22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

La scientifique vauclusienne Adeline Garcia récompensée par la Fondation L’Oréal et l’Unesco

Chercheuse postdoctorale en astrochimie, Adeline Garcia a quitté le village de Cucuron, où elle a grandi, pour suivre une carrière scientifique à Marseille. Ce mercredi 9 octobre, elle et 34 autres chercheuses françaises recevront le Prix Jeunes Talents L’Oréal-Unesco pour les femmes et la science. Elle succède aux Vauclusiennes Maëlle Bellec, originaire d’Apt et Nour Skaf, originaire de Robion, lauréate en 2021.

Ce mercredi 9 octobre, la Fondation L’Oréal, en partenariat avec l’Académie des sciences et la Commission nationale française pour l’Unesco, va remettre, pour la 18ᵉ année consécutive, le Prix Jeunes Talents France 2024 L’Oréal-Unesco pour les Femmes et la Science à 35 doctorantes et post-doctorantes.

Ces femmes qui œuvrent pour la science sont réparties dans 6 groupes :

  • Analyser, anticiper et prédire
  • Biodiversité, écologie et changement climatique
  • Espace, origines de l’univers et de la vie et physique atomique
  • Intelligence Artificielle et données au service du bien commun
  • Mutations génétiques, cancers et immunité
  • Santé des femmes, pédiatrie et santé des jeunes adultes

Une Vauclusienne parmi les lauréates

Parmi les 35 lauréates, une a grandi à Cucuron en Vaucluse. Il s’agit d’Adeline Garcia, qui est chercheuse postdoctorale en astrochimie à Aix-Marseille Université, et qui ainsi, appartient au groupe sur la thématique de l’espace, qui compte quatre lauréates. « Je suis chimiste et actuellement, je suis en postdoctorat dans un laboratoire PIM (Physique des interactions ioniques et moléculaires), dans l’équipe astro », explique Adeline.

« J’ai découvert ma vocation pour la science au collège, alors que toute ma famille est plutôt littéraire. »

Adeline Garcia

La thématique de son équipe est l’astrochimie et elle questionne l’origine de la vie. « On essaye de comprendre l’origine et l’évolution de la matière lors de la formation de notre système solaire pour comprendre quelle matière était présente sur Terre au début et laquelle aurait pu participer à l’émergence de la vie sur Terre », ajoute la Vauclusienne. Pour avancer dans ses recherches, Adeline va développer de nouvelles méthodes d’analyse ou de préparation d’échantillons, comme des météorites par exemple, pour pouvoir déterminer de la façon la plus complète possible quelle est la matière qui est présente dans ce corps extraterrestre.

Un handicap qui est devenu une force

Lorsqu’elle est née, Adeline était malentendante. Atteinte du Syndrome de Pendred, qui est une maladie génétique caractérisée par une perte d’audition, elle a perdu la totalité de ses facultés auditives à l’âge de 20 ans. Elle est donc aujourd’hui considérée comme sourde profonde. Si son handicap lui a apporté de nombreuses difficultés durant sa scolarité, la chercheuse a su faire preuve de détermination pour en arriver là où elle est aujourd’hui. « Ça a été très compliqué par moment, mais heureusement, ma famille a toujours été derrière moi et m’a toujours poussée », affirme Adeline avec reconnaissance.

« La volonté et la détermination sont vraiment, pour moi, des moteurs de réussite. »

Adeline Garcia

Au fil de ses études, malgré les obstacles que peut entraîner un handicap, la Cucuronnaise a su arriver à ses fins. « Avec l’aide que l’université apporte maintenant, les nouvelles technologies et surtout certains enseignants que j’ai eus qui ont été extraordinaires, je pense que ça m’a beaucoup boosté et j’avais vraiment envie de prouver que je pouvais y arriver comme n’importe qui », ajoute-t-elle.

