Migrations : quels territoires gagnent ou perdent des habitants ?
Selon les dernières données publiées par les Nations Unies, le nombre de migrants internationaux s’élevait à 281 millions en 2020, ce qui équivaut à 3,6 % de la population mondiale. Par « migrant » on désigne toute personne qui, quittant son lieu de résidence habituelle, franchit une frontière internationale, et ce, quelles que soient la nature et la cause du déplacement ou la durée du séjour. Le recensement recouvre donc des réalités très diverses et englobe à la fois les réfugiés de guerre et économiques – dont le nombre est estimé à plus de 82 millions – mais aussi les migrants volontaires : travailleurs, étudiants, retraités, etc.
Notre carte donne un aperçu des principales tendances de migration dans le monde. Elle indique le solde migratoire annuel net (soit les arrivées moins les départs) de l’ensemble des pays et territoires, le tout ramené à la taille de leur population.
Entre 2017 et 2021, les régions du monde qui ont perdu le plus d’habitants via l’émigration étaient les Îles Marshall et les Samoa américaines dans l’océan Pacifique, suivies par le Liban et le Venezuela. Au cours de cette période, ces quatre territoires, pour certains en proie à de graves difficultés économiques, ont enregistré une perte nette moyenne de 28 à 42 habitants par an pour 1 000 personnes.
À l’inverse, les régions qui ont attiré le plus grand nombre de migrants rapporté à leur population étaient l’archipel de Tokelau, administré par la Nouvelle-Zélande, le paradis fiscal des îles Turks-et-Caïcos (Caraïbes) et, en Europe, Malte. Pour ces trois territoires, le solde migratoire annuel moyen était compris entre 22 et 45 personnes supplémentaires pour 1 000 habitants.
Migrations : quels territoires gagnent ou perdent des habitants ?
Maisons de retraite, internats, cités universitaires, casernes, prisons…, les communautés hébergent 123 400 personnes en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2019. Ces structures d’hébergement collectif accueillent des publics très différents. C’est ce qui ressort de l’étude réalisée par Thibaut Farrouch et Carole Zampini de l’Insee Paca où il apparaît que les maisons de retraite ou Ehpad logent une personne sur trois vivant en communauté. Ce mode de résidence des seniors est moins fréquent dans la région qu’en moyenne nationale. Par ailleurs, vivre en internat est plus courant pour les élèves de 15-18 ans que pour les 11-14 ans, et moins fréquent dans la région. Les cités universitaires accueillent autant d’étudiantes que d’étudiants, à la différence des internats des lycées où les garçons sont nettement majoritaires.
Les communautés hébergent 123 400 personnes en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2019 dont 11 627 en Vaucluse (soit 2,1% de la population du département). Ces dernières ont à titre habituel un mode de vie commun, partagent une cuisine ou des sanitaires, ou encore prennent leur repas ensemble. Les habitants des communautés représentent 2,4% de la population régionale, une proportion équivalente à celle de France métropolitaine. Au nombre de 2 400, les communautés recouvrent divers types de structures d’hébergement destinées à des publics très différents. Leur population forme ainsi un ensemble très hétérogène, notamment en termes d’âge et de sexe. Les pensionnaires de maisons de retraite et d’établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) sont des femmes pour les trois quarts d’entre eux et sont en moyenne âgés de 86 ans. La population des communautés religieuses est également très féminisée (71% de femmes) et relativement âgée (64 ans en moyenne). À l’inverse, les internats et les cités universitaires hébergent une population jeune, respectivement âgée de 18 et 21 ans en moyenne, et plus équilibrée entre femmes et hommes. Les établissements pénitentiaires et les établissements militaires abritent en revanche quasi exclusivement des hommes (neuf résidents sur dix), d’âge moyen respectif 33 ans et 27 ans.
