Food’in : un totem pour l’agro-alimentaire régional à Avignon
Inauguration du bâtiment Food’in, à la fois pôle d’excellence et force de frappe de l’agro-alimentaire de la Région Sud à Avignon.
D’habitude, pour lancer un chantier, on pose une première pierre ou un parpaing. Là, le 9 octobre 2023, truelle en main, les élus ont recouvert de ciment une brique en terre crue, symbole d’un futur bâtiment écologique, respectueux de l’environnement.
4 milliards d’euros de chiffre d’affaires
Ce site, Food’in, rassemble 3 composantes : l’ARIA (Association régionale des industries alimentaires), le CRITT (Centre régional de l’innovation et de transfert de technologie) et l’IDRIA (Institut de formation régional de l’industrie alimentaire) qui représentent à ce jour en Provence-Alpes-Côte d’Azur 215 entreprises, 9 500 salariés et un chiffre d’affaires de 4Mds€. Sur ce même lieu, tout est concentré pour offrir une gamme complète de services, un réseau dynamique et innovant qui favorise la coopération et la mutualisation des actions dans le secteur agro-alimentaire. Un éco-système auquel collaborent notamment Vaucluse Provence Attractivité, la CCI 84, la Chambre des Métiers et de l’Artisanat, Business France.
Crédit photo: Food’inCrédit photo: Food’in
Performance, qualité des produits, recherche et développement, commercialisation, marketing, ressources humaines, dans cet immeuble, tout est pris en compte dans un esprit vertueux et respectueux de l’environnement et du personnel qui y travaille. Au cours de la visite des 1 200m2 de ce bâtiment ‘Totem’ de l’agro-alimentaire, dans le Logistic Lab, on trouve un entrepôt logistique reconstitué qui va former les salariés, les demandeurs d’emplois et les jeunes à préparer les commandes, à gérer et fluidifier le flux des marchandises, à certifier la traçabilité des colis en temps réel. A côté, dans le Cook Lab sont installés robot-cuiseur, micro-ondes, autoclave, on contrôle la qualité de la nourriture et on certifie la sécurité alimentaire des produits. Pour l’accueil et les réunions, les noms n’ont pas été donnés au hasard, on est en Provence et les salles s’appellent ‘Ratatouille’, ‘Calisson’, ‘Pistou’, ‘Panisse’ et ‘Fougasse’.
Crédit photo: Grand Avignon
Pour l’architecture, c’est le cabinet ‘Ateliers A+’ basé à Nîmes et à Montpellier qui a été chargé du chantier. Clément Rabourdin a géré avec son équipe un BDM or (Bâtiment durable méditerranéen), label pour bâtiment de haute qualité, durable, économe où il n’y a pas de climatisation, où l’air circule, où l’utilisation de terre crue régule l’humidité sur les 3 étages. « Nous avons du béton ciré, du bois des Alpes, des abat-son en lin pour atténuer le bruit, un atrium avec un puits de lumière. Sur la façade côté nord, de petites fenêtres-meurtrières verticales pour limiter l’impact du mistral. En revanche, côté sud, on a installé de larges baies vitrées horizontales pour laisser entrer la lumière mais pas forcément le soleil, grâce à des ombrières. On a travaillé comme si c’était pour nous. Le parking avec des bornes de recharge pour véhicules électrique est arboré, on a planté des fruitiers mais aussi du thym, du romarin de la lavande. On a même créé des nichoirs à martinets et deux fois par jour un enregistrement est diffusé pour les attirer dans ces abris ». L’architecte conclut : « 2 100€ le m2, c’est une gageure pour un chantier de cette qualité ».
Bénédicte Martin, vice-présidente de la Région Sud. Crédit : Andrée Brunetti
Bénédicte Martin, qui représente la Région Sud évoque l’éco-système agro-alimentaire de cette terre de Vaucluse, avec ses lycées agricoles, ses chercheurs et scientifiques de l’Inrae, ses ingénieurs de l’Isema et de l’Isara, son Pôle Terralia. Tout concourt à ce que ce site agro-alimentaire soit un centre d’expertise et d’excellence.
La Caisse d’Epargne a consenti un prêt de 1,7M€, la Région a avancé 660 000€, le Grand Avignon 558 000€. Au-delà des clivages politiques, tous les partenaires ont financé un outil unique, destiné à booster l’agro-alimentaire, qui est l’un des atouts majeurs du Vaucluse.
Food’in : un totem pour l’agro-alimentaire régional à Avignon
Axtom, le collectif d’entrepreneurs associés qui accompagne les entreprises et les collectivités dans leur développement immobilier et économique, et l’institut IFOP, ont interrogé un panel de 2 700 Français sur le sujet de l’entrepreneuriat en Région Sud.
En 2024, 106 186 entreprises ont été créées dans la Région Sud (source BPI France). Une dynamique entrepreneuriale portée par les micro-entrepreneurs qui ont représenté 66% des lancements d’activité cette année-là, soit 69 914 micro-entreprises.
