22 juillet 2024 |

Ecrit par le 22 juillet 2024

Salon de l’agriculture : les Vauclusiens brillent avec leurs médailles mais stressent après un été torride et un hiver aride

Dans le Vaucluse, un agriculteur sur trois est … une agricultrice. Et, pour l’inauguration, mardi 28 février, du stand du département au Salon international de l’agriculture à Paris, pas moins de 3 femmes ont pris la parole : Violaine Démaret, préfète de Vaucluse, Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental et Georgia Lambertin, présidente de la Chambre d’agriculture 84.

Cette dernière a commencé par évoquer le thème de cette 59e édition : l’abeille en expliquant que, désormais agriculteurs et apiculteurs travaillaient main dans la main, en bonne intelligence, pour installer des ruches aux abords de leurs champs. « Ils ont besoin des abeilles pour polliniser les fleurs qui donneront des fruits. Sans elles, c’est comme sans eau, pas d’agriculture possible. Il faut que nous cohabitions sereinement. Avec des prairies, comme à Châteauneuf-du-Pape où 42 km de haies vont être plantés, un ‘Marathon de la biodiversité’ avec les jeunes vignerons de l’appellation. »

Le stand du Département de Vaucluse au Salon de l’agriculture 2023. DR

L’eau est au cœur des préoccupations
L’eau est au coeur des préoccupations de tous, après un été torride et un hiver aride : plus d’un mois sans une goutte de pluie. « Il ne doit pas y avoir de guerre de l’eau », poursuit Georgia Lambertin

La préfète embraye dans le même sens. « L’eau est un sujet majeur dans le Vaucluse. L’été 2022 a été un détonateur avec des restrictions drastiques d’arrosage. Nous avons deux projets importants d’irrigation sur le territoire. D’abord, HPR (Hauts de Provence Rhôdanienne), entre le nord du Vaucluse et le sud de la Drôme. Préserver la nappe du miocène et pomper l’eau du Rhône qui est peu sollicité, c’est une façon d’aider les agriculteurs à faire pousser leurs fruits et légumes. HPR, on en parle depuis plus de 20 ans, mon prédécesseur (ndlr : Bertrand Gaume) avait réussi à faire avancer ce projet. Depuis juin dernier, il y a deux comités de pilotage (un pour chaque département) et fin-janvier dernier, à Bollène, les partenaires sont tombés d’accord pour mener des études, définir les besoins et le financement et l’Etat sera le premier à mettre la main à la poche. »

Le plateau de Sault en première ligne du réchauffement climatique
Autre territoire concerné par le manque d’eau : le plateau de Sault où il a fallu envoyer des camions-citernes au secours des habitants cet été. « La lavande, sa distillation, ses huiles essentielles sont une des dominantes du secteur, ajoute Violaine Démaret, Avec le contrat d’avenir Durance-Ventoux, signé la semaine dernière à Carpentras, 7M€ seront déboursés dans un premier temps, 14M€ à terme. »

DR

L’eau évidemment, il en a été question avec le président de la Région Sud, Renaud Muselier qui a évoqué l’aqueduc romain du Pont du Gard, les jets d’eau du Palais Longchamp en haut de la Canebière, Pagnol et sa Manon des Sources, mais aussi le barrage de Serre-Ponçon et la Société du Canal de Provence : « Nous affichons une vraie volonté d’être sobres en eau et solidaires les uns des autres. Pas de guerre des usages entre les paysans et les propriétaires de piscines. En tout, 800M€ vont être injectés dans la région Sud. Il faut également lutter contre les 5 à 10% de fuites et enfin, nous allons expérimenter un système de re-traitement des eaux usées. En Israël le chiffre de récupération est de 80%, en Espagne de 20% et nous, moins de 1%, il y a une réelle marge de progression. » Un Plan d’action de l’eau sera proposé au vote des élus du Conseil régional le 24 mars prochain à Marseille.

La préfète de Vaucluse (à droite) avec un verre de sirop de melon de Carpentras.

Définir une stratégie en matière d’hydraulique agricole
Dominique Santoni, la présidente de l’exécutif est revenue sur les états généraux de l’eau qu’elle a été la première à organiser à Avignon le 1er décembre dernier. « On a rassemblé tous les acteurs concernés et ils ont permis de valider la pertinence de notre stratégie en matière d’hydraulique agricole, c’est un défi majeur, un enjeu vital pour notre souveraineté alimentaire. »

« Après avoir envahi les territoires alpins, les loups s’aventurent désormais dans les espaces urbains. »

Autre préoccupation, celle des éleveurs, traumatisés par les loups qui égorgent leurs troupeaux. « Non seulement, ils envahissent les territoires alpins, mais ils s’aventurent désormais dans les espaces urbains. Nous devons être aux côtés de nos bergers » martèle Renaud Muselier. Nous devons mieux réguler la présence des loups, augmenter le nombre de prélèvements puisque en France, 60% des attaques ont lieu en Provence-Alpes-Côte d’Azur. En accord avec les agents de la louveterie, nous allons créer une ‘brigade loup’ et les équiper de lunettes à visée thermique pour détecter leur présence la nuit. »
Le président Renaud Muselier s’est aussi félicité du coup d’arrêt d’un arrêté « véritable rouleau compresseur européen contre le lavandin et de sa supposée dangerosité neurotoxique au-delà de 8% de camphre. Il est suspendu mais pas définitivement, le combat doit continuer ».

L’épicerie gourmande du Vaucluse.

Préparer la relève en dépit du prix du foncier
Renouveler les générations, aider les jeunes à s’installer est aussi une priorité quand on sait qu’en 10 ans la France a perdu 11% de ses fermes et que 20 000 paysans partent à la retraite chaque année, mais que seulement 14 000 jeunes leur succèdent. Pour 2023-2027, une dotation de 14,6M€ de la Région plus une autre de 9,1M€ du Feader (Fonds européen pour le développement rural) seront allouées pour qu’ils accèdent notamment au foncier dont le prix s’envole chaque année en Provence.

André Bernard, président de la Chambre régionale d’agriculture et ancien président de la Chambre d’agriculture de Vaucluse.

André Bernard, le président de la Chambre régionale d’agriculture était aussi présent lors de la séance d’inauguration de l’espace vaucluse. « Ce magnifique stand donne une image positive du savoir-faire des paysans. Ils s’adaptent en permanence, à la sobriété en énergie, en intrants, en eau. Nous devons renforcer les circuits-courts et les organiser pour qu’ils ne tournent pas en rond. »
Il a salué également les 300 médailles récoltées par le département, dont 284 pour les vins (116 or, 113 argent, 55 bronze), « Un palmarès dont nous sommes fiers ».

Les producteurs ramènent leur fraise
En dehors des élus, une quarantaine de producteurs sont bien sûr présents à Paris, comme Dominique Bégnis, président de la Confrérie de la Fraise de Carpentras. « Ce sont les premières de l’année, elles sont pulpeuses, sucrées, goûteuses, donc appréciés par les visiteurs du salon. On en produit autour de 6 000 tonnes par an, le 12 mars, on les offrira aux députés et aux sénateurs ». Autre amateur de fraise, Serge Clavel, qui s’en sert depuis 25 ans pour ses berlingots, ses confitures, ses sirops, sa pâte de fraise et ses biscuits « C’est un produit sublime, je l’adore sous toutes ses formes ». Pour l’autre Confrérie, celle de Velleron, Robert Rouch dira simplement « Ce diamant rouge, c’est le premier sourire du printemps ».