Une femme dans un milieu masculin

En plus de son handicap, Adeline Garcia, au même titre que les 34 autres lauréates du Prix Jeunes Talents L’Oréal-Unesco, a été confrontée à une autre difficulté : le fait d’être une femme dans un milieu majoritairement masculin. Selon l’Unesco, les femmes représentent seulement 29% des chercheurs en France contre 33% au niveau mondial, et moins de 4% des prix Nobel scientifiques ont été décernés à des femmes dans le monde. « En parlant avec les autres lauréates, on s’est rendu compte qu’on a toutes été confrontées au sexisme à un moment de notre scolarité ou de notre carrière », déplore Adeline.

Si les choses semblent aujourd’hui évoluer dans le bon sens, on est encore loin de l’égalité homme-femme dans le milieu scientifique. C’est pour cela qu’Adeline souhaite encourager les jeunes filles qui le souhaitent à prendre cette voie-là, parce que le milieu scientifique a besoin d’un regard féminin, selon elle, qui peut être différent, mais complémentaire à ce qu’il se fait déjà, ne serait-ce que pour apporter une nouvelle perception et approche de la recherche. « Il faut profiter de cette évolution qui est en train de se mettre en place, ajoute-t-elle. J’aimerais motiver les jeunes de manière globale, que ce soit des jeunes filles, des personnes en situation de handicap ou des personnes issues de milieux défavorisés ou de milieux ruraux comme moi, à poursuivre leurs rêves, même si ça peut paraître difficile. »

Le syndrome de l’imposteur

Selon une enquête réalisée par l’association Elles Bougent, 50% des étudiantes en formation scientifique et technique ressentent le sentiment de ne pas être à leur place. Adeline, elle, de par son handicap, mais aussi par le fait d’être une femme, a beaucoup douté d’elle et a aussi été victime du syndrome de l’imposteur.

À l’origine, Adeline avait pour objectif d’arrêter après sa licence, ne se pensant pas capable de faire un master et un doctorat. C’est après avoir assisté à une conférence donnée par la petite-fille de Marie Curie qu’elle a décidé d’aller plus loin. « Avec toutes les difficultés que c’était d’être une femme à l’époque elle a réussi, alors je me suis dit ‘pourquoi moi, je n’y arriverais pas aujourd’hui ?’, ajoute-t-elle.

Le Prix Jeunes Talents L’Oréal-Unesco

Après avoir été encouragée par quelques personnes de son entourage, dont son directeur de thèse, et malgré son sentiment d’illégitimité, la scientifique vauclusienne a décidé de candidater pour le Prix Jeunes Talents 2024 L’Oréal-Unesco, un prix créé il y a 18 ans pour valoriser de jeunes chercheuses prometteuses et accélérer leur carrière. Sur près de 800 candidatures, 35 ont été retenues, dont celle d’Adeline Garcia qui représentera et fera rayonner le Vaucluse, mais aussi le village de Cucuron, lors de la cérémonie de remise des prix ce mercredi 9 octobre à Paris.

« Être lauréate de ce prix prestigieux m’a mise en confiance et m’a réconfortée sur le fait que j’ai ma place dans ce milieu. »

Adeline Garcia

Grâce à l’obtention de ce prix, Adeline va pouvoir agrandir son réseau de femmes scientifiques, représenter un exemple pour les jeunes filles qui souhaitent se diriger vers des études scientifiques. Elle va pouvoir également intervenir dans divers établissements scolaires pour partager son parcours et peut-être susciter des vocations. « La suite pour moi, c’est de poursuivre mes recherches, conclut Adeline Garcia. Dans l’idéal, ça serait de pouvoir candidater pour essayer d’avoir un morceau d’astéroïde pour l’analyser, ce qui est très rare et très novateur. Pour le moment il n’y en a eu que deux missions de retour d’échantillon de ce type, une faite par la Nasa (agence spatiale américaine) et une autre par la Jaxa (agence d’exploration aérospatiale japonaise). »


La scientifique vauclusienne Adeline Garcia récompensée par la Fondation L’Oréal et l’Unesco

Le salon Gourmet Sélection 2024 a eu lieu ces samedi 15 et dimanche 16 septembre. Chaque année lors de cet événement, les lauréats du concours Quintessences se voient remettre leur prix. Nicolas Avon et son associé Dorian Armand, gérants de l’épicerie bollénoise Révélations, ont récupéré leur médaille de bronze.