Si créer son propre emploi est dans la région la principale motivation qui préside à la volonté d’entreprendre (96%), près des 2/3 des habitants (64%) se déclareraient prêts à tenter l’aventure si toutes les conditions de succès étaient réunies. Un peu moins nombreux que la moyenne nationale à percevoir la France comme un pays d’entrepreneurs (50% contre 53%), quel regard portent-ils sur le niveau de vie des entrepreneurs et quelle rémunération leur semblerait suffisamment attractive pour se lancer ?
Alors que l’émission « Qui veut être mon associé ? » remporte un vif succès, le collectif d’entrepreneurs Axtom et l’institut IFOP ont interrogé un panel de 2 700 Français représentatif de la population française de 18 ans et plus, pour répondre à ces questions et tordre le cou aux idées reçues.
Combien gagnent les entrepreneurs français selon les habitants du Sud ?
A contre-courant de certaines idées reçues associant entrepreneuriat et richesse, favorisées par les histoires de réussite spectaculaire et la représentation culturelle, les Français restent relativement raisonnables quant à leur estimation du revenu net mensuel des entrepreneurs qu’ils évaluent en moyenne à 2 990 € (avant impôt).
Une appréciation proche de la réalité si l’on en juge les résultats d’une enquête menée fin 2023 par la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) révélant que plus de la moitié des dirigeants de TPE/PME (51%) percevraient une rémunération mensuelle moyenne inférieure à 2 600€, un dirigeant sur cinq (20%) déclarant gagner moins qu’un SMIC.
Dans la Région Sud, les répondants semblent plus « modérés » que la moyenne nationale, évaluant le revenu mensuel des créateurs d’entreprises à 2 650€ net, loin derrière l’Ile-de-France (3 830€), le Grand Est (3 706€) et la Bourgogne Franche Comté (3 621€).
Les habitants de la région prêts à entreprendre pour un revenu de 3 459€ par mois
Pour 68% des répondants de la région, la principale motivation des entrepreneurs est de gagner de l’argent pour s’assurer un niveau de vie confortable.
A leur échelle, alors que le salaire moyen dans la région est de 2 472€ nets par mois (dans le privé), le seuil de revenu mensuel à partir duquel il leur semblerait intéressant de lancer leur propre activité s’élève en moyenne à 3 459€, soit 809€ de plus que leur estimation du revenu des chefs d’entreprises en France.
Des estimations qui les placent au 4ème rang des régions les plus « gourmandes », quand la moyenne nationale est légèrement inférieure avec 3 366€.
Jérémie Benmoussa, directeur général et associé d’Axtom, commente : « La création d’une entreprise offre l’opportunité de faire une différence, d’innover et d’apporter des solutions à des problèmes spécifiques. Cette capacité à avoir un impact tangible sur le marché et la société, à travers des services améliorés ou la création d’emplois par exemple, est souvent une motivation plus profonde que l’enrichissement financier. En témoigne la réalité du revenu moyen des entrepreneurs en France. Bien que la perspective de mieux gagner leur vie puisse également jouer un rôle, il est clair que pour beaucoup d’entrepreneurs, la liberté et l’autonomie que procurent la création et la gestion de leur propre entreprise sont des moteurs puissants. Prendre ses propres décisions sans avoir à se conformer aux directives d’un supérieur hiérarchique et suivre ses convictions sont des avantages perçus comme majeurs, et cela sans compter le gain de flexibilité avec la possibilité d’organiser sa journée selon ses besoins et priorités, ce qui est difficilement réalisable dans un cadre salarié traditionnel. »
« N’importe qui peut entreprendre » : une perception partagée par 53% des habitants.
Bernard Tapie, Xavier Niel, Bernard Arnault puis Michel-Edouard Leclerc en France ou encore Elon Musk, Steve Jobs, Jeff Bezos et Bill Gates à l’international, sont les personnes connues qui, spontanément, symbolisent le mieux l’entrepreneuriat aux yeux des Français.
En parallèle, loin de l’image médiatique de ces « grands patrons » milliardaires,une majorité de la population française privilégie une représentation de proximité, citant prioritairement un membre de leur famille ou un artisan de leur quartier (plombier, boulanger, etc.). En écho de ce sentiment d’entrepreneuriat accessible à tous, 53% des habitants de la Région Sud estiment que de nos jours, n’importe qui peut entreprendre. 45% considèrent même qu’il suffirait d’une bonne idée pour se lancer (proche du niveau national de 46%).
Attention à l’image peu réaliste de l’entrepreneuriat véhiculée par les réseaux sociaux
Une perception d’apparente simplicité qui alerte Jérémie Benmoussa, alors que les défaillances d’entreprises se multiplient en France : « Les récits simplifiés autour d’entrepreneurs à succès négligent souvent les difficultés, les efforts et les ressources nécessaires pour transformer une idée en entreprise viable. Les figures emblématiques comme Steve Jobs, Elon Musk ou Mark Zuckerberg sont souvent présentées comme des génies qui ont réussi principalement grâce à leur créativité, créant une vision erronée de l’entrepreneuriat. Les réseaux sociaux accentuent cette tendance en faisant la promotion de « méthodes » permettant de créer un business et de devenir riche grâce au digital. Avec l’accès accru aux technologies et aux ressources en ligne, les jeunes peuvent croire que lancer une entreprise est plus facile qu’il ne l’est réellement. Par ailleurs, la culture de la start-up, souvent médiatisée, donne l’impression qu’une bonne idée et une levée de fonds suffisent pour réussir, alors que les étapes de développement, de gestion et de croissance sont cruciales. Les initiatives de sensibilisation à l’entrepreneuriat se concentrent parfois trop sur l’idée innovante et pas assez sur les compétences nécessaires pour la concrétiser. »
Enquête réalisée par l’IFOP pour Axtom
Food’in : un totem pour l’agro-alimentaire régional à Avignon
Après avoir été la première région à expérimenter la tenue unique dans deux de ses lycées, la Région Sud vient de suspendre l’initiative. Une décision prise à regret en raison de son coût et du manque de lisibilité des financements de l’Etat.
