’eau et de l’électricité- et la réhabilitation de son perron. Nous voulons surtout lui redonner sa vocation première : abriter des fruitiers comme les orangers, citronniers que l’on met ici à l’abri de l’hiver. On pourra y faire des expositions intérieures et plus ponctuellement y organiser des événements. Nous menons cette même réflexion pour la merveilleuse salle de bal au cœur du château. Une personne a glissé l’idée -dans la boîte conçue à cet effet- d’y organiser des repas d’époque en costume et musique avec les mets et vins servis de ces mêmes périodes.
Les visiteurs Ce sont en premier lieu les habitants de Saint-Didier -les saint-Didierois- fiers de retrouver leur fabuleux château, effacé du paysage durant près de 35 ans, qu’ils redécouvrent comme un trésor, parce que c’est leur patrimoine. Nous les voyons sourire, prendre plaisir à déambuler dans les salles comme dans le parc. C’est le château de leur village, un haut personnage de leur communauté. Puis il y a les gens de la région, de l’hexagone, des Belges, des Suisses, des Américains, des Australiens… C’est la raison pour laquelle, cette année, nous avons mis en place des audio-guides dans quasiment toutes les langues. Leur retour à ce propos est enthousiaste.
Copyright Château de Thézan
La force des réseaux sociaux Et puis l’on se rend compte de l’impact extrêmement important des réseaux sociaux comme Instagram, facebook, les avis Google, TripAdvisor, TripAdvisor Award… Car beaucoup de nos visiteurs français et étrangers viennent après avoir interrogé ces plateformes formulant la requête de visiter du patrimoine proche du lieu où ils résident ou où ils se trouvent. Enfin, le bouche à oreille a été un vrai accélérateur.
Travaux de rénovation L’ensemble des entreprises qui ont travaillé ici sont d’ici. C’était un acte fort que nous avions posé au préalable. Tout se fait via la Fondation du Patrimoine ce qui rend toutes les opérations complètement transparentes. Nous aimerions fonder un cercle de mécènes où pourraient être représentées les grandes et petites entreprises du secteur géographique et dont l’aide pourrait être providentielle pour nous : Signat, Mc Cormick et tant d’autres… D’autant qu’elles peuvent bénéficier de plus de 60% de réduction d’impôt du montant de leur don. Il faut absolument que nous y travaillons. Nous remercions également le Département de Vaucluse qui a bien voulu nous aider.
Parlons chiffres L’entretien annuel du château se monte à environ 150 000€ pour, entre autres, le parc et des peintures. Les taxes foncières à Saint-Didier sont également importantes. C’est la raison pour laquelle nous avons besoin d’être soutenus, notamment par les visites avec, en 2022, 3 000 visiteurs juste pour le parc puis 6 000 l’année dernière et cette année sans doute entre 8 et 10 000 grâce aussi à l’ouverture des salles du château. Nous comptons sur l’hébergement touristique de Pâques à la Toussaint avec bientôt cinq chambres d’hôtes dans l’aile 19e du château, qui font partie des communs, et qui sont des anciennes chambre d’hôpital. Il s’agit de l’aile qui longe le parc, entre le château Renaissance et l’Orangerie. Tandis que les futurs gîtes donneront sur la place du vieux village. L’ambition est que le château s’auto-finance.
Les freins aux travaux Des écoles, structures et associations spécialisées nous ont sollicités pour travailler sur le château, malheureusement nous n’avons pas les commodités nécessaires pour loger les apprentis ou ouvriers qui œuvrent à la renaissance du château. Alors nous réfléchissons à rénover la maison qui jouxte la grille d’entrée -et qui nous appartient- pour y installer l’accueil au rez-de-chaussée et des logements à l’étage et y accueillir des personnes travaillant sur place.
Copyright Château de Thézan
Anecdotes Nous oublions, chaque jour, les épreuves, les événements durs et désagréables pour ne nous laisser porter que par le sourire des visiteurs, la beauté et la sérénité des lieux. Une anecdote ? L’escalier de la partie 19e avait perdu sa boule de rampe. En creusant sous les gravats de l’escalier les ouvriers l’ont retrouvée. Cela nous a vraiment émus. C’était comme retrouver encore l’esprit des lieux. Parmi les objets volés, il y avait le tableau qui ornait la salle de bal qui a été retrouvé et remis en place l’année dernière. L’histoire ? Cette toile de Mignard a été retrouvée par le maire dans une cabane vigneronne abandonnée. Alors qu’il rentrait chez lui nuitamment, il y a vu des lumières de lampe et des personnes s’enfuir. Intrigué, il s’est rendu à l’intérieur et y a trouvé la toile abîmée qu’il nous a restitué et que nous avons fait restaurer.
