Vous l’avez peut-être aussi remarqué, ici en Provence presque toutes les maisons individuelles, en tout cas celles qui disposent d’un jardin, sont dotées d’une bétonnière. Jusqu’à là rien d’anormal, le provençal de souche ou d’adoption a sans doute une âme de bâtisseur. Mais bizarrement ces objets à l’esthétique plus que douteuse sont souvent laissés à la vue de tous, tel des trophées remportés de haute lutte contre on ne sait qui ou on ne sait quoi.
Qu’est-ce qui pousse nombre d’habitants de maisons individuelles à exhiber ainsi leurs bétonnières ? Quelles significations pourraient avoir cette coutume locale ? Les ethnologues et autres sociologues devraient se pencher sur cette coutume très en vogue dans le sud de la France. Autrefois, dans les villages de plusieurs régions du nord de la France, les paysans mettaient bien en évidence leur tas de fumier. C’était le moyen de montrer leur réussite. L’importance du tas de fumier étant proportionnelle à la richesse de son propriétaire. Comme quoi. Dans les pays de montagne ça marche aussi avec les stères de bois. Autres pays autres mœurs.
Une absence de courage pour terminer des travaux en cours
Dans notre cas, s’agit-il de montrer sa richesse ? Pas sûr. Ne serait-ce pas un moyen d’être prêt à dégainer très rapidement si un besoin en béton se faisait pressant ? Pas sûr non plus. Un manque de place dans le garage ? C’est possible. Ou alors plus simplement une absence de courage pour mettre l’engin à l’abris ou pour terminer des travaux en cours ? Sans doute beaucoup plus probable. C’est en tout cas un vrai sujet. Si cela ne vous a pas sauté aux yeux, prêtez y attention et vous verrez.
Qu’est-ce qui pousse nombre d’habitants de maison individuelle a exhibé ainsi leur bétonnière ?
Ce qui est peut-être important c’est justement que l’objet soit bien en vue
Peut-être qu’un entrepreneur en quête d’une bonnes idées pourrait imaginer une sorte de housse à l’esthétique travaillée protégeant le dit objet des intempéries et des regards. Vu le nombre de bétonnières en circulation c’est à coup sûr la fortune assurée ! Quoique… ce qui est peut-être important c’est justement que l’objet soit bien en vue, telle la grosse berline de luxe qu’on laisse en bonne place devant la maison. Mais celle-là on la rentre au garage la nuit…
Peut-être que pour éradiquer le phénomène il faudrait instaurer une taxe à la bétonnière ? En France, pour modifier des comportements et « rendre les populations plus vertueuses » on a pris l’habitude de créer des taxes. Ça a au moins l’intérêt de remplir les caisses de l’État qui en ont bien besoin. Mais comme le chantait Renaud, qui un temps posa ses truelles du côté de l’Isle-sur-la-Sorgue, « laisse béton » ! C’est pas important. On s’en fiche. Elles font parties du décor ces bétonnières…
Au pays de la bétonnière
Il y a 50 ans disparaissait Marcel Pagnol, sans doute l’un des meilleurs attaché de presse de la Provence, de ses hommes, de ses paysages et de son art de vivre. Mais que reste-t-il aujourd’hui de son œuvre ? Des clichés surannés empreints de nostalgie ? L’image d’une certaine France, dont les valeurs semblent s’être évanouies ? Peut-être pas tant que cela…
Marcel Pagnol aura été pour des générations d’écoliers, auxquels j’appartiens, un premier pas dans le monde de la littérature et ensuite, d’une certaine manière, dans celui du cinéma. Mais Pagnol était plus, bien plus que cela. C’était la mise en scène d’un modèle, de ce que pouvait être au fond la vie, avec ses valeurs et son organisation sociale. Je m’y retrouvais, je m’y projetais. J’étais le petit Marcel qui partait chasser la perdrix avec son copain Lili dans les collines d’Aubagne.