Le confiseur Serge Clavel fait la promotion de la fraise de Carpentras.

Parmi les caves distinguées ‘La Présidente’ à Sainte-Cécile-Les-Vignes, qui est l’un des plus vieux domaines de Vaucluse, né en 1701. On a connu le grand-père, Max Aubert, puis le fils, René, trop tôt disparu, c’est désormais Céline qui le dirige et qui vient de décrocher 2 médailles d’or au Concours général, en Châteauneuf-du-Pape, Cuvée Simon Alexandre, rouge et blanc, 10 000 bouteilles de chaque couleur « On est ravi, chez nous c’est le goût qui prime avant tout », commente Maéva Nicolleau en charge des ventes.

Maéva Nicolleau de la cave de La Présidente, double médaille d’or pour un blanc et un rouge de Châteauneuf-du-Pape.

Des chiffres qu’il faut rappeler sans cesse pour montrer le dynamisme de l’agriculture vauclusienne : c’est le premier département producteur d’ail, de cerise, de raisin de table, d’essence de lavande, de courges et de potirons. Le deuxième pour les pommes Golden et Granny Smith, les poires Guyot, la figue et les melons sous serre et le troisième pour les vins d’appellation, la fraise et la pastèque.

Agri-bashing : « Cessons de maltraiter ceux qui nous font vivre. »

La présidente Dominique Santoni conclut : « Jusqu’à dimanche, ce salon, c’est une véritable lune de miel entre notre département et nos producteurs. Ils boostent notre attractivité touristique, façonnent nos paysages, améliorent notre qualité de vie. Décidément, ils en ont du talent, les Vauclusiens. »

La présidente du Conseil départemental de Vaucluse. DR

Et pour ceux qui, a contrario, font de l’agri-bashing, dénigrent de longue les paysans, critiquent leur utilisation de pesticides, leur productivisme excessif, les mauvais traitements qu’ils infligeraient aux animaux, un chiffre d’abord : un paysan se suicide tous les deux jours en France d’aprés la MSA (Mutualité sociale agricole). Ensuite, un livre vient de sortir. Nourrir de Sylvie Brunel chez Buchet-Chastel. Un vrai plaidoyer pour les paysans « Cessons de maltraiter ceux qui nous font vivre. Ils assurent notre quotidien et de notre environnement. Que seraient la Camargue sans les marais, le Ventoux sans la lavande? » La géographe qui enseigne à La Sorbonne ajoute : « En France, nous battons le record du nombre de piscines privées et chlorées et on accuse les paysans de gaspiller l’eau, on croit rêver. Ils doivent faire face aux caprices de la météo, à la mondialisation, à la concurrence déloyale, à la prolifération de normes françaises qui se surajoutent à celles de la Communauté européenne. Après le Covid, quand ils ont déferlé des métropoles pour venir vivre à la campagne, ils n’ont eu de cesse de pourrir la vie des paysans, dénoncer le bruit des tracteurs et le chant du coq trop matinal. Il est temps de reconnaître leurs efforts pour notre souveraineté alimentaire et de les rémunérer dignement pour qu’ils vivent de leur labeur ».


Salon de l’agriculture : les Vauclusiens brillent avec leurs médailles mais stressent après un été torride et un hiver aride

Depuis plusieurs semaines, le débat est vif autour d’une possible mise en péril de l’organisation des festivals, en raison de la mobilisation exceptionnelle des forces de police, de gendarmerie et de sécurité pendant la période des Jeux Olympiques 2024 en France. Le Gouvernement œuvre à trouver les meilleures solutions pour faire coexister ces deux enjeux. Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, président délégué des régions de France, entend apporter le soutien de sa région dans cet effort.

Avec près de 1 000 festivals par an, la région sud accueille chaque été des emblèmes européens de la culture : le Festival d’Avignon, les Chorégies d’Orange, le Festival d’Aix-en-Provence, les Rencontres de la Photographies d’Arles, le Festival International de Piano de la Roque d’Anthéron… Ces évènements artistiques reçoivent chaque année plus de 2 600 000 spectateurs du monde entier et motivent près de 35% des séjours touristiques sur le territoire avec des retombées culturelles, sociales et économiques indispensables.

L’organisation des Jeux Olympiques d’été en France, y compris dans la région Sud qui accueillera les épreuves de voile et de football, pose une difficulté en matière de couverture sécuritaire. Pour cette raison, Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, président délégué des régions de France, a déclaré mobiliser 2M€ pour garantir la tenue des festivals d’été.

« En 2024, sur les 10 millions d’euros engagés chaque année par la Région pour la sécurité, 2 millions d’euros seront spécifiquement dédiés aux organisateurs de festivals et aux communes pour leur permettre de sécuriser leurs évènements en faisant appel à des structures privées, en renforçant leurs polices municipales ou en permettant l’achat de matériels de sécurisation et de prévention. Ces crédits seront prélevés sur le fond ‘Région Sud, la région sûre’ », a-t-il déclaré. S

Cet effort financier viendra s’ajouter aux 6M€ que la région engage chaque année pour les Festivals et aux 54M€ consacrés à la culture.

J.R.


Salon de l’agriculture : les Vauclusiens brillent avec leurs médailles mais stressent après un été torride et un hiver aride

Dominique Santoni, présidente du Département de Vaucluse, et Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, viennent d’annoncer leur souhait de faire du Vaucluse le département pilote de la région en matière de télémédecine. Une volonté qui, pour débuter, va se traduire par un projet de déploiement de télédiagnostic ophtalmologique en partenariat avec la structure Atlas vision et le centre hospitalier du Pays d’Apt. Un partenariat inédit entre le privé et le public qui constitue l’acte I du plan santé du département de Vaucluse.

« Département le plus avancé en termes de connexion Très haut débit (THD) avec 79% du territoire couvert, je souhaite faire du Vaucluse la capitale régionale de la télémédecine, explique Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Mais pour cela, nous devons bâtir aujourd’hui les fondations de ce projet exceptionnel : nous lancerons l’appel à projets ‘Télésanté’ le 3 novembre prochain, avec un budget de 450 000€ à la clef, et des co-financements Etat-Région-Département. Nous allons aussi chercher 13M€ de fonds européens pour la télémédecine, et le Vaucluse y sera éligible. Enfin, nous soutiendrons le déploiement du projet de télémédecine Atlas vision dans le Centre hospitalier d’Apt, en accord avec les professionnels de santé. »

Ce projet vise à équiper le centre hospitalier du Pays d’Apt avec les équipements nécessaires (près de 200 000€, dont 135 912€ financés par la Région et 63 137€ par le Département) pour réaliser des diagnostics ophtalmologiques en partenariat avec le pôle Atlas vision déjà présent à l’Isle-sur-la-Sorgue et à Carpentras. Cette structure regroupe 8 médecins spécialistes de la pathologie et de la chirurgie de l’œil accompagnés d’une équipe paramédicale dédiée (optométristes, orthoptistes, secrétaires médicales, coordinateur de santé…).

