24 novembre 2024 |

Ecrit par le 24 novembre 2024

Rhône-Lez-Provence : 4,24 tonnes de sapins recyclés !

Après les Sorgues-du-Comtat c’est au tour de Rhône-lez-Provence de battre son propre record de collecte de sapins de Noël avec 4,24 tonnes de sapins recyclés en 2022 contre 2,8 tonnes en 2021. Pour cela, 8 sites de collecte répartis sur les 5 communes du territoire, en plus des 2 déchèteries de Bollène et Mondragon, avaient été installés durant près d’1 mois, du 27 décembre 2021 au 24 janvier 2022 en Rhône Lez Provence. La communauté de communes tient à en remercier ses habitants. Les communes de l’interco Rhône-lez-Provence sont  Bollène, Lamotte-du-Rhône, Lapalud, Mondragon et Mornas. Anthony Zilio, le maire de Bollène, en est le président.
MH


Rhône-Lez-Provence : 4,24 tonnes de sapins recyclés !

La Cove (Communauté d’agglomération Ventoux-Comtat Venaissin) vient de lancer une nouvelle expérimentation de collecte des cartons auprès des commerçants de Carpentras.
« Se débarrasser des cartons d’emballage est une problématique pour la plupart des commerçants, surtout dans les centres-villes, explique l’intercommunalité. Aussi, dans la continuité de sa politique en matière de réduction des déchets et son engagement pour faire progresser le recyclage, la Cove a décidé d’expérimenter une collecte spécifique de leurs cartons. »
Ainsi, suite aux derniers ateliers sur la prévention des déchets les 9 et 10 octobre derniers avec la Ville de Carpentras et ses commerçants, la mise en place d’une collecte expérimentale a été actée avec un test grandeur nature réalisé dans le cœur de ville le mardi 26 et le jeudi 28 octobre.
A cette occasion, le prestataire Colis Cyclette, un coursier à vélo électrique, a donc mené un essai en conditions réelles afin de déterminer les tonnages hebdomadaires à collecter, de quantifier la durée d’une tournée à vélo, de juger de la pertinence des points de collecte transitoires définis (4 points aux extrémités du cœur de ville) ainsi que d’établir le coût annuel d’une telle prestation afin de la pérenniser ou non.
Outre l’aspect environnemental, cette collecte des cartons représente aussi un enjeu financier pour la Cove. En effet, chaque tonne de cartons est valorisée en matière recyclée rachetée 60€/tonne alors que pour incinérer des cartons qui seraient jetés aux ordures ménagères le coût s’élève à 135€/tonne.


Rhône-Lez-Provence : 4,24 tonnes de sapins recyclés !

Créée en 2015, Extracthive est une PME française spécialisée dans le recyclage de déchets industriels avec pour mission de «développer des solutions de recyclage là où elles n’existent pas». Son usine est située 1637 Chemin de la Montagne à Sorgues.

Depuis 2016, l’équipe innovation d’Extracthive travaille au développement de la technologie PHYre® de recyclage des matériaux composites par solvolyse. Après une première augmentation de capital en 2019, Extracthive finalise une nouvelle levée de fonds de 4,6M€ auprès de ses actionnaires historiques (IRDI Soridec, Citizen Capital et CEA Investissement) et de nouveaux investisseurs professionnels aux profils variés et complémentaires que sont Colam Impact et Éric Bergé en qualité d’investisseur individuel.

Augmentation de capital

Cette augmentation de capital permet à la société de franchir une nouvelle étape de son développement, avec la construction et la mise en service de la tête de série industrielle de cette technologie d’une capacité de 400 tonnes par an. À horizon 2023, Extracthive déploiera son offre innovante à l’échelle européenne.

La fibre de carbone, légère et solide

La fibre de carbone intervient dans toutes les applications requérant légèreté et tenue mécanique. C’est pourquoi on retrouve les composites à base de fibres de carbone dans des secteurs de pointe comme l’aéronautique, avec une croissance de l’ordre de 11% prévue sur les 10 prochaines années. Par ailleurs, ces matériaux jouent un rôle clef dans le secteur des énergies renouvelables comme l’éolien ou la mobilité hydrogène. Cependant la production de fibre de carbone vierge a un fort impact environnemental -de l’ordre de 40 tonnes de CO2 par tonne de fibre vierge, d’après la Base impacts de l’Adème (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) et son recyclage à grande échelle reste un défi.