43 300 résidents en maison de retraite ou en Ehpad Première catégorie en nombre d’habitants, les maisons de retraite et Ehpad hébergent 43 300 personnes, soit 35% des habitants en communauté. Elles sont suivies par les établissements sanitaires ou sociaux de moyen ou long séjour, qui abritent 34 500 personnes, soit 28% de la population des communautés. Viennent ensuite les internats (hors cités universitaires), dans lesquels résident 19 800 personnes (16%). Les cités universitaires comptent 9 100 résidents, soit 7% de la population vivant en communauté. Les établissements pénitentiaires de la région hébergent 7 500 personnes (6%) et les établissements militaires 6 200 (5%). Le reste de la population des communautés se répartit entre les communautés religieuses, les établissements sociaux de court séjour et d’autres formes de communautés. Par rapport à la moyenne de France métropolitaine, la population en communauté vit plus souvent en établissement sanitaire ou social (+ 3 points) et en cité universitaire (+ 2 points), quand la part des internats est sensiblement plus faible (- 8 points). Entre 2009 et 2019, le nombre de personnes vivant en communauté a peu évolué dans la région, mais la population résidant en maison de retraite et en Ehpad s’est accrue.
Des seniors moins souvent en maison de retraite ou en Ehpad qu’ailleurs en France Comme en France métropolitaine, les résidents de maison de retraite ou d’Ehpad ont en moyenne 86 ans. Pour les seniors, ce mode de résidence est moins fréquent dans la région qu’en moyenne nationale, en particulier pour les plus âgés d’entre eux. Ainsi, 2,9% des personnes âgées de 60 ans ou plus sont concernées, contre 3,3% en France métropolitaine et 3,5% en province. La proportion de personnes hébergées dans ces établissements augmente avec l’âge et la dépendance qui l’accompagne. Parmi les 90 ans ou plus, elles sont 23,4% (28% en France métropolitaine et 28,9% en province). L’écart entre la région et la France peut en partie s’expliquer par une offre de places plus faible, par la présence de seniors aux revenus modestes, pour lesquels l’accès aux institutions est contraint, ou encore par un maintien à domicile facilité par la densité élevée d’infirmiers libéraux. En raison des différences d’espérance de vie entre femmes et hommes, 74% des résidents en maison de retraite ou en Ehpad sont des femmes. Les femmes y vivent également plus souvent que les hommes et cet écart s’accroît avec l’âge. Parmi les personnes de 60 ans ou plus, 3,8% des femmes sont hébergées dans ces établissements, contre seulement 1,6% des hommes. À 90 ans ou plus, 27% des femmes résident en maison de retraite ou en Ehpad, contre seulement 15% des hommes. Ces différences proviennent de l’écart d’espérance de vie, mais aussi du fait que les hommes vivent plus fréquemment en couple jusqu’à un âge avancé que les femmes, avec des conjointes souvent moins âgées.
Les 15-18 ans plus souvent internes que les 11-14 ans L’hébergement en internat (hors cités universitaires) concerne très majoritairement des jeunes en âge d’être scolarisés au lycée. Ainsi, 13 900 élèves internes de la région ont entre 15 et 18 ans, soit 70% de l’ensemble des internes. Ces lycéens internes ne représentent que 5,9 % de l’ensemble des jeunes âgés de 15 à 18 ans dans la région, contre 8,3% en France métropolitaine. La proportion de jeunes internes de 11 à 14 ans, en âge d’être scolarisés au collège, est également plus faible dans la région (0,9 % contre 1,2 % au niveau national). La région Provence-Alpes-Côte d’Azur étant très urbaine, les élèves sont en effet plus facilement scolarisés à proximité de leur domicile que dans des régions plus rurales. Le recours à l’internat augmente avec l’avancement des élèves dans le système scolaire, le passage au lycée étant souvent synonyme d’augmentation de la distance entre le domicile et l’établissement scolaire. La part des internes diffère légèrement entre lycéennes et lycéens : 6,4% pour les garçons de 15-18 ans contre 5,4% pour les filles, et les filles sont minoritaires dans les internats (40%). Le constat est semblable à l’échelle nationale.
