21 novembre 2024 |

Ecrit par le 21 novembre 2024

Salon des maires de Vaucluse : « Après les gilets jaunes, les écharpes tricolores ? »

Alors que l’assemblée générale de l’Association des maires de Vaucluse (AMV), et le salon des collectivités qui l’accompagne ont accueilli un millier de visiteurs,  l’absence de Thierry Suquet, préfet de Vaucluse convoqué à Paris par Bruno Retailleau avec l’ensemble de ses homologues de l’Hexagone pour une réunion avec le ministre de l’Intérieur, a été particulièrement mal perçue par les maires.
Beaucoup d’élus locaux et peu d’Etat, beaucoup de questions et peu de réponses, beaucoup de colère et peu d’écoute… tels pourraient être les maître-mots de la vision qu’ont nos maires de leur rapport avec un Etat ‘parisien’ qu’ils considèrent de plus en plus éloigné des territoires.

C’est Cécile Helle, maire d’Avignon qui a pris la parole pour accueillir tous les maires de Vaucluse pour cette première de l’AMV (Association des maires de Vaucluse) au parc des expositions.
« D’habitude, nous nous réunissions à Monteux. C’est nouveau de nous retrouver à Châteaublanc, à quelques jours du Congrès des Maires à Paris. Cette année le thème est ‘Les communes, heureusement!’. C’est une forme de reconnaissance pour la République décentralisée que sont nos villes et villages. Dans ces périodes d’incertitude, de crise, c’est une évidence pour les citoyens, une proximité. Ce que nous voulons, c’est que les communes soient respectées, écoutées. Elles sont le premier des services publics, parfois le seul. Ce sont elles qui maintiennent les écoles, les équipements socio-culturels, le mouvement sportif, on l’a bien vu pour le passage de la flamme Olympique dans le Vaucluse le 19 juin. Elles sont un amortisseur social après la crise sanitaire, l’inflation, la flambée des prix de l’énergie, les citoyens se tournent vers les maires, c’est l’échelon le plus proche de leur protection, du renforcement du lien, du vivre ensemble. »

©AB/l’Echo du Mardi

« Ce que nous voulons, c’est que les communes soient respectées, écoutées. »

Cécile Helle, maire d’Avignon

« On voit bien dans nos territoires que le changement climatique est une réalité, il frappe le monde agricole qui est un des piliers essentiels de l’économie du territoire. Nous avons aussi vu ces derniers jours chez nos voisins espagnols de Valence à quel point la Méditerranée est vulnérable », ajoute Cécile Helle, qui par ailleurs est géographe de formation.
« S’il n’y a pas de respect, de confiance, de soutien de la part de l’Etat, on verra, dans 5 ans, 10 ans, 20 ans à quel point la République sera fragilisée. Or là, nous n’avons aucune visibilité sur les budgets. Quel impact sur nos investissements, notre fonctionnement avec des ponctions de l’Etat de 5M€ sur les collectivités locales? Nous ne pouvons pas travailler sereinement quand on doit éponger le déficit de l’Etat dont nous ne sommes pas responsables. Nous ressentons un sentiment d’injustice alors que tous nos budgets, eux, sont en équilibre à l’euro près. »

Elle poursuit sa diatribe : « Pour Avignon, cela représente 3,6M€ sur les 150M€ de notre budget de fonctionnement. Que faire? Refermer la Médiathèque Renaud-Barrault de la Rocade que nous venons de rouvrir après l’avoir rénovée à grands frais, virer les 18 agents municipaux qui y travaillent avec les conséquences sur l’emploi et sur leurs familles que cela implique? Nous avions baissé le tarif des cantines scolaires, devons-nous y revenir? Tout ce que je demande c’est le respect et le soutien de l’Etat ».

« Ras-le-bol du traitement qui nous est infligé par certains comme si nous étions des délinquants. »

Max Raspail, maire de Blauvac

Après Cécile Helle, c’est un autre maire qui prend la parole, celui de Monteux, Christian Gros, qui d’habitude accueillait jusqu’alors l’assemblée générale des maires de Vaucluse chez lui, au Château d’eau. En l’absence de Max Raspail souffrant, maire de Blauvac et conseiller départemental, il a lu sa lettre : « Ras-le-bol du traitement qui nous est infligé par certains comme si nous étions des délinquants. On demande un peu de respect, sinon on va aller à la pêche ou jouer à la pétanque. Le découragement frappe un maire sur deux. 450 d’entre eux démissionnent chaque année, sans parler des adjoints ou des élus municipaux et 55% des sortants ne comptent pas se représenter en 2026, lors des municipales, c’est dire si le mal et la morosité ambiante sont profonds. Est-ce que l’enjeu en vaut la chandelle ? »

« A travers les maires, c’est la démocratie qui est menacée. »

