25 novembre 2024 |

Ecrit par le 25 novembre 2024

Vaucluse Matin : une nouvelle identité pour être plus proche des Vauclusiens

Décidément cela bouge dans la presse quotidienne vauclusienne en ce moment. Après le retour de la Marseillaise dans le Vaucluse il y a quelques semaines, l’apparition aujourd’hui dans l’Ours des nouveaux propriétaires de La Provence c’est au tour de Vaucluse matin de lancer le premier étage de sa nouvelle formule.

C’est ce mercredi 19 octobre que nos confrères de Vaucluse matin lancent la nouvelle mouture du quotidien implanté dans le département depuis 76 ans maintenant. Vaucluse matin et le Dauphiné libéré change ainsi de logo afin de marquer davantage leur appartenance au groupe Ebra, premier groupe de presse quotidienne régionale et premier groupe de presse de France.
Dans ce numéro ‘collector’ d’une quarantaine de page où 40 personnalités locales s’expriment sur leur territoire il s’agit de laisser plus de place aux Vauclusiens via de nouvelles rubriques notamment. « Nous voulons leur donner la parole », insiste Guy Abonnenc, rédacteur en chef du Dauphiné Libéré et Vaucluse matin.

Le nouveau logo de Vaucluse matin à découvrir dans le journal du mercredi 19 octobre.

Une promesse éditoriale forte
« On fait une promesse éditoriale forte, complète Éric Veauvy, directeur de la rédaction de Vaucluse Matin. Tous les jours 5 Vauclusiens s’exprimeront sur l’actualité du jour. Les jours de la semaine seront ensuite séquencés afin de dresser chaque jour le portrait d’un acteur de la vie vauclusienne : un maire chaque lundi, un chef d’entreprise le mardi, un enseignant ou un formateur le mercredi, une personne investie dans le secteur social et environnemental le jeudi, un acteur de la vie culturelle et patrimoniale le vendredi, un chef cuisinier le samedi et enfin un agriculteur le dimanche. Chaque mercredi, dans une page ‘sports Vaucluse’, les supporters prendront aussi la parole : pour commenter les rencontres à venir, voter pour la composition d’équipe de leur choix. Deux entraîneurs répondront aussi, chaque semaine, à une question plus technique. Enfin, chaque samedi, la dernière page de Vaucluse matin sera dédiée à une photo aérienne d’un site emblématique du département. »
Ce relooking va précéder une phase 2 qui devrait débuter au printemps prochain avec une nouvelle formule et un nouveau format (plus petit type tabloïd).

La volonté de s’engager
« Nous allons faire en sorte que ce journal corresponde davantage aux Vauclusiens », explique Christophe Victor, directeur général du Dauphiné libéré. Il faut dire que l’ancienne maquette remontait à 2006.
Et le DG du groupe d’insister « sur la volonté du journal d’être un média de proximité qui ne veut pas se contenter de relater les faits mais qui a la volonté de s’engager. D’être un acteur positif du territoire. »
Une démarche saluée par Renaud Muselier, président de la région Sud venu à Avignon pour la présentation de ces nouveautés dans les locaux de nos confrères rue de la République à Avignon : « C’est très fort ce que vous avez fait dans ce secteur qui peut connaître certaines difficultés. Il faut être positif et arrêter de gémir et de râler. Vous avez un département exceptionnel. »
Même satisfaction pour Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse, qui a tenu à rappeler « le rôle élémentaire de la PQR (Presse quotidienne régionale) dans les territoires. C’est la presse la plus lue. »


Vaucluse Matin : une nouvelle identité pour être plus proche des Vauclusiens

Après l’arrêt récent du mensuel d’enquête et de satire Le Ravi, le paysage du pluralisme de la presse régionale reprend un peu des couleurs avec le retour de l’actualité vauclusienne dans les colonnes du quotidien La Marseillaise.

Nos confrères du quotidien La Marseillaise sont de retour en Vaucluse à partir du 26 septembre. En effet, c’est à partir de lundi prochain que l’actualité départementale et avignonnaise sera à nouveau présente dans les colonnes de ce journal créé en décembre 1943 par des membres de la Résistance. A cette occasion, le média défendant des « valeurs humanistes, de justice sociale, de paix, de liberté et d’émancipation » va consacrer ses deux pages d’ouvertures à ce retour en terre vauclusienne au sein de son édition unique traitant déjà l’information dans les Bouches-du-Rhône et le Var.