Face à l’incertitude budgétaire et à l’absence de garantie de cofinancement avec l’Etat, la Région Sud a décidé d’arrêter l’expérimentation de la tenue unique afin de ne pas faire peser son coût sur le pouvoir d’achat des familles. Cette démarche visant à renforcer l’égalité, la cohésion et le respect dans les établissements scolaires avait été mise en place à la rentrée 2024 dans deux lycées, au Lycée Jean d’Ormesson à Châteaurenard et au Lycée Les Palmiers à Nice. Une mesure représentant un investissement régional de 500 000€.
Economiser le prix d’un lycée neuf « Nous avons été les premiers à dire oui, nous avons financé, nous avons expérimenté dans deux de nos lycées avec des tenues Made in France, explique Renaud Muselier, président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Mais sans visibilité sur un éventuel soutien de l’État, il aurait été irresponsable d’engager 44M€, soit le prix d’un lycée neuf, pour une généralisation dans tous nos lycées régionaux. » La Région rappelle qu’elle reste toutefois pleinement mobilisée « pour accompagner les lycées dans l’application du règlement intérieur et l’exigence d’une tenue correcte imposée par les établissements. »
Food’in : un totem pour l’agro-alimentaire régional à Avignon
La Région Sud relance son dispositif de Garde Régionale Forestière pour l’été 2025. 250 postes sont à pourvoir.
Comme chaque année, la Région Sud lance une campagne de recrutement pour sa Garde Régionale Forestière. Les postes à pourvoir sont destinés aux jeunes entre 18 et 25 ans qui devront patrouiller tout l’été dans les massifs, notamment ceux du Luberon et du Mont Ventoux, mais aussi informer les promeneurs et participer aux actions de prévention.
« Protéger notre patrimoine naturel est un devoir et une priorité absolue pour la Région Sud. »
Créée en 2018, la Garde Régionale Forestière s’inscrit dans le plan climat régional et dans le dispositif ‘Guerre du feu’, afin de préserver les milieux naturels et de prévenir les risques d’incendies. Tous les étés, les gardes régionaux forestiers jouent un rôle clé aux côtés côtés des pompiers, de l’Office national des forêts (ONF) et des acteurs locaux.
« Ce dispositif, que nous avons renforcé au fil des années, est une fierté régionale et un engagement concret pour l’environnement et la sécurité de nos massifs. »
Renaud Muselier, président de la Région Sud
Pour candidater et rejoindre la Garde Régionale Forestière, il suffit de se munir d’un CV, d’une lettre de motivation, et de prendre contact avec le Parc naturel régional ou la structure de son choix. Pour en savoir plus, cliquez ici.
Food’in : un totem pour l’agro-alimentaire régional à Avignon
En raison de la rotation de l’emplacement des stands mise en place par les organisateurs du Salon international de l’agriculture (SIAL), le Vaucluse, tout comme l’ensemble de la Région Sud, ne disposait pas forcément de la meilleure exposition à l’occasion de cette édition 2025. Pour autant, le Département a su mettre en avant une nouvelle fois de plus la qualité de la production des agriculteurs vauclusiens. Le tout, en s’appuyant sur la complémentarité de partenaires locaux comme la CCI 84 tout particulièrement.
C’est Alexandre de Zordi, le brasseur du Ventoux qui le montre avec la photo qu’il a prise dimanche à 15h : « Regardez, personne dans les allées du Hall 7, les parisiens sont en vacances scolaires, ils ont dû partir au ski, du coup personne ne vient Porte de Versailles. L’an dernier, au même moment, il y avait un monde fou à notre stand pour déguster, pour nous interroger sur nos bières, comme la ‘1912’, en hommage à l’altitude du Géant de Provence, ils étaient quatre fois plus nombreux. On était dans le Hall 3, bien mieux placé sur le trajet de déambulation des visiteurs. Une année sur deux, les organisateurs alternent le placement des régions, là c’est vraiment mauvaise pioche » regrette le jeune patron. Il a produit 3 700 hectolitres en 2024, « En plus, le marché se tasse, -8% au niveau national, les gens ont tendance à consommer du sans alcool » explique-t-il.
