7 avril 2025 |

Ecrit par le 7 avril 2025

Tuerie de masse : exercice grandeur nature au lycée Alphonse-Benoît de l’Isle-sur-la-Sorgue

Vendredi dernier, le lycée Alphonse-Benoît de l’Isle-sur-la-Sorgue a été le théâtre d’un exercice de sécurité civile grandeur nature simulant une tuerie de masse dans un établissement scolaire. Organisé à l’initiative de la préfecture de Vaucluse il a mobilisé les acteurs de la sécurité intérieure (gendarmerie, police judiciaire), des services de secours (Sdis, Samu, Cump-Cellules d’urgence médico-psychologique), du parquet du Tribunal judiciaire d’Avignon, des services de l’État (Dasen-Directeur académique des services de l’Éducation nationale-, ARS-Agence régionale de santé) ainsi que des agents de la municipalité de l’Isle-sur-la-Sorgue, de la région Sud ainsi que des personnels et élèves majeurs volontaires de la section des métiers de la sécurité du lycée Alphonse Benoît.

Près de 200 participants
En tout, près de 200 personnes et plus d’une cinquantaine de véhicules ont participé à cet entrainement à grande échelle dont le scénario se basait sur une attaque de l’établissement scolaire par un ou plusieurs assaillants occasionnant plusieurs victimes, à l’arme blanche et par arme de poing. La simulation prévoyait aussi un retranchement du terroriste avec un ou plusieurs otages.
« Cet exercice répond à la nécessité de maintenir en conditions opérationnelles les différents
acteurs de la sécurité et du secours, tout en associant la participation de la population à la
gestion d’un évènement de sécurité civile », expliquent les services de la préfecture qui pour l’occasion ont pu tester les dispositions du plan Orsec (Organisation de la réponse de sécurité civile) NOVI-Attentat (Nombreuses victimes). L’objectif de cet exercice étant maintenir les différents services en conditions opérationnelles.

L.G.

A gauche, les pompiers de Vaucluse, à droite, Bertrand Gaume, le préfet du département à la manœuvre.

Tuerie de masse : exercice grandeur nature au lycée Alphonse-Benoît de l’Isle-sur-la-Sorgue

Villeneuve-lès-Avignon vient de présenter le ‘permis internet’ dans ses écoles. Un programme de sensibilisation des dangers d’internet.

« Fake news », utilisation d’un pseudo, photos et informations personnelles, ou encore cyber-harcèlement. Ce sont les thèmes abordés durant le programme ‘Permis internet’ mis en place par la gendarmerie nationale, la police nationale, la préfecture de police et l’association AXA prévention en accord avec le Ministère de l’intérieur. Destiné aux enfants entre 9 et 11 ans, il est conduit dans la commune par la police nationale d’Avignon et la police municipale de Villeneuve-lès-Avignon.

Les forces de l’ordre se déplacent dans les écoles élémentaires publiques de la ville depuis le 8 mars. Cet enseignement a pour objectif de sensibiliser les enfants aux dangers d’internet. Le programme permet également de rassurer les parents qui peuvent, eux aussi, avoir accès à des conseils pour protéger leurs enfants sur le site officiel du ‘permis internet‘.



V.A.


Tuerie de masse : exercice grandeur nature au lycée Alphonse-Benoît de l’Isle-sur-la-Sorgue

Il fait très froid dans les rues d’Avignon mais cela n’a pas, comme d’habitude, empêché les amoureux de théâtre de se rendre au Chêne noir. Nous avons tous fait docilement la queue leu leu pour présenter notre pass sanitaire alors que cet après-midi se tenait la manifestation des anti-pass.

L’absurde ? Il est déjà chez nous
La Police avait entièrement bouclé Avignon et les voitures ne savaient plus par où se faufiler pour atteindre le centre, ni même comment s’échapper des culs de sac interminables de la ville aux mille sens interdits. Alors voitures et passants, chacun dans son monde, les uns à l’intérieur, les autres à l’extérieur des remparts, tournaient comme autant de poissons rouges dans des bocaux voisins. Ionesco se serait bien marré.

