Vœux 2024 : la préfète de Vaucluse en mode solution
« Plus vite, plus loin, plus fort, ensemble » : pour ses vœux 2024, la Préfète de Vaucluse fait sienne la formule de Pierre de Coubertin.
« Quel plaisir, quel honneur de pouvoir, pour la première fois depuis 4 ans (à cause du Covid), vous accueillir ici, en cet Hôtel de Forbin-de-Sainte-Croix pour les vœux de l’Etat » martèle Violaine Démaret, devant des centaines d’invités représentant les forces vives du département. Elle poursuit : « Alors que les désordres du monde fracassent le quotidien de tant de pays, sachons savourer avec humilité et en lucidité la chance que nous avons de pouvoir partager ce moment ».
Sécurité et transition écologique La Préfète est revenue sur ses derniers vœux : « Je soulignais alors la nécessité d’être optimistes face au désarroi d’une partie de nos concitoyens, chefs d’entreprises, salariés, associations, agriculteurs en particulier face à l’explosion du coût de l’énergie. Souvenez-vous de comment nous nous sommes démenés pour sauver nos boulangers. Je vous invitais à fuir la morosité, malgré nos problèmes de sécurité, les risques de délestage et le triste reclassement de notre département du 6e au 5e département le plus pauvre de France. Je vous disais que pour 2023, l’Etat s’attacherait 5 priorités : Renforcer notre sécurité publique comme civile, déployer les dispositifs de solidarité envers les plus vulnérables, aménager le territoire tout en le préservant, enfin répondre à l’urgence énergétique, climatique et environnementale en bâtissant un Vaucluse vert. »
Violaine Démaret ajoute : « Trois maîtres-mots pour 2024 : action, solution, passion, avec 2 grandes priorités sécurité et transition écologique et 5 champs prioritaires : soutien à l’agriculture et à la culture qui constituent l’ADN de ce département, plein emploi, lutte contre la paurvreté, politique de la ville et soutien à la ruralité».
JO, Festival, Chorégies… Une année chargée pour les forces de l’ordre « Côté solution, si l’Etat peut beaucoup, mais il ne peut rien seul. Elle ne peut être que collective et locale, au plus près des citoyens. Enfin 2024 sera l’année de la passion, il nous faudra organiser les élections européennes du 9 juin et être à la hauteur de cet évènement planétaire unique que notre pays accueillera : les Jeux Olympiques et Paralympiques. Le paroxysme de ce rendez-vous sera atteint le 19 juin, avec le passage de la flamme à Apt, Rustrel, au Ventoux, à Sorgues, l’Isle-sur la-Sorgue, au Théâtre Antique d’Orange et à Avignon, déjà ville d’exception qui sera alors ville de célébration. Il nous faudra assumer un Festival d’Avignon maintenu qui démarrera le 29 juin et des Chorégies qui débuteront plus tôt ».
C’est alors que la Préfète de Vaucluse est revenue sur les mots de Pierre de Coubertin, dans leur intégralité : « Le plus important aux JO n’est pas de gagner mais de participer, car l’important dans la vie, ce n’est point le triomphe mais le combat, l’essentiel ce n’est pas d’avoir vaincu mais de s’être bien battu et je voudrais citer le credo olympique : ‘Citius, Altius, Fortius, Communiter’ ce qui, traduit du latin, donne : Plus vite, plus haut, plus fort, ensemble. »
Patrick Bruel en invité surprise La cérémonie s’est poursuivie dans les salons de la Rue Viala avec l’ensemble du corps préfectoral, des autorités judiciaire et militaire, du monde économique, agricole, syndical, associatif, culturel, de la santé… Et la Préfète a alors salué la présence de son invité-surprise, Patrick Bruel, chanteur, compositeur, mais aussi vigneron et oléiculteur à l’Isle-sur-la-Sorgue, avec son Domaine de Léos (en honneur à ses 2 fils, Léon et Oscar) qui s’investit depuis 2007 pour valoriser le terroir et conforter l’attractivité du Vaucluse.
Vœux 2024 : la préfète de Vaucluse en mode solution
Le Soroptimist International Avignon a organisé mardi 26 septembre 2023, dans les salons de l’Hôtel consulaire, à Avignon une manifestation sur le thème femmes d’action, Femmes d’exceptionavec pour invitées, Sophie Devins cheffe mécanicienne de la Patrouille de France ; Georgia Lambertin Présidente de la Chambre d’Agriculture de Vaucluse ; Stéphanie Roch, sommelière, cheffe de cuisine et organisatrice de mariages et Débora Waldman cheffe de l’Orchestre National Avignon-Provence. Mission ? Bâtir un projet inspirant pour tous les types de femmes qu’elles soient en activité, en reconversion, en recherche d’emploi ou encore étudiantes. La soirée, animée par Laurent Garcia, rédacteur en chef de l’Echo du mardi, a accueilli 120 personnes.
Violaine Démaret, Préfète de Vaucluse, est venue saluer l’initiative des Soroptimist International d’Avignon. « En tant que représentant de l’Etat je soutiens cette manifestation et les politiques de l’Etat sont sensibles à tout ce qui encourage l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes. C’est aussi notre rôle de parents de défendre l’égalité auprès de nos petites filles et petits garçons qui seront amenés à considérer que c’est une évidence.
En s’adressant aux femmes d’exception réunies par les Soroptimist, Violaine Démaret, a continué : «Chacune d’entre vous a réalisé un parcours d’exception qui a demandé un niveau de compétence, ce qui fait que votre place est évidente, et vous nous direz comment, dans ce caractère exceptionnel vous avez été, très souvent, les premières et comment, dans tout cela, tout devient possible.»