Aujourd’hui On regarde les photos avant-après pour se remémorer ce que nous avons trouvé et ce qui est désormais. Des projets ? Mettre au jour le jardin à la française et lui restituer son portail monumental… Mais tout cela se révèle onéreux. Nous avions un budget de 3M€ aujourd’hui épuisé. Il en faudra autant pour mener à bien le réveil complet de l’édifice. »
Venez découvrir ce monument exceptionnel, participez à cette aventure et laissez-vous envoûter par les mystères que recèle le Château de Thézan. Un voyage au cœur de l’histoire et de la beauté vous attend, où chaque pierre murmure les secrets d’un passé glorieux.
Les bains Napoléon III Copyright Château de Thézan
Les infos pratiques Château de Thézan. 58, rue du Château à Saint-Didier (84210). Visite libre ou guidée pour une durée 1h30 à 11h et 16h. Ouvert jusqu’au 30 septembre tous les jours sauf les mardi et mercredi. Ouverture de 10h à 13h et de 15h à 18h. Plein tarif 10€, réduit 8€, famille 25€ et annuel 30€. Gratuit pour les enfants jusqu’à 10 ans inclus et aux porteurs d’une carte mobilité réduite. Cours de Hatha Yoga jusqu’au 31 août 2024 le samedi et jeudi à 8h30 et 9h45 avec charlotteyogavaucluse.com / www.chateaudethezan.com / contact@chateaudethezan.com 06 22 88 07 46
L’une des deux fontaines rocaille du Parc et ses arbres remarquables Copyright MMH
Deuxième édition du festival de musique itinérant ‘Par les sons qui courent’ dans la région pernoise
Niché au cœur du vieux village de Saint Didier, le Château de Thézan s’éveille lentement de son sommeil séculaire, prêt à dévoiler ses trésors cachés. Depuis son acquisition par Pierre de Beytia et Emmanuel Renoux en 2019, ce joyau architectural de la Renaissance de 4 000m2 dans un écrin de 1,4 hectare de verdure, a entrepris une métamorphose fascinante, visant à ouvrir ses portes aux curieux et passionnés d’histoire.
Pierre de Beytia et Emmanuel Renoux viennent de passer une convention avec la Fondation du Patrimoine qui propose à chacun d’entre-nous de prendre part au financement participatif de la rénovation de l’Orangerieici pour atteindre les 60 000€.
Le Château de Thézan Copyright MMH
Face à l’Église, le château bénéficie d’une double perspective d’un côté, le charme pittoresque du village, de l’autre, l’immensité de ses terres agricoles. Chaque été, depuis l’ouverture partielle en 2022, son parc enchanteur se transforme en une galerie d’art en plein air, accueillant des artistes de renom. Cette année, le photographe naturaliste Michel Jolyotinvestit les lieux jusqu’au 30 septembre 2024, offrant une exposition photographique sur l’invisible débusqué par l’œil du photographe.
Quant aux propriétaires, Emmanuel Renoux, ancien expert en marketing pour une prestigieuse maison de maroquinerie, et de Pierre de Beytia, administrateur de biens passionné par l’immobilier, nous les avions rencontréspour la première fois en décembre 2023. Amateurs d’art et de vieilles pierres, les deux hommes avaient arpenté la France à la recherche d’un château à restaurer. Tous deux avaient, finalement, signé l’acquisition du Château de Thézan en 2019.
Ils avaient acquis le château pour 1,4M€ plus 3M€ pour parer au plus pressé comme la toiture de 1 000m2 de tuiles provençales sur le point de s’effondrer. Les deux hommes ne mandent que les artisans locaux qui vaqueront au plus pressé : le clos et le couvert avec notamment 750 000€ de travaux sur les toitures. Huisseries et volets sont peints en rouge sang de bœuf, typique de la Renaissance, et des projets d’appartements privés ainsi que de gîtes sont toujours en cours. La jolie maison à étage, posée à gauche des grilles du château sera un jour transformée en accueil du château au rez-de chaussée et en habitation à l’étage, pour les ouvriers qui offrent leur talent à l’illustre édifice.
La maison en entrée du château proposera l’accueil en rez-dechaussée Copyright MMH
Et puis, Pierre de Beytia et Emmanuel Renoux avaient inscrit le château aux Monuments historiques afin de bénéficier des aides de l’Etat. Après le débroussaillement du parc, le retour à la vie des deux fontaines rocailles, l’une au creux de la cour et l’autre au creux du parc, l’inventaire des arbres remarquables, la mise au jour de la rivière anglaise et la pose de hérons afin de conserver les poissons du lieu, les propriétaires ont continué à restaurer les intérieurs.
