11 avril 2025 |

Ecrit par le 11 avril 2025

Le Rhône en canoë

« Sur le pont d’Avignon, l’on y danse, l’on y danse, sur le pont d’Avignon, l’on y danse tous en rond ! » Maintenant que ce refrain entêtant s’est sournoisement logé dans votre esprit et vous tiendra en laisse pour la journée, passons à l’actualité du moment. Il fait beau, cela ne vous aura pas échappé ! Avignon tourisme propose une découverte active et sportive en famille sur le Rhône, aux abords du pont Saint-Bénezet.

La balade d’une heure sur le Rhône en canoë sera encadrée par un guide et un moniteur. Tout en vous amusant, l’histoire et le passé d’Avignon n’auront plus de secrets pour vous. Ceux qui souhaitent prolonger leur découverte auront ensuite la possibilité de monter sur le Pont à un tarif préférentiel pour profiter de la vue (visite en autonomie-audio guide fourni). L’activité aura lieu tous les mercredis du 7 juillet au 25 août. Le point d’accueil se tiendra à la Fédération française de canoë Kayak (FFCK), à droite de l’entrée de la piscine olympique sur l’île de la Barthelasse. A tous les retardataires, il faudra montrer son joli minois 15 minutes avant le début de la visite

Les tarifs

Tarif plein: 20€ (+ Pont d’Avignon 23,50€), tarif pass (détenteurs Avignon City Pass): 19€ (+Pont d’Avignon 22,50€), tarif séniors (à partir de 60 ans): 19€ (+Pont d’Avignon 22,50€).
Tarif réduit 19€ (+Pont d’Avignon 22,50€) : pour les étudiants universitaires, les familles nombreuses, les guides conférenciers (carte professionnelle), les congressistes (badge de congrès), les demandeurs d’emploi (justificatif de moins de 6 mois), les titulaires du RSA et les personnes handicapées de 80%. Un justificatif est demandé. Tarif Enfant (9-18 ans): 15€ (+Pont d’Avignon 18,50€). Gratuit pour les moins de 9 ans et les journalistes. Un justificatif sera demandé.

En famille

2 adultes + 1 enfant (9-18 ans): 50€ = 1er adulte 20€ + 2 ème adulte 15€ + 1 enfant 15€ (+Pont d’Avignon 60,50€). 2 adultes + 2 enfant (9-18 ans): 65€ =1er adulte 20€ + 2 ème adulte 15€ + 1 enfant 15€ + 1 enfant 15€ ) (+Pont d’Avignon 79€). Enfant supplémentaire 8-17 ans: 15€

Le masque, non fourni, est obligatoire. Pas de billetterie sur place. Cliquez ici pour réserver.

L.M.


Le Rhône en canoë

Tarif réduit, soirée DJ, dîner concert sous le soleil couchant, excursion, privatisation, les Grands bateaux de Provence se réjouissent d’accueillir à nouveau les voyageurs après des mois d’hibernation sur le fleuve roi. Ce que propose la compagnie ? Se réapproprier les bords du Rhône et savourer les monuments sous un angle inédit. Montez à bord du navire des nouveautés.

« Nous sommes très contents de pouvoir reprendre l’activité et voir les restrictions se lever avec la possibilité aux touristes étrangers de revenir progressivement », déclare Rémy Buxo, directeur d’exploitation des Grands bateaux de Provence depuis 2019. La compagnie lancée en 1986, est reprise par le groupe isérois Berthelet en 2018, spécialiste dans le transport par autocars. L’équipe ne cache pas son impatience à l’idée de recevoir les voyageurs en pleine jauge dès le 1er juillet prochain. Il faut dire que depuis qu’Avignon est devenue le premier site touristique sur le Rhône, la Cité des papes suscite l’appétit des croisiéristes. Vingt-six navires hôtels se pressent désormais sur ses berges là où ils n’y étaient que la moitié il y a quelques années seulement.

Optimisme malgré la tempête

« C’est très compliqué en raison de la grosse coupure dans l’activité. Nous fonctionnons beaucoup avec les groupes, les entreprises, les associations, les clubs, qui pour des raisons économiques et sanitaires n’ont pas fait de réservation.» La compagnie a ainsi décidé d’adapter son offre à la clientèle individuelle locale. « Le Mireio a eu 4 mois d’activité alors qu’il fonctionne habituellement toute l’année. Cela représente 2/3 en moins sur nos chiffres. » Le directeur d’exploitation confirme avoir bien eu recours au PGE (Prêt garanti par l’Etat), au chômage partiel et aux différents dispositifs mis en place pour les restaurateurs et hôteliers. « On rattrapera le manque à gagner induit par la fermeture pendant plus de 6 mois. » L’état d’esprit demeure optimiste. Festival d’Avignon maintenu, Villeneuve en Scène, frontières internationales qui se délient, autant de signaux témoignant d’une reprise favorable. « A voir maintenant comment l’arrière-saison se profilera, est-ce que le Mireio sera contraint de fermer pendant la période hivernale ? », s’interroge celui qui chapeaute 12 collaborateurs à l’année et 40 en haute saison.

