24 novembre 2024 |

Ecrit par le 24 novembre 2024

Les inégalités de revenus dans le monde

Le dernier rapport de la Banque mondiale sur la pauvreté et la prospérité partagée offre un aperçu de la pauvreté et des inégalités de richesse dans le monde. Comme le rappelle l’organisation, « la répartition inégale des revenus, de la consommation, de la richesse ou des opportunités entre les différents groupes d’une société, est reconnue depuis longtemps comme un obstacle au développement durable ». Ainsi, des inégalités de revenus élevées peuvent « entraver la réduction de la pauvreté, freiner la croissance économique, limiter l’accès aux opportunités économiques et éducatives pour les individus et réduire la cohésion sociale au sein d’un pays », tandis qu’à l’inverse, la réduction de ces inégalités est à même de « favoriser le développement du capital économique et humain ».

L’indice (ou coefficient) de Gini est une mesure statistique permettant de rendre compte de la répartition de la richesse (revenus, consommation, etc.) dans un pays : son échelle varie de 0 (égalité parfaite) à 100 (inégalité totale). Sur la base des dernières données disponibles pour chaque pays en septembre 2024, notre carte dresse un état des lieux des inégalités économiques au sein des populations à travers le monde. Au total, 49 pays présentent un indice de Gini supérieur à 40, c’est-à-dire traduisant de fortes inégalités. Les économies à fortes inégalités de revenus sont concentrées en Amérique latine et dans les Caraïbes, ainsi qu’en Afrique subsaharienne. Plus de 80 % des pays d’Amérique latine et des Caraïbes ont un indice de Gini supérieur à 40, la Colombie (55) et le Brésil (52) étant les pays les plus inégalitaires de la région. En Afrique subsaharienne, plus de la moitié des pays sont concernés, et les inégalités les plus fortes sont observées en Afrique australe – l’Afrique du Sud (indice de Gini de 63) et la Namibie (59) étant les pays les plus inégalitaires au monde sur la base de cet indicateur.

Les fortes inégalités de revenus sont plus fréquentes dans les pays à revenu faible et intermédiaire, ainsi que dans les pays en situation de fragilité politique et/ou touchés par des conflits. Ainsi, environ deux cinquièmes des pays à revenu intermédiaire et un tiers des pays à faible revenu présentent des niveaux d’inégalité élevés. En revanche, seule une poignée d’économies à revenu élevé affichent de fortes inégalités : le Chili, le Panama, les États-Unis et l’Uruguay.

À l’autre extrémité du spectre, l’indice de Gini est le plus faible dans les pays d’Europe du Nord, de l’Est et centrale. Le niveau d’inégalité des revenus le moins élevé au monde est mesuré en Slovaquie, en Slovénie et au Belarus (indice de Gini de 24), suivis par des pays comme les Pays-Bas, l’Islande ou encore la Tchéquie (indice de 26). Quant au coefficient de Gini de la France, il s’élevait à 32 en 2021, correspondant à une inégalité jugée modérée. À l’heure actuelle, la majorité de la population mondiale (5,6 milliards, soit 70 %) vit dans une économie où les inégalités sont considérées comme modérées, tandis qu’un nombre relativement peu élevé (609 millions, 8 %) vit dans des économies où les inégalités sont considérées comme plutôt faibles.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les inégalités de revenus dans le monde

Le département de Vaucluse est classé par l’Insee le 5ème département (métropolitain) le plus pauvre de France alors que la zone d’emploi d’Avignon déborde largement en dehors de ses frontières. L’occasion de vérifier la médiane du niveau de vie des ménages fiscaux de cette zone d’attractivité initiée par le chef-lieu du département de Vaucluse et particulièrement celles du canton de Villeneuve-les-Avignon juste de l’autre coté du Rhône et de celles de Terre de Provence Agglomération juste de l’autre coté de la Durance.









DP


Les inégalités de revenus dans le monde

La question de savoir si la richesse fait le bonheur est présente dans l’esprit de l’humanité depuis longtemps, probablement au moins depuis l’apparition des premières monnaies, il y a plus de quatre millénaires. Notre infographie tente de s’approcher d’une réponse, tout du moins à l’échelle mondiale. Les données présentées ci-dessous représentent, d’une part, les scores obtenus par les 133 pays étudiés sur l’indice mondial du bonheur (axe X du graphique) et, d’autre part, leur produit intérieur brut par habitant (axe Y).

Comme l’indique la répartition des pays (points verts) et la ligne de tendance correspondante, il existe une corrélation entre ces deux variables : plus le PIB par habitant d’un pays est important, plus sa population a tendance à obtenir un indice de bonheur élevé. Le coefficient de corrélation (compris entre -1 et +1) atteint une valeur de 0,69, ce qui traduit une forte association positive entre ces variables.