Autofinancer le château C’est leur leitmotiv car 3M€ en plus du prix d’acquisition du château ont déjà aidé l’édifice à revenir à la vie. Les entrées, les visites guidées et les événements festifs prennent alors, le relais, contribuant à la restauration du château. Désormais on s’y promène autant dedans que dehors, découvrant le parc et ses jardins qui furent, autrefois, dessinés par le fameux André Le Nôtre.
Déambulation dans le château Situé au centre de l’aile aménagée au XVIIe siècle, le Grand Salon ouvre sur une terrasse dont la vue permet d’admirer jusqu’au Mont Ventoux. Pièce maîtresse de la demeure, le Grand Salon est aussi la pièce qui a subi le plus de modifications au XIXe siècle. L’ensemble du mobilier d’époque et de style Louis XIV, Régence et Louis XV permet d’apprécier l’ambiance caractéristique d’un certain art de vivre aux XVII et XVIIIe siècles.
Un des salons Copyright MMH
Le Salon Louis XIII est la pièce conçue pour impressionner les hôtes. Les murs sont recouverts de riches cuirs gaufrés, dans l’esprit des cuirs de Cordoue, surmontés d’une frise peinte agrémentée de quatre paysages. Son plafond à la française, quant à lui, est orné d’un riche décor de feuilles d’acanthe et de laurier. A la fois cabinet de travail et antichambre, ce salon était aussi l’occasion de montrer la richesse de son ameublement et la beauté des objets collectionnés. La somptuosité de cette pièce s’explique par le fait qu’elle a toujours jouxté la Chambre du Roy.
La Chambre du Roy propose un décor particulièrement soigné. Les murs, recouverts d’un ensemble de boiseries raffinées, accueillent des encadrements garnis de soieries, tandis que le plafond présente un décor de gypseries en trompe-l’oeil au centre duquel se déploie un médaillon représentant la Chute de Phaéton, d’après un dessin de Michel-Ange. Le grand lit à la polonaise ainsi que le mobilier aux tons pastel soutiennent l’atmosphère raffinée de la pièce.
La Chapelle privée A l’occasion de la construction des nouveaux appartements au XVIIe siècle, Louis de Thézan a obtenu du vice-légat du pape à Avignon le droit de créer une chapelle privée dans son château. Le décor sobre et délicat dont elle est pourvue met en valeur les symboles religieux tels le maître Autel, le bénitier et l’exceptionnel Christ en bois sculpté du XVIIe siècle
Un peu d’histoire Le Château de Thézan, dont les fondations remontent à 900 ans, déroule une histoire fascinante. Anciennement une villa gallo-romaine, il a été le témoin de la vie de famille d’Elzéar de Thézan et de son épouse Siffreine de Venasque au XVIe siècle. Les grands travaux de construction ont été entrepris à partir de 1660, transformant le château en un lieu de fête et de splendeur.
Les visites guidées avec Pierre de Beytia Copyright MMH
Au fil des siècles, le château a connu des propriétaires prestigieux, dont Adolphe Masson, qui en fit un centre d’hydrothérapie très prisé. Malheureusement, à partir de 1980, le château et son jardin tombent dans l’oubli, victimes du temps et du vandalisme.
Le Château de Thézan, fleuron du patrimoine régional, a déjà séduit 6 000 visiteurs l’été dernier, témoignant de l’engouement suscité par cette renaissance. Avec ses 4000 m² et son parc de 1,4 hectares, il retrouve peu à peu son éclat d’antan, se révélant au grand jour comme le ‘Diamant de Provence’.
C’est depuis la Cour d’Honneur que l’on contemple l’allure que les Marquis de Thézan- Venasque ont donné au château au cours de la Renaissance. L’inspiration italienne – le Comtat Venaissin était alors un État Pontifical – se ressent dans l’architecture typique de cette époque florissante, avec ses fenêtres à meneaux, et ses portes et passages en pierres ouvragées. L’accès aux salles du château se fait par un majestueux Escalier-en-vis de 1518, dont la taille des marches avoisine la rare longueur de deux mètres.
La Salle des Gardes Copyright MMH
La Salle des Gardes, caractérisée par un décor modeste et un mobilier simple, sert d’écrin à une crèche provençale représentant le château, réalisée en 2022 par une habitante du village.
Le Salon de Musique est réputé pour la qualité picturale de son plafond à la française et de la frise peinte par Nicolas Mignard qui orne les murs.