Le théâtre de l’absurbe
Derrière moi, dans la file, un homme glisse à la femme qui l’accompagne qu’il n’apprécie que modérément Ionesco. Il a déjà vu par ailleurs la cantatrice chauve, bof ; le Rhinocéros ? Un poil mieux, Les chaises… On verra… Les textes de l’auteur n’ont pas l’air de le stimuler plus que ça, alors Les chaises ? On attend de voir.

Au Chêne noir
Pour l’heure Julien Gélas discute avec Anna à l’entrée, tandis que Gérard, déchiffre chaque visage masqué qui passe avant de conquérir la salle du bas où se tiendront, dans quelques minutes, Les chaises de Ionesco. Ionesco ? Il fait partie de ces auteurs qui démontrent l’absurde, un peu comme son aîné, anglais, Charlie Chaplin, mais dans un tout autre registre : minimaliste, insolite, oserai-je dire presque incompréhensible ?

Guillaume Lanson ‘Mon chou’ et Alice-Maïa Lefebvre ‘ ‘Sémiramis’ Les chaises de Ionesco copyright Mireille Hurlin

Étrange concordance
Une femme s’installe à côté de moi, diserte. C’est ce que j’adore au théâtre, tout le monde se parle avec le plus grand naturel, heureux de festoyer de la pensée d’un auteur. Elle a reçu la newsletter du Théâtre du Chêne noir qui proposait des pièces à 10€. Elle a sauté sur l’occasion et en a pris trois mais n’a pas osé en prendre plus parce que son papa, 96 ans, connaît pas mal de bas, au creux de son Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) à 300 km de là. Comme une pile, il semble manquer d’énergie, s’étendre, parfois, dans une douce léthargie et, alors que la fin semble proche, se ranimer et sourire à nouveau à la vie. Alors elle est tout le temps dans l’incertitude. En fait, sans un mot plus haut que l’autre, elle souffre beaucoup, derrière son masque, mais personne n’en sait rien. Sauf moi, ce soir.

L’histoire ?
Deux vieux, à l’aube de leurs morts, vivent dans une maison dégradée dont les flancs sont battus par la mer. Lui, qui a vécu sans ambition, a préparé toute sa vie un message. Elle le couvre de toute son attention. Il est le seul rempart à sa perte de repères, celui qu’elle révère, qu’elle magnifie, peut-être plus que de raison. Lui a convoqué tous leurs amis pour leur délivrer un message qui sera d’ailleurs lu par un orateur, mais avant tout cela, ils sont plein de tendresse l’un pour l’autre.

Formidables comédiens
J’adore, quand ils existent, les décors. Comme quand, tout petits, les mioches que nous étions regardaient émerveillés ‘Au théâtre ce soir’ à la TV. C’est ce qu’on fait dans les banlieues tristes et grises quand on n’habite pas Avignon. Je fonds pour les masques des comédiens, leurs accoutrements qui résonnent complètement dans ma mémoire lorsque, au fin fond de la campagne, on rencontrait exactement ces mêmes petits vieux.

Copyright Mireille Hurlin

Ionesco nous met au pied du mur
Ionesco nous met en face de ses propres réalités : Pour qui existe-t-on, comment sommes-nous perçus par ces autres et cela a-t-il un lien avec la réalité ? Également qui sommes-nous, que représentons-nous pour les autres ? Qui sommes-nous pour ceux qui nous aiment, qui espèrent de nous ? Sommes-nous capables de penser, d’accompagner et d’aimer les autres jusqu’à leur fin ? Que reste-t-il de nos existences ? Les vieux ont-ils le droit d’exister ? La mémoire des défunts est-elle souhaitée par les vivants ? La vie n’est-elle que vacuité ?

