22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Vie familiale des salariés : Les nouveaux droits et ceux qui pourraient voir le jour

Le législateur a été prolixe cette année en mesures destinées à améliorer la vie familiale des salariés. Leur protection est renforcée pendant la grossesse, en cas de maladie grave, de handicap ou d’accident d’un enfant ou lorsqu’une présence parentale est indispensable. Quels sont les nouveaux droits ouverts aux salariés qui vivent ces situations ? Quelles sont les nouvelles mesures attendues ? Les réponses d’Anne-Lise Castell, juriste aux Editions Tissot, éditeur spécialiste du droit social.

Une protection renforcée en cas de fausse couche
Licenciement
Les femmes enceintes ne peuvent pas être licenciées pendant leur congé maternité et les congés payés pris immédiatement après celui-ci. Mais pendant la grossesse et 10 semaines après la fin du congé maternité, il est toujours possible à l’employeur de les licencier pour une faute grave non liée à leur état de grossesse.

Quid de cette protection en cas de fausse couche précoce ? Depuis le 9 juillet 2023, le législateur interdit de licencier pendant les 10 semaines qui suivent une fausse couche médicalement constatée entre la 14e et la 21e semaine d’aménorrhée (absence de règles) incluses. A compter de la 22e semaine, l’interdiction vaut pendant 26 semaines au minimum (soit la durée du congé maternité). Cette protection ne s’oppose pas à un licenciement en cas de faute grave de l’intéressée ou d’impossibilité de maintenir son contrat pour un motif étranger à la fausse couche.

• Arrêt de travail lié à une fausse couche
Pour les arrêts de travail prescrits au plus tard à partir du 1er janvier 2024, qui font suite à une fausse couche survenue avant la 22ème semaine d’aménorrhée, l’indemnité journalière de Sécurité sociale sera accordée depuis la loi du 7 juillet 2023 sans le délai de carence habituel
de 3 jours.

La protection des parents d’enfants atteints d’une maladie, d’un handicap ou victimes d’accident grave s’étend
• Le congé pour l’annonce du handicap, d’une pathologie chronique ou d’un cancer
Depuis le 21 juillet 2023, la durée minimale du congé pour l’annonce de la survenue d’un handicap, d’une pathologie chronique nécessitant un apprentissage thérapeutique ou d’un cancer chez un enfant est passée à 5 jours au lieu de de 2.

Aucune condition d’ancienneté n’est requise, et tous les types de contrat sont concernés (y compris les CDD ou les salariés à temps partiel). Ce congé n’entraîne aucune réduction de la rémunération et est également assimilé à du temps de travail effectif pour la durée des congés payés.

• Le congé pour décès d’un enfant
Depuis le 21 juillet 2023, la durée minimale du congé pour décès d’un enfant est désormais de :
● 12 jours pour le décès d’un enfant ;
● 14 jours lorsque l’enfant est décédé avant ses 25 ans, ou quel que soit son âge si l’enfant décédé était lui-même parent, ou encore en cas de décès d’une personne âgée de moins de 25 ans à sa charge effective et permanente.

• Le salarié en congé de présence parentale
Il est désormais interdit de licencier le salarié en congé de présence parentale, sauf faute grave
de l’intéressé ou impossibilité de maintenir ce contrat pour un motif étranger à l’état de santé de l’enfant.
Il s’agit des 310 jours ouvrés au cours desquels sa présence soutenue est indispensable à son
enfant atteint d’une maladie, d’un handicap ou qui est victime d’un accident d’une particulière
gravité. Mais aussi des périodes travaillées si le congé de présence parentale est fractionné ou pris à temps partiel.
Ce congé est indemnisé par des allocations journalières de présence parentale (AJPP).
La loi permet également de renouveler le congé de présence parentale sans attendre l’expiration d’un délai de 3 ans lorsque les 310 jours de congé sont épuisés. Et elle supprime la condition d’accord explicite du service médical de l’Assurance maladie pour renouveler l’AJPP, qui pourra être seulement implicite.

Anne-Lise Castell, juriste aux Editions Tissot

Les mesures en discussion qui pourraient voir le jour…
Les parents d’un enfant malade pourraient être autorisé à justifier de son état de santé par une simple déclaration sur l’honneur et plus nécessairement par un certificat médical.
Les interruptions médicales de grossesse (IMG) pourraient, comme les fausses couches, être indemnisées sans délai de carence au 1er janvier 2024.


Vie familiale des salariés : Les nouveaux droits et ceux qui pourraient voir le jour

En pleine expansion avant la crise sanitaire, le tourisme fluvial reprend du service sur la Garonne avec de nouvelles offres de bateaux promenades. Activités ludiques et événementielles sont autant d’invitations pour une croisière sur le fleuve.

Le Covid lui avait momentanément coupé les ailes. Ou devrait-on dire le moteur et les voiles. Mais le tourisme fluvial reprend du service le long de la Garonne et de la Dordogne : promenades dégustations, nouveaux pontons et offres diversifiées, tout y est pour un embarquement immédiat ! « Le tourisme fluvial occupe 2 gros volets », observe Cédric Naffrichoux, adjoint au directeur général, en charge de l’itinérance et de l’écotourisme à Gironde Tourisme. « Les croisières fluviales avec les grands paquebots qui font escale en Gironde et concernent la plupart du temps des compagnies étrangères, et les bateaux-promenades sur les fleuves et les rivières. »

Le Sicambre à Bordeaux ©D.R

Itinéraires
Si la Gironde compte 18 compagnies, une dizaine sont implantées à Bordeaux et proposent pour la plupart des balades/dégustations avec une découverte du patrimoine. Il existait déjà des départs sur l’Estuaire, de Blaye ou Pauillac, et, depuis 3-4 ans, on trouve des propositions à partir des nouveaux pontons aménagés de Libourne, Langon ou Cadillac. Parmi les compagnies, Presqu’île Croisière (créée en 2018) propose des balades à bord de l’Hermine qui peut transporter 100 passagers ; « On découvre les villes depuis le fleuve : Cadillac, Langoiran, Lestiac, Langon, Saint-Macaire, Saint-Pierre-d’Aurillac, Castets-en-Dorthe… », intervient Patrick Walcker, fondateur et dirigeant de la société. D’autres croisières peuvent être plus longues, mais elles sont programmées en fonction des marées. Les îles de Patiras et de Margaux sont moins visitées, ainsi la compagnie Les Bateaux Bordeaux a préféré concentrer son offre sur des plages plus courtes.