Chaque année, le concours Quintessences récompense les épiceries fines, les artisans de bouche, les traiteurs, ou encore les cavistes selon plusieurs critères, notamment leur originalité, leur conviction à promouvoir leur localité et leur terroir ainsi que leur persévérance à créer du lien social, surtout en ruralité.

C’est tout ce que propose l’épicerie Révélations, installée dans le centre-ville de Bollène, qui a obtenu la troisième place du podium. Si les résultats ont été annoncés en juillet dernier, Nicolas Avon et Dorian Armand, deux des trois membres de l’équipe de l’épicerie vauclusienne, n’ont récupéré leur prix que le week-end dernier lors du salon Gourmet Sélection 2024 à Paris Expo Porte de Versailles.

Cette année, la critique gastronomique Emmanuelle Jary était la présidente du jury du concours. Elle était entourée de l’épicier Aurélien Bertrand, coup de cœur du jury des Quintessences en 2023, de la critique et journaliste culinaire Marcelle Ratafia, et du président de la Fédération des Épiciers de France Alexis Roux de Bézieux. Ensemble, ils ont choisi les lauréats et leur ont remis leur prix.

« C’était une expérience folle, avoue Nicolas Avon. Nous avons fait de belles rencontres avec Emmanuelle Jary, le Petit Futé, de grands artisans, de grands chefs. Le tout le temps d’une journée où notre boutique et notre ville ont brillé. »


La scientifique vauclusienne Adeline Garcia récompensée par la Fondation L’Oréal et l’Unesco

Le Club de la Presse du Grand Avignon et du Vaucluse a organisé la 18ᵉ édition de ses Coups de Cœur du Festival Off ce jeudi 18 juillet. Sur les dix pièces présélectionnées, trois ont reçu un prix :

  • J’aurais voulu être Jeff Bezos, du Collectif P4 au 11.Avignon, a obtenu une récompense de 500 € financée par les adhérents du Club de la Presse. Une satire déjantée de la société consumériste et de son empereur Jeff Bezos. La pièce a été récompensée pour la créativité de sa mise en scène et le jeu des acteurs.
  • Le Repas des Gens, de la compagnie L’Entreprise au Théâtre des Halles, délivre un véritable hommage au théâtre. Un directeur de théâtre invite Robert et sa femme à dîner. Mais le couple, qui n’est jamais allé au théâtre, ignore que le repas va se dérouler sur la scène, devant les spectateurs…
  • Sur le cœur, de la compagnie Le Théâtre du Baldaquin au Théâtre du Train Bleu, raconte l’histoire de femmes qui, un jour, perdent subitement la parole. Que se passe-t-il ? Cette étrange maladie préoccupe le monde scientifique. Cette pièce a été appréciée pour le talent des comédiens et l’originalité de la mise en scène.

La scientifique vauclusienne Adeline Garcia récompensée par la Fondation L’Oréal et l’Unesco

La carpentrassienne Francesca Provenzano a obtenu le prix créadie ‘coup de cœur’ décerné cette année par l’Adie, Association pour le droit à l’initiative économique. La lauréate vauclusienne a été distinguée parmi 47 autres candidats créateurs d’entreprise sélectionnés au niveau de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. En tout, 7 projets ont été honorés : 5 dans les Bouches-du-Rhône, un dans les Alpes-Maritimes et un autre dans le Vaucluse.

Du cousus main personnalisable à l’infini
C’est pour son entreprise Rob’Fresh, que Francesca Provenzano a été récompensée par ce prix attribué en partenariat avec La France Mutualiste. Créé l’an passé, alors qu’elle était déjà à la retraite, sa société confectionne des sacs isothermes écoresponsables et durables.
Elle propose deux gammes Rob’Fresh Tchin, un rafraîchisseur à bouteilles permettant de transporter et maintenir les boissons fraîches, et Rob’Fresh Miam, un sac isotherme pour transporter les repas ou autre produit alimentaire. Des sacs cousus main totalement personnalisables et customisables utilisant en grande partie des textiles labellisés OEKO-TEX fabriqués en France et 100% artisanal.