L’équilibre filles-garçons davantage respecté en ‘cité U’ que dans les internats de lycée Parmi les 9 100 résidents en cité universitaire en Provence-Alpes-Côte d’Azur, neuf sur dix ont entre 18 et 25 ans. Ces derniers représentent 5,2% de l’ensemble des étudiants de cet âge, une proportion supérieure à la moyenne de France métropolitaine (3%) et de France de province (4,5%). Résider en cité universitaire est un peu plus fréquent pour les jeunes hommes (5,8%) que pour les jeunes femmes (4,8%). En France métropolitaine, ces proportions atteignent respectivement 3,3% et 2,7%. Toutefois, la population étudiante étant majoritairement féminine, la parité est davantage présente dans les cités universitaires qu’au sein des internats des lycées. Tous âges confondus, les jeunes femmes représentent 48% des internes, dans la région comme en moyenne nationale.
Etude réalisée par Thibaut Farrouch et Carole Zampini de Insee-Paca et publiée le 27 juin 2022
Migrations : quels territoires gagnent ou perdent des habitants ?
Après le décès de la Japonaise Kane Tanaka à l’âge de 119 ans cette semaine, le titre de « doyenne de l’humanité » a été légué à Lucile Randon. Née le 11 février 1904 à Alès, la supercentenaire française a soufflé ses 118 bougies cette année. L’an dernier, elle avait notamment fait parler d’elle en guérissant du Covid-19. La deuxième personne vivante la plus âgée (115 ans) est également Européenne. Il s’agit de Tekla Juniewicz, née en 1906 à Krupsko (Ukraine), alors en Autriche-Hongrie.
Avec une espérance de vie à la naissance qui dépasse celle des hommes, les femmes dominent le classement établi par les chercheurs du Gerontology Research Group, qui recense l’âge et le lieu de naissance validés des personnes les plus âgées de la planète. Les pays les plus représentés en haut de cette liste sont le Japon et les États-Unis, qui comptent chacun deux représentantes parmi les huit personnes les plus âgées connues. Le record de longévité humaine officiellement reconnu est quant à lui toujours détenu par la Française Jeanne Louise Calment, qui a vécu 122 ans et 164 jours.
D’après les statistiques démographiques des Nations unies, le Japon et la France font notamment partie des pays qui comptent le plus de centenaires dans leur population.
Migrations : quels territoires gagnent ou perdent des habitants ?
Alors qu’il se murmure qu’Éric Zemmour pourrait se présenter dans le Vaucluse à l’occasion des prochaines législatives, le polémiste a peiné à imposer sa théorie du ‘grand remplacement’ comme thème essentiel de cette présidentielle qui s’achève. Entre la situation internationale en Ukraine et ses conséquences économiques, les questions d’intégration et ‘d’identité nationale’ semblent avoir été reléguées au second rang.Entre fantasmes ou submergement migratoire qu’en est-il vraiment de la réalité démographique des populations d’origines arabo-musulmanes en France et en Vaucluse ? Une étude d’Islam 2 France permet d’apporter un éclairage inédit sur ce sujet ainsi que de déconstruire certains clichés.
S’appuyant sur la liste des prénoms donnés aux nouveau-nés en France puis depuis 1900 publiée chaque année par l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques), le site Islam 2 France a réalisé une étude sur l’évolution des prénoms arabo-musulmans dans l’hexagone depuis plus d’un siècle. S’il n’est pas dans les habitudes de l’Insee d’établir des statistiques à partir de données religieuses, culturelles ou ethniques, le site dirigé par Lotfi Ramdani a pris l’initiative de réaliser cette étude en différenciant les prénoms arabo-musulmans*, français** de souche ou étrangers*** parmi les 32 011 prénoms recensés par l’Insee.
