22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Avocat en Entreprise : « Qui peut être contre le fait d’essayer ? »

Le député Raphaël Gauvain, membre de la commission des lois de l’Assemblée nationale est l’auteur du rapport visant à « Rétablir la souveraineté de la France et de l’Europe et protéger nos entreprises des lois et mesures à portée extraterritoriale ». En ce début d’année, il revient sur la possible expérimentation de l’avocat en entreprise et ses effets.

Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a récemment annoncé qu’il envisageait la possibilité d’expérimenter, dans certains barreaux, le statut d’avocat en entreprise. Pensez-vous que ce soit une bonne nouvelle pour la profession ?
Raphaël Gauvain : « C’est avant tout une très bonne nouvelle pour le pays. De nombreux rapports tirent la sonnette d’alarme depuis 20 ans : la réflexion juridique interne à l’entreprise n’est pas protégée en France, et peut servir de base à une incrimination pénale future ainsi qu’à une exploitation par son adversaire dans un procès civil. »
« La France est le dernier pays au monde à ne pas protéger la confidentialité des avis et consultation juridiques des entreprises. De ce fait, nos entreprises sont aujourd’hui en situation de très grande vulnérabilité dans les procédures extraterritoriales au civil comme au pénal. Il existe également un risque important à court terme de délocalisation des directions juridiques des grands groupes français mettant en périls plusieurs dizaines de milliers d’emplois à haute valeur ajoutée. »
« Notre inertie jusqu’à maintenant s’explique par une double opposition de certains avocats et des autorités d’enquêtes. Il faut le reconnaitre que la réforme est difficile, car il n’existe pas de solution alternative. »
« Une profession réglementée de juriste d’entreprise dotée d’une confidentialité limitée aux seules procédures civiles serait totalement inefficace. Tous les experts qui ont travaillé la question s’accordent sur le sujet. Seule la création d’un statut d’avocat en entreprise permet de s’assurer de la portée et de la reconnaissance de la confidentialité de la réflexion juridique des entreprises. Et, cette confidentialité doit être globale, et être opposable aux autorités d’enquête pénale ou administrative. Il ne peut pas y avoir de réforme a minima. »

« Les effets bénéfiques de la réforme seront nombreux. »

Aujourd’hui, les freins sont les craintes de certains avocats, notamment celle que les entreprises ne fassent plus appel à leurs services d’avocat. Qu’en pensez-vous en tant qu’ancien avocat ?
« C’est à mon sens une erreur. Il faut sortir d’une vision malthusienne de la profession. L’offre crée la demande. Les avocats présents dans l’entreprise feront évidement appel à leurs confrères restés en Cabinet. La réforme profitera à tous. C’est une évidence. »
« Il faut rappeler que la profession n’est pas contre la réforme, elle est historiquement divisée sur le sujet. Je pense néanmoins que l’on peut arriver aujourd’hui à une solution qui réunisse le plus grand nombre. »
« La voie de l’expérimentation est excellente, en laissant à chaque barreau le choix d’instaurer l’avocat en entreprise. L’autre point important est celui de maintenir le principe de l’accès à la profession institué par l’article 98 du décret du 27 novembre 1991. Les juristes d’entreprise devront ainsi avoir le CAPA ou une expérience d’au moins 8 ans pour devenir avocat en entreprise. C’est une garantie essentielle, et légitime, pour sortir de ce fantasme d’une arrivée massive et immédiate de 15.000 juristes dans la profession. »
« Surtout, cette réforme de l’avocat en entreprise doit être menée de concert avec celle du renforcement du secret professionnel. Cette nouvelle confidentialité de l’avis juridique en entreprise est le prolongement naturel de l’actuel secret professionnel. Le Garde des Sceaux est très mobilisé sur le sujet. C’est une opportunité historique d’avoir un confrère à la tête de la chancellerie. Il faut l’aider. Les avocats doivent se mobiliser. »

Et en ce qui concerne l’opposition des autorités d’enquête comment peut-on les convaincre ?
« Il faut se méfier des arguments sur la prétendue paralysie des enquêtes qui résulteraient de la réforme. Ces mêmes allégations avaient été utilisées pour s’opposer à la présence de l’avocat en garde à vue. Elles avaient conduit la France à une humiliante condamnation par la CEDH en 2011. Nos principaux partenaires économiques protègent les avis et consultations juridiques des entreprises sans que cela n’empêche le recueil matériel des preuves ni le succès des enquêtes pénales. La réforme proposée consiste simplement à donner à nos entreprises le même niveau de protection dont bénéficient leurs principaux concurrents. Ni plus, ni moins. »
« Il n’y aura pas de « boîtes noires » dans les entreprises. Les opérations de perquisitions dans les entreprises devront être facilitées en s’inspirant d’exemples étrangers, par exemple l’obligation d’identification préalable des documents protégés, ou la sanction pénale dissuasive pour en limiter les abus. »
« Les avis et consultations juridiques de l’avocat en entreprise devront enfin recevoir une définition matérielle strictement encadrée. La protection ne s’étendra pas aux discussions d’affaires, et les faits demeureront toujours accessibles aux enquêteurs, comme en Grande-Bretagne ou aux États-Unis, de même que les documents établis dans le but de commettre une infraction. »