«Tout cela doit se faire savoir et connaître. Mais au départ de tout cela, il y a l’envie et la confiance. Nous souhaitons que demain, ces parcours exceptionnels deviennent la norme. Merci d’incarner cette différence et cette exigence. J’ai la conviction, comme vous, que l’on est ce que l’on est, et que l’on ne réussit bien, que dans la compétence.»
«Nous menons des politiques publiques pour l’égalité salariale, poussées également par des collectifs de femmes et d’hommes, et le Gouvernement s’en saisit de plus en plus. Chaque préfecture, accueille en son sein un délégué aux Droits des femmes et à l’égalité. En Vaucluse, c’est Elodie Goumet. Et nous menons des politiques actives et concrètes dans ce sens.»
«Certains ont encore du mal à imaginer que l’on puisse être préfèTe et PréfèTe à 40 ans. Je suis la première préfète de Vaucluse et j’ai souvent été la 1re comme la 1ere cheffe de cabinet du préfet, puis, 1ere secrétaire général de préfecture. Je n’en tire pas de gloriole particulière mais ces 15 dernières années -J’ai commencé à être préfète en 2008- j’ai vu une révolution s’opérer.»
«Mon 1er poste de sous-préfète, je l’ai fait au cabinet du préfet de l’Ain, à 27 ans. Je m’y suis occupée des questions de sécurité. Donc j’ai dirigé, au quotidien, des policiers, des sapeurs-pompiers, des gendarmes… Certains ont estimé que ça n’était pas tout à fait naturel. Ça vous le sentez… Par contre en discutant, ça s’arrangeait. En revanche, les femmes qui n’avaient jamais eu de cheffe avant moi –et aussi jeune- ont eu des difficultés ‘à l’avaler’. J’ai connu des obstacles en tant que jeune manager et clairement, le sujet n’était pas mon mode de management, mais plutôt qui j’étais et parce que j’étais une femme. Ça m’a coûté, mais ça a été un sujet plus pour les autres que moi.»
«Les changements s’opèrent rapidement, je le vérifie car nous sommes rigoureuses, carrées, nous avons de la personnalité. Un exemple ? J’ai eu envie, assez rapidement, d’avoir des enfants. Or, Il y a 15 ans, il n’y avait presque pas de sous-préfète. Et certainement pas de sous-préfète avec des enfants. Je me marie en sortant de l’ENA (Ecole nationale d’administration), prends mon premier poste et on me fait comprendre qu’avoir un enfant n’est pas une bonne idée.
«Je pose la question et je comprends, à la réponse, que celle-ci n’est pas prévue. Je rencontre deux femmes sous-préfète, et l’une d’elles me dit qu’elle a pris 15 jours ne serait-ce par éthique tandis que l’autre s’est faite virer par son préfet. Je suis enceinte, j’appelle le Ministère de l’Intérieur pour le dire. On me répond Votre préfet est OK ? Je dis oui… Tout roule. »
«Comme je suis un peu têtue j’ai récidivé, avec un autre préfet mais avec le même mari (Rires). J’ai appelé le Ministère de l’Intérieur pour le leur dire et ils me répondent : C’est génial. Ne t’inquiète pas, si jamais tu changes de préfet, on lui expliquera comment ça se passe. Pourquoi ? Parce que durant ces trois ans, on a eu un secrétaire-général –homme-, dans ce ministère, qui a considéré qu’il fallait faire la révolution et proposer des postes de sous-préfètes. Les gouvernements de ces 10 dernières années ont fait le choix de nommer des sous-préfètes à des postes de plus en plus importants.»
Vœux 2024 : la préfète de Vaucluse en mode solution
Après la mise en alerte du Vaucluse suite au dépassement des seuils d’information de la concentration d’ozone dans l’atmosphère du département, la préfète de Vaucluse vient d’annoncer le renforcement des contrôles anti-pollution.
Par délégation du préfet, AtmoSud, association agréée par l’État pour la surveillance de la qualité de l’air, informe la population et les collectivités territoriales de l’activation de la procédure préfectorale d’information-recommandation, aujourd’hui, le 18 juillet 2023.
Bulletin vidéo Territorial d’Atmosud du second trimestre
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Le Vaucluse a connu une recrudescence des violences dues au trafic de stupéfiants. Ainsi, entre le 1er et le 2 mai 2023, deux personnes ont été tuées par balles à Cavaillon ; entre le 9 et le 10 mai 2023, une personne a également été tuée par balles à Avignon dans le quartier de Monclar ; entre le 10 et le 11 mai 2023, une personne a été blessée par balles à Carpentras dans le quartier des Amandiers.
En réponse au développement du narcotrafric, une unité de forces mobiles (UFM) d’environ 60 effectifs vient d’être affectée en continu dans le Vaucluse. Son déploiement est organisé par la préfète, en lien avec le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) et le commandant du groupement de gendarmerie départemental (GGD).
Un escadron de gendarmes mobiles Un escadron de gendarmerie mobile (EGM) est actuellement déployé à Avignon, notamment dans les quartiers de Monclar, de la Reine Jeanne et de Saint Jean ; à Carpentras, dans le quartier des Amandiers et à Cavaillon, à la Cité du Docteur Ayme. Des effectifs de cet EGM interviendront à Sorgues avec, pour mission, de garantir la sécurité, prévenir la délinquance, lutter contre le trafic de stupéfiants, sur l’ensemble du Vaucluse.
