À l’occasion de la 13e édition du festival cinématographique Les Rencontres du Sud, Avignon est devenue la capitale du 7e art du 12 au 21 mars. Le public a pu découvrir une dizaine de films en avant-première dans les cinémas du centre-ville le Vox et Utopia, ainsi qu’au Capitole MyCinewest au Pontet, les plus petits ont pu voir six films qui leur était réservé avec le ciné-pitchoun le 16 mars, et les professionnels du cinéma ont pu assister à des projections, des débats, et des moments de convivialité du 17 au 21 mars.
Les Musiciens
Le 19 mars le réalisateur Grégory Magne était présent aux Rencontres du Sud à Avignon pour présenter en avant-première aux professionnels son film Les Musiciens. Il était accompagné du comédien Frédéric Pierrot (qui joue le personnage de Charlie, le compositeur).
Le film, dont la sortie nationale est prévue le 7 mai 2025, raconte l’histoire d’Astrid Thompson. Pour réaliser enfin le rêve de son père décédé avant d’avoir pu l’accomplir, elle réunit quatre Stradivarius pour un concert unique attendu par les mélomanes du monde entier. Mais elle se rend compte que les quatre virtuoses recrutés pour l’occasion, deux femmes et deux hommes, sont incapables de jouer ensemble. Les crises d’égo et les incidents se succèdent au rythme des répétitions. Sans solution, Astrid se résout à aller chercher le seul qui peut-être pourra sauver l’événement : Charlie Beaumont, le compositeur de la partition…
« C’est un film sur les musiciens et l’harmonie, explique Grégory Magne. Il va falloir le regarder avec les oreilles. Pour moi la musique n’a pas besoin de mots. » Le réalisateur s’est imprégné de ce milieu spécifique du classique et de celui des instruments anciens. « J’ai rencontré des dizaines de virtuoses et quantité de luthiers. J’ai découvert des gens totalement habités, obsessionnels. Dans ce milieu, chacun a souvent une idée très arrêtée sur la manière dont il convient de jouer ceci ou cela. Ce qui est propice à faire jaillir du conflit. L’un des défis était de rendre compréhensible et explicite que de tels musiciens puissent ne pas forcément jouer parfaitement lorsqu’il s’agit de jouer ensemble. Chacun a sa certitude. Je ne suis pas musicien, j’ai même un complexe par rapport à la musique classique, mais pour sentir l’harmonie il n’y a pas besoin d’être musicien. » Frédéric Pierrot poursuit : « Il est intéressant de confronter des musiciens avec toute leur rigueur à d’autres musiciens classiques qui ne sont pas passés par le conservatoire mais qui ont acquis une légitimité. »
Ce film a reçu le prix des lycéens du Campus d’Avignon lors de la cérémonie des Victoires des Rencontres du Sud 2025.

Des jours meilleurs
Des jours meilleurs, film d’Elsa Bennett et Hippolyte Dard avec Valérie Bonneton, Michèle Laroque, Sabrina Ouazani et Clovis Cornillac, a été présenté en avant-première aux Rencontres du Sud à Avignon, rendez-vous incontournable des professionnels du cinéma dans le Sud de la France. La réalisatrice Elsa Bennett est venue présenter cette comédie dont la sortie nationale est programmée pour le 23 avril 2025.
C’est l’histoire de trois femmes qui se battent contre leur dépendance à l’alcool. À la suite d’un accident de voiture, Suzanne (Valérie Bonneton) perd la garde de ses trois enfants. Elle n’a plus le choix et doit se soigner dans un centre pour alcooliques. À peine arrivée, elle y rencontre Alice (Sabrina Ouazani) et Diane (Michèle Laroque), deux femmes au caractère bien trempé. Denis (Clovis Cornillac), éducateur sportif, va tenter de les réunir autour du même objectif : participer au rallye des Dunes dans le désert marocain…
« C’est un sujet sur les femmes pratiquement jamais abordé au cinéma. Un film militant. Après ‘Me Too’, il y a une certaine nécessité. L’alcoolisme touche aussi les femmes. Il y a eu une augmentation de la consommation chez ces dernières. Et cela touche divers milieux. L’alcoolisme est une maladie. Ces femmes sont en souffrance. Il faut leur tendre la main. Les écouter et les aider », indique Elsa Bennett. « Encore trop de femmes ne parviennent pas à se faire aider car la pression sociale, professionnelle et familiale est trop forte. Ainsi, le sujet reste très sensible, en particulier pour les mères de famille », poursuit la réalisatrice qui a recueilli de nombreux témoignages et a consulté avec Hippolyte Dard, Laurence Cottet ancienne alcoolique qui donne aujourd’hui des conférences sur la manière dont elle s’en est sortie. « Elle nous a permis d’accéder aux centres d’addictologie, de voir des médecins. Nous avons rencontré plein de femmes qui ont perdu la garde de leurs enfants. C’est un film qui s’adresse aussi à l’entourage. »
Une comédie dramatique et sociale bourrée d’humanité, de tendresse et d’émotion.