Le monde de Pagnol était et reste encore comme une bulle, un lieu refuge. Son œuvre est avant tout un éloge des choses simples et authentiques, au-delà de la peinture sociale, parfois sarcastique mais toujours bienveillante. Un univers où la nature à la fois dure et généreuse, rythme la vie de ceux qu’elle accueille. En résumé, ce qui nous manque aujourd’hui !
« Il est universel, sauf peut-être en Chine »
Fernandel
Ensuite, j’ai compris que Pagnol était plus qu’un écrivain régionaliste. Après avoir été un auteur succès pour le théâtre, il a été un grand cinéaste et grand un producteur. Il aimait à dire que le cinéma était née le même jour et au même endroit que lui. Il a été de ceux qui ont beaucoup contribué à populariser le cinéma parlant, qualifié à l’époque par certains esprits chagrins de « théâtre en conserve ». Aujourd’hui, Marcel Pagnol fait partie de ces permanences comparables aux traces laissées par des Dumas, Cocteau, Prévert ou Brassens. « Il est universel, sauf peut-être en Chine » disait Fernandel, qui joua dans 6 de ses films. Jean-Luc Godard prétendait que son cinéma avait influencé le néo-réalisme italien et l’école du cinéma vérité. Il a été, en France, le premier à avoir utilisé des décors naturels. « Du cinéma qui tient le coup » disait le réalisateur et co-fondateur de la nouvelle vague. Le cinéma de Pagnol a trouvé aujourd’hui dans les films de Robert Guédiguian un digne héritier : mêmes sujets, même sensibilité, mêmes unités de lieu, et même mode de fonctionnement …. des bandes de copains qui font du cinéma et prennent du plaisir.
«Il a même donné naissance au qualificatif de « pagnolesque »
On ne saurait rendre hommage à cet ambassadeur de la Provence sans se remémorer quelques dialogues savoureux. Dans la scène de la partie de carte du film Marius, où César (joué par Raimu), après le très fameux : « tu me fends le cœur », lâche au comble de sa mauvaise foi « si on ne peut pas tricher entre amis ce n’est pas la peine de jouer aux cartes » ! Ou encore Fernand Charpin dans le Schpountz qui s’adresse à Fernandel : « tu n’es pas bon à rien, tu es mauvais à tout ! ». Avec ses personnages hauts en couleur, ses dialogues grandiloquents et truculents le petit monde de Pagnol est unique. Il a même donné naissance au qualificatif de « pagnolesque ». Le plus bel hommage que notre langue pouvait lui rendre à part peut-être de le rebaptiser « Marseille Pagnol » !
Au pays de la bétonnière
La 3ᵉ édition du SCAD Animation Fest, organisée par SCADFILM, aura lieu ces vendredi 5 et samedi 6 avril dans l’enceinte de l’école SCAD (Savannah College of Art and Design) à Lacoste. Au programme : des projections tous publics, des rencontres avec des professionnels, la découverte de l’école, et une séance dédiée aux scolaires.
« L’industrie de l’animation est florissante en Provence, et plus particulièrement dans le Vaucluse, déclare Cédric Maros, directeur général de SCAD Lacoste. L’animation est le programme d’études le plus populaire de SCAD. » Le festival SCAD Lacoste Animation Fest a donc du sens. Sa troisième édition aura lieu ces 5 et 6 avril.
Plusieurs invités prestigieux interviendront et présenteront leurs créations au public tels que Julien Chheng, qui a remporté le César du Meilleur film d’animation en 2023, mais aussi Richard Adenot, à l’origine des franchises Moi, Moche et Méchant, Les Minions, Comme des Bêtes et Tous en Scène ou encore le film Le Grinch. Cette année pour la première fois, les enfants de l’école élémentaire de Lacoste pourront assister à une séance qui leur est dédié le vendredi 5 avril.
Le programme du vendredi 5 avril
13h30 : le Storyboarding avec Julien Chheng (co-fondateur, réalisateur et producteur, Studio La Cachette) Cette présentation explorera la stratégie de storyboard pour créer des plans visuels dynamiques qui guident les projets animés du script à l’écran.