Christian Gros, maire de Monteux

Christian Gros l’a ensuite martelé, comme chaque année : « A travers les maires, c’est la démocratie qui est menacée, nous portons notre mandat à bout de bras sans compter nos heures, avec passion et détermination. Que l’Etat protège ses élus locaux. Agressions physiques et morales, menaces, diffamation, harcèlement, pressions, il faut aller plus loin dans les sanctions ».
Il évoque ensuite le manque total de visibilité : « Gérer, c’est prévoir. Or aujourd’hui on est en plein brouillard avec les contraintes que nous impose l’Etat. Entre les coups de rabot, le grignotage de la TVA, la baisse des DMTO, la diminution des commandes dans le BTP, les plans sociaux qui vont se succéder avec leur cortège de licenciements, l’angoisse grimpe. La conjoncture géo-politique inquiète. Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau parle d’extension de pouvoirs vers les polices municipales, c’est encore un transfert de charges supplémentaires pour nous. »

Christian Gros lors de la minute de silence en hommage aux élus disparus dont Marie-Josee Roig maire d’Avignon pendant 3 mandats, conseillère régionale, présidente du Grand Avignon, députée et ministre de Jacques Chirac. ©AB/l’Echo du Mardi

Christian Gros continue : « Le mieux comme le pire ne sont pas exclus. Bien sûr on sait gérer, on va le faire mais on va jouer sur la prudence, reporter des projets. N’étranglez pas nos communes. Certes il est normal de participer au redressement des finances de la France, mais qu’on arrête de nous tenir pour responsables de son déficit abyssal. On ne doit pas être la vache à lait de tous ».
Il conclut quand même sur une note plus douce : « Etre maire, c’est le plus beau de tous les mandats, mais c’est tout sauf un long fleuve tranquille. C’est une aventure humaine d’une grande richesse avec nombre de contradictions, mais nous avons tous la passion du service public chevillée au corps ».

« La colère gronde dans les campagnes. »

Pierre Gonzalvez, président de l’AMV et maire de l’Isle-sur-la-Sorgue

C’est ensuite au président de l’association représentant 149 des 151 maires de Vaucluse (Orange et Le Pontet ne sont pas adhérents) de s’exprimer. Pierre Gonzalvez qui a salué son ex-complice à la tête de la présidence bicéphale avec Jean-François Lovisolo. « 2024 est une année particulière aussi bien pour le climat international que pour l’ambiance anxiogène. Et la France est une société qui clive au moment où la modération a du mal à se faire entendre. Que feront les maires en 2026, certains vont baisser les bras, ne pas se représenter, mais tous les autres ont une foi indéfectible dans leur mission au service des autres. »

Il continue : « Nous devons faire des économies, mais pour certains il faut que rien ne change côté dotations, subventions. On nous a parlé de simplification administrative, mais nous nageons entre PLU, ZAN, SCOT, SRADDET. Que des sigles et acronymes qui s’ajoutent les uns aux autres dans un jargon insupportable. Comment ré-industriliser sans terre disponible, comment construire des logements sociaux, des crèches, des écoles sans foncier disponible ? C’est une aberration totale : on paie chaque année des pénalités sans fin parce qu’on n’a pas la place d’édifier assez de HLM. Ou alors, certains aménageurs sans vergogne, rasent une maison au milieu d’un pré et construisent un immeuble qui bouche la vue des voisins qui se lancent dans une bataille juridique ».

Le maire de l’Isle-sur-la Sorgue évoque ensuite les problèmes de paysans qui cultivent lavande, cerise, ou vigne. « La colère gronde dans les campagnes. Ils n’ont pas été entendus depuis le Salon de l’Agriculture en mars dernier, ils vont repartir en tracteur vers les ronds-points et les préfectures. »

©AB/l’Echo du Mardi

« Ce que nous voulons, c’est un Etat fort,
qui fasse appliquer la loi. Ce n’est pas notre rôle de nous substituer à lui. »

Pierre Gonzalvez

Autre souci auquel sont confrontés les maires : les déserts médicaux. « Les nouveaux arrivants, dans nos communes, ne comprennent pas qu’ils n’aient pas un médecin traitant, c’est encore à nous de prendre le problème à bras le corps avec des Maisons de Santé que certains salarient, comme le fait la présidente du Conseil départemental à Avignon, Apt, Cadenet et bientôt à Sorgues ».

La liste des soucis des maires, continue avec la sécurité : « Le maire n’est pas l’alpha et l’oméga de la sécurité. Ce que nous voulons, c’est un Etat fort, qui fasse appliquer la loi. Ce n’est pas notre rôle de nous substituer à lui. Certes, nous pouvons agir quand le trafic de drogue se diffuse chez nous à travers de pseudo-épiceries ouvertes toute la nuit qui provoquent embouteillages, bruits intempestifs et nuisances en tous genres pour ceux qui doivent se lever tôt le matin pour aller au travail. Mais on nous prend pour des empêcheurs de ‘dealer en rond’ et souvent des menaces sont proférées vers les policiers ».