Renaud Muselier, président de la Région Sud, Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse, et les représentants du Centre hospitalier du Pays d’Apt et d’Atlas vision.

Dans le territoire du Pays d’Apt où l’on compte la plus grande part des plus de 60 ans l’offre ophtalmologique est largement insuffisante avec des délais de prise en charge excessif. La mise en place de cette télémédecine va donc permettre d’optimiser l’établissement des diagnostics via le centre hospitalier d’Apt. Plus besoin de se déplacer sur Cavaillon, Carpentras ou l’Isle-sur-la-Sorgue. Un trajet qui pouvait pousser certains patients à refuser les soins.

Quand la médecine des champs s’inspire de la médecine des champs de bataille
Désormais, d’ici juin 2023 (le temps d’équiper les futurs locaux de téléconsultation), des orthoptistes recevront les patients à Apt pour les examens et les diagnostics seront établis à distance par les spécialistes d’Atlas vision. Ainsi à l’image de la médecine de guerre, des personnels de santé formés spécialement réaliseront les examens alors que le diagnostic sera établi par des spécialistes, loin de la ligne de front. Au final, l’objectif est de ne plus de perte de temps en trajet inutile.
Autre avantage, ce dispositif va aussi permettre de filtrer les pathologies et prioriser les urgences. En effet, l’établissement d’un diagnostic par un spécialiste pour des lunettes permet surtout de contrôler l’état de santé des patients en décelant de nombreuses pathologies comme le glaucome, la rétinopathie diabétique, la DMLA, les pathologies cornéenne ou bien encore les infections ou les inflammations de l’œil.

« Ce dispositif va permettre à la population rurale d’avoir accès aux soins spécialisés, précise Danielle Frégosi, directrice du centre hospitalier du Pays d’Apt. Il s’agit d’un véritable changement de l’accès aux soins en temps réels. »
« Il est important de réaliser des dépistages précoces pour réduire les pathologies comme par exemple le glaucome », insiste le docteur Marie Boulze, ophtalmologiste chez Atlas vision.

« Un oasis au milieu d’un désert médical. »

Docteur Grira

« Ce dispositif sera une porte d’entrée importante vers l’ophtalmologie, complète le docteur Grira, ophtalmologue au sein d’Atlas vision. Il constituera un oasis au milieu d’un désert médical. »
« La première brique de cette ‘capitale régionale’ de la télémédecine est posée », conclut Renaud Muselier et le président de la Région Sud de poursuivre : « je veux renouveler ici mon engagement : dans le courant de la mandature, un centre régional de ‘Télémédecine Sud’ sera installé dans le Vaucluse, pour cartographier, analyser, apporter du soutien technique et opérationnel à tous les projets de la Région. »

Le Vaucluse affiche la densité de médecins généralistes la plus faible de la région Sud.

Un plan santé pour faire face à la désertification médicale
Avec cet acte I de son plan santé, le Département entend ainsi faire face à une désertification locale de l’offre de santé. En effet, près des trois quarts des 151 communes vauclusiennes sont désormais classés en Zone d’intervention prioritaire (5% des communes) ou en Zone d’action complémentaire (66%) par l’Agence Régionale de Santé (ARS) à la fois dans les zones rurales et dans certains quartiers urbains.
Le Vaucluse affiche la densité de médecins généralistes la plus faible de la région Sud (85,6 médecins libéraux pour 100 000 habitants). En 2020, 479 médecins libéraux étaient en exercice en Vaucluse, soit 11% de moins que 5 ans auparavant.
Dans le même temps, les médecins spécialistes libéraux sont inégalement répartis dans le département : ils sont essentiellement concentrés dans les grandes villes et dans la vallée du Rhône.

« Compléter l’offre médicale existante, pas la concurrencer. »

Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental

Par ailleurs, parmi les médecins en exercice, plus de la moitié (58%) est âgée de 55 ans ou plus, laissant présager de nombreux départs à la retraite dans les années à venir (plus de 30% des ophtalmologistes du département ont plus de 60 ans).
« La loi 3DS permet aux Départements d’intervenir davantage dans le champ sanitaire, et c’est une véritable avancée, rappelle Dominique Santoni, la présidente du Conseil départemental. Par exemple, cette loi donne une base légale qui permet aux Départements d’assurer le recrutement du personnel de santé. Et avec la crise sanitaire, il y a nécessité de renforcer notre offre de soins. C’est un véritable choix politique. »
Les maires se sont déjà employés à réduire ses inégalités d’accès à la santé grâce à la création de 20 Maisons de Santé Pluridisciplinaires (MSP) labellisées en Vaucluse, mais cela n’est pas suffisant.
« C’est pour cela que nous avons élaboré un plan santé inédit et concret pour le Vaucluse, insiste la présidente du Département. Mais notre idée, ce n’est pas de concurrencer l’offre médicale existante mais de la compléter et d’apporter de nouvelles solutions. »

Retrouvez l’interview du président de la Région Sud et de la présidente du Département de Vaucluse filmé par les services du Conseil départemental.

Faire du ‘cousu main’
Parmi ces solutions, le Département a bouclé le recrutement de 8 médecins généralistes. Ces derniers seront installés soit dans les Espaces Départementaux des Solidarité, soit dans des locaux mis à disposition par les communes. Quatre villes ont déjà été identifiées pour les accueillir : Valréas, Cadenet, Avignon et Apt. Cette mesure coûtera à la collectivité entre 800 000€ et 1M€ qui seront compensés par les aides et les financements de l’Assurance maladie.
« Notre plan départemental constitue une première étape, poursuit Dominique Santoni. Il a pour ambition de faire du ‘cousu main’ et de s’adapter aux besoins des communes. Là où il n’y a plus de médecins, nous pouvons intervenir avec notre recrutement. Là où l’offre de soins mérite d’être renforcée, nous pourrons soutenir et accompagner. Le tout, sans oublier le développement de nouvelles formes de médecine comme la télémédecine. »
Dans ce cadre, le Département souhaite notamment accélérer le déploiement de la télémédecine dans les EHPAD car de plus en plus de résidents ont des difficultés à trouver un médecin traitant et une consultation de spécialistes. Pour cela, le Conseil départemental veut former et déployer des référents télémédecine dans ces établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.

Chariots de téléconsultation et ‘bus santé’ itinérant
Le Département envisage aussi de développer des chariots de téléconsultation (chacun équipé d’un stéthoscope et otoscope connectés). Ils permettront de réaliser une consultation à distance, pour des examens élémentaires, avec un médecin tout en étant accompagné près de soi par un professionnel de santé (pharmacien ou infirmière).
Enfin, vu le succès des vaccinobus lors de la crise sanitaire du Covid le Conseil départemental ‘planche’ sur la mise en place d’’un bus itinérant pour aller partout sur le territoire.