Une technologie brevetée

La technologie PHYre®, brevetée par Extracthive, entend répondre à cette problématique. L’optimisation du procédé, notamment via un réemploi poussé des solvants, a permis de réduire au maximum son empreinte environnementale, si bien qu’aujourd’hui la fibre récupérée par Extracthive émet de l’ordre de 10 fois moins de gaz à effet de serre que la fibre vierge, selon l’étude d’analyse de cycle de vie (ACV) menée par le cabinet Quantis.

Unité de démonstrateur industriel

Après avoir validé avec succès cette technologie à l’échelle pilote, Extracthive se lance, avec le soutien de l’Union Européenne (via l’EIT Raw Materials) et de ses actionnaires, dans la conception, la construction et la mise en service d’un démonstrateur industriel. Cette unité, dont la mise en service est prévue pour le premier trimestre 2023, aura une capacité de traitement de 400 tonnes de composite par an. La réplication de cette unité permettra d’ici 2025 à Extracthive de doubler sa capacité de recyclage de composites et de pouvoir répondre à la demande à l’échelle européenne.

Innovation

Extracthive travaille également à la mise au point d’autres innovations dans le domaine du recyclage d’autres matériaux high-tech tels que le lithium ou le carbure de silicium, dont la production actuelle est également très polluante et le recyclage reste peu développé. Cette ambition a récemment été saluée par le site spécialisé Startups Insights qui a classé Extracthive dans le top 5 mondial des Scale-ups au service de l’économie circulaire dans le secteur « Mines et Métaux ».

En savoir plus

Extracthive est une PME dédiée à l’économie circulaire. Sa mission est de produire des matières premières secondaires à partir de déchets industriels. Cela permet à ses clients d’accéder à des matières première meilleur marché et présentant une emprunte CO2 réduite tout en réduisant leur risque d’approvisionnement. Un process rendu possible grâce à une équipe d’experts et de chercheurs de haut niveau. Ces équipes développent actuellement plusieurs procédés de recyclage innovants qui seront industrialisés dans les deux années qui viennent. Pour plus d’informations ici.
MH


Rhône-Lez-Provence : 4,24 tonnes de sapins recyclés !

L’association les ‘Petites choses, ressources créatives‘ et l’association des commerçants des halles d’Avignon ont formé un partenariat afin de valoriser les déchets d’activité des halles.

Soutenu par la ville d’Avignon dans le cadre de l’appel à projet ‘Économie sociale et solidaire’, ce projet se concrétise par des bacs spécifiques de collecte installés dans le sous-sol des halles d’Avignon. Ces bacs ont vocation à collecter de la matière brute ayant un potentiel de revalorisation créative : bois, papier, carton… Collectée à vélo-remorque, la matière sera ensuite triée et nettoyée avant d’être redistribuée à des acteurs du territoire (écoles, centres sociaux, bases de loisirs…) ou revalorisée lors d’ateliers créatifs avec des enfants.

Une belle collecte en perspective !

L’association ‘Petites choses, ressources créatives’ collecte les matériaux et objets considérés comme des déchets par les entreprises pour les mettre à disposition des créateurs, amateurs ou professionnels, dans une démarche de valorisation créative. Au-delà de la création, l’association sensibilise professionnels et grand public au réemploi des déchets. Elle offre un espace de création, d’expression au cœur du territoire, un espace ouvert de partage à dimension humaine pour mettre en valeur les compétences de chacun. La boutique est située quartier Champfleury, 14 rue Léon Honoré Labande, 84000 Avignon, derrière la gare Avignon centre.

L.M.


Rhône-Lez-Provence : 4,24 tonnes de sapins recyclés !

Le groupe Blachère illumination, entreprise familiale basée à Apt, illumine le monde à travers ses 28 filiales.