Le Département hausse le ton
Place à la présidente du Département de Vaucluse, Dominique Santoni. Elle avait déjà poussé un coup de gueule tonitruant lors de la dernière séance plénière de l’exécutif en disant que « Macron a cramé la caisse ». Cette fois, elle a martelé avec vigueur : « Paris ça suffit ! Nous nous efforçons de tenir la barre et de garder le cap. Depuis notre dernière AG, la dissolution n’a vraiment pas arrangé la situation. Et cela au moment même où les déficits de l’Etat ont explosé. Nous en avons assez d’un Etat central qui demande toujours plus aux collectivités locales en leur laissant toujours moins de moyens. Sans concertation et en ne s’appliquant pas à lui-même ce qu’il exige des autres. C’est une situation difficilement supportable et la liste est longue. Diminution de moitié de la DGF (Dotation globale de fonctionnement), perte partielle pour les communes et totale pour les départements de l’autonomie fiscale, transferts de compétences et de charges sans compensation financière, multiplication des normes et contraintes. Et voici, comme je l’ai déjà dit que l’Etat se retourne vers les collectivités locales pour renflouer ses caisses et son déficit. »

Dominique Santoni continue : « Les départements sont les collectivités locales les plus ponctionnées dans ce projet de loi de finance, 2,2 milliards €, soit 44% de l’effort pour ses dépassements. Mes collègues présidents de conseils départementaux sont remontés et en colère comme jamais. Certains ont plein d’idées pour renflouer les caisses de l’Etat, comme vendre les préfectures ou les tribunaux, propriétés de nos départements. Je vous rassure, madame la secrétaire générale (Sabine Roussely qui représentait le préfet convoqué au ministère de l’Intérieur ce jeudi), nous n’en sommes pas là dans le Vaucluse… Pas encore. »

La Présidente, exprime une fois de plus son attachement aux maires « J’ai été maire comme vous. Je sais combien les exigences et impatiences des citoyens sont de plus en plus fortes, les contraintes et pesanteurs de plus en plus lourdes, les pressions et menaces se multiplient et je vous exprime toute ma reconnaissance et ma gratitude et je reste à vos côtés comme partenaire au quotidien, vous pouvez compter sur ma présence. »

Message reçu à Matignon ?
Venu quelques jours plus tard assister à Angers aux assises des départements de France, Michel Barnier, le Premier ministre a promis de réduire significativement l’effort demandé aux conseils départementaux. Il a ainsi proposé «  de réduire le taux de prélèvement prévu au titre du fonds de réserve », de relever le plafond des droits de mutation à titre onéreux (DMTO à hauteur de 0,5 points sur 3 ans ainsi que de renoncer -à minima- au caractère rétroactif de la baisse du taux de fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA). L’hôte de Matignon propose aussi d’étaler sur 4 ans, au lieu de 3, la hausse de cotisations des employeurs territoriaux à la caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales et de rehausser les concours qui sont versés aux départements par la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie).

Le département sort le chéquier pour les communes
Elle a évoqué ‘Vaucluse Ingénierie’ devenue agence technique du département. « 139 communes ont été accompagnées pour leurs projets. Dans le même esprit, nous proposons une enveloppe de 7M€ pour Vaucluse territoires de demain (2023-2026) et de 28,5M€ pour le contrat Vaucluse Ambition (2023-2025). »
Elle revient sur les efforts à faire pour réduire les investissements : « Il faudra trouver au minimum 15M€ mais je ne sais pas encore comment je vais boucler le budget. J’ai écrit au Premier ministre pour lui demander que le Vaucluse, au même titre que le Gard, l’Aude et l’Hérault soit exempté d’un prélèvement de 2% sur ses recettes mais je n’ai pas de réponse. Quoi qu’il arrive, je compte sanctuariser l’agriculture, l’aide aux communes, recruter des médecins généralistes, conduire nos grands chantiers (déviation d’Orange, Carrefour de Bonpas), valoriser les véloroutes. Et je le répète : le fonctionnement centralisé de notre pays où tout se décide à Paris, ça ne marche plus, il est à bout de souffle. Il est temps d’en changer, de bouger les choses. »

« Paris, ça suffit !
Il faut donner plus de pouvoirs, de responsabilités, de libertés aux communes, aux départements et aux régions. »

Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse

La présidente de l’exécutif vauclusien réclame alors plus de décentralisation. « Nous voyons bien qu’il faut donner plus de pouvoirs, de responsabilités, de libertés aux communes, aux départements et aux régions. Nous l’avons prouvé en luttant contre les déserts médicaux, en faisant revenir des allocataires du RSA dans le monde du travail, en construisant plus vite et davantage de logements sociaux, en installant la fibre et le haut-débit sur tous nos territoires, notamment ruraux grâce à Vaucluse Numérique. Pour cela nous devons jouir d’une véritable autonomie fiscale et financière. Nous attendons donc de l’Etat qu’il assume ses 3 grandes fonctions régaliennes : protéger, instruire et soigner. Mais décentralisation veut aussi dire simplification. Stop aux normes en tous genres, arrêtez ce cercle vicieux qui épuise et décourage toute initiative locale. Cela implique une déconcentration qui donne plus de pouvoir aux préfets et aux services de l’Etat. »

Intercommunalités de France vient de dévoiler une série de données et de cartes interactives inédites, présentant les impacts de l’ensemble des dispositifs prévus dans le projet de loi de finances (PLF 2025) intercommunalité par intercommunalité, et commune par commune.