D’autres renforts arriveront en septembre Pour répondre au développement du narcotrafic, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, a annoncé des renforts pour rétablir la sécurité, notamment en Vaucluse et décidé de l’ouverture de postes supplémentaires de policiers nationaux dont les arrivées sont prévues en septembre : 13 pour la circonscription de sécurité publique d’Avignon ; 20 pour Carpentras ;10 pour Cavaillon avec, en parallèle, l’arrivée d’un officier de police judiciaire (OPJ). 5 autres postes OPJ seront déployés dont 3 sur Avignon, 1 sur Orange et 1 sur Carpentras. Voir notre précédent article ici.
La préfète de Vaucluse La préfète de Vaucluse exprime tout son soutien aux populations des quartiers et des communes du département qui sont les premières victimes de ces trafics, au quotidien. Elle salue les élus et leurs polices municipales, et souligne la mobilisation ferme et constante des policiers et des gendarmes qu’elle remercie.
Dans le Gard aussi, mais dans une moindre mesure 14 nouveaux postes de policiers nationaux seront ouverts dans le cadre du mouvement général dans le département du Gard à compter de septembre : 7 dans la circonscription de sécurité publique de Nîmes ; 6 dans la circonscription de sécurité publique de Bagnols-sur-Cèze ; 1 dans la circonscription de sécurité publique d’Alès. MH
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Le mercredi 8 mars dans l’après-midi, le commissariat de police et la compagnie de gendarmerie de Carpentras ont mené une soixantaine de contrôles dans le centre ville et à la sortie de la voie rapide d’Entraigues-sur-la-Sorgue ainsi qu’à Malemort-du-Comtat.L’opération conjointe, qui a impliqué plusieurs dizaines d’effectifs, avait pour objectif d’occuper le terrain ; de neutraliser l’usage et le trafic de stupéfiants et de lutter contre l’insécurité routière.
Côté gendarmerie En ce qui concerne la gendarmerie, deux équipes cynophiles spécialisées dans la détection des armes, billets et produits stupéfiants ont été mobilisées. Des points de contrôle fixes et dynamiques avec véhicules sérigraphiés et banalisés étaient déployés dans le centre-ville et à la sortie de la voie rapide d’Entraigues-sur-la-Sorgue ainsi qu’à Malemort-du-Comtat.
Résultat des contrôles routiers Une soixante de contrôles ont été effectués permettant de relever diverses infractions : trois amendes forfaitaires délictuelles (AFD) pour détention de produits stupéfiants (quelques dizaines de grammes de résine et d’herbe de cannabis) ; une procédure relative à une détention de produit stupéfiant ouverte à l’encontre d’un mineur ; un port d’arme prohibé et un défaut d’assurance.
Côté Police Les effectifs ont été engagés (ceux de Carpentras, assistés par des renforts d’Avignon, un binôme de motards et deux équipages cynophiles) sur les quartiers sensibles, des Amandiers, au nord de Carpentras et, au sud, à proximité du Pous du Plan. Dans un deuxième temps, deux dispositifs fixes se sont positionnés près du Bois de l’Ubac avec la police municipale de Carpentras.
Le détail des opérations Ces opérations de police ont permis le contrôle de 85 véhicules sur le créneau horaire 14h30- 16h30 ; deux découvertes de stupéfiants, dans des fourrés à proximité d’un point de contrôle des Amandiers, grâce à l’intervention du chien du régiment d’infanterie cynophile : il s’agissait de produit conditionné à la vente (35 pochons de cocaïne soit 22,1 g, 11 sachets d’herbe de cannabis soit 23,4g, et 25 doses de résine de cannabis soit 89,3g) ; l’immobilisation de cinq véhicules et la mise en fourrière d’un véhicule ; l’interpellation de trois individus (récidive de défaut de permis, infraction à la législation sur les stupéfiants, port d’arme – un couteau, conduite malgré annulation administrative de permis de conduire) ; l’établissement d’une AFD ; le dépistage de stupéfiants de deux conducteurs ; 15 verbalisations pour diverses infractions (pneus lisses, défaut de contrôle technique, plaques non conformes, feux de routes non conformes, non port de ceinture, usage du téléphone, non présentation du permis de conduire, conduite malgré immobilisation.
Des opérations ponctuellement reconduites La préfète de Vaucluse a félicité la Police et Gendarmerie et a évoqué la réédition de ce type d’opération. MH
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Alors que Violaine Démaret, nouvelle préfète de Vaucluse, dressait son premier bilan départemental de la délinquance, plusieurs sections de compagnie républicaine de sécurité (CRS) sont venues participer à des actions coups de poing dans des quartiers d’Avignon et Carpentras.
Comme au niveau national, le Vaucluse enregistre, en 2022, une hausse des indicateurs du trafic de stupéfiants. Les services de l’Etat et les forces de sécurité intérieure demeurent pleinement mobilisés au sein du département. En ce début d’année, la préfète de Vaucluse a sollicité l’intervention de plusieurs sections de compagnie républicaine de sécurité (CRS) dans certains quartiers d’Avignon et de Carpentras pour venir renforcer les effectifs qui luttent au quotidien contre le trafic de stupéfiants.
A Avignon, ce sont plus de 130 effectifs qui ont été déployés du 23 au 26 janvier. A Monclar, la Reine-Jeanne, Saint-Jean et Saint-Chamand, ces effectifs sont venus couvrir des secteurs sensibles, connus pour être des points de deal. En 4 jours, neuf interpellations ont eu lieu à la suite de ces interventions. Parallèlement, les forces de police ont saisi, sur la même période, 278 g de résine de cannabis et 8.6 g de cocaïne.