La terrasse du Mireio, havre de paix en fin de journée.

Le Chardonnay restera à quai cette saison

La flotte de 4 bateaux est passée sous la bannière du groupe Berthelet tout en conservant leurs couleurs. « Nous avons pour ambition de dynamiser la compagnie des Grands bateaux de Provence en créant des offres packagées », annonçait le Directeur général Aurélien Berthelet. Devenu une véritable institution sur Avignon, le bateau restaurant Mireio dispose d’une capacité de 230 places et accueille 27 000 clients tout au long de l’année. A ses cotés, la navette gratuite 100% électrique de 50 places, opérée sous délégation de service public pour la ville d’Avignon et permettant de relier les deux berges du Rhône, « fonctionne très bien et toute l’année. » Environ 400 passagers y transitent par jour.

Loin de l’usine à touristes, le bateau hôtel le Chardonnay joue la carte de l’authenticité dans une ambiance feutrée avec sa quinzaine de membres d’équipage. Si le bateau proposait jusqu’à présent des circuits classiques, il restera à quai cette saison.  « C’est compliqué d’amortir un bateau qui sort uniquement sur certaines périodes. Nous aurons plus une exploitation hôtelière que croisiériste en proposant une nuit dans un cadre atypique. » Concernant la gamme tarifaire, elle rejoint les prix pratiqués pour une chambre en centre-ville d’Avignon. « Nous proposons des prix raisonnables, situés entre 70 et 170 euros, avec en prime un décor authentique et inédit. » 23 cabines forment le cœur de ce bateau long de 80m. Le Saône (115 places), lui, vous amène à Villeneuve-lès-Avignon où vous pouvez descendre du bateau pour flâner dans les charmantes ruelles avant de rentrer avec le prochain bateau.

Soirée concert en terrasse au programme.

Jeunes, couples ou familles 

L’offre est variée, elle fait de sa diversité sa force. « Le samedi soir est réservé pour les jeunes, tapas et planche cocktail avec animations DJ jusqu’à fin août sur la terrasse du Mireio. Il y aura également des ‘party boat’ électro. » Avignon by night avec vue imprenable sur les monuments de la ville ! Le bateau lève l’ancre en direction des monuments d’Avignon et de Villeneuve-lès-Avignon. Les fêtards découvriront le Pont Saint-Bénézet, le Palais des Papes, le Rocher des Doms, le petit port fluvial d’Avignon, la Tour Phillipe le Bel et le Fort St-André.

Pour les couples et les familles, place au diner concert du vendredi soir accompagné par des musiciens. Les douces soirées d’été sont le moment idéal pour se laisser entraîner par les rythmes pop, soul, jazz ou gipsy. Pour les touristes en recherche d’évasion, une longue échappée de 7h30 permet de découvrir Arles et Tarascon. Sur leur route, écluse de Vallabrègues et Beaucaire, avec 2h de halte à Arles ou Tarascon. Autre croisière de 4h : l’écluse d’Avignon, Villeneuve et Châteauneuf-du-Pape. « Pour la période estivale, le service se fera directement en terrasse pour les diners les vendredi et samedi soir, un moment hors du temps sous le soleil couchant. »

La compagnie met un point d’orgue à sélectionner les meilleurs mets locaux

Liaison Avignon / Villeneuve-lez-Avignon et City Pass

« J’avais la volonté de mettre en place cette liaison Avignon et Villeneuve qui avait été abandonnée depuis 2006 ! » Cette année, toutes les promenades font un arrêt à Villeneuve-lès-Avignon pour profiter de ce village provençal et rentrer sur le prochain bateau. Une échappée d’1h15 avec pour itinéraire : le Pont d’Avignon, le Palais des Papes, Le Rocher des Doms, Le Pont Eiffel, l’île de la Barthelasse et l’île Piot, Villeneuve-lez-Avignon et la Tour Phillippe le Bel. Aujourd’hui, les deux communes travaillent main dans la main en vue des événements culturels : « il fallait une prestation de transport pour les relier ». Les Grands bateaux de Provence sont désormais inclus dans l’offre de loisirs ‘City pass’ mais pas seulement. Sur la promenade du mardi matin, en juillet et août, l’Office de tourisme de Villeneuve met à disposition un guide touristique pour une durée d’une heure afin de replonger dans l’histoire de la commune.

