Réactions en chaine après l’incendie volontaire au commissariat de Cavaillon
Ministre, préfet, maire, sénateur… l’incendie cette nuit de plusieurs véhicules de la police nationale devant le commissariat de Cavaillon a entraîné une succession de réaction condamnant cet acte qualifié de ‘représailles’ de la part des narcotraficants locaux.
« Cette nuit vers 5h du matin, plusieurs individus ont incendié les véhicules de police stationnés devant le commissariat de Cavaillon, a précisé cet après-midi Thierry Suquet, le préfet de Vaucluse. Quatre véhicules de police ont été détruits par le feu. L’incendie s’est propagé sur la façade du commissariat et sur un commerce attenant. Grâce à l’intervention rapide des pompiers, le feu a pu être rapidement circonscrit. La façade du commissariat a été endommagée et l’immeuble enfumé, néanmoins les dégâts à l’intérieur sont relativement mineurs. Aucun des trois fonctionnaires présents dans le commissariat n’a été blessé. Cinq autres individus qui étaient en garde à vue dans les geôles du commissariat ont été transférés à l’hôtel de police d’Avignon. Une famille a dû évacuer son domicile du fait des fumées, mais a pu le réintégrer dans la matinée. »
« Ces événements survenus renforcent la détermination des services de l’État à éradiquer le trafic de stupéfiants à Cavaillon. »
Thierry Suquet, préfet de Vaucluse
L’intensification de la lutte contre les narcotrafics à l’origine de cette attaque ? « Cet événement, complète le préfet de Vaucluse, survient alors que la police mène en ce moment des actions particulièrement offensives à l’encontre du trafic de stupéfiant, avec une opération ‘place nette’ qui s’est déroulée il y a quelques jours, 25 interpellations, 6 kilos de cocaïne et 15 kilos de cannabis saisies depuis début septembre. Les évènements survenus tôt ce matin renforcent la détermination des services de l’État à éradiquer le trafic de stupéfiants et à rendre aux habitants de Cavaillon la tranquillité publique à laquelle ils ont droit. Ces agissements n’entraveront en rien l’action des services. » « Ainsi, rappelle Thierry Suquet, alors même que ces évènements survenaient, la police était en action pour démanteler un squat proche de l’avenue de la Libération, dont les liens avec le trafic de stupéfiants sont avérés. » Pour conclure, le représentant de l’Etat en Vaucluse insiste : « Dès cette fin de matinée, le commissariat a repris une partie de ses activités. »
Même indignation pour Gérard Daudet, le maire de Cavaillon qui « condamne avec fermeté ces actes inacceptables et apporte bien évidemment tout mon soutien aux forces de l’ordre qui au quotidien sont sur le terrain, ainsi qu’au commerçant et familles impactées. Je laisse les enquêteurs effectuer leur travail pour retrouver les auteurs que la justice devra condamner sévèrement. »
« Je ne baisserai pas les bras face à la violence et face au trafic de drogue. »
Gérard Daudet, maire de Cavaillon
Recrutement de 3 policiers municipaux supplémentaires « Ces événements surviennent alors que les forces de police intensifient leurs efforts pour combattre le trafic de stupéfiants à Cavaillon, efforts qui ont déjà permis des saisies importantes de drogue et plusieurs interpellations, confirme l’élu cavare. Ma détermination à éradiquer la criminalité aux côtés de notre police nationale ne faiblira pas. Lors de mon échange avec le ministre de l’Intérieur, j’ai eu la confirmation que les actions de la police vont continuer à se multiplier en ce sens. »
« Dès ce matin, en lien avec la préfecture et les services de police, un squat en sortie de ville était évacué. Je ne baisserai pas les bras face à la violence et face au trafic de drogue, » conclut Gérard Daudet qui rappelle également qu’il a engagé depuis plusieurs semaines déjà « le recrutement de trois agents supplémentaires pour la Police municipale et renforcé la présence policière en centre-ville afin de lutter plus efficacement encore contre l’insécurité et les incivilités. »
« Frapper fort, résister et tenir debout face aux représailles ! »
Jean-Baptiste Blanc, sénateur de Vaucluse
Pour sa part, le sénateur de Vaucluse Jean-Baptiste Blanc insiste sur sa volonté de « Frapper fort, résister et tenir debout face aux représailles » dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue à Cavaillon. Le parlementaire poursuit : « L’incendie criminel de cette nuit ne fera que renforcer collectivement notre détermination. En tant que Sénateur de ce territoire, je tiens à réaffirmer ici mon soutien inconditionnel aux forces de l’ordre, aux autorités locales et à tous ceux qui s’impliquent quotidiennement dans cette lutte difficile. Nous mènerons cette bataille sans relâche, car nous avons la responsabilité de protéger nos concitoyens et de restaurer l’ordre républicain à Cavaillon. »