Du côté de Carpentras, ce sont plus de 110 effectifs qui ont été déployés. Ces sections supplémentaires ont couvert les trois points de deal des Amandiers, du Pous du Plan et du Bois de l’Ubac simultanément. Sur 6 jours de présence, ils ont interpellé 24 individus et ont pu saisir, 773,8 g de résine de cannabis, 167 g d’herbe de cannabis et 107.7 g de cocaïne. Parallèlement, les effectifs de Carpentras ont saisi, sur la même période, 1 kg 716 de résine de cannabis, 49,8 g d’herbe de cannabis et 219,3 g de cocaïne.
En 2023, la lutte contre le narco trafic demeure une priorité de la préfecture de Vaucluse qui compte poursuivre le harcèlement des dealers sur les points de distribution et multiplier les amendes forfaitaires délictuelles (AFD) qui concernent les consommateurs. Pour cela, le département va s’appuyer sur des renforts ponctuels d’unités de forces mobiles, comme ces derniers jours à Avignon et Carpentras et sur des opérations coups de poing coordonnées avec le Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) et la gendarmerie.
L’objectif de la préfète est clair : restaurer le cadre de vie de ses habitants.
J.R.
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Avignon. Venue en voisine, Violaine Démaret, préfète en poste depuis le 23 août, a remercié Dominique Santoni, la présidente de l’exécutif départemental : « C’est la première fois que je pénètre dans ce lieu symbole de la République à l’architecture originale et je ne boude pas mon plaisir, après plus de 100 jours passés en Vaucluse. »
Une préfète invitée
Elle ajoute : « C’est une obligation et une tradition pour le (ou la) responsable de l’Etat de présenter le rapport des services. Je suis dans la continuité de mon prédécesseur que je salue. La feuille de route fixe 9 politiques prioritaires et 5 projets structurants spécifiques au Vaucluse. »
222M€ grâce au Plan de Relance France 2030 Et d’égrener les objectifs, à commencer par la mise en œuvre de mesures économiques du Plan de Relance France 2030 : « 222M€ en tout, dont 46,6M€ pour la transition écologique, 100,3M€ pour la compétitivité, 75,1M€ pour la cohésion sociale ». La Préfète précise que cela concerne la rénovation thermique des écoles, crèches, piscines, la modernisation des chaînes de production, la décarbonation des industries, le recyclage foncier des friches.
Côté emploi, il faut absolument développer l’apprentissage. Avec le slogan ‘Un jeune, une solution’ en un an, 6109 contrats d’apprentissage ont été signés (+70%) en Vaucluse, il faut continuer. Le logement aussi est l’une des priorités, notamment pour les plus démunis qui figurent depuis des décennies sur une liste d’attente d’ayant-droit. 342 familles ont pu être relogées cette année. Mais l’offre est toujours insuffisante, peut-être va-t-elle s’améliorer avec la fusion des 2 grands bailleurs sociaux de Vaucluse (Vallis Habitat et Grand Delta Habitat).
Autre axe envisagé : des ZFE (Zones à faible émission) pourront être instaurées, comme aux abords de La Rocade Charles de Gaulle à Avignon où des vignettes Crit’Air 1, 2 et 3 pourraient bientôt être nécessaires pour circuler. Les services publics, patrimoine de ceux qui n’ont rien, pourraient être déployés au sein de l’offre ‘France Services’ dans chaque canton. Il existe déjà 24 espaces labellisés en Vaucluse, 100 000 demandes ont été traitées. Pour être encore plus efficaces, d’autres dispositifs, itinérants ceux-là, sont prévus dans les zones rurales et les quartiers, des bus qui sillonnent le territoire à la rencontre des habitants.
Redoubler d’effort en matière d’éducation mais aussi de sécurité La préfète continue de détailler sa feuille de route : pour l’éducation, il faut accélérer les efforts, dédoubler les effectifs dans les REP (Réseaux d’éducation prioritaire), pas plus de 24 élèves par classe et aussi offrir une scolarisation inclusive aux enfants handicapés, à ce jour le but de 90 unités d’inclusion est quasiment atteint. Pour lutter contre les déserts médicaux, les structures de soins doivent être démultipliées. Il existe 24 maisons de santé, dans le cadre du Covid, 20 centres de vaccination et de dépistage ont été mis en œuvre.
Avant d’aborder les 5 projets structurants, Violaine Démaret a conclu la liste des politiques prioritaires par la lutte contre toutes les formes d’insécurité, en particulier contre les stupéfiants. « La présence des forces de l’ordre a été renforcée : +57% d’heures de présence sur le terrain pour les gendarmes, la hausse des saisies de cannabis et cocaïne a progressé de + 106%, la justice pénale condamne avec fermeté. »
Lutter contre la pauvreté et le logement insalubre Pour structurer le territoire, la lutte contre la pauvreté arrive en tête des objectifs à atteindre dans le Vaucluse. « Peu importe qu’il soit classé 6e, 7e ou 8e département le plus pauvre de France, je préfèrerais qu’on parle de son attractivité qui est un marqueur majeur. Améliorer la qualité de vie des habitants, c’est mettre en œuvre les projets de renouvellement urbain à Avignon, Cavaillon ou Orange où les habitants ont droit à un logement décent et pas un taudis dans lequel on les enferme depuis des décennies ».
Dernier chapitre d’intervention de la préfète de Vaucluse : les risques (naturels, industriels, chimiques) auquel est confronté le Vaucluse (feux, inondations, sècheresse, gel, grêle). Et l’aide aux agriculteurs, « secteur économique crucial » pour un montant de 730 000€ permettra de financer des équipements d’irrigation comme l’accompagnement du projet HPR (Hauts de Provence Rhodanienne) ou encore d’installer des filets anti-grêlons ou parasites sur les vergers.