Le Mélange des genres
Le Mélange des genres de Michel Leclerc avec un beau casting regroupant Léa Drucker, Benjamin Lavernhe (de la Comédie Française), Judith Chemla, Julia Piaton, Vincent Elbaz, Melha Bedia, a été présenté en avant première aux 13e Rencontres du Sud à Avignon. La date de sortie nationale de cette comédie dramatique sur un sujet brûlant (le mouvement #MeToo) sujet de société qui concerne les femmes comme les hommes, est fixée au 16 avril 2025.
Une policière aux idées conservatrices est infiltrée dans un collectif féministe. Elle enquête sur les militantes qu’elle soupçonne de complicité dans le meurtre d’un mari violent. A leur contact, Simone s’ouvre progressivement aux idées féministes. Sa couverture est mince et les « Hardies » devinant qu’il y a une taupe parmi elles, se mettent à la soupçonner. Pour se sortir de ce mauvais pas la policière ne trouve rien de mieux que d’accuser au hasard un homme de l’avoir agressée sexuellement. L’accusation devient publique et l’homme est la cible du collectif.
« Le mouvement #MeToo concerne tout le monde et chacun est légitime pour en parler. Mes films racontent les gens qui se mélangent », lance Michel Leclerc qui était à Avignon pour l’avant première en compagnie de la comédienne Julia Piaton. « Je n’ai pas fait un film qui délivre un message, mais un ressenti. J’ai essayé d’être dans les nuances. A travers la fiction on peut exprimer des avis différents. Après c’est aux spectateurs de ressentir ce dont ils sont le plus proche. Les masculinistes ne sont pas épargnés et mon film amène plus de questions que de réponses », poursuit le réalisateur qui questionne : Que va être la réaction des hommes et des femmes après le mouvement #MeToo ?
Julia Piaton joue le rôle de la femme de l’homme accusé de viol (Benjamin Lavernhe). « C’est un couple moderne ce qui se répand de plus en plus. La personne que je joue est très humaine. Il y a une lueur de doute mais elle l’aime et décide de le croire… J’ai eu beaucoup de plaisir avec ces acteurs. Michel plus Benjamin c’est un collectif de rire. »
Ce film a valu à Benjamin Lavernhe le prix d’interprétation masculine dans le festival international de comédie de l’Alpe d’Huez 2025.