Crédit : DR

A 70 ans, Francesca Provenzano n’en est pas à son coup d’essai dans le monde de l’entrepreneuriat. Cette ‘serial-entrepreneure’ a fondé sa première entreprise en 1986. Puis cette créatrice d’accessoire en tissu depuis de nombreuses années découvre le salariat et multiplie les aventures professionnelles, qu’elles soient dans la restauration, l’immobilier ou encore le tourisme. En 1993, elle lance notamment ‘L’Iroundo’, une enveloppe en tissu qui s’envoie par la Poste.
Cependant, c’est en prenant sa retraite qu’elle décide, après avoir écrit un livre racontant son périple de la Sicile à son arrivée en France à l’âge de 8 ans, de se lancer dans un nouveau défi entrepreneurial. Objectif : conjuguer sa passion pour la création avec son engagement pour la préservation de l’environnement.

Vers une transmission intergénérationnelle ?
« En 2020, j’étais officiellement retraitée, explique-t-elle. Mais comme artisane et artiste, j’ai dû sortir de ma retraite à 70 ans pour avoir une fin de carrière décente. Je suis fidèle à moi-même, et j’ai décidé d’y aller malgré tout. »

Tout juste retraitée, Francesca Provenzano aura le temps d’écrire ‘L’odysée d’une hirondelle’ sur son histoire familiale entre la Sicile et la Provence, avant de se lancer dans le projet Rob’Fresh. Crédit : DR

Pour se lancer,  Francesca bénéficie tout particulièrement de l’accompagnement de l’Adie et de son agence d’Avignon. Un coup de pouce essentiel dans son parcours entrepreneurial en lui fournissant le financement nécessaire pour démarrer son activité ainsi qu’un soutien personnalisé tout au long de son projet. Aujourd’hui, avec un stock conséquent et des commandes régulières, la Vauclusienne envisage même une collaboration avec son petit-fils, ouvrant ainsi la voie à une transmission intergénérationnelle de son savoir-faire.

C’est donc comme cela que l’aventure Rob’Fresh a vu le jour. Un parcours salué par l’Adie qui, en lui décernant ce prix ‘Créadie coup de cœur’, va lui permettre d’investir dans une machine à coudre professionnelle. De seconde main bien évidemment afin de s’inscrire dans le sens de la démarche éco-responsable de Francesca Provenzano.

ADIE : 35 ans au service de l’initiative économique
C’est en 2010 que l’Adie (Association pour le droit à l’initiative économique) a lancé les prix Créadie. Une récompense destinée à honorer les entrepreneurs locaux dans toute leur diversité et démontrer que l’entrepreneuriat est et doit être accessible à tous, quels que soient ses moyens, son pays d’origine, son âge, son réseau ou son parcours.
En 2024, l’Adie a fêté ses 35 ans d’existence. Depuis 1996, date de son implantation à Marseille, l’association a financé 12 337 entrepreneurs dans la région et a permis à près de 3 000 personnes de maintenir ou d’accéder à un emploi salarié, par le biais d’un microcrédit.
En 2023 en Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Adie a financé 1 407 entreprises, 303 microcrédits à la mobilité et a accueilli 7 000 porteurs de projets. Soit un total de 11M€ prêtés par l’Adie dans la région. Dans le Vaucluse, l’Adie a financé en 2023 104 entreprises, 37 microcrédits à la mobilité (soit 8% des projets totaux en Paca) et a accueilli 781 porteurs de projets.