Questions-réponses entre la préfète et les conseillers départementaux Après ces 45 minutes d’explications sur le travail réalisé par les services de l’Etat pendant l’année écoulée, la Préfète a ensuite donné la parole aux élus pour une série de questions-réponses. C’est Yann Bompard, élu d’Orange qui a évoqué « Les travailleurs pauvres, ceux qui n’ont plus de reste à vivre, mais de reste à survivre au milieu du mois, ceux qui n’ont pas accès aux minima sociaux ». Violaine Démaret réplique que c’est un vrai sujet et qu’il faut identifier tous ceux qui ignorent à quoi ils ont droit. Hervé de Lépineau, élu départemental de Carpentras et député RN s’étonne que la LEO (Liaison Est-Ouest) ne figure pas parmi les grands projets prioritaires, « Je n’ai pas fait d’intervention exhaustive, l’échangeur de Bonpas non plus n’a pas été cité, mais il va de soi qu’il structure aussi notre réseau routier. »
Un budget 2023 voté à la majorité
Place ensuite à la séance plénière avec le gros morceau de la matinée : le Budget Primitif 2023 et en amont, une intervention liminaire de la présidente de l’exécutif pour un discours de 6 pages. « 2022 a été une année à bien des égards singulière avec l’explosion du coût des énergies, un été particulièrement chaud et pauvre en précipitations. Ce budget s’inscrit donc dans la continuité de nos actions (attractivité et solidarité) mais marque aussi un tournant vers la transition écologique et le développement d’énergies renouvelables ». Dominique Santoni poursuit : « Ce budget s’articule autour de 3 axes, avec 3 ‘A’ majuscules : Agir et poursuivre l’investissement, Accélérer la transition écologique et Accompagner tous les Vauclusiens et surtout les plus fragiles d’entre eux. »
133M€ d’investissement Pour ce faire, de l’argent est mis sur la table : 133M€ d’investissement, du jamais vu en Vaucluse, 20 bâtiments au moins seront équipés de panneaux photovoltaïques, 218 M€ consacrés l’action sociale, un budget record, une progression de 20M€ supplémentaires (+10%) par rapport à l’an dernier. En détails, cela donne par exemple : 7,5M€ pour le chantier ‘Memento’, futur pôle des patrimoines de Vaucluse (anciennes archives départementales) sur une facture totale de 29M€, déviation d’Orange (7,1M€ en 2023 sur 38), Maison départementale des personnes handicapées à Avignon (3M€ sur 14), réhabilitation du collège du Vignares à Vedène (2,5M€ sur 15).
D’autres opérations vont se poursuivre : le centre routier d’Apt, la réhabilitation du collège Voltaire à Sorgues, la sécurisation de la départementale 72 entre Orange et Châteauneuf-du-Pape, la sécurisation du passage à niveau n°15 à l’Isle sur la Sorgue, la déviation de Pertuis.
Changement de braquet en matière d’environnement Pour accélérer la transition écologique, le département va changer de braquet et accélérer son équipement en photovoltaïque pour produire 30% de la consommation globale, soit 3GigaWh. De même, on va passer du plan ‘20 000 arbres en Vaucluse’ à 50 000. Comme nous sommes une ‘Terre de vélo’, les itinéraires de la Via Rhôna (Sorgues-La Barthelasse) et de la Via Venaissia (Orange-Velleron) seront finalisés.
Après les premiers Etats Généraux de l’Eau, début décembre, des groupes de travail se sont constitués pour une mise en œuvre de la stratégie d’irrigation agricole comme pour approvisionner le Plateau de Sault, pénalisé cet été par l’épisode de canicule.
Concernant le Pôle Solidarités envers les plus fragiles des Vauclusiens, un budget historiquement élevé est envisagé : 218,2M€ (+20M€ en 1 an), avec une revalorisation des salaires des agents de l’aide à domicile, l’ouverture d’un nouvel EHPAD à Avignon, un lieu de vie expérimental à Goult pour les personnes atteintes de troubles autistiques. Les 8 premiers médecins salariés par le département arriveront en 2023 pour éviter les déserts médicaux. A signaler la baisse du nombre de bénéficiaires du RSA (Revenu de solidarité active), – 1 700 en 1 an, grâce aux contrôles anti-fraude « Mais aussi parce que nombre d’entre eux ont retrouvé le chemin du travail » précise Dominique Santoni.
Autre coup de pouce aux pompiers : +1,2% du budget du SDIS (36,6M€ en tout) pour faire face aux risques d’incendie générés par le réchauffement climatique avec la location d’un hélicoptère bombardier d’eau en été. Quant au personnel du département, ses dépenses passent de 132,4 à 139,2M€ (+6,8M€) après revalorisation du point d’indice et augmentation du Smic, donc de leur salaires.
Budget passé au crible Ce budget 2023 sera ensuite passé au crible avec, au menu, ‘power-point’, camemberts et graphiques par l’élu en charge des finances, le sénateur LR Jean-Baptiste Blanc : « Un budget total de 753,5M€, équilibré, sincère, prudent dans un contexte incertain, avec une progression vertigineuse du coût des matières premières, une explosion exponentielle du coût de l’énergie et la persistance de l’inflation. »
L’élu de la Ligue du Sud Yann Bompard se félicite de la baisse du nombre d’allocataires du RSA, « Les contrôles antifraude contre le détournement de cette aide ne sont pas du luxe », ce à quoi Jean-François Lovisolo, député macroniste répondra « La gauche n’a jamais toléré la fraude, il faut arrêter de surfer sur les peurs’. De son côté Patrick Merle précisera à l’attention de ceux qui s’inquiètent de la possible invasion d’éoliennes en Vaucluse : « Grâce au Laboratoire scientifique souterrain à bas-bruit de Rustrel, sur l’ancien site de missiles du Plateau d’Albion, il est interdit d’en installer dans un rayon de 60km autour, donc une grande partie du Vaucluse sera épargnée ».
