La religion joue un rôle prépondérant dans la vie de milliards de personnes autour du globe. Cependant, comme le montre notre infographie, la part des personnes se déclarant religieuses varie fortement de pays en pays.
D’après les données des Consumer Insights de Statista, seulement 22 % de la population adulte interrogée en Chine affirment ainsi suivre un type de croyance religieuse, le taux le plus bas parmi les 56 pays inclus dans l’étude. À l’extrême opposé se trouvent l’Indonésie, l’Égypte et le Pakistan, où 99 % des participants déclarent avoir une affiliation religieuse.
En Europe, la République tchèque (27 %) est le pays qui compte le moins de personnes se déclarant croyantes, tandis que la Roumanie se distingue comme le plus religieux (93 %). Dans l’Hexagone, 51 % des personnes interrogées affirment adhérer à une croyance. Nos voisins belges (55 %), allemands (59 %), espagnols (62 %) et suisses (69 %) affichent quant à eux des valeurs supérieures.
Le Chili est le pays d’Amérique latine avec la population la moins religieuse, malgré près de sept répondants sur dix se décrivant comme croyants. La nation la plus pieuse de la région est le Pérou, où 82 % des participants à l’enquête déclarent appartenir à une religion.
« Le 21e siècle sera religieux ou ne sera pas. » Cette fameuse phrase, attribuée à tort à l’écrivain français André Malraux, semble quelque peu se vérifier avec la résurgence du phénomène religieux observée dans le monde au cours des deux dernières décennies. Bien que l’on assiste à un déclin continu de la participation religieuse dans la plupart des pays occidentaux, comme la France, où la part des agnostiques, athées, et autres personnes n’adhérant à aucune religion est en hausse constante, la situation est bien différente à l’échelle de la planète.
Principalement en raison des dynamiques démographiques à l’œuvre dans le monde, la part de la population adhérant à une religion est amenée à augmenter au cours des années à venir, comme l’indiquent les projections de Pew Research. Si les tendances actuelles se poursuivent, d’ici 2060, les chrétiens resteront le groupe religieux le plus important (32 % de la population mondiale), mais c’est l’islam qui connaîtra la croissance la plus rapide, avec une part qui devrait passer de 24 % à 31 % de la population en l’espace de quatre décennies. Selon les projections, la proportion des populations hindoue et juive devrait se maintenir à peu près au même niveau qu’aujourd’hui, tandis que le bouddhisme connaîtra un déclin. Mais c’est le groupe des « sans religion » qui devrait voir son importance diminuer le plus à l’échelle mondiale, avec une part qui devrait fondre de plus de trois points en quarante ans pour descendre à 12,5 % en 2060.
Tristan Gaudiaut, Statista.
Où est-on le plus – et le moins – religieux?
Joris Hébrard, député de la 1re circonscription de Vaucluse et ancien maire du Pontet, vient d’inaugurer vendredi dernier la mosquée Fatih du Grand Avignon située 396 rue Albert-Camus au Pontet.
Aux côtés du parlementaire lors de cette inauguration : Arda Ulutaş, consul général de Turquie à Marseille, Bayram Demirtaş, président des affaires sociales et religieuses de Ditib France, Bahtiyar Kargioğlu, président des affaires sociales à Ditib-Lyon, Olivier Baudry de Vaux, président de l’association Afuva (Association franco-ukrainienne Vaucluse) ainsi que les présidents des associations Franco-Turque du sud de la France. Pour rappel, Joris Hébrard, vice-président du groupe d’amitié France-Turquie à l’Assemblée nationale, avait déjà participé à la cérémonie de pose de la première pierre en 2014 avec l’ensemble de son conseil municipal d’alors.
Initiée en 2010, ce projet d’édifice religieux porté par l’Association Culturelle Franco-Turque d’Avignon et sa Région permet désormais à la communauté musulmane locale de disposer d’un centre culturel et cultuel d’une superficie d’environ 1 500m² sur un terrain de 6 900m².
