La micro école de Carpentras vient tout juste d’ouvrir ses portes. Six élèves de CM1 et CM2 en décrochage scolaires y ont fait leur rentrée jeudi dernier.

Ce projet de micro-école est le fruit d’un partenariat entre le Conservatoire de Carpentras, sa bibliothèque Inguimbertine et l’Éducation nationale. Les six enfants suivront le même programme que les élèves des autres écoles, mais avec une ouverture concrète sur la culture grâce à divers ateliers organisés tout au long de l’année scolaire.

Pour cette première année, seulement six élèves ont été choisis par l’Éducation nationale, mais la micro école pourrait potentiellement en accueillir jusqu’à dix. Certaines familles sont encore en réflexion sur l’intégration de leur enfant.

Une enseignante engagée

Celle qui va s’occuper de l’éducation de ces élèves en décrochage, c’est Marine Santos. Très engagée dans le projet éducatif, l’enseignante de l’Isle-sur-la-Sorgue a été choisie basée sur son profil.

Elle va donc suivre les six élèves pendant plusieurs années. Ses objectifs sont : que les élèves puissent revenir à une classe ‘classique’, qu’ils retrouvent une certaine motivation et ambition, d’améliorer la relation entre l’élève et l’enseignant, mais aussi de privilégier une pédagogie par la culture afin de provoquer une envie de savoir.

Une micro école au cœur du patrimoine de Carpentras

Les cours ont lieu dans une salle qui sert de classe de solfège le soir dans le centre culturel La Charité, à Carpentras. Ainsi, les élèves sont au cœur de la culture, qui possède un aspect très important de leur éducation au sein de cette micro école. Par exemple, ils ont accès au piano qui est utilisé pour les cours de solfège du soir. Ils sont également entourés de plusieurs éléments patrimoniaux et historiques tels que le cadran solaire du IVᵉ siècle dont dispose le bâtiment de la Charité.

Les locaux sont mis à disposition pour le projet par la mairie de Carpentras. Les cours ont lieu de 8h30 à 11h30 puis de 13h30 à 16h30. Les élèves ont accès au Centre de loisirs associé à l’école (CLAE) et à la cantine de l’école primaire Nord B, où ils sont accompagnés par une éducatrice le midi. Ce programme est financé par le Label ‘Cités éducatives’, qui vise à intensifier les prises en charges éducatives des enfants et des jeunes, de la naissance à l’insertion professionnelle, mais aussi par l’Éducation Nationale qui met l’enseignante à disposition.

V.A.

La rentrée approche à grands pas pour les étudiants de l’université d’Avignon. Pour l’occasion, Inter’asso Avignon, première organisation étudiante et de jeunesse du Vaucluse, révèle pour la 8ème année consécutive son coût de la rentrée.

2 354,35€. C’est la somme moyenne que devra débourser un étudiant de 20 ans en licence à l’université d’Avignon, sans double inscription, non boursier et ne vivant plus à son domicile familial, pour sa rentrée universitaire. Ce coût subit une augmentation de 2,8% par rapport à la rentrée 2021. Il se divise en deux grandes catégories : les frais spécifiques à la rentrée et les frais de vie courante.

La première catégorie comprend les frais d’inscription à l’université, l’assurance, la Contribution à la vie étudiante et de campus (CVEC), le matériel pédagogique, la complémentaire santé et les frais d’agence. La seconde catégorie, quant à elle, comprend le loyer et les charges, la consommation (les courses), la restauration, la téléphonie et internet, les loisirs et les transports.

Pourquoi le coût de la rentrée augmente-t-il ?

Si la somme moyenne que doit débourser un étudiant pour cette rentrée a augmenté de presque 3% par rapport à l’année dernière, c’est notamment en grande partie à cause de l’inflation et de la sortie de la crise sanitaire. Dans les frais de la vie courante, même si Avignon reste la ville la plus abordable de la Région concernant les logements étudiants, le prix du loyer et des charges a tout de même augmenté d’1%, tout comme celui d’un caddie de courses. Le prix des transports, quant à lui, a augmenté de 3%.

En ce qui concerne les frais spécifiques à la rentrée, eux aussi, ont augmenté. La CVEC, par exemple, s’élève aujourd’hui à 95€, son prix a donc subi une hausse de 1,15%. L’assurance étudiante, quant à elle, a augmenté de 12% et le matériel pédagogique de 15%.

Une précarité étudiante de plus en plus présente

Selon l’Insee, en 2019, un jeune de 18 à 29 ans sur cinq, c’est à dire 19% de cette tranche d’âge, vivait sous le seuil de pauvreté en France. Cet indicateur du coût de la rentrée révèle que la situation sociale des étudiants se dégrade encore considérablement. Selon la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), « les inégalités d’accès aux études, à la réussite, à l’insertion ne pourront se résorber que par une politique sociale ambitieuse. »

Inter’Asso Avignon appelle à plus d’action de la part du gouvernement, à des solutions concrètes et pérennes telles qu’une réforme des bourses sur critères sociaux, une allocation de rentrée ou encore une augmentation des logements Crous à Avignon, et un encadrement des loyers.

Voici une belle initiative en marge de la rentrée scolaire. Sophian Jouhari est psychothérapeute à Paris. Il est également formateur en psychologie positive. Lors de la préparation d’un séminaire sur les enfants et la confiance en soi, l’homme à un sursaut. « J’étais sur le point de publier une photo sur les réseaux sociaux avec un tas de crayons. C’est à ce moment-là que je me suis dit que certains écoliers n’avaient malheureusement pas tous ces crayons, ni les fournitures scolaires requises, ni même un cartable. La confiance en soi passe également par l’aspect matériel. » Donner à chaque enfant une chance de réussir, d’apprendre dans les meilleures conditions et de briller au sein de nos écoles républicaines, quel que soit le milieu social. Voilà le mantra.

« Je mets régulièrement en œuvre des opérations de solidarité et d’entraide. Lors d’une opération, des familles m’ont demandé si je prévoyais de mettre à disposition des fournitures scolaires pour la rentrée. L’idée a germé dans mon esprit et nous voilà aujourd’hui. » En l’espace de quelques jours, le bouche-à-oreille prend forme, le projet se dessine, les dons matériels affluent de toute la France, même de la Belgique. Le mouvement ‘Les crayons du cœur’ est né. « Cet élan de solidarité me fait chaud au cœur, c’est allé très loin », se réjouit Sophian.

Très vite, il se met en relation avec Najim Barika, entrepreneur avignonnais dans l’audiovisuel et le cœur sur la main. Une seule publication Facebook suffira à susciter l’engouement. Les messages abondent. Des personnes souhaitent donner des cartables, d’autres des stylos et des cahiers, certains même des vêtements pour les enfants. Sophian met l’accent sur la responsabilité de chacun, la chaine de solidarité trouve sa racine dans la bienveillance de chaque donateur. Ces derniers et les destinataires sont systématiquement mis en relation. « Des associations d’orphelins au Maroc m’ont même contacté. J’ai créé un cagnotte afin de collecter des dons, ou permettre à des donateurs d’envoyer des fournitures directement dans le pays. »

Pour faire don de fournitures scolaires, contacter Sophian Jouhari en cliquant ici ou par téléphone 06 99 02 62 05. Cagnotte à destination des orphelins du Maroc, cliquer ici.