Que vous dire ?
Cette belle rencontre avec Eugène Ionesco, on la doit à la Compagnie des passeurs, en particulier aux comédiens Guillaume Lanson et Alice-Maïa Lefebvre qui portent la pièce très haut, dépassant la simple pitrerie pour plonger le public, venu très nombreux, dans les méandres de l’âme humaine. Enfin, c’est Renaud Gillier, l’orateur, -et aussi metteur en scène- qui porte l’estocade de ce drame humain avec une gestuelle très réussie. On vit cette magie de voir s’incarner un texte, au premier abord, totalement abscons, qui se révèle, par le jeu des acteurs, fin, dramatique, flamboyant de sens. Une belle coproduction de la Compagnie des passeurs avec le Théâtre du Chêne noir.  

Après…
Il est 21h passées lorsque nous quittons le théâtre. La plupart des restaurants sont fermés ou vides. Ça n’est pas nouveau et ça n’est pas bon signe. Les propos de ma voisine résonnent. Son papa a 96 ans et sa maman pas loin, pile l’âge des petits vieux de Ionesco (elle l’appelle mon chou et lui la nomme Sémiramis). Lui finit sa vie comme une bougie qui s’éteint et elle, atteinte de la maladie d’Alzheimer, perd tous ses repères, tout comme Sémiramis. Nous ? Nous venons de rire et d’applaudir l’indicible, notre propre décrépitude. Mais pour l’heure nous reprenons la voiture. Dans la nuit, sur le parking de la rue Martin Luther King à Avignon, des dames dans des vans vendent leur charme. Au creux du pare-brise avant, des lumières allumées ou éteintes rythment la fréquentation. Une silhouette massive s’avance doucement, respectueusement de la vitre avant. Dehors, en hiver et dans la nuit, il fait froid et l’humanité cherche du réconfort.

Les infos pratiques
Les chaises d’Eugène Ionesco. Théâtre du Chêne noir. 8 bis, Sainte Catherine à Avignon. Aujourd’hui encore 16 janvier à 16h. de 13€ à 19€. 04 90 86 74 87 et www.chenenoir.fr

Guillaume Lanson, l’orateur et metteur en scène Copyright Mireille Hurlin

Tuerie de masse : exercice grandeur nature au lycée Alphonse-Benoît de l’Isle-sur-la-Sorgue

C’est Gérard Darmanin, ministre de l’Intérieur, qui a annoncé le déploiement de ce dispositif expérimental dans plusieurs départements, dont le Vaucluse et durant 6 mois, afin de renforce l’accueil, la prise  en charge et l’accompagnement de victimes de violences conjugales et sexuelles. Il associera plusieurs acteurs institutionnels, judiciaires et associatifs jusqu’au 15 mai 2022.

Objectif
Recueillir la plainte de la victime dans un environnement rassurant qui garantisse la confidentialité des déclarations tout en favorisant la libération de la parole. Cette alternative est proposée aux personnes réticentes à passer la porte du commissariat ou de la brigade.

Les zones d’intervention
La zone police intervient pour Avignon et la zone gendarmerie pour les trois secteurs : L’Isle-sur-la-Sorgue, Fontaine-de-Vaucluse, le Thor et Saumane.
Orange, Châteauneuf-du-Pape, Caderousse, Cairanne, Camaret, Courthézon, Jonquières, Lagarde-Parréol, Mornas, Piolenc, Sainte-Cécile-les-Vignes, Saint-Roman-de-Malegarde, Sérignan, Travaillan, Uchaux et Violès.
Pertuis, Ansouis, Beaumont-de-Pertuis, Cabrières-d’Aigues, Grambois, La Bastide-des-Jourdans, La Bastidonne, La Motte-d’Aigues, La Tour d’Aigues, Mirabeau, Peypin-d’Aigues, Sannes, Saint-Martin-de-la-Brasque, Villelaure, Vitrolles-en-Luberon.