Une Ouverture Envoûtante La première partie des espaces intérieurs a été dévoilée en 2023 : la Salle de Bal ornée de fresques de Pierre Mignard le Jeune, le Salon de Musique, le Salon de Jeux, ou encore les Bains-Douches Napoléon III. Le public a alors pu découvrir les premières étapes du parcours de visite.
Le Salon des Jeux présente des traces de fresques des XVIe et XVIIe siècles, mises à jour lors des études patrimoniales et représentant les belles armoiries des Venasque surmontées d’un heaume à panache sur fond rouge. On peut aussi y admirer une cheminée du sculpteur provençal, Jacques Bernus (1650 – 1728), dont les angelots en plâtre sont aujourd’hui mutilés suite à des actes de vandalisme.
La salle de bal Copyright MMH
La Salle de Bal présente le décor le plus fastueux qui en fait, dès le XVIIe siècle, la pièce la plus exceptionnelle de la demeure. Son plafond d’inspiration italienne, ainsi qu’une frise peinte par Pierre Mignard Le jeune, ornent cette salle, la plus vaste du château. Une cheminée monumentale de Bernus dont le trumeau est surmonté des armes des Thézan-Venasque embellit l’ensemble.
Les bains Napoléon III Les visiteurs pourront ensuite découvrir les bains Napoléon III, dont la présence est liée à la transformation du château en centre hydrothérapique. Ces infrastructures uniques, atypiques et miraculeusement préservées rappellent la mode des bains, lorsque la belle société venait découvrir et apprécier les bienfaits de l’eau.
Le jardin C’est à la fin du XVIIe et surtout au début du XVIIIe siècle qu’un véritable jardin clos va être aménagé. Sa structure, son organisation et sa disposition régulière sont caractéristiques d’un jardin à la française dont le dessin est attribué à André Le Nôtre. C’est à la suite de la visite de Louis XIV au Château que ce jardin a été initié. On lui attribue la phrase suivante : « Votre Château est fort beau, Monsieur le Marquis, mais il lui manque quelque chose d’essentiel à mes yeux : un jardin ! »
Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, ces jardins suscitent l’admiration et, durant près d’un siècle, ils continueront de fasciner par le soin et l’ordonnancement d’origine qui évoluent avec le goût des époques. Ils sont décrits comme «immenses et magnifiques, des eaux saillantes et en jet, des salles de verdure, des allées à perte de vue présentant un coup d’oeil unique».
La conversion partielle du jardin en parc paysager dans la seconde moitié du XIXe sièclen’a pas complètement effacé cette composition que l’on peut encore lire dans sa partie Sud. Lors de la transformation du site en centre de soins hydrothérapiques à partir de 1862, les arbres remarquables de l’ancien jardin sont manifestement conservés et de nouveaux, plus exotiques, horticoles ou répondant aux goûts de l’époque sont plantés, dans le style typique des parcs à l’anglaise de cette seconde moitié du XIXe siècle. Un jardin bas est ajouté au domaine et l’Orangerie est construite au Nord de cette parcelle.
Quatre Nouveaux Espaces à Découvrir Le 1er mai 2024 marquera l’inauguration de quatre espaces spectaculaires le Grand Salon, le Salon Louis XIII, la Chambre du Roy et la Chapelle. Ces pièces du XVIIe siècle, entièrement remeublées et redécorées, offrent un voyage dans le temps, plongeant les visiteurs dans l’élégance d’une époque révolue.
La cour d’honneur Copyright MMH
Le Grand Salon, pièce maîtresse de la demeure, s’ouvre sur une terrasse offrant une vue imprenable sur le Mont Ventoux. Son mobilier d’époque évoque l’art de vivre des XVIIe et XVIIIe siècles, tandis que le Salon Louis XIII, avec ses murs ornés de cuirs gaufrés et son plafond richement décoré, impressionne par sa somptuosité.
La Chambre du Roy, quant à elle, se distingue par son décor raffiné, où boiseries et gypseries en trompe-l’œil se mêlent harmonieusement. La Chapelle privée, construite sur ordre de Louis de Thézan, révèle un décor délicat, mettant en valeur des symboles religieux d’une beauté intemporelle.
Un Voyage à Travers les Âges : L’Histoire du Château Évoqué pour la première fois en 1159, le Château de Thézan a traversé les siècles, évoluant au gré des ambitions de ses propriétaires. Résidence des Marquis de Thézan-Vénasque, il a connu des transformations fastueuses au XVIIe siècle, avant de devenir un centre de soins hydrothérapiques au XIXe siècle. Aujourd’hui, il renaît sous l’impulsion de ses nouveaux propriétaires, qui ont à cœur de partager son histoire avec le public.
