Renaud Muselier teste le spectacle immersif L’Odyssée Sonore à Las Vegas
Alors que le spectacle de L’Odyssée Sonore du Théâtre antique d’Orange a remporté un Award de l’innovation 2024 dans le cadre du salon CES (Consumer electronic show) de Las Vegas, Renaud Muselier, président de la Région Sud, s’est rendu à ce dernier, qui a lieu du 9 au 12 janvier, et a pu tester L’Odyssée Sonore sur le stand d’Imki et Edeis, les concepteurs du spectacle immersif.
Conçu par par Edeis, en charge de la gestion culturelle du Théâtre antique, et par la startup alsacienne Imki, experte en intelligence artificielle générative, le spectacle a offert une nouvelle façon de découvrir le monument orangeois et a permis au public de vivre une expérience immersive unique au monde. En déplacement au CES de Las Vegas le mardi 9 janvier, Renaud Muselier a pu lui-même tester ce spectacle via la réalité virtuelle. Il s’est dit sensible à ce développement qui favorise le rayonnement de la Région Sud jusqu’à l’international.
Renaud Muselier teste le spectacle immersif L’Odyssée Sonore à Las Vegas
La cérémonie d’accueil de l’équipe de rugby d’Uruguay, dont le camp de base est à Avignon, s’est tenue ce lundi 11 septembre, sur la place du Palais des Papes.
Alors que la dixième édition de la coupe du monde de rugby à XV a débuté ce vendredi 8 septembre, avec une victoire de l’équipe de France face à la Nouvelle-Zélande (27-13), l’équipe d’Uruguay a été accueillie à Avignon lors d’une cérémonie officielle ce lundi 11 septembre, sur la place du Palais des Papes. L’Uruguay, dont le camp de base est à Avignon, affrontera la France ce jeudi 14 septembre à Lille.
Renaud Muselier teste le spectacle immersif L’Odyssée Sonore à Las Vegas
Ce vendredi 1er septembre, Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a profité de la visite d’Emmanuel Macron au lycée professionnel de l’Argensol à Orange pour annoncer la rénovation complète de l’établissement, financé par la Région à hauteur de 35M€.
Rénovation complète pour le lycée professionnel de l’Argensol à Orange. Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’a annoncé ce vendredi 1er septembre, à l’occasion de la venue d’Emmanuel Macron dans l’établissement.
« Parce que nos jeunes méritent les meilleures conditions d’études, la Région Sud accompagne les lycéens de l’Argensol d’Orange vers la réussite, en investissant 35 millions d’€ dans la réhabilitation et la rénovation de leur lycée : c’est du concret » a déclaré Renaud Muselier.
La première pierre sera posée en 2026 pour une fin des travaux prévue pour 2028. « Ces efforts viennent s’ajouter à 710 000€ de travaux engagés depuis 2016 dans ce lycée, dont la rénovation des toitures de la demi-pension en 2022, la rénovation des réseaux de chauffage en 2018 ou pour l’achat d’équipements », précise la Région dans un communiqué.
Renaud Muselier teste le spectacle immersif L’Odyssée Sonore à Las Vegas
Même si Joël Guin présidait la séance, évidemment, c’est sa fonction, c’est le vice-président aux finances, Xavier Belleville qui a fait un « solo » puisque sur 69 délibérations à l’ordre du jour, une soixantaine étaient de son ressort.
A commencer par le Contrat avec la Région Sud « Nos territoires d’abord 2023 – 2027 » qui promet « une politique plus ambitieuse pour porter les objectifs du Plan Climat – Gardons une COP d’avance » chère au Président Renaud Muselier ainsi que le « Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalité Territoriale » (STRADDET). Sur un montant global de 130M€, plus de 20M€ seront dévolus à la gestion des déchets 850 000€, 2,5M€ pour les énergies renouvelables, notamment des panneaux photovoltaïques sur la commune de Vedène (250 000€), plus de 10M€ pour la mobilité, dont 8M€ pour la phase 2 du Tramway, 2, 125M€ pour les infrastructures cyclables, 2, 784M€ pour la maîtrise d’énergie des bâtiments publics (915 000 pour la rénovation du siège Grand Avignon incluant Créativa, pour la construction d’un pôle multi-activités à Caumont (225 000€) et 1,2M€ pour la réhabilitation de 3 résidences de logements sociaux de Grand Delta Habitat. Sont également prévus : 3, 454M€ pour requalifier les zones d’activités économiques, du MIN d’Avignon, des espaces publics du coeur d’Avignon et 877 000€ pour rénover le Jardin du Rocher des Doms.