« La réforme offrira surtout de nouvelles opportunités aux avocats et aux juristes. »

Durant combien de temps cette expérimentation devrait-elle être menée ?
« En principe, c’est au moins 3 ans. Il faut le rappeler : c’est une liberté qui sera offerte à chaque barreau d’être ou non candidat à cette expérimentation. La méthode du Garde des Sceaux est la bonne. Qui peut être contre le fait d’essayer ? Si véritablement les craintes exprimées sont avérées, alors on arrêtera. »
« Il existe un alignement des planètes. Outre le volontarisme affiché du Garde des Sceaux, l’élection des nouveaux représentants des avocats au CNB et de son président Jérôme Gavaudan pourrait permettre d’avancer sur le sujet et d’abandonner les postures. »

Autre crainte majeure des avocats, celle de perdre leur indépendance en travaillant pour une entreprise, dans une entreprise…
« C’est une opposition de principe très aisément surmontable. Il faut arrêter avec les totems. Les avocats français peuvent être salariés d’un cabinet d’avocat en France depuis 1991, et certaines pratiques de la collaboration libérale s’apparente souvent à des contrats de travail. Surtout, le salariat pour les avocats se pratique dans le monde entier, et pas qu’aux États-Unis ou en Angleterre. Pourquoi ne pourrait-on pas le faire en France ? Ce qui caractérise l’exercice de la profession, c’est l’indépendance intellectuelle. Cette indépendance, la pratique de son art par un avocat, est parfaitement compatible avec le salariat. »

Certains contradicteurs s’appuient sur l’arrêt Akzo Nobel rendu par le juge européen qui écarte le ‘legal privilege’ aux avocats en entreprise. Qu’en pensez-vous ?
« Je n’ai pas du tout la même lecture. Cet arrêt concerne le droit de l’Union européenne et une situation propre au droit de la concurrence. L’arrêt Akzo Nobel n’est pas un frein et on peut avancer tout en étant en conformité avec le droit européen. Une fois encore, cela est le cas partout en Europe, donc je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas le faire en France. »
« La réforme contribuera à valoriser la place du droit et des juristes dans les entreprises en France. Elle favorisera également la conformité des entreprises françaises à la règle de droit, et aura in fine un effet vertueux. C’est d’ailleurs le cas chez nos principaux partenaires économiques en Europe et dans le monde qui protègent l’avis juridique des entreprises depuis fort longtemps, tout en disposant d’une culture de la compliance plus ancienne et plus performante. »

« La réforme contribuera à valoriser la place du droit et des juristes dans les entreprises en France.»

En tant qu’ancien avocat, comment appréhendez-vous ce possible agrandissement de la profession du droit ? Vos confrères ont-ils raison d’être inquiets ou vont ils y gagner ?
« Je vous l’ai dit. Je suis persuadé que la profession va y gagner, collectivement. La réforme va contribuer à valoriser le droit, les avocats et les juristes. Collectivement, tout le monde sera gagnant. Les craintes sont compréhensibles car la profession, comme l’ensemble des acteurs économiques, connaît depuis quelques années des transformations profondes avec l’avènement du numérique. Les pouvoirs publics sont là pour accompagner ces mutations. Ne rien faire serait irresponsable. L’inaction n’est pas une option. »
« Les effets bénéfiques de la réforme seront nombreux. La mobilité professionnelle sera favorisée. La réforme offrira surtout de nouvelles opportunités aux avocats et aux juristes, notamment pour les jeunes actifs et les étudiants arrivant aujourd’hui sur le marché. Cette question de l’emploi des jeunes est essentielle alors que la crise commence à faire des ravages dans une profession déjà fragilisée. »

Contrairement aux avocats, les experts-comptables ont demandé de concert la création d’un statut d’expert-comptable en entreprise, qui a été adopté. Faudrait-il s’inspirer de cet exemple ?
« Bien entendu. Les autres professions réglementées avancent, et concurrencent les avocats à commencer par les experts comptables dans le conseil à l’entreprise. Le risque pour les avocats à refuser toute transformation est de disparaître progressivement. Souvenez-vous du Guépard de Visconti et de la célèbre réplique d’Alain Delon : « il faut que tout change pour que rien ne change ».