« Si le tourisme fluvial attire les touristes, il est avant tout prisé des Néo-Aquitains »

Dégustations et patrimoine
Les offres sont multiples et ont un dénominateur commun : le patrimoine girondin, qu’il soit gastronomique, œnologique, architectural, naturel ou historique. Chez Presqu’île Croisière, la plupart des offres s’organisent sur des plages allant de 2 heures à 2h30, avec des dégustations de produits du terroir et de vins locaux, sur des thèmes divers : Découverte (du patrimoine), Clair de lune (le soir) Vigneronne (avec un vigneron à bord) Mascaret (où l’on surfe sur la vague à date précise) ou encore Moussaillon (pédagogique et ludique). Les Bateaux Bordelais sont, eux, la seule compagnie qui propose une restauration à bord d’un de ses bateaux, le Sicambre, qui compte une cuisine et sa brigade, et un vaste restaurant pouvant accueillir 150 convives (et 250 en cocktail). Déjeuner ou dîner croisière se dégustent en 3 plats et 2 heures 30 de navigation.

L’hermine en Navigation ©D.R

L’événementiel met les voiles
Un choix ludique très prisé par les entreprises qui privatisent les bateaux pour recevoir clients et collaborateurs : « Parce que c’est un lieu unique et stratégique qui permet de faire passer un message », note Nathalie Feferberg, directrice des Bateaux Bordelais.
Les privatisations sont l’autre gros volet de cette offre. Présents au port de Bordeaux depuis 1972, les Croisières Burdigala ont développé leur offre touristique. En plus des croisières quotidiennes : Au fil de l’eau ou Picnic, la compagnie propose des privatisations, dont certaines se font à quai. « Nous travaillons avec des agences d’événementiel, des entreprises organisent des séminaires, souligne Jade, « matelot commercial ». « Nous nous adaptons à la demande ». Les Bateaux Bordelais cultivent également leur formule business : « Tout est modulaire, on peut accueillir un CoDir de 10 participants ou une réunion de 100 personnes. » précise Nathalie Feferberg.

Un fleuve prisé des girondins
Si le tourisme fluvial attire les touristes, il est avant tout prisé des Néo-Aquitains : « 80% de notre clientèle est de la région » soutient Nathalie Feferberg. On compte une nombreuse clientèle d’autocars à moins de 2 heures de route de Bordeaux et de préciser : « Pour les privatisations, on compte 70% d’entreprises girondines (dont la plupart de Bordeaux Métropole) et 20% de parisiennes. » Et bonne nouvelle, les étrangers reviennent : si 2022 a vu très peu d’Asiatiques, des Européens et une clientèle haut de gamme américaine, tous semblent de retour pour 2023.

Par Nathalie Vallez de l’Echo judiciaires Girondins


Vie familiale des salariés : Les nouveaux droits et ceux qui pourraient voir le jour

La Seine à Vélo, itinéraire cyclable de 420 kilomètres, démarre à Notre-Dame de Paris, suit la Seine jusqu’à la mer, traverse des communes et paysages variés. Alors que le cyclotourisme a la cote, cet itinéraire ouvert en 2020 séduit jusqu’aux États-Unis.

Relier Paris à la mer à bicyclette : c’est la promesse de la Seine à vélo, 420 km d’itinéraire cyclable, inauguré en octobre 2020. Ce parcours propose de rejoindre Le Havre ou Deauville depuis la capitale, avec la Seine comme fil conducteur. Deux régions (Île-de-France et Normandie), huit départements (Paris, Seine-Saint-Denis, Hauts-de-Seine, Yvelines, Val d’Oise, Eure, Seine-Maritime et Calvados) et plus de 130 communes sont traversés par ce tracé. De quoi découvrir toute une palette de paysages.

Des paysages que les quinze territoires engagés dans cette démarche veulent mettre en avant pour faire rayonner le patrimoine culturel, naturel, historique ou encore industriel de la vallée de la Seine. Et ça fonctionne : la Seine à vélo a été récemment classée parmi les 25 destinations incontournables en 2022 par National Geographic et figure dans les 52 destinations à visiter en 2022 par New York Times.

Les cyclistes roulent sur les traces de Claude Monet avec Giverny comme point d’étape.© David Darrault

Le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris lance le top départ de l’aventure sur La Seine à vélo. Dans la région Île-de-France, l’itinéraire passe par Chatou, Conflans-Sainte-Honorine, Mantes-la-Jolie et la Roche-Guyon. De ce village du Val-d’Oise, l’itinéraire se poursuit en Normandie pour mettre le cap sur Vernon. C’est sur les traces de Claude Monet que les cyclistes roulent, avec Giverny comme point d’étape. La visite de la maison et du jardin de Claude Monet est un incontournable, tout comme le Musée des impressionnismes. De Vernon, les couleurs impressionnistes planent encore jusqu’aux Andelys, où le Château Gaillard dévoile l’histoire médiévale normande et offre un somptueux panorama sur la vallée de la Seine.

C’est ensuite dans un environnement pittoresque qu’évolue les voyageurs. Ils pédalent avec les paysages de falaises dominant la Seine comme décor. Cette étape conduit au village de Poses, ancienne cité batelière dont l’histoire se découvre au Musée de la Batellerie. Avant de rejoindre Rouen, Pont-de-l’Arche avec son abbaye de Bonport ainsi qu’Elbeuf et sa Fabrique des Savoirs sont à découvrir au fil des kilomètres. La traversée de la forêt de La Londe Rouvray sonne l’arrivée dans la capitale normande remplie d’histoire où il fait bon déambuler dans son cœur médiéval préservé.

La cathédrale Notre-Dame-de-Rouen se situe en plein cœur de la capitale normande. © David Darrault

Depuis Rouen, direction La Bouille ! Les clochers de la capitale normande laissent place aux grues du premier port exportateur de céréales d’Europe, avant de s’effacer pour dévoiler les villages de grès et colombages typiques de Normandie. Les cyclistes pédalent au cœur du Parc naturel régional des boucles de la Seine. Pour rejoindre La Bouille, sur l’autre rive de la Seine, pas de pont mais un bac, une tradition fluviale qui perdure en Seine-Maritime. Classé sixième lors de la dernière édition du Village préféré des Français, La Bouille est un charmant village qui a su séduire Turner, Sisley ou encore Gauguin.