« Une analyse plus poussée sur les luttes sociales. »

Un come-back déjà salué par de nombreux lecteurs dans les colonnes de ce média engagé.
« Avec son retour, nous aurons à nouveau des journalistes qui auront une analyse plus poussée sur les luttes sociales que les autres journaux », explique Frédéric Soula, militant communiste en Avignon dans un article de La Marseillaise consacré à ce retour.
Même constat pour Gilles Fournel, secrétaire du comité régional CGT Paca, pour qui cette présence en Vaucluse « est un point d’appui indéniable pour peser dans les rapports de force et peser dans la bataille des idées ».
« La Marseillaise donne un autre écho, un rayonnement supplémentaire sur le pourquoi du comment à propos des luttes », poursuit le syndicaliste.

La Marseillaise du jour, avant son retour en Vaucluse à partir du lundi 26 septembre. © La Marseillaise/DR

« On est absolument ravi que La Marseillaise ait un regain de vitalité très large, précise pour sa part Virginie de Crozé, directrice de la communication et des relations avec le public du Festival d’Avignon. Que le journal puisse aussi penser qu’Avignon est un territoire à couvrir toute l’année, avoir des relations de collaboration et d’information auprès des Avignonnais et, plus largement, du bassin régional c’est quelque chose de très important.
« Il y a besoin de mettre en lumière le sport, les associations, les bénévoles, la culture… Ce sont des gros vecteurs sociaux de diversité », insiste de son côté Amandine Dulon, entraîneuse de tennis à Avignon et récemment médaillée de bronze aux championnats du Monde de tennis en équipe de France 40 ans.

« Le retour de La Marseillaise est une très bonne nouvelle. »

Du côté des politiques « Le retour de La Marseillaise est une très bonne nouvelle, se félicite André Castelli, conseiller départemental PCF du Vaucluse. Nous avons été attristés de la fin du journal ici, puisque c’est un journal historique dans le département. Il portait la voix de ce qui faisait la transformation dans la société. Il s’est beaucoup appuyé sur le travail des militants du département. Voir le titre revenir, le renouveau et la renaissance du journal, c’est très positif ! Il faut lui redonner vie dans la sphère populaire, c’est très important. »

Toujours dans les colonnes de notre confrère, Jean-Baptiste Blanc, sénateur et conseiller départemental LR de Vaucluse estime que « la présence de La Marseillaise apportera au débat républicain. Dans mon département, il y a des élus et des militants communistes, c’est une tradition politique, un courant de pensée qui apporte au débat. Le retour de votre journal est positif à cet égard. »

L’aptésienne d’origine Élisabeth Guigou, ancienne ministre de la Justice puis de l’emploi dans le Gouvernement du socialiste Lionel Jospin, s’enthousiasme également pour ce retour : « Le pluralisme de la presse est un trésor à protéger, donc je suis heureuse que La Marseillaise revienne dans le Vaucluse, surtout dans ce département où on a besoin d’avoir plusieurs points de vue. Ce retour est d’autant plus important face à la puissance de l’extrême droite. »

« Un acteur important du débat démocratique et du pluralisme de la presse. »

Pour ce retour, La Marseillaise a dédié deux journalistes, Florent de Corbier et Alice Terrier, afin de couvrir l’actualité du Vaucluse. Ils ne disposeront pas cependant d’une agence comme c’était le cas jusqu’en 2018, avant que le quotidien ne tire le rideau de ses locaux situés rue Guillaume-Puy à Avignon. Une décision prise suite aux difficultés rencontrées par le journal qui avait alors mis notamment en place un plan de sauvegarde de l’emploi.
La situation s’étant depuis éclaircie, La Marseillaise se veut désormais plus offensif lors de cette rentrée afin d’élargir son audience et ses ressources.
Outre l’actualité vauclusienne, le titre de presse régional va ainsi aussi offrir Zébuline hebdo qui traite l’actualité culturelle, dans son numéro du mercredi 28 septembre. Ensuite, ‘La Marseillaise Bouches-du-Rhône, Var et Vaucluse’ offrira également son supplément week-end les samedi 1er et dimanche 2 octobre prochains. « Nouvelle maquette, nouvelles idées de sorties, rendez-vous scientifiques, littéraire, culturels, détente, loisirs… Le supplément week-end, détachable, sera un deuxième journal au service de vos envies » explique le média qui rappelle que « par son histoire et ses engagements, hier et aujourd’hui, La Marseillaise est un acteur important du débat démocratique, du pluralisme de la presse et de sa diffusion, indispensables au droit à l’information des citoyens. »