Il y a quelques jours, la police nationale a procédé à 9 interpellations à Cavaillon. Cette vaste opération de lutte contre les trafics de stupéfiants a permis la saisie de 3kg de cocaïne, 2,5kg de cannabis et des armes. Crédit : Police nationale/Facebook/DR
Jusqu’à 20 ans de prison pour ces actes criminels ? « Je tiens à saluer l’engagement sans faille de Gérard Daudet, maire de Cavaillon, des élus, de la police nationale et police municipale, ainsi que des services de l’Etat, poursuit Jean-Baptiste Blanc. Ensemble, ils mènent avec détermination une bataille essentielle pour restaurer la sécurité et la sérénité dans Cavaillon. Ces représailles démontrent que nos actions touchent là où ça fait mal. Nous continuerons le combat, avec force et persévérance, aux côtés de tous ceux qui refusent de laisser notre ville aux mains des trafiquants. La justice sera rendue. Une enquête a été immédiatement ouverte par la police judiciaire, sous l’autorité de la procureure de la République d’Avignon. Les auteurs de cet acte criminel, qualifié de ‘destruction par moyens dangereux’, encourent jusqu’à 20 ans de prison. »
« Une attaque contre nos institutions. »
Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur
Enfin pour Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur : « L’Etat ne se laissera pas intimider et nous allons intensifier notre lutte contre le narco-banditisme. Je placerai la lutte contre le crime organisé au centre de mes préoccupations parce qu’il constitue une attaque contre nos institutions ». Le ministre de l’Intérieur, qui a demandé à Nicolas Daragon, son ministre délégué à la sécurité, de se rendre sur place, a aussi confirmé l’envoi d’une unité de forces mobiles de la CRS 81 afin de renforcer soutenir l’action de sécurisation de la police. Plus particulièrement dans la cité du Dr Ayme, mais aussi dans les autres cités de Cavaillon.
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Thierry Suquet vient d’être nommé au conseil des ministres de ce mercredi 14 février préfet de Vaucluse et ceci à compter du lundi 4 mars. Il succède à Violaine Démaret (promotion Aristide Briand de l’Ena) qui avait pris ses fonctions dans le département en août 2022. Cette dernière quittera son poste à la fin du mois de février pour rejoindre le palais de l’Elysée en tant que conseillère intérieur et sécurité auprès du président de la République où elle prendra le relais de Frédéric Rose, nommé nouveau préfet des Yvelines.
Préfet de Mayotte depuis près de 3 ans Nommé depuis juin 2021, Thierry Suquet est l’actuel préfet de Mayotte où la situation est particulièrement tendue actuellement en raison d’un mouvement social contre l’insécurité et l’immigration clandestine. Né le 10 avril 1960 à Constantine en Algérie, le nouveau préfet de Vaucluse est titulaire du Diplôme d’études supérieures d’administration municipale (DESAM) et d’un diplôme d’études supérieures spécialisées de gestion des collectivités territoriales. Plus tard, il fera notamment parti de la promotion Valmy de l’Ena entre 1996 et 1998.
Ancien délégué pour la défense et la sécurité Thierry Suquet a notamment été aussi tour à tour secrétaire général de la préfecture de l’Aveyron en 2002, sous-préfet de Lannion de 2004, secrétaire général de la préfecture de l’Eure en 2007, secrétaire général du haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie en 2009, secrétaire général de la préfecture du Puy-de-Dôme en 2013 et secrétaire général de la préfecture de la Gironde à partir de 2015. Enfin, avant de prendre ses fonctions à Mayotte, il a été délégué pour la défense et la sécurité auprès du préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes, préfet de la zone de défense et de sécurité Sud-Est, préfet du Rhône à partir de 2020.
Laurent Garcia & David Pellet
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Bien que son identité n’ait pas été précisée, c’est un homme qui devrait très certainement lui succéder. Sa nomination comme préfet de Vaucluse devrait d’ailleurs être effective mercredi 14 février, lors du prochain conseil des ministres.
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On savait que Bertrand Gaume était un homme pressé. A peine arrivé dans l’Essonne le 23 août 2022, il vient d’être nommé préfet de la Région des Hauts-de-France ainsi que préfet de la zone défense et de sécurité Nord par un décret publié ce 18 janvier au Journal Officiel. Il passe de 1 315 000 habitants à près de 6 millions avec 5 départements, l’Aisne, le Nord, l’Oise, le Pas-de-Calais et la Somme. Ce qui est plus que la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Présent en Vaucluse pendant 4 ans, avec notamment la gestion des Gilets Jaunes, du Covid, du confinement, il avait réussi à s’imposer par son efficacité, son sens du contact, son empathie avec les élus de tous bords et son irrépressible sens du service public.