La Bouille a été classé 6e au Village préféré des Français sur France 2. © David Darrault

Après la route des impressionnistes, le parcours emprunte la route des fruits. Les voyageurs circulent entre les vergers de pommes, de poires, de prunes, de groseilles… Sur le chemin, les passionnés d’histoire pourront faire une halte au Château du Taillis et son musée Août 1944 à Duclair.  Après avoir traversé une nouvelle fois la Seine, les cyclistes découvriront « la plus belle ruine de France » selon Victor Hugo : l’abbaye de Jumièges, l’une des plus anciennes et remarquables abbayes bénédictines de Normandie.

L’itinéraire propose deux arrivées, dont l’une s’effectue au Havre, ville classée au patrimoine mondial de l’Unesco. © David Darrault

Pour finir le parcours, il faut faire un choix : poursuivre le voyage sur la rive droite vers Le Havre ou sur la rive gauche vers Deauville. Pour rejoindre Le Havre, la Seine à vélo se poursuit sur une ancienne voie ferrée jusqu’à Caudebec-en-Caux, et emmène les amateurs de la petite reine à Villequier, lieu de résidence de la famille Hugo et Vacquerie. Une route rejoint ensuite Lillebonne qui abrite un musée retraçant l’histoire gallo-romaine de la ville. Pour la dernière étape avant d’atteindre Le Havre, les voyageurs se faufilent sous l’impressionnant pont de Tancarville, une œuvre architecturale suspendue à 123 mètres de hauteur qui fut le premier franchissement de la Seine entre Rouen et Le Havre. Falaises, champs et paysages industriels accompagnent les voyageurs vers leur destination. Avant de découvrir Le Havre, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, Harfleur et ses maisons médiévales méritent le détour ! En fin de parcours, jusqu’à la plage du Havre, les cyclistes accompagnent le fleuve qui se jette dans la Manche.

Chloé Guérout

Pratique
Afin de préparer au mieux l’itinéraire, les cyclistes peuvent se rendre sur le site de La Seine à vélo (laseineavelo.fr) qui répertorie toutes les étapes (12 pour Le Havre et 13 pour Deauville). Le guide La Seine à vélo, de Paris à la mer, est disponible en librairies aux éditions Chamina (15€).


Vie familiale des salariés : Les nouveaux droits et ceux qui pourraient voir le jour

Un été ne suffit pas à en explorer tous les recoins. Son périmètre correspond à l’ancien golfe des Pictons, le parc régional du Marais poitevin, grand site de France, avec ses 112 000 hectares, s’étendant sur la Vendée, la Charente Maritime et les Deux Sèvres, constitue la deuxième zone humide de France. Un paradis pour les amoureux de la nature.

Aménagé par l’homme dès le xie siècle, le Marais poitevin est composé de trois grands ensembles liés à son système hydraulique : le marais maritime, le marais desséché et le marais mouillé. En barque, en canoë, à vélo, à cheval, il est possible de découvrir une faune et une flore exceptionnelles tout autant qu’un patrimoine historique ancien, avec des abbayes millénaires. Les hautes ruines de certaines, comme celle de Maillezais, veillent sur le marais mouillé, cette partie du parc surnommée la “Venise verte“ tant ses centaines de canaux en font le pendant végétal de la Sérénissime. Il est facile de se perdre dans ce labyrinthe de 28 000 hectares inondables.
Surveillé par les frênes têtards dont les racines plongent dans les rives des canaux, le visiteur sera saisi par la quiétude des lieux, croisant au passage, une faune variée. Plus d’une cinquantaine de mammifères terrestres et aquatiques y sont recensés, dont la rare loutre d’Europe ou le plus envahissant ragondin. Mais également 377 espèces d’oiseaux, du héron garde-bœufs au râle des genêts en passant par la cigogne, sans oublier une trentaine d’espèces de poisson. Et avec un peu de chance, le visiteur pourra même voir traverser une couleuvre à collier à la surface de l’eau.

Surveillé par l’abbaye de Maillezais
Le marais mouillé se découvre à bord de plates, embarcations traditionnelles à fond plat menées par des bateliers, dont le faible tirant d’eau et tirant d’air leur permet d’évoluer sans difficultés. Les plus téméraires s’aventureront en canoë, là où les barques ne peuvent aller.
De nombreux embarcadères sont répartis dans le marais mouillé offrant autant de points de départs à cette aventure verte et bleue. L’un d’eux est installé au pied de la majestueuse abbaye de Maillezais, élevée sur une île à partir du Xe siècle, dominant les canaux du marais creusés par les moines. L’ancienne église abbatiale, convertie en cathédrale Saint-Pierre de Maillezais en 1317, est laissée à l’abandon à partir de 1666 et vendue comme bien national en 1791, détruite pour une grande partie par les marchands de matériaux. Mais de ses vestiges, aujourd’hui figés dans le temps, transpire une histoire millénaire qui touche chaque visiteur. 

L’abbaye de Maillezais depuis les canaux du Marais poitevin.©Victor Galice

Baie de l’Aiguillon
Le marais poitevin est traversé par la Sèvre niortaise qui se jette en baie de l’Aiguillon dans l’océan Atlantique. Le parc naturel régional inclut soixante-cinq kilomètres de côte maritime, allant de Saint-Vincent-sur-Jard, au nord en Vendée, à Marsilly, au sud en Charente-Maritime. La façade en quelque sorte du marais maritime soumis à l’influence des marées. Les marais desséchés, 47 000 hectares riche d’une extraordinaire biodiversité, sont, sous l’impulsion d’Henri IV, protégés des inondations et des marées par un réseau de digues appelées également levées, dotées d’ouvrages hydrauliques appelés bondes à la limite avec le marais mouillé. Ils se prêtent plus à des balades à vélo comme à Saint-Denis-du-Payré pour découvrir la Réserve naturelle nationale Michel Brosselin et sa faune exceptionnelle, paradis des oiseaux migrateurs.