Les chiffres donnent le tournis : 400 employés à travers le monde dont 124 à Apt, 1 000 villes illuminées dans plus de 150 pays, 65% des communes françaises illuminées, 500 centres commerciaux décorés et 50% des budgets Recherche et développement dédiés aux innovations écoresponsables. « Au-delà de notre désir de créer de belles pièces partout dans le monde, l’écoresponsabilité est l’une de nos priorités. Nos projets reflètent notre créativité et notre capacité à inventer des décors et des solutions toujours plus innovantes. »

100% recyclables, biodégradables

Pour la toute première fois cette année, Blachere illumination, propose une collection été colorée 100% recyclable et biodégradable pour décorer l’espace urbain. Cette nouvelle forme de ‘Street art’ écoresponsable a déjà été adoptée par plusieurs villes qui ont choisi de décorer leurs rues, façades et ronds-points pour fêter l’été, attirer les foules mais aussi célébrer des évènements emblématiques. Ombrières multicolores sur les places d’Avignon à l’occasion du festival, vélos et maillots pour célébrer le Tour de France à Sorgues, décoration lumineuse aux abords du port de Sète pour accompagner les célébrations de l’été. Tels sont les nombreux projets d’été chez Blachere : Avignon, Apt, Orange, Sorgues, Salon de Provence, Rognac, Forcalquier, Sète, mais aussi Carcassonne, Biarritz, Calais, Paris et même à l’international, à Amsterdam et encore Houston aux Etats-Unis.

© Blachere illumination

Fabriquées en Bioprint à Apt

Bioprint est issu d’une canne à sucre biosourcée sans OGM (organisme génétiquement modifié) qui est ensuite transformée en bioéthanol déshydraté dans un laboratoire français. Lorsque les granules arrivent dans les ateliers, à Apt, ils sont teints avec des colorants propres et cette matière est ensuite injectée dans les imprimantes 3D, afin de produire les décors. Cette innovation est protégée par un grand nombre de brevets. Ce procédé ne génère aucun rebut à la fabrication et permet une recyclabilité totale en circuit court du motif en fin de vie grâce au broyage de la structure.

© Blachere illumination

Innovation industrielle

Depuis 2017, un parc machine de 7 robots imprimantes grand format est implanté dans le siège d’Apt. En innovant et en modernisant les tâches répétitives et à faible valeur ajoutée grâce aux robots, la société valorise son savoir-faire sur les pièces uniques dites ‘sur-mesure’, fabriquées à la main dans les ateliers de ferronnerie et de câblage. « L’innovation industrielle nous permet de pérenniser notre savoir-faire unique, dont le travail est valorisé et reconnu par le label ‘Entreprise du patrimoine vivant’ depuis 2016. » Cette transition vers une économie circulaire, initiée pour la première fois sur ce marché par Blachere Illumination, s’inscrit dans une démarche éco-responsable afin de diminuer l’emprunte écologique.

© Blachere illumination

Qu’est-ce que Recyprint ?

500 milliards de bouteilles produites chaque année et beaucoup finissent dans la nature ou les océans. Blachere s’attaquer au fléau de la pollution plastique en recyclant le PET (polyéthylène téréphtalate) provenant de l’industrie alimentaire pour fabriquer des décors innovants à partir de ce matériau unique, le rPET (PET recyclé). « En effet, chaque année ce sont environ 8 millions de tonnes de déchets qui finissent dans les océans et forment le 7ième continent, un vortex de plastiques flottants d’une taille équivalente à 1/3 de l’Europe. »

© Blachere illumination

Les bouteilles récupérées sont triées par couleur, de l’incolore au bleu, puis broyées en flocons pour être mises en forme pour l’extrusion. Les granulés issus de cette transformation sont ensuite injectés dans les imprimantes 3D pour produire des décors d’un bleu unique. Cette méthode unique concourt à limiter les émissions de gaz à effet de serre et contribue à éliminer le maximum de bouteilles plastiques de la nature. « Au delà du respect de l’environnement, cette innovation nous permet de concevoir des structures très créatives et colorées qui seront aussi belles de nuit que de jour et qui seront totalement recyclées en fin de vie. »

© Blachere illumination

Blachere Illumination, ZI les Bourguignons, 84400 Apt – France, www.blachere-illumination.com


Rhône-Lez-Provence : 4,24 tonnes de sapins recyclés !

Le fonds de dotation APS solidarité remet gratuitement en circulation des fauteuils roulants revalorisés, appelés les ‘B-canes’, par 10 salariés en insertion professionnelle à Châteaurenard. Une démarche du territoire qui favorise l’inclusion sociale et l’accès à tout pour tous. 