Le site comprend notamment un rez-de-chaussée de 946m² accueillant un patio, une salle de prière pour hommes, un funérarium, un salon de thé, des locaux techniques, un bureau… Pour sa part, l’étage de 546m² abrite une salle de prières pour femmes, 2 salle classe (soutien scolaire, cours,..), une bibliothèque, une salle de lecture, un bureau. En tout, le lieu de culte musulman pourra accueillir jusqu’à 2 700 personnes.
Parmi la trentaine de mosquées recensées dans le département, dont une vingtaine sont représentées par le Conseil départemental du culte musulman (CDCM) du Vaucluse, la nouvelle mosquée du Pontet sera la seule à disposer d’un dôme et d’un minaret. Elle est aussi la plus grande du Vaucluse.
Découvrir en vidéo l’intérieur du bâtiment (DR)
Où est-on le plus – et le moins – religieux?
Alors qu’il se murmure qu’Éric Zemmour pourrait se présenter dans le Vaucluse à l’occasion des prochaines législatives, le polémiste a peiné à imposer sa théorie du ‘grand remplacement’ comme thème essentiel de cette présidentielle qui s’achève. Entre la situation internationale en Ukraine et ses conséquences économiques, les questions d’intégration et ‘d’identité nationale’ semblent avoir été reléguées au second rang.Entre fantasmes ou submergement migratoire qu’en est-il vraiment de la réalité démographique des populations d’origines arabo-musulmanes en France et en Vaucluse ? Une étude d’Islam 2 France permet d’apporter un éclairage inédit sur ce sujet ainsi que de déconstruire certains clichés.
S’appuyant sur la liste des prénoms donnés aux nouveau-nés en France puis depuis 1900 publiée chaque année par l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques), le site Islam 2 France a réalisé une étude sur l’évolution des prénoms arabo-musulmans dans l’hexagone depuis plus d’un siècle. S’il n’est pas dans les habitudes de l’Insee d’établir des statistiques à partir de données religieuses, culturelles ou ethniques, le site dirigé par Lotfi Ramdani a pris l’initiative de réaliser cette étude en différenciant les prénoms arabo-musulmans*, français** de souche ou étrangers*** parmi les 32 011 prénoms recensés par l’Insee.
Un exercice d’équilibriste « Attribuer la qualification ‘d’arabo-musulman’ à un prénom est une entreprise risquée et difficile si l’on veut être objectif, explique les instigateurs de l’étude. Cette difficulté est d’autant plus grande lorsqu’il s’agit d’une période relativement longue (120 ans), où un prénom arabo-musulman à une période donnée peut ne plus sonner comme arabe ou musulman 50 plus tard. Il demeure qu’une telle démarche peut être tentée si certaines précautions méthodologiques sont clairement énoncées et où l’aléa des résultats n’est pas ignoré. » (ndlr : voir en fin d’article).
11,74%des prénoms attribués en France Selon cette étude, on retrouve 83 703 prénoms arabo-musulmans parmi les 713 273 prénoms recensés par l’Insee en 2020 en France. Cela représente 11,74% des prénoms attribués en France alors que, dans le même temps, la proportion de prénoms ‘français’ s’élève à 21,73%. Bien loin derrière les prénoms ‘étrangers’, qui dominent les choix des français avec près des deux tiers, soit 66,54% du total des prénoms attribués en 2020. Cette évolution des prénoms étrangers autres que les prénoms arabo-musulmans, s’est faite au détriment des prénoms français. Elle s’est accentuée après la promulgation de l’instruction de 1966 et de la loi de 1993 libérant le choix des prénoms, faisant passer la proportion des prénoms étrangers de 7% en 1966 à 36% en 1993 pour atteindre plus des deux tiers en 2020.
Une baisse durant les 3 dernières années Concernant, les prénoms d’origine arabo-musulmane la proportion moyenne durant la période 1945-1966, constituait environ 2% de l’ensemble des prénoms en usage en France (de 2,3% en 1950 à 2,8% en 1966). Un chiffre en faible augmentation depuis le début du XXe siècle qui a connu une accélération à partir des années 1970. Pour autant, malgré cette hausse régulière on assiste à une baisse constante sur 3 années consécutives, de la fréquence d’attribution des prénoms arabo-musulmans : 12,10% en 2017, 12,03% en 2018, 11,95% en 2019, et 11,74% pour 2020. En nombre, on est passé de 90 317 prénoms arabo-musulmans attribués en 2017 à 83 703 prénoms en 2020, soit une baisse de 7% sur les 3 dernières années avec une tendance à la baisse constatée dès 2015. Pour observer un phénomène similaire, il faut remonter à la période 1981-1995.