Contacts : Florent de Corbier fdecorbier@lamarseillaise.fr et Alice Terrier aterrier@lamarseillaise.fr
www.lamarseillaise.fr


Vaucluse Matin : une nouvelle identité pour être plus proche des Vauclusiens

C’est terminé pour le journal régional ‘Le Ravi’. Malgré son appel aux dons lancé en mars et mai derniers afin d’assurer sa survie, le mensuel d’enquête et de satire en Provence-Alpes-Côte d’Azur fondé en 2003 dépose le bilan avant sa liquidation. Notre confrère n’a pu finalement que récolter que 65 000€ sur les 100 000€ espérés afin de pérenniser ses activités.

« Garder les bras levés durant 18 années, contre vents et marées, forcément, ça donne souvent des crampes, explique l’équipe du Ravi. Les appels à l’aide répétés du Ravi pour poursuivre sa singulière aventure éditoriale sont presque devenus, au fil des saisons, un gag récurrent. Mais cette fois-ci c’est tristement officiel : de guerre lasse, le mensuel régional pas pareil baisse bel et bien les bras. »

Ne voulant solliciter à nouveau ses lecteurs « frappés eux aussi de plein fouet par la crise », le numéro 208, daté de juillet-août, a donc été le dernier en version papier avant que ‘la Tchatche’, l’association qui édite le journal, soit mise en cessation de paiement car « dans l’incapacité de payer ses salariés, ses charges et ses prestataires » expliquent les membres de la structure. L’association a donc déposé le bilan avant que le tribunal de Marseille prononce rapidement sa liquidation.

Un média impliqué afin de donner la parole à tous
Média citoyen investi dans l’éducation aux médias et les quartiers populaires de la région, le Ravi et ‘la Tchatche’ proposaient également des projets de journalisme participatif. Le mensuel, à l’humour décapant, faisait aussi la part belle au dessinateur de presse tout en privilégiant un journalisme d’investigation, avec le soutien de Mediapart parfois, entraînant de nombreuses inimitiés des politiques régionaux et des collectivités locales.

« Nous défendons toujours la pratique d’un journalisme d’investigation. »

« Nous défendons toujours la pratique d’un journalisme d’investigation, sans concession, l’utilité d’une presse citoyenne impliquée au plus près de celles et ceux qui n’ont pas la parole », rappellent salariés et administrateurs dans un ultime numéro de 4 pages uniquement en version numérique intitulé ‘Numéro (très) spécial’.

« Au-delà de notre disparition, le champ médiatique ressemble à un champ de ruines. Notamment du côté de la presse et des médias pas pareils. Et en particulier en Paca », peut-on également lire dans ce dernier journal de septembre 2022 à parcourir via le lien ci-dessous.

A lire : Le dernier numéro (très) spécial du Ravi de septembre 2022


Vaucluse Matin : une nouvelle identité pour être plus proche des Vauclusiens

Le journal Vaucluse agricole vient de remporter le 2e prix de la photo du prix éditorial du SNPAR (Syndicat national de la presse agricole et rurale). Le cliché distingué a été réalisé par notre consœur Manon Lallemand-Sacleux, journaliste au sein de l’hebdomadaire départemental d’informations agricoles et rurales, à l’occasion d’un reportage dans les vergers de Michel André à Cavaillon. 

« Cet arboriculteur en biodynamie faisait partie des 14 lauréats du concours des ‘Talents Tech&Bio’ pour son projet d’installation de panneaux solaires dans ses vergers d’abricotiers et sa diversification en pistaches », explique la lauréate.

« J’adore les portraits, toujours d’une richesse incroyable, poursuit-elle. Nos agriculteurs le valent bien. »

Belle joueuse, elle n’en oublie pas de saluer les performances des confrères et voisins du Paysan du midi pour le 1er prix du meilleur article et le 3e du meilleur dessin, et L’Agriculteur Provençal pour le 2e prix de la meilleure ‘Une’ et du meilleur article.

L’arboriculteur Michel André à Cavaillon : le cliché de Manon Lallemand-Sacleux, 2e prix de la photo du concours 2022 du Syndicat national de la presse agricole et rurale. © Vaucluse agricole/Manon Lallemand-Sacleux

L.G.


Vaucluse Matin : une nouvelle identité pour être plus proche des Vauclusiens

Notre confrère le Ravi, mensuel d’enquête et de satire en Provence-Alpes-Côte d’Azur, a lancé en mars dernier une campagne de dons « pour vivre et cesser de survivre ». Intitulée ‘#SOSRAVI’, elle est accessible sur le site internet : www.leravi.org.