Pour un acte III de la décentralisation
Dominique Santoni a alors lancé un appel ‘transpartisan’ à tous les élus locaux pour un « Acte III de la Décentralisation » en signant une pétition. « La situation financière de la France agit comme un électrochoc chez beaucoup de Français. Elle doit servir à réaliser des changements majeurs dans l’organisation de notre pays, il y faudra du courage et de la détermination ». Cette pétition sera envoyée au Premier ministre.

« A Bercy, ils nous expliquent qu’ils savent compter et, ce sont leurs mots, ‘Qu’il s’agit d’une petite erreur technique sur les rentrées financières’.
Excusez du peu, une paille, 60 milliards ?
Il n’y aurait pas un problème dans leur logiciel ? » »

Renaud Muselier, président du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur

Venu de Marseille, le président du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier, bien que macroniste, ne mâche pas ses mots : « Paris, ça suffit ! s’insurge-t-il lui aussi en reprenant la formule à Dominique Santoni. Surtout quand on entend qu’entre mars et juin dernier, le déficit s’est aggravé de 60 milliards supplémentaires. A Bercy, les Mozart de la Finance nous expliquent qu’ils savent compter et, ce sont leurs mots, ‘Qu’il s’agit d’une petite erreur technique sur les rentrées financières’. Excusez du peu, une paille, 60 milliards ? Il n’y aurait pas un problème dans leur logiciel ? »
Le président de la Région Sud admet qu’on va tous être impactés, car si le budget n’est pas voté, il n’y a plus de gouvernement, d’Etat. « En Provence-Alpes Côte d’Azur, si l’arbitrage est confirmé cela représentera un plan minceur de -120M€, -10%. C’est colossal. Nous allons devoir faire des choix, supprimer les doublons, mais ne pas toucher à l’aide aux communes, au budget agricole, on ne fermera pas de lycées. On ressent un sentiment ambivalent. D’abord, un abandon de l’Etat, une forme d’abattement, on est exaspérés. Mais en même temps, on veut défendre notre territoire. Notre démocratie doit fonctionner de la meilleure des façons possibles, grâce à vous tous, merci pour votre détermination et votre combat » a-t-il conclu sous des applaudissements nourris.

L’Etat a du mal à être audible
Enfin, c’est la secrétaire générale de la préfecture de Vaucluse qui a longuement pris la parole en dernier, pour faire la liste de l’action de l’Etat depuis novembre 2024 et l’arrivée d’un nouveau préfet qui a succédé à l’énergique Violaine Démaret. « Nous devons partager nos efforts de façon solidaire, il ne s’agit pas d’un désengagement de l’Etat » a-t-elle résumé. Et les maires qui ont demandé le micro pour s’exprimer, on tous déclaré qu’ils avaient demandé un rendez-vous au préfet depuis son arrivée de Mayotte en février dernier et qu’ils ne l’ont toujours pas rencontré.

©AB/l’Echo du Mardi

Salon des maires de Vaucluse : « Après les gilets jaunes, les écharpes tricolores ? »

Plus de 900 participants -dont 400 Maires-, représentant les six départements de la Région Sud, étaient présents à la 6e Convention annuelle des Maires, sur le thème, ‘La dynamique des Jeux pour vos communes : en avant pour 2030 !’.

A cette occasion, Renaud Muselier, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et Président délégué de Régions de France, en présence de Catherine Vautrin, Ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation, a annoncé la création du ‘Parlement des Jeux d’Hiver 2030 : Passion Montagne 2050’.

Ce Parlement réunira les acteurs du territoire : collectivités locales, État, Europe, sportifs, associations, scientifiques, entreprises, chambres consulaires, société civile… Les travaux seront organisés en collèges de travail et d’animations thématiques et mis en place au 1er trimestre 2025.

«Ces Jeux ne concernent pas uniquement les Alpes ou nos territoires de montagne, a relevé Renaud Muselier, le président de la Région Sud-Paca, ils constituent de formidables opportunités pour l’ensemble de nos six départements et 5 millions d’habitants. C’est pour cette raison que nous avons imaginé le Parlement des Jeux d’Hiver 2030 : Passion Montagne 2050. Avec les Alpes françaises 2030, tout le Sud profitera de la dynamique Olympique !»
MMH

Copyright Pierre-Emmanuel Trigo


Salon des maires de Vaucluse : « Après les gilets jaunes, les écharpes tricolores ? »

Installée 7, rue Guimety à Malaucène, la Maison de la santé s’épanouit sur 475 m2 partagés sur trois étages. Elle est composée d’un espace d’accueil, de 9 neufs cabinets médicaux et  paramédicaux, de plusieurs espaces d’attente, d’une salle de convivialité ainsi que d’un logement pour accueillir un médecin en formation.

La Maison médicale de Malaucène a ouvert ses portes le 25 septembre dernier avec à son bord 1 médecin généraliste, 4 infirmières, 1 masseur-kinésithérapeute, 1 ostéopathe, 1 sophrologue-hypnothérapeute et 1 naturopathe.

La Région
a contribué à sa réalisation à hauteur de plus de 431 000€ pour son acquisition et les travaux.