La prise de plainte
La prise de plainte pourra se faire au domicile de la victime ou d’un proche ; dans un établissement de santé, dans une association partenaire. Cette expérimentation pourrait évoluer en élargissant prenant pour partenaires médecins et pharmaciens de ville.
MH


Tuerie de masse : exercice grandeur nature au lycée Alphonse-Benoît de l’Isle-sur-la-Sorgue

Dans le prolongement de la convention signée, en mars dernier, avec la préfecture de Vaucluse, la Gendarmerie nationale et la Police, le bailleur social Grand Delta Habitat (GDH) a créé, au sein de son organisation, le poste de référent sécurité. Mission ? Diagnostiquer les problématiques, définir les actions à mener, continuer à entretenir des liens solides avec les collectivités et les forces régaliennes pour maintenir la dynamique de sécurisation et du bien vivre ensemble.

Concrètement

De nombreux halls d’accès aux logements sont d’ores et déjà équipés de dispositifs d’ouverture et de fermeture des portes, l’éclairage y a été renforcé et plus de 400 caméras de vidéo-surveillance ont d’ores et déjà été installées. Les contrats de bail précisent désormais l’obligation de respecter la tranquillité dans les résidences que ce soit dans le logement privatif ou dans les parties communes. En cas de troubles du locataire ou de l’un de ses invités les procédures peuvent être rapides comme l’envoi d’une lettre recommandée jusqu’à la résiliation du bail devant un juge. C’est ainsi qu’en 2019, GDH a traité 15 dossiers et opéré une expulsion.

Process

Pour une efficience rapide et rodée et surtout pour faire face à des situations exceptionnelles, le bailleur a mis en place le témoignage sous X certifié par huissiers de justice afin de préserver les voisins d’éventuelles menaces et représailles. Également, le référent sécurité de GDH est en lien permanent avec les groupes de partenariat opérationnel (GPO) des forces de l’ordre. Ensemble, GDH, le référent sécurité et les groupes partenaires identifient et répertorient les problèmes puis proposent et diligentent des solutions adaptées au cas par cas. Résultat ? La quiétude s’installe durablement pour le plus grand plaisir des résidents et upgradent la qualité d’habiter.


Tuerie de masse : exercice grandeur nature au lycée Alphonse-Benoît de l’Isle-sur-la-Sorgue

Lucien Stanzione, sénateur de Vaucluse, a poussé les portes de l’Echo du mardi pour dire ses combats et attentes. Le défenseur des élus vauclusiens s’émeut de la mise à l’amende des maires pour cause de Loi Alur et de défaut de logement social, de la fermeture des classes et des bureaux de La Poste et défend le statut de bénévole des sapeurs-pompiers volontaires. Il réclame plus de moyens pour la Police et la Justice ; promeut l’assurance pour tous les agriculteurs ; s’inquiète de la précarité des étudiants et plus largement des jeunes, se livre sur les élections départementales et s’offusque de la liste régionale de gauche Sud-Paca.

La Loi Alur

«Actuellement ? Je travaille sur la loi Alur (Accès au logement et urbanisme rénové), faisant remonter au législateur les positions des élus Vauclusiens sur la constructibilité, le PLU (Plan local d’urbanisme), les 20% de logements sociaux afin de porter des amendements qui, par exemple, aideraient les collectivités -à partir de la création d’un fonds départemental- à conserver leur droit à l’investissement. En effet, celui-ci servirait à démarrer des opérations plutôt que laisser disparaître, dans un pot commun, les montants des amendes pour défaut de construction de logements sociaux, vers une destination inconnue. C’est en tout cas ce sur quoi je travaille dans le cadre du projet de Loi 4D relatif à la différenciation, à la décentralisation, à la déconcentration et la simplification de l’action publique locale.»

L’Elu, une personne particulièrement exposée

«J’œuvre également sur la protection juridique des élus car, aujourd’hui, s’il a un souci judiciaire, il est traité comme un quidam ordinaire. C’est impensable car il représente l’Etat mais à ce titre-là, il n’est pas défendu comme tel. Pourtant, en plein Covid ce sont bien les maires qui sont en 1re ligne pour porter assistance à leur population ! Je réclame que les élus soient autant protégés que les policiers, magistrats, sapeurs-pompiers car tous incarnent l’autorité de l’Etat sur le territoire. Je ne dis pas qu’il faut cultiver l’irresponsabilité mais qu’elle soit mesurée. Et que lorsqu’ils font l’objet d’agression, que la Justice punisse les contrevenants très durement. C’est à partir de là que s’exerce la notion de respect de la fonction.»