Alexandre de Zordi de la brasserie du Mont Ventoux. Crédit : Andrée Brunetti/L’Echo du mardi
« Nous sommes montés à Paris pour jouer collectif avec le Conseil départemental de Vaucluse. »
Gilbert Marcelli, président de la CCI 84
Un peu plus loin, Gilbert Marcelli, le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie est plus optimiste. « Nous sommes montés à Paris pour jouer collectif avec le Conseil départemental de Vaucluse. Ensemble on concrétise des actions, pour la première fois, on a transporté avec nous l’Ecole hôtelière d’Avignon dont sont issus nombre de chefs étoilés. Le chef Patrice Leroy, Maître-cuisinier de France et Disciple d’Escoffier est aux fourneaux du ‘Quai des Saveurs’, notre stand qui tourne tous les jours au Salon de l’Agriculture et propose aux visiteurs des plats frais, de saison, à base de produits 100% nature de Vaucluse. »
Pour la première fois, la CCI de Vaucluse a transporté son Ecole hôtelière d’Avignon sur le stand du Vaucluse lors d’un SIAL. Ici, le chef Patrice Leroy, Maître-cuisinier de France et Disciple d’Escoffier. Crédit : DR/Facebook de la Chambre d’agriculture 84
« L’agroalimentaire est la première activité de Vaucluse, poursuit le président de la CCI 84. La filière représente 23% de ses emplois et 10% de son chiffre d’affaires, plus d’un milliard d’euros. Notre école des Fenaisons forme 600 apprentis par an qui trouvent immédiatement du boulot. Nous les accompagnons, nous les amenons à avoir confiance en eux, à créer leur entreprise, nous leur transmettons le sens du savoir bien faire. La preuve : nous avons ouvert en décembre un restaurant bistronomique flambant-neuf devant la gare d’Avignon, au cœur de la Cité des Papes. Il est tenu par un jeune chef de 26 ans, Saïd Soumaila qui connaît un réel succès. »
La présidente du Conseil départementale de Vaucluse avec les producteurs de melon de Cavaillon. Crédit : Facebook Département de Vaucluse
« Grâce à l’agriculture et à la viticulture, nous avons de magnifiques paysages qui attirent les touristes du monde entier. »
Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse
« Malgré les économies qui nous sont imposées pour compenser le déficit abyssal de l’Etat, nous continuons à aider les paysans comme avant, nos subventions n’ont pas reculé d’un seul euro » explique pour sa part Dominique Santoni, la présidente du Conseil départemental de Vaucluse. Nous sommes pragmatiques : grâce à l’agriculture et à la viticulture, nous avons de magnifiques paysages qui attirent les touristes du monde entier qui viennent en vacances chez nous. Nous avons des produits de qualité qui cumulent nombre de labels, de récompenses. Un tiers des productions Made in Vaucluse sont ‘bio’, nous sommes n°1 en France pour la cerise et le raisin de table, 2e pour les pommes et les melons, 3e pour la fraise. Nous obtenons régulièrement des médailles au Concours Général pour nos huiles d’olive, nos vins, nos miels, nos nougats, nos confitures comme La Roumanière à Robion. Et là, nous allons demander que la lavande soit reconnue comme patrimoine mondial de l’Unesco. C’est une démarche qui va être longue, mais avec la Drôme et les Alpes-de-Haute-Provence nous y croyons ferme. Cette inscription sera à coup sûr une reconnaissance pour le travail des lavandiculteurs et de cette pépite de Vaucluse qu’est l’or bleu. »
Le département de Vaucluse souhaite que la lavande soit reconnue comme patrimoine mondial de l’Unesco. Crédit : Hocquel A – VPA
De son côté Christian Mounier, vice-président en charge de l’agriculture au Département, insiste sur ce bien de plus en plus rare avec le changement climatique qu’est l’eau. « C’est une des priorités du département de Vaucluse avec dans le nord de la Vallée du Rhône, le projet HPR (Hauts de Provence rhodanienne) et dans le sud-est, le partenariat avec la Société du Canal de Provence. Mais aussi l’accord GeEAUde que nous avons signé avec l’Inrae, les syndicats des eaux et Avignon Université. En plus, l’IA va sans doute nous aider dans les années qui viennent. » Christian Mounier insiste sur l’excellence des 183 produits mis en vitrine dans l’épicerie éphémère reconstituée qui trône sur le stand de Vaucluse. Avec sur les étagères, alcools, sirops, chocolats, berlingots, saucissons, petit épeautre, pâtes de fruit, coulis, soupes, gins, cidres.