La scientifique vauclusienne Adeline Garcia récompensée par la Fondation L’Oréal et l’Unesco

Installée sur la place de la mairie de Bollène, l’épicerie fine Révélations est née en mars 2020 d’une alliance entre un torréfacteur et une œnologue. Malgré un emplacement difficile d’accès et une ouverture en plein confinement, le concept de cette épicerie plaît et redynamise le centre-ville bollénois. Un pari risqué face auquel le jury du concours Quintessences n’est pas resté indifférent puisqu’il lui a décerné la médaille de bronze cette année.

En 2019, une rencontre entre Nicolas Avon, torréfacteur, et Nathalie Pagès, œnologue, donne naissance au projet ‘Révélations’, une épicerie fine qui mêlerait les univers du vin et du café, avec d’autres produits locaux, mais qui pourrait également accueillir des places assises tel un bar ou un salon de thé.

« On a mis beaucoup de temps à trouver le lieu, et on a fini par trouver un établissement qui était fermé depuis pas mal d’années, vraiment sur le parvis de la mairie », explique Nicolas. Si la mairie de Bollène est un monument majestueux, la place sur laquelle elle se trouve a manqué de dynamisme pendant de nombreuses années, selon le torréfacteur. La création de cette épicerie fine avait donc pour objectif d’inverser cette tendance. Aujourd’hui, Nathalie est partie vers d’autres horizons et Nicolas mène la barque avec deux nouveaux associés, Dorian Armand et Richard Lorandin.

Nicolas Avon, Richard Lorandin et Dorian Armand. ©Révélations

Une épicerie pour révéler des produits et redonner vie à la place

Pour la partie boutique, Nicolas a souhaité mettre en avant les produits des « ultralocaux », comme il les appelle. « L’idée était de mettre en lumière, d’où le mot ‘Révélations, le nom de la société, c’était vraiment de révéler des produits, des gens, des histoires à travers ce lieu », développe-t-il. Le torréfacteur passe beaucoup de temps avec les producteurs qui le fournissent à discuter des produits afin de pouvoir retransmettre au mieux l’histoire de ces derniers.

« On voulait créer un lieu de vie, un lieu de partage. »

Nicolas Avon

L’épicerie fine fait également office de salon de thé, à travers l’univers du café, et de cave à vin, à travers les différents vins proposés. « Il n’y avait plus rien au cœur de la ville où les familles, les mamans, les enfants, pouvaient s’arrêter, flâner, boire un coup, manger une glace », affirme Nicolas. Aujourd’hui, Révélations peut accueillir une vingtaine de personnes assises en intérieur, et une cinquantaine en extérieur. Lors d’événements, l’épicerie peut même accueillir jusqu’à plus de 150 personnes sur sa terrasse. Une affluence gérée par le trio composé de Nicolas Avon, fondateur de l’épicerie, Dorian Armand qui s’occupe de la partie restauration, avec notamment le bar à croquemonsieurs, et Richard Lorandin qui pilote la société sur la partie administrative.

Le concours Quintessences 2024

Après avoir été récompensé d’un trophée des commerces de proximité par la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Vaucluse en début d’année pour son épicerie fine, Nicolas Avon a souhaité aller plus loin, à un niveau national, en participant au concours Quintessences 2024. Ce concours récompense les épiceries fines, artisans de bouche, traiteurs, ou encore cavistes selon plusieurs critères, notamment leur originalité, leur conviction à promouvoir leur localité et leur terroir ainsi que leur persévérance à créer du lien social, surtout en ruralité.

L’année dernière, une épicerie fine d’Entraigues-sur-la-Sorgue avait accédé au podium. Cette année, 54 candidatures ont été déposées, mais seulement cinq ont été récompensées, dont l’épicerie bollénoise Révélations, qui a obtenu la médaille de bronze. « Dans les campagnes et aussi dans les centres-villes, assurément, les épiceries peuvent être locomotives de leurs territoires », a affirmé Aurélien Bertrand, membre du jury Quintessences 2024. Telle est l’ambition de l’épicerie fine Révélations, qui se veut un lieu de rencontre et de partage. « Il faut que notre client vive un moment spécial en venant dans la boutique, par notre accueil, par notre sourire, par la dégustation », conclut Nicolas, qui ira récupérer son trophée lors du salon Gourmet Sélection qui aura lieu les 15 et 16 septembre prochains à Paris.