On l’avait vu participer aux collectes des Restos du Coeur, donner un coup de main à la Banque Alimentaire, aménager des centres de vaccination près des supermarchés ou avec les pompiers à Montfavet. Lors de son pot de départ, en juillet 2022, nombre d’invités avaient les larmes aux yeux. Heureusement Violaine Démaret qui lui a succédé à Avignon fait, elle aussi fait l’unanimité.
Bon vent à cet énarque humain qui aura du pain sur la planche. Il trouvera sur place comme président de la région Xavier Bertrand et à la mairie de Lille, Martine Aubry. Ceux qui le connaissent savent qu’à moins de 50 ans, une longue carrière attend Bertrand Gaume, au service de l’intérêt général.
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L’u-na-ni-mi-té. C’est ce qu’il a fait pendant 4 ans dans le département, la plus grande longévité pour un préfet de Vaucluse dont Napoléon a diligenté le 1er en 1810. Nommé le 9 mai 2018, Bertrand Gaume prendra son nouveau poste à Evry-Courcouronnes le 23 août prochain. Pendant ces 4 ans passés à sillonner le département, chacun, que ce soient les élus, syndicalistes, agriculteurs, vignerons, commerçants, artisans, chefs d’entreprises, forces de l’ordre, pompiers, associations, enseignants, personnels de santé, partenaires sociaux, culturels et économiques, chacun l’a apprécié.
A commencer par le Préfet de Région, Christophe Mirmand venu spécialement de Marseille pour la cérémonie de départ organisée dans les jardins de la préfecture Chabran à Avignon, en présence de tous ceux qui comptent en Vaucluse. « Je salue l’homme attentionné que tu es Bertrand, j’en ai été le témoin. A la fois confiant et joyeux, tu as facilité les échanges. Représentant de l’Etat, tu as toujours été engagé, disponible, réactif. Tu connais parfaitement les dossiers, tu es accessible, tu as une énorme capacité de dialogue, de chaleur humaine, en toute simplicité. Tu as porté très haut le métier de préfet. Et pourtant tu en as connus des moments difficiles, les gilets jaunes, la pandémie, mais tu es un geek confirmé qui maîtrise parfaitement les visioconférences. En jouant collectif avec ton équipe, tu as su gérer le Festival d’Avignon et le Off en 2021, après l’annulation de l’édition 2020, concilier l’accueil du public et les contraintes sanitaires. Tu as battu un record de durée dans ce département, tu as pour les Vauclusiens un attachement voire une affection réelle. A toi et ta famille, bonne installation en Essonne. Violaine Démaret (actuelle préfette des Alpes-de-Haute-Provence) te succèdera en août, ce sera un défi. Bon vent, tu vas nous manquer, mon cher Bertrand. »
« Quant aux Vauclusiens c’est quand ils chassent en meute qu’ils sont terriblement efficaces. »
Après cet hommage très appuyé « à un très grand préfet », c’est au tour de Bertrand Gaume de prendre la parole. « Voici l’heure de tourner la page, de boucler la boucle, de tirer sa révérence. Et pour la première fois dans l’histoire du Vaucluse, c’est une femme qui va arriver, Violaine Démaret, une grande professionnelle qui a le sens des relations humaines, vous verrez tous que vous ne serez pas surpris négativement. Merci d’être venus pour ce moment de partage à l’ombre des platanes. Le temps file depuis l’arrêté paru au journal officiel de ma nomination dans l’Essonne le 20 juillet, tout s’accélère. » Paraphrasant Gérard de Nerval, il évoque « Le soleil cendré de la mélancolie, le Vaucluse sublimé par le soleil, cette terre de la vallée clause, la puissance du Ventoux, la finesse des Dentelles de Montmirail, la beauté fragile de Fontaine de Vaucluse, la Combe de Lourmarin, la force du Rhône, la fougue de la Durance. Et le mistral, ce don du ciel anti-fongique, ambivalent, lui qui réchauffe l’été mais attise l’incendie, lui qui chasse les nuages l’hiver mais qui en même temps glace. Le Vaucluse avec ses paysages, ses festivals et son patrimoine est beau, sublime, mais il peut aussi être âpre. Quant aux Vauclusiens c’est quand ils chassent en meute, qu’ils sont ni de gauche, ni de droite qu’ils sont terriblement efficaces. »
Marqué par la mort d’Eric Masson et les gilets jaunes Il poursuit en évoquant les rôles constitutionnels du préfet : l’ordre public, la sécurité des biens et des personnes passablement menacés lors de la crise des gilets jaunes qui a duré plus de 2 ans. « Il y en a eu des manifs, des samedis, des week-ends, des anti-vax, des anti-pass. Nous avons agi collectivement. Il n’y a pas eu de casse de vitrines, de pillages de magasins dans les rues d’Avignon. » Pour cela il a tenu des réunions hebdomadaires le jeudi, avec Michel Gontard, alors premier adjoint à la Ville d’Avignon, Michel Maridet, directeur général de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Vaucluse et Claude Tumimo représentant les commerçants avignonnais pour, en fonction du parcours des manifestations, anticiper, enlever les