15h30 : le Concept Illustration avec James Rinere (ancien élève du SCAD, artiste concept, Ubisoft Studio). Ce temps d’échange permettra d’en apprendre plus sur le métier d’artiste conceptuel dans l’industrie du jeu vidéo, dans lequel le processus créatif commence souvent par la concept illustration, qui influence tout ce qui suit. Chaque personnage, paysage, accessoire et bien plus encore est soumis à plusieurs cycles de conception avant le début du travail d’animation et d’effets.
18h : projection de Migration (en anglais avec sous-titres français) et session de questions-réponses avec Richard Adenot (directeur créatif d’Illumination). Une famille de canards décide de quitter la sécurité d’un étang de la Nouvelle-Angleterre pour un voyage aventureux en Jamaïque. Cependant, leurs plans bien conçus tournent mal quand ils se perdent et se retrouvent à New York. Cette expérience les incite bientôt à élargir leurs horizons, à s’ouvrir à de nouveaux amis et à accomplir plus qu’ils n’auraient jamais cru possible.
20h30 : projection de Migration (en anglais avec sous-titres français) et une masterclass de Richard Adenot en anglais.
Programme du samedi 6 avril
16h : SCAD Animation Showcase et questions-réponses sur le programme d’animation. Une sélection de courts métrages produits par les étudiants sera présentée au public.
17h : le Best of Annecy Enfants 2023. Découverte d’une collection de courts métrages du célèbre Festival international du film d’animation d’Annecy.
18h : projection d’Ernest et Célestine : Un voyage à Charabie (en français avec sous-titres anglais) et un temps d’échange avec Julien Chheng en français. Lorsqu’elle brise accidentellement son violon bien-aimé, le duo doit entreprendre un long voyage vers le pays d’Ernest, Gibberitia, qui abrite le seul artiste capable de le réparer. Mais quand ils arrivent, ils sont choqués de découvrir que toutes les formes de musique sont interdites à Gibberitia depuis de nombreuses années et qu’un pays autrefois connu dans le monde entier pour ses incroyables musiciens est devenu silencieux. C’est à Ernest et Célestine et à leurs nouveaux amis, dont un mystérieux hors-la-loi masqué, de ramener la musique et le bonheur au pays des ours.
20h30 : projection d’Ernest et Célestine : Un voyage à Charabie (en français avec sous-titres anglais) et une masterclass de Julien Chheng.
Pour prolonger les festivités de fin d’année, Gilbert Chiron, conteur dans le groupe des ‘conteurs du Trac‘ proposera un spectacle créé par Martine Deval, ce jeudi 4 janvier à Bonnieux.
Il raconte des histoires en français et en provençal qui parlent des villages de Provence, de leurs habitants, des bêtes et même du loup qui est revenu dans les montagnes. À Bonnieux, il racontera une veillée de Noël provençale improvisée. Un goûter sera offert par l’office de tourisme Pays d’Apt Luberon à l’issue du spectacle.
« Le Vaucluse est une pépite avec ses vins des Côtes-du-Rhône, son Ventoux, son Luberon, ses vestiges classés à l’UNESCO, ses deux Parcs Naturels Régionaux, ses cultures maraîchères et fruitières, ses festivals, ses poètes engagés et sa gastronomie aux accents du soleil, suivez le guide ».
Ainsi s’exprime Véronique Dardoize, cheville ouvrière de ce guide de 625 pages qui fait la part belle aux départements de Provence, d’Aubagne et ses santons à Sisteron et sa citadelle, de l’Enclave des Papes au Golfe de Saint-Tropez, de Fontvieille au Thoronet et son abbaye cistercienne.