Clivage gauche-droite ? « Compte tenu des clivages existants entre la gauche et la droite sur les questions identitaires et migratoires, il nous a paru intéressant d’interroger les données relatives aux prénominations, afin d’observer l’influence des politiques de gauche et de droite sur le choix des prénoms en France, explique Islam 2 France. En France, deux visions sociétales s’opposent, le courant de gauche qui défend plutôt les valeurs de liberté sociétale, de justice et de progrès social et celui de droite promouvant un discours conservateur sur le plan culturel, centré sur le retour aux valeurs identitaires nationales. Sur la question du choix des prénoms, les statistiques nous indiquent que les deux baisses significatives du choix des prénoms arabo-musulmans, ont eu lieu sous le règne de la gauche, constate. En effet, la proportion des prénoms arabo-musulmans passe de 6,22% en 1981 à 5,83% en 1993 durant les deux septennats de François Mitterrand, amorçant pour la première fois depuis 1950, une trajectoire baissière. Cette tendance baissière, est encore plus prononcée depuis l’investiture en 2017, d’Emmanuel Macron. »
De fortes disparités locales En France, la répartition territoriale des prénoms arabo-musulmans n’est cependant pas uniforme. En 2020, sur les 100 départements que compte la métropole, 26 départements ont un ratio de prénoms à consonance arabo-musulmane supérieur à 10%, 36 départements ont un ratio de moins de 5% et les 33 restants oscillent entre 5 et 10%. Le département ayant le plus grand nombre de prénoms à consonance arabo-musulmane est la Seine-Saint-Denis, avec 28% de prénoms arabo-musulmans en 2020. Il est suivi des départements d’Ile de France ainsi que du Vaucluse, le Rhône, du Territoire de Belfort, du Gard et des Bouches-du-Rhône.
Ainsi, en Vaucluse cette proportion s’élève à 18,88% en 2020. Pourtant, même importante cette part s’inscrit dans la tendance nationale à la baisse puisqu’elle se montait à 20,47% en 2016. Depuis, elle fait le yoyo en s’établissant à 18,52% en 2017, 19,29% en 2018 avant de diminuer à nouveau à partir de 2019 (18,45%) puis remonter en 2020. Dans les Bouches-du-Rhône ou le Rhône, départements historiquement destination de l’immigration maghrébine, sur les 3 ans le recul est respectivement de -0,46%, -0,57%, -0,26% et de 0,02%, -0,21%, -0,51%.
Par ailleurs, il existe de fortes disparités entre les sexes « Depuis le début du siècle dernier, l’évolution de la proportion des prénoms arabo-musulmans attribués aux garçons suivait un rythme similaire à ceux attribués aux filles et aux nouveau-nés d’une manière globale, observe l’étude. Cependant, à partir de 1990, on constate l’amorce d’une tendance haussière des prénoms arabo-musulmans attribués aux garçons, qui s’accentue avec le temps passant de 6,61% en 1990 à 13,53% en 2010 pour atteindre 15,81% en 2020. En 2020 les garçons dépassent le taux 11,74% incluant les deux sexes, alors que le nombre des prénoms arabo-musulmans attribués aux filles enregistre une relative stabilité (3,69% en 1990 contre 5,15% en 2010, et 5,41% en 2020).
En Vaucluse, on dénombre ainsi 675 prénoms arabo-musulmans donnés à des garçons en 2020 pour ‘seulement’ 377 filles. En 2019 ces chiffres sont de 641 contre 397, 695 vs 414 en 2018, 689 vs 370 en 2017 ainsi que 728 vs 452 en 2016.