Différente
Différente, comédie romantique de Lola Doillon avec Jehnny Beth et Thibaud Evrard, sortira le 11 juin 2025. C’est une magnifique histoire d’amour qui questionne aussi sur la différence et l’autisme.
Écrit par Lola Doillon, le scénario est centré sur Katia une brillante documentaliste de 35 ans qui fait preuve de singularité dans sa manière de vivre ses relations, toutes plus ou moins chaotiques. Sa participation à un nouveau reportage l’amène enfin à mettre un mot sur sa différence. Cette révélation va chambouler une vie déjà bien compliquée…
La réalisatrice est venue présenter son quatrième long métrage aux professionnels des Rencontres du Sud : « Ce qui m’importait dans ma démarche, c’est la justesse. Je ne suis pas spécialiste de l’autisme, c’est un sujet qui est venu à moi. J’ai pris conscience que je n’y connaissais pas grand-chose, donc je me suis lancée dans de longues recherches. J’ai ainsi découvert les spécificités de certaines femmes autistes sans déficience intellectuelle ce qui est le cas de Katia. Jehnny la comédienne a également rencontré beaucoup de femmes autistes et s’est accrochée à ça pour le rôle. Elle m’a bluffée. Ce qui m’a troublée dans mes recherches c’est que beaucoup de ces femmes ont été diagnostiquées tardivement, ce qui questionne. Comment peut-on passer à côté de son autisme ou de celui de ses proches ? Mais chacun peut se sentir pas totalement normé sans penser à l’autisme » ,explique la réalisatrice qui analyse le déni de la mère de Katia quand cette dernière lui apprend qu’elle a été diagnostiquée autiste. « Quand on ne connaît pas on a des préjugés. C’est une personne qui n’a pas les codes et qui ne veut pas que sa fille soit différente. Elle ne veut pas passer pour une mauvaise mère. Il pourrait y avoir une hérédité. L’acceptation de soit va aussi avec l’acceptation des autres. »

L’amour c’est surcoté
L’amour c’est surcoté, film de Mourad Winter qui fait suite à son roman du même nom paru aux éditions Robert Laffon, est une comédie romantique qui sortira au cinéma le 23 avril 2025.
Diagnostiqué “nul avec les meufs” depuis son plus jeune âge Anis mène une existence charnelle inexistante. Trois ans jour pour jour après la perte d’Isma, son meilleur ami, il se décide enfin à sortir faire de nouvelles rencontres. Alors qu’il n’a jamais pu se relever du drame qu’il a vécu, son histoire avec la jeune femme va tout changer pour lui dans sa tête et son cœur et il se libère. Avec Madeleine, Anis ignore que débute une grande aventure qui s’appelle “l’amour”.
Après avoir été auteur pour le cinéma, le stand-up et la télévision, Mourad Winter a sorti son premier roman en 2021. « L’écriture a été le fil conducteur de ma vie et le cinéma est arrivé un peu par hasard. À la sortie de mon premier roman, on m’a proposé de réaliser l’adaptation et je me suis dit pourquoi pas ? J’ai toujours travaillé dans le stand up. J’aime bien mélanger les genres, bosser avec des potes et raconter des histoires du quotidien. Akim Jemili (Anis) et Laura Felpin (Madeleine) sont bien rentrés dans les personnages. Là l’histoire d’amour est centrale Anis se recroqueville derrière l’humour pour ne pas assumer ses blessures. Débuter avec la mort de son ami d’enfance permet aussi d’accepter plus facilement l’humour incisif qui anime le film. Ce début change tout. On a de l’empathie pour lui », explique le jeune réalisateur dont le film a reçu le mention spéciale du jury au festival du film de comédie de l’Alpe d’Huez 2025.