Pour les 7 communes gardoises du Grand Avignon (Les Angles, Pujaut, Rochefort-du-Grand, Roquemaure, Sauveterre, Saze et Villeneuve-les-Avignon), c’est la Région Occitanie qui met la main à la poche avec son « Pacte vert » et son « Pacte pour le Gard » (2022-2028). Il s’agit de financer des études préliminaires et la réalisation de 2 pôles d’échanges multimodaux, à Roquemaure et Villeneuve-les-Avignon pour 54 364€.
Le Grand Avignon touche aussi des aides du FEDER (Fonds européen de développement régional – Europe) à travers la Région Sud, « pour aider les quartiers urbains dégradés » (150 000€ à raison de 25 000€ par an entre 2022 et 2027), et à travers la Région Occitanie, là aussi « pour promouvoir le rééquilibrage territorial en réduisant les disparités ».
Délibération n° 9, le compte de gestion de l’exercice 2022, avec une longue intervention-explication de Xavier Belleville. « C’est la partie la plus fastidieuse de ce Conseil Communautaire, je vais essayer de la rendre intéressante. D’abord le compte est bon, la gestion est saine malgré le contexte – crise sanitaire, inflation, explosion du coût de l’énergie, augmenta tion des taux, conflit en Ukraine – nous avons tenu le choc, les grands équilibres financiers ont été maintenus ».
Suit un power-point sur ce compte administratif avec d’abord les recettes : 366M€, en augmentation de + 4,1% alors qu’en 2019-2021 (COVID), elle n’était que de 1,1%. Côté dépenses : 343M€. Ce qui contribue à un désendettement de 23M€ avec un auto-financement brut qui se maintient à plus de 39M€.
Au-delà des chiffres, ces investissements permettent d’équiper les 16 communes du Grand Avignon et de réussir la transition écologique. Exemples de projets majeurs structurants (à hauteur 13M€), avec la construction des parkings-relais de St-Chamand et Agroparc (5M€), la baisse des tarifs du réseau de transports en commun Orizo (700 000€), l’achat de nouveaux bus et de Baladines électriques (5M€), le réaménagement de la Gare multimodale d’Avignon, la création de pistes cyclables aux Angles, au Pontet, à Morières, Avignon, Pujaut et Villeneuve. A propos de transports en commun, une fois de plus, Jean-Pierre Cervantes a enfourché son cheval de bataille, son credo de la gratuité. Notamment pour les scolaires. « Ce n’est pas parce que nous avons de la trésorerie que nous pouvons jouer aux vases communicants et passer d’une ligne budgétaire à l’autre, ce n’est pas si simple » a répondu le vice-président en charge des finances.
Autres aménagements prévus, une unité de méthanisation à la station d’épuration de Courtine (8,2M€), la modernisation des déchetteries d’Avignon et de Velleron, l’extension de consignes de tri pour valoriser l’ensemble des emballages en plastique et papier. Sont prévues également des installations d’aires de compostage collectif dans chaque commune du Grand Avignon (4,6M€), l’extension des réseaux d’eau, d’assanissement et du pluvial (6,9M€) et la restauration des berges du Mourgon à Caumont et de la roubine de Cassagne au Pontet.
La liste s’allonge avec la réalisation de l’aire d’accueil de grand passage pour les gens du voyage à Avignon sud. « Entre le TGV, l’autoroute et l’aéroport, on ne peut pas dire qu’il s’agisse d’une aire d’accueil de qualité. Elle ne répond pas vraiment aux critères de sécurité, d’environnement et d’humanisme » regrette Mouloud Rezouali. L’élu en charge des finances acquiesce : « C’est mieux que rien mais ne ne peut pas s’en satisfaire, nous devons faire évoluer la situation ». Xavier Belleville continue avec l’extension de la pépinière d’entreprises Créativa (600 000€), l’adoption du PAT (Programme alimentaire territorial) pour 2,5M€ et enfin les subventions pour la culture (1,8M€).