Depuis sa création, le dispositif régional Kit contre les déserts médicaux
a permis la labellisation de 119 Maisons régionales de santé pour un montant de près de 19M€, dont 22 dans le Vaucluse pour un montant de plus de 4M€. La Région a également pourvu à l’installation de 29 médecins généralistes pour un montant de plus de 635 000€, dont 6 dans le Vaucluse pour un montant de plus de 200 000€. Le co-financement avec l’Agence Régional de Santé a permis la création de 235 bourses pour un montant de plus de 610 000€, dont 38 dans le Vaucluse pour un montant de plus de 99 000€.

Et demain ?
La Région Sud prévoit la création de 150 Maisons de la santé afin de réduire les inégalités de l’accès à la santé et des distances à parcourir avec une offre de soins diversifiés, équilibrée et le plus proche possible des domiciles des patients, avait évoqué, en substance, Renaud Muselier, le président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur lors d’un précédent discours.

L’inauguration
La Maison de santé de Malaucène a été inaugurée le 19 octobre avec, autour du maire de Malaucène, Frédéric Tenon, à sa gauche Dominique Santoni présidente du Conseil départemental de Vaucluse et à sa droite Bénédicte Martin, Vice-Présidente de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur.


Salon des maires de Vaucluse : « Après les gilets jaunes, les écharpes tricolores ? »

La Ville de Vaison-la-Romaine vient d’installer un générateur d’eau atmosphérique mobile et autonome, fourni par la Région Sud et qui restera en place jusqu’au lundi 23 septembre 2024. Cette nouvelle arme révolutionnaire qui permet de produire de l’eau à partir de l’air ambiant va être testée dans la commune vauclusienne après un tour de plusieurs communes de la région Provence-Alpes-Côte-D’azur lors de l’été 2024.

Le générateur a été installé sur le parking Brassens, à côté de l’Espace culturel. Des équipes de la Ville de Vaison-la-Romaine sont chargés d’effectuer des relevés réguliers qui indiquent la production d’eau quotidienne sur la commune. Alimenté par 14 panneaux solaires, le générateur aspire de l’air et le refroidit pour produire de l’eau par condensation. Elle est par la suite filtrée et minéralisée pour enfin être stockée dans un réservoir qui a une capacité de production qui peut aller de 500 à 600 litres par jour, selon les conditions climatiques. 

C’est la première en France qu’un générateur de cette envergure rentre en action. Une initiative importante voulue par la Région Sud dans le but de lutter contre la sécheresse et qui rentre dans le cadre de son Plan Or Bleu mis en place depuis 2018 par l’institution dirigé par Renaud Muselier. Ce générateur est une nouvelle avancée dans la lutte de la Région Sud sur les questions de la préservation de l’eau sur son territoire, un enjeu majeur pour l’avenir. 


Salon des maires de Vaucluse : « Après les gilets jaunes, les écharpes tricolores ? »

Les obsèques de Marie-Josée Roig auront lieu en la collégiale Saint-Agricole, en intramuros à Avignon mercredi 14 août à 10h. L’ancienne maire d’Avignon était décédée à 86 ans à l’hôpital Henri Duffaut mercredi 7 août. Un registre des condoléances sera installé dans le péristyle de l’Hôtel de Ville d’Avignon de lundi 12 août à lundi 3 septembre 2024.

La Collégiale a été édifiée au 7e siècle -entre 660 et 700- par Saint-Agricol, évèque d’Avignon. L’édifice remanié au 14e siècle, de style gothique, abrite les reliques de Saint-Agricol, patron de la Ville. Il est inscrit aux Monuments historiques. Copyright MMH

Elle fût le maire RPR puis UMP d’Avignon de juin 1995 à avril 2014 ; Présidente du Grand Avignon de janvier 2001 à avril 2014 ; Ministre de la Famille et de l’Enfance de mars à novembre 2004, Ministre déléguée à l’Intérieur de novembre 2004 à mai 2005 toujours sous la présidence de Jacques Chirac. Elle fût également trois fois députée de juin 2007 à juin 2012 et avant cela de juin 2002 à avril 2004 et d’avril 1993 à avril 1997.

Marie-Josée Roig,
née Méliorat, était la fille d’une institutrice et d’un père typographe au quotidien régional L’Indépendant à Perpignan où elle est née le 12 mai 1938. Elle fût professeur de lettres au lycée Alphonse Daudet de Nîmes.

Ils ont dit
Renaud Muselier, Président de la Région Sud-Paca
‘Elle était Avignon’

« Elle était Avignon, elle a transformé, développé et tant aimé sa ville a souligné Renaud Muselier, Président de la Région Sud-paca. Une femme de caractère et de cœur au service de son territoire.»

Dominique Santoni, Présidente du Département de Vaucluse
‘Proximité et rassemblement’
«Marie-Josée Roig a été une pionnière qui a ouvert la voie à tant de femmes, a souligné Dominique Santoni, présidente du Département de Vaucluse. Elle a parfaitement su concilier l’aménagement de la ville d’Avignon et la qualité et l’esthétique (…/…) comme avec le chemin de halage sur le Rhône (…/…) et le mur végétal des Halles. Enfin, Marie-Josée Roig a montré que, par-delà sa propre sensibilité politique, c’est le rassemblement le plus large possible des Avignonnais qui donnait à cette ville toute sa force et toute son énergie. Elle avait fait de la proximité sa première priorité.»