-50% pour les résidents du Grand Avignon

Sur présentation d’un justificatif de domicile, les habitants du Grand Avignon bénéficient d’une remise de 50% sur les promenades en bateaux sur le Saône.  « C’est un coût conséquent pour une famille avec trois ou quatre enfants, nous ne souhaitons pas bousiller le budget mais permettre aux touristes locaux de passer un bon moment après cette année douloureuse. » Rémy Buxo se rassure, les voyageurs fuiront à n’en point douter la chaleur de l’intra-muros pour les brises et le vent du Rhône, incontestable rafraîchissement.

Synergie avec les acteurs du tourisme local

« Nous réadaptons nos produits à une clientèle locale qui jusqu’à présent n’était pas majoritaire mais qui le devient au regard de la situation. Pour cela, nous souhaitons travailler en étroite collaboration avec les acteurs du tourisme local et participer ainsi à faire d’Avignon un lieu incontournable du tourisme fluvial en Europe. » Dont acte. La compagnie travaille notamment avec Provence, une société de guides touristiques à Arles, un service inclus dans le tarif. Les produits sont également locaux : distillerie Manguin ou ‘Du local en bocal’ à Avignon, pour ne citer qu’eux.

Des partenariats avec les agences de voyage locales permettent d’inclure un repas sur le Mireio au sein d’un séjour de trois jours sur Avignon, ou une croisière d’une heure. Dans le cadre du Festival d’Avignon et du festival Villeneuve en Scène, les clients qui auront un ticket de promenade pourront bénéficier de la navette avec réduction. «J’aimerais vraiment développer les actions locales, il y a énormément de choses à faire. » Parmi les lubies, faire du Mireio un endroit privilégié pour la presse, les compagnies de théâtre et les artistes. « Nous pouvons trouver des solutions sur chaque événement pour une promotion commune du territoire. » Le Mireo deviendra peut-être bientôt une scène de théâtre éphémère flottante !

Et là il nous éblouit, majestueux, le soleil.

A l’image de Lyon, recréer des lieux de vie sur les bords du Rhône

« Les mairies et les Offices de tourisme ont cette volonté de développer les bords du Rhône. Avignon est peu développé à l’extérieur des remparts. Ce que nous souhaitons? Recréer des espaces de vie sur les rives pour que les locaux se réapproprient les bords du Rhône. Le fleuve roi était central dans la culture d’Avignon jadis. A l’image de Lyon qui a fait de nombreux aménagements, c’est tellement agréable quand on est au bord de l’eau. »

Bientôt des croisières bien-être ?

En reprenant la compagnie que Richard Vinatier a créée en 1986, le groupe Berthelet a souhaité diversifier son offre dans le domaine touristique et plus particulièrement dans le secteur du tourisme fluvial. C’est avec cette volonté de proposer des expériences toujours plus inédites que Rémy envisage une collaboration avec la péniche Althéa à Avignon. Cette dernière regroupe un collectif de thérapeutes et d’intervenants en médecine douce. « On essaye de travailler ensemble conjointement sur des offres communes afin de mettre en place des croisières bien-être et mettre à profit nos deux compétences pour une synergie. »

Planche et DJ au programme !

Privatisation et sur-mesure

Cocktail, mariage, anniversaire, séminaire, présentation de produit, la volonté stratégique est de « proposer un panel de prestations adaptées à tous les publics à la recherche d’expérience originale. » « Quand on regarde la location d’une salle classique, le coût du traiteur, la décoration, il est plus avantageux de faire appel à nos services afin de réduire la facture et profiter en prime d’un cadre exceptionnel ». La prestation se fait en quai à Avignon et est prise en charge de A à Z.

Face au gigantisme de ces concurrents privilégiant des hôtels mastodontes flottants, Berthelet entend poursuivre la stratégie de sur-mesure. En témoigne l’offre ‘Juste pour vous’ proposée par le groupe. A bord d’un monospace privatisé limité à 7 personnes, avec conducteur privé, les voyageurs visitent Avignon et le Luberon et dorment au Chardonnay. « L’objectif est de s’adapter à une clientèle plus individuelle qui ne souhaite pas forcément partir au sein d’un groupe de 50 personnes mais préfère plutôt une prise en charge. »

Conjuguer transport terrestre et fluvial

« Nous avons l’ambition de faire de Berthelet un tour opérateur régional grâce au développement d’une offre originale reposant sur la synergie de nos différentes activités de voyage et l’extension de notre réseau d’agences. » Aurélien Berthelet a vu là l’opportunité de construire une nouvelle offre touristique mixant transport terrestre et fluvial. Les 7 agences de voyages du groupe situées dans la région lyonnaise sont donc le ‘bras armé’ de la commercialisation des produits, différents et complémentaires, proposés par les 4 bateaux de GBP (croisières, séminaires, banquets, promenades…). Grâce à sa flotte d’autocars, la société pourra acheminer les futurs croisiéristes vers ses différents bateaux et ainsi renforcer les synergies entre ses diverses branches.