Un exercice d’équilibriste « Attribuer la qualification ‘d’arabo-musulman’ à un prénom est une entreprise risquée et difficile si l’on veut être objectif, explique les instigateurs de l’étude. Cette difficulté est d’autant plus grande lorsqu’il s’agit d’une période relativement longue (120 ans), où un prénom arabo-musulman à une période donnée peut ne plus sonner comme arabe ou musulman 50 plus tard. Il demeure qu’une telle démarche peut être tentée si certaines précautions méthodologiques sont clairement énoncées et où l’aléa des résultats n’est pas ignoré. » (ndlr : voir en fin d’article).
11,74%des prénoms attribués en France Selon cette étude, on retrouve 83 703 prénoms arabo-musulmans parmi les 713 273 prénoms recensés par l’Insee en 2020 en France. Cela représente 11,74% des prénoms attribués en France alors que, dans le même temps, la proportion de prénoms ‘français’ s’élève à 21,73%. Bien loin derrière les prénoms ‘étrangers’, qui dominent les choix des français avec près des deux tiers, soit 66,54% du total des prénoms attribués en 2020. Cette évolution des prénoms étrangers autres que les prénoms arabo-musulmans, s’est faite au détriment des prénoms français. Elle s’est accentuée après la promulgation de l’instruction de 1966 et de la loi de 1993 libérant le choix des prénoms, faisant passer la proportion des prénoms étrangers de 7% en 1966 à 36% en 1993 pour atteindre plus des deux tiers en 2020.
Une baisse durant les 3 dernières années Concernant, les prénoms d’origine arabo-musulmane la proportion moyenne durant la période 1945-1966, constituait environ 2% de l’ensemble des prénoms en usage en France (de 2,3% en 1950 à 2,8% en 1966). Un chiffre en faible augmentation depuis le début du XXe siècle qui a connu une accélération à partir des années 1970. Pour autant, malgré cette hausse régulière on assiste à une baisse constante sur 3 années consécutives, de la fréquence d’attribution des prénoms arabo-musulmans : 12,10% en 2017, 12,03% en 2018, 11,95% en 2019, et 11,74% pour 2020. En nombre, on est passé de 90 317 prénoms arabo-musulmans attribués en 2017 à 83 703 prénoms en 2020, soit une baisse de 7% sur les 3 dernières années avec une tendance à la baisse constatée dès 2015. Pour observer un phénomène similaire, il faut remonter à la période 1981-1995.
Clivage gauche-droite ? « Compte tenu des clivages existants entre la gauche et la droite sur les questions identitaires et migratoires, il nous a paru intéressant d’interroger les données relatives aux prénominations, afin d’observer l’influence des politiques de gauche et de droite sur le choix des prénoms en France, explique Islam 2 France. En France, deux visions sociétales s’opposent, le courant de gauche qui défend plutôt les valeurs de liberté sociétale, de justice et de progrès social et celui de droite promouvant un discours conservateur sur le plan culturel, centré sur le retour aux valeurs identitaires nationales. Sur la question du choix des prénoms, les statistiques nous indiquent que les deux baisses significatives du choix des prénoms arabo-musulmans, ont eu lieu sous le règne de la gauche, constate. En effet, la proportion des prénoms arabo-musulmans passe de 6,22% en 1981 à 5,83% en 1993 durant les deux septennats de François Mitterrand, amorçant pour la première fois depuis 1950, une trajectoire baissière. Cette tendance baissière, est encore plus prononcée depuis l’investiture en 2017, d’Emmanuel Macron. »
De fortes disparités locales En France, la répartition territoriale des prénoms arabo-musulmans n’est cependant pas uniforme. En 2020, sur les 100 départements que compte la métropole, 26 départements ont un ratio de prénoms à consonance arabo-musulmane supérieur à 10%, 36 départements ont un ratio de moins de 5% et les 33 restants oscillent entre 5 et 10%. Le département ayant le plus grand nombre de prénoms à consonance arabo-musulmane est la Seine-Saint-Denis, avec 28% de prénoms arabo-musulmans en 2020. Il est suivi des départements d’Ile de France ainsi que du Vaucluse, le Rhône, du Territoire de Belfort, du Gard et des Bouches-du-Rhône.