Finalement le budget sera adopté avec 19 voix pour, 9 abstentions et 6 contre sur les 34 conseillers départementaux. (Pour : Dominique Santoni, Elisabeth Amoros, Suzane Bouchet, Pierre Gonzalez, Christelle Jablonsky-Castanier, Thierry Lagneau, Patrick Merle, Christian Mounier, Corinne Testud-Robert, Jean-Baptiste Banc, Marielle Fabre, Christine Lanthelme, Léa louard, Jean-françois Lovisolo, Max Raspail, Myrian Silem, Noëlle Trinquier, Bruno Valle, Anthony Zilio. Abstention : Samir Allel, Valérie Andrès, Yan Bompard, André Castelli, Annick Dubois, Laurence Lefèvre, Fabrice Martinez-Tocabens, Sophie Rigaut, Alexandre Roux. Contre: Florelle Bonnet, Danielle Brun, Hervé De Lépineau, Nicolas Humbert, Jean-claude Ober, Marie Thomas de Malleville)
Une amicale de 30 ans…
Une délibération, la 2022-580, page 385, va passer comme une lettre à la poste. Elle s’intitule ‘Subvention à l’Amicale des membres et anciens membre du Conseil Général’ (ex Conseil Départemental) de Vaucluse, existe depuis le 30 mars 1992 et stipule que le département verse un subvention annuelle de 280 000€. Cette cagnotte qui est légale « Renforce les liens d’amitié et de camaraderie » des anciens conseillers généraux ( ex conseiller départementaux). Depuis 30 ans, tous les anciens élus vauclusiens, de gauche comme de droite, ex-maires d’Apt, Avignon Cavaillon ou Pertuis, anciens députés de Carpentras, sénateurs, voire parlementaire toujours en fonction au Palais du Luxembourg ou apparenté RN au Parlement européen, touchent cette “allocation de solidarité“ en plus de leurs émoluments ou de leurs retraites diverses et variées. Mis bout à bout depuis 30 ans, cela représente un joli magot. Dans le 5ème département le plus pauvre de France, ces fonds ne pourraient-ils pas être reversés à des associations caritatives dont l’enveloppe fond comme neige au soleil ou aux fragiles communes rurales de Vaucluse dont la facture énergétique va flamber en 2023…
Vœux 2024 : la préfète de Vaucluse en mode solution
Cela faisait deux ans que le son et lumière et son feu d’artifice étaient attendus, puisque l’événement n’a pas eu lieu en 2020 et 2021 pour cause de Covid-19. «Monteux, un des berceaux de la pyrotechnie depuis plus de deux siècles est connu bien au-delà du Vaucluse et ses innovations dupliquées partout dans le monde,» s’est plu à rappeler Christian Gros, maire de Monteux, à l’issue du spectacle lors du cocktail de clôture. 12 tonnes de pyrotechnie ont été tirées devant plus de 15 000 spectateurs.
L’innovation 2022 ? Sans aucun doute la scénographie et la recherche artistique. Après Jolly Jumper en 2018 qui saluait l’arrivée à Monteux du parc Spirou, puis en 2019 ‘Tu seras un homme mon fils’ de Rudyard Kipling. Christian Gros s’est penché sur la génération Alpha, les enfants qui auront 20 ans en 2030, 40 en 2050 et 90 en 2100. Pour cela, il s’est adressé à la trentaine d’enfants et adolescents qui constituent le Conseil municipal des jeunes de Monteux.
Le 21e siècle est celui de la génération Alpha Le feu d’artifice a donc commencé par un dialogue des jeunes tricoté de musiques, de lumières, d’effets spéciaux, de pyrotechnie et même de la prestation féérique d’une danseuse incarnant l’assistant vocal Alexa.L’histoire ?Les enfants et adolescents qui sont nés à l’ère du numérique interrogent Alexa et Siri, les assistants vocaux sur ce qu’ils ne comprennent pas dans le monde et le poids qu’on leur met sur les épaules. «Ils sont la bande son qui structure le feu d’artifice,» a précisé Christian Gros.
Les chiffres 4 kilomètres de câbles ont été tirés pour assurer le départ de 12 tonnes de pyrotechnie, connectés à 8 ordinateurs pour assurer le départ des bombes au millième de seconde. 14 artificiers étaient sur le terrain pour assurer installations et réglages. Trois départs de feux ont été immédiatement maîtrisés. De nombreux policiers nationaux étaient sur place sous le commandement de Madame le commissaire de Police de Carpentras ainsi qu’une demi-compagnie de CRS venue assurer la sécurité des spectateurs sous l’autorité du secrétaire général de la sous-Préfecture ainsi que de Madame Violaine Démaret,la préfète.
Suspens «Jusqu’à la dernière minute nous nous sommes demandés si le feu aurait lieu, a confessé Christian Gros, et à 18h la préfète a dit : ‘j’assume avec vous, pas de problème, j’ai confiance en vous’.» Pour mémoire le vent s’était levé dès le matin, soufflant toute la journée et compromettant l’événement.