Il a été question de l’opéra du Grand Avignon rénové pour une mise aux normes de l’accueil des personnes à mobilité réduite, du système électrique et de l’éclairage, de la climatisation, des loges, des fauteuils (puisque le public a grandi depuis 1847, date de son inauguration). « A mes yeux, c’est un service public de la culture » a dit Xavier Belleville, « D’où notre investissement important pour ce chantier qui a duré 4 ans et qui a coûté 26M€. Mais certains s’interrogent sur la programmation, heureusement, les recettes remontent, nous devons absolument retrouver un équilibre financier, nous sommes vigilants ». D’aucuns ont regretté qu’il attire trop peu d’habitants du Grand Avignon et beaucoup de spectateurs extérieurs au Vaucluse ». Réponse de l’élu « Je ne vais quand même pas demander un passeport à l’entrée ».
Avant de passer au vote, David Fournier a regretté le désengagement de l’Etat « Les dotations baissent alors que l’inflation explose, il faudrait qu’il y ait une péréquation entre les communes pauvres et les communes riches, que tous les habitants aient droit aux même services, aux mêmes aides ». « Hélas, on ne peut pas tout attendra de l’Etat » a conclu Xavier Belleville. La délibération a été votée à l’unanimité des 73 conseillers. Prochain session plénière : le 25 septembre.
Andrée Brunetti
Renaud Muselier teste le spectacle immersif L’Odyssée Sonore à Las Vegas
En France, il est estimé que le papillomavirus est responsable d’environ 1/3 des cancers qui touchent généralement les zones intimes et les voies aérodigestives supérieures. Les 16-18 ans étant les plus fréquemment touchés, la Région Sud a décidé de financer le vaccin contre cette infection pour les lycéens.
Si le Président de la République a annoncé une grande campagne de vaccination gratuite pour les élèves de 5ᵉ, la Région Sud, elle, a annoncé un dispositif de rattrapage vaccinal entre 15 et 19 ans, dans le cadre du Plan Cancer régional 2022-2027. « Nous avons une opportunité historique, et donc une vision : éradiquer une maladie qui progresse, le cancer du col de l’utérus. On sait comment faire, on peut réussir ce pari, mais il faut tous s’y mettre », a affirmé Renaud Muselier, président de la Région.
Ainsi, le Plan Cancer étant doté de 40 millions d’euros, le Pass Santé Jeunes mis en place par la Région Sud devrait être renforcé prochainement afin d’accompagner financièrement les élèves qui souhaitent se faire vacciner. « En pratique, nous allons renforcer les moyens de ce Pass, dont les crédits sont aujourd’hui épuisés sur l’année scolaire en cours, pour le relancer d’ici à la fin du mois de mars », explique le président de la Région. Les jeunes pourront donc bénéficier d’une consultation chez un médecin capable de prescrire le vaccin, via la plateforme du Pass. Dès la prochaine rentrée en septembre, le chéquier du Pass Santé Jeunes sera renforcé, avec un « coupon- vaccination » spécifiquement dédié au vaccin contre le papillomavirus, et une campagne de sensibilisation sera menée dans les établissements.
V.A.
Renaud Muselier teste le spectacle immersif L’Odyssée Sonore à Las Vegas
Cette réutilisation des eaux usées traitées va se faire dans l’irrigation agricole, dans le cycle de l’eau industrielle, dans les usages urbains (nettoyage des rues, aire de carénage dans un port, espaces verts), environnementaux (avec la réalimentation de nappes) et les usages alpins (pour remplir les retenues d’eau pour la neige artificielle).