Par Victor Galice de l’Informateur Judiciaire pour ResoHebdoEco — Reso-hebdo-eco.com

Les conseils du guide batelier Romuald Fouché

Guide batelier indépendant, Romuald Fouché est tombé amoureux du Marais poitevin quand il était enfant. Pour lui, c’est au lever du jour qu’il livre ses plus belles pépites.
Aujourd’hui, il propose d’accompagner les visiteurs pour des balades sur mesures en barque, à l’écart du tourisme de masse.
« Je suis ancien guide batelier salarié d’un embarcadère. Voulant continuer à aller dans le marais car c’est ma passion, j’ai orienté les choses vers une proposition plus personnalisée. J’adapte la journée des gens au gré de leurs envie. Je pars en général souvent tôt le matin, quand les embarcadères ne sont pas encore ouverts. Et la majeure partie de mes balades, qui durent trois heures, se fait hors des circuits touristiques. Ce n’est jamais le même parcours », explique-t-il.

Romuald Fouché, guide batelier connaît les secrets du Marais poitevin qu’il partage en proposant des visites sur mesure.©RF

Quiétude et découverte
« Si on veut vraiment profiter de la quiétude de l’endroit et revenir aux sources de la nature, il faut s’écarter des autres. Pour moi, la découverte du marais, c’est d’abord partir là où il n’y a personne et surtout tôt le matin pour avoir à la fraîche, les odeurs, les animaux et le lever du soleil. La faune se réveille à ce moment-là. Après, c’est trop tard. »
Romuald Fouché connaît aussi l’histoire du marais, l’architecture hydraulique, qu’il raconte à ses passagers. Au départ de Coulon, il fait partager sa passion, en barque le matin et à vélo l’après-midi « qui donne une tout autre physionomie ».
Le guide batelier ajoute, qu’au sein des marais, «  le paysage change selon la saison. Les arbres ne sont pas les mêmes, la hauteur de l’eau est différente. Au printemps, c’est plus coloré. À l’automne, les arbres perdent leurs feuilles et l’on voit plus loin. Au mois d’août, on peut avoir la brume du petit matin. Ce n’est pas tous les jours, mais quand cela arrive, c’est magnifique ».
Contact : Romuald Fouché, guide batelier (79140 Le Pin / Coulon), au 07.69.15.22.26

Une vache maraîchine regarde les barques passer entre les frênes têtards caractéristiques du Marais poitevin.©Victor Galice

Infos pratiques
Plus d’infos au 0251478820 ou sur www.vendee-tourisme.com.
Une dizaine d’embarcadères sont répartis dans la Venise Verte, de Damvix à Maillezais en passant par le petit village de Coulon. On peut y louer une barque avec un guide ou sans guide ou des canoës. De nombreux sites proposent également des locations de vélos.

Idées de sorties 

  • Visite du parc ornithologique “Les oiseaux du Marais poitevin“ , ouvert tous les jours de 10h à 19h, Le Petit Buisson, 79210 Saint-Hilaire-la-Palud, 05 49 26 04 09.
  • Marché gourmand de la laiterie de Coulon, tous les vendredis soir durant l’été (18h-23h). Restauration sur place, dégustation de produits locaux.
  • La grange à Camille à Coulon présente, jusqu’au 2 octobre, une large palette de l’activité artistique régionale. Contact au 05 49 35 91 42.

Vie familiale des salariés : Les nouveaux droits et ceux qui pourraient voir le jour

Après le succès de ‘Cultive ta boîte’ l’événement organisé la semaine dernière par Réseau Entreprendre Rhône Durance au Palais des papes, point d’étape pour une fédération qui pousse les murs pour accompagner toujours plus de projets de création/reprise d’entreprise sans déroger à un principe qualitatif porté en étendard. Questions à Olivier de la Chevasnerie, président national.

2021, une année pas comme les autres ?
« C’est une année de forte reprise économique, mais marquée par des problématiques de recrutement et d’approvisionnement, des difficultés qui font que la reprise, très forte, devient… violente. Le résultat d’une croissance conséquente après une année 2020 affaiblie par le dur de la crise sanitaire, qui a laissé des traces. Ce qu’on recherche, c’est l’apaisement… Les grands écarts, au niveau social, font toujours souffrir. »

Côté lauréats, la crise a-t-elle redistribué les cartes ?
« Pas vraiment, il y a eu néanmoins une accélération du nombre de dossiers dits « à impact », autour des activités de proximité, du numérique, de la prise de conscience environnementale… Mais c’est une tendance que l’on observait déjà avant-crise, qui s’est renforcée. Il y a 20 ans, on accompagnait des structures industrielles, au début de la décennie nous avons basculé sur le numérique, et aujourd’hui sur ces sociétés à impact et qui en font un véritable business model, basé sur le social, le sociétal, l’écologie. »

Cet ‘impact’ est-il devenu un critère ?
« C’est vrai qu’aujourd’hui, nous demandons à tous nos porteurs de projet ou candidat à la reprise d’entreprise de réfléchir à cette notion d’impact, quel que soit le domaine d’activité concerné. Une sorte de sensibilisation, d’acculturation, chez nos lauréats, mais aussi chez nos adhérents. Nous accompagnons d’ailleurs, désormais, en plus des sociétés classiques, les structures créatrices d’emplois qui relèvent de l’ESS (Economie sociale et solidaire) notamment, souvent sous statut associatif. »

« Tous ces dirigeants qui, bénévolement, accompagnent nos lauréats sont des héros. »

Vous officiez aussi sur le volet reprise d’entreprise…
« Les repreneurs aussi peuvent avoir besoin d’un accompagnement. Comme pour les créateurs, ils devront porter un projet qui génère de la création d’emplois, cinq au minimum. Pendant la crise, les reprises se sont quasiment arrêtées. Les vendeurs, devant des résultats en berne, ont temporisé, et les acheteurs ont essuyé des refus de financement. Il ne faut pas oublier qu’une reprise nécessite des capitaux plus importants qu’une création, et la crise a augmenté le facteur risque. D’où un réel coup de frein. D’où aussi, aujourd’hui, un franc retour, avec 50% de nos dossiers émanant de repreneurs de PME. Nous le constatons au quotidien, il y a plus de candidats à la reprise que d’entreprises à reprendre, au contraire des TPE. La cession-transmission de PME est un vrai sujet. »