À Lyon, il y a ‘La Mère Brazier’, au Mont Saint-Michel, ‘La Mère Poulard’ et à Châteauneuf-du-Pape, ‘La Mère Germaine’, une véritable institution née en 1922 grâce à Germaine Vion, cuisinière de la Présidence de la République, à l’Elysée qui rachète l’Hôtel Bellevue, le bien-nommé et fait de cette maison une étape incontournable sur la route de la Provence. « Mistinguette, Jean Gabin et Fernandel ont honoré ce lieu de leur présence », explique Arnaud Strasser, passionné de vin et de gastronomie, qui, avec sa femme Isabelle, a racheté l’établissement en 2019 et a obtenu une étoile au Michelin en 2021.
« Nous l’avons rénové tout en conservant son âme », ajoute-t-il. Le couple a beaucoup investi sur ce site, son restaurant, sa verrière ombragée avec vue de toute beauté sur les vignes, le Rhône et le Palais des Papes, a refait les chambres avec goût et chic, choisi un mobilier contemporain, les tableaux et sculptures viennent de leur ancienne propriété au Brésil. « C’est notre ADN, on est chez nous » dit Arnaud Strasser. C’est là que règnent le chef belge doublement étoilé Christophe Hardiquest et sa cuisine aux saveurs et textures inédites. Un peu plus loin, ils ont racheté l’hôtel ‘La Garbure’, au-dessous de la Mairie. Ils ont aussi créé ‘Le Comptoir de la Mère Germaine’, lieu branché de la Place Jean-Moulin, avec assiettes de charcuterie ou de fromages, rôtissoire pour pièces de viandes. Les Stresser sont aussi propriétaires d’autres domaines vinicoles : le Prieuré des Papes (17ha) au nord de Châteauneuf-du-Pape, le Domaine de Coyeux à Beaumes-de-Venise (120 hectares) qui a un nouveau caveau de vente, le Mas du Moulin Blanc à Tavel (8ha) qui produit un rosé de gastronomie et le Domaine de la Pousterle (15ha) à Ansouis où sont commercialisés des vins AOP dans les trois couleurs.
« On n’a pas rajouté un seul mètre carré, on n’a fait appel ni à un décorateur ni à un architecte d’intérieur, on a fait selon nos goûts, nos envies, avec ma femme, ajoute Arnaud Strasser. Avant, La Mère Germaine était une Belle endormie, elle ronronnait, elle végétait dans son jus. On a rencontré le maire du village, Claude Avril, il nous a plu, on a foncé, on a tout refait mais on a gardé l’esprit des lieux. On est ouvert toute l’année, on partage la vie de Châteauneuf même en hiver, quand les touristes sont bien moins nombreux, on est motivés. »
Et surtout, Arnaud Strasser a créé des emplois, une cinquantaine, pour le service dans les restaurants et les hôtels, pour l’administration, la gestion, l’entretien. Il a fait appel aux artisans locaux pour la rénovation. Et une journaliste qui travaille à la BBC et au Financial Time, Jancis Robinson s’est déplacée à Châteauneuf-du-Pape, et elle a adoré… Donc, les planètes sont alignées pour un avenir lumineux. Et d’autres emplois restent à pourvoir pour l’import-export des vins, pour la gestion des stocks, pour s’occuper de l’œnotourisme, c’est dire si l’arrivée des Stresser donne un coup de fouet à l’économie et à la gastronomie locales.
Au pays de la bétonnière
Alors les vacances scolaires débuteront en fin de semaine, où partiront les Français cet été ? L’inflation perturbe-t-elle leurs projets de vacances ? La destination principale sera l’hexagone ou l’étranger ? Quelles sont leurs sources d’inspiration pour cet été ? Avec l’inflation galopante, 58% des Français partiront en vacances selon le sondage réalisé par Yougov–Readly. La Provence et le Vaucluse figurent en 3e position des destinations estivales souhaitées.
Alors que l’inflation s’envole et s’étend à presque l’ensemble de biens de consommation, 58% des Français ne sont pas prêts à sacrifier leurs vacances cet été 2023. Sur 8043 répondants dans 8 pays, la priorité pour les vacanciers sera de profiter des paysages locaux pour 46% des sondés. En effet, un peu plus de la moitié (55%) des Français profiteront des richesses locales et privilégieront l’Hexagone contre 23% à l’étranger. Si les Français prévoient de rester davantage dans le pays, les Néérlandais (56%), les Allemands (44%) et les Anglais (42%) comptent quant à eux partir à l’étranger.