Toutefois, Il existe des écarts importants entre les pays et quelques données dites « aberrantes », qui contrastent grandement avec la plupart des autres valeurs mesurées. Par exemple, le PIB par habitant de Hong Kong (HK), qui s’élève à 49 700 dollars, est relativement important (supérieur à celui de la France : 42 300 dollars), mais son indice de bonheur de 5,3 est en relation plutôt faible : similaire à celui de nombreux pays qui affichent un PIB par habitant inférieur à 10 000 dollars (comme l’Algérie, l’Albanie et l’Indonésie).

À l’inverse, d’autres pays comme le Costa Rica et la Roumanie, dont le PIB par habitant (13 000 à 15 000 dollars) est plus de trois fois inférieur à celui de la France et du Royaume-Uni, parviennent à obtenir un indice de bonheur relativement élevé, puisque comparable à ces deux derniers (environ 6,6 points contre respectivement 6,7 et 6,8).

En conclusion, s’il existe bien un lien entre le niveau de richesse de la population et le bonheur ressenti dans un pays, d’autres facteurs sont également déterminants, tels que le contexte sociopolitique, le cadre et les conditions de vie (santé, éducation, libertés, etc.), ou encore la façon dont les richesses nationales sont utilisées et redistribuées.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les inégalités de revenus dans le monde

Avec une fortune estimée à 186 milliards de dollars le 15 mars 2023, le Français Bernard Arnault est l’homme le plus riche du monde, comme le montre notre graphique basé sur les données actualisées par Bloomberg. Arnault, qui est le seul Européen dans le top 10, doit notamment sa prospérité au groupe de luxe LVMH.

La deuxième place est occupée par le PDG de Tesla, Elon Musk, dont la fortune était estimée à plus de 300 milliards de dollars en début d’année 2022, et à qui il ne reste que 171 milliards de dollars le 15 mars 2023. Cela s’explique par des raisons conjoncturelles, mais aussi par le rachat du service de microblogging Twitter par Musk. Parmi les personnes les plus riches du monde, on trouve sept autres Américains, notamment Bill Gates, Jeff Bezos et Warren Buffett. 

Outre les multimilliardaires américains, un Mexicain a réussi à se hisser dans le club des super-riches : Carlos Slim, fondateur de l’entreprise América Móvil, occupe la neuvième place du classement mondial avec une fortune de 84 milliards de dollars.

De Claire Villiers pour Statista


Les inégalités de revenus dans le monde

Dans la plupart des pays, les inégalités de richesse ont diminué au début du XXIe siècle, avant que la tendance ne s’inverse après la crise financière mondiale de 2007-2008, en lien notamment avec la hausse des actifs financiers, qui a eu pour effet de creuser les écarts de patrimoine. Tombée de 48 % à 43 % entre 2000 et 2008, la part de la richesse mondiale détenue par les 1 % les plus fortunés est depuis remontée à près de 46 %, selon le rapport annuel de Credit Suisse.

Les inégalités de richesse (et leur dynamique) varient toutefois énormément d’un pays à l’autre. Et dans ce domaine, la Russie pourrait bien remporter la palme d’or : 1 % de la population russe concentre près de 60 % des richesses nationales. Comme le montre notre graphique, ce chiffre est considérablement plus élevé que dans n’importe quelle autre puissance étudiée : loin devant l’Inde, les États-Unis et la Chine, où la part captée par le premier percentile varie de 30 % à 40 %.

À l’inverse, le Japon et la France font partie des économies du G20 les moins inégalitaires sur la base de cet indicateur. Dans ces deux pays, la tranche des 1 % les plus fortunés détient autour d’un cinquième des richesses nationales (respectivement 19 % et 22 %).

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les inégalités de revenus dans le monde

« Prospérité commune », c’est l’un des mots d’ordre de la rentrée politique en Chine. Dans une réunion consacrée à l’économie en août, le président chinois Xi Jinping a appelé à une meilleure redistribution des richesses qui puisse « profiter à tous », promettant notamment un « ajustement » des revenus excessifs et une hausse des revenus les plus modestes. Comme le montre notre graphique, l’essor économique fulgurant de la Chine a fortement creusé les inégalités dans le pays ces dernières décennies.

D’après les données du Credit Suisse, les 1 % des Chinois les plus fortunés détenaient plus de 30 % de la richesse nationale en 2020, contre près de 21 % il y a vingt ans. De manière générale, on constate que les inégalités de revenus sont particulièrement marquées au sein des grandes puissances émergentes, mais la Chine est celle où elles ont le plus augmenté depuis le début du siècle. Parmi les BRICS, c’est toutefois en Russie et au Brésil que les inégalités sont les plus fortes : la tranche des 1 % les plus aisés y détenant la moitié (voire plus) des richesses en 2020.

Dans les économies à haut revenu, les États-Unis figurent parmi les pays les plus inégalitaires, avec plus de 35 % de la richesse nationale captée par les 1 % les plus fortunés. En comparaison, cette part s’élève à 29 % en Allemagne, 22 % en France et environ 18 % au Japon. On remarque aussi que la France et le Japon font partie des pays où le niveau d’inégalités de revenus a baissé par rapport à 2000. Néanmoins, cette tendance concernait essentiellement la décennie 2000-2010 et un retour à la hausse a été observé dans ces deux pays après 2010.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

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