Qui sont vos membres ?
« Des chefs d’entreprise qui ont envie de transmettre leur expérience. On retrouve énormément d’anciens lauréats, certains sont même présidents d’antennes locales, c’est pour moi une preuve tangible de ce que le Réseau leur a apporté. Être chef d’entreprise, ça s’apprend, et ça se transmet. C’est un savoir-faire, une valeur ajoutée dont Réseau Entreprendre se nourrit. Tous ces dirigeants qui, bénévolement, accompagnent nos lauréats sont des héros… »

Qui finance ?
« Des fonds privés à 90%. Les frais de fonctionnement sont couverts par les cotisations des membres ou du mécénat. Et nous fédérons un ensemble de banques partenaires pour le volet prêts. Sur les 10% restants, nous bénéficions parfois de l’aide aux associations des collectivités locales, les Régions notamment. Et bien sûr Bpifrance reste un soutien majeur, en participant au fonds de prêts ou en garantissant ces prêts. »

En 2022 ?
« De la croissance, encore. Pour couvrir ce que nous appelons « les territoires oubliés », via les antennes déjà en place à proximité. Une dizaine d’associations sont déjà mobilisées autour de ce très beau projet. »

Propos recueillis par Isabelle Auzias – Tribune Côte d’Azur pour Réso Hebdo Eco – www.reso-hebdo-eco.com  

Parcours express
Olivier de la Chevasnerie, outre ses fonctions de président de la fédération, dirige Sygmatel, grand groupe de services en électricité, sûreté et audiovisuel du quart Nord-Ouest de la France. Issu des rangs du CJD Nantes-Atlantique, il a basculé sur le Réseau en tant que membre, puis administrateur, puis président de l’antenne nantaise pendant quatre ans. De là, il intègre le bureau national, sous la mandature de Gérard Leseur, de 2015 à 2018. En 2018, il est élu président de la fédération internationale.
Créé en 1986, par André Mulliez, Réseau Entreprendre ne cesse de s’étendre. Son ambition passe par l’international, avec l’aide à l’ouverture d’antennes à l’étranger. Après la Belgique, le Maroc, la Tunisie, l’Espagne ou l’Italie, de nouvelles implantations sont dans les tuyaux. Objectif : un pays par an…

Réseau Entreprendre : un business model pair to pair
Présent sur 10 pays via 130 antennes, regroupant quelque 9 000 adhérents, le Réseau a accompagné 1 350 entrepreneurs sur le cru 2020. 25M€ de prêts d’honneur ont été accordés aux 6 000 lauréats déjà suivis. Réseau Entreprendre, c’est aussi 300 salariés, dispatchés sur l’ensemble des antennes (25 au siège). Pour bénéficier des bons offices du Réseau pendant deux ans, il faudra respecter quelques critères (création de cinq emplois à trois ans, être majoritaire au capital de la structure…).
Une sélection assez drastique des dossiers qui débouche sur des résultats probants post-accompagnement : 90 % des structures épaulées par Réseau Entreprendre passent le cap fatidique des cinq ans, créations et reprises mêlées. Un taux de réussite qu’Olivier de la Chevasnerie explique par la qualité exceptionnelle de l’accompagnement proposé, « via des chefs d’entreprise capables de mobiliser leur écosystème pour soutenir nos lauréats, et qui pendant deux ans vont donner du temps, de l’énergie, du conseil. Un vrai cheminement, très professionnel. » Des mentors qui s’interdisent toute prise de participation dans les projets épaulés par éthique.
En 2022, opération numérisation en cours : développement et fiabilisation des procédures, pour une meilleure gestion des encours de prêts notamment (100M€ au compteur). « On s’améliore, on progresse, on grandit… » Dans un contexte économique plutôt porteur.


Vie familiale des salariés : Les nouveaux droits et ceux qui pourraient voir le jour

Inscrite sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO dans la catégorie “Paysage culturel évolutif vivant”, l’Avenue de Champagne d’Epernay offre chaque année de plus en plus de (bonnes) raisons de s’y rendre.

Successivement baptisée Boulevard des Folies (architecturales) puis Rue du Commerce l’Avenue de Champagne est aujourd’hui la voie la plus prestigieuse de la ville d’Epernay, Capitale du Champagne. Sous son kilomètre de voie pavée, rénovée entre 2006 et 2008, s’étendent 110 km de caves où sommeillent et s’affinent plus de 200 millions de bouteilles du précieux nectar effervescent. De quoi faire d’elle l’Avenue la plus riche du monde, par son sous-sol !

La statue de Dom Pérignon, considéré comme l’inventeur de la vinification des vins effervescents. L’œuvre du sculpteur rémois Chavalliaud est visible dans la cour du Champagne Moët & Chandon, dès l’entrée de l’Avenue. © Benjamin Busson

Un peu d’histoire…
Dès la fin du XVIIème siècle, les premières caves ont été creusées dans la craie, sous cette avenue. Un siècle plus tard, la plupart des pionniers viendront s’y installer. La première Maison de champagne d’Epernay est fondée en 1729 par un certain Nicolas Ruinart, marchand drapier, qui tente l’expérience de la production des vins mousseux. C’est en 1743 que le premier livre de comptes de la Maison de Champagne Moët & Chandon est ouvert. Les Maisons de champagne ont alors, au cours des siècles suivants, installé leurs bâtiments d’exploitation sur cette avenue, dans un premier temps en raison de la présence de la craie dans le sous-sol permettant de creuser de grandes surfaces de caves sur plusieurs niveaux. La craie constitue en effet le sous-sol idéal des vignobles, permet de creuser les caves et assure la température et l’humidité constantes nécessaires à la vinification. La durée de stockage des bouteilles de champagne en cave est de 2 à 3 ans pour les cuvées courantes, 4 à 5 ans pour les millésimes, voire 6 ans et plus pour les cuvées spéciales.
« Historiquement, les bâtiments techniques se sont implantés du côté sud de l’avenue, là où il était possible de creuser dans la craie. Le côté nord était quant à lui plutôt réservé aux folies architecturales, avec les hôtels particuliers que l’on retrouve encore aujourd’hui comme l’Hôtel de ville, le Château Perrier, la Maison Belle époque », souligne Hubert de Billy, directeur commercial et relations publiques du Champagne Pol Roger et président du Comité de l’Avenue de Champagne.

