22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Chorégies d’Orange 2024 : une conférence de presse à haute tension

« Dès que je suis entré dans cette pièce, j’ai senti des ondes négatives ». Ainsi s’exprime Jean-Louis Grinda, le directeur des Chorégies d’Orange depuis 2016, date de la démission de son prédécesseur, Raymond Duffaut qui y a passé une trentaine d’années.

Il poursuit : « La Chambre Régionale des Comptes s’est penchée sur les Chorégies. Elles sont financées à 80% par la billetterie, ce qui les fragilise et il y a un personnel minimaliste (7 personnes) » relèvent-elles. Je voudrais saluer ici l’engagement de Renaud Muselier, le président de la Région Sud qui les a sauvées en 2018″.

Il faut dire qu’à cette époque, le déficit s’élevait à 1,5M€, qu’on allait mettre la clé sous la porte alors que le plus ancien et le plus populaire des festivals du monde (créé en 1869) celui d’Orange s’apprêtait à fêter ses 150 ans en 2019. Et que ”zorro“ Muselier a tout fait pour les pérenniser. En créant avec l’Etat, la Région et le département une SPL (Société Publique Locale) pour effacer la dette et repartir pendant 3 ans sur de nouvelles bases. Mais il avait prévenu à l’époque, à Avignon, il y a 6 ans, au Conseil Général de Vaucluse en présence du président Maurice Chabert : « Il n’est pas question que les collectivités locales soient le tiroir-caisse des Chorégies » et à l’attention de la Ministre de la Culture d’alors, la patronne d’Actes Sud à Arles, Françoise Nyssen, « II est temps que l’Etat prenne sa part, toute sa part ».

Jean-Louis Grinda poursuit : « Si je suis ici, ce matin, à Orange, devant vous, la presse, les fans, l’Association des Amis des Chorégies, c’est pour vous proposer Les Chorégies du Futur. Pas pour vous enfumer mais pour vous montrer qu’on peut les pérenniser, les renforcer, sinon, je ne serais pas là. Mon rôle n’est pas de programmer des ciné-concerts ». Et il insiste « Désormais, l’Etat veut s’engager, s’impliquer plus fortement. Nous devrions donc bénéficier d’un soutien plein et entier de la Région Sud, c’est déjà le cas et de l’Etat, nous attendons ses propositions ».

A gauche Jean Louis Grinda, directeur des Chorégies d’Orange et à droite Richard Galy, Président de la SPL des Chorégies d’Orange 

De son côté; Richard Galy, conseiller régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, président de la SPL ajoute : « La Région Sud a augmenté les subventions de la culture de 51M€ en 2016 à 67M€, soit +33%. Le monde du lyrique traverse une crise, tout est plus cher, les cachets, l’énergie, ici à Orange, les recettes sont dûes à 60% à la billetterie, quand ailleurs c’est 20% maximum. C’est à la fois notre fierté et notre fragilité. »

En 2024, fin de la SPL, entrée en vigueur de l’EPCC (Etablisement Public de Coopération Culturelle), un statut des Chorégies qui évolue, avec un contrat de 3 ans qui permet de faire des programmations, de voir venir de façon apaisée sans se demander de quoi demain sera fait. Avec des tarifs abordables pour la population ». C’est à ce moment là que Richard Galy ajoute : « Du coup, l’édition 2024 des Chorégies sera celle d’une année charnière, prudentielle pour refermer la parenthèse 2018 de la SPL ».

« Un seul opéra au Théâtre Antique, le 22 juillet 2024, Tosca en version concert, c’est démentiel, ce n’est plus un festival d’art lyrique »

Bruits et chuchotements dans la salle où se tenait la conférence de presse. Un journaliste prend la parole : « Un seul opéra au Théâtre Antique, le 22 juillet 2024, Tosca en version concert, c’est démentiel, ce n’est plus un festival d’art lyrique ». Un autre demande : « Quand vous proposez Tosca à minima, en version concert, ça représente combien d’économies? » 500 000€ répond Jean-Louis Grinda.

Il enchaîne sur le reste du programme 2024, puisque c’est le sujet du jour. « Pop The Opera » avec les collégiens vauclusiens le 14 juin, Musiques en Fête en direct du Théâtre Antique sur France TV à l’apporche de la Fête de la Musique, le 21 juin, Mika la pop-star sera là le 23 juin.