Presque 100 ans au service de la truffe Un peu plus loin Plantin tient salon. Créée en 1930 par Marcel Plantin à Puyméras, cette entreprise est aujourd’hui l’un des leaders européens de la truffe avec une centaine de tonnes produites par an mais aussi les meilleurs cèpes, morilles et girolles. Et Plantin mobilise son expertise pour accompagner des producteurs dans l’installation de truffières. C’est le cas de Bruce Martinez à Pernes-les Fontaines. II a arraché des hectares de lavande pour planter près de 3 500 chênes-truffiers. « Ils m’ont conseillé, formé, apporté un suivi technique, ils ont analysé le sous-sol de mes terres, sélectionné les meilleurs plans, fait un prévisionnel sur 20 ans. A partir de la 6e année, la production moyenne est de 26kg de truffe par hectare. »
Crédit : DR/Facebook Département de Vaucluse
« Malgré la crise, le déficit de la France nous, nous misons sur les paysans. »
Renaud Muselier, président de la Région Sud
Enfin, c’est au tour de Renaud Muselier de faire le tour des 1 200m2 des stands de tous les départements de Provence-Alpes-Côte d’Azur. « Malgré la crise, le déficit de la France nous, nous misons sur les paysans, nous les soutenons à fond avec le plus grand stand de toutes les régions de France, ici à Paris. Pour montrer à tous que nous avons les plus beaux sites, les meilleurs vins, légumes, viandes, huiles d’olive que le monde entier nous envie. D’ailleurs, quand je déambule dans les allées du SIAL, ils me remercient, ils me sourient, c’est rare pour un politique de ne pas se faire engueuler ! Nous sommes à leur service. Nous sommes devons leur faciliter la vie face à la canicule, la concurrence. Le problème de l’eau nous le connaissons depuis les Romains, depuis Le Pont du Gard et son aqueduc jusqu’à Pagnol et sa Manon des Sources, nous avons appris à gérer. Les anciens ont construit le Lac de Serre-Ponçon, Le Lac de Sainte-Croix ils ont canalisé la Durance et le Verdon. Récemment nous sommes allés en Israël pour comprendre comment ils traitent 85% de leurs eaux usées quand en France le chiffre est de seulement 5%. Il y a un souci en Provence quand on voit le nombre de piscines et de gens qui gaspillent des tonnes d’eau en lavant leur voiture devant la maison. »
Renaud Muselier, président de la Région Sud avec les producteurs de la fraise de Carpentras en compagnie de Bénédicte Martin, vice-présidente, en charge de l’Agriculture, de la viticulture, de la ruralité et du terroir (tout à gauche) et le sénateur de Vaucluse Lucien Stanzione (tout à droite). Crédit : DR/Facebook de la Chambre d’agriculture de Vaucluse
André Bernard mis à l’honneur Le Président de la Région poursuit : « On se projette jusqu’en 2030 et les Jeux olympiques d’hiver qui vont se dérouler chez nous. Il y aura des retombées pour tous, du Ventoux à Menton. La Région Sud finance près de 27M€ pour l’agriculture en plus des 23M€ européens, mais au-delà des grands évènements mondiaux comme l’arrivée de la Flamme Olympique dans le Vieux Port ou sur le Pont d’Avignon, ajoute Renaud Muselier, nous sommes aussi attentifs aux marmottes, aux bouquetins comme aux brebis qui se font croquer par les loups dans nos montagnes et nous avons aussi voté 4M€ pour remettre en état des cabanes pastorales qui sont devenues des ruines pour qu’elles puissent désormais protéger les bergers. » Et avant de découper le fameux ruban tricolore pour inaugurer le stand, le Président Muselier a remis une médaille d’honneur au vauclusien André Bernard, président sortant de la Chambre régionale d’agriculture pour 40 ans de bons et loyaux services rendus à la population de Provence-Alpes-Côte d’Azur.
André Bernard a été distingué par Renaud Muselier, président de la Région Sud. Crédit : DR/Facebook de la Chambre d’agriculture de Vaucluse
Food’in : un totem pour l’agro-alimentaire régional à Avignon
Suite à l’agression survenue devant le lycée Montesquieu de Sorgues, la gendarmerie et la Police Municipale ont décidé d’unir leurs forces pour sécuriser les abords de l’établissement et rassurer élèves, parents et riverains. « La présence renforcée des patrouilles vise à prévenir tout nouvel incident et à garantir un environnement serein pour tous », explique la gendarmerie de Vaucluse. Cette mesure fait suite à l’agression au couteau d’un jeune de 17 ans, ce lundi matin 24 février, devant l’établissement scolaire. Les jours de la victime ne sont plus en danger alors que l’agresseur, né en 2008, a été interpellé par les gendarmes quelques heures plus tard. Une enquête pour tentative de meurtre a été ouverte à l’encontre de ce dernier, lui aussi élève dans le même lycée.