Boris Stoykov, Les Affiches Parisiennes pour Réso hebdo éco


Avocat en Entreprise : « Qui peut être contre le fait d’essayer ? »

C’était à l’occasion de la 40e édition du congrès annuel du SPHR (Syndicat de la presse hebdomadaire régionale) qui s’était tenue au Touquet en juin 2013. A l’issue de l’assemblée générale réunissant près de 300 journaux de tous les territoires de France, un grand gaillard barbu à la carrure imposante avait lancé un appel au rassemblement des titres dont la ligne éditoriale était tournée vers l’économie, l’aménagement du territoire et les décideurs en général.

Fédératrice initiative

Ce gentil ‘nounours’, Alain Veyret, directeur de la publication Eco Savoie-Mont-Blanc, venait alors de jeter les fondations de ce qui allait devenir Réso hebdo éco (RHE). Un groupement réunissant aujourd’hui 27 titres, représentant plus de 750 000 lecteurs par semaine, dont l’Echo du mardi est particulièrement fier d’être l’un des membres fondateurs.

Des échanges de bonnes pratiques et de savoir-faire, une vision partagée de notre avenir, des rédactionnels communs ou bien encore des hors-séries mutualisés ou personnalisés comme le ‘Vaucluse en chiffre’ qui, depuis 5 ans désormais, reprend le concept imaginé par notre confrère savoyard.

Une réussite collective

Cette réussite collective est avant tout celle d’Alain Veyret, homme aux multiples vies : étudiant ayant fait mai 68 à Paris, figure politique radicale de son département, journaliste puis patron de presse et enfin entrepreneur visionnaire à la tête d’un groupe comptant une cinquantaine de salariés éditant une quinzaine de magazines.

Après cette vie bien remplie, Alain Veyret nous a quittés le 1er janvier dernier à l’âge de 74 ans. Terrassé subitement en fin de journée à son bureau, tout un symbole, il laisse ses proches dans la peine (nous pensons particulièrement à sa femme Jeannine, sa fille Lara, ses petits-enfants Néo et Tess, alors que Réso Hebdo Eco devient, lui, orphelin de son initiateur.

 

27 titres réunis

Comme un symbole encore, c’est au moment où nous publions notre dernier numéro ‘papier’ avant de migrer définitivement sur le net que cet amateur d’art africain a tiré sa révérence…

« Conscient que, par les temps de fortes mutations en cours dans l’univers des médias il était important de se serrer les coudes, il était d’autant plus fier d’avoir réussi à réunir 27 titres dans cette association, explique Hélène Vermare, secrétaire générale de RHE. Et qu’au-delà des échanges constructifs, des réunions animées et des points de vue parfois contradictoires, de vrais liens d’amitié se sont noués au fil des ans. » A nous tous donc, membres du réseau, de pérenniser cet héritage.

« L’essentiel : ni ne se vend ni ne s’achète, écrivait-il dans son dernier édito en date du 25 décembre dernier. Il se vit au quotidien. Il se construit sur une vie. A tous les échelons : à deux, en famille, entre amis, en groupe, en équipe, en société. »

A nous, encore, de relever ce défi : construire en équipe.

 

 


Avocat en Entreprise : « Qui peut être contre le fait d’essayer ? »

Comme tout le volet commercial, le service automobile souffre. Et l’annonce du déconfinement est reçue avec une extrême prudence par Francis Bartholomé, président national du CNPA (conseil national des professions de l’automobile).

Qu’attendait-on de l’année 2020 pour vos professions ?

« Nous nous préparions à une année un peu compliquée, malgré une relative stabilité. Les évolutions côté véhicules neufs, avec de nouvelles normes environnementales, faisaient planer quelques incertitudes sur les entreprises, mais sans inquiétude particulière. Une année-charnière en termes technologiques, pour une clientèle un peu déstabilisée. »

Le constat, au milieu du gué et de la crise sanitaire ?

« Il faut distinguer l’industrie et les services. Il faut d’abord noter que les deux secteurs essaient aujourd’hui de collaborer au mieux, en intelligence, pour qu’un plan de relance cohérent puisse être efficient. A quoi servirait de produire si on ne vend pas ? D’où la mise en place d’un comité stratégique sur l’ensemble de la filière automobile, qui siège à Bercy. Côté services, de la vente à l’entretien en passant par la déconstruction, la crise est profonde, et ce depuis le premier jour du confinement, avec la fermeture des établissements recevant du public et la désertion totale des ateliers dès le 16 mars. Sur les chiffres d’affaires, la vente est à zéro ou presque, et les autres activités impactées à 90%, sur tous les métiers, même la distribution de carburant (-80%). D’où l’importance d’une reprise bien préparée. »

Comment ?