La Vallée de l’Unesco

Parmi les différents produits élaborés par ‘Berthelet voyages’ : la ‘Vallée de l’Unesco’.  « Nous accueillons les voyageurs sur le Chardonnay et les emmenons ensuite en bus à la rencontre des sites classés Unesco. Nous débutons par la grotte Chauvet, le Théâtre antique orange, Avignon et ses monuments, le Pont du Gard, Arles, jusqu’à l’abbatiale Saint-Gilles via les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Quelle chance de vivre dans une région avec des sites classés concentrés dans un rayon de 60Km. »

Le soleil se couche sur Villeneuve-lez-Avignon

Quid des concurrents ?

Pas tant de concurrents que cela en réalité. Seulement trois concurrents directs fluviaux se positionnent à Avignon. Les autres acteurs ciblent une clientèle différente, autour d’une prestation touristique spécifique. « Le Viking propose une croisière d’une semaine entre Lyon et la Camargue avec une halte à Avignon. Les locaux ne peuvent pas y accéder pour un repas ou boire un verre. En tant qu’entreprise locale implantée à Avignon depuis 1986, nous sommes les seuls. » Le directeur d’exploitation déplore toutefois être caché entre les gros bateaux à quai, à l’origine d’un manque de visibilité. « Nous sommes noyés au milieu, les clients font l’amalgame et pensent que nous sommes inaccessibles ». Un détail toutefois anecdotique qui est loin d’atténuer la ferveur et l’excitation de l’équipage. « Le spectacle est diffèrent tous les soirs, le pont ferroviaire apparait sous un angle inédit, le pont TGV, les lumières sont resplendissantes, l’expérience est agréable. Tout devient diffèrent et authentique depuis le fleuve roi ». Le groupe Berthelet ambitionne d’atteindre 50M€ de chiffre d’affaires d’ici trois à cinq ans.


Le Rhône en canoë

Le parcours de visite du site industriel de la CNR (Compagnie nationale du Rhône) de Bollène rouvre. Il était fermé au public depuis fin octobre 2020. Au fil d’une visite guidée interactive, ludique et pédagogique, petits et grands naviguent au cœur de ces installations techniques d’envergure et découvrent les métiers de l’hydroélectricité. En 2019, le lieu avait accueilli 5 600 visiteurs.

Ce site représente un défi à plusieurs titres : son édification a nécessité la déviation du Rhône sur 28 km et il réunit l’hydroélectrique, l’éolien et le solaire, soit les trois techniques de production emblématiques des énergies renouvelables.

2 140 gigawatts-heure

La capacité de production annuelle hydroélectrique de l’aménagement de Bollène, correspondant à la consommation de 815 000 foyers. Avec 23m de hauteur, l’écluse entre l’aval et l’amont est la plus haute de France.

Le 2e ouvrage de l’histoire de la CNR

Le deuxième aménagement de l’histoire CNR se dévoile le temps d’un parcours immersif de deux heures. Les visiteurs découvrent comment on produit de l’électricité à partir des trois énergies renouvelables présentes sur le site, ainsi qu’un mode de transport alternatif. Cet outil industriel devenu Monument historique s’apprécie autant à l’extérieur qu’à l’intérieur.

Le parcours de visite

Le parcours de visite débute dans un espace d’accueil suivi d’une grande galerie où se mêlent dans une première salle la présentation de CNR, de son histoire et de ses activités avec une frise murale et de grands panneaux, puis une seconde salle ou une maquette montre les différents travaux réalisés par CNR pour construire cet ouvrage.

Un film historique

L’espace dédié à l’aménagement de Donzère Mondragon se termine dans une petite salle avec la diffusion d’un film historique de six minutes retraçant les cinq années de la construction de l’aménagement, qui a nécessité de dévier le Rhône sur 28 km. Il relate l’épopée des milliers d’hommes qui ont travaillé jour et nuit dans des conditions extrêmes.