A l’affiche et tout le monde s’en félicite, le 29 juin, la pianiste Khatia Buniatichvili qui avait annulé l’été dernier après avoir eu sa petite fille… Baby blues oblige… Mais elle sera bel et bien présente en 2024 et interprètera le célébrissime Concerto pour piano n° 1 de Tchaikowsky. Autres invités ; le chorégraphe Thierry Malandrain et son Ballet de Biarritz, le 12 juillet, « Black Legends » du jazz, de la soul et du gospel le 16 juillet, retour du jeune violoncelliste surdoué Edgar Moreau le 18 juillet, tout seul sur scène pour l’intégrale des 6 Suites de Bäch et enfin, pour clore cette édition de transition : « Tosca » à l’occasion du centenaire de la mort du compositeur Giacomo Puccini, en version allégée, mais en présence du chouchou des Chorégies, Roberto Alagna (malgré son absence en 2013 qui a plombé le budget de 500 000€). N’oublions pas quand même qu’il est venu près de 20 fois à Orange, chapeau bas!

Pendant la conférence de presse, un/e représentant/e de la Ministre de la Culture a appelé pour annoncer que l’Etat apporterait une subvention plus substantielle aux Chorégies d’Orange. Espérons que le geste sera à la hauteur. A titre d’information, le Festival d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence empoche 8,5M€ par an quand les Chorégies d’Orange (en Vaucluse, le 5ème département le plus pauvre de France) reçoivent moins d’un million d’euro de subsides et accueillent gratuitement la population locale lors de la générale). Vous avez dit liberté, égalité, fraternité?

Contacts : Billetterie ouverte à partir du 18 décembre 04 90 34 24 24
billetterie@choregies.com
www.choregies.fr
Jusqu’au 31 janvier, -10% sur le prix des places


Chorégies d’Orange 2024 : une conférence de presse à haute tension

Il était solaire, empathique, franc, loyal, souriant, bienveillant Guy Ravier. Ce mercredi matin, le tout Avignon, élus comme citoyens anonymes des quartiers sont venus au crématorium de la cité des papes lui rendre un dernier hommage, aux côtés de ses enfants, petits-enfants et amis. Après le décès de Florence, sa fille, de Fabienne sa belle-fille et de sa femme, Simone, il s’en est allé à 85 ans après une vie de professeur de lettres et de conseiller départemental, régional, de député et de maire.

« Il préférait les actes aux paroles. »

Jean-Luc Bruguier, ancien collaborateur de Guy Ravier pendant une dizaine d’années

Jean-Luc Bruguier, son collaborateur pendant une dizaine d’années, a pris la parole devant son cercueil. « Il préférait les actes aux paroles, il était attaché viscéralement à la condition humaine, il personnifiait les valeurs de la république. Dans son QG du 30 rue de la Balance, s’affrontaient de redoutables compétiteurs. C’était une ruche bouillonnante où énergie et humour corrosif s’entremêlaient ». Il poursuit : « Ce pur socialiste était discret, il n’aimait pas le faste, par-dessus tout il voulait agir au cœur d’Avignon. Sa fille Florence, partie trop tôt, gérait un agenda surchargé. Pour lui, rien n’était impossible il voulait améliorer la vie des gens, il bousculait l’ordre établi. Il s’était battu comme un lion pour qu’existe un service public funéraire pour que les familles frappées par le deuil ne soient pas en plus victimes d’escrocs. Merci pour ton amitié, ton engagement sans faille, pour notre ville et tous ses habitants » conclut-il entre deux sanglots.

« Il a posé les fondations d’un Avignon du XXIe siècle avec volonté, détermination et abnégation. »

Michel Gontard, président de Grand delta habitat et compagnon de route de Guy Ravier

Le regroupent de l’université sur un seul site à Sainte-Marthe et le positionnement de la gare TGV d’Avignon en Courtine sont à mettre au crédit de Guy Ravier.

Après ‘Que c’est beau la vie’ la chanson interprétée par Jean Ferrat, place à Michel Gontard qui a pris la parole, sans une note écrite. « Nous ne sommes pas venus ici pour te dire adieu, Guy, mais pour t’accompagner avec amitié. Tu aimais le jeu de boules, c’est là où se rencontrent les puissants et les humbles, la boule et le cochonnet. Dieu sait si certains se moquaient de toi, ce n’était pas comme au bridge où tu excellais avec Henri Coupon (ancien grand avocat d’Avignon) ».
Michel Gontard résume : « Tu as posé les fondations d’un Avignon du XXIe siècle avec volonté, détermination et abnégation ».
Un sentiment partagé par l’un de ses anciens opposants à la municipalité qui anonymement souligne « qu’en un seul mandat de maire, il a plus fait rayonner Avignon que quiconque ».