« Nous y travaillons, à travers un plan de Relance Rapide et Responsable, 3 R, particulièrement discuté, pour préparer tous nos métiers au déconfinement, en relation avec le ministère de l’Economie. Sur le plan commerce, des ventes en neuf ou occasion, nous sommes prêts à repartir dès le 11 mai, tout en sachant qu’à l’instar d’autres activités commerciales, la reprise ne sera pas immédiate. Nous espérons donc des aides spécifiques et une réflexion sur la politique d’offre à mettre en place vis-à-vis de la clientèle pour inciter la demande. Avec l’aide des pouvoirs publics, qui pourraient autoriser des leviers d’action sur la TVA par exemple, ou accorder des sur-amortissements sur les véhicules de société. Ce sont des pistes pour réamorcer l’acte d’achat. Bien sûr, il ne faut pas abandonner le volet environnemental avec l’électrique ou l’hybride, mais il faut aussi épauler les véhicules traditionnels, thermiques, pour réussir la reprise et retrouver très vite de la trésorerie. Il faudra aussi adapter les offres marketing sur la réparation/entretien, pour que les ateliers travaillent. »

« Il faudrait renforcer l’offre sur les véhicules électriques en priorité. »

Du côté de l’emploi, des inquiétudes ?

« Nous avons une ‘chance’, c’est que le dispositif du chômage partiel continue sur le mois de mai, ce qui ne va pas obliger l’ensemble des collaborateurs à revenir dans des conditions dégradées. La reprise sera progressive, et les contraintes sanitaires omniprésentes. L’ajustement du nombre de postes sur les différentes activités est nécessaire dans un premier temps. Et le chômage partiel individuel va nous aider, c’est une très bonne chose. »

Et sur le volet industriel ?

« Il faudrait je pense renforcer l’offre sur les véhicules électriques en priorité, notamment sur les flottes, pour relancer la machine. Et là-aussi, consentir à un effort du côté des différentes taxes en vigueur… Nous y travaillons, y compris avec Bruno Le Maire, avec qui nous sommes en contact tous les lundis. De notre côté, nous avons déjà préparé ce que nous appelons le Guide de moyens, répondant à nos obligations vis-à-vis de nos salariés, validé par les ministères du Travail et de la Santé, à disposition de l’ensemble de nos métiers, pour décliner toutes les possibilités pour reprendre l’activité en s’exposant le moins possible au virus. Il faut rester extrêmement prudents, pour ne pas que demain, une autre crise nous fasse replonger dans le confinement. On le voit en Allemagne, il y a quelques retours de cas… Il faut sécuriser au mieux nos activités. »

Propos recueillis par Isabelle Auzias, Tribune Côte d’Azur pour RésoHebdoEco

L’Echo du Mardi est l’un des trois membres fondateurs du Réso Hebdo Eco  avec le groupe ECOmédia et la Tribune Côte d’Azur . 

 

EN CHIFFRES

  • 140 000, le nombre d’entreprises recensées sur la filière auto, soit 410 000 salariés dont 94% en CDI. Pour Francis Bartholomé, « la moitié d’entre elles sont sans salarié, et pour certaines, les plus fragiles, il sera malheureusement très difficile de repartir. »
  • 27, les différents métiers couverts par le CNPA, vente, entretien, réparation, auto-écoles, dépannage, déconstruction…
  • 60 000, le nombre d’apprentis formés par an par la filière, « une fierté » pour le président Bartholomé.
  • 8 millions, le nombre de véhicules, neufs et occasion, vendus en moyenne par an.
  • 47 millions, le nombre de voitures qui passent par la case entretien par an, pour 26 millions de contrôles techniques effectifs.

Avocat en Entreprise : « Qui peut être contre le fait d’essayer ? »

L’Afep, Association française des entreprises privées, organise le 7 mars à Paris la 3e édition du Top 2020. Ce rendez-vous des patrons pour la croissance propose des rencontres entre des dirigeants de PME et d’ETI de toute la France et les numéros 1 d’une quarantaine des plus grands groupes français. La transition énergétique sera le fil rouge 2020. Interview de Laurence Ville, directrice du développement à l’Afep (Association française des entreprises privées) sur l’organisation de l’événement Top 2020 à Paris, qui va permettre la rencontre entre dirigeants de grands groupes et PME locales.