Joël Guin, Président du Grand Avignon
‘Une femme exceptionnelle qui a marqué l’histoire de notre territoire’

«Elle fut l’une des premières femmes maires d’une commune de plus de 50 000 habitants, tout comme la première présidente d’une Communauté d’agglomération. Femme politique de tout premier plan de la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, elle fut également ministre et conseillère régionale.
Elle a mené des projets d’envergure comme le tramway, le lancement de la zone de Courtine, le développement de l’Université d’Avignon, la création du pôle de compétitivité et l’essor d’Agroparc, les transferts culturels de la Ville d’Avignon à l’Agglomération comme l’Opéra et le Conservatoire ainsi que l’installation du Conservatoire dans l’ancien palais de justice d’Avignon. Avec caractère, elle a toujours su travailler en étroite collaboration avec les élus et l’ensemble des maires du Grand Avignon.»

Photo de une : 2007, Marie-Josée Roig avec à sa droite le préfet Hugues Parent lors de la pose de la première pierre de l’extension Sud du Centre hospitalier Henri Duffaut d’Avignon DR Echo du mardi


Salon des maires de Vaucluse : « Après les gilets jaunes, les écharpes tricolores ? »

À l’occasion de la Commémoration du 80ème anniversaire du débarquement de Provence, la Région Sud a annoncé que 6 lycées régionaux dont le lycée Val de Durance Henri Silvy à Pertuis porteront le nom de héros du territoire restés anonymes. Dès la rentrée 2024, une cérémonie officielle aura lieu dans chaque établissement en présence d’un membre ou d’un représentant de la famille de chacun des résistants. 

« A l’occasion de la Commémoration du 80e anniversaire du débarquement de Provence, ma volonté est de rendre hommage aux femmes et aux hommes injustement restés anonymes. Les lycées doivent être des lieux de transmission de cette mémoire, générations après générations. Aucun nom ne doit s’effacer de notre mémoire collective car le sacrifice de leur vie se doit d’être honoré pour toujours » a déclaré Renaud Muselier, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Président délégué de Régions de France.

La liste complète des lycées concernés 

Le Lycée agricole Carmejane Maurice Plantier Digne-les-Bains (04)
Maurice Plantier est né le 8 mai 1913 à Venelles. Impliqué dans la Résistance, il a été arrêté par la Gestapo en 1943 mais a réussi à s’évader, facilitant également l’évasion de 150 autres camarades. Blessé lors d’une mission, il refuse de se faire évacuer tant que Max Juvenal, plus grièvement blessé, ne sera pas secouru. Il a été capturé et exécuté par les Allemands le 19 août 1944, à Aix-en-Provence.

Le Lycée La Calade Jane Vialle – Marseille (13)
Jane Vialle, née le 27 août 1906 à Ouesso était résistante pendant la Seconde Guerre mondiale. Arrêtée en 1943, elle est accusée de trahison et internée à la prison des Baumettes, d’où elle s’évade. Après la guerre, elle s’implique dans la politique et devient l’une des premières femmes élues au Conseil de la République. En 1950, elle rejoint la commission de l’Education nationale où elle travaille sur l’harmonisation des programmes scolaires et une amélioration de l’enseignement professionnel.

Le Lycée Mélinée & Missak Manouchian (anciennement Lycée Thierry Maulnier) – Nice (06)
Missak Manouchian et Mélinée Assadourian, issus du drame du génocide arménien de 1915, se rencontrent à Paris en 1934. Mariés par amour, ils militent ensemble au sein du PCF et rejoignent la Résistance après l’invasion de l’URSS par Hitler. Ils multiplient les actions armées jusqu’à l’arrestation de Missak en 1943. Exécuté par les Allemands en 1944, il adresse à Mélinée une lettre d’amour et d’espoir avant de mourir. Mélinée poursuit son engagement dans la Résistance jusqu’à la Libération.

Le Lycée Altitude Suzanne Joulié Roos – Briançon (05)
Suzanne Joulié, née le 25 février 1920, s’engagea dans la Résistance aux côtés de son mari Jacques Roos, chimiste d’origine hollandaise et juif. Elle servit au chiffrage des messages et comme agent de liaison, participant aux sabotages et parachutages. Arrêtée à ses 24 ans par les Allemands à Briançon le 14 juillet 1944, elle fut mortellement blessée lors de son transfert à Gap et décéda peu après à l’hôpital. 

Le Lycée Val de Durance Henri Silvy – Pertuis (84)
Henri Silvy, né le 5 septembre 1920 à Pertuis, s’engage comme matelot dans les fusiliers marins des Forces françaises libres en Angleterre. A ce moment, il écrit un recueil de poésies. Engagé dans la campagne d’Italie, il est mort en héros le 6 juin 1944, près de Rome, en tentant de secourir un officier allié capturé par l’ennemi.