«En lien avec notre Plan Climat ‘Une COP d’Avance’ et dans la continuité du protocole signé avec la Première Ministre, Elisabeth Borne, nous lançons cette expérimentation pour déployer une dynamique régionale dans différents domaines et pour différents usages a déclaré Renaud Muselier, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Président délégué de Régions de France. Nous serons à l’écoute de chaque territoire pour répondre à leurs besoins et pour avancer ensemble vers un avenir serein. La guerre de l’eau n’aura pas lieu ! Des aqueducs romains de l’antiquité jusqu’au barrage de Serre-Ponçon, en passant par l’eau des collines de Marcel Pagnol, les hommes du Sud ont toujours cherché à amener l’eau là où elle n’était pas, a poursuivi l’homme politique. Au XXe siècle, la Société du Canal de Provence est devenue un fleuron euro-méditerranéen sur le sujet de l’eau. Le dérèglement climatique est un nouveau défi à affronter, mais on a toujours su s’adapter.»
Renaud Muselier teste le spectacle immersif L’Odyssée Sonore à Las Vegas
Dans le Vaucluse, un agriculteur sur trois est … une agricultrice. Et, pour l’inauguration, mardi 28 février, du stand du département au Salon international de l’agriculture à Paris, pas moins de 3 femmes ont pris la parole : Violaine Démaret, préfète de Vaucluse, Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental et Georgia Lambertin, présidente de la Chambre d’agriculture 84.
Cette dernière a commencé par évoquer le thème de cette 59e édition : l’abeille en expliquant que, désormais agriculteurs et apiculteurs travaillaient main dans la main, en bonne intelligence, pour installer des ruches aux abords de leurs champs. « Ils ont besoin des abeilles pour polliniser les fleurs qui donneront des fruits. Sans elles, c’est comme sans eau, pas d’agriculture possible. Il faut que nous cohabitions sereinement. Avec des prairies, comme à Châteauneuf-du-Pape où 42 km de haies vont être plantés, un ‘Marathon de la biodiversité’ avec les jeunes vignerons de l’appellation. »
L’eau est au cœur des préoccupations L’eau est au coeur des préoccupations de tous, après un été torride et un hiver aride : plus d’un mois sans une goutte de pluie. « Il ne doit pas y avoir de guerre de l’eau », poursuit Georgia Lambertin
La préfète embraye dans le même sens. « L’eau est un sujet majeur dans le Vaucluse. L’été 2022 a été un détonateur avec des restrictions drastiques d’arrosage. Nous avons deux projets importants d’irrigation sur le territoire. D’abord, HPR (Hauts de Provence Rhôdanienne), entre le nord du Vaucluse et le sud de la Drôme. Préserver la nappe du miocène et pomper l’eau du Rhône qui est peu sollicité, c’est une façon d’aider les agriculteurs à faire pousser leurs fruits et légumes. HPR, on en parle depuis plus de 20 ans, mon prédécesseur (ndlr : Bertrand Gaume) avait réussi à faire avancer ce projet. Depuis juin dernier, il y a deux comités de pilotage (un pour chaque département) et fin-janvier dernier, à Bollène, les partenaires sont tombés d’accord pour mener des études, définir les besoins et le financement et l’Etat sera le premier à mettre la main à la poche. »
Le plateau de Sault en première ligne du réchauffement climatique Autre territoire concerné par le manque d’eau : le plateau de Sault où il a fallu envoyer des camions-citernes au secours des habitants cet été. « La lavande, sa distillation, ses huiles essentielles sont une des dominantes du secteur, ajoute Violaine Démaret, Avec le contrat d’avenir Durance-Ventoux, signé la semaine dernière à Carpentras, 7M€ seront déboursés dans un premier temps, 14M€ à terme. »
L’eau évidemment, il en a été question avec le président de la Région Sud, Renaud Muselier qui a évoqué l’aqueduc romain du Pont du Gard, les jets d’eau du Palais Longchamp en haut de la Canebière, Pagnol et sa Manon des Sources, mais aussi le barrage de Serre-Ponçon et la Société du Canal de Provence : « Nous affichons une vraie volonté d’être sobres en eau et solidaires les uns des autres. Pas de guerre des usages entre les paysans et les propriétaires de piscines. En tout, 800M€ vont être injectés dans la région Sud. Il faut également lutter contre les 5 à 10% de fuites et enfin, nous allons expérimenter un système de re-traitement des eaux usées. En Israël le chiffre de récupération est de 80%, en Espagne de 20% et nous, moins de 1%, il y a une réelle marge de progression. » Un Plan d’action de l’eau sera proposé au vote des élus du Conseil régional le 24 mars prochain à Marseille.