De plus en plus de Maisons et de producteurs proposent des expériences gustatives, des accords mets-vins et ouvrent des boutiques dans l’Avenue. © Benjamin Busson

Le passage de la route de Paris à Strasbourg et la voie ferrée à quelques pas de l’avenue contribueront également à faciliter les expéditions et donc l’essor du commerce des Maisons. Pour l’anecdote, les caves du Champagne Mercier sont si larges que la marque Renault y a organisé une course de voitures à l’occasion de la création de la 4 CV en 1950.

Prestige des Maisons
Année après année, les Maisons de champagne ont édifié, de part et d’autre de cette avenue devenue emblématique, leurs sièges et parfois leurs sites de production de Champagne. « Le champagne est un vin de marque car il est le seul vin à avoir été créé par des commerçants et non pas par des vignerons », rappelle Hubert de Billy. « Cette notion d’image de marque, c’est d’ailleurs la grande différence entre le champagne et les autres vignobles : la création des marques, c’est du commerce. Et l’avenue de champagne est la vitrine de ces marques ». Moët & Chandon, Perrier-Jouët, Boizel, de Venoge, Demoiselle-Vranken, Pol Roger, Mercier, De Castellane, Comtesse Lafond, Esterlin pour ne citer que les plus grandes Maisons ou coopératives, sont encore présents sur cette voie historique. Si certaines ont dû déménager leurs sites de production ou en créer d’autres à quelques kilomètres de la ville pour faire face à leur insolente croissance rencontrée au cours des dernières décennies, toutes ont choisi de rester présentes sur l’Avenue, symbole de leur attachement à la Capitale du Champagne. Mieux encore, depuis la réfection totale de la voirie par la Ville en 2008, le site a rencontré un regain d’attractivité. Autrefois réservée aux grandes Maisons, l’avenue est aujourd’hui de plus en plus prisée d’autres acteurs du champagne. C’est ainsi que le Syndicat Général des Vignerons y a installé son siège dans l’avenue fraîchement rénovée, suivi dans la foulée par d’autres maisons familiales (A. Bergère, Leclerc-Briant, Collard-Picard, Michel Gonet, Elodie D, Richard Janisson, Patrick Boivin, Vincent Testulat…). « L’Avenue de Champagne a longtemps été le royaume du Négoce. Elle s’est démocratisée depuis qu’elle a été refaite et elle s’est ouverte au vignoble pour le plus grand bien de tous et d’Epernay en particulier », estime le président du Comité de l’Avenue de Champagne.

La Maison Perrier-Jouët a ouvert un en 2021 un bar à champagne dans son Cellier Belle Epoque. Un décor unique, entouré d’œuvres d’art et destiné à l’initiation à la dégustation. © Benjamin Busson

Classement à l’UNESCO
Visites de caves, dégustations, bars à champagne, boutiques… grâce à la création de plus ne plus de prestations au cours de la dernière décennie, l’Avenue est en effet devenue un rendez-vous très prisé des touristes, des amateurs de vin et des gastronomes à la recherche d’une expérience authentique au cœur même de la Champagne.
Chaque année, ce sont d’ailleurs plus de 450 000 personnes venues du monde entier qui visitent Epernay et sa célèbre Avenue.
Depuis 1998, elle accueille à la mi-décembre, la manifestation Habits de Lumière, organisée conjointement entre la Ville et le Comité. Un week-end de festivités, défilés, spectacles, sons et lumières, animations, gastronomie, qui a rassemblé 55 000 personnes pour sa dernière édition organisée en 2019, Covid oblige.
Reconnue « Site Remarquable du Goût » depuis 1994, l’Avenue a été élevée au rang de patrimoine national. Et depuis juillet 2015, le bien « Coteaux, Maisons et Caves de Champagne » est inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO dans la catégorie “Paysage culturel évolutif vivant”. L’Avenue de Champagne fait partie des trois sites parmi les plus représentatifs des espaces et du travail de production, d’élaboration et de commercialisation du vin de Champagne. Culturelle, évolutive et vivante, l’Avenue de Champagne ne l’a jamais été autant qu’aujourd’hui…

Par Benjamin Busson – Petites Affiches Matot Braine pour ResoHebdoEco

Implanté à quelques mètres de l’Avenue seulement, le Ballon captif permet de découvrir, à 150 mètres d’altitude, une vue panoramique à 360° sur Epernay mais aussi la Montagne de Reims, la Vallée de la Marne et la Côte des Blancs. © Benjamin Busson

Liens utiles : Office de tourisme d’Epernay et de sa région www.ot-epernay.fr
Ballon captif : www.ballon-epernay.com


Vie familiale des salariés : Les nouveaux droits et ceux qui pourraient voir le jour

Pourquoi ne pas poser ses valises sur un lieu de tournage emblématique pour faire du tourisme comme au cinéma ? Cette semaine, direction Le Puy-en-Velay, en Haute-Loire sur les traces de… Saint-Jacques…La Mecque, un film de Coline Serreau.

La Via Podiensis au départ du Puy-en-Velay est l’une des quatre voies jacquaires majeures pour rejoindre Saint-Jacques-de-Compostelle. Elle est celle qu’empruntent les neuf protagonistes de ce film de Coline Serreau, sorti en 2005 et dont le tournage s’est déroulé au Puy-en-Velay, à Grèzes, et à Chanaleilles, pour la partie altiligérienne. Dans cette comédie dramatique, chacun vient avec son histoire, ses problématiques et parmi eux, figure une fratrie en rupture, réunie sur ce chemin par leur défunte mère qui leur promet via son notaire, qu’ils hériteront à la condition de cheminer ensemble jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle. A travers un parcours que l’on peut qualifier d’initiatique, ou de chemin de rédemption – sous une version « laïque » – chacun va se découvrir et apprendre à composer avec l’autre. Si on aurait aimé à l’image d’Antoinette dans les Cévennes une place plus ample des paysages incontestablement beaux de la Haute-Loire – mais ce n’était pas le propos – le cheminement des acteurs débute au Puy-en-Velay. L’occasion de découvrir la préfecture de Haute-Loire et les joyaux qui l’animent. Sa cathédrale, sa gastronomie, l’une de ses traditions historiques et sa fête phare.