La Cour d’Honneur, majestueuse, témoigne de l’inspiration italienne qui a façonné le château à la Renaissance. L’accès aux salles se fait par un Escalier-en-vis datant de 1518, dont les marches impressionnantes invitent à la découverte. Chaque pièce, du Salon de Musique à la Salle de Bal, raconte une histoire, révélant des fresques, des cheminées sculptées et des décors d’une richesse inouïe.
L’orangerie actuellement en travaux Copyright MMH
Un Jardin de Rêve : L’Héritage Végétal du Château Le jardin, conçu à la suite de la visite de Louis XIV, est un véritable chef-d’œuvre à la française, dont la beauté a traversé les âges. Bien que partiellement transformé en parc paysager au XIXe siècle, il conserve des traces de son passé glorieux, avec des arbres remarquables et des aménagements qui rappellent l’art des jardins d’antan.
Les propriétaires actuels, animés par leur passion à préserver ce précieux édifice, ont entrepris de sauver ce patrimoine de la ruine. Ils invitent chacun à participer à cette aventure en soutenant la rénovation de l’Orangerie, un projet ambitieux qui promet de redonner vie à ce lieu enchanteur.
Le Château de Thézan vous attend pour un voyage au cœur de l’histoire et de la beauté. Participez à cette renaissance et découvrez les mystères que recèle ce monument exceptionnel. Ensemble, faisons briller à nouveau le ‘Diamant de Provence’.
Vue du parc vers le Château Copyright MMH
Les infos pratiques Château de Thézan. 58, rue du Château à Saint-Didier (84210). Visite libre ou guidée pour une durée 1h30 à 11h et 16h. Ouvert jusqu’au 30 septembre tous les jours sauf les mardi et mercredi. Ouverture de 10h à 13h et de 15h à 18h. Plein tarif 10€, réduit 8€, famille 25€ et annuel 30€. Gratuit pour les enfants jusqu’à 10 ans inclus et aux porteurs d’une carte mobilité réduite. Cours de Hatha Yoga jusqu’au 31 août 2024 le samedi et jeudi à 8h30 et 9h45 avec charlotteyogavaucluse.com / www.chateaudethezan.com / contact@chateaudethezan.com 06 22 88 07 46
Deuxième édition du festival de musique itinérant ‘Par les sons qui courent’ dans la région pernoise
Ce samedi 10 aout marquera le premier jour du chantier international de plusieurs bénévoles dans la commune vauclusienne de Saint-Didier. Cette initiative accueillera des « travailleurs » venus d’Algérie, d’Afghanistan, du Pakistan et de la France qui auront pour objectif de restaurer une partie du mur d’enceinte du cimetière, sur la route de la Roque sur Pernes.
Accompagnés de deux animateurs, les bénévoles devront purger les joints abimés, de rejointer les pierres, de rebâtir au mortier de chaux les parties lacunaires et de supprimer la végétation qui a colonisé ce mur de 2 mètres, construit en 1900. Un riche programme qui occupera les visiteurs pendant 2 semaines complètes.
Un hébergement et une découverte de la région
Durant leurs 14 jours de présence, les bénévoles du chantier seront logés au sein du stade municipal de foot de Saint-Didier. Ces derniers donneront de leur temps tous les matins de la semaine afin de finaliser la remise à neuf du mur tandis que tous les après-midis et les week-ends seront consacrés aux loisirs, aux activités et surtout à la découverte du territoire avec au programme : visites de sites historiques, randonnées, activités sportives et culturelles selon les envies et demandes des participants.
Depuis plus de 40 ans, l’association Opus (anciennement APARE) organise des chantiers de bénévoles pour les adolescents et les adultes, en région Sud Provence Alpes Côte-d’Azur. Encadrés par des professionnels, les bénévoles s’investissent pour la valorisation du patrimoine historique et pour la protection de l’environnement. L’équipe d’animateurs met tout en œuvre pour faire vivre au groupe une expérience interculturelle au service du patrimoine. 6 autres chantiers ont lieu cet été sur la région PACA, à Mondragon (84), Le Thor (84), Château- Arnoux-Saint-Auban (04), Volonne (04), Pernes-les-Fontaines (84) et Saint-Tropez (83).
Deuxième édition du festival de musique itinérant ‘Par les sons qui courent’ dans la région pernoise
À l’occasion des Perséides, une des plus belles pluies d’étoiles de l’année, qui auront lieu ce jeudi 8 août, la commune de Saint-Didier s’associe avec des bénévoles astronomes pour organiser une soirée sous les étoiles.