« Depuis 18 ans le journal, dont la rédaction est basée à Marseille, fait vivre la liberté d’expression et une information indépendante et locale en mêlant enquêtes et dessins de presse, explique Michel Gairaud, rédacteur en chef du Ravi. L’objectif de cette campagne est de récolter 100 000€ qui permettront à la Tchatche, l’association qui édite le Ravi, de continuer ses activités. Le compteur s’élève aujourd’hui à 50 000€. A 18 jours de la fin de la cagnotte, la situation est critique. »
Si la somme déjà récoltée a permis de passer le mois dernier, il faudrait collecter au moins 70 000€ pour tenir jusqu’à l’été et 100 000€ pour donner suffisamment d’air à ce média citoyen pour les deux prochaines années.

Partis pris, pas partisan
« La Tchatche est actrice de l’éducation populaire depuis près de 10 ans, complète l’équipe du seul journal satirique régional. Elle intervient dans les quartiers et écoles pour permettre aux citoyens (ou futurs citoyens) d’utiliser les médias avec critique et discernement. Elle fait aussi entendre la parole de ceux auxquels on tend rarement le micro en réalisant et publiant des travaux de journalisme participatif. Pour finir, elle édite le journal numérique et papier le Ravi. Ce dernier est un mensuel qui assume des partis pris sans être partisan, pour plus de justice sociale et d’écologie. »
« Le statut associatif de la Tchatche lui garantit son indépendance journalistique et lui permet d’agir pour l’intérêt général, insistent les responsables du Ravi. Elle s’auto-finance à 70%, un exploit dans le milieu associatif. Mais l’équipe du Ravi et ses bénévoles constatent la difficulté d’être un journal d’enquête et de satire. Cela dérange. »

Un appel pour soutenir les médias citoyens
En 2021, ni la Région Sud, ni le département des Bouches-du-Rhône et ni la Ville de Marseille, qui depuis a toutefois entrouvert la porte à un éventuel soutien, ont aidé le journal rappelle Le Ravi. « Elles multiplient pourtant les déclarations d’amour pour la liberté d’expression, le pluralisme, le droit à la satire, l’éducation aux médias. Et pourtant chaque année, comme le Ravi l’a documenté lors d’une enquête publiée en février, les collectivités locales versent des millions d’euros à la presse locale. Plus de 3 800 personnes ont déjà signé la pétition ‘Pour que vos impôts cessent de financer les Bolloré’ en réclamant une autre politique publique plus favorable aux médias citoyens. »

Comment faire un don ?
Deux possibilités s’offrent à vous pour soutenir ‘Le Ravi’ :

1. Faire un don défiscalisé : vous bénéficiez d’une réduction d’impôt, si vous en payez, à hauteur de 66% pour les particuliers et de 60% pour les entreprises. La condition est que la plateforme prélève une commission de gestion de 5 à 8% sur le montant.

2. Faire un don direct : avec cette méthode, pas de commission. L’intégralité de votre don va permettre de soutenir le travail de l’association et du journal. Pour cela, il faut envoyer un chèque à l’ordre de : ‘la Tchatche’, l’association qui édite le Ravi et l’adresser au 11 boulevard National, 13001 Marseille. Vous pouvez aussi réaliser un virement. Contact : 04 91 08 78 77 ou communication@leravi.org.

Ce n’est malheureusement pas la première fois que notre confrère se retrouve en difficulté. En 2014, ‘Le Ravi’ avait déjà été en cessation de paiement. Cependant, après un plan de redressement ayant duré 6 ans le journal a épongé l’intégralité de ses dettes même si l’association qui édite le journal a démarré l’année les poches vides.

Cliquez ici pour faire un don défiscalisé à notre confrère Le Ravi


Vaucluse Matin : une nouvelle identité pour être plus proche des Vauclusiens

Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) publie chaque année un rapport sur le nombre de journalistes détenus en prison dans le monde. D’après l’association, 293 journalistes étaient derrière les barreaux en décembre 2021. Un nouveau record, après en avoir dénombré 280 en 2020. Si les raisons derrière les arrestations varient selon les pays, ce résultat reflète « la détermination des gouvernements à contrôler et à gérer l’information, et l’impudence avec laquelle ils tentent d’y parvenir » a déclaré Joel Simon, le directeur du CPJ.