« Dans nos lycées, on doit apprendre, s’épanouir, préparer son avenir. Pas craindre la violence. »
Renaud Muselier, président de la Région Sud
La Région va renforcer les contrôles dans les lycées « Je veux, au nom de la Région Sud, dire toute ma solidarité à la victime, à sa famille et à la communauté éducative, dénonce Renaud Muselier, président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Je tiens à remercier les secours, les forces de l’ordre dont l’intervention rapide a permis d’interpeller l’agresseur, ainsi que l’agent d’accueil du lycée, dont le sang-froid et la réactivité ont permis de porter immédiatement assistance à la victime. Rien ne justifie, jamais, une telle violence, cet acte est inacceptable ! Dans nos lycées, on doit apprendre, s’épanouir, préparer son avenir. Pas craindre la violence. »
« Après l’annonce la semaine dernière d’Elisabeth Borne, Ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, une multiplication des contrôles réguliers de sacs seront organisés devant certains lycées dès le printemps par les forces de l’ordre, en lien avec le préfet, le procureur et le représentant de l’Education nationale, poursuit le président de la Région Sud dont les lycées sont une de ses compétences. La Région est et restera pleinement mobilisée pour garantir la sécurité et la tranquillité de nos jeunes. »
Food’in : un totem pour l’agro-alimentaire régional à Avignon
Le tube du chanteur carpentrassien Christophe Maé en 2016 est toujours d’actualité. Et Renaud Muselier n’était pas peu fier, lors de ses vœux à la presse le jeudi 23 janvier à Marseille, d’annoncer que la Région Sud était passée en tête devant la Bretagne, qui était leader depuis 2015. « Désormais 94% des habitants partagent ce constat alors qu’ils étaient 84% à être heureux de vivre ici. » Et d’ajouter : « même si l’argent ne fait pas le bonheur, nous sommes devenus la 2ᵉ région de France en PIB par habitant, derrière l’Île-de-France alors que nous étions en 4ᵉ position il y a 10 ans. »
Le Président de la Région Sud a souhaité une bonne année à tous dans les rédactions et a souligné que « 2024 avait été une année de turbulences. En Ukraine depuis 1 000 jours, au Proche-Orient où le cessez-le-feu est fragile, en Irak après l’effondrement du régime de Bachar el-Assad, sans parler de la réélection de Donald Trump qui, dès son 1ᵉʳ jour de mandat, a mis en péril l’OMS, l’OMC et les Accords de Paris. En France, en dehors du succès des Jeux Olympiques, la dissolution inattendue, les législatives sans majorité, quatre premiers ministres en une seule année et aucun budget. Une 1ʳᵉ en 45 ans, avec 3 300Mds€ de dettes. »
Il continue : « En décembre, cela fera 10 ans que nous sommes arrivés à la tête de la Région, avec Christian Estrosi. Une décennie, ça change ! Nous sommes la région du bonheur, du bon sens, de la stabilité. La plus belle du monde, un véritable paradis avec 5 millions d’habitants, trois marques connues dans le monde entier : Provence – Alpes – Côte d’Azur. Un espace béni des dieux avec 50% d’espaces boisés, 1 000km de côtes, neuf PNR (Parcs naturels régionaux, dont 2 en Vaucluse, Luberon et Ventoux), un pôle militaire avec 3 bases aériennes (dont la BA 115 à Orange-Caritat), une terre résolument culturelle, 1ʳᵉ région de France des festivals (Avignon, Orange). 62M€ vont être investis dans ce secteur et les Chorégies vont passer en EPCC (Etablissement Public de Coopération Culturelle). En bref, 2024 a été l’année de tous les records en matière de tourisme avec une progression de +3%. »
Les priorités pour la 2ᵉ partie du mandat
Renaud Muselier égrène les sujets de satisfaction. « Ici la maison est tenue, quand on dit quelque chose, on le fait. Quand une décision politique est votée, elle est mise en œuvre. C’est la force de nos 83 élus issus de 14 formations, mais unis. Depuis 2021, nous avons obtenu 6Mds€ de fonds européens. Nous avons une vision pour la Région, la 2ᵉ partie du mandat sera placée sous le signe des Jeux Olympiques, ils seront utiles à tous, ils seront un véritable accélérateur de la Camargue au Briançonnais, du Mont-Ventoux aux Alpes-Maritimes ».
Face à la crise politique induite par la dissolution, « Nous avons voté un budget de responsabilité et de solidarité avec 80M€ d’économies sur 260M€. Nous avons chassé les doublons pour nous recentrer sur nos compétences obligatoires, lycées, transports, économie. Et nous avons fait le choix de sanctuariser les communes et l’agriculture. »
Les lycées et les transports
Concernant les lycées, on en compte 174 dans la région, qui accueillent 195 000 élèves sur 3 millions de mètres carrés. Parmi les chantiers qui seront livrés cette année, le lycée Alphone Benoît rénové à l’Isle-sur-la-Sorgue (20M€). Par ailleurs, le prix des cantines scolaires est maintenu à 4,30€ maximum jusqu’à la fin du mandat en 2028.
Dans les transports, il évoque « un choc d’offres ferroviaires après avoir été le 1ᵉʳ à ouvrir le rail à la concurrence. Nous avons infligé 1M€ de pénalités à la SNCF pour les retards des trains. En septembre prochain, nous aurons une nouvelle DSP pour les cars « Zou » en Vaucluse. Certains seront à hydrogène et nous gardons cette règle d’or : aucune fermeture de gare ni de ligne. »
L’environnement et l’agriculture
Il poursuit : « Le Plan Or Bleu (que suit attentivement Bénédicte Martin, la vice-présidente de la Région) continuera à être déployé notamment dans le Vaucluse pour une gestion durable dans un contexte de changement climatique. Avec la mise en œuvre d’un plan d’investissement de 750M€ pour la Société du Canal de Provence. Nous soutiendrons les agriculteurs dans la crise qu’ils traversent, nous lançons un Plan Agritourisme pour qu’ils diversifient leurs revenus, nous passons de 200 produits labellisés à 500 et nous mobilisons 63M€ pour solder plus de 2 000 dossiers FEADER d’ici le mois de juin. »
La sécurité
La sécurité est un enjeu majeur dans la Région Provence Alpes Côte d’Azur. « Nous voulons mieux équiper pour mieux protéger. 13M€ ont déjà été investis pour rénover les commissariats et renouveler la flotte automobile de la Police Nationale. 9M€ ont été alloués aux polices municipales dans 250 communes avec 650 caméras supplémentaires. Tolérance zéro pour l’impunité. Il y a eu 38 000 victimes de violences faites aux femmes, elles ont été accompagnées. 950 téléphones ‘grave danger’ et 150 bracelets ‘antirapprochement’ ont été attribués. Et nous allons expérimenter une ‘Police des Transports’ avec l’intelligence articifielle à des fins de reconnaissance faciale ».