Après le succès des vaccinobus, le Département souhaite mettre en place des bus santé itinérant destiné à répondre aux besoins de téléconsultations sur tout le territoire de Vaucluse.

« La santé mobile se développe de plus en plus dans notre pays et permet d’aller vers les Français les plus éloignés de la santé, constate Dominique Santoni. Le Département veut donc mettre en place un bus itinérant avec une équipe médicale qui irait dans les secteurs les moins bien lotis de notre territoire et qui s’adresserait à des populations qui ne peuvent pas ou plus se déplacer. »


Salon de l’agriculture : les Vauclusiens brillent avec leurs médailles mais stressent après un été torride et un hiver aride

Ils l’ont rappelé au Président de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier, mardi, lors de sa venue au Salon « Med’Agri » à Avignon.

« Les attaques de loups se multiplient, 70% de notre territoire est impacté » reconnaît-il face aux représentants des éleveurs de Vaucluse, du Var, des Alpes de Haute-Provence et des Hautes-Alpes. En octobre dernier, la F.D.O (Fédération départementale ovine) avait participé à une mobilisation nationale pour faire part de « L’immense détresse des éleveurs, leurs familles et leurs troupeaux. En Vaucluse, on est passé de quelques attaques il y a 10 ans à 194 en 2020″. 9 communes ont été touchées : Beaumont-du-Ventoux, Bedoin, Lagarde d’Apt, Lauris, Monieux, Saignon, Saint-Martin-de-Castillon, Venasque et Viens. »

Aujourd’hui, on estime que 4 à 5 meutes de loups séviraient en Vaucluse, soit une trentaine d’animaux, en particulier sur le Ventoux, dans le Grand Luberon et Les Monts de Vaucluse. Cependant, seule la commune de Bedoin est classifiée comme « foyer de prédation ».

« C’est un dossier important » reconnaît Renaud Muselier. « La Convention de Berne, relative à la conservation de la vie sauvage, a été signée par une cinquantaine de pays dont la France en 1979. Elle stipule qu’il faut sauver les races en voie d’extinction, mais depuis, le loup prolifère, pour se nourrir, il s’aventure même en ville et il égorge des dizaines de bêtes en pleine nature. Bientôt il n’y aura plus ni agneaux, ni biquettes dans nos collines et nos montagnes. L’Europe paie, elle débourse 35M€, mais il faut 20 mois pour être remboursé. Je suis chasseur et je pense qu’il faudrait modifier les quotas d’abattage pour éviter que les loups ne prolifèrent. Evidemment, je partage le souci de bien-être animal, mais là il s’agit de prédateurs, quelques tirs de défense supplémentaires seraient les bienvenus pour réguler la co-existence d’ovins et de loups. »

Il ajoute : « Il faut remonter à 4 000 ans dans le passé pour retrouver les premières traces de pastoralisme en Région Sud. Plus qu’une tradition, c’est un héritage, un savoir-faire ancestral qui perdure grâce à la passion des bergers. Leur amour des bêtes, de la nature, leur don de soi, un métier d’une rare noblesse qui mérite un soutien sans faille. Nous serons toujours à leurs côtés ».

Renaud Muselier, président du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, avec les représentants des éleveurs de toute la région Sud, lors du salon Med’Agri qui vient de se tenir à Avignon © Andrée Brunetti

Les bergers vauclusiens qui vivent dans l’angoisse permanente d’une attaque de leurs troupeaux, avec le traumatisme que cela provoque, demandent une action rapide des pouvoirs publics pour réguler les populations de loups et un réveil de l’opinion publique. « Ce sont les paysages, le pastoralisme, un mode de vie, une viande de qualité et un terroir qui sont en danger ».

La Région Sud a identifié un certain nombre de propositions comme par exemple la mise en place par l’Etat d’un « Comité Loup » ainsi qu’une réflexion au niveau européen pour envisager le classement du loup parmi les espèces « protégées » et non plus « strictement protégées ».

Contact : maregionsud.fr

Andrée Brunetti


Salon de l’agriculture : les Vauclusiens brillent avec leurs médailles mais stressent après un été torride et un hiver aride

Samedi 15 octobre, Renaud Muselier s’est rendu à l’Hôtel de région pour la première séance plénière d’ouverture du parlement régional de la jeunesse (PRJ). Parmi les 124 nouveaux parlementaires, neuf sont Vauclusiens.

Samedi 15 octobre, Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, président délégué de régions de France, s’est rendu à l’Hôtel de région pour la première séance plénière d’ouverture du parlement régional de la jeunesse (PRJ), en présence de Brigitte Devesa, sénatrice des Bouches-du-Rhône, Bruno Genzana, conseiller régional, président de la commission jeunesse, vie étudiante et lien intergénérationnel et de Anne Claudius-Petit, conseillère régionale, présidente de la commission transition énergétique, stratégie des déchets, qualité de l’air.

A cette occasion, ils ont présenté les prochains axes de travail des nouveaux parlementaires, puis ont répondu à leurs questions. Cette année, le parlement régional de la jeunesse est une assemblée composée 124 jeunes lycées, de la seconde à la terminale, mais aussi d’élèves de BTS et de prépa, âgés de 15 à 21 ans. Parmi ces jeunes, neuf sont Vauclusiens. Pour accomplir ses projets, cette assemblée dispose d’un budget de 50 000€.

Devenir acteur de son quotidien

Afin de donner une place à la jeunesse de Provence-Alpes-Côte d’Azur, la région a créé en 2017 le parlement régional de la jeunesse. Composé de lycéens, d’apprentis, de jeunes en formation professionnelle et en formation sanitaire et sociale, ce lieu d’expression et de réflexion permet aux jeunes de participer à la vie civique en contribuant aux décisions de la région, par leurs travaux, leurs propositions et leurs projets.

Au cours des dernières années d’exercice, différentes actions ont été portées et différents sujets étudiés. Durant l’année 2021-2022, les jeunes parlementaires ont été amenés à s’investir particulièrement sur la prévention et la lutte contre le harcèlement scolaire.

J.R. 


Salon de l’agriculture : les Vauclusiens brillent avec leurs médailles mais stressent après un été torride et un hiver aride

Après deux années de salon en visioconféfrence, retour au présentiel au parc des expositions de Châteaublanc. Avec un invité de marque : Bruno Bonnell, secrétaire général pour l’investissement (SGPI), chargé de déployer le dispositif « France 2030 » et venu rencontrer en Vaucluse les acteurs agricoles de l’innovation.

En présence de la préfète, Violaine Démaret, de la présidente du Conseil Départemental, Dominique Santoni, du président de la Région Sud, Renaud Muselier, du président de la chambre régionale d’agriculture, André Bernard, de la présidente départementale, Georgia Lambertin, de la maire d’Avignon, Cécile Helle, mais aussi de la conseillère régionale Bénédicte Martin, Bruno Bonnell a fait le tour des 350 exposants en machinisme agricole, en plants et semis, et des représentants des stations d’expérimentation, de l’INRAE, du Canal de Provence et de la CNR (Compagnie Nationale du Rhône).