Définir une stratégie en matière d’hydraulique agricole Dominique Santoni, la présidente de l’exécutif est revenue sur les états généraux de l’eau qu’elle a été la première à organiser à Avignon le 1er décembre dernier. « On a rassemblé tous les acteurs concernés et ils ont permis de valider la pertinence de notre stratégie en matière d’hydraulique agricole, c’est un défi majeur, un enjeu vital pour notre souveraineté alimentaire. »
Autre préoccupation, celle des éleveurs, traumatisés par les loups qui égorgent leurs troupeaux. « Non seulement, ils envahissent les territoires alpins, mais ils s’aventurent désormais dans les espaces urbains. Nous devons être aux côtés de nos bergers » martèle Renaud Muselier. Nous devons mieux réguler la présence des loups, augmenter le nombre de prélèvements puisque en France, 60% des attaques ont lieu en Provence-Alpes-Côte d’Azur. En accord avec les agents de la louveterie, nous allons créer une ‘brigade loup’ et les équiper de lunettes à visée thermique pour détecter leur présence la nuit. » Le président Renaud Muselier s’est aussi félicité du coup d’arrêt d’un arrêté « véritable rouleau compresseur européen contre le lavandin et de sa supposée dangerosité neurotoxique au-delà de 8% de camphre. Il est suspendu mais pas définitivement, le combat doit continuer ».
Préparer la relève en dépit du prix du foncier Renouveler les générations, aider les jeunes à s’installer est aussi une priorité quand on sait qu’en 10 ans la France a perdu 11% de ses fermes et que 20 000 paysans partent à la retraite chaque année, mais que seulement 14 000 jeunes leur succèdent. Pour 2023-2027, une dotation de 14,6M€ de la Région plus une autre de 9,1M€ du Feader (Fonds européen pour le développement rural) seront allouées pour qu’ils accèdent notamment au foncier dont le prix s’envole chaque année en Provence.
André Bernard, le président de la Chambre régionale d’agriculture était aussi présent lors de la séance d’inauguration de l’espace vaucluse. « Ce magnifique stand donne une image positive du savoir-faire des paysans. Ils s’adaptent en permanence, à la sobriété en énergie, en intrants, en eau. Nous devons renforcer les circuits-courts et les organiser pour qu’ils ne tournent pas en rond. » Il a salué également les 300 médailles récoltées par le département, dont 284 pour les vins (116 or, 113 argent, 55 bronze), « Un palmarès dont nous sommes fiers ».
Les producteurs ramènent leur fraise En dehors des élus, une quarantaine de producteurs sont bien sûr présents à Paris, comme Dominique Bégnis, président de la Confrérie de la Fraise de Carpentras. « Ce sont les premières de l’année, elles sont pulpeuses, sucrées, goûteuses, donc appréciés par les visiteurs du salon. On en produit autour de 6 000 tonnes par an, le 12 mars, on les offrira aux députés et aux sénateurs ». Autre amateur de fraise, Serge Clavel, qui s’en sert depuis 25 ans pour ses berlingots, ses confitures, ses sirops, sa pâte de fraise et ses biscuits « C’est un produit sublime, je l’adore sous toutes ses formes ». Pour l’autre Confrérie, celle de Velleron, Robert Rouch dira simplement « Ce diamant rouge, c’est le premier sourire du printemps ».
Parmi les caves distinguées ‘La Présidente’ à Sainte-Cécile-Les-Vignes, qui est l’un des plus vieux domaines de Vaucluse, né en 1701. On a connu le grand-père, Max Aubert, puis le fils, René, trop tôt disparu, c’est désormais Céline qui le dirige et qui vient de décrocher 2 médailles d’or au Concours général, en Châteauneuf-du-Pape, Cuvée Simon Alexandre, rouge et blanc, 10 000 bouteilles de chaque couleur « On est ravi, chez nous c’est le goût qui prime avant tout », commente Maéva Nicolleau en charge des ventes.