Ainsi, en Vaucluse cette proportion s’élève à 18,88% en 2020. Pourtant, même importante cette part s’inscrit dans la tendance nationale à la baisse puisqu’elle se montait à 20,47% en 2016. Depuis, elle fait le yoyo en s’établissant à 18,52% en 2017, 19,29% en 2018 avant de diminuer à nouveau à partir de 2019 (18,45%) puis remonter en 2020. Dans les Bouches-du-Rhône ou le Rhône, départements historiquement destination de l’immigration maghrébine, sur les 3 ans le recul est respectivement de -0,46%, -0,57%, -0,26% et de 0,02%, -0,21%, -0,51%.
Par ailleurs, il existe de fortes disparités entre les sexes « Depuis le début du siècle dernier, l’évolution de la proportion des prénoms arabo-musulmans attribués aux garçons suivait un rythme similaire à ceux attribués aux filles et aux nouveau-nés d’une manière globale, observe l’étude. Cependant, à partir de 1990, on constate l’amorce d’une tendance haussière des prénoms arabo-musulmans attribués aux garçons, qui s’accentue avec le temps passant de 6,61% en 1990 à 13,53% en 2010 pour atteindre 15,81% en 2020. En 2020 les garçons dépassent le taux 11,74% incluant les deux sexes, alors que le nombre des prénoms arabo-musulmans attribués aux filles enregistre une relative stabilité (3,69% en 1990 contre 5,15% en 2010, et 5,41% en 2020).
En Vaucluse, on dénombre ainsi 675 prénoms arabo-musulmans donnés à des garçons en 2020 pour ‘seulement’ 377 filles. En 2019 ces chiffres sont de 641 contre 397, 695 vs 414 en 2018, 689 vs 370 en 2017 ainsi que 728 vs 452 en 2016.
Cette trajectoire n’est pas influencée par la diminution ou la hausse des naissances d’un des deux sexes, puisque les données de l’Insee, font ressortir une stabilité, depuis le début du siècle dernier, de l’évolution du rapport de masculinité à la naissance (oscillant entre 103 et 105 garçons pour 100 filles). « Ce constat, bat en brèche la thèse qui avance que le choix de prénoms arabo-musulmans est un marquer de non-assimilation de la communauté arabo-musulmane, dont les pratiques prénominales suivent des évolutions assez divergentes, selon le sexe de l’enfant, estime les auteurs de ces travaux de recherche. Ces chiffres confirment que l’acculturation est un processus conduisant à un sentiment d’appartenance à l’égard d’une autre culture, sans pour autant renier sa culture d’origine. »
Questionnement sur la notion de la prédominance du prénom « La prédominance des prénoms étrangers au détriment des prénoms ‘français’ nous invite à repositionner cette question du ‘prénom’, dans le contexte de la mondialisation et l’immigration massive des européens, conclut Islam 2 France. Notre étude basée sur l’interprétation des données statistiques, met en exergue le recul des prénoms arabo-musulmans. Peu importe la proportion de ces prénoms dans la société, c’est la tendance baissière sur plusieurs années qui devrait interroger les spécialistes (sociologues, statisticiens). »
*Les prénoms arabo-musulmans Les prénoms arabo-musulmans, sont ceux circulant dans le monde arabo-musulman (Maghreb et Moyen-Orient) ou de tradition musulmane, y compris leurs déclinaisons turques et perses. « Nous avons parcouru la liste publiée par l’Insee, pour y repérer les prénoms à consonances arabo-musulmanes (en y incluant les prénoms turcs et perses), en se basant sur notre culture arabo-musulmane et notre connaissance du monde arabe », explique Islam 2 France. Dans cette liste on trouve les prénoms des prophètes, des compagnons du prophète