Inclusion sociale et économie circulaire

L’économie circulaire est l’un des piliers de cette initiative. Valoriser des fauteuils usés par la vie en leur donnant un second souffle permet la réutilisation des matériaux et évite ainsi de jeter les fauteuils qui, dans le pire des scénarios, termineront leur voyage hors des sentiers du recyclage. La démarche, en plus de soigner la planète, permet à des salariés en situation d’insertion professionnelle d’être intégrés à un groupe et d’exercer une activité à part entière. « Le reconditionnement des fauteuils roulants est réalisé par le chantier d’insertion dédié au projet porté par l’association ATOL », explique Nathalie Sadowski, chargée de mission au sein d’APS solidarité. Notre objectif est de sortir les personnes vulnérables de leur isolement et promouvoir un usage temporaire des B-canes : fauteuil un jour, pas fauteuil toujours. »

Des acteurs engagés

Le reconditionnement des fauteuils est financé par le mécénat : grâce à la contribution d’Intermarché Pernes-les-fontaines, 11 fauteuils roulants ont été revalorisés. A Pernes-les-Fontaines, ces ‘B-canes’ sont gratuitement mises à disposition du CCAS (Centre communal d’action sociale), de l’épicerie solidaire Anatoth, de la médiathèque, de la bricothèque, de l’office du tourisme… Mais aussi du collège Simone Veil à Châteaurenard pour deux initiatives au cœur du Paraflam’tour, un carrefour pour sensibiliser au handicap.

‘Recycl handy’ lauréat

Et comme toute initiative noble mérite distinction, les collégiens de Simone Veil qui réalisent des accessoires pour fauteuils roulants dans le cadre du dispositif Entreprendre pour Apprendre PACA, viennent de décrocher le prix ‘Solidarité’. Les élèves ont, des mois durant, testé l’entrepreneuriat en confectionnant des sacs, des vides-poches, des coussins pour béquilles… « Des accessoires particulièrement pertinents et utiles car ils répondent aux besoins exprimés par les utilisateurs des fauteuils: ils ont besoin de sac pour leurs courses, leurs clés ou leur bouteille d’oxygène. » Le collège Paul Gauthier à Cavaillon a, pour sa part, remporté le prix ‘Créativité’ avec son projet de création de lampes écologiques en bambou.

Les collégiens ont confectionné un éventail d’objets pratiques. Photo: collège Simone Veil Châteaurenard

Rhône-Lez-Provence : 4,24 tonnes de sapins recyclés !

La Communauté de Communes Pays-des-Sorgues-Monts-de-Vaucluse vient de lancer une nouvelle collecte à vélo des emballages ménagers et cartons dans le centre-ville de l’Isle-sur-la-Sorgue.

 Une 1ère en France
C’est une première en France encore au stade de l’expérimentation. L’Isle-sur-la-Sorgue propose aux habitants et commerçants du centre-ville de déposer leurs sacs jaunes et leurs cartons sur le trottoir afin qu’ils soient collectés par vélo-remorque. Une initiative de la Communauté de Communes Pays-des-Sorgues-Monts-de-Vaucluse accompagnée par la société de recyclage nationale.

Collecte innovante
Le projet a d’ailleurs été retenu dans le cadre de l’Appel à Manifestation d’Intérêt ‘Collecte innovante’ afin de répondre à l’attente croissante des citoyens et stimuler la collecte des emballages ménagers. C’est à ce titre que Citeo, entreprise à mission chargée de réduire l’impact environnemental des emballages accompagne ce test, les retours d’expérience permettant de d’améliorer les performances de tri et de recyclage des emballages et de les appliquer à d’autres villes.

Partenaires
Le vélo est, quant à lui, conduit par Popmessengers, service de coursier 100% vélo et société isloise qui intervient, dans le cadre de son activité professionnelle, sur l’ensemble du département.

Au plus près des habitants
Désormais la collecte des emballages ménagers et celle des cartons des commerçants est faite au pied des habitations, immeubles et commerces. Le vélo, équipé d’une remorque, collecte les sacs jaunes contenant le tri des emballages et les cartons des particuliers et commerçants déposés dans les rues, puis les dépose dans des contenants spécifiques accessibles à moins d’un kilomètre du centre-ville.

Une solution pour les rues étroites
L’avantage ? Une collecte à mobilité douce, adaptée aux contraintes des centres-villes aux rues étroites et où les parties communes ne permettent pas d’accueillir des bacs de tri.

Pédagogie
Une campagne de sensibilisation en porte à porte a été menée depuis début janvier, en partenariat avec le CPIE du Vaucluse, afin de mobiliser et d’informer habitants et commerçants pour qu’ils systématisent leurs habitudes de geste de tri.