Les feux de forêt
La Guerre du Feu continue avec la création de « gardes des forêts », c’est-à-dire davantage de vigies pour donner l’alerte. D’ailleurs, on est passé de 733 départs de feu et 8474 hectares détruits en 2017 à 299 départs et 447 hectares partis en fumée l’été dernier.
La santé
Côté santé, elle ne restera pas un voeu pieux que l’on fait tous en début d’année. « 2,5M€ seront dévolus à la réhabilitation du Centre Hospitalier de Carpentras et 2M€ à l’extension-restructuration du service réanimation et des urgences de l’Hôpital Henri Duffaut à Avignon. »
Des événements sportifs marquants en 2024
En attendant les Jeux Olympiques d’hiver en 2030 dans les Alpes françaises coorganisés par les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier est revenu sur les évènements sportifs qui ont attiré nombre de touristes étrangers en plus des autochtones. « 20M€ de retombées pour le Tour de France au départ et à l’arrivée de Nice cet été, 200M€ pour l’arrivée de la flamme dans le Vieux-Port et son passage à Apt, Rustrel, au Mont-Ventoux, à Orange et Avignon, mais aussi pour les épreuves de voile au large de la Corniche, à Marseille. »
Il a conclu en insistant sur la solidarité, la proximité et la constance de la démarche de la Région Sud. En optimiste qu’il est, Renaud Muselier a dit préférer « l’espérance à l’angoisse, l’enthousiasme à la déprime, le combat à la résignation. C’est notre marque de fabrique. » Avec, en filigrane, dans le droit fil de son slogan « Une Cop d’Avance, devenir la 1ʳᵉ région d’Europe neutre en carbone en 2040 plutôt qu’en 2050. »
Food’in : un totem pour l’agro-alimentaire régional à Avignon
Sous l’impulsion de la CCI de Vaucluse, à qui la Région Sud a délégué la gestion de l’aéroport d’Avignon, la plateforme aéroportuaire de la cité des papes entend favoriser la création d’une filière locale de démantèlement et de reconversion aéronautique. Une persévérance qui devrait très prochainement porter ces fruits.
Le projet Aero 145 Aegis ayant finalement fait long feu, la Société aéroport Avignon-Provence, qui gère la plateforme aéroportuaire d’Avignon pour le compte de la CCI de Vaucluse, n’en a pas pour autant abandonné son ambition de développer une activité autour de la mise en place d’une « filière de démantèlement, reconversion, stockage et maintenance d’avions ou d’hélicoptères civils ». Pour cela, l’aéroport d’Avignon a donc lancé, courant 2024, un AMI (Appel à manifestation d’intérêt) afin de solliciter les éventuels candidats au développement de cette filière. Et c’est l’entreprise Eleven, une société d’ingénierie spécialisé dans la maintenance aéronautique basée à Istres, qui a répondu favorablement à cette demande.
Basée à Istres, la société Eleven est spécialisée dans la maintenance aéronautique. Crédit : Eleven/DR
50 à 70 emplois d’ici 2 ans ? « Chez nous, Eleven va procéder à la maintenance et au ‘retrofit’ (rénovation) de petits, moyens et longs courriers, dévoile Guillaume Desmarets, nouveau directeur de l’aéroport depuis mai dernier. A charge pour les salariés qui seront recrutés, entre 50 à 70 en 2 ans, de transformer un avion commercial en cargo ou de faire passer le nombre de sièges d’un aéronef de 100 à 200. Ici, à Avignon, l’entreprise nous a fait savoir qu’elle avait besoin, dans un premier temps, de 5 000m2 de hangars pour accueillir des Airbus A 310 par exemple. Mais petit à petit, Eleven pourrait s’agrandir et développer ses activités afin de créer des emplois supplémentaires. » « Cela élargirait notre gamme de compétences et ancrerait encore plus la Société Aéroport Avignon Provence comme pôle d’excellence », se réjouit Guillaume Desmarets qui a auparavant été pilote de chasse au sein de l’Armée de l’Air et de l’Espace où il a notamment piloté des Jaguar lors de missions en Irak et au Kosovo.
Guillaume Desmarets, directeur de l’aéroport d’Avignon Provence depuis mai dernier. Crédit : aéroport d’Avignon/DR
Le point sur l’activité du site L’occasion pour celui qui a aussi travaillé au centre d’essais en vol d’Istres de rappeler les enjeux de la plateforme aéroportuaire vauclusienne appartenant à la Région Sud qui en a délégué la gestion à la CCI 84 depuis 2007. « Ici, nous pouvons accueillir des aéronefs d’une capacité de 20 à 120 places, des Gulfstream américains comme des Embraer brésiliens, poursuit Guillaume Desmarets. Selon l’Union des aéroports français, celui d’Avignon aurait accueilli 3 758 passagers en 2023 (-62,1% par rapport à 2022) « mais 16 000 en tout par an en incluant les jets privés. Il y a aussi l’aviation civile, d’affaires, les charters, les touristes et si on compte les pilotes, stewarts et hôtesses, ce sont 80 000 personnes transportées. » « Après le Covid et la crise sanitaire de 2019, l’aéroport d’Avignon a retrouvé son rythme de croisière car les pilotes, cloués au sol pendant des semaines, ont dû repasser leur licence ou leur habilitation, ce qui a boosté l’activité aéronautique » précise aussi le directeur.