de l’islam, les noms (attributs) de Dieu et des prénoms tirés du Coran (Tasnime, Basmala …). Le prénom est ajouté avec toutes ses variations orthographiques, par exemple Mohamed a 114 prénoms composés (Amine-Mohamed, Mohamed-Ali …) et 23 variantes : Mouhammad, Muhammet, Mohammad, Mohammed… Les prénoms du registre culturel ambigu comme Adam, Adel, Jade, Nadine, Nadia, Myriam ne sont pas comptabilisés dans les prénoms arabo-musulmans. Cependant, les prénoms ambigus quand ils sont orthographiés selon la phonétique arabe sont inclus dans la liste. Par exemple: Ismaël est exclu, mais Ismail qui respecte la prononciation arabe (إسماعيل), figure dans la liste. Ce choix d’exclusion est motivé par les résultats de l’étude de l’Ined. Les parents donnant des prénoms ambigus témoignent d’une intégration (assimilation) plus importante. « Ne pas inclure ces prénoms ambigus concentre l’étude sur la proportion des français et étrangers attachés à la culture arabo-islamique », insiste les auteurs de l’étude. La liste des prénoms arabo-musulmans compte 5 284 prénoms.
**Les prénoms français Les prénoms français sont ceux dont les consonances sont caractéristiques des schèmes linguistiques français. Toutefois, ce ne sont pas nécessairement les prénoms portés par des personnes de nationalité ou d’origine française. Par ailleurs, Islam 2 France a ajouté à cette liste les prénoms composés, quand le premier, ou le second, prénom figure dans ladite liste, ainsi que les prénoms tirés du calendrier révolutionnaire. Par ailleurs, en dépit de leur origine hébraïque, certains prénoms (comme par exemple de Samuel, Daniel, Zacharie, Joachim, David…) ont été maintenus dans la liste des prénoms français. La liste des prénoms français compte 2 772 prénoms.
***Les Prénoms étrangers Les prénoms étrangers sont ceux qui ne sont inclus ni dans la liste des prénoms français, ni dans celle des prénoms arabo-musulmans. Ils constituent la grande majorité des prénoms donnés en France (plus des deux tiers). Pour information, voici le top actuel des principaux prénoms d’origine étrangère en France : Liam, Mila, Nolan, Lina, Sacha, Enzo, Lola, Timéo, Lena, Anna, Louna, Mia, Nina, Clara, Lana, Sofia, Lenny… La liste des prénoms étrangers regroupe près de 24 000 prénoms.
Migrations : quels territoires gagnent ou perdent des habitants ?
Alors que les Nations Unies ont longtemps tablé sur une croissance continue de la population mondiale au XXIème siècle, atteignant presque 11 milliards d’habitants d’ici à 2100, une étude publiée en 2020 par l’Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME), prédisait de son côté une population à 8,8 milliards en 2100, soit une différence de près de 2 milliards. Ce recul serait en grande partie attribuable à la baisse des taux de fécondité dans le monde et à un vieillissement de la population. D’ici à 2100, plus d’un quart de la population mondiale devrait en effet être âgé de 65 ans et plus.
Comme l’illustre notre infographie basée sur les données des Nations Unies, DSW et The Lancet via Visual Capitalist, la démographie mondiale va donc connaître de profondes transformations au cours des prochaines décennies. En effet, sur les dix pays qui devraient être les plus peuplés en 2100, cinq seront situés sur le continent africain. Le plus peuplé d’entre eux devrait être le Nigeria (2ème mondial), avec une population estimée à 791 millions d’habitants, suivi par la république démocratique du Congo (6ème avec 246 millions).