Des chiffres qu’il faut rappeler sans cesse pour montrer le dynamisme de l’agriculture vauclusienne : c’est le premier département producteur d’ail, de cerise, de raisin de table, d’essence de lavande, de courges et de potirons. Le deuxième pour les pommes Golden et Granny Smith, les poires Guyot, la figue et les melons sous serre et le troisième pour les vins d’appellation, la fraise et la pastèque.
La présidente Dominique Santoni conclut : « Jusqu’à dimanche, ce salon, c’est une véritable lune de miel entre notre département et nos producteurs. Ils boostent notre attractivité touristique, façonnent nos paysages, améliorent notre qualité de vie. Décidément, ils en ont du talent, les Vauclusiens. »
Et pour ceux qui, a contrario, font de l’agri-bashing, dénigrent de longue les paysans, critiquent leur utilisation de pesticides, leur productivisme excessif, les mauvais traitements qu’ils infligeraient aux animaux, un chiffre d’abord : un paysan se suicide tous les deux jours en France d’aprés la MSA (Mutualité sociale agricole). Ensuite, un livre vient de sortir. Nourrir de Sylvie Brunel chez Buchet-Chastel. Un vrai plaidoyer pour les paysans « Cessons de maltraiter ceux qui nous font vivre. Ils assurent notre quotidien et de notre environnement. Que seraient la Camargue sans les marais, le Ventoux sans la lavande? » La géographe qui enseigne à La Sorbonne ajoute : « En France, nous battons le record du nombre de piscines privées et chlorées et on accuse les paysans de gaspiller l’eau, on croit rêver. Ils doivent faire face aux caprices de la météo, à la mondialisation, à la concurrence déloyale, à la prolifération de normes françaises qui se surajoutent à celles de la Communauté européenne. Après le Covid, quand ils ont déferlé des métropoles pour venir vivre à la campagne, ils n’ont eu de cesse de pourrir la vie des paysans, dénoncer le bruit des tracteurs et le chant du coq trop matinal. Il est temps de reconnaître leurs efforts pour notre souveraineté alimentaire et de les rémunérer dignement pour qu’ils vivent de leur labeur ».
Renaud Muselier teste le spectacle immersif L’Odyssée Sonore à Las Vegas
Depuis plusieurs semaines, le débat est vif autour d’une possible mise en péril de l’organisation des festivals, en raison de la mobilisation exceptionnelle des forces de police, de gendarmerie et de sécurité pendant la période des Jeux Olympiques 2024 en France. Le Gouvernement œuvre à trouver les meilleures solutions pour faire coexister ces deux enjeux. Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, président délégué des régions de France, entend apporter le soutien de sa région dans cet effort.
Avec près de 1 000 festivals par an, la région sud accueille chaque été des emblèmes européens de la culture : le Festival d’Avignon, les Chorégies d’Orange, le Festival d’Aix-en-Provence, les Rencontres de la Photographies d’Arles, le Festival International de Piano de la Roque d’Anthéron… Ces évènements artistiques reçoivent chaque année plus de 2 600 000 spectateurs du monde entier et motivent près de 35% des séjours touristiques sur le territoire avec des retombées culturelles, sociales et économiques indispensables.
L’organisation des Jeux Olympiques d’été en France, y compris dans la région Sud qui accueillera les épreuves de voile et de football, pose une difficulté en matière de couverture sécuritaire. Pour cette raison, Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, président délégué des régions de France, a déclaré mobiliser 2M€ pour garantir la tenue des festivals d’été.
« En 2024, sur les 10 millions d’euros engagés chaque année par la Région pour la sécurité, 2 millions d’euros seront spécifiquement dédiés aux organisateurs de festivals et aux communes pour leur permettre de sécuriser leurs évènements en faisant appel à des structures privées, en renforçant leurs polices municipales ou en permettant l’achat de matériels de sécurisation et de prévention. Ces crédits seront prélevés sur le fond ‘Région Sud, la région sûre’ », a-t-il déclaré. S
Cet effort financier viendra s’ajouter aux 6M€ que la région engage chaque année pour les Festivals et aux 54M€ consacrés à la culture.