D’emblée, André Bernard, qui a eu l’idée de ce salon, a mis l’accent sur « Une année difficile pour les paysans avec le gel, la sècheresse, l’inflation, l’explosion du coût des engrais, des semences, de l’énergie parfois multiplié par 3, 5 ou 10. C’est pourquoi nous devons revenir à une production locale, aux circuits courts. Nous avons une charge énorme sur les épaules : nourrir tout le monde. Déjà nous nous sommes adaptés au changement de climat, préserver l’espace, être plus sobres en eau grâce au goutte à goutte, nous avons réduit le phytosanitaire, nous développons le photovoltaïque, nous pratiquons le binage ».

La PDG de la Compagnie Nationale du Rhône, Laurence Borie-Bancel embraye : « Le monde agricole est touché de plein fouet par les crûes, les tempêtes, la canicule mais il doit assurer notre souveraineté alimentaire. Déjà cet été, les températures proches de 40° ont impacté la production hydro-électrique du Rhône de 25%, une baisse qui a des conséquences sur l’irrigation et la navigation fluviale. La concession e la CNR a été reconduite jusqu’à 2041, ce qui prolonge notre mission d’intérêt général pour accompagner les agriculteurs vauclusiens ».

Cécile Helle se dit « Heureuse d’ouvrir ce salon puisque l’agriculture fait partie de l’histoire, de la culture, de l’identité d’Avignon. A notre niveau, nous luttons contre l’artificialisation des sols. A l’occasion de la révision de notre PLU (Plan local d’urbanisme) nous augmenterons la superficie des terres arables, depuis des années, nous proposons aux écoliers avignonnais des fruits et légumes produits ici, souvent bio. Chaque semaine, nous participons à la distribution de fruits et légumes aux familles les plus démunies et dans les épiceries sociales. Tout le monde doit pouvoir bien manger. Et puis, je n’oublie pas qu’Avignon a des centaines de chercheurs à l’INRAE de Montfavet, le Pôle d’Agro-sciences à Agroparc et le Pôle de Compétitivité Alimentaire « Innov’Alliance ». Mc Cormick France (Herbes et poivres Ducros et aides à la pâtisserie Vahiné) a aussi son siège pour la France à Avignon!“

Violaine Démaret, Bruno Bonell, Renaud Muselier, Dominique Santoni, Cécile Helle et Laurence Borie-Bancel écoutant André Bernard. ©Andrée Brunetti

C’est au tour de la présidente de l’exécutif Dominique Santoni de prendre la parole pour se féliciter de l’existence de 2 évènements qui rythment la vie agricole de Vaucluse ‘Terroir en fête’ en juin à l’Arbousière, et ‘Med’AGri’ en octobre à Châteublanc. « Le département propose des interventions sur le thème de l’irrigation. Cet été nous avons pris conscience de la valeur eau, quand le puis est à sec comme le dit le dicton populaire, parfois il a fallu envoyer des camions-citernes pour approvisionner des villages. D’ailleurs j’organiserai des Etats Généraux de l’Eau avec la Région, l’Etat, les communautés de communes, les syndicats des eaux. Madame la Préfète et Monsieur le Président de la Région Sud m’ont déjà donné leur accord! L’accès à l’eau est absolument crucial pour la viabilité des exploitations, des vignobles, pour l’attractivité de notre territoire, pour la beauté de nos paysages ».

Place ensuite à Renaud Muselier d’intervenir, d’abord pour saluer la nouvelle préfète de Vaucluse. « On se connaît tous les deux puisque vous étiez auparavant en poste dans les Alpes de Haute-Provence, vous connaissez à fond les dossiers agricoles, notamment la lavandiculture. Avec vous on va gagner du temps, d’ailleurs je vous annonce que la Première ministre Elisabeth Borne viendra à la Convention des Maires le 14 novembre. Med’Agri, c’est une rencontre avec un profession noble, les paysans, ils ont un travail exigeant, difficile mais enthousiasmant. Ils doivent faire face à une hausse exponentielle des prix, des charges énergétiques, un climat changeant. Ils représentent 25% de la superficie de Provence-Alpes-Côte d’Azur, 21 000 exploitations, un chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros et ils totalisent 284 labels (pour les vins AOC de la Vallée du Rhône, de Cassis et Bandol, le Muscat de Beaumes de Venise, l’agneau de Sisteron, les foins de la Crau, les huiles essentielles de lavande en Haute-Provence, l’huile d’olive des Baux, la truffe du Tricastin…). Nous avons structuré les filières, nous avons augementé le budget de l ‘irrigation de 20%, nous sommes allés réclamer des subventions à Bruxelles. Ici on produit et on consomme responsable. Le paysans doit pouvoir vivre dignement de son travail. Avec la réforme de la PAC (Politique agricole commune) ce sont 115M€ qui seront investis en 5 ans pour une véritable transition énergétique. Les Romains avaient inventé les aqueducs, les ingénieurs du XXème siècle les barrages et le Canal de Provence, Pagnol a écrit sur les oeillets des Soubeyran dans Manon des sources, à Dubaï, en plein désert, on arrive faire pousser des plantes grâce au goutte à goutte… Il n’y a pas de raison que nous ne soyons pas innovants mais un plan de 800M€ sera nécessaire. » Le président de la Région Sud conclut :  » Grâce au Canal de Provence, nous irriguons 47 000 hectares mais un petit coup de pouce serait le bienvenu » à l’attention de Bruno Bonnell venu annoncer que sur les 54 milliards d’euros du plan « France 2030 », 3 seraient conscarés à la revitalisation de l’agriculture.

Le secrétaire général pour l’investissement le rassurera « 3 milliards seront bel et bien flêchés pour l’agro-alimentaire, les métiers d’avenir de l’agriculture. Je fais le tour de France pour inciter chacun à lancer des projets, nous en manquons, osez en déposer. Nous ne voulons pas construire une Muraille de Chine de papier, nous voulons être pragmatiques, concrets, donc simplifier les démarches, l’accès aux dossiers. Il faut faire comme au loto où tous les gagnants ont forcément tenté leur chance ».

Quant à Violaine Démaret, arrivée en Vaucluse le 23 août, elle participait pour la 1ère fois à l’inauguration de Med’Agri.  » Je suis heureuse d’être restée en Provence » dit la préfète, « Je vais être brève, 3 mots suffisent à traduire mon état d’esprit : soyez fiers de votre agriculture et de ce que vous faites, ayez confiance en vous, innovez et notre avenir sera assuré ».

Bénédicte Martin avec la médaille de l’ordre national du Mérite Agricole remis par Renaud Muselier. ©Andrée Brunetti

Parallèlement à cette inauguration a eu lieu une cérémonie de remise de l’Ordre National du Mérite Agricole à la conseillère régionale Bénédicte Martin qui se bat depuis des décennies, bec et ongles, pour les paysans. Renaud Muselier dira d’elle : « Vous êtes une femme droite, honnête, généreuse, pétillante, attentive, toujours au service des autres. Petite-fille, fille, soeur d’agriculteurs, vous vous dévouez depuis toujours à ce territoire, à ce terroir. Vraie vauclusienne, vous vous êtes engagée aux côtés de Jacques Chirac, votre mentor, en collant des affiches à 16 ans. Après être passée par Sciences-Po, vous vous êtes lancée en politique. Elue à Malaucène, puis conseillère régionale Provence Alpes Côte d’Azur, vous êtes en charge de l’agriculture, la viticulture, la ruralité et le terroir, vous vous êtes démenée pour la création du Parc Naturel Régional du Ventoux. Vous aimez et respectez les agriculteurs, vous êtes discrète, exemplaire, jamais vous ne renoncez malgré l’adversité ».