Le pôle économique de l’aéroport s’étend sur 16 hectares autour du tarmac de la piste avignonnaise. Il regroupe près de 60 d’entreprises comptant plus de 500 emplois qualifiés. Crédit : aéroport d’Avignon/DR
Un pôle d’emplois qualifiés L’aéroport c’est aussi le pôle de compétitivité aéronautique Pegase (baptisé pôle Safe au niveau régional) ainsi que les 16 hectares de foncier économique de la zone abritant près d’une soixantaine d’entreprises regroupant plus de 500 emplois qualifiés autour des 1 880 mètres du tarmac de la piste papale. Parmi eux notamment, la base de maintenance des hélicoptères de RTE (Réseau de transport d’électricité), qui assure l’entretien et la surveillance des plus de 100 000 kilomètres de lignes à haute et très haute tension françaises, le sellier haut de gamme de la Maison Borghino, tout particulièrement spécialisée dans les sièges en cuir pour l’aviation d’affaires, ou bien encore, plus récemment, AES, le pionnier des drones marocains.
Il y a quelques semaines, l’aéroport d’Avignon a été le théâtre d’une première mondiale : le chargement d’un hélicoptère civil Super Puma dans un A400M militaire destiné aux missions de secours à Mayotte. Crédit : aéroport d’Avignon/SAF Hélicoptères/DR
Un ‘hub’ sanitaire et de protection civile Enfin, activité méconnue de cet aéroport ayant vu le jour en 1937 : la plateforme est aussi un ‘hub’ important en matière de sécurité civile et de santé. Ainsi, elle collabore avec le centre hospitalier Henri-Duffaut, seul établissement de santé du département à être habilité aux prélèvements d’organes en Vaucluse, dans le cadre de transfert d’organe. Dans des circonstances ou chaque seconde compte, il est en effet vital de disposer d’un accès spécifique pour les ambulances afin qu’elles puissent stationner directement aux portes des avions médicalisés. Par ailleurs, il y a quelques semaines pour la première fois un Super Puma civil a été chargé à l’intérieur d’un avion de transport militaire A400M de l’Armée de l’air. L’hélicoptère était destiné aux missions humanitaires suite au passage du cyclone Chido à Mayotte. Durant le Covid, en 2020, c’est également un A400M qui avait transféré des patients de l’hôpital d’Avignon, alors saturé, vers des établissements de santé en Bretagne.
Andrée Brunetti & Laurent Garcia
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Dimanche soir, la salle Confluence Spectacles, en face de la Gare Avignon-TGV était pleine! Un millier de spectateurs pour la comédie musicale « Hors la loi » composée par Jean-Félix Lalanne.
Avec, dans le rôle du gangster Al Capone le tenor Roberto Alagna, toujours prêt à innover. Lui qui a enfilé la marinière rayée de « Marius » de Marcel Pagnol dans l’opéra éponyme de Vladimir Cosma à Marseille en 2007, qui a chanté « Le Sicilien » en 2008, qui a créé à l’opéra d’Avignon « Le dernier jour d’un condamné » composé par son frère David ou qui a repris les tubes d’opérettes de Luis Mariano pour d’innombrables tournées.
Et surtout lui qui est venu 17 fois aux Chorégies d’Orange depuis ses débuts dans « Traviata » en 1993, tour à tour pour Rigoletto, Le Requiem de Verdi, Roméo & Juliette, Carmen, La Bohème, Aïda, Le Trouvère, Faust, Cavaleria Rusticana, Tosca, Tudandot, Otello et enfin Samson.
Certains lui reprochent de se disperser, mais il aime la vie Roberto Alagna et il aime chanter à tue-tête, quelle que soit la musique. « Pour Hors la loi », c’est un rapprochement avec le guitariste et compositeur Jean-Félix Lalanne pendant le confinement qui l’a encouragé à se lancer dans cette comédie musicale où trois guitaristes, côtoient clavier et percussions et enchaînent pendant près de 2 heures jazz, boogie-woogie, charleston, swing, rock endiablé et chansons douces entre le mafieux charmeur, sa soeur Rita et l’incorruptible Eliot Ness. Roberto Alagna performe et passe de ténor à baryton sans forcer…Il aurait même pu se passer de micro!
A la fin du spectacle, il a proposé aux spectateurs de monter sur scène. Ils sont quatre a avoir accepté le défi avec talent, notamment un qui a chanté « Le temps des cathédrales » de la comédie musicale Notre Dame de paris, une autre qui a susurré « Parle plus bas » (du « Parrain »). Et Roberto Alagna a dédicacé une guitare gagnée à la loterie par une spectatrice prénomées Mireille, « Un superbe opéra de Gounod » a souligné le ténor vedette qui reviendra bientôt dans la région et fera sans doute chavirer les spectateurs des Arènes de Nîmes le 22 juin prochain.