Cette trajectoire n’est pas influencée par la diminution ou la hausse des naissances d’un des deux sexes, puisque les données de l’Insee, font ressortir une stabilité, depuis le début du siècle dernier, de l’évolution du rapport de masculinité à la naissance (oscillant entre 103 et 105 garçons pour 100 filles). « Ce constat, bat en brèche la thèse qui avance que le choix de prénoms arabo-musulmans est un marquer de non-assimilation de la communauté arabo-musulmane, dont les pratiques prénominales suivent des évolutions assez divergentes, selon le sexe de l’enfant, estime les auteurs de ces travaux de recherche. Ces chiffres confirment que l’acculturation est un processus conduisant à un sentiment d’appartenance à l’égard d’une autre culture, sans pour autant renier sa culture d’origine. »
Questionnement sur la notion de la prédominance du prénom « La prédominance des prénoms étrangers au détriment des prénoms ‘français’ nous invite à repositionner cette question du ‘prénom’, dans le contexte de la mondialisation et l’immigration massive des européens, conclut Islam 2 France. Notre étude basée sur l’interprétation des données statistiques, met en exergue le recul des prénoms arabo-musulmans. Peu importe la proportion de ces prénoms dans la société, c’est la tendance baissière sur plusieurs années qui devrait interroger les spécialistes (sociologues, statisticiens). »
*Les prénoms arabo-musulmans Les prénoms arabo-musulmans, sont ceux circulant dans le monde arabo-musulman (Maghreb et Moyen-Orient) ou de tradition musulmane, y compris leurs déclinaisons turques et perses. « Nous avons parcouru la liste publiée par l’Insee, pour y repérer les prénoms à consonances arabo-musulmanes (en y incluant les prénoms turcs et perses), en se basant sur notre culture arabo-musulmane et notre connaissance du monde arabe », explique Islam 2 France. Dans cette liste on trouve les prénoms des prophètes, des compagnons du prophète de l’islam, les noms (attributs) de Dieu et des prénoms tirés du Coran (Tasnime, Basmala …). Le prénom est ajouté avec toutes ses variations orthographiques, par exemple Mohamed a 114 prénoms composés (Amine-Mohamed, Mohamed-Ali …) et 23 variantes : Mouhammad, Muhammet, Mohammad, Mohammed… Les prénoms du registre culturel ambigu comme Adam, Adel, Jade, Nadine, Nadia, Myriam ne sont pas comptabilisés dans les prénoms arabo-musulmans. Cependant, les prénoms ambigus quand ils sont orthographiés selon la phonétique arabe sont inclus dans la liste. Par exemple: Ismaël est exclu, mais Ismail qui respecte la prononciation arabe (إسماعيل), figure dans la liste. Ce choix d’exclusion est motivé par les résultats de l’étude de l’Ined. Les parents donnant des prénoms ambigus témoignent d’une intégration (assimilation) plus importante. « Ne pas inclure ces prénoms ambigus concentre l’étude sur la proportion des français et étrangers attachés à la culture arabo-islamique », insiste les auteurs de l’étude. La liste des prénoms arabo-musulmans compte 5 284 prénoms.
**Les prénoms français Les prénoms français sont ceux dont les consonances sont caractéristiques des schèmes linguistiques français. Toutefois, ce ne sont pas nécessairement les prénoms portés par des personnes de nationalité ou d’origine française. Par ailleurs, Islam 2 France a ajouté à cette liste les prénoms composés, quand le premier, ou le second, prénom figure dans ladite liste, ainsi que les prénoms tirés du calendrier révolutionnaire. Par ailleurs, en dépit de leur origine hébraïque, certains prénoms (comme par exemple de Samuel, Daniel, Zacharie, Joachim, David…) ont été maintenus dans la liste des prénoms français. La liste des prénoms français compte 2 772 prénoms.
***Les Prénoms étrangers Les prénoms étrangers sont ceux qui ne sont inclus ni dans la liste des prénoms français, ni dans celle des prénoms arabo-musulmans. Ils constituent la grande majorité des prénoms donnés en France (plus des deux tiers). Pour information, voici le top actuel des principaux prénoms d’origine étrangère en France : Liam, Mila, Nolan, Lina, Sacha, Enzo, Lola, Timéo, Lena, Anna, Louna, Mia, Nina, Clara, Lana, Sofia, Lenny… La liste des prénoms étrangers regroupe près de 24 000 prénoms.