 

■ Le 7 mars, l’Afep organisela troisième édition du Top, une rencontre entre une quarantaine de grands groupes français et des PME et ETI régionales, pourquoi avoir créé cette manifestation et quels en sont les principaux objectifs ?

« Il y a trois ans, quand nous avons lancé cette manifestation, de grands groupes souhaitaient afficher leur véritable engagement dans le développement de l’écosystème des PME et ETI de l’Hexagone et soutenir notre écosystème productif sur l’en- semble du territoire. Il y a une réelle volonté de renforcer les liens entre les grandes et les petites entreprises d’où la création de ce rendez-vous. »

 

■ L’occasion également de casser un peu l’image, parfois négative des grands groupes ?

« Les stéréotypes sont toujours bien ancrés mais la quarantaine de dirigeants de grands groupes qui seront présents (à l’image de Vinci, l’Oréal, Total, Orange ou encore Saint-Gobain, Engie, Faurecia, Korian) bousculent complètement cette image souvent négative des entreprises du CAC 40 et des grands groupes qui ne sont pas à l’écoute des PME. . Le Top 2020, ce sont des dirigeants qui parlent aux dirigeants. Les PME et ETI qui participeront après étude de leur dossier de candidature (voir plus loin), auront choisi quel dirigeant elles souhaitent rencontrer et non l’inverse. Les grands groupes ne sont pas ici pour faire leur marché. »

 
 

■ Comment se déroule cette rencontre ?

« Les rencontres du Top se déroulent selon un format ‘speed dating’ avec des entretiens de 7 minutes en tête à tête pour discuter de projets concrets, partager des expériences et des idées de nature à ouvrir de nouvelles perspectives de développement et de croissance aussi bien pour la PME que le grand groupe. »

 

■ C’est la troisième édition de l’événement. Avez-vous des retours sur l’impact des précédentes sur les PME participantes ?

« Nous avons réalisé un sondage par Opinion way auprès des participants de 2018 et 2019 : 83% des PME présentes estiment que ce rendez- vous leur offre de réelles opportunités de développement. 82% ont bénéficié d’un suivi dans le temps et plus de 50% d’entre elles ont développé une relation commerciale ou ont pu être mises en relation fructueuse avec d’autres entreprises.

 

« Il y a une réelle volonté de renforcer les liens entre les grands et les petites entreprises. »

 

■ C’est du gagnant-gagnant ?

« Tout le monde s’y retrouve ! Les dirigeants de PME peuvent obtenir un retour sur leur stratégie de la part de leurs homologues des grands groupes. La rencontre est bénéfique, notamment sur des points comme le développement à l’international ou la validation de technologies nouvelles. »

 

■ La transition écologique est le fil rouge cette année de votre événement, c’est dans l’air du temps ?

« C’est surtout une nécessité et ce thème illustre bien l’ambition de l’Afep. Face aux enjeux environne- mentaux, nous souhaitons particulièrement favoriser la participation à ce Top 2020 des PME engagées sur les sujets de la transition écologique. C’est une façon concrète et efficace d’accélérer l’émergence de solutions au profit de tous les acteurs. Nous participons au débat public avec l’ambition d’apporter des réponses pragmatiques en faveur du développement d’une économique française et européenne compétitive, inscrite dans les approches sociales et propice à la croissance de toutes les entreprises. »

 

■ Le Top pourrait-il un jour se décliner en région ?

« C’est un axe sur lequel nous travaillons et, pourquoi, pas un jour voir ce type de rencontres déclinées dans certaines régions de France. »

 

Propos recueillis par Emmanuel Varrier (Les Tablettes Lorraines) pour Réso Hebdo Éco

 

Inscriptions jusqu’au 3 février

Dirigeants de PME ou d’ETI, vous souhaitez vous entretenir en privé avec un dirigeant d’un grand groupe français histoire de développer votre activité et d’enclencher une nouvelle dynamique de croissance ? Participez au Top 2020 de l’Afep le 7 mars dans les locaux du Conseil économique, social et environnemental à Paris. Déposez votre dossier de candidature jusqu’au lundi 3 février via le site : www.letop.io. 400 PME et ETI seront sélectionnées pour participer.

 

L’Afep à la loupe

Fondée en 1982, l’Afep regroupe aujourd’hui 113 grandes entre- prises françaises. Mission affichée : contribuer à l’émergence d’un environnement favorable au développement de l’activité économique en France et en Europe. Les entreprises de l’Afep représentent 14% du PIB de la France, 13% des salariés du pays, 78% de la capitalisation boursière et assument 19% des prélèvements obligatoires pesant sur les entreprises.

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