Un grand soldat de la République a qui l’on doit l’Université et la gare TGV de Courtine
Entré au PS en 1971, conseiller général (1979-89), conseiller régional (1986-88), député (1988-93) et surtout maire d’Avignon de 1989 à 1995, pendant un seul mandat, après Jean-Pierre Roux et avant Marie-Josée Roig, il n’a de cesse de se décarcasser pour le bien commun de l’ensemble de la population, intra comme extra-muros. Pêle-mêle, en 6 ans et 3 mois seulement, il a réussi à résorber l’habitat insalubre en réhabilitant les quartiers de Monclar, La Croix des Oiseaux, Champfleury, lancé la zone d’activité d’Agroparc, mis en œuvre la station d’épuration pour que les eaux usées ne soient plus déversées dans le Rhône, il a regroupé l’Université sur le site de l’ancien hôpital Sainte-Marthe.

Raillé par une partie de ses opposants en raison de ses qualités de boulistes, Guy Ravier, qui était aussi un joueur de bridge redoutable, a participé régulièrement au Grand prix des personnalités qui se tenait sur les allées de l’Oulle.

Michel Gontard, d’ailleurs, salue « Sa volonté que la gare TGV fût implantée en Courtine. Pour lui, le Rhône et la Durance étaient deux bras dans lesquels allait se lover la Coga, ancêtre du Grand Avignon. Comme le Petit Poucet, il égrenait ses petits cailloux sur le chemin du progrès pour qu’Avignon rayonne, grandisse, il était si fier de sa ville. Avec lui, on perd un grand soldat de la république qui savait que l’intérêt général n’était pas l’addition d’intérêts particuliers. Toute sa générosité, tout son cœur il les dédiait aux plus démunis, aux précaires, aux fragiles. Il était à l’écoute, infatigable humaniste » conclut-il, très ému.

« J’ai perdu un modèle de l’action politique. »

Cécile Helle, maire actuelle d’Avignon

Une deuxième chanson résonne alors dans le Funérarium, ‘Quand les hommes vivront d’amour’ composée par le québécois Felix Leclerc et c’est Cécile Helle qui témoigne. « J’ai fait sa connaissance au PS, je n’avais même pas 20 ans, il était une référence. A ses côtés, j’ai vu en 1981, quand la gauche est arrivée au pouvoir, qu’une autre vie était possible. S’il a été élu conseiller général, régional, député, maire c’est que la confiance des Avignonnais s’est renouvelée. Il était bon, proche des gens, à l’écoute, jovial, protecteur, un vrai militant de gauche. » Elle cite tous les dossiers qu’il a initiés, notamment la sauvegarde de l’intra-muros et l’inscription du Palais des Papes, de l’ensemble épiscopal et du Pont Saint-Bénézet au Patrimoine de l’Unesco en 1995. Elle finit par « J’ai perdu un modèle de l’action politique, notre peine est grande mais nous devons continuer à nous battre sur le chemin qu’il nous a transmis, tant les combats sont d’une cruelle actualité ».

Son fils, Jean-Paul Ravier.

Une version jazz, tout en douceur, piano-contrebasse de ‘La Marseillaise’ conclut la cérémonie où on voit nombre d’yeux rougis parmi les avignonnais réunis au Funérarium. Et sur grand écran, défilent des photos de Guy Ravier en famille, mais aussi avec les grands noms du PS, Michel Rocard et Jacques Delors.

De nombreux élus présents, alliés comme opposants
Ce parterre nous a replongés dans 25 ans de la vie de la Cité des Papes, avec David Fournier, d’anciens élus comme le sénateur UMP Alain Dufaut, les communistes Frédéric Meyer et André Castelli, Alain Cortade, l’ancien maire du Pontet, mais aussi Robert Rouch ex-maire de Velleron, d’autres politiques, Robert Fidenti, Valérie Wagner. Egalement, Raymond Duffaut, ancien directeur général de l’opéra d’Avignon, Michel Pacqueu (ancien directeur d’Avignon tourisme), Jacques Montaignac, Aymé Montal, André Ferren et les représentants de la Société des Membres de la Légion d’Honneur Philippe Massié et PierrePandraud.