Pour la troisième année consécutive, la Chine demeure le pays qui emprisonne le plus de journalistes, avec 50 d’entre eux derrière les barreaux à la fin de l’année 2021. Le Myanmar (Birmanie) se hisse à la deuxième place. Après la répression médiatique qui a suivi le coup d’État militaire en février 2021, le nombre de journalistes détenus au Myanmar est passé de 0 à 26. L’Égypte, le Vietnam et la Biélorussie complètent le top 5.

L’invasion de l’Ukraine par Moscou laisse entrevoir un durcissement de la répression à l’encontre de la liberté de la presse en Russie. Le 4 mars, Vladimir Poutine a signé une loi introduisant de lourdes peines de prison (jusqu’à 15 ans) pour toute personne publiant des « informations mensongères » sur l’armée russe. Selon le CPJ, 14 journalistes étaient déjà emprisonnés en Russie en décembre 2021.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Vaucluse Matin : une nouvelle identité pour être plus proche des Vauclusiens

La rédaction vauclusienne de La Provence a déménagé lundi 13 décembre. Auparavant située au 18 rue de la République, elle a élu domicile au numéro 4 de cette même rue, soit 200 mètres plus loin. Les nouveaux locaux sont beaucoup plus lumineux et permettent comme les anciens d’accueillir du public à la rédaction. Avantage non négligeable à l’heure du numérique, ils sont équipés d’ordinateurs neufs, avec un nouveau réseau informatique. Les archives du journal ont, elles, été transférées à la ville d’Avignon. Aucun changement toutefois pour les lecteurs qui pourront tous les matins retrouver leur journal en kiosque et en numérique.

La Provence est désormais nichée au 4 rue de la République à Avignon. Crédit photo : La Provence

L.M.


Vaucluse Matin : une nouvelle identité pour être plus proche des Vauclusiens

Alter Midi Mag ? Il vient juste de paraître. C’est un trimestriel papier (5€) disponible en kiosque et le prolongement naturel du site Internet altermidi.org créé, en 2019, par d’anciens journalistes de la Marseillaise, dont Christophe Coffinier, journaliste à l’agence d’Avignon désertée en 2019.

Mission ?

‘Poser’ une information de qualité, centrée sur l’humain et la réflexion à long terme, notamment sur la gestion des territoires des régions Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur et Occitanie. Leur crédo ? Faire du terrain. Et pour ce 1er numéro ? Parler de l’arrière-pays, du transport, de l’environnement, de la qualité de vie, des universités et, surtout, de l’Economie sociale et solidaire. Les rubriques ? l’Edito, les Régions, la Citoyenneté, les Universités, l’Economie, la Méditerranée, la Culture, 60 pages en tout.

L’idée ?

A terme elle sera d’essaimer pour parler des avancées et pratiques globales de tout ce qui se passe dans le pourtour Méditerranéen pour acquérir une vision d’ensemble, analyser l’efficience des politiques mises en place. Sa direction ? Échapper à l’affaiblissement du débat d’idées.

Décryptage

«Nous étions plusieurs journalistes de la Marseillaise réunis, en 2018, et faisions le constat que nous allions vers une liquidation, relate Christophe Coffinier, journalise à la Marseillaise, agence d’Avignon. Nous avons alors élaboré un projet de reprise de la société en Scic (Société coopérative d’intérêt collectif). Nous en avons été empêchés… puis licenciés. La Marseillaise passant de 208 salariés à 46. On avait ce projet et nous voulions en faire quelque chose. Cela a donné la création d’une association : ‘Les amis d’AlterMidi’ pour soutenir les parutions d’AlterMidiMag actuellement édité à 3 500 exemplaires. Auparavant et depuis 2019, nous écrivions sur le site altermidi.org.»

Changer de paradigme

«AlterMidiMag est un média régional conçu pour travailler autrement. Cela nous a demandé de changer nos pratiques journalistiques. Par exemple ? On a appris la liberté ce qui est une terrible contrainte parce qu’on peut faire ce que l’on veut mais que l’on ne sait pas où aller. Il a fallu trouver nos marques. Ce projet nous le réalisons alors que nous avons tous plus de 50 ans, il est donc voué à être transmis, à être interactif avec la société civile et les collectivités territoriales. Nous voulons participer à un renouveau du dialogue des politiques avec les citoyens ce qui implique de ‘remuer’ un peu nos élus. Nous nous ouvrons à la contribution éditoriale de personnes non-journalistes mais qui veulent participer à l’information. Pour nous, un journal est un projet politique, c’est aussi faire notre métier le mieux possible. Je m’explique : La démocratie sans presse indépendante n’est pas une démocratie !»