Emue, (et elle n’était pas la seule), entourée de sa maman, de son frère et de ses amis, dont Georgia Lambertin, la présidente de la Chambre d’Agriculture de Vaucluse et André Bernard pour la Chambre Régionale, Bénédicte Martin prend la parole. « Je suis partagée entre plaisir et pudeur. J’ai un amour infini pour ma terre, mon Vaucluse, ma région où vivent des gens sincères, intelligents qui savent s’adapter. Quand j’étais petite, je passais l’été dans les champs quand les autres partaient en vacances. Le monde rural c’est mon ADN, le travail ma religion. J’ai envie de vous dire ce que j’ai écrit le 26 mars 2020 quand le gel a frappé notre exploitation : « J’ai mal pour ceux qui doivent courber l’échine, la peur au ventre, qui scrutent le ciel et en l’espace d’une nuit voient réduit à néant le travail de toute une année. J’ai lu cette angoisse dans les yeux de mes parents, mais, chaque fois, ils ont su se relever, ils posaient des bougies dans les vergers pour limiter le gel avec l’énergie du désespoir. Nourrir les autres, c’est toute leur vie ».

www.med-agri.com


Salon de l’agriculture : les Vauclusiens brillent avec leurs médailles mais stressent après un été torride et un hiver aride

Hier, le président de la Région Sud, Renaud Muselier est venu assister à la rentrée du Campus d’Avignon, boulevard Saint-Roch, aux côtés du président de la Chambre régionale des Métiers et de l’Artisanat, le vauclusien Yannick Mazette.

Ensemble, ils ont visité les ateliers de formations de coiffure, esthétique, boucherie, boulangerie, pâtisserie et art floral où Lorenzo, 14 ans est le plus jeune apprenti sur les 1450 que compte ce site avignonnais, « L’un des plus beaux de France » dira Renaud Muselier qui a signé un chèque de 100M€ pour la durée de sa mandature à la tête de Provence-Alpes-Côte d’Azur pour financer la formation et l’artisanat. Il ajoute : « L’artisanat est un pôle d’excellence de notre région. Dans tous les villages de Vaucluse, du Haut-Var, des Alpes de Haute Provence, on a besoin d’un pâtissier, d’un boucher, d’une fleuriste, d’un plombier, d’un électricien, d’un mécanicien. Ils font vivre notre quotidien, les jeunes sont sûrs de trouver du boulot à la fin de leurs études. »

50% des chefs d’entreprises sont passés par l’apprentissage
Yannik Mazette lui emboîte le pas : « L’artisanat c’est l’attractivité de notre territoire, il fait bon vivre en Provence Alpes-Côte d’Azur, la plus belle région de France, voire d’Europe ! 50% des chefs d’entreprises sont passés par l’apprentissage. Grâce à leur savoir-faire, leur compétence, les banques se portent facilement cautions, elles savent qu’elles peuvent leur faire confiance ». Vanessa Raguet la directrice, précise de son côté : « Aujourd’hui, on ne peut plus exercer un métier de l’artisanat sans parcours d’études en alternance. Nos apprentis montent en compétences parce que c’est la réalité du besoin en entreprises ».

Rencontre avec les élèves et les professeurs du Campus avignonnais.

Entièrement rénové entre 2014 et 2018 (montant des travaux : 9,5M€) ce Campus créé en 1975 à l’époque de Paul Gilles, est classé ‘Pôle alimentaire régional de référence et de l’excellence’, il dispose d’un magasin d’application, notamment pour les métiers de bouche, mais aussi d’ateliers pour la maintenance industrielle et agricole ou pour la maintenance d’autos et de motos. Yannick Mazette reprend la parole pour dire : « On a 200 000 entreprises artisanales, d’ici 10 ans 54 000 vont changer de main, c’est dire l’importance de la formation et de la transmission ».

De quoi affronter l’avenir dans les meilleures conditions
Quant au Président Muselier, tout sourire, il ajoute « Dans la vie on a besoin d’un cap, d’un but, d’une vision. Vous êtes jeunes, vous avez besoin de trouver votre voie, pour cela vous devez savoir ce que vous vous aimez, ce que vous voulez faire. Ici, j’ai trouvé des professeurs heureux de vous transmettre leur savoir, de vous encadrer, de vous former. Quand vous aurez votre diplôme vous pourrez exercer votre métier dans le monde entier puisque vos outils sont vos mains et votre tête. Vous serez votre propre patron. Vous savez, j’ai 63 ans, mon rôle c’est de vous aider, d’ailleurs un tiers du budget de la Région que je préside est alloué à la jeunesse. Ici vous avez du matériel performant, des locaux neufs et lumineux, vous avez de quoi affronter l’avenir dans les meilleures conditions. Le monde entier vient en Provence pour son climat, ses paysages, sa culture, ses festivals, son Ventoux, son soleil et son accent. Mais ne confondez pas farniente et détermination farouche. Pendant 2 ans on a été mis sous cloche à cause du Covid, la guerre est à nos portes, en Ukraine, la télé égrène drame sur drame en continue, elle est anxiogène. Mais cet été, chez nous les hôtels, campings, restaurants étaient pleins et on manquait de bras. Nous avons donc besoin de personnel, d’autant plus que l’an prochain nous accueillerons aussi la Coupe du Monde de rugby avec des matches au Stade Vélodrome et que nous candidatons aussi pour organiser les ‘Worldskills’ (championnats du monde) de pâtisserie en 2025. »
Quant à Dino Tornati, il est en charge du Championnat de France de Boucherie qui aura lieu en mai prochain au Palais des Papes.

Au centre : Renaud Muselier et Yannick Mazette avec des élèves du Campus de la Chambre des métiers et de l’artisanat de Vaucluse.

Le Campus d’Avignon en chiffres :
10 000m2
1 450 apprentis
1 000 entreprises partenaires
75 enseignants et personnels administratifs
25 salles de formation
10 ateliers, laboratoires et plateaux techniques

Métiers :
Art floral, boulangerie, boucherie, coiffure, commerce, ébénisterie, électricité, entreprenariat, esthétique, maintenance matériel espaces verts, agricoles, véhicules, motos, pâtissier, responsable qualité & vente.

Contacts : 12 Bd Saint-Roch – 84 000 Avignon04 90 80 65 70urma.avignon@cmar-paca.fr


Salon de l’agriculture : les Vauclusiens brillent avec leurs médailles mais stressent après un été torride et un hiver aride

Hier, le Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur a désigné son président. Sans surprise, c’est Renaud Muselier qui a été reconduit dans ses fonctions à la tête de la Région Sud.