Où est-on le plus – et le moins – religieux?
Le mois le plus sacré de l’islam, le ramadan, devrait débuter ce samedi 2 avril en France, comme annoncé le 15 mars par le Conseil français du culte musulman. Comme tous les ans, la date exacte n’est confirmée qu’à quelques jours du début du ramadan, lors de la « nuit du doute » (qui a lieu cette année le 1er avril). Les dates de ce mois de jeûne sont estimées à partir de la trajectoire de la Lune dans le ciel et la fin a pour le moment été fixée au 2 mai 2021.
Durant le ramadan, manger, boire ou avoir des relations sexuelles ne sont pas permis pour les musulmans pratiquants du lever au coucher du soleil. Cette pratique peut s’avérer éprouvante en temps normal, mais elle peut l’être encore plus dans des pays nordiques comme la Norvège, où la durée du jour commence à être particulièrement longue en cette période. À Oslo, il faudra ainsi respecter plus de 17 heures de jeûne, selon les données du site Islamic Finder pour la date du 16 avril 2022, qui correspond à la moitié du ramadan. En comparaison, la durée du jeûne à cette date est d’environ 15 heures à Paris, 14 heures à La Mecque et autour de 12 heures 30 minutes à Melbourne, dans l’hémisphère sud.
Sans aucun doute, la religion joue un rôle prépondérant dans la vie de milliards de personnes autour du globe. D’autres, en revanche, ne se disent attirées par aucune croyance religieuse.
Selon l’enquête du Statista Global Consumer Survey, réalisée entre janvier et décembre de l’année dernière, seuls 21 % de la population adulte interrogée en Chine affirment ainsi suivre une croyance religieuse, le taux le plus bas parmi les 56 pays inclus dans l’étude. À l’extrême opposé se trouvent l’Indonésie et le Pakistan, avec 99 % des participants déclarant avoir une affiliation religieuse.
En Europe, la République tchèque (28 %) est le pays qui compte le moins de personnes se déclarant croyantes, tandis que la Roumanie se distingue comme le plus religieux (91 %). La France fait partie des pays les moins croyants du monde : seuls 48 % des Français déclarent appartenir à une religion, alors que nos voisins allemands, suisses et espagnols affichent des valeurs nettement supérieures avec 59 % des répondants qui affirment suivre une religion.
À l’autre bout du spectre, on retrouve l’Inde ou encore l’Afrique du Sud où la quasi-totalité des habitants (96 et 87 % respectivement) y accordent une grande importance. De manière générale, les pays les plus religieux se situent en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie du Sud et en Amérique du Sud, alors que les Européens sont moins attachés à une religion, explique le Pew Research Centre.
Bien que l’on assiste à un déclin continu de la participation religieuse dans la plupart des pays occidentaux, comme la France, où la part des agnostiques, athées, et autres personnes n’adhérant à aucune religion est en hausse constante, la situation est bien différente à l’échelle de la planète. Principalement en raison des dynamiques démographiques à l’œuvre dans le monde, la part de la population adhérant à une religion est amenée à augmenter au cours des années à venir, comme le met en évidence notre graphique Statista sur l’évolution des religions au 21ème siècle.
« Le 21e siècle sera religieux ou ne sera pas. » Cette fameuse phrase, attribuée à tort à l’écrivain français André Malraux, semble quelque peu se vérifier avec la résurgence du phénomène religieux observée dans le monde ces deux dernières décennies. Bien que l’on assiste à un déclin continu de la participation religieuse dans la plupart des pays occidentaux, comme la France, où la part des agnostiques, athées, et autres personnes n’adhérant à aucune religion est en hausse constante, la situation est bien différente à l’échelle de la planète.