poubelles sur le trajet pour qu’elles ne se transforment pas en projectiles, éventuellement baisser les rideaux de fer des commerces une heure, le temps du passage des gilets jaunes. Moment d’émotion avec des sanglots dans la voix, quand Bertrand Gaume a évoqué la mort du policier Eric Masson le 5 mai 2021, d’autant plus que son papa était présent dans l’auditoire, à Chabran lors de son départ. « C’est un souvenir qui ne m’a pas laissé indemne. Il ne s’effacera jamais de ma mémoire. » Le préfet a aussi évoqué le 1er décembre 2018, le jour à Paris du pillage de l’Arc de Triomphe, du bas-relief fracassé, de la tombe du soldat inconnu piétinée. Et des 2 500 ou 3 000 manifestants avignonnais qui, dans un premier temps ont forcé les grilles du site de Chabran avant de revenir en centre-ville et de s’en prendre à sa résidence privée où se trouvaient sa femme, ses enfants et leurs grands-parents. « Je comprends les mouvements sociaux mais en aucun cas, ils ne doivent porter atteinte à l’intégrité des personnes, c’est inacceptable. Heureusement le groupe de police auquel d’ailleurs appartenait Eric Masson a agi avec une fermeté et une rigueur remarquables. Quand la mort frappe un policier, cela nous interpelle collectivement, cela nous oblige à lutter 24h sur 24, sans rien lâcher. » Il a également rendu hommage aux gendarmes et aux pompiers, les 500 professionnels et les 1 800 volontaires : « Il est fondamental de débroussailler autour de sa maison. L’an dernier 950 hectares sont partis en fumée au pied des Dentelles, il faut faire de la pédagogie, développer la culture du risque, ne céder ni à la paranoïa ni à la psychose, expliquer dans les écoles, les collèges, les lotissements, les communes, associer la Croix-Rouge et la Protection Civile. »
Le préfet de Vaucluse en compagnie du préfet de région (à gauche avec la cravate rouge).
« Le service public c’est le patrimoine de ceux qui n’ont rien. »
Bertrand Gaume est aussi revenu sur « Les difficultés sociales du Vaucluse, la pauvreté, la délinquance, les trafics de stups qui gangrènent la société, mais il n’y a pas de fatalité. Le service public c’est le patrimoine de ceux qui n’ont rien. Ceux qui ont les moyens vivent dans des maisons sécurisées. Si tous les acteurs publics et privés travaillent main dans la main, comme on commence à le faire par l’emploi et l’insertion avec le Département, la Région Sud Provence Alpes Côte d’Azur, les Chambres consulaires et les syndicats, il y a des résultats. Force Emploique nous avons créée il y a 3 ans, c’est un outil de formation qui marche. Le chômage en Vaucluse était supérieur de 3 points à la moyenne nationale, nous avons réussi à le réduire de 0,9 point, soit plus d’un tiers. »
Quand on s’intéresse à l’économie en Vaucluse, on en vient évidemment à l’agriculture. A la question : »Vous semblez avoir une empathie, une affection particulière pour les agriculteurs, avez-vous eu un grand père paysan ? », la réponse fuse : « Familialement, le grand-père de ma mère, était agriculteur dans le Bourbonnais, les grands-parents de mon père aussi, et mon grand-père, dans sa jeunesse, tuait le cochon en Auvergne pour les grandes familles et il était rémunéré avec les pièces les moins nobles du porc. Donc ça me touche. Leur métier est essentiel, ils nous nourrissent. Si on ne veut pas importer de fruits et légumes il faut absolument promouvoir l’agriculture française. Avec les lois ‘Egalim 1 et 2’, les relations entre les producteurs, les intermédiaires, les industriels et les distributeurs se sont améliorées, mais dans les négociations commerciales il n’y a que 5 centrales d’achats face aux millions d’agriculteurs. Donc il faut organiser les filières pour peser davantage. Dans le Vaucluse c’est ce que nous avons fait pour le raisin de table avec René Reynard, avec la cerise autour de Venasque. Pour la fraise de Carpentras, la confrérie va devenir une organisation de producteurs pour mieux se défendre. Il faut aussi rappeler que grâce au député communiste auvergnat, André Chasseigne une loi a été votée à l’unanimité qui garantit les retraites agricoles à tous, y compris les conjointes des paysans qui avant n’en n’avaient pas. Le bien-être sera au cœur de groupes de travail dès la rentrée à la MSA Alpes-Méditerranée pour un suivi psychologique, social et physique des agriculteurs qui parfois se suicident ou s’empoisonnent petit à petit à cause des pesticides. Il faut rendre le traitement phytosanitaire plus efficace contre les nuisibles mais moins nocif pour l’homme. C’est d’ailleurs le sens du projet d’usine qui va s’implanter au Thor et bénéficiera de la plus grosse subvention de la région (6M€). Son nom : Antofénol, un procédé inventé par une chercheuse vauclusienne, Fanny Rolet, qui permettra de remplacer les pesticides chimiques par des extraits végétaux, à terme 220 emplois seront créés sur le site.