J.R.
Renaud Muselier teste le spectacle immersif L’Odyssée Sonore à Las Vegas
Dominique Santoni, présidente du Département de Vaucluse, et Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, viennent d’annoncer leur souhait de faire du Vaucluse le département pilote de la région en matière de télémédecine. Une volonté qui, pour débuter, va se traduire par un projet de déploiement de télédiagnostic ophtalmologique en partenariat avec la structure Atlas vision et le centre hospitalier du Pays d’Apt. Un partenariat inédit entre le privé et le public qui constitue l’acte I du plan santé du département de Vaucluse.
« Département le plus avancé en termes de connexion Très haut débit (THD) avec 79% du territoire couvert, je souhaite faire du Vaucluse la capitale régionale de la télémédecine, explique Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Mais pour cela, nous devons bâtir aujourd’hui les fondations de ce projet exceptionnel : nous lancerons l’appel à projets ‘Télésanté’ le 3 novembre prochain, avec un budget de 450 000€ à la clef, et des co-financements Etat-Région-Département. Nous allons aussi chercher 13M€ de fonds européens pour la télémédecine, et le Vaucluse y sera éligible. Enfin, nous soutiendrons le déploiement du projet de télémédecine Atlas vision dans le Centre hospitalier d’Apt, en accord avec les professionnels de santé. »
Ce projet vise à équiper le centre hospitalier du Pays d’Apt avec les équipements nécessaires (près de 200 000€, dont 135 912€ financés par la Région et 63 137€ par le Département) pour réaliser des diagnostics ophtalmologiques en partenariat avec le pôle Atlas vision déjà présent à l’Isle-sur-la-Sorgue et à Carpentras. Cette structure regroupe 8 médecins spécialistes de la pathologie et de la chirurgie de l’œil accompagnés d’une équipe paramédicale dédiée (optométristes, orthoptistes, secrétaires médicales, coordinateur de santé…).
Dans le territoire du Pays d’Apt où l’on compte la plus grande part des plus de 60 ans l’offre ophtalmologique est largement insuffisante avec des délais de prise en charge excessif. La mise en place de cette télémédecine va donc permettre d’optimiser l’établissement des diagnostics via le centre hospitalier d’Apt. Plus besoin de se déplacer sur Cavaillon, Carpentras ou l’Isle-sur-la-Sorgue. Un trajet qui pouvait pousser certains patients à refuser les soins.
Quand la médecine des champs s’inspire de la médecine des champs de bataille Désormais, d’ici juin 2023 (le temps d’équiper les futurs locaux de téléconsultation), des orthoptistes recevront les patients à Apt pour les examens et les diagnostics seront établis à distance par les spécialistes d’Atlas vision. Ainsi à l’image de la médecine de guerre, des personnels de santé formés spécialement réaliseront les examens alors que le diagnostic sera établi par des spécialistes, loin de la ligne de front. Au final, l’objectif est de ne plus de perte de temps en trajet inutile. Autre avantage, ce dispositif va aussi permettre de filtrer les pathologies et prioriser les urgences. En effet, l’établissement d’un diagnostic par un spécialiste pour des lunettes permet surtout de contrôler l’état de santé des patients en décelant de nombreuses pathologies comme le glaucome, la rétinopathie diabétique, la DMLA, les pathologies cornéenne ou bien encore les infections ou les inflammations de l’œil.