Parmi les participants également Joël Granier, ancien maire de Morières où Guy Ravier et sa femme s’étaient installés en 2008 quand il en a eu assez des guerres fratricides du PS, de l’absence de reconnaissance voire de l’ingratitude de certains. C’est d’ailleurs une chiraquienne pur-sucre, la maire RPR d’Avignon, Marie-Josée Roig, qui lui avait remis la Légion d’Honneur. Sans doute pour service rendu à tous les Avignonnais, au-delà des remparts et au-delà des clivages gauche-droite.


Chorégies d’Orange 2024 : une conférence de presse à haute tension

L’Avignonnaise Emmanuelle Favre a reçu le Molière de la création visuelle et sonore 2023 pour Starmania de Michel berger et Luc Plamondon, sur une mise en scène de Thomas Jolly.

«Elle est cette silhouette du Lycée Mistral, toujours habillée en pantalon, une jeune-fille discrète, franche et spontanée avec son tout petit groupe d’amis, dotée d’une voix à la Mathilde Seigner, même si elle déteste qu’on dise çà. Il émanait d’elle une formidable énergie et un charme fou,» se rappelle un de ses amis avignonnais.

Au Lycée Mistral
«Je me rappelle, et je crois que c’est toujours vrai, qu’elle aime apprendre en permanence, comprendre, n’hésitant pas, en salopette, à se mêler aux peintres, à l’atelier de construction de décors Artefact, à Courthézon, pour expérimenter une patine, en regardant comment l’on procède autour d’elle et en répétant autant de gestes. Lorsqu’elle est sur un plateau, elle est happée par toutes les technologies, le son, la lumière. Elle a besoin de savoir comment tout fonctionne pour s’y adapter en permanence. Elle est attentive au déplacement des acteurs sur scène. Tout doit parfaitement et harmonieusement s’imbriquer.»

Sa chance ?
«Avoir appris à naviguer dans un univers difficile où n’émergent que peu d’élus, au milieu de ces millions d’artistes. Elle n’est pas de celles qui attaquent mais plutôt de celles qui ont appris à ne pas être attaquées et respectées dans leur travail.»

Grandir au gré des rencontres
«Elle a aussi eu l’intelligence d’aimer les rencontres, de les provoquer, parfois, et, surtout, de les nourrir. Il faut dire que le terreau avignonnais exsude la culture et c’est sans doute ce prolixe apprentissage, sa force de travail et son talent qui lui auront permis de s’envoler pour Paris et d’enfiler ses semelles de vents pour parcourir le monde : Etats-Unis, Corée, Israël, Italie, Japon…»

Le chaudron magique
La marmite ? Elle est tombée dedans toute petite, car l’histoire familiale fait déjà état d’un arrière-grand-père clown professionnel, d’un frère qui joue admirablement du saxophone, d’une cousine pianiste, d’un papa vénéré, formidable violoniste –qui a joué dans la Cour d’honneur, en 1958, lors d’un spectacle de Gérard Philipe- et qui excellait en musique Russe-tzigane lors des soirées du nouvel an, au restaurant de la Vieille fontaine à l’hôtel d’Europe à Avignon. Il était aussi le camarade de classe du grand Raymond Duffaut qui fut, il y a peu encore, le directeur de l’Opéra du Grand Avignon et des Chorégies d’Orange, ce qui aura ouvert les portes des premiers stages à Emma, à l’Opéra d’Avignon, aux Chorégies, chez Artefact à Courthézon. Tout est parti de là.»

D’indéfectibles amitiés
«Emma a très peu d’amis et ce sont ceux de sont enfance, ici à Avignon, parce qu’elle n’a pas le temps, parce qu’elle est débordée. Sauf qu’en elle rentre enfin ici. Elle est d’une incroyable timidité et d’une humilité non feinte. Elle n’a pas d’égo. Elle est entrée dans l’univers artistique sans doute parce qu’elle avait un immense respect et une grande admiration pour son père, se souvient une amie proche. Cependant celui-ci n’avait pas de réseaux, il n’était pas musicien professionnel, même s’il jouait remarquablement bien. Il ne pouvait donc pas lui ouvrir les portes de ce milieu..»