La parole à la génération Alpha Christian Gros a remercié toutes les personnes en charge du plus important événement de l’année à Monteux, puis les jeunes du Conseil municipal ont, à leur tour, pris la parole : «Nous voulions remercier toutes les personnes qui nous ont aidés. Grâce à elles nous avons appris à créer une musique de A à Z, elles ont donné vie à nos mots dans un studio. Mais surtout, merci monsieur le maire de nous avoir permis de vivre une expérience aussi intéressante qu’enrichissante que nous n’oublierons jamais. Nous sommes très fiers d’avoir participé au feu de Monteux qui a été un succès. Nous vous sommes très reconnaissants de l’intérêt que vous portez aux jeunes, pas seulement ce soir, mais toute l’année.»
Quand le maire tacle les réseaux sociaux Lors de son discours, Christian Gros a taclé «les grincheux, les contre-tout, qui se défoulent sur Internet arguant que ce n’était pas parce que nous vivons une crise multiformes qui dure et éprouve tout le monde qu’il faut vivre reclus et s’interdire de faire la fête. C’est tout le contraire. C’est parce qu’on a à vivre des moments très difficiles : Covid, sécheresse, guerre, qu’il faut trouver des moments de décompression et de plaisir partagé», a signifié l’édile.
Vœux 2024 : la préfète de Vaucluse en mode solution
Violaine Démaret, préfète de Vaucluse a pris officiellement ses fonctions lors de la remise de la gerbe au Monument aux morts, lundi 23 août, au Rocher des Doms à Avignon en présence des anciens combattants et personnalités d’associations, des élus et parlementaires vauclusiens, des différents corps de l’armée parmi lesquels la Légion étrangère, l’armée de l’air, l’armée de terre, les sapeurs-pompiers, la Gendarmerie, la Police, les partenaires institutionnels et les autorités religieuses.
Une gerbe pour toutes les guerres La préfète a déposé la gerbe en hommage aux morts pour la France de toutes les guerres et de tous les conflits. La sonnerie aux morts à ensuite retenti avant que la Marseillaise ne soit entonnée par l’assemblée. Les élus ont ensuite longuement salué les portes-drapeaux.
1re conférence de presse Mais c’est lors de la traditionnelle conférence de presse d’installation que la nouvelle et première préfète de Vaucluse s’est exprimée. Arrivée en voisine, elle était préfète des Alpes-de-Haute-Provence depuis fin août 2020, en pleine crise sanitaire, et succède à Bertrand Gaume qui a pris ses fonctions de préfet dans l’Essonne. Elle-même a été remplacée par Marc Chappuis, ancien directeur-adjoint du cabinet de la Ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales de 2018 à 2022.
‘J’arrive en voisine’ «J’arrive en voisine de Provence-Alpes-Côte d’Azur a relevé Violaine Démaret, précisant qu’elle échangeait depuis longtemps avec le préfet Bertrand Gaume auquel elle succède, ainsi que les équipes en place. Sa première intention ? «Être à l’écoute pour faire avancer le département et donc le pays». Ce qu’elle ambitionne ? «Un état en mode solutions dans la concertation et le dialogue ce qui est l’ADN des préfets en référence au devoir de loyauté envers le gouvernement pour mettre en œuvre ses orientations et ses politiques publiques ; également avec la neutralité et le total respect des sensibilités politiques d’opinion des uns et des autres.»
Ce que lui a soufflé Bertrand Gaume ? « Continuez à faire ce que je vous ai vu faire dans le département voisin. » Les dossiers dont elle s’emparera dès maintenant ? La gestion de la crise sanitaire. «Si la situation est beaucoup moins critique que ces derniers mois, la Covid n’est pas derrière nous. Si personne n’est en réanimation, plusieurs autres sont hospitalisées pour cause de Covid avec un taux d’incidence qui a chuté de 300 à 200 mais qui est conséquent et un taux de positivité à deux chiffres. Il faut donc rester vigilant.»
Les dossiers prioritaires «Les sécurités : la sécurité publique, la lutte contre la délinquance, contre le trafic de stupéfiant, contre la radicalisation. Mais aussi la sécurité civile : lutte contre les inondations et les feux de forêts. Il y a aussi le volet social qui renvoie tout de suite à l’économie : le Vaucluse étant le 6e département le plus pauvre de France. Il faut soutenir les plus modestes ‘Le service public est le patrimoine de ceux qui n’en n’ont pas,’ avec son lot de tristesse et de difficultés dans un contexte où le pouvoir d’achat est un sujet pour beaucoup de vauclusiens et donc l’accès à l’emploi pour le plus grand nombre. Le département est agricole et cela retient toute mon attention comme le sujet de la prédation du loup.»
Aménagement du territoire «Je relève des problématiques urbaines marquées dans plusieurs villes du département qui donneront lieu à des opérations de renouvellement urbain, des dossiers structurants en politique de la ville et aussi des endroits très ruraux qui nécessiteront des enjeux de développement, d’infrastructures routières, de nœuds autoroutiers, je veux entendre comment m’en parleront les élus et partenaires pour pouvoir y contribuer et y donner une continuité de l’État.»
Un département marqué par les inégalités «Peu de départements sont homogènes. En commençant à traverser celui-ci, je remarque des espaces très aisés et d’autres territoires qui sont de vrais sujets de pauvreté. Cela induit de trouver les bons équilibres pour que le département continue à se développer et, en même temps, exercer une politique de soutien au plus près du terrain. Je veux voir si le tableau de bord produit ses effets, évaluer concrètement l’action avec les collectivités locales, intercommunalités, Conseil départemental.»