La galerie des énergies

Qu’elle soit hydraulique, éolienne ou photovoltaïque, la production d’électricité et ses enjeux sont expliqués à l’aide de films et tables interactives et pédagogiques. Cette galerie scientifique permet de rappeler, tout au long de ses 50 mètres, la particularité de l’aménagement : cumuler les trois types d’énergie verte en un même lieu. On peut même se projeter en 2040, et constater un mix énergétique incluant de plus en plus d’énergies renouvelables.

Immersion

La visite propose l’immersion dans l’ancienne salle des commandes, répertoriée aux Monuments historiques, d’où était suivie, jusqu’en 1980, la production. C’est là que le Président de la République, Vincent Auriol, a mis en service le groupe de production 3 lors de l’inauguration de la centrale, en octobre 1952.

Le balcon sur la salle des machines

L’ultime étape ? La vue imprenable sur les six groupes en fonctionnement de la centrale. La salle des machines ressemble à une immense cathédrale baignée de la lumière filtrée par les claustras. Installée sur ce balcon, une maquette d’époque d’un groupe de production permet d’en comprendre le fonctionnement, ainsi qu’un film montrant au public les lieux auxquels il n’y a pas d’accès.

L’écluse

Avec ses exceptionnelles portes convexes, monuments métalliques de 14,5 m de haut, l’écluse fut à son époque la plus haute du monde et permet aujourd’hui encore de franchir une chute de 23 m en 10 minutes grâce à un mécanisme de régulation du niveau d’eau. Le long de ses 190 m, le visiteur bénéficie d’une vue exceptionnelle sur le Rhône, la centrale, les parcs photovoltaïque et les éoliennes.

A côté de la mythique Nationale 7

Situé à proximité de la Nationale 7 et de la voie de chemin de fer, l’aménagement de Bollène ne passe pas inaperçu. Pour Théo Sardnal, l’architecte : «Toute machine ou construction, techniquement résolue, peut être esthétique». Partant de ce principe, il a particulièrement soigné l’extérieur du bâtiment. Sa longue façade en béton armé est rythmée par des piliers et des claustras vitrés. Cette signature évoque le classicisme des vestiges romains dans la région. Saluée pour sa force et sa beauté par le ministère de la Culture, cette paroi fascinante est classée depuis 1992 aux Monuments historiques.

Une dérivation de 28 km

Avec l’aménagement de Bollène, CNR a effacé le passage redouté des rapides dangereux de Pont-Saint-Esprit en réalisant un canal de dérivation de 28 km, le plus long sur le Rhône. Avec un débit de 1 530 mètres cubes par seconde, il comporte en amont, un canal d’amenée et en aval, un canal de fuite, tous deux bordés de digues. Suivant son étendue, des prises d’eau ou contre-canaux ont rendu possible l’irrigation de plus de 9 000 hectares de terres cultivables dans la plaine du Tricastin.

La CNR

CNR est le 1er producteur français d’électricité d’origine 100 % renouvelable (eau, vent, soleil) et le concessionnaire à vocation multiple du Rhône de la frontière suisse à la mer Méditerranée : production d’hydroélectricité, déploiement de la navigation et de zones portuaires, irrigation et autres usages agricoles.

Forte de 1 360 collaborateurs, CNR produit plus de 15,1TWh annuels issus de son mix hydraulique, éolien et photovoltaïque. Acteur intégré, à la pointe des métiers de l’énergie qu’elle fait évoluer en permanence grâce à une démarche d’innovation active, CNR propose ses services en gestion et valorisation des énergies intermittentes et son expertise en ingénierie à des tiers en France et dans une trentaine de pays.

Au service de la transition énergétique, elle travaille sur l’intelligence des réseaux, le stockage de l’énergie et développe la mobilité électrique durable. Le capital de CNR est majoritairement public: la Caisse des Dépôts ainsi que les collectivités locales détiennent plus de 50% du capital; le Groupe Engie, actionnaire de référence, 49,97%.

Les infos pratiques

Par mesure de sécurité le protocole sanitaire est maintenu, invitant chaque visiteur à amener et porter son propre masque chirurgical durant la visite. Plus d’infos ici. Barrage de Donzère-Mondragon. 1 130, promenade Léon Perrier à Bollène. Les réservations sont désormais accessibles via www.lescircuitsdelenergie.fr
M.H.


Le Rhône en canoë

Tecnoconverting engineering, notamment installé à Châteaurenard, développe un système pour empêcher les macro-déchets solides de terminer leur course dans nos rivières et nos mers. Un dispositif d’autant plus urgent pour la préserve des eaux que l’expédition de la fondation Tara Océan ‘Micro-plastiques 2019’, notamment réalisée dans le Rhône, a montré que 100% des fleuves sont pollués par les plastiques.