Pour les particuliers
Les particuliers et commerçants peuvent désormais déposer leurs sacs jaunes de tri sur le trottoir le mardi de 17h30 et 18 heures. Pour ceux qui résident sur le circuit de collecte, les sacs jaunes devront être déposés en pied de leur immeuble. Pour ceux habitant une voie adjacente au circuit de collecte, les sacs doivent devront être déposés à l’angle de leur rue. Le circuit de collecte du vélo est disponible sur www.paysdessorgues.fr.

Pour les pros
Pour les professionnels, la collecte des cartons a lieu désormais chaque mercredi et vendredi à partir de 18 heures. Pour rappel, et afin d’optimiser le chargement du vélo, les cartons doivent être vidés, pliés, ficelés et posés devant chaque commerce situé sur le circuit.

Citéo
Citeo est une entreprise nationale privée spécialisée dans le recyclage des emballages ménagers et des papiers graphiques. Elle naît de la fusion en 2017 d’Eco-emballages et d’Ecofolio. Sa mission est d’organiser, de piloter et de développer le recyclage des emballages et papiers mis sur le marché français dans le cadre de la responsabilité élargie du producteur. Elle bénéficie d’un agrément de l’Etat de 5 ans. Sa mission est de réduire l’impact environnemental des emballages et papiers en proposant des solutions de réduction, de réemploi, de tri et de recyclage. Aujourd’hui, 70% des emballages ménagers et 57% des papiers sont recyclés grâce au geste de tri des Français.

 


Rhône-Lez-Provence : 4,24 tonnes de sapins recyclés !

Près de 54 millions de tonnes. C’est le volume de déchets électroniques qui a été généré l’an dernier dans le monde, selon les estimations du Global E-waste Monitor 2020. En hausse de près de 2 millions de tonnes par an au cours des cinq dernières années, la quantité de déchets électroniques produite à l’échelle mondiale pose un véritable casse-tête en matière de recyclage et constitue une menace pour l’environnement et la santé.

Le plus grand producteur de déchets électroniques au monde est la Chine, avec environ 10 millions de tonnes en 2019, suivie par les États-Unis (6,9 millions de tonnes) et l’Inde (3,2 millions de tonnes). Cependant, si l’on regarde le volume rapporté à la population, les Chinois sont loin d’être les leaders mondiaux avec 7,2 kilos générés par habitant, ce qui correspond finalement à la moyenne mondiale.

Ce sont les pays scandinaves et le Royaume-Uni qui génèrent le plus de déchets électroniques par tête, avec par exemple 26 kilos par an pour les Norvégiens et 24 kilos pour les Britanniques. Les Français font également partie, comme les Américains, les Suisses et les Japonais, de la quinzaine de pays développés où le volume annuel de déchets dépasse les 20 kilos par habitant. Selon les derniers chiffres d’Eurostat, seul un peu plus du tiers des déchets électroniques étaient recyclés en France en 2018.

À l’opposé de l’échelle, c’est en Afrique que la production de déchets de ce type est la moins élevée : de l’ordre de 500 grammes par habitant par an dans des pays comme le Niger, le Mozambique ou l’Ethiopie. Malheureusement, ce n’est pas pour autant que la région est préservée de l’accumulation de ces déchets dangereux puisque de nombreux pays européens continuent d’y exporter leurs équipements électroniques défectueux malgré la Convention de Bâle de 1992.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Rhône-Lez-Provence : 4,24 tonnes de sapins recyclés !

15% de tonnages collectés en plus entre 2015 et 2017. C’est quand même pas mal, surtout pour une région crasse en matière de recyclage de déchets. L’ouverture des bacs jaunes à tous les plastiques pourrait encore améliorer les volumes, mais elle condamne un système de consigne très efficace.

Fouillons nos poubelles : on en balance plus de 550 kilos par an et par personne. Quantité inchangée depuis 10 ans. Combien en trions-nous ? Un peu plus de 50 kilos dans notre région, loin de la moyenne nationale qui avoisine les 70 kilos. « Beaucoup de gens sont encore persuadés que ça ne sert à rien de contribuer au recyclage » déplore Christine Leuthy-Molina, directrice de Citeo en Provence-Alpes-Côte d’Azur. « C’est tout simplement faux ! ». L’ancien ‘Eco emballage’ qui occupe sept personnes en région, sur 250 au plan national, a modifié son cap. Dès lors que « 70% des emballages et 60% des papiers sont recyclés grâce au tri des Français », l’amorce d’une économie circulaire est désormais d’actualité. Avec trois priorités : simplifier le geste de tri pour arriver à des taux de 100% d’ici 2022 ; inventer les nouveaux matériaux, solutions de collecte, technologies de recyclage et débou- chés pour les matières recyclées ; généraliser la conception écologique de produits.