Le Lycée Rouvière Suzanne Lefort Rouquette – Toulon (83)
Suzanne Lefort-Rouquette, ambulancière durant la Seconde Guerre mondiale, est décédée à l’âge de 101 ans. Alors qu’elle suivait la remontée des troupes alliées vers le Rhin, elle fut très grièvement blessée en Alsace et dut être amputée d’une jambe. C’est là qu’elle reçut la Légion d’honneur, couchée sur un brancard. Après sa carrière militaire, elle s’est engagée dans l’humanitaire et le milieu associatif, laissant un héritage remarquable.


Salon des maires de Vaucluse : « Après les gilets jaunes, les écharpes tricolores ? »

Dans le cadre de son Plan Or bleu qui lutte contre la sécheresse et pour la préservation de l’eau, la Région sud a décidé de se doter d’une nouvelle arme pour remplir son objectif : un générateur d’eau atmosphérique, une première en France ! Cet outil qui permet de produire de l’eau à partir de l’air ambiant est en vigueur depuis le 15 juillet sur le site de la Société du Canal de Provence, à Rians sera ensuite prêtée à plusieurs communes du territoire en période de sécheresse dont Vaison-la-Romaine du 27 aout au 9 septembre 2024. 

Pour la première fois en France, un générateur d’eau atmosphérique mobile et autonome va être installé grâce au concours de la Région Sud qui a fait le choix d’investir dans ce dispositif qui transforme l’humidité de l’air en eau. Ce générateur, dont le développement a été pensé et conçu par la société AirDrink, situé à Bouilladisse (13), fonctionne par un système de condensation. Il est monté sur une roulotte avec un toit en panneaux solaires et de chaque côté des batteries et des réservoirs à eau.

Cette nouvelle « arme » contre la sécheresse rentre dans le Plan Or bleu mis en place depuis 2018 par la Région Sud qui prend très au sérieux les questions autour de la préservation de l’eau sur le territoire. Avec la dotation de ce générateur, la Région émet une action concrète pour faire face à cette problématique d’avenir. 

Préserver l’eau grâce à l’air vauclusien ?  

La production et l’efficacité du générateur dépend de la température et du taux d’humidité du secteur ou de la zone dans lequel il se trouve. D’une capacité nominale de 500 à 600 litres par jour, cette nouvelle technologie ne mesure pas plus d’1 mètre 20, peut fonctionner avec les batteries chargées au max pendant 15h d’affilée et produire 350 litres d’eau par jour. 

Une phase d’expérimentation vient de démarrer sur la région sud afin de tester la productivité des générateurs dans des conditions climatiques des différentes zones du territoire. Ces endroits ont été méticuleusement choisis selon leurs caractéristiques géographiques et climatiques. L’idée était de choisir un panel de conditions différentes, du littoral aux zones montagneuses en passant par les terres. 

Ainsi, ce nouveau générateur sera présent en terres vauclusiennes du 27 aout au 9 septembre à Vaison-la-Romaine. Ça sera la dernière halte pour ce dispositif qui est actuellement sur le site de la Société du Canal de Provence, à Rians jusqu’au 29 juillet, il ira ensuite à Briançon du 29 juillet au 9 aout puis à Bormes-les-Mimosas, du 12 au 26 aout avant de terminer son voyage dans le Vaucluse. À l’issue de cette phase d’expérimentation, ce générateur d’eau atmosphérique sera gratuitement mis à disposition des communes et aux EPCI qui manquent d’eau en période de sécheresse dès 2025. 


Salon des maires de Vaucluse : « Après les gilets jaunes, les écharpes tricolores ? »

Le mercredi 10 juillet 2024, la Région Sud a organisé une cérémonie pour récompenser les 4.965 bacheliers de la région qui ont obtenu la mention « très bien » au baccalauréat 2024. 502 vauclusiens été concernés par ce cas de figure et ont pu participer à cette fête. 410 élèves du département sont issus d’un baccalauréat général, 28 d’un baccalauréat technologique et 64 d’un baccalauréat professionnel. Une bourse de mérite d’une valeur de 400 euros est attribuée à chaque élève ayant obtenu ce résultat significatif.

« Je salue la réussite des 4 965 bacheliers qui ont obtenu cette année la mention « Très bien ». Ces résultats montrent avant tout votre talent, vos efforts quotidiens pour mener à bien votre parcours et tout simplement votre envie de réussir. La Région Sud vous accompagne du lycée à votre entrée dans la vie professionnelle, elle vous transporte en train, en bus durant toute la durée de vos études, vous offre des aides en matière de culture, de santé, veille à votre équilibre alimentaire en vous proposant des produits locaux dans vos cantines. Et pour le bac, nous encourageons l’excellence en attribuant une Bourse au Mérite de 400 € à tous les bacheliers qui ont obtenu la mention « Très bien ». » a déclaré Renaud Muselier, président de la Région Provence-Alpes-Côte-D’azur lors de la cérémonie.