L’école

«Le Dasen (Directeur académique des services de l’Education nationale) de Vaucluse prévoit la suppression de 34 classes dans le département à la rentrée 2021. Je lui ai écrit pour lui demander d’attendre la rentrée 2022. Pourquoi ? Parce que même si on desserre peu à peu les verrous du confinement on ne sait pas ce qui se passera à la rentrée. D’autant plus qu’à l’heure actuelle on impose la distanciation physique des élèves, le fonctionnement de la cantine par roulement avec des plages horaires très élargies de 11h à 14h alors on ne peut pas, dans un même élan supprimer des classes !

Trois classes bientôt fermées dans le centre-ville d’Apt

«Il est, par exemple, question de supprimer trois classes -1 maternelle, 2 élémentaires- dans le centre-ville d’Apt. Pourquoi ? Parce qu’il y a deux catégories de familles qui cohabitent en centre-ville : des familles très très modestes à la situation sociale très compliquée et d’autres disposant de plus de moyens. Ces dernières disposent de voitures et emmènent leurs enfants fréquenter des écoles dans les villages alentours. Si ces classes ferment que deviendront les enfants des familles les plus modestes car, eux, ne pourront pas se rendre dans les villages avoisinants ? Fermer des classes renforcerait cette injustice et mettrait à mal les enfants qui ont, au contraire, besoin d’être aidés.»

Ne nous précipitons pas !

«Ce que je dis ? Ne nous précipitons pas sur cette rentrée des classes de septembre 2021 qui sera encore atypique comme l’a été la rentrée 2020. Attendons 2022. Nous disposions d’un plan de relance de 115 milliards d’euros, pourquoi ne pas avoir prévu d’en faire bénéficier l’Education nationale en conservant plus de classes ? La décision ? Elle sera donnée le 30 juin. Je le redis : je souhaite le maintien des classes.»

Conserver les classes

La Poste

«La Poste s’est lancée dans la restructuration de ses bureaux, notamment via des changements d’horaires cependant ces changements ne sont pas en adéquation avec la demande des usagers qui, trouvant portes closes, fréquentent moins les bureaux ce qui induit, au fur et à mesure du temps qui passe, leur fermeture avec la logique que les usagers se rendront dorénavant à un autre bureau, même s’il se trouve loin de leur domicile. Ma bataille ? C’est qu’en zone urbaine les bureaux de Poste ne ferment pas. Nous avons failli perdre, il y a peu, La Poste de la place Pie à Avignon et maintenant se pose la question de la fermeture du bureau de Saint Ruf ! Les directeurs de La Poste ? Ils prennent un compas pour délimiter 800m, voire 1km et disent que les gens peuvent pousser la porte d’un autre bureau de Poste… Comment feront les personnes âgées, les personnes à mobilité réduite pour se déplacer ? Elles ne pourront pas ! Cela a également un impact pour les entreprises.»

Conserver les bureaux de Poste

Les pompiers : le statut et le no unique 112

«Je nourris un attachement particulier pour les pompiers pour avoir travaillé auprès d’eux durant trois ans, à l’Etat-major, sur leur plan de formation. Je travaille particulièrement sur le statut du pompier volontaire car une directive européenne vient de voir le jour expliquant que toute activité, quelle qu’elle soit, est un travail et, de fait, entre dans ce cadre règlementaire. Sauf que cela n’est pas vrai pour les pompiers volontaires qui sont vacataires, appelés à la demande, ne possèdent pas de contrat de travail et, pourtant, cette directive pourrait leur être appliquée. C’est tuer le volontariat ! Alors que la particularité du service de secours français s’appuie sur deux piliers qui sont les professionnels et les volontaires qui maillent, ainsi, tout le territoire.»

Une spécificité française

«C’est une organisation assez atypique en Europe. Cela permet de disposer, dans tous les villages de France, de pompiers volontaires qui interviennent en moins de 12 mn