La CNR (Compagnie nationale du Rhône), concessionnaire unique du Rhône et l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse ont lancé le 1er avril dernier, ‘Plastic-Rhône’ la première étude mondiale sur les mécanismes de pollution par le plastique dans un fleuve. La majorité des plastiques retrouvés est déjà sous forme de micro-plastiques impossibles à collecter, véritables ‘éponges à polluants’ avec un effet délétère sur la faune des grands fleuves et des océans. L’adoption d’actions concrètes en faveur de l’environnement demeure au cœur des préoccupations. Une étude publiée dans la revue Science montre qu’en suivant la trajectoire actuelle, le déversement des déchets plastiques dans les océans devrait atteindre 29 millions de tonnes en 2040, soit trois fois plus qu’aujourd’hui.

Filet de captage Tecno-Grabber : mode d’emploi

Le système proposé par Tecnoconverting Engineering est un système simple et peu coûteux, qui s’installe dans des collecteurs d’eaux usées et d’eaux pluviales, sur les bassins d’eaux pluviaux ou sur tous déversoirs (même naturels). Il s’agit d’un filet tubulaire à mailles, intégré aux collecteurs, facile à installer. Le principe est simple : retenir les déchets solides pour les empêcher d’atteindre les cours d’eau ou la mer. Cette solution illustre l’engagement environnemental de TecnoConverting Engineering, société dont la maison mère est en Espagne avec une agence locale sur Avignon, asseyant sa présence sur le marché français.

3 à 5 tonnes de déchets

Tecno-Grabber est un système déjà testé dans certaines villes avec des résultats positifs. « Les premiers résultats sur nos équipements mis en place permettent d’observer qu’à chaque point où ce système est installé, il est retenu entre 3 et 5 tonnes par an de plastiques et autres macro-déchets », précise un des membres de l’équipe. Les communes disposant d’un réseau pluvial (indépendant ou unitaire) ou même de bassin d’orage peuvent envisager ce produit comme une solution à la collecte des macro-déchets. L’eau est amenée à travers le filet de sécurité évitant ainsi de possibles débordements et une contamination du milieu récepteur.

« Si, dans une ville de taille moyenne, il y avait entre 150 et 200 points sur le réseau d’égouts pouvant être équipés de ce système, les volumes de macro-déchets ainsi captés seraient compris entre 500 et 1000 tonnes par an et par commune. Les filets sont faciles à installer avec un prix abordable par rapport à d’autres systèmes alternatifs qui ont jusqu’à présent été moins efficaces. De plus, une stratégie de réutilisation du filet est possible. »

Tecno-Grabber est fabriqué avec une matière plastique résistante, une maille tressée, sous la forme d’un tube de 2 mètres de long, capable de supporter une grande quantité de matière sans se casser. Le système peut généralement être installé en quelques heures et est opérationnel pour fonctionner dès le premier épisode pluvieux. L’installation est dimensionnée pour qu’elle parvienne à retenir le plus grand volume de solides sans provoquer de bouchons dans le réseau concerné. 


Le Rhône en canoë

La CNR (Compagnie nationale du Rhône), concessionnaire unique du Rhône et l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse lancent, à partir du 1er avril prochain, ‘Plastic-Rhône’ la première étude mondiale sur les mécanismes de pollution par le plastique dans un fleuve.
Ce projet, mené en partenariat avec de de nombreux laboratoires de recherche* et piloté par la startup occitane Plastic@sea, durera 2 ans. Il s’agira d’évaluer ces rejets de plastique, de la source jusque dans la mer. Actuellement, on estime déjà que 80% de ces déchets en mer viennent des fleuves, principalement sous forme de micro-plastiques.
L’impact sur la planète est considérable puisque le plastique est désormais considéré comme le grand marqueur de l’ère géologique de l’Anthropocène. Dans nos océans et mers, les prévisions actuelles estiment que la masse de plastique deviendra équivalente à la quantité de poissons d’ici 2050. En Méditerranée, on prévoit que la concentration de plastique augmentera de 8% d’ici 2030, alors que les concentrations de micro-plastiques y sont déjà très élevées. Une situation qui met en danger les écosystèmes marins et la santé des populations.