Le Répondeur
Le répondeur, film de Fabienne Godet avec Denis Podalydès (de la Comédie Française), Salif Cissé, Aure Atika, Clara Bretheau, dont la sortie nationale est fixée au 4 juin 2025 est une comédie très originale et à l’écriture ciselée qui a reçu le prix du public au festival international de l’Alpe d’Huez avant d’être présentée en avant première aux professionnels des Rencontres du Sud majoritairement séduits par l’originalité de l’intrigue et la qualité de jeu des interprètes.
Baptiste (Salif Cissé) imitateur de talent, ne parvient pas à vivre de son art. Un jour, il est approché par Pierre Chozène (Denis Podalydès) romancier célèbre constamment dérangé par les appels téléphoniques incessants… Ce dernier qui a besoin de calme pour écrire une nouvelle oeuvre, propose alors à Baptiste de devenir son ‘répondeur’ en se faisant passer pour lui au téléphone… Peu à peu, celui-ci ne se contente pas d’imiter l’écrivain : il rentre dans la vie de Pierre et développe son personnage.
« Ce film questionne notre dépendance au téléphone portable. Nous sommes toujours connectés au monde sauf à nous-mêmes… », lance la réalisatrice Fabienne Godet qui a lu le livre Le Répondeur de l’écrivain Luc Blanvillain qu’elle a trouvé génial. Ce qui l’a intéressé d’abord c’est l’argument du romancier. « Invraisemblable mais jouissif, cela donne lieu à des quiproquos et rebondissements multiples. L’objectif de Chozène est d’écrire un livre sur son père. Pour cela il a besoin de calme et de solitude. Mais s’il choisit de se mettre à l’écart d’une vie sociale en confiant son portable, c’est aussi parce que ce qu’il vit lui pèse. D’obligations en compromis, sa vie s’est sclérosée, sa liberté s’est restreinte. Jusqu’à ce qu’il en prenne conscience et ait le courage de dire non. Mais il ne se doute pas des conséquences que cela va avoir. »
Salif Cissé présent avec Fabienne Godet à l’avant première à Avignon, a montré dans son premier grand rôle au cinéma tout son talent. Baptiste qu’il incarne ne va pas se contenter de répondre, il va prendre des initiatives et quelques libertés au point d’inventer et de réorienter complètement la vie de l’écrivain faisant bouger des lignes sans le vouloir… « J’ai pris conscience que j’avais une responsabilité artistique. Savoir mon texte, bien jouer n’allait pas suffire. Il fallait que je propose un apport personnel important. Baptiste est un imitateur original, il fallait que je le serve dans ce sens. Il a une forme de légèreté et d’intégrité mais aussi une capacité à s’intégrer dans n’importe quel milieu. J’ai aussi cette capacité donc je me sens cousin de Baptiste », conclut l’artiste qui a mis beaucoup de lui, travaillant la voix et le corps sans effacer sa propre nature.

Oxana
Oxana de Charlène Favier sortira dans les salles le 16 avril 2025. Pour les professionnels des Rencontres du Sud, la réalisatrice et Diane Brasseur, co-scénariste sont venues présenter leur film à Avignon. Un long métrage (1h43) avec notamment Albina Korzh, Maryna Koshkina, Lada Korovai, sur la naissance du mouvement féministe des Femen en Ukraine et son développement à l’international notamment en France.
Oksana Chatchko fonde le mouvement Femen en 2008, en Ukraine, avec Anna Hutsol et Aleksandra Shevchenko. Dès leurs débuts, le mouvement se revendique féministe, politique et artistique. Leurs premières actions dénoncent la corruption qui règne dans le pays ainsi que le harcèlement et les inégalités dans les universités. En 2009 apparaît pour la première fois le geste qui deviendra l’identité du mouvement agissant contre un gouvernement arbitraire et corrompu. Lors d’une manifestation à Kiev, Oksana Chatchko n’hésite pas à montrer sa poitrine. C’est à elle qu’on doit l’esthétique de chaque action, le symbole des seins nus, les couronnes de fleurs dans les cheveux et les dessins sur le corps. Oksana Chatchko née en1987 en Ukraine s’est suicidée le 23 juillet 2018 à Montrouge en France.
« La personnalité d’Oxana qui était aussi une artiste dont les œuvres se sont perdues, m’a interpellée. J’ai fait des recherches et découvert sa vie et les traumatismes qu’elle a subis. Elle était visionnaire, artistiquement mais aussi politiquement. Faire ce film, c’était aussi une manière pour moi de lui rendre hommage et justice. C’était important de montrer Oxana, Anna et Sacha tenir tête à Poutine et Loukachenko qui sont toujours en place aujourd’hui. En militant contre eux, elles voulaient dénoncer les régimes autoritaires, la collusion entre l’État et l’Église, les fraudes aux élections… », explique Charlène Favier. « Nous avons la chance de vivre en France et de faire notre métier. Si on arrive à faire comprendre ce qu’est ce mouvement et que l’histoire devient accessible à tout le monde cela sera une satisfaction », conclut Diane Brasseur.