Pour les Français les vacances d’été doivent être synonymes (par priorité) de : 1- Détente pour 59% d’entre-eux 2- Curiosité, ils aiment explorer pour 45% 3- Actif, l’idée n’étant pas de rester assis pour 27% 4- D’être informé, voulant en savoir le plus à propos de la destination pour 25% 5- Durable, je prévois des solutions vertes pour les vacances pour 11%, 3% de + que la moyenne globale.
Si 20% des sondés Français comptent ne pas prendre de congés pendant cet été 12% des Français en poste comptent travailler depuis l’étranger quelques semaines pour changer d’air.
Inspirations pour un été local Si la plupart des Français comptent partir en France cet été, ils se sont inspirés à la fois de bouche à oreille auprès de leurs amis et famille et de recherches sur Internet pour 47% des Français (pour ces deux critères). 31% sont prêts à repartir dans une destination déjà explorée et qu’ils ont appréciée. 15% s’inspirent sur les réseaux sociaux et 9% dans les magazines et journaux.
Le Top des destinations françaises les plus recherchées surReadly pour les Français à la recherche d’inspiration, sont notamment : – Paris – Marseille – Provence – sud ouest – Côte d’azur
L.G.
*Méthodologie : Etude menée en Mars 2023 dans 8 pays par Yougov : auprès de 8043 répondants dont 1005 en France.
Au pays de la bétonnière
« Imagine-t-on Marseille sans son Vieux Port ? Imagine-t-on Aix en Provence sans sa Sainte-Victoire ? Imagine-t-on Toulon sans son arsenal ? Que serait la Provence sans le Vaucluse et le Vaucluse sans la Provence? C’est insensé. » lance la Présidente du Conseil départementale de Vaucluse.
Dominique Santoni a donc présenté le texte de sa motion à tous les élus vauclusiens, lors de la Séance publique du Conseil Départemental. « Le 23 janvier dernier, le Tribunal de Nanterre a rendu un jugement favorable à l’INAO et au Syndicat des Vins Côtes de Provence. L’Office de Tourisme Communautaire Luberon Monts de Vaucluse a donc l’interdiction de faire usage du signe « Provence », notamment dans le nom de domaine « luberoncoeurdeprovence.com » ou la signature commerciale « Coeur de Provence » ,quels que soient les éléments associés, pour désigner des vins, des exploitations viticoles, des évènements de dégustations ou des promotions de vins, si ceux-ci ne bénéficient pas de l’AOP « Côte de Provence », « Baux de Provence », « Côteaux d’Aix-en-Provence », « Côteaux Varois en Provence ». Le 4 avril, l’Office de Tourisme a fait appel de ce jugement. Le Conseil Départemental réuni en séance publique, ce 23 juin 2023, apporte son total soutien à l’Office de Tourisme Luberon Monts de Vaucluse pour préserver la libre utilisation du signe « Provence ».
« La Provence, c’est notre fierté à tous, notre détermination est donc totale pour attaquer ce jugement et pour préserver la libre utilisation de ce mot » a conclu Dominique Santoni.
Andrée Brunetti
Au pays de la bétonnière
Il y a quelques jours, le Comité Régional de Tourisme Provence-Alpes-Côte d’Azur a dévoilé la première collection officielle de produit dérivé de sa marque « Provence ». Parmi les neuf entreprises présentes pour cette première édition, deux sont vauclusiennes.
Depuis 2015, le Contrat de destination Provence, un collectif d’une trentaine de partenaires institutionnels touristiques, copiloté par le Comité Régional de Tourisme Provence-Alpes-Côte d’Azur et Provence Tourisme, mène des actions pour promouvoir la destination Provence à l’international et stimuler l’économie touristique sur tout le territoire provençal.