Environnement et sobriété en eau «Nous avons là un vrai enjeu de bonnes informations et communication. Le sujet ? C’est le faire-savoir. Il nous faudra progresser pour que les gens comprennent les restrictions, la sobriété. Après avoir géré la crise de l’été (Ndlr : restriction de l’eau) nous devrons nous intéresser à une meilleure interconnexion des réseaux de l’eau, d’une meilleure appropriation, dans le temps, par le grand public et des acteurs économiques, des prélèvements en eau car la sobriété se travaille toute l’année. Rénover des réseaux d’eau ou d’irrigation pour l’eau potable –la mère de toutes les batailles-, nécessite beaucoup d’argent public pour un usage agricole, l’hydroélectricité… Ce qui était abondant ne l’est plus, nous devons organiser la sobriété.»
Lutte contre les stupéfiants «L’amende forfaitaire délictuelle (AFD) existe depuis 2 ans et permet de cibler les consommateurs. S’il n’y a plus de consommateurs il n’y aura plus de système. S’il n’y a pas de demande il n’y aura pas d’offre. Je verrai comment nous pourrons mettre cela en place dans le département. Que ce soit à Avignon ou à Cavaillon, nous ne pourrons pas traiter la lutte contre les stupéfiants de la même façon.»
Une période sociale tendue «Ma ligne rouge ? Sera de ne pas avoir de femmes ou d’hommes à terre. Nous demandons le maximum à nos services, à nos services exposés, mais nous ne voulons pas de casse humaine. Ensuite ce sera le conflit de valeurs : Tous les uniformes de préfet arborent le chêne et l’olivier. L’olivier comme le roseau souple qui s’ajuste et s’adapte et le chêne qui prétend ne pas se laisser déraciner. Cette souplesse s’accompagne d’un respect total des valeurs de la République. On ne transige pas avec les valeurs inscrites dans la Constitution. L’État doit être respecté.»
Un tissu de TPE et PME «J’ai servi dans des départements où ce sont principalement les TPE, PME (Très petites et moyennes entreprises) qui créent l’emploi. On ne fait pas de social si l’on ne fait pas d’économique. Il faut faire du social indépendamment de l’économique. Les deux sont complémentaires. Tout ce qui peut soutenir les gens est le bienvenu. Quant à l’installation des entreprises ? Par principe leur installation est, elle aussi, la bienvenue. Ce sont elles qui créent l’emploi et qui règlent une partie importante du pouvoir d’achat et de la pauvreté.»
L’agriculture «Il y a des similitudes voire des dossiers communs avec les Alpes-de-Haute-Provence comme la lavande, la gestion de la ressource en eau, les projets d’irrigation agricole, le projet territorial HPR (Hauts Provence Rhodanienne, schéma directeur de réseaux d’irrigation modernes, multi-usages), la filière pistache qui pourrait se développer entre le Vaucluse et les Alpes-de-Haute-Provence. Il y a cette culture forte viticole. Je me pencherai sur la cerise, la fraise, le melon de Cavaillon, le raisin de table. Je veux écouter la profession agricole, prendre connaissance des difficultés. Je suivrai les dossiers en cours au niveau régional et national. Le sujet loup fait des victimes en ovins et bovins, là aussi je serai à l’écoute des difficultés qui existent du côté du Mont-Ventoux et en plaine. Je verrai très vite les éleveurs.»
Parcours, 14 ans dans la préfectorale Violaine Démaret a pris aujourd’hui ses fonctions de préfète de Vaucluse. Elle est née le 28 mai 1981 à Saint-Martin d’Hères, en Isère, est mariée et a 3 enfants. Elle avait pris ses fonctions en août 2020 en tant que Préfète des Alpes-de-Haute-Provence. Avant cela elle était sous-préfète hors classe, Secrétaire générale de la Préfecture du Nord en septembre 2018. Auparavant, en février 2017 elle avait été nommée sous-Préfète hors classe, Secrétaire générale de la Préfecture de l’Isère. En novembre 2015 Violaine Démaret était conseillère administration territoriale au cabinet du Ministre de l’Intérieur –Bernard Caseneuve-, et, en février 2015 Conseillère technique réforme de l’État au cabinet du Ministre de l’Intérieur. En janvier 2014 elle était Administratrice civile hors classe et en septembre 2013 cheffe du bureau de l’organisation et des missions de l’administration territoriale (Bomat) à la sous-direction de l’administration territoriale (DMAT), toujours au ministère de l’Intérieur. En février 2011 Violaine Démaret était Secrétaire générale de la préfecture de Tarn-et-Garonne. En août 2008 elle était nommée Sous-préfète, directrice de cabinet du préfet de l’Ain. En juillet 2008 Administratrice civile, chargée de mission auprès du préfet de l’Ain. En avril 2008 Administratrice civile, affectée au ministère de l’Intérieur, de l’Outre-Mer et de l’Outre-Mer et des collectivités territoriales. Elle avait intégré l’ENA (Ecole nationale d’administration) en janvier 2006.
Formation Violaine Démaret a intégré l’École Nationale d’Administration, Promotion Aristide Briand de 2006 à 2008. Elle est titulaire d’un Master études internationales et européennes obtenu à la Faculté de Droit de Grenoble qu’elle a fréquenté de 2003 à 2005. Elle a étudié à l’Institut d’Etudes Politiques (IEP) de Grenoble – Section service public de 1999 à 2003. Auparavant elle était élève Hypokhâgne B/L Lettres et Sciences sociales au très renommé Lycée Thiers à Marseille de 1998 à1999. Violaine Démaret a obtenu son Baccalauréat Littéraire option Mathématiques au Lycée Aristide Briand à Gap en 1998.