■ Trois quarts des déchets plastique ne sont pas recyclés en France

Mais il y a encore loin de la coupe aux lèvres. Prenons l’exemple du plastique dont on sait quelle calamité il constitue pour la vie océanique. En France, un peu plus d’un quart des déchets d’emballages plastiques est recyclé, soit le plus mauvais taux en Europe ; la moyenne des 29 pays ressortant à 40% (source : Plastics Europe). D’où le projet de loi ‘anti- gaspillage pour une économie circulaire’ examiné à la fin de l’année dernière. Il prévoyait un dispositif de consigne pour le recyclage des bouteilles en plastique ou en métal. Contre une dizaine de centimes, le consommateur retourne ses emballages de boisson vides dans un lieu de collecte et propres. S’il ne le fait pas, c’est une personne en situation de grande pauvreté qui trouve dans les poubelles l’occasion de remplir ses poches de quelques pièces de monnaie, en retrouvant une petite activité utile sur le plan social. L’Allemagne a mis en place la consigne en 2003 et affiche un taux de 98% de recyclage pour les bouteilles et les canettes. Un système très efficace un peu partout dans le monde. Son déploiement a pourtant été refusé par le Sénat. Les collectivités ont en effet investi pour moderniser les centres de tri afin d’ouvrir les bacs jaunes à tous les emballages plastiques depuis 2015. « Si la collecte se réduit, les collectivités craignent une baisse des ressources financières correspondantes », explique Christine Leuthy-Molina. En France, la redevance versée aux collectivités pour le recyclage représente 750 M€ par an, dont 32 M€ concernent notre région. En fait, rien ou presque ne changerait selon le rapporteur de la loi, attendu que Citeo rémunère aux collectivités les coûts de traitement des déchets à hauteur de 80%, les 20% restants correspondant à l’achat de matière première. Si les bouteilles plastiques et les canettes étaient concernées par la consigne, la perte de recettes équivaudrait à 12 M€ au plan national pour l’ensemble des collectivités. Une paille dans la bouteille, mais la loi semble trop floue aux sénateurs pour garantir ce financement ou exclure la présence d’un loup. Et les collectivités font valoir qu’elles ont beaucoup investi pour remplir les bacs jaunes…

■ L’extension du tri en Vaucluse

Début 2019, 90 collectivités locales ont mis en place l’extension des consignes de tri permettant de trier tous les emballages plastiques, comme les films, pots et les barquettes, en plus des bouteilles et flacons. Quelles sont les collectivités ayant sauté le pas depuis 2018 dans notre département ? La Communauté territoriale Sud- Luberon, l’Agglomération Luberon monts de Vaucluse, la Communauté d’agglomération Ventoux Comtat Venaissin et les Communautés de communes Aygues Ouvèze en Provence, Rhône-lez-Provence, Pays réuni d’Orange. Cette dernière s’est appuyée sur une collecte robotisée et le déploiement de points de tri de proximité pour gagner en efficacité. Les résultats sont là au bout de six mois : 50% d’emballages et de papier collectés en plus et 10% d’ordures ménagères en moins. Avignon n’est pas encore concernée. « Pour qu’il y ait extension, il faut équiper les centres de traitement de collecte sélective avec des machines de tri optique », indique Christine Leuthy-Molina. En moyenne, 3 M€ d’investissement sont nécessaires pour moderniser un centre de tri. Citeo propose une vingtaine de millions, spécifiquement sur ce volet et vient en aide aux collectivités dans le cadre d’appel à projets. Lors de la première vague du plan de relance du recyclage, ce sont 26 dossiers qui ont été retenus pour l’extension des consignes de tri et 19 pour l’optimisation de la collecte. Le tout représente un montant prévisionnel de 2,4M€ en région.Le Syndicat intercommunal de ramassage et de traitement des ordures ménagères de la région d’Apt a été retenu, mais des conditions sont à lever pour la mise en route de son projet d’extension de la collecte.

https://echodumardi.com/tag/recyclage/page/3/   1/1