L’événement débutera à 21h. Dès 21h30, les animations commenceront avec la conteuse Anaïs qui emmènera le public dans ses aventures sous les étoiles. Puis, à 21h45, une dizaine d’astronomes passionnés, équipés de lunettes, présenteront la voûte céleste de la Terre.
Jeudi 8 août. À partir de 21h. Gratuit. Espace Tinel (face à la pharmacie). Route de Vénasque. Saint-Didier.
Deuxième édition du festival de musique itinérant ‘Par les sons qui courent’ dans la région pernoise
Oui, il y a un petit bout de Madagascar en Provence à Saint-Didier où je viens juste d’arriver. La porte s’ouvre sur l’odeur un brin épicée du raphia. Je retrouve le centre d’arrivage, de stockage et d’expédition de marchandises d’Ibeliv. Chapeaux, sacs et accessoires souvent doublés d’étoffe, passepoilés de cuir, sont toujours aussi soigneusement étiquetés et empilés par références et couleurs.
Liva Ramanadraibe, le fondateur et dirigeant d’Ibeliv ici avec la marraine de l’entreprise l’animatrice Véronika Loubry. Copyright Ibeliv
Je me remémore notre première rencontre. Liva Ramanadraibe aurait pu rester l’expert-comptable auquel la vie l’avait destiné mais le désenchantement l’avait déjà étreint moins d’un an de vie dans l’entreprise. Les quatre murs blancs d’un bureau anonyme, les 5 semaines réglementaires de vacances annuelles et sans doute l’ombre de ses collègues l’avaient définitivement convaincu que sa vie lui appartenait plus qu’aux autres.
Alors même qu’il n’avait plus rien. Il décida de forger sa propre vie, même s’il lui fallait, pour cela, en taire tous les aléas et… sourire. La réussite réclame des sacrifices auxquels il consentit sans ciller : «Quand on n’a rien, on ne prend pas de risque, avait lâché Liva Ramanadraibe, et à Madagascar beaucoup de gens vivent avec très peu.»
En haut de l’escalier, le chef d’entreprise descend à ma rencontre. C’est à l’étage que tout se décide. Deux importantes tables, dont l’une ponctuée de grands écrans Mac, proposent des espaces de travail. Évidemment le show-room dispense au regard de chacun les prototypes classés ‘secret-défense’. Tout le monde baigne dans l’atmosphère des créations du patron, d’une île lointaine et luxuriante dont les terres et confins marins n’ont pas été explorés. C’est peut-être mieux ainsi.
Une machine à coudre très ancienne, magnifiquement ouvragée trône en bonne place sur la mezzanine. Elle s’apprête à partir à Mada, en container. «Une personne -que je remercie infiniment- m’a cédé à prix symbolique cette magnifique machine à coudre des années 1900 en parfait état de marche conçue pour coudre tous les tissus et formidablement bien le cuir. Regardez : l’arbre de la machine, articulé –d’un simple mouvement de rotation- permet au pied de coudre dans toutes les directions, empruntant même la marche arrière. Cette ingénieuse machine a été élaborée pour faciliter le travail et œuvrer sur la durée. A l’époque on pensait déjà à cela,» souligne Liva Ramanadraibe. Le lieu de travail est inspirant, empli de la réalisation de ses croquis, des détails qu’il a imaginés. Il a conservé son habitude de chiner. «J’aime ce qui est beau et tous ces objets qu’ils soient miens où venus d’autres horizons m’inspirent.»
Copyright Ibeliv
Au moment où le monde s’agite, où le temps file, où la surconsommation d’objets plastique à bas prix inonde le monde, Liva Ramanadraibe n’en prend même pas le contrepied. Il reste lui-même : Ambassadeur de l’ile de son cœur, des femmes et des familles dont il veut assurer un avenir plus serein et fécond. Et, surtout, de donner l’opportunité à chacun de trouver sa place. L’élément le plus important de sa vie ? La famille, la première cellule vivante de la société complètement liée à l’esprit de solidarité. Je lui demande alors pourquoi les malgaches connaissent la solidarité quand nous connaissons l’isolement. Il me répond que c’est le confort qui a induit l’isolement.
Et pour faire société, il rencontre le monde On dit des insulaires qu’ils sont de grands voyageurs. Une envie de toucher l’horizon pour découvrir le monde. Liva Ramanadraibe en fait partie qui a tissé des liens avec de nombreux partenaires sur toute la planète. Leur soumettant ses idées, ses dessins. «La plupart du temps ils me disent que mes projets sont impossibles à réaliser. Alors nous nous parlons, nous nous écoutons beaucoup, nous nous revoyons, nous nous reparlons, et puis un jour, l’un d’eux me montre des prototypes parfaitement exécutés et me dit qu’il n’aurait jamais pensé y arriver. L’objet est la preuve que chacun est allé jusqu’au bout de son idée, se confrontant à adapter et à inventer de nouvelles techniques pour y arriver. C’est là que résident toute la difficulté, la confiance que l’on y met et c’est aussi là que l’on réussit à transformer une idée en quelque chose de plausible.»