Avec le lancement de sa première collection de produits portant la marque officielle de la Provence et son programme de licence, les objectifs sont les suivants : valoriser la destination, l’identité du territoire, les savoir-faire et les traditions ; diffuser l’image de la destination par des produits ambassadeurs du territoire ; générer des revenus pour le fonctionnement du Contrat Destination, pour les entreprises, les artisans, les commerçants et les acteurs touristiques du territoire.
Une collection made in Provence
Les produits développés dans le cadre de cette collection sont fabriqués en Provence, par des entreprises préservant des savoir-faire uniques et souvent ancestraux. Au total, ce sont neuf marques qui sont présentes pour cette première édition, dont deux entreprises vauclusiennes : la maison de décoration, Elsa Lenthal (Sault) et la marque de biscuits salé et sucré issus de l’agriculture locale, Kom&sal (Cadenet).
Pour cette première collaboration avec le collectif Provence, la marque Elsa Lenthal propose des coussins de relaxation et des sachets parfumés composés de fleurs de lavandin bio produites à Sault. La gamme Provence X Kom&sal propose quant à elle trois produits : des gressins croquants au fenouil, préparés avec des farines de pois chiche et de riz ; des petits palets au sarrasin et au riz de Camargue, parfumés à la fleur de rose ; un kit composé de farine de pois chiche et d’un accessoire de cuisine pour réaliser ses propres panisses.
J.R.
Au pays de la bétonnière
À l’occasion de la deuxième de la journée des terrasses qui s’est tenue cette semaine, France Boissons a publié un baromètre qui témoigne de l’attachement des Français aux terrasses et a révélé des chiffres régionaux inédits. Les natifs du Sud-Est sont ainsi ceux qui vantent le plus le mérite de leurs terrasses, ces lieux de vie incontournables.
Ce mercredi 24 mai il s’est tenu la deuxième édition de la Journée des Terrasses. À cette occasion, France Boissons, leader de la distribution de boissons au sein du marché de la CHD (Consommation hors domicile), a dévoilé les résultats de sa nouvelle étude Ifop sur l’attachement des Français à leurs terrasses. Historiquement ancrées dans le patrimoine culturel et économique français, les terrasses sont un incontournable du quotidien. Elles occupent le top 5 des espaces essentiels pour la sociabilité des villes et des quartiers. 94% des Français pensent que les terrasses sont clés pour l’activité économique locale. D’ailleurs, la fréquentation des terrasses ne cesse d’augmenter en France (+3pts par rapport à 2022).
Des vecteurs clefs pour le dynamisme local et le lien social Les cafés, hôtels et restaurants sont des vecteurs clés de dynamisme économique et de lien social pour les communes françaises. Les terrasses ont connu un engouement certain dès la fin de la pandémie du Covid-19. Pour autant, sur le long terme, et malgré l’attachement des Français, le nombre de bistrot est passé de près de 500 000 dans les années 1900, à moins de 40 000 en 2016, soit une baisse de 2,8% chaque année.
C’est pourquoi, à l’occasion de la Journée des Terrasses, France Boissons, appuyé par les associations APVF et Centre-ville en Mouvement a souhaité mettre à l’honneur ces lieux emblématiques de l’art de vivre à la Française qui animent chaque jour les quartiers, les villages et les villes de l’Hexagone. Cette étude a vocation à rappeler l’intérêt si particulier des Français à ces espaces extérieurs. « La défense de nos centres-villes est notre raison d’être, explique Philippe Laurent, président de l’association d’élus centre-ville en mouvement et maire de Sceaux. S’associer et faire connaître la Journée des Terrasses est donc pour nous un engagement naturel. Les terrasses font partie intégrante du quotidien des Français, mais elles doivent être soutenues. Elles participent au cercle vertueux de l’attractivité économique de nos centres-villes et centres-bourgs. »
Un attachement qui ne cesse de progresser Ils sont aujourd’hui plus de 9 Français sur 10 à déclarer se rendre en terrasse en 2023 (contre 87% en mai 2022). Les amateurs de terrasses en profitent avant tout pour passer du temps avec leurs proches (pour 61% d’entre eux, soit 3 points de plus qu’en mai 2022), s’échapper de leur environnement quotidien (pour 43%, soit 2 points de plus qu’en mai 2022) ou encore profiter du cadre extérieur et de l’ambiance (36%). Les Français semblent donc chercher davantage de sociabilité et de pause dans leur quotidien. Paradoxalement, malgré un besoin d’évasion avéré, 95% d’entre eux estiment que la terrasse idéale prend place à l’improviste dans un lieu abrité des regards. Le moment privilégié pour s’y rendre varie selon l’âge des répondants : les plus jeunes s’y retrouvent en fin de journée, souvent en afterwork, tandis que leurs aînés s’y rendent plus tôt mais restent plus longtemps. Enfin, la météo reste un frein majeur pour profiter des terrasses, ainsi que le manque de moyens financiers notamment marqué par l’inflation.