©Révélations

La scientifique vauclusienne Adeline Garcia récompensée par la Fondation L’Oréal et l’Unesco

En 1984 il avait embarqué sur le Foch, en 1992, il avait commandé Clémenceau. C’était l’époque où la France avait deux porte-avions. Professeur à l’École supérieure de guerre, Alain Coldefy est promu amiral en 2005 et depuis 2018, il préside la SMLH, Société des Membres de la Légion d’honneur.

En Vaucluse, la SMLH compte 293 membres, dans les cinq comités (Apt, Avignon, Carpentras, Cavaillon et Orange) qui incarnent la solidarité intergénérationnelle, la préservation du lien social et qui soutient l’apprentissage.

Temps fort de ce coup de pouce, le Prix des Apprentis qui s’est tenu le samedi 15 juin au Domaine de Mousquety à l’Isle-sur-la-Sorgue. Il favorise l’égalité des chances en valorisant l’apprentissage de métiers manuels et l’insertion dans le monde du travail. Ce prix, qui a aidé plus de 600 apprentis depuis qu’il existe, a été lancé en 2007 par un boulanger, Paul Gilles, ancien président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de Vaucluse. Le colonel Michel Grange lui a rendu un hommage appuyé en remettant la médaille de la SMLH 84 qu’il préside à sa veuve, en présence de ses enfants et petits enfants.

De gauche à droite : Jean-Pierre Messin, nouveau président dela SMLH 84, l’amiral Alain Coldefy, président national de la SMLH, et Michel Grange, président sortant de la SMLH 84.

33 lauréats
Au cours de la cérémonie, 33 lauréats ont été récompensés, par 15 Prix d’Honneur (300€ chacun), 17 Prix du Mérite (500€) et un Prix d’Excellence (800€). Tous ces jeunes sont issus d’un centre de formation professionnelle de l’Artisanat, des Pompiers et du Conservatoire d’Avignon qui forme des futurs comédiens et musiciens. Tout à tour, jardinier-paysagiste, contrôleuse qualité de l’alimentation, major en management, carreleur, maçonne, spécialiste de cybersécurité, menuisier en reconversion, conducteur d’engins, comptabilité, chef de chantier, boulangerie, ingénieur en génie industriel, technicien en maintenance ont été récompensés.

Pendant l’année scolaire, leurs professeurs ont détecté les élèves les plus méritants, ceux issus de milieux défavorisés, ceux qui avaient des problèmes de santé (autiste Aperger, handicapé, dyslexique) et proposé leurs noms aux membres de la SMLH 84. À leur tour, ils ont épluché le cursus de chacun, évalué son courage, sa pugnacité, sa détermination pour s’en sortir dans la vie professionnelle. En provenance d’une dizaine d’établissements (Centre Forestier de la Bastide des Jourdans, IFRIA – Métiers de l’agro-alimentaire – Nextech, CFA BTP Florentin-Mouret, Vincent-de-Paul, CCI Avignon Fenaisons, Campus Provence-Ventoux Louis Giraud, Conservatoire, Caserne des Pompiers).

Les candidats primés et les membres de la SLMH84.

Nombre d’invités, Georgia Lambertin, présidente de la Chambre d’Agriculture de VaucluseFranck Alexandre, président de la Fondation Crédit Agricole, Tomas Redondo, directeur général des services de la Chambre de commerce et d’industrie sont montés sur scène pour leur remettre médailles, diplômes et chèques aux vainqueurs.