En dépit de l’heure encore matinale, les dames – élues ou fonctionnaires – à l’aise dans une vêture soignée semblaient s’être préparées pour une agréable ‘Garden party’ estivale. La cérémonie d’investiture de Renaud Muselier s’avançait avec un beau brin d’élégance ‘républicaine’ et de nouveauté au moment de célébrer le verdict des urnes en assemblée plénière du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur.

« 90% des 18-25 ans ne se sont pas allés voter »
Car « la démocratie a parlé », comme le reconnaissait Thierry Mariani lors de son intervention face à la tribune. « Elle le fait désormais à voix basse et, cette fois-ci, elle a murmuré » a commenté le chef de file du Rassemblement national entouré de 38 élus. « C’est un record d’abstention pour des élections régionales » confirme Renaud Muselier, « 90% des 18-25 ans ne se sont pas allés voter ».
Les deux seuls groupes qui s’affronteront au cours de ce mandat de près de 7 ans sont d’accord : la toile de fond de l’action politique s’amorce maintenant sur le sujet de la considération et de l’intérêt des citoyens pour une institution qui a toujours autant de mal à faire partie du paysage, 40 ans après les premières lois de décentralisation. C’est un tournant.

Refondation démocratique
Pas question pour autant de s’entendre. Une heure après avoir revêtu l’écharpe, son président a cependant vu les premiers parlementaires régionaux quitter l’hémicycle et lui tourner le dos.
Le feu aux poudres a été déclenché par les remerciements que Renaud Muselier adressés à Jean-Laurent Felizia (liste EELV, 17% des suffrages du premier tour) « pour son sens des responsabilités, sa confiance, en sacrifiant sa liste pour éviter le pire. »
En partant du constat de cette crise touchant à la fois la participation et la représentation, « nous allons retrouver le sens étymologique de la politique, ce qui concerne les citoyens, la vie de la cité », promet le nouveau président. En assurant « la voix des forces politiques qui se sont retirées de cette élection, en s’appuyant sur un comité représentatif et – ou bien – un organisme dédié ».
Pour cette refondation démocratique, Thierry Mariani plaide en revanche pour « plus de démocratie locale et directe avec l’organisation de référendums ». Il met en garde sur le péril institutionnel d’accorder à l’opposition élue « moins de droits et d’espace qu’à ceux qui ont choisi de priver leurs propres électeurs de représentation au sein de l’assemblée (…) et d’apporter des ‘démonstrations de sectarisme’ à l’égard du rassemblement national affichant une opposition constructive.

Augmentation du budget de la culture de 10%
Avec un peu plus d’élus (84 contre 81), une majorité un peu élargie (10 étiquettes politiques contre 8) et 60% de « nouveaux », le président du Conseil régional a annoncé la création, sur le modèle des numéros directs ou d’urgence, d’un centre d’appel ‘Allo région’. Le site en ligne devra fournir « en trois clics » toutes les informations recherchées. « Déontologue » et « Médiateur » complètent la panoplie de cette institution qui cherche sa proximité dans une modernité revendiquée. Le budget de la culture augmente de 10%, sans doute pour plaire aux jeunes et aux vieux. Les structures politiques et administratives seront prêtes au plus tôt pour être opérationnelles fin juillet : exécutif, commissions, marchés publics. « Courant août, nous lanceront les Etats généraux de la relance », annonce Renaud Muselier. Le blason sera – espère-t-on – redoré auprès d’un électeur-consommateur auquel une promesse pragmatique est faite.

Premières mesures et objectifs économiques
Il faudrait en effet aboutir, au cours des 6 prochaines années, à une région « sans masque, apaisée et prospère ». Sans charges supplémentaires, il faudra aller décrocher 10 milliards de fonds européens et mobiliser les 5 milliards de crédit d’Etat sur les Contrats d’avenir en allant le plus vite possible. D’un côté, « le robinet va finir par se tarir, ce qui nous oblige à prendre toutes les opportunités ». De l’autre, « on devra éviter le confinement par tous les moyens, si par malheur une quatrième vague de coronavirus devait arriver ».

Dans ce cortège d’urgences, le conseil régional a annoncé ses premières mesures budgétaires :

– 10M€ pour les polices municipales dès que sera signée la convention avec le ministère de l’Intérieur permettant ce type d’abondement

– 100M€ pour le projet ‘zéro rideau fermé’

– 1 milliard pour rénover et construire des lycées.

A plus long terme, le plan climat est réaffirmé autour de deux objectifs principaux : être la première région ‘neutre en carbone’ et autonome pour la gestion des déchets en 2030.

L ’ensemble des conseillers régionaux (crédit : Claude Almodovar).

La liste du nouvel exécutif régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur
Renaud MUSELIER, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur

1. Christian ESTROSI, Maire de Nice, Président de la Métropole Nice Côte d’Azur
Président délégué aux Grands événements, aux Relations Internationales et à la Francophonie

2. Chantal EYMEOUD, Maire d’Embrun, Présidente de la Communauté de Communes Serre-Ponçon
Deuxième Vice-Présidente, en charge du Plan Montagne et des Affaires européennes

3. François DE CANSON, Maire de La-Londe-Les-Maures, Président de la Communauté de Communes Méditerranée Porte des Maures
Troisième Vice-Président, en charge du développement économique, de l’attractivité, du tourisme et de la prévention des risques majeurs

4. Sophie JOISSAINS, Adjointe au Maire d’Aix-en-Provence, Vice-Présidente de la Métropole Aix-Marseille Provence
Quatrième Vice-Présidente, en charge de la Culture

5. David GEHANT, Maire de Forcalquier, Président de la Communauté de Communes Pays de Forcalquier – Montagne de Lure
Cinquième Vice-Président, en charge de l’aménagement du territoire, de l’aide aux communes et aux intercommunalités

6. Bénédicte MARTIN
Sixième Vice-Présidente, en charge de l’Agriculture, de la viticulture, de la ruralité et du terroir

7. Jean-Pierre COLIN, Premier Adjoint au Maire de la Seyne sur Mer, Vice-Président de Toulon Provence Méditerranée
Septième Vice-Président, en charge des Finances et des partenariats de coopération

8. Véronique BORRE
Huitième Vice-Présidente, en charge de la Sécurité, de la défense, du soutien aux forces de l’ordre et de l’innovation pour une région apaisée

9. Nicolas ISNARD, Maire de Salon-de-Provence, Vice-Président de la Métropole Aix-Marseille Provence, Président du Conseil de territoire du Pays Salonais
Neuvième Vice-Président en charge de la Formation professionnelle et de la politique de l’emploi

10. Marie-Florence BULTEAU-RAMBAUD
Dixième Vice-Présidente en charge de l’Education, des Lycées, de l’orientation et de l’apprentissage

11. Serge AMAR, Adjoint au Maire d’Antibes
Onzième Vice-Président en charge de l’Artisanat, du Commerce et des TPE-PME

12. Virginie PIN, Adjointe au Maire de Toulon
Douzième Vice-Présidente en charge de l’Art de vivre en Provence-Alpes-Côte d’Azur, du patrimoine et des traditions

13. Jean-Pierre SERRUS, Maire de La Roque d’Anthéron
Treizième Vice-Président en charge des transports et de la mobilité durable

