22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Fonds d’investissement hydraulique agricole : 48 projets labellisés, pas un seul en Paca

Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt, vient d’annoncer les lauréats du premier appel à projet du fonds d’investissement en hydraulique agricole. Si 14 projets se trouvent en Occitanie, pas un ne se trouve dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

En déplacement dans l’Aude, Annie Genevard, la ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt, vient de dévoiler les lauréats financés au titre du fonds d’investissement hydraulique agricole. Au total, 48 projets sont retenus dans toute la France pour un montant de 20M€. Objectif ? Accompagner les investissements destinés à l’irrigation de parcelles agricoles, pour contribuer à sécuriser l’accès à l’eau des exploitations dans des conditions durables et respectueuses de la ressource en eau.

14 projets retenus en Occitanie, aucun en Provence-Alpes-Côte d’Azur
Les types de projets sont divers : 17 projets sont des retenues dont 11 sont des retenues collinaires, 11 projets sont des créations ou des extensions de réseaux d’irrigation, 11 autres projets concernent la rénovation ou l’optimisation du patrimoine hydraulique, 4 la réhausse ou l’agrandissement du patrimoine hydraulique, 4 la rénovation ou la réhabilitation de réseaux d’irrigation. Un projet, celui d’Argelès-sur-Mer) consiste en de la réutilisation des eaux usées pour l’irrigation de 600 nouveaux hectares.
Sur les 48 projets, 14 se trouvent en Occitanie, région les plus déficitaires en eau mais aucun ne se trouve en Provence-Alpes-Côte d’Azur (voir carte ci-dessous). Les plus proches se situent dans l’Hérault et au Nord de Lyon.

« Sans eau, il n’y a pas de vie, il n’y a pas d’agriculture, il n’y a pas d’alimentation. »

Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt

« Sans eau, il n’y a pas de vie, il n’y a pas d’agriculture, il n’y a pas d’alimentation, précise la ministre. Or, l’eau manque cruellement dans une partie du pays alors qu’elle crée des inondations dramatiques ailleurs.  Dans ce contexte, pour renforcer l’accès à l’eau et adapter notre agriculture au changement climatique, des combinaisons de solutions doivent être mobilisées et adaptées à l’échelle locale. Elles allient évolutions de pratiques agricoles et investissements dans l’hydraulique. Le fonds hydraulique agricole contribue à accompagner et accélérer la réalisation des projets locaux et à soutenir les efforts demandés aux agriculteurs pour une gestion plus sobre et plus efficace de la ressource en eau. Les 48 projets qui seront ainsi financés par l’Etat contribuent à aider nos agriculteurs à se projeter vers l’avenir malgré la menace du réchauffement climatique. »


Fonds d’investissement hydraulique agricole : 48 projets labellisés, pas un seul en Paca

Alors que l’été ne fait que commencer, les nappes d’eau souterraine françaises se trouvent déjà dans une situation préoccupante. Selon le suivi du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), deux tiers des niveaux des nappes phréatiques étaient sous les normales mensuelles au mois de mai 2023, dont près de 20 % à un niveau « très bas ».

Cette situation est due à une recharge des nappes insuffisante durant les mois d’hiver, la France ayant notamment battu son record de jours sans pluie en février dernier, 32 jours, battant le précédent record mesuré par Météo-France en 2020 (31 jours). Comme le montre le graphique ci-dessus, mise à part une légère amélioration constatée en janvier, autour de 70 % des niveaux des nappes phréatiques du pays sont restés inférieurs aux normales mensuelles depuis la fin de l’été 2022.

Comme le précise le BRGM dans sa note, les niveaux des nappes d’eau souterraine restent très hétérogènes selon les régions. Les nappes de l’Ouest, de la Normandie à l’Aquitaine, sont globalement mieux remplies que celles de l’Est et du Sud de la France. Les nappes allant du Dijonnais au Bas-Dauphiné ainsi que celles du Roussillon et de Provence-Côte d’Azur présentent actuellement les situations les moins favorables, avec des niveaux très bas, voire historiquement bas.

De manière générale, les prévisions du BRGM pour l’été 2023 se révèlent assez pessimistes sur une grande partie du territoire, avec un risque de sécheresse hydrogéologique considéré comme « fort » sur la majorité des nappes phréatiques de l’Hexagone.

Note : graphique et texte actualisés le 15 juin avec les données du mois de mai 2023.

Tristan Gaudiaut, Statista.

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