Avec Liva Ramanadraibe les silences sont plus importants que les paroles. Sa présence profonde à l’instant est palpable. Sa conscience immédiate à ce qui se joue. Il est beaucoup dans le mouvement, marchant, montrant, expliquant, me faisant éprouver le confort du dernier fauteuil design sur lequel il travaille. La gageure ? Un fauteuil qui se discerne à peine dans la pièce, un peu comme en lévitation. L’idée ? S’asseoir sur un nuage, une assise presque immatérielle. J’essaie. Oui, je suis sidérée, ce fauteuil tient parfaitement sa promesse. Mais déjà il détaille, sur les cintres, le travail des femmes sur ces étoffes où coupes et broderies se mêlent là encore en un ballet aérien. La robe que je tiens en main a réclamé un mois de travail.
Il crayonne ses idées, afin de les partager avec ses partenaires un peu partout sur la planète. Sa source d’inspiration ? Son île et juste après le monde entier, pour respirer le passé, le présent et l’avenir, humer le destin des hommes qui se transforme, capter un peu de cette conscience collective qui indique le bon chemin. Chaque personne dispense avec elle sa magie et celle de Liva Ramanadraibe lui a été transmise par sa maman, Tiana qui lui a confié de ‘Toujours écouter son cœur’. Mais il y a autre chose. Je crois que j’ai en face de moi un tigre entré dans la peau d’un sage.
Le Raphia -le terme désigne autant l’arbre que la fibre- de Madagascar. Copyright Ibeliv
Pour les 10 ans d’Ibeliv «Pour les petits nous sommes grands et pour les grands nous sommes des petits», c’est sur cette phrase -commercialement énigmatique- que nous nous étions quittés. Aujourd’hui ? Ibeliv fête ses 10 ans, et pour cela lève un tout petit bout de voile sur son histoire, en images, avec les photos de son ami photographe, John Landers et ses propres mots, de percutantes légendes. «10 ans, cela veut aussi dire que nos bases sont solides et que l’offre commerciale peut commencer à se diversifier autour de l’art de vivre ‘lifestyle’ : chapeaux, sacs, mode, mobilier, tapis en raphia et cuir, parfum de maison… Ibeliv, c’est tout un univers.»
Le cœur de la réussite d’Ibeliv est donc la recherche et développement ? «C’est vital, affirme Liva Ramanadraibe. C’est d’ailleurs sans doute ce qui a manqué aux grandes et redoutables enseignes qui ont pignon sur rue mais qui sont en réalité très fragiles –avec ces grandes vagues de fermeture- parce qu’elles n’ont pas su s’adapter à l’air du temps. Elles n’ont pas su répondre à la demande. Le vrai problème ? Le manque de cohérence qui surgit lorsque le choix n’est plus entre les mêmes mains. Le propre de l’entrepreneur est de savoir se mesurer aux ratios et à la concurrence. Mais ça n’est pas d’avancer à l’instant T qui compte, mais comment on avance et quel est notre potentiel. C’est là que l’on revient à l’essentiel : Conserver sa liberté, rester indépendant et continuer à grandir en autofinancement. La clé de la réussite d’Ibeliv est sûrement là.»
Etes-vous impacté par la conjoncture internationale et nationale, l’attente des élections américaines, du nouveau gouvernement français ? » La situation est très complexe, pour tout le monde. Cependant Ibeliv, marque de luxe, travaille au plan mondial. Nos créations sont à la fois inventives et classiques, non marquées par le temps. Je crois aussi que les gens revoient leur mode de consommation. Le plus important pour s’inscrire dans le temps est de respecter les consommateurs. Et Ibeliv offre des produits qui ont du sens, utilisables toute l’année –le raphia est une fibre très solide et qui se patine joliment avec le temps. Des ouvrages bien réalisés qui perdureront dans le temps.»
Copyright Ibeliv
Pour marquer ce cheminement, qui mène de l’idée à sa réalisation, et surtout à son impact sur la vie de 2 000 familles à Madagascar, un sobre ouvrage de 80 pages. Des photos réalisées in situ et juste l’essentiel des mots : La passion du beau ; L’envie d’esprit collectif ; Un travail de création et d’exécution finement réalisé ; La préservation d’une ile à la nature sacrée ; Le travail du raphia et la transmission d’un héritage ancestral enrichi de modernes savoirs. Et avant tout cela, une intention : «Faire du beau en faisant du bien.»