S’amuser
Quatre jours durant, chaque troisième week-end de septembre, la ville se replonge dans son passé et invite le public à partager la vie de la cité au XVIe siècle. Les organisateurs donnent ainsi à voir différents spectacles ayant trait à un ancien et authentique concours d’archerie : camps de toile, luttes au son du canon, mercenaires en rupture de solde, artisans itinérants déambulent dans la ville, troubadours, cuisine d’époque et pèlerins en partance pour Saint-Jacques de Compostelle composant un véritable décor vivant. Cette fête du Roi de L’Oiseau créée en 1986 par l’association éponyme mise sur l’authenticité et les visiteurs sont invités à se déguiser pour mieux participer à cette fresque grandeur nature.

© Fête du roi l’oiseau/Jordan Fontanille

Déguster
Produit dans la région du Velay depuis des siècles, le fromage aux artisous ou artisons est un fromage fermier à pâte molle fabriqué à partir de lait cru de vache. Très populaire dans la région, il est peu connu dans le reste de la France. Il se présente sous la forme d’une tomme d’environ dix centimètres de diamètre et cinq centimètres de hauteur. Sa croûte se colore en brun, tandis que sa pâte est beige, ferme, souple et ajourée. On retrouve au nez des notes de sous-bois. Pour souligner sa nature boisée, il est conseillé de le déguster accompagné d’un vin blanc comme un Chablis ou un Hermitage, dans tous les cas avec un vin pas trop jeune !

© Wikimedia Commons

S’initier
Disposant d’une appellation depuis 1931, la dentelle du Puy s’apprécie à l’Atelier conservatoire national de la dentelle. L’occasion de découvrir un savoir-faire ancestral, la technique de fabrication de la dentelle aux fuseaux. Depuis le XVe siècle, la Haute-Loire est l’un des centres historiques de cette production. Fabriquée à la main, cette dentelle est un savoir-faire traditionnel que l’on retrouve encore dans les boutiques de la ville, notamment sur l’itinéraire menant à la cathédrale du Puy. Créé en 1976, l’Atelier perpétue une technique traditionnelle de haute technicité par l’élaboration de dentelles aux motifs contemporains.

© Stocklib / Steve AllenUK

Découvrir
La cathédrale Notre-Dame-du-Puy-en-Velay se mérite. Edifiée sur le mont Anis, on y accède après avoir grimpé 134 marches exactement. Fleuron de la ville, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1998, elle a reçu une restauration d’ensemble entre 1994 et 1999. Ainsi l’escalier central fermé au 18° siècle a été restitué, les parements intérieurs et le remontage de l’orgue avec son buffet à double face du XVIIe siècle, rénovés. Un nouvel autel a été placé à la croisée du transept, tandis que l’autel des « pèlerins » porte la « Vierge Noire » qui a remplacé la statue primitive, brûlée à la Révolution.

Stéphanie Véron pour Réso hebdo éco

La cathédrale Notre-Dame-du-Puy-en-Velay © Stocklib / rolfgwackenberg

Vie familiale des salariés : Les nouveaux droits et ceux qui pourraient voir le jour

Situé au croisement de deux anciennes voies romaines, l’ancien Divodurum est riche en monuments, églises, bâtisses typiques de l’architecture régionale. La capitale messine séduira un large public, à la fois familial ou davantage amateur d’art et d’histoire. De la cathédrale Sainte-Etienne au Centre Pompidou, de la Porte des Allemands au Palais du Gouverneur, en passant par les rives de Moselle, balade dans « Metz la belle ».

En 2020, la Ville de Metz aurait dû célébrer avec faste les 800 ans de sa cathédrale Saint-Etienne. Hélas, un vilain virus venu des lointaines contrées chinoises a eu raison de ce qui aurait dû être une très belle programmation. Mais « La Lanterne du Bon Dieu » en a vu d’autres en ses huit siècles d’existence… et, avec elle, la cité qu’elle domine de sa flèche. Cette dernière possède bien des atouts pour faire venir visiteurs à la journée ou touristes sur un long week-end.

Idéalement, la découverte peut commencer par la cathédrale justement, d’ailleurs située tout près de l’Office du tourisme. Elle présente la particularité d’offrir la plus grande surface de vitraux dans un édifice religieux, avec 6500 m2. Mais aller à la rencontre de la cité messine, c’est aussi parcourir ses rues commerçantes et animées, monter à la colline Sainte-Croix, ce quartier si typique avec ses rues pavées, longer la place Saint-Louis et ses arcades, arpenter les jardins de la Seille, admirer les belles demeures du quartier Impérial, photographier la vaste esplanade de la République, les bâtiments de l’Arsenal et le Palais du Gouverneur, flâner le long du vaste plan d’eau et de la Moselle. Sans oublier le Centre Pompidou, le tout nouveau quartier de l’Amphithéâtre, dans lequel est en cours de construction une prochaine curiosité, un hôtel qui aura la patte du célèbre designer Philippe Starck. Metz s’enorgueillit aussi de son magnifique musée de la Cour d’Or, à deux pas de la cathédrale. Fondé dans les années 1830, musée d’art et d’histoire au fond particulièrement riche, il abrite notamment un ensemble thermal gallo-romain, un grenier à grain médiéval, le beau grenier de Chèvremont, ainsi qu’une chapelle du XVIIIème siècle.

Ecologie urbaine
Autre ensemble incontournable, la Porte des Allemands, située boulevard André Maginot. Elle représente le plus important vestige des remparts médiévaux du XIIIème siècle. Plusieurs fois restaurée, cette porte tient son nom de l’hôpital des Chevaliers teutoniques, autrefois sis juste à côté. L’édifice sert aujourd’hui de lieu d’expositions. De l’autre côté de la ville, tout près du quartier militaire, le Palais du Gouverneur a été construit au début du XXème siècle, à l’angle de l’ancien rempart médiéval. Il devait servir de pied à terre à l’empereur Guillaume II, qui y aura en fait peu séjourné. Après la Première Guerre Mondiale, cette splendide bâtisse construite en pierre de Jaumont, caractéristique des bâtiments de la région, servira d’Hôtel du Commandement des Troupes en Lorraine. Elle abrite aujourd’hui l’état-major interarmées de la zone de défense Nord-Est. Elle n’est malheureusement ouverte au grand public que lors des Journées du Patrimoine. À voir pour sa très belle façade. Après avoir longé l’ancien Magasin aux vivre devenu hôtel de luxe et restaurant gastronomique, l’esplanade offre une belle vue sur la Moselle et le Mont Saint-Quentin. 