Des apprentis qui sortent du lot

Avec des moments d’émotion par exemple quand le jeune apprenti comédien, Léo Bacle a expliqué qu’il n’aimait pas l’école, qu’il n’avait que des mauvaises notes et que sa maman lui a dit : « Fais du théâtre, c’est ton destin. » Cet été, il a déjà plein de rendez-vous au Festival d’Avignon. Autre moment suspendu, quand Thomas Ranocchi, à peine 16 ans, pianiste, a joué ‘La Campanella’ de Liszt, une œuvre qui demande d’immenses qualités de virtuose et surtout quand il a pris une baguette et dirigé avec maestria une vingtaine de ses camarades du Conservatoire de la Place Pie à Avignon dans un ‘Prélude’ de Rachmaninov qu’il avait retranscrit pour cordes, saxophone, trombone à coulisse et cors.

Mais le summum de l’intensité a été atteint quand est arrivé sur scène Léo Esteves, 17 ans qui est en Bac Pro Cuisine à la CCI Avignon. Victime pendant son enfance d’un accident de voiture, il a perdu une main et une partie des phalanges de l’autre. Malgré tout, il arrive à ciseler ail, oignon, persil, basilic et ciboulette. Un exploit salué par une ovation du public dans l’amphithéâtre de Mousquety. En plus, les membres du jury de la SMLH 84, lui ont fait une autre surprise, ils lui ont payé un voyage pour le restaurant lyonnais où officie son mentor, le chef Grégory Cuilleron, dépourvu d’avant-bras gauche.

Le prix de l’excellence remis à Léo Esteves par Franck Alexandre, président de la fondation Crédit Agricole.

Frank Alexandre, récemment promu par la Légion d’Honneur, dans son intervention, a expliqué qu’il était orphelin de père autodidacte, sans diplôme, mais élevé avec amour par sa maman. « Avec du travail, de la passion, on arrive à faire de grandes choses. Vous êtes méritants, vous avez choisi le chemin de l’excellence, croyez en vous. »

Légion d’honneur, plus haute distinction en France

L’amiral Alain Coldefy a conclu la cérémonie en rappelant que c’est Napoléon Bonaparte qui avait créé cet ordre en 1802 pour « réconcilier les Français, tous les Français. Hommes et femmes, riches ou pas, civils et militaires. » C’est la plus haute distinction en France, elle récompense ceux qui rendent des services à la République. Un Français sur mille l’arbore à la boutonnière. La recevoir, c’est bien, mais renvoyer l’ascenseur, c’est mieux, c’est-à-dire rendre cet honneur en donnant un coup de pouce à ceux qui en ont besoin. Cette marque de prestige a ses corolaires Honneur – Patrie – Solidarité et nous avons un programme tourné vers la jeunesse pour créer un lien social entre les générations. On a vu ce que vous êtes capables de faire, vous nous préparez vraiment une belle France ».

Quant au Colonel Michel Grange, qui présidait la SMLH 84 depuis 2016, il a tiré sa révérence avec des sanglots dans la voix en rendant hommage à son équipe et à sa femme Jeannine qui l’a soutenu discrètement pendant toutes ces années de mandat, dans l’ombre, comme secrétaire bénévole. Jean-Pierre Messin, actuel président du Comité d’Apt succède à Michel Grange.

Les drapeaux des 5 comités de la SMLH 84.

La scientifique vauclusienne Adeline Garcia récompensée par la Fondation L’Oréal et l’Unesco

Le Concours Général Agricole a lieu cette année lors du Salon international de l’agriculture à Paris. Cette année, 136 vins vauclusiens ont remporté une médaille d’or.

Créé en 1870, le Concours Général Agricole se divise en trois grandes catégories : les Concours des Animaux, les Concours de Jugement par les Jeunes, et les Concours des Produits. Ces derniers récompensent les meilleurs vins et les meilleurs produits du terroir français.

Beaumes-de-Venise, Cairanne, Châteauneuf-du-Pape, Côtes du Rhône, Côtes du Rhône Villages, Gigondas, Grignan-les-Adhémar, Luberon, Muscat de Beaumes-de-Venise, Rasteau, Vacqueyras, Ventoux, IGP des coteaux des Baronnies, IGP du Vaucluse, IGP Méditerranée, toutes les appellations du département de Vaucluse sont au palmarès du Concours général agricole cette année.