Autre fait intéressant: la Chine est quant à elle amenée à connaître un fort déclin démographique au cours des prochaines décennies. Alors que le pays compte un peu plus de 1,4 milliard d’habitants en 2021, la population chinoise devrait redescendre à environ 732 millions d’ici la fin du siècle, soit près de la moitié. En cause, les effets des politiques de contrôle des naissances menées à partir de la fin des années soixante-dix par Pékin. On observe également sans grande surprise que l’Europe, encore présente dans le palmarès en 1950 a d’ores-et-déjà disparu du top 10 des pays les plus peuplés, un sort qui touchera également la Russie d’ici à la fin du siècle.
Migrations : quels territoires gagnent ou perdent des habitants ?
La planète héberge de nos jours environ 7,9 milliards d’habitants. Et d’après les projections démographiques, la population devrait avoisiner les 10 milliards d’individus à l’horizon 2050. Mais si la population mondiale va augmenter d’environ 1 % en 2021, ce n’est pas le cas partout autour du globe. Comme le montre cet aperçu du taux de croissance de la population dans le monde (solde naturel et migratoire), plusieurs pays et territoires, pour la plupart situés en Europe, observent actuellement une phase de stabilisation voire de déclin démographique. La France fait néanmoins partie de la quinzaine de pays européens où l’accroissement de la population est positif : 0,3 % en 2021.
Parmi les pays qui perdent des habitants cette année, on retrouve l’Allemagne, le Portugal, la Grèce, la Russie, les pays baltes ainsi que plusieurs pays d’Europe de l’Est (Pologne, Hongrie, Roumanie, Bulgarie,…). Ailleurs dans le monde : le Japon affiche lui aussi un taux de croissance négatif, tout comme certaines îles et petits territoires. Les déclins les plus élevés sont enregistrés aux îles Cook et Samoa (-2,5 % et -2,1 %), à Porto Rico (-1,5 %) et à Saint-Pierre-et-Miquelon (-1,2 %).
À l’opposé de l’échelle, les pays où la population augmente le plus vite sont majoritairement situés en Afrique, où les taux de croissance dépassent bien souvent les 2 %, portés par une natalité élevée. Ravagée par une décennie de guerre et après avoir vu la moitié de sa population fuir à l’étranger, c’est la Syrie qui affiche la plus forte hausse en 2021 (5,3 %), en partie grâce au retour de certains refugiés. Elle est suivie par le Soudan du Sud (5,1 %), puis le Burundi et le Niger (3,7 %).
Migrations : quels territoires gagnent ou perdent des habitants ?
Quel est le secret de la longévité humaine ? Bien que les gérontologues s’accordent à dire qu’il n’y a pas de recette miracle, certaines réponses se trouvent probablement dans l’analyse du mode de vie des populations qui vivent le plus longtemps.
Selon les statistiques démographiques des Nations unies, avec 0,062 % de personnes âgées de 100 ans et plus en 2020, le Japon est le pays qui compte le plus grand nombre de centenaires par rapport à sa population. La longévité de ses citoyens représente une source de fierté pour le Japon, mais le vieillissement démographique et la chute des taux de natalité ne sont pas sans poser toute une série de problèmes économiques. D’autres pays sont également aux prises avec le même genre de difficultés, sans compter les questionnements éthiques sur l’accompagnement des personnes âgées dépendantes en institution.
Alors que la femme la plus âgée du monde, Kane Tanaka, 118 ans, vient du Japon, l’homme supposément le plus âgé, Emilio Flores Marquez (113 ans), vit à Porto Rico. La France compte quant à elle dans ses rangs la vice-doyenne de l’humanité, Lucile Randon, 117 ans le 11 février 2021. Comme le montre notre carte, tous viennent d’un pays dont la population de centenaires est supérieure à la moyenne. En France, en Espagne et en Italie, la part de la population âgée de plus de 100 ans s’élève à environ 0,03 %, soit le taux le plus élevé d’Europe. L’Uruguay, Hong Kong et Porto Rico comptent également parmi les pays où la proportion de centenaires est la plus élevée au monde, avec des taux compris entre 0,06 et 0,04 %.