« 100% des fleuves sont pollués par les plastiques. »

« Les fleuves sont malgré eux les principaux vecteurs de micro-plastiques dans les mers, qui causent des dommages incalculables à la nature et aux hommes, expliquent les partenaires de cette expérimentation. Alors qu’il faut agir à la source des pollutions, les flux de plastiques dans le continuum fleuve-mer sont encore mal connus. L’objectif est de procéder à un état des lieux de la pollution plastique dans le fleuve et mieux connaître les mécanismes de fragmentation des plastiques rejetés dans la mer Méditerranée. »
L’expédition de la fondation Tara Océan ‘Micro-plastiques 2019’ réalisée sur 9 grands fleuves européens, dont le Rhône, a permis de montrer que 100% des fleuves sont pollués par les plastiques. La majorité des plastiques retrouvés est déjà sous forme de micro-plastiques impossibles à collecter et que les micro-plastiques sont de véritables ‘éponges à polluants’ avec un effet délétère sur la faune des grands fleuves et des océans.
S’il est quasi-impossible de les collecter une fois en mer, de nombreux scientifiques promeuvent des actions avant le déversement des déchets en mer. L’objectif du projet ‘Plastic-Rhône’ est donc d’appréhender ces mécanismes afin de mieux lutter contre cette pollution.

« Agir avant que les plastiques ne se déversent dans la mer. »

Pour cela, l’expérimentation se déroulera en 3 étapes. La première phase vise à réaliser un suivi de la pollution plastique (macro, micro et nanoplastiques) sur 5 points stratégiques le long du Rhône. Pour les macro-plastiques, environ 100 copies identiques d’objets en plastique récoltés lors d’une opération de nettoyage seront positionnés en cinq points stratégiques du fleuve. L’évolution des positions GPS de ces objets sera suivie en temps réel sur un serveur distant pour tous les objets connectés. Des prélèvements de macro-déchets seront également effectués sur les berges du Rhône, selon des protocoles établis au niveau européen. Pour les micro- et nano-plastiques, ils seront analysés dans l’eau du fleuve à partir d’embarcations légères.
Ensuite, il faudra comprendre la fragmentation de ces plastiques grâce à débris de différentes tailles et à différents degrés de vieillissement qui seront disposés dans des nasses le long du gradient de salinité́ fleuve-mer. « Leur degré de fragmentation sera suivi à des temps réguliers pendant 2 ans pour comprendre l’évolution de leur état en fonction des variations saisonnières et annuelles. »
Enfin, il s’agira d’estimer les volumes de ces flux vers la mer et plus particulièrement lors des phénomènes de crues.

*Le projet ‘Plastic-Rhône’ piloté par la société́ Plastic@Sea repose sur la complémentarité́ entre CNR (Compagnie Nationale du Rhône), l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, et la fondation Tara Océan. Il s’appuiera également sur les expertises pluridisciplinaires de différents laboratoires publics spécialisés dans le domaine de la pollution plastique en milieu aquatique : le bureau d’études Tenum, le CNRS, l’université de Toulouse (Laboratoire des interactions moléculaires et réactivités chimiques et photochimiques, IMRCP), l’université de Perpignan (le Centre de formation et de recherche sur les environnements méditerranéens, Cefrem) et Sorbonne Université (Laboratoire d’océanographie microbienne, Lomic).

 


Le Rhône en canoë

Le rachat de Suez par Véolia, deux acteurs majeurs pesant 60% du marché de l’eau en France, relance la question de la gestion de cette ressource rare dont les infrastructures de distribution et d’assainissement sont en souffrance : environ 6 milliards sont investis chaque année, là où il faudrait 9 milliard pour maintenir à flot et moderniser ces équipements face à l’accroissement des tensions attendue sur la ressource hydrique dans les années à venir et les risques d’inondation.

Un sujet ‘citoyen’
Sujet ‘citoyen’ par excellence, la gestion de l’eau fait l’objet, depuis le 1er mars et pour les six prochains mois, d’une consultation publique pour améliorer la qualité des eaux, adapter notre territoire au changement climatique, enrayer la réduction de la biodiversité et prévenir les risque d’inondation.
Organisée à l’échelle du Comité de bassin Rhône Méditerranée, ce débat aboutira à l’adoption – comme dans chaque bassin hydrographique français – du Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) et du Plan de gestion des risques d’inondation (PRGI).

Pourquoi participer ?
Ces deux outils de planification seront mis à jour grâce aux avis recueillis, leurs enjeux précisés dans le cadre d’un objectif de « bon état des eaux » estimé à environ 3 milliards de dépenses sur les six prochaines années. La synthèse des résultats sera présentée début 2022.
Les citoyens, les collectivités, entreprises, associations ou groupes concernés peuvent répondre à cette consultation. Ils sont invités à donner leurs avis sur les actions et les programmes à engager. Participez en ligne

Lire la plaquette sur les projets actuels de SDAGE et de programme de mesures 2022-2027 du bassin Rhône-Méditerranée en consultation.