En tout, 279 vins vauclusiens ont obtenu une médaille (contre 284 l’année dernière), dont 136 la médaille d’or (116 en 2023), 115 la médaille d’argent (113 en 2023), et 28 la médaille de bronze (55 en 2023). Les vins en Luberon se sont largement démarqués puisqu’ils ont obtenu le plus de médailles d’or (24), à égalité avec ceux des Côtes du Rhône, suivis de près par les vins du Ventoux. Parmi les médaillés d’or, 89 sont en rouge, 21 en rosé, et 26 en blanc.


La scientifique vauclusienne Adeline Garcia récompensée par la Fondation L’Oréal et l’Unesco

Aurélien Le Goff et Robin Talbot, étudiants en Master ‘Ingénierie de la Production Végétale’ à Avignon Université ont obtenu le 3ᵉ prix de l’innovation en Sciences et techniques francophones décerné par la Conférence internationale des formations d’ingénieurs et techniciens d’expression française (Citef) pour leur projet ‘Aerotechnicoponie’.

Le projet ‘Aerotechnicoponie’ vise à développer un modèle amélioré d’aéroponie (forme de culture hors-sol) pour répondre aux défis actuels de l’agriculture tels que le réchauffement climatique, la raréfaction des ressources en eau, le bannissement des pesticides et la nécessité d’une production alimentaire plus durable. Les deux étudiants se sont donc engagés dans une démarche visant à optimiser les installations d’aéroponie, à étudier leur impact énergétique et environnemental, et à les comparer aux techniques actuelles. Leur objectif est de développer une culture plus performante basée sur ces connaissances.

Leur projet a reçu un soutien financier l’unité de formation et de recherche Sciences, Technologie, Santé d’Avignon Université, permettant l’acquisition de matériel d’aéroponie. Dans la serre de l’université, Aurélien et Robin effectuent des tests prometteurs, avec pour objectif de perfectionner le matériel, développer leurs propres installations, et éventuellement les commercialiser.


La scientifique vauclusienne Adeline Garcia récompensée par la Fondation L’Oréal et l’Unesco

A l’occasion du salon Cheval Passion, qui a eu lieu du 17 au 21 janvier au parc des expositions d’Avignon, l’association sportive et d’action sociale Isofaculté, située à Mazan, a été récompensée lors de la 7e édition du Challenge de l’Innovation organisée par le salon pour son projet ‘Femmes’.

Le mercredi 17 janvier, le salon Cheval Passion a annoncé le palmarès de son 7e Challenge de l’Innovation qui récompense professionnels et associations dans plusieurs catégories : les 1er, 2e et 3e Prix de l’innovation, le Prix Développement durable, le Prix Enseignement et Formations, le Prix Soin et Bien-être, ainsi que le Prix Service et prestations. Ce dernier a été remporté par l’association mazanaise Isofaculté, qui œuvre pour améliorer l’équilibre, la santé et le bien-être par la médiation du cheval, de la nature et du vivant.

Isofaculté a mis en place le projet ‘Femmes’ dans le but d’accompagner les femmes victimes de violences par les outils de l’équihomologie. Il permet actuellement à une vingtaine d’entre elles de se reconstruire physiquement, émotionnellement, socialement et psychologiquement grâce au contact avec les chevaux lors de séances individuelles et collectives. Le dispositif peut d’ailleurs encore accueillir des femmes en séances collectives.

Le projet, qui est mené en partenariat avec Pôle-emploi, l’Association AMAV, l’Association Vivre Femmes, la MCPF, gendarmerie, l’Association Le Passage, la fédération la Fscf Paca , Rhéso et le Lucky Horse Ranch, a été jugé sur quatre points : la méthode par l’équihomologie, les résultats, la préparation des chevaux, et la recherche action. Il est financé par la Fondation de France, la Préfecture Du Vaucluse via le FIPD, la MSA, la CAF et  La CoVe via le CISPD, mais l’association cherche de nouveaux mécènes pour garantir la suite à la rentrée 2024/25.

https://echodumardi.com/tag/recompense/   1/1