Le Mag

«Le Mag propose 14 signatures –et tout autant sur le site internet- dont des contributions et s’appuie sur des correspondants à Toulouse, Marseille, Montpellier, Madrid, Athènes, Béziers. A terme, nous voulons explorer les deux rives de la Méditerranée et être relayés un peu partout. Nous parlons de ce que nous voyons de façon locale mais en élargissant le sujet à des territoires plus vastes.»

Notre lectorat ?

«On ne le connait pas encore. Nous enregistrons sur le site 82 000 lecteurs uniques par mois. La Marseillaise n’a jamais été aussi lue ! Ce chiffre s’explique par le fait que nous soyons sur deux régions : Sud-Paca et l’Occitanie, que l’on s’intéresse au reste de la Méditerranée, et que nous utilisons nos propres réseaux sociaux personnels, issus de notre travail de terrain.»

Comment fait-on ?

«On se retrouve à faire tous les métiers du journaliste : investiguer, interviewer, écrire, concevoir la maquette, reprendre à zéro l’élaboration d’un journal, démarcher un imprimeur –MG Imprimerie de Pernes-les-Fontaines-. Cela nous a obligés à penser à la distribution avec un système D en louant un camion, en distribuant les exemplaires aux grossistes à Nîmes, Toulouse, Béziers, Montpellier, Marseille, Vitrolles pour être distribués dans le Vaucluse, le Gard, l’Hérault, jusqu’à Toulouse… Le projet étant toujours de gagner le pourtour méditerranéen.»

Le modèle économique ?

«Pour l’instant c’est l’association ‘Les amis d’AlterMidi’ qui porte le projet avant de viser la Scic (Société coopérative d’intérêt collectif). Les collectivités locales peuvent nous soutenir, pour aider à faire vivre un média de manière indépendante. Pour le moment ? Nous travaillons tous bénévolement depuis plus de 18 mois mais nous nous dirigeons vers le salariat et serons également sociétaires. A plus long terme ? Nous voulons faire travailler de jeunes journalistes. Cela peut paraître étrange mais l’on ne construit pas pour nous. On le fait parce qu’on croit en l’utilité sociale de la presse. Une presse qui appartienne aux journalistes et aux lecteurs, indépendante et avec laquelle les collectivités locales s’impliquent mais en rendant à la démocratie ses lettres de noblesse.»

La une du n°1 Juillet à septembre 2021 de AlterMidiMag, l’information des Suds actuellement disponible en kiosque 5€

Vaucluse Matin : une nouvelle identité pour être plus proche des Vauclusiens

La pandémie a eu un impact considérable sur la consommation des médias dans le monde. Profitant du besoin d’informations dans ce contexte inédit, comme de la quête de divertissement en période de confinement, les éditeurs de contenu sur Internet ont assisté à une hausse des audiences, offrant l’opportunité à certains sites d’information de convertir cet afflux de lecteurs en nouveaux abonnés. Selon une étude Ipsos réalisée en 2020 et relayée par La Tribune, seulement 15 % des Français se disaient prêts à payer pour s’informer, ce qui fait d’eux les moins enclins à mettre la main à la poche pour de l’information dans le monde, avec les Russes et les Japonais.
Malgré les difficultés rencontrées par la presse pour trouver le bon modèle économique sur Internet, certains médias ont néanmoins su tirer leur épingle du jeu ces dernières années et réussi à séduire une large communauté de lecteurs prêts à payer. En se basant sur les données du dernier rapport FIPP/CeleraOne publiées par Visual Capitalist, ce graphique présente les sites d’information les plus populaires dans le monde, selon le nombre total d’abonnements payants.
Sans trop de surprise, ce sont les médias internationaux anglo-saxons qui dominent ce classement. Le New York Times s’appuie désormais sur une base de 7,5 millions d’abonnés numériques et devance assez largement le Washington Post et ses 3 millions d’abonnements payants. On retrouve ensuite le Wall Street Journal en troisième position (2,4 millions). Selon les derniers chiffres disponibles au premier trimestre 2021, le podium de la presse française numérique était occupé par Le Monde (300 000 abonnés), L’Équipe (259 000) et Mediapart (170 000).

Note : article actualisé avec les derniers chiffres disponibles au T1 2021. Si les données du graphique et du texte venaient à ne pas correspondre, nous conseillons de vider la mémoire cache de votre navigateur.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

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