« Ce dispositif sera une porte d’entrée importante vers l’ophtalmologie, complète le docteur Grira, ophtalmologue au sein d’Atlas vision. Il constituera un oasis au milieu d’un désert médical. » « La première brique de cette ‘capitale régionale’ de la télémédecine est posée », conclut Renaud Muselier et le président de la Région Sud de poursuivre : « je veux renouveler ici mon engagement : dans le courant de la mandature, un centre régional de ‘Télémédecine Sud’ sera installé dans le Vaucluse, pour cartographier, analyser, apporter du soutien technique et opérationnel à tous les projets de la Région. »
Un plan santé pour faire face à la désertification médicale Avec cet acte I de son plan santé, le Département entend ainsi faire face à une désertification locale de l’offre de santé. En effet, près des trois quarts des 151 communes vauclusiennes sont désormais classés en Zone d’intervention prioritaire (5% des communes) ou en Zone d’action complémentaire (66%) par l’Agence Régionale de Santé (ARS) à la fois dans les zones rurales et dans certains quartiers urbains. Le Vaucluse affiche la densité de médecins généralistes la plus faible de la région Sud (85,6 médecins libéraux pour 100 000 habitants). En 2020, 479 médecins libéraux étaient en exercice en Vaucluse, soit 11% de moins que 5 ans auparavant. Dans le même temps, les médecins spécialistes libéraux sont inégalement répartis dans le département : ils sont essentiellement concentrés dans les grandes villes et dans la vallée du Rhône.
Par ailleurs, parmi les médecins en exercice, plus de la moitié (58%) est âgée de 55 ans ou plus, laissant présager de nombreux départs à la retraite dans les années à venir (plus de 30% des ophtalmologistes du département ont plus de 60 ans). « La loi 3DS permet aux Départements d’intervenir davantage dans le champ sanitaire, et c’est une véritable avancée, rappelle Dominique Santoni, la présidente du Conseil départemental. Par exemple, cette loi donne une base légale qui permet aux Départements d’assurer le recrutement du personnel de santé. Et avec la crise sanitaire, il y a nécessité de renforcer notre offre de soins. C’est un véritable choix politique. » Les maires se sont déjà employés à réduire ses inégalités d’accès à la santé grâce à la création de 20 Maisons de Santé Pluridisciplinaires (MSP) labellisées en Vaucluse, mais cela n’est pas suffisant. « C’est pour cela que nous avons élaboré un plan santé inédit et concret pour le Vaucluse, insiste la présidente du Département. Mais notre idée, ce n’est pas de concurrencer l’offre médicale existante mais de la compléter et d’apporter de nouvelles solutions. »
Faire du ‘cousu main’ Parmi ces solutions, le Département a bouclé le recrutement de 8 médecins généralistes. Ces derniers seront installés soit dans les Espaces Départementaux des Solidarité, soit dans des locaux mis à disposition par les communes. Quatre villes ont déjà été identifiées pour les accueillir : Valréas, Cadenet, Avignon et Apt. Cette mesure coûtera à la collectivité entre 800 000€ et 1M€ qui seront compensés par les aides et les financements de l’Assurance maladie. « Notre plan départemental constitue une première étape, poursuit Dominique Santoni. Il a pour ambition de faire du ‘cousu main’ et de s’adapter aux besoins des communes. Là où il n’y a plus de médecins, nous pouvons intervenir avec notre recrutement. Là où l’offre de soins mérite d’être renforcée, nous pourrons soutenir et accompagner. Le tout, sans oublier le développement de nouvelles formes de médecine comme la télémédecine. » Dans ce cadre, le Département souhaite notamment accélérer le déploiement de la télémédecine dans les EHPAD car de plus en plus de résidents ont des difficultés à trouver un médecin traitant et une consultation de spécialistes. Pour cela, le Conseil départemental veut former et déployer des référents télémédecine dans ces établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.
Chariots de téléconsultation et ‘bus santé’ itinérant Le Département envisage aussi de développer des chariots de téléconsultation (chacun équipé d’un stéthoscope et otoscope connectés). Ils permettront de réaliser une consultation à distance, pour des examens élémentaires, avec un médecin tout en étant accompagné près de soi par un professionnel de santé (pharmacien ou infirmière). Enfin, vu le succès des vaccinobus lors de la crise sanitaire du Covid le Conseil départemental ‘planche’ sur la mise en place d’’un bus itinérant pour aller partout sur le territoire.
« La santé mobile se développe de plus en plus dans notre pays et permet d’aller vers les Français les plus éloignés de la santé, constate Dominique Santoni. Le Département veut donc mettre en place un bus itinérant avec une équipe médicale qui irait dans les secteurs les moins bien lotis de notre territoire et qui s’adresserait à des populations qui ne peuvent pas ou plus se déplacer. »