Il ne s’approprie pas l’aventure Liva Ramanadraibe dit juste qu’il l’a initiée et que cet ouvrage pose un souhait, une idée, une réalité tangible dont il veut «qu’elle chemine et perdure longtemps, après lui, portée par les futures générations.» Le début de l’aventure est donc marqué par la publication du premier ouvrage d’Ibeliv, au titre éponyme.
Sur la couverture deux mains encerclées forment un cœur au-dessus d’un ouvrage dont le tressage en raphia a commencé. Les photos de John Landers retracent l’invitation au voyage faite par Liva Ramanadraibe, durant l’hiver dernier, alors que la présentation de l’île à son ami s’est d’un seul coup transformée en shooting improvisé.
Copyright Ibeliv
Ibeliv c’est quoi ? Ibeliv est une marque luxe d’accessoires de mode –chapeaux, sacs, accessoires, objets lifestyle- conçus par Liva Ramanadraibe. C’est une philosophie, aventure humaine et le goût du collectif. C’est montrer et diffuser dans le monde des accessoires de mode élégants, raffinés, transmissibles de génération en génération dans un état parfait parce qu’ils ont été conçus et réalisés avec une rigueur haute couture.
Derrière ? C’est bien plus Ce sont des bâtiments pour une école et l’accès à l’éducation et à l’enseignement ; des partenariats avec un dispensaire de santé en collaboration avec le système de soins des Nations Unies –Manampy qui veut dire aider en malgache- et là tout de suite ? L’emploi de 2 000 femmes artisanes employées à Madagascar ; 700 distributeurs dans le monde ; Une croissance annuelle à deux chiffres depuis 2014 ; Plus de 600 000 accessoires Ibeliv portés dans le monde et, enfin, un site internet en français et anglais ibeliv.fr.
La matière première L’exploitation du raphia –mot qui désigne autant l’arbre que la fibre- c’est aussi la préservation du palmier qui s’épanouit en zones de forêts humides difficilement accessibles. La matière première y est prélevée de façon traditionnelle -seulement 30% des jeunes pousses- tout en préservant l’arbre avant que la fibre ne soit longuement travaillée, séparée, ébouillantée, teintée, séchée puis mise en ballot. Les fruits du Raphia possèdent également de nombreuses vertus médicinales, connues et utilisées localement. Précédent article sur ce même sujet ici
Deuxième édition du festival de musique itinérant ‘Par les sons qui courent’ dans la région pernoise
La commune de Saint-Didier, labellisée Terre de Jeux, poursuit son engagement pour la vie associative et sportive en installant plusieurs nouveaux équipements sportifs. Un aménagement qui devrait favoriser le bien-être et la multiplication d’activités physiques en plein air de ses habitants.
Une décision qui va dans l’esprit de l’année olympique que va vivre la France cette année. La mairie de Saint-Didier a installé deux tables de ping-pong au sein de son jardin public début mars. Deux autres tables devraient suivre dans les Garrigues, sous les chênes, tout près de la crèche Chante Cigale, ainsi qu’un terrain de basket 3×3 et un agrès de musculation.
Des nouveaux terrains de jeux dont le coût des aménagements a couté 75 139,49€ à la ville, qui a néanmoins pu compter sur une aide subventionnelle de 48 000€ de la part du Ministère des Sports dans le cadre des 5 000 équipements alloués pour les JO 2024. Ces espaces vont venir offrir de nouvelles possibilités d’activités et de loisirs en plein air à tous les Saint-Didierois.
Se dépenser et se divertir en cette année de jeux olympiques
La décision de mettre en place ces nouveaux équipements sportifs entre totalement dans l’engagement pris par la mairie de Saint-Didier de favoriser la pratique sportive au sein de sa commune et de perpétuer le label Terre de Jeux.
L’année 2024, qui est placée sous le signe de l’esprit olympique avec les jeux qui se dérouleront à Paris dès le 26 juillet, est également une parfaite occasion pour les villes françaises de démocratiser la pratique de tous les sports.
L’aménagement d’un terrain de basket 3×3 est un parfait exemple de cet esprit olympique. Cette pratique qui se joue sur un demi-terrain de basket avec un seul panier fait son apparition comme sport olympique et sa pratique sera désormais possible à Saint-Didier. Des ateliers de découverte seront proposés aux élèves de la commune et plusieurs animations sportives devraient suivre dans l’année.