« Confluences verra bien le jour. »
Autre secteur en voie de développement, le projet ‘Confluences’ en Courtine. « Il concerne un fleuve, le Rhône et une rivière, la Durance, donc 2 PPRI (Plans de prévention des risques d’inondations). Avec des travaux de confortement de la Digue de Bonpas pour la réhausser ainsi que la digue du Rhône. Ils sont financés, lancés avec la labellisation RAR (Résistance à l’aléa de référence), en l’occurrence une crûe millénale de 6 500m3 par seconde. Dès cet automne, on va d’ailleurs drainer le lit de la Durance pour lui donner une forme plus linéaire. Confluences verra bien le jour, des constructions seront faites avec des systèmes de refuges ».
Les déserts médicaux aussi sont une préoccupation pour la population du Vaucluse. Dominique Santoni, la présidente de l’exécutif l’a bien identifiée qui a lancé un appel dans la presse nationale : « Devenez médecin salarié en Vaucluse » et financé 8 emplois pour mailler le territoire. Ce que comprend Bertrand Gaume : « Nous vivons en France dans un système de liberté d’installation des médecins, on ne peut les obliger à rien, on peut simplement les inciter. Du coup, les collectivités locales s’daptent à la mutation de la société. Les anciens médecins de famille qu’on réveilllait la nuit, qu’on dérangeait le week-end, c’est fini, ils ont pris leur retraite. Les jeunes qui leur succèdent préfèrent travailler différemment. Du coup, certains maires ont créé des Maisons de la Santé dans leur commune. Dans le Vaucluse, on a innové avec les CPTS (Comités professionnels territoriaux de santé), il y en a un à la Cove un autre dans le Luberon et c’est un bon exemple. Médecins, infirmiers travaillent ensemble, font leurs tableaux de service et organisent leurs permanences de soins pour leur patientèle. »
Le regret de la LEO Un serpent de mer que Bertrand Gaume aurait bien aimé régler avant de nous quitter : la LEO (Liaison est-ouest) d’Avignon. « A l’époque de la création du TGV-Med, le territoire a su se mobiliser. Pas question de traverser les vignes des Côtes du Rhône et de Châteauneuf-du-Pape. (Guy Penne, un sénateur socialiste, par ailleurs vigneron et ami du Président François Mitterrand a su taper du poing sur la table et se faire entendre). Du coup le parcours fait un coude côté Gard avant de revenir vers Avignon. Si on avait fait la même chose pour la route, en 1987, le problème aurait été réglé. Pour ma part j’aurais rêvé d’aboutir avant de vous quitter… Hélas, les riverains des HLM de la Rocade Charles de Gaulle subissent 60 000 véhicules par jour, dont 5 000 poids-lourds qui passent sous leurs fenêtres et polluent l’air. C’est un problème de santé publique il est donc essentiel de le régler, mais on ne peut pas supprimer les camions qui livrent ce dont nous avons besoin, il faut donc agir en bonne intelligence. Je me suis battu pendant des mois auprès du Préfet de Région, Christophe Mirmant et de Vinci Autoroutes, pour que la complétude de l’échangeur A7-A9 soit faite. Des études sont en cours, mais il faut concilier les contraires puisqu’on continue à acheter sur internet, les livreurs doivent apporter les colis à destination, donc continuer à traverser Avignon. »
« Le projet ‘Grande Provence’. C’était une excellente idée. »
Le territoire du ‘Bassin de vie’ d’Avignon est aussi un enjeu majeur puisqu’il concerne deux régions (Provence Alpes Côte d’Azur d’un côté et Occitanie de l’autre) mais aussi trois départements (Vaucluse, Gard et Bouches du Rhône). « Notre agglomération d’Avignon souffre, c’est elle qui accueille la majorité des logements sociaux quand la richesse fiscale est ailleurs (Villeneuve-lès-Avignon, le plus riche canton gardois sur l’autre rive du Rhône), explique le Préfet de Vaucluse. Je salue le travail de Jean-Marc Roubaud (ancien président du Grand Avignon) et celui du regretté Jean-François Césarini, député de Vaucluse emporté par le cancer qui avaient élaboré le projet ‘Grande Provence’. C’était une excellente idée , une vision qui concernait le bassin de vie de milliers de familles qui n’ont pas la même carte scolaire pour leurs enfants selon qu’ils sont scolarisés sur une berge ou l’autre du Rhône, dont les horaires des transports en commun ne sont pas non plus coordonnés, l’hôpital d’Avignon reçoit des malades gardois qui ajoutent à la pression des urgences. Or il n’a reçu aucune subvention d’Occitanie, idem pour le Pont de l’Europe qui était fissuré, il a été rénové et sécurisé, ce qui a coûté cher, mais uniquement aux frais des contribuables Vauclusiens, pas aux Gardois qui travaillent côté Cité des Papes et le franchissent matin et soir. »
