Le Festicomédie de Rognonas est un festival de théâtre amateur pour tous. Il se déroulera de vendredi 9 au dimanche 11 décembre 2022 inclus. Il propose des spectacles variés pour tous les âges. Organisé par Sarah Brun de la compagnie de théâtre amateur l’Amuse-muses, il met à l’honneur des troupes de la région.
Le programme
Jeudi 8 décembre à 14h30 c’est la Compagnie marseillaise des Baldaquins qui propose ‘Fabulas’, à l’école primaire Jean Giono. Spectacle théâtral et musical autour d’une dizaine de fables de La Fontaine. Chansons originales, jeux interactifs, comédie, près de 60 mn de musique et de poésie pour des enfants de 5 à 10 ans. Un musicien chante et joue ses propres créations.
Vendredi 9 décembre à 20h30, la compagnie l’Amuse-Muses interprète ‘La nuit des reines’ de Michel Heim, une comédie foldingue, loufoque et drôle à prendre au second degré. Ça sera au Centre culturel. La nuit des reines, ou Comment Henri III a viré sa cuti, par l’Amuse-muses, Rognonas La troupe organisatrice du festival est impatiente de présenter cette pièce de Michel Heim. Décalée, foldingue, irrévérencieuse, légère, franchement drôle et rythmée en alexandrins ……
Catherine de Médicis, reine impitoyable, rêve que son fils préféré, Henri III, épouse Élisabeth Ire d’Angleterre, toujours célibataire, bien que fort avancée en âge. Bon fils obéissant qui, hormis une liaison incestueuse avec la reine Margot, sa sœur, n’a guère d’expérience avec les femmes, Henri essayera, mais en vain. Ce mariage avec celle qu’on appelle la Reine Vierge, n’étant pas du tout de son goût ! De l’auto dérision et du second degré au service d’un théâtre pour rire.
Samedi 10 décembre à 16h, à la MJC : l’atelier de scénographie du collège Alpilles Durance, propose sa création 496, quel est le monstre en nous ? Méduse, l’Hydre de Lerne, Frankenstein, le Léviathan… Sommes-nous tous des monstres qui s’ignorons ?
Le rideau s’ouvrira sur nos ténèbres, ténèbres incarnées par des figures mythologiques ou vétérotestamentaires –relatif à l’Ancien Testament. Du plus lointain au plus familier, du plus condamnable au plus digne de compassion, cristallisant nos égarements, le monstre invite le spectateur à cheminer. Peu à peu le public assistera à l’effacement progressif de la frontière entre l’humain et le monstrueux pour laisser, peut-être, apparaître un rayon lumineux.
Ce même jour à 20h30 Bang public de Marcko, une attendrissante histoire de couples. Un banc dans un jardin, des couples vont s’y rencontrer, s’y confronter. Sont-ce les mêmes à chaque fois ? Pars certain qu’ils soient les mêmes en quittant ce banc. On rit, on se reconnait, on partage ses doutes… Ils sont dans la contradiction….mais aussi dans la tendresse. Des saynètes accompagnées par deux musiciens professionnels.
Dimanche 11 décembre 16h, au Centre culturel, Cabaret d’impro avec les Fondus d’Aix-en-Provence. Il y aura une buvette, des crêpes et du vin chaud
Le tarif de toutes les pièces est de 8€.
Zoom sur le spectacle 496
Le 10 décembre à 16h à la MJC de Rognonas, des élèves de 3e issus du collège Alpilles Durance présenteront une nouvelle création intitulée 496, dont les auteurs sont Dominique Guénée et Mélanie Dumas, professeurs de français.
«Il s’agit d’un co-création menée en interdisciplinarité mêlant les Arts plastiques, la création sonore et le jeu de l’acteur précise Mélanie Dumas. Accompagnés par quatre enseignants et une artiste associée -Is Loba-, 16 élèves ont travaillé sur cet ambitieux projet de scène contemporaine comme une ouverture qui tend à rendre visible l’invisible. Je tiens particulièrement à féliciter les collégiens de 13-14 ans pour leur investissement. En moins de 3 mois, ils ont eu à cœur d’intégrer cette aventure et d’offrir au public un spectacle de qualité.»
Se risquer dans la création contemporaine
«Le spectacle 496 est né de la volonté de rassembler des élèves de 3e autour d’une œuvre commune. Accompagnés par des enseignants et des artistes en lien avec la scène contemporaine, ces élèves expérimentent le spectacle vivant par diverses entrées : jeu de l’acteur, scénographie, création sonore, création de lumières, création plastique… Il s’agit de tendre vers les exigences de la création contemporaine, celle qui s’approprie nos symboles, s’érige en épaisseur de signes pour mieux interroger la société et notre rapport au monde.»
Le théâtre est une célébration
«En renouant avec le principe de la célébration qui éloigne la représentation de tout naturalisme, nous voulions nous enraciner dans la tradition antique, celle qui a donné naissance au théâtre sacré. Cette pratique sacrée, en lien avec le culte de Dionysos, visait le total accomplissement de l’homme. Il nous paraissait donc intéressant de réactualiser cet espace vivant en adoptant une certaine verticalité qui trouve son point de départ dans une humanité défigurée. Les choix esthétiques ont été motivés par le désir de créer un espace-temps qui s’écarte de notre quotidien et s’assume pleinement comme artefact.»
Du monstre au royaume : un théâtre de la chute et de la relève
«Le rideau s’ouvre sur nos abîmes incarnés par des figures mythologiques ou vétérotestamentaires. Du plus lointain au plus familier, du plus condamnable au plus digne de compassion, cristallisant nos égarements, le monstre invite le spectateur à cheminer. Peu à peu le public assistera à l’effacement progressif de la frontière entre l’humain et le monstrueux pour laisser, peut-être, apparaître un rayon lumineux.»
La scène, un lieu dynamique et agissant
«En s’appuyant sur le savoir-faire de différentes disciplines : Arts plastiques, Musique, Écriture, et sur la force de création des élèves, l’équipe a imaginé la scène comme un espace de transition. Il s’agissait de créer tous ensemble une ouverture qui tente de rendre visible l’invisible. Ce spectacle est avant tout une expérience qui, en racontant quelques bribes de la grande aventure humaine, fait le pari de la confiance en invitant le public à devenir co-créateur. C’est dans l’œil du spectateur que se déploie et s’achève 496. Pourquoi 496 ? Le nombre 496 est le point de rencontre entre le monstre et la révélation divine, selon la guematria (tradition juive). Le combat du monstre permet à l’homme (à l’humanisme souvent si fragile) de révéler sa pleine humanité, de se transcender. Faut-il encore qu’il accepte de se tenir face à lui, face à ses propres ténèbres.»
Ensemble ont est plus forts «Dominique Guénée et moi-même sommes professeurs de français. J’ai mis en scène le spectacle et dirigé les acteurs. La scénographie a été conçue par Chantal Renoird -professeur d’Arts plastiques- avec des élèves. La création sonore a été élaborée par Elisabeth Colineau -professeur d’Éducation musicale- avec des élèves. L’artiste plasticienne lyonnaise Is Loba, a créé la peau du Léviathan ainsi que les lumières du spectacle.