14. Jacqueline BOUYAC, 1ère adjointe au Maire de Carpentras, Présidente de la Communauté d’agglomération du Comtat Venaissin
Quatorzième Vice-Présidente en charge du renouveau démocratique, de la participation citoyenne et du renforcement des services publics

15. Ludovic PERNEY, Conseiller d’arrondissement de Marseille
Quinzième Vice-Président en charge de la Jeunesse, des Sports et de la vie étudiante

CONSEILLERS SPECIAUX
Georges LEONETTI, Conseiller régional spécial en charge de la santé, de la lutte contre la pandémie, de l’enseignement supérieur et de la recherche

Sabrina ROUBACHE, Conseillère régionale spéciale en charge des grandes causes régionales : lutte contre les violences faites aux femmes et lutte contre le harcèlement scolaire

COMMISSION D’ETUDE ET DE TRAVAIL
Commission Tourisme : Présidente : Sophie VAGINAY
Commission Transports et Ports : Jean-François PERILHOU
Commission Politique de la formation et de l’emploi : Mohamed MAHALI
Commission Lycées et Orientation : Claude ALEMAGNA
Commission Santé, Handicap, Enseignement supérieur, recherche : Josy CHAMBON
Commission Sécurité – Défense : Aurore BRUNA
Commission Entreprises – Artisanat et commerce – Economie sociale et solidaire, économie circulaire : Isabelle SAVON
Commission Biodiversité, mer et littoral, Parcs Naturels Régionaux, Risques – Préparation du Congrès mondial de la nature : Christophe MADROLLE
Commission développement économique et digital, Industrie, export et attractivité : Bernard KLEYNHOFF
Commission Finances, administration générale et ressources humaines : Alexandre DORIOL
Commission Transition énergétique, stratégie des déchets, Qualité de l’air : Anne CLAUDIUS-PETIT
Commission Sport, Préparation des JO 2024 : Hervé LIBERMAN
Commission Jeunesse, vie étudiante et lien intergénérationnel : Bruno GENZANA
Commission Formations Sanitaires et Sociales : Bertrand MAS-FRAISSINET
Commission Patrimoine, traditions et langues régionales : Jean-Pierre RICHARD
Commission Transition numérique des entreprises et des territoires, Aménagement, Economie numérique : Françoise BRUNETEAUX
Commission Territoires de coopération – Méditerranée du Futur : Marion BAREILLE
Commission Lutte contre les inégalités, Solidarités, Défense des droits des femmes : Jennifer SALLES-BARBOSA
Commission Rayonnement Culturel : Richard GALY
Commission Europe, préparation de la présidence française de l’Union européenne : Magali ALTOUNIAN
Commission Agriculture, Ruralité, Elevage et Forêt : Jean-Paul DAVID
Commission Massif Alpin : Colette FABRON


Salon de l’agriculture : les Vauclusiens brillent avec leurs médailles mais stressent après un été torride et un hiver aride

Le Président de la Région, Renaud Muselier a visité le verger de la Compagnie des Amandes à Sérignan-du-Comtat. Après avoir évoqué les enjeux liés à la nécessité d’un aménagement hydraulique pour la culture de l’amande dans le Nord Vaucluse, le président de la Région Sud a remis une plaque ‘une COP (conférence des parties) d’avance’ à Arnaud Montebourg en reconnaissance de son engagement pour le développement d’une agriculture locale et durable en Provence-Alpes-Côte d’Azur. En effet, ce dernier est le président fondateur de la Compagnie des amandes.

Des amandiers

«Nous venons de le constater, témoigne Renaud Muselier, cette plantation à Sérignan est un bel exemple de projet réussi prouvant la nécessité de co-construire ensemble une politique agricole commune alliant la profession, les entreprises privés, les banques et l’institution publique. Depuis cinq ans, la politique régionale agricole s’articule autour de deux grands objectifs : Adapter notre agriculture aux changements climatiques et structurer les filières afin d’améliorer le bénéfice des exploitations.»

Soutenir l’agriculture

Pour cela, le budget agricole et hydraulique connaît une constante augmentation depuis 2015, avec le soutien des Départements, de la Région et du Feader (Fonds européen agricole pour le développement rural). Le budget de la Région Sud est ainsi passé de 28M€ en 2016 à 33,5M€ en 2021 (+18%) auquel s’ajoute un budget Feader de 56M€. Quant au plan amande il a bénéficié de 215 000€.

L’or bleu

Et pour développer la filière agricole, la Région Sud veut poursuivre le développement des infrastructures hydrauliques, notamment dans le Nord Vaucluse, avec l’aide de la Société du Canal de Provence. «En 2021, la Région y consacre près de 14M€ dont 6M€ issus du Feader. Près de 685M€ sur les 10 prochaines années dans le cadre du second volet du Plan Climat seraient mobilisés afin de réaliser les travaux identifiés comme nécessaires dans le cadre du Programme Régional ProHydra 2028 (qui promeut des techniques d’irrigation moins consommatrices et de structures de stockage). Des études sont en cours afin d’assurer la faisabilité d’une maîtrise d’ouvrage du Haut de Provence Rhodanienne via une concession, ce qui permettrait d’assurer l’irrigation de 33 400 hectares de cultures en Vaucluse,» détaille Renaud Muselier.

La Chambre d’agriculture de Vaucluse

A l’issue de cette visite, Georgia Lambertin, Présidente de la Chambre d’Agriculture de Vaucluse a présenté au Président de Région les travaux du Domaine Expérimental de Piolenc. Financé par la Région à hauteur de 36 000€ et placé sous la direction de la Chambre Départementale d’Agriculture, le projet contribue à accompagner la transition vers une agriculture durable et résiliente face aux changements climatiques, particulièrement dans la pratique de la viticulture. Ce qui est étudié au domaine expérimental de Piolenc ? L’efficacité de l’ombrage, des filets paragrêles, du paillage, ou encore du désherbage thermique afin de préserver durablement les cultures face aux évolutions climatiques.

Ils étaient présents

La remise de la plaque ‘Une Cop d’avance’ à Arnaud Montebourg’ par Renaud Muselier s’est produite en présence d’André Bernard, Président de la Chambre Régionale d’Agriculture  et de Julien Merle, Maire de Sérignan-du-Comtat et Président de la Communauté de Communes Aygues-Ouvèze en Provence.

La consommation d’amande

La consommation d’amandes au niveau mondial a progressé de 700% depuis l’an 2 000. La France consomme 42 000 tonnes d’amandes chaque année alors qu’elle en produit à peine 1 000 et tandis que l’Europe en importe l’équivalent de 3 milliards.

Les chiffres de l’agriculture de la Région Sud

25 % de la superficie régionale est constituée de terres agricoles accueillant 38 500 emplois directs, 100 000 emplois indirects, 20 840 exploitations. 500 agriculteurs s’y installent chaque année. Le secteur réalise 3 milliards d’€ de chiffre d’affaires, 284 produits sont labélisés en France. La Région Sud est la 1re pour la culture bio et la 1re région mondiale pour la production de vin rosé.

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