Rassurer, agir, dialoguer, innover, accompagner Avant de nous quitter le préfet nous a aussi confié « La manière d’exercer mon métier est très humaine, donc chaque fois que je quitte une préfecture, je laisse des bouts de moi, mais je reçois beaucoup en échange, comme je l’ai vécu mercredi à Chabran avec tous ces Vauclusiens qui me disaient merci pour ce que vous avez fait pour nous, on va vous regretter. C’est la vie, je reviendra discrètement revoir ceux avec lesquels j’ai tissé des liens indéfectibles. »
La semaine prochaine, il devra remplir le coffre de sa voiture de tous les cartons et coffrets de vins de Vacqueyras, Cairanne, Châteauneuf, Sablet, Roaix, Sainte-Cécile que lui ont offerts les vignerons ainsi que sécateur électrique fabriqué par le groupe Pelenc de Pertuis. « Je m’en servirai dans le jardin de ma maison en Normandie, pour tailler les arbres que j’ai plantés au fil du temps, les pommiers, noyers, acacias et saules et je penserai à eux. »
Bertrand Gaume était arrivé chez nous en mai 2018 après le passage-éclair d’un autre préfet qui avait inquiété la plupart des élus locaux mais, heureusement, n’était resté que 9 mois. Pendant 4 ans Bertrand Gaume a su rassurer, agir, dialoguer, innover, accompagner les Vauclusiens qui étaient nombreux à avoir les yeux rougis par la peine de le voir partir mercredi. Heureusement la rumeur sur la future préfète de Vaucluse est positive. Violaine Démaret bénéficie d’un grand capital de sympathie et de confiance. Le 23 août elle arrivera à Avignon quand Bertrand Gaume débarquera à Evry-Courcouronnes.
Réactions en chaine après l’incendie volontaire au commissariat de Cavaillon
Sur proposition d’Elisabeth Borne, première ministre, le conseil des ministres vient d’adopter les nominations de Bertrand Gaume, actuel préfet de Vaucluse, comme préfet de l’Essonne ainsi que de Violaine Démaret, préfète des Alpes-de-Haute-Provence depuis août 2020, qui lui succèdera à compter du mardi 23 août prochain.
Bertrand Gaume, préfet de Vaucluse, vient d’être nommé préfet de l’Essonne. Une promotion pour celui qui avait pris ses fonctions dans le département en mai 2018. Il avait alors succédé à Jean-Christophe Moraud qui, arrivé à peine 9 mois plus tôt, avait réussi à fédérer la quasi-totalité des élus locaux contre lui. Bertrand Gaume avait dû alors faire preuve d’un grand sens du dialogue pour rétablir la confiance des élus vauclusiens envers l’Etat.
Les élus locaux ‘redoutaient’ cette nouvelle Aujourd’hui, ces derniers seront nombreux à regretter son départ. Ils ne s’en cachaient d’ailleurs pas puisque la nomination du préfet était déjà ‘redoutée’ depuis l’an dernier. La crise du Covid a cependant gelé les affectations jusqu’à cet été. Diplômé de l’Institut d’études politiques (IEP) de Lyon et titulaire d’un DESS (Diplôme d’études supérieures spécialisées) politiques publiques locales, Bertrand Gaume est issu de la promotion Copernic de l’Ena. Préfet de Corrèze de 2015 à 2018, il a aussi été auparavant directeur de cabinet de Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, directeur de cabinet de Benoit Hamon ministre délégué auprès du ministre de l’économie, des finances et du commerce extérieur, chargé de l’économie sociale et solidaire et de la consommation ou bien encore sous-directeur, chef du service des finances et du budget au ministère de la défense et des anciens combattants, chef du bureau central des cultes au ministère de l’intérieur ainsi que sous-préfet et directeur de cabinet des préfets du Doubs et de la Gironde.