Marco, l’énigme d’une vie
Marco, l’énigme d’une vie, de Aitor Arregi et Jon Garaño, sortira dans les salles en France le 7 mai 2025. Ce long métrage de 1h41 avec Eduard Fernández, Nathalie Poza, Chani Martin est inspiré de faits réels.
Enric Marco est le fondateur et le président de l’association des victimes espagnoles de l’Holocauste. À l’approche d’une commémoration, un historien conteste son passé d’ancien déporté. Marco se bat alors pour maintenir sa version alors que les preuves contre lui s’accumulent…
Jon Garaño co-réalisateur était à Avignon pour présenter le film aux professionnels à l’occasion des Rencontres du Sud 2025 : « La majorité des Espagnols qui se sont retrouvés dans les camps de concentration nazis venaient de France où ils se sont exilés après avoir perdu la guerre civile en 1939. Ils étaient les vaincus, ceux qui ont dû fuir le régime de Franco. Plus de 9 000 Espagnols sont passés par les camps et les deux tiers n’ont pas survécu. Les autres n’ont pas pu rentrer en Espagne car le régime franquiste les considérait comme des ennemis. Pendant des décennies ils ont été ignorés. Longtemps la mémoire des déportés espagnols a été reléguée dans l’ignorance générale. En 2010 nous avons invité Enric Marco à San Sébastien en Espagne. Il avait 90 ans. Nous l’avons interrogé pendant trois jours. De cet entretien nous avons tiré 15 heures de tournage pour en nourrir l’acteur. La première chose qui nous a fasciné chez Enric Marco, c’est sa personnalité. Lorsque le scandale de son mensonge a éclaté et qu’il est devenu un ennemi public, au lieu de se cacher, il s’est montré dans tous les médias pour justifier son histoire et raconter ce qu’il appelle « sa vérité ». Il ne s’est jamais excusé de s’être approprié les récits des déportés, et il a défendu que d’une certaine manière son mensonge avait été utile, tant pour la société que pour les déportés eux-mêmes ». Finalement, nous avons décidé de transformer l’histoire en film de fiction pour réfléchir sur la vérité et ses limites. La vie d’Enric Marco est devenue le véhicule idéal pour illustrer la manière dont les récits façonnent notre perception », a expliqué Jon Garaño pour qui Eduard est un acteur intuitif doté de nombreuses compétences.

Les Victoires
Jeudi 20 mars au cinéma Le Vox à Avignon la cérémonie des Victoires a fait salle comble de professionnels venus de toute la France. Le jury des « Montreurs d’Images » présidé par Marie-Christine Désandré, exploitante dirigeante des cinémas Loft de Châtellerault et Amboise, et présidente du groupement Cinéo et de la commission écologie de la Fédération Nationale des Cinémas Français (FNCF) a décerné le prix à Familiar touch, un film dramatique américain de 2024 écrit, réalisé et produit par Sarah Friedland dans son premier long métrage. Un drame poignant sur la maladie d’Alzheimer et la perte progressive de contact avec la réalité.

Le prix des lycéens du Campus d’Avignon décerné par un jury d’élèves du lycée polyvalent Philippe de Girard à Avignon a été attribué au film Les Musiciens.

Dix films étaient en compétition :
- La chambre de Mariana
- Familiar touch
- Marco l’énigme d’une vie
- Loveable
- Sukkwan Island
- Différente
- Les Musiciens
- Familia
- Oxana
- Small things like these
Jean-Dominique Réga