Le plateau de Starmania

Une capacité de travail exceptionnel
«C’est une bosseuse invétérée, une perfectionniste dans l’âme avec une force de travail exceptionnelle. Elle bouge beaucoup. Elle est capable, dans la même journée d’enchaîner 40 coups de téléphone tout en finissant une maquette. Son talent ? Elle sait écouter les metteurs-en-scène, en se mettant à leur service. Elle est très présente de la conception à la réalisation des décors, pendant les montages, lors des répétitions… Il faut dire que dans ce métier, on vous appelle un dimanche à 23h comme s’il était 14h un lundi. C’est un univers qui demande une disponibilité de tous les instants. Finalement ça n’est pas un métier mais toute sa vie. Emmanuelle Favre est une femme très intelligente, drôle, passionnée, une vraie artiste,» conclut son amie d’enfance et sœur de cœur.

Elle travaille avec les plus grands
Passionnée d’opéra, son univers préféré, elle sera tout aussi enthousiaste dans un monde plus pop ou rock’n’roll comme autrefois, pour la scénographie d’un spectacle de Johny Halliday, aujourd’hui avec Mylène Farmer pour ‘Nevermore’, Booba, Gad Elmaleh, M’Pokora, bientôt Jacques Weber pour Ruy Blas de Victor Hugo.

Au tout début ?
Emmanuelle Favre se forme à l’ESAT, école supérieure des arts et techniques, en architecture d’intérieur, puis en scénographie, commence à être assistante d’une architecte d’intérieur avant d’entamer une belle carrière de scénographe pour les scènes d’opéras, de théâtres, des shows de variétés, des scènes de concert et parcourir les plus grandes salles et stades du monde, où elle créé, à la demande, autant de nouvelles cosmogonies.                                     

Le Molière de la création visuelle et sonore
Le Molière de la création visuelle et sonore a été remis à l’avignonnaise Emmanuelle Fabre pour Starmania de Michel berger et Luc Plamondon, sur une mise en scène de Thomas Jolly, une chorégraphie de Sidi Larbi Cherkaoui, une direction musicale de Victor Le Masne, les décors et la scénographie d’Emmanuelle Fabre, les costumes de Nicolas Ghesquière, la lumière de Thomas Dechandon, la vidéo de Guillaume Cottet, la musique de Michel Berger, et le son de Madje Malki à la Seine musicale.


Chorégies d’Orange 2024 : une conférence de presse à haute tension

Il y a quelques jours à Paris, la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, a remis les insignes d’officier de la Légion d’honneur à l’Avignonnais Raymond Duffaut. À 80 ans, le fils de l’ex-maire de la cité des Papes, Henri Duffaut (1958-1983), bénéficie d’une renommée incontestable dans le milieu de l’art lyrique et de l’opéra.

Raymond Duffaut naît le 26 juillet 1941 à Avignon. Il exerce le métier de conseiller juridique tout en vouant une passion à l’art lyrique, le cabinet dans lequel il travaille se situant tout près de l’Opéra Grand Avignon. Pour se rapprocher de ce monde, il devient chroniqueur au Provençal, ce qui lui ouvre les portes de l’institution avignonnaise.

En 1972, Raymond Duffaut est repéré par Paul Puaux qui vient tout juste de succéder à Jean Vilar à la tête du Festival d’Avignon et qui l’engage comme Administrateur général du Festival pour ses talents en comptabilité et gestion. En 1974, alors que Michel Leduc quitte le poste de Directeur de l’Opéra d’Avignon, le secrétaire général de la mairie, Jacques Gazulle, propose alors à Raymond Duffaut de prendre la suite.

En 1981, il prend les rênes des Chorégies d’Orange. Il est ensuite élu, en 1996, président du ‘Centre français de promotion lyrique’ (CFPL) qui a pour mission de faciliter la promotion et l’insertion en milieu professionnel des jeunes artistes. Il devient également vice-président de la ‘Réunion des opéras de France’. Il décide en 2002 de quitter son poste de directeur de l’Opéra d’Avignon mais il y reste néanmoins en qualité de conseiller artistique, fonction qu’il exerce également à l’Opéra de Massy à partir de 2005.

Il quitte ses fonctions à l’Opéra d’Avignon au mois de juin 2017, à l’issue d’un concert exceptionnel rassemblant de nombreux artistes dont il a marqué la carrière. Il s’investit alors dans les concours qu’il préside notamment ‘Voix nouvelles’, organisé par le CFPL, le concours ‘Opéra Raymond Duffaut jeunes espoirs’ à Avignon et le Concours international de chant de Marseille.

Il dirige également ‘Les saisons de la voix’ à Gordes et ‘Musique baroque’ à Avignon. Il pilote en 2020 la tournée du ‘Voyage dans la Lune’, coproduit par le CFPL et 15 maisons d’opéra. 

L.M.

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