La Région agit pour l’éducation de ses jeunes  

Soucieuse de proposer les meilleurs outils possibles et les meilleures conditions d’accès au savoir et à la connaissance, la Région a mis en place son plan « Education d’avenir » en faveur des 195.000 lycéens du territoire. Ce dispositif, évalué à 1,2 milliards d’euros prévoit plusieurs actions sur une période de cinq ans et ce jusqu’en 2028, pour répondre à trois objectifs : -100% des lycées éco-responsables et tournés vers l’avenir climatique

-100% des lycées sécurisés physiquement et technologiquement face à toutes attaques

-100% des lycées rénovés et préparés aux exigences des décennies à venir

La bourse au mérite remise aux bacheliers ayant obtenu la mention « très bien » est une nouvelle preuve de l’accent mis par la Région sur l’éducation et sur l’encouragement à l’excellence. L’aide financière apportée à ces étudiants est adaptée à la situation personnelle et familiale de chaque bénéficiaire selon son statut de boursier ou non. Pour les boursiers, l’aide de 400 euros sera versée pendant 3 ans et pour les non-boursiers, la gratification de 400 euros est attribuée l’année d’obtention du baccalauréat.

Les dispositifs déjà mis en place par la Région

Depuis plusieurs années, la Région Sud s’est engagée sur plusieurs problématiques et sujets liées à l’éducation et aux établissements scolaires. L’inclusion et la lutte contre le harcèlement scolaire font également partie des priorités de l’institution dirigé par Renaud Muselier.

De nombreux dispositifs sont d’ores et déjà en vigueur pour offrir aux jeunes issus de tous les milieux, une égalité des chances et les meilleurs outils pour réussir. Parmi eux, on peut compter notamment : -la gratuité des manuels scolaires et livres numériques

le Pass ZOU ! : un abonnement de transport unique à 90 euros par an permettant aux jeunes de 3 à 25 ans de circuler à volonté sur les bus et trains du réseau régional ZOU !

le Pass santé jeunes : un accès gratuit, pour les jeunes de 15 à 26 ans qui donne accès à un ensemble de prestations dont un « coupon vaccination » pour se faire vacciner contre le papillomavirus.

le e-Pass jeunes : un ticket culture de 80 euros pour l’achat de livres, de places de cinéma, de spectacles ou des licences sportives.   


Salon des maires de Vaucluse : « Après les gilets jaunes, les écharpes tricolores ? »

Le territoire du bassin de vie d’Avignon figure parmi les 9 nouveaux projets de Services express régionaux métropolitains (SERM) que vient de labelliser le ministère des Transports.
Ce dispositif, porté tout particulièrement par la Région Sud, le Grand Avignon et la ville d’Avignon, visent le renforcement des épines dorsales ferroviaires avec une fréquence de type RER et la recherche d’une meilleure complémentarité avec les réseaux de bus urbains, d’autocars interurbains et l’offre de mobilité douce (piste cyclable, co-voiturage, autopartage).
Pour Avignon, ce SERM concerne huit intercommunalités de l’ensemble de son ‘étoile’ ferroviaire qui s’étend jusqu’à Carpentras, Orange, Arles et Pont-Saint-Esprit.
Une zone comprenant 715 000 habitants dont 90% se situent à moins 15 minutes d’une des 26 gares de ce bassin de vie. Le potentiel est particulièrement important pour le territoire puisqu’à ce jour seulement 6% des déplacements sur cette zone sont réalisés en transports en commun.
Cette labellisation n’est qu’une première étape qui doit se poursuivre par l’obtention du statut définitif par arrêté. Cette décision sera prise sur la base d’un dossier approfondi, qui précisera les objectifs, la feuille de route, le financement et la gouvernance des projets. Le calendrier des actions à venir s’’étendra donc jusqu’en 2040 via plusieurs phases dont la prochaine devrait prendre la forme d’une période d’études dont le coût est estimé à 7M€.

« Il s’agit d’un pas de plus pour apporter des réponses concrètes aux attentes des habitants de la Région qui souhaitent plus de trains. »

Renaud Muselier, président du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur

Vers une tarification unique et une ouverture à la concurrence ?
Dans la Région Sud, les territoires d’Aix-Marseille-Provence, Toulon et Nice-Côte d’Azur figurent également dans cette 2e vague de labellisation.
« Le Ministre a été sensible au caractère très particulier de nos 4 projets, dans le Vaucluse, les Bouches-du-Rhône, le Var et les Alpes-Maritimes et qui sont tous reliés entre eux par des trains et des bus régionaux rapides et cadencés : un véritable réseau express qui nous permet de desservir nos 4 SERM et qui n’existe nulle part ailleurs, se félicite Renaud Muselier, président du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il s’agit d’un pas de plus, complémentaire à la Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur et aux effets de l’ouverture à la concurrence de nos TER, pour apporter des réponses concrètes aux attentes des habitants de la Région qui souhaitent plus de trains, plus de bus et une tarification unique. »
Ces neuf projets viennent s’ajouter aux quinze issus de la première vague de labellisations intervenue la semaine dernière. D’autres projets de SERM sont par ailleurs actuellement à l’étude.
Environ 800M€ vont être mobilisés par l’État pour soutenir ces projets, au travers du plan de relance et par le biais des contrats de plan État-Régions 2023-2027 (CPER).
« Ce travail de préfiguration des projets de SERM doit permettre de faire émerger une vision et des objectifs communs aux acteurs locaux, répondant aux besoins de mobilité quotidienne des habitants, autour d’une gouvernance claire », explique le ministère des Transports.

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