Etat actuel et objectif 2027 pour la qualité des eaux dans le bassin Rhône-Méditerranée.

Le Rhône en canoë

Bernadette Laclais, ancienne députée de Savoie, rejoint le pôle institutionnel de la CNR (Compagnie nationale du Rhône) dirigé par Thomas San Marco, délégué général.
Cette spécialiste des stratégies territoriales de développement aura pour mission « d’inscrire la transition écologique en développant des projets d’aménagement cohérents avec les territoires au plus proche des besoins des bassins de vie et de leurs communautés ».
En effet, la CNR, premier producteur français d’énergie exclusivement renouvelable (eau, vent, soleil) s’est donnée pour objectif de mettre la transition écologique à la portée des collectivités territoriales via des projets d’aménagement dans les domaines de l’énergie, de la navigation et de l’irrigation. C’est dans ce cadre que Bernadette Laclais, diplômée de l’Institut d’études politiques de Grenoble et de l’institut d’urbanisme de Grenoble, aura pour but d’apporter toute son expérience pour garantir le lien entre les besoins d’aménagements territoriaux et le fonctionnement des institutions locales et nationales.

En charge du Rhône depuis 1934
Egalement première femme élue maire de Chambéry en 2017, vice-présidente de la région Rhône-Alpes de 2004 à 2012 elle a été députée de la Savoie entre 2012 et 2017. Mandat pendant lequel elle travaillera à la préparation de la loi de transition énergétique pour la croissance verte.
Parallèlement, elle s’est aussi investie au sein de Centre-ville en mouvement, réseau visant à soutenir la redynamisation des centres urbains et de leur articulation avec leurs périphéries dont elle a été présidente.
Pour rappel la CNR assure la gestion du Rhône dans le cadre d’une concession lui attribuant depuis 1934 la charge des centrales hydroélectriques et autres infrastructures (19 barrages, 14 écluses à grand gabarit dont celles de Bollène, de Caderousse, d’Avignon et de Beaucaire, une cinquantaine de parcs éoliens et une vingtaine de centrales photovoltaïques), la navigation, l’irrigation ainsi que le contrôle des berges du Fleuve-roi. A ce titre, elle assure ainsi la construction et l’entretien de 400 km d’endiguements et de digues.


Le Rhône en canoë

La ville d’Avignon ferme le parking des allées de l’Oulle à partir de 16h, ce vendredi 29 janvier. Une mesure préventive prise, jusqu’à nouvel ordre, en raison du passage du Rhône en vigilance jaune depuis l’amont de Valence jusqu’à la mer.

En effet, les services de la préfecture de Vaucluse et ceux du Sdis 84 (Service départemental d’incendie et de secours de Vaucluse) viennent d’alerter sur le fait que « sous l’effet de la propagation des crues du Rhône à l’aval de Lyon et de l’Isère, les débits augmenteront progressivement à partir de vendredi après-midi jusque dans la nuit de samedi à dimanche. Des débordements voire des dommages localisés pourront être observés ».

A l’origine de cette mesure, les fortes pluies en cours dans plusieurs départements de l’Est de la France qui vont entrainer une forte hausse du niveau des cours d’eau au fil des heures.

Situé entre les remparts et le Rhône, le parking des allées de l’Oulle dispose d’une capacité de 530 places. Cet espace de stationnement est régulièrement fermé par précaution lors de chaque crue du Fleuve-roi.

Accédez au site internet du service de prévision des crues pour le Rhône


Le Rhône en canoë

Pour le savoir, Étienne Guyot, préfet de la région d’Occitanie et de la Haute-Garonne a lancé une concertation territoriale afin de réinterroger les orientations stratégiques du canal du Rhône à Sète. L’objectif est d’éclairer le Gouvernement et le préfet d’Auvergne-Rhône-Alpes, coordonnateur du plan Rhône-Saône, sur les décisions d’investissement à prendre.

Concertation publique

Cette concertation s’adresse à tous, acteurs du territoire économiques et environnementaux, collectivités, services de l’Etat, associations et habitants. Elle a pour but d’en savoir plus sur la fréquentation et la satisfaction des usagers, de mieux comprendre leurs attentes et de recueillir les avis et propositions en matière de services et d’usages à développer sur le canal du Rhône à Sète.

Une vidéo, une étude, un débat

Présentation des enjeux sur le Canal Rhône à Sète 

Le rapport du CGEDD « Canal du Rhône à Sète : quel devenir ? » 

La plateforme mon territoire en débat 



https://echodumardi.com/tag/rhone/page/3/   1/1