Le Temple Neuf, situé près de la Place de la Comédie. Son matériau de construction, un grès sombre, contraste avec la clarté de la pierre de Jaumont, jaune clair, des bâtiments environnants.© D. PERONNE

Pour les pieds fatigués, ou tout simplement pour découvrir Metz autrement, il est possible de s’offrir une petite sortie en bateau solaire : Roby Iacuzzo propose des balades sur la Moselle, au départ du plan d’eau avec un bateau-promenade unique en son genre, le Solis Mettensis. Roby explique : « Mon objectif est de faire découvrir cette belle cité. J’ai choisi ce type de bateau pour être en accord avec ce que Metz représente pour moi, une ville-jardin, et un bel exemple d’écologie urbaine ». Le départ pour la croisière se fait du Quai des Régates.

Par Dominique Péronne pour RésoHebdoEco – www.facebook.com/resohebdoeco

PRATIQUE
Office de tourisme de Metz, 2 Place d’Armes, Rue Jacques François Blondel. 03 87 39 00 00. https://www.tourisme-metz.com. Possibilité de réserver des balades commentées dans la ville.

Bateau solaire : 07 71 75 72 94, http://www.metz-bateau-solaire.com, metz.solismettensis@gmail.com

Centre Pompidou, 1 parvis des Droits de l’homme, centrepompidou-metz.fr. Plusieurs expositions à voir cet été dont « Chagall le passeur de lumière, « Face à Arcimboldo », « Aerodream ».


Vie familiale des salariés : Les nouveaux droits et ceux qui pourraient voir le jour

Le sujet du mois vu par les éditions Tissot : depuis le 25 février, les services de santé au travail peuvent vacciner, sous certaines conditions, les salariés contre la Covid-19. Un questions-réponses du ministère du Travail apporte des précisions intéressantes sur les conséquences de cette vaccination pour l’employeur vis-à-vis de son service de santé au travail et des salariés (information des salariés, coût éventuel, etc.). 

Les médecins du travail, voire les infirmiers, ont la possibilité de vacciner les salariés volontaires des entreprises adhérentes avec le vaccin Astrazeneca. Actuellement, la vaccination par les services de santé au travail est réservée aux personnes de 50 à 64 ans inclus, atteintes de comorbidités et qui sont volontaires. En effet, le médecin du travail doit, comme le médecin traitant, obtenir le consentement éclairé du salarié avant de pratiquer l’acte vaccinal notamment par le biais d’un entretien médical avec celui-ci, avant la première injection.
Du côté de l’employeur, cette vaccination comporte aussi des conséquences.

Les conséquences de la vaccination dans la relation employeur-service de santé au travail
Le secret médical doit avant tout être respecté. Dès lors, si l’employeur est invité à collaborer à la vaccination des salariés en les informant de cette possibilité, son rôle auprès de la médecine du travail est en fait assez réduit, car il ne doit pas savoir qui se fait ou non vacciner.
Le médecin du travail n’a ainsi pas le droit de l’informer des employés vaccinés. Il agit en toute indépendance. Le secret médical couvre non seulement ce qui lui a été confié, mais aussi ce qu’il a vu, entendu ou compris.
C’est également lui qui vérifie si les salariés sont éligibles à la vaccination et non l’employeur.
Pour faciliter cette confidentialité, il est d’ailleurs préférable de faire la vaccination dans les locaux des services de santé au travail et non dans l’entreprise.
Autre point intéressant à soulever : cette campagne de vaccination ne coûte rien à l’entreprise. En effet, la visite est couverte par la cotisation annuelle versée au service de santé au travail interentreprises, et les services de santé au travail mettent à la disposition de la campagne vaccinale leurs ressources en termes de professionnels de santé et de logistique.
Quant aux vaccins, ils sont fournis gratuitement par l’Etat. L’employeur n’a donc aucune charge financière supplémentaire à supporter.

Les conséquences de la vaccination dans la relation employeur-salariés
Un employeur ne peut pas demander à un salarié s’il s’est fait vacciner, mais il doit informer tout le monde de la possibilité de le faire.
Cette information est large puisqu’elle doit être diffusée à l’ensemble des salariés quel que soit leur âge. Elle doit toutefois faire mention du ciblage de la stratégie nationale (personnes de 50 à 64 ans inclus atteintes de comorbidités à ce stade de la campagne). Elle doit aussi être assez explicite et rappeler que la vaccination repose sur le volontariat. A aucun moment le salarié ne doit se sentir contraint, il s’agit d’une simple information. Les modalités de cette information ne sont pas précisées, l’employeur peut donc procéder comme il le souhaite (courrier, e-mail, affichage, message dans l’Intranet, etc.).
Il doit également penser aux salariés vulnérables, absents de l’entreprise, ou qui bénéficient de l’activité partielle.
A noter qu’une information peut également être diffusée par le service de santé au travail qui peut cibler les salariés susceptibles d’être concernés.
Si le salarié éligible refuse la vaccination, cela n’a aucune conséquence. L’employeur ne peut ni le sanctionner, ni l’écarter de son poste. Il ne doit d’ailleurs même pas être au courant. Aucune décision d’inaptitude ne peut également être tirée de ce refus.
Enfin, notons qu’un salarié peut s’absenter de son poste pour se faire vacciner. Il doit alors seulement informer son employeur qu’il rencontre le médecin du travail à sa demande sans avoir à lui préciser le motif.

Source : Questions-réponses du ministère du Travail sur la vaccination par les services de santé au travail, mis à jour le 1er mars 2021

Par Anne-Lise Castell, juriste en droit social et rédactrice au sein des éditions Tissot. www.editions-tissot.fr pour Réso Hebdo Eco – www.reso-hebdo-eco.com

 

Anne-Lise Castell. ©Gilles Piel

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