Principalement en raison des dynamiques démographiques à l’œuvre dans le monde, la part de la population adhérant à une religion est amenée à augmenter au cours des années à venir, comme l’indiquent les projections de Pew Research. Si les tendances actuelles se poursuivent, d’ici 2060, les chrétiens resteront le groupe religieux le plus important (32 % de la population mondiale), mais c’est l’islam qui connaîtra la croissance la plus rapide, avec une part qui devrait passer de 24 % à 31 % de la population en l’espace de quatre décennies. Selon les projections, la proportion des populations hindoue et juive devrait se maintenir à peu près au même niveau qu’aujourd’hui, tandis que le bouddhisme connaîtra un déclin. Mais c’est le groupe des « sans religion » qui devrait voir son importance diminuer le plus à l’échelle mondiale, avec une part qui devrait fondre de plus de trois points en quarante ans pour descendre à 12,5 % en 2060.
Selon une enquête* réalisée par Harris Interactive pour le compte du Crif et de l’IST, la majorité des salariés interrogés se montre peu à l’aise avec l’expression du fait religieux au travail : près des deux tiers d’entre eux (64%) estiment cependant qu’il s’agit d’un problème important pour eux. En effet, plus d’un tiers (35%) déclarent avoir déjà été confrontés à des faits religieux sur leur lieu de travail.
Dans cette étude « sur la réalité de l’expression du fait religieux au travail du point de vue des salariés » 3 types de faits religieux sont principalement relevés par les salariés : des signes religieuxostentatoires (32%), des demandes alimentaires en lien avec la pratique religieuse (29%) et des demandes de congés liés à une fête religieuse qui n’est pas un jour férié (27%).
Inacceptable de ne pas serrer la main d’un collègue Cependant, toutes les pratiques ne sont pas rejetées, dès lors que la religion reste strictement cantonnée à l’espace privé ou invisible (74% acceptent le fait qu’une personne puisse jeûner durant ses heures de travail). En revanche, les comportements impliquant les relations avec les autres, et plus particulièrement le refus d’entrer en contact, sont très largement rejetés par les salariés. Ainsi, 80% estiment non-acceptable qu’un prestataire de service refuse le contact avec certains clients selon le sexe ou la religion de ces derniers, et 75% estiment non-acceptable qu’une personne ne serre pas la main d’une personne de l’autre sexe. Par ailleurs, 70% des salariés se disent opposés aux différentes formes d’aménagements liés à la pratique religieuse sur leur lieu de travail, « qu’ils soient formels ou informels ». Enfin, ils sont aussi 71% à être contre l’aménagement de salles prières. Néanmoins, si une majorité des salariés se disent gênés par l’irruption du religieux dans le monde de l’entreprise, ces derniers estiment, dans la plupart des cas, que la situation est globalement bien gérée par leur entreprise (76%).
L.G.
*Enquête réalisée par Harris Interactive, en ligne, du 27 septembre au 1er octobre 2021, auprès d’un échantillon de 1 107 salariés travaillant dans des entreprises privées de 100 salariés et plus ou dans le secteur public, issus d’un échantillon de 2 466 personnes représentatif de la population française âgée de 18 à 65 ans.
Où est-on le plus – et le moins – religieux?
La France fait partie des pays les moins croyants du monde : seuls 47 % des Français déclarent appartenir à une religion, selon les résultats d’une enquête menée par le Statista Global Consumer Survey. Parmi les pays accordant encore moins d’importance à la religion que la France, on retrouve la Chine avec 21 % se déclarant croyants.
À l’autre bout du spectre, on retrouve l’Inde ou encore l’Afrique du Sud où la quasi-totalité des habitants (96 et 88 % respectivement) y accordent une grande importance.
De manière générale, les pays les plus religieux se situent en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie du Sud et en Amérique du Sud, alors que les Européens sont moins attachés à une religion, explique le Pew Research Centre.
Bien que l’on assiste à un déclin continu de la participation religieuse dans la plupart des pays occidentaux, comme la France, où la part des agnostiques, athées, et autres personnes n’adhérant à aucune religion est en hausse constante, la situation est bien différente à l’échelle de la planète. Principalement en raison des dynamiques démographiques à l’œuvre dans le monde, la part de la population adhérant à une religion est amenée à augmenter au cours des années à venir, comme le met en évidence notre graphique Statista sur l’évolution des religions au 21ème siècle.