Les terrasses : le reflet des diversités régionales Emblème de la culture française, il existe autant de manières de vivre un moment en terrasse qu’il existe de personnes. Parce que les terrasses sont omniprésentes au sein du paysage français, l’édition 2023 du sondage Ifop valorise la richesse de nos régions. Si les habitants de la région Nord-Ouest reconnaissent l’intérêt des terrasses ensoleillées du Sud de la France, ils défendent avec fierté les leurs. Ils sont ainsi 60% à estimer que c’est leur région qui se rend le plus en terrasse parmi les autres régions de France, juste derrière le Sud de la France. Le Nord-Ouest est la seule région de l’hexagone à revendiquer les terrasses comme incarnation du patrimoine culturel local, devant le patrimoine régional ou national. Au total, 22% des Français interrogés estiment même que la Bretagne possède les plus belles terrasses de France. Les natifs du Sud-Est et du Sud-Ouest sont ceux qui vantent le plus le mérite de leurs terrasses : 82% d’entre eux estiment qu’elles les rendent fiers de leur région, contre 77% en moyenne.
De leur côté, les franciliens fréquentent plus régulièrement les terrasses (29% affirment s’y rendre au moins une fois par semaine, contre 25% en moyenne) après le travail ou pour visionner un événement sportif. Ils sont toujours en recherche de lieux inédits, souvent dans d’autres régions. Enfin, les habitants du Nord-Est s’accordent sur l’intérêt des terrasses ensoleillées du Sud de la France. Ils soutiennent tout de même l’attractivité de leurs régions respectives pour 38% d’entre eux, montrant à nouveau leur fierté régionale pour l’ambiance et l’histoire que possèdent leurs terrasses.
« En tissant du lien avec leurs habitants, les terrasses de nos communes sont des lieux essentiels de nos territoires, évoque Christophe Bouillon, président de l’Association des Petites Villes de France.. Chaque ville et village de France, possède sa fierté locale, son ambiance et sa spécificité. En se ralliant à la Journée des Terrasses, ce sont nos villes et nos régions qui ont l’occasion de remettre en avant le regain d’attrait économique et social que celles-ci représentent. »
Une journée de mobilisation unique « Nous sommes fiers de soutenir les terrasses, véritables espaces de rencontre et de convivialité qui contribuent au vivre-ensemble des Français, rappelle Laurent Théodore, président de France Boissons. Les terrasses participent également à un écosystème local vertueux, aussi bien pour les professionnels de ce domaine, que pour l’ensemble des commerces avoisinants qui bénéficient de cette vitalité. Partenaire des Cafés, Hotels, Bars, Restaurants depuis près de 60 ans, il nous tient à cœur, à France Boissons, de mettre à l’honneur et de remercier tous les professionnels du secteur qui s’engagent au quotidien pour faire battre le cœur de nos territoires et préserver ces lieux qui sont les poumons de nos villes. » Un appel qui résonne pour 87% des Français, considérant que les terrasses sont des lieux de vie déterminants pour le lien social.