Violaine Démaret, préfète des Alpes-de-Haute-Provence depuis août 2020, va succéder à Bertrand Gaume à la tête de la préfecture de Vaucluse. Ici lors du 14 juillet à la mairie de Digne-les-Bains.
Une ‘voisine’ pour lui succéder C’est Violaine Démaret, préfète des Alpes-de-Haute-Provence depuis août 2020, qui va succéder à Bertrand Gaume à la tête de la préfecture de Vaucluse. Cette jeune ‘quadra’ iséroise a été notamment auparavant sous-préfète hors classe, secrétaire générale de la préfecture du Nord en 2017 et 2018, Sous-Préfète hors classe, secrétaire générale de la préfecture de l’Isère de 2015 à 2017 ainsi que conseillère administration territoriale et conseillère technique réforme de l’Etat au cabinet du Ministre de l’Intérieur en 2015.
Ancienne élève de l’École Nationale d’Administration (promotion Aristide Briand), Violaine Démaret a débuté sa carrière, en 2008, comme administratrice civile au sein du ministère de l’Intérieur, de l’Outre-Mer et des Collectivités Territoriales. Directrice de cabinet du préfet de l’Ain en août 2008, elle a ensuite occupé les fonctions de secrétaire générale de la préfecture de Tarn-et-Garonne en 2011. Elle a ensuite été nommée au ministère de l’Intérieur comme cheffe du bureau de l’organisation et des missions de l’administration territoriale à la sous-direction de l’administration territoriale (DMAT) en 2013.
Le représentant de l’Etat dans le Vaucluse Seul haut fonctionnaire dont les compétences ont une base constitutionnelle, le préfet est nommé par décret du Président de la République, pris en Conseil des Ministres, sur proposition du Premier Ministre et du ministre de l’Intérieur. Il est le représentant de l’État dans les départements et les régions. Ses principales missions en Vaucluse sont de veiller au maintien de l’ordre public et à la sécurité des personnes et des biens, de permettre l’exercice des droits et des libertés des citoyens, de contrôler la légalité des actes des collectivités locales, de mettre en œuvre et coordonner à l’échelon local les politiques du Gouvernement (emploi, cohésion sociale, aménagement du territoire, développement économique, environnement…) et de gérer et répartir les dotations et subventions de l’État à l’échelon local.
A.B. & L.G.
Réactions en chaine après l’incendie volontaire au commissariat de Cavaillon
Bertrand Gaume, préfet de Vaucluse, vient d’ordonner la fermeture administrative définitive au public du centre équestre ‘Les écuries de Grambois’. Situé route de la Bastide-des-Jourdans à Grambois, le centre équestre est installé depuis 2019 au cœur du massif forestier, entre Grambois et Beaumont-de-Pertuis. Un massif classé en zone rouge du Plan de prévention des risques d’incendie de forêt (PPRIF) de Grambois. « Il s’agit d’une zone particulièrement sensible au feu, qui a connu un épisode d’incendie majeur en 1991, au cours duquel 1 800 hectares ont été détruits par les flammes », rappellent les services de la préfecture de Vaucluse.
Plusieurs avertissements depuis 2019 « Dès 2019, les exploitants ont été informés par les services de l’Etat de l’impossibilité de régulariser leur situation au regard des dispositions réglementaires en vigueur, poursuit la préfecture. Ils ont continué, en dépit de plusieurs avertissements et procès-verbaux dressés par l’administration, d’exercer leur activité en agrandissant leurs installations sans autorisation, entraînant une progression constante de la fréquentation du site et une aggravation de l’exposition du public à un risque naturel majeur, dans le cadre de cours, balades ou stages sous tente organisés au mépris des dispositions réglementaires relatives à l’accueil collectif de mineurs avec hébergement, au cœur d’une zone soumise à un aléa fort. »
Un délai accordé pour les animaux en pension « Au regard du risque encouru par le public qui fréquente les lieux et des insuffisances relevées en matière d’accès et d’équipements de défense extérieure contre l’incendie », le préfet de Vaucluse a donc pris la mesure « de fermer définitivement au public le centre équestre ‘Les écuries de Grambois’, indépendamment des procédures judiciaires en cours à l’encontre des exploitants. » La décision du préfet est effective à partir d’aujourd’hui, mercredi 1er juin 2022. Un délai supplémentaire de 6 semaines est toutefois accordé aux propriétaires d’animaux en pension sous contrats afin de trouver une nouvelle solution de pension.
Réactions en chaine après l’incendie volontaire au commissariat de Cavaillon
La réouverture des lieux de culture est programmée mercredi 19 mai. Seul hic, les mesures sanitaires sont encore inconnues alors qu’elles conditionnent totalement la réouverture des lieux ou non. La personne décisionnaire ? Le préfet de Région puis les préfets départementaux qui décideront de l’ouverture des lieux ou non, ainsi que de la jauge car chaque configuration de lieu méritera un examen approfondi de ce qui peut être fait ou pas.
Au tout début, c’était au préfet de Vaucluse Bertrand Gaume, à Renaud Muselier Président de la Région Paca et à Bénédicte Lefeuvre directrice régionale des Affaires culturelles de s’exprimer sur les modalités de réception du public dans les lieux de culture. Seul hic ? La personne la plus importante pour cette annonce, le préfet de Vaucluse, était absente. En cause ? Une opération de police sur un point de deal, rue du Rateau, dans l’intramuros d’Avignon et la mort tragique d’un policier dans l’exercice de ses fonctions le 5 mai dernier, qui ont, bien évidemment, bousculé l’actualité.
Ce que l’on sait
Alors on évoque la participation des instances au groupe de travail sur les festivals du Comité régional des professions du spectacle’ (Coreps) dont 3 ont déjà eu lieu et 2 doivent se réunir. Objectif ? Détailler les mesures qui permettraient d’avancer sur les protocoles de réception du public dans les salles et en extérieur. Mais point de modalités précises dévoilées à ce jour.
«Le Comité Régional des professions du spectacle (Coreps) a rassemblé plus de 120 professionnels de la culture, des collectivités territoriales, des Pouvoirs publics et des syndicats d’employés et d’employeurs, a entamé Renaud Muselier. Suite aux annonces du Gouvernement nous pouvons désormais avancer sur le Festival d’Avignon, du Off, des Chorégies d’Orange, du Festival d’Aix-en-Provence, des Rencontres d’Arles, du Festival de Menton, de la Roque d’Anthéron, de Marseille et, notamment, de Chaillol dans les Hautes-Alpes. Les critères d’accueil et du public en salle ou en extérieur, en configuration assise ou debout se dessinent cependant les détails restent à peaufiner. Nous avons pleine confiance en les professionnels de la culture quant au respect des règles sanitaires et nous pouvons désormais affirmer que les festivals d’été auront lieu !»
Une charte pour les Festivals de l’été de la Région Sud
«La région accueille 750 festivals, relève Bénédicte Lefeuvre Directrice régionale des Affaires culturelles. Nous voulons que l’été culturel recommence car il est également important pour les habitants et l’économie de cette région. Nous avons une lourde responsabilité partagée et une lourde charge assumée, c’est la raison pour laquelle l’Etat et la Région ont créé une instance de dialogue d’où émergent des débuts de réponses à l’œuvre dans une charte de la Région Sud des Festivals de l’été. Chaque événement est différent. Si nous sommes la Région des festivals, nous sommes aussi la référence internationale des festivals regardée par l’Europe. Nous nous livrons à ce travail avec patience, détermination dans l’intérêt de tous.» «Nous allons lancer ce 1er festival dans un cadre assez particulier a souligné Claude Nahoum, 1er adjoint au maire d’Avignon. Nous sommes mobilisés sur le soutien aux compagnies, aux acteurs culturels et sommes prêts à accueillir le public qui va venir.»
Ils étaient là
Lucien Stanzione, sénateur de Vaucluse ; Maurice Chabert président du Département de Vaucluse, Michel Bissière Conseiller régional délégué à la création artistique, Claude Morel, vice-président du Grand Avignon délégué aux spectacles vivants, Souad Zitouni députée de Vaucluse, Claude Nahoum 1er adjoint au maire d’Avignon ainsi que d’autres personnalités politiques et Paul Rondin directeur délégué du Festival d’Avignon étaient présents.
Réactions en chaine après l’incendie volontaire au commissariat de Cavaillon
Christophe Mirmand, 59 ans, est le nouveau préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur ainsi que des Bouches-du-Rhône. Celui qui était jusqu’alors secrétaire général du ministère de l’Intérieur succède à Pierre Dartout, en poste depuis 2017, qui devient ministre d’Etat de Monaco à partir du 1er septembre prochain. Ce dernier a été choisi il y a quelques mois par le prince Albert II pour cette fonction correspondant au rôle de chef de gouvernement dans une liste proposée par la France.
Pour sa part Christophe Mirmand, également désigné préfet de la zone de défense et de sécurité Sud, revient dans une région qu’il connaît bien puisqu’il a été préfet des Alpes-Maritimes de 2012 à 2013.
Cet énarque, né à Constantine en Algérie, avait été auparavant secrétaire général de la préfecture du Var et chargé de mission pour la politique de la ville entre 1999 et 2001. Plus récemment, il a été nommé préfet de la région Bretagne en 2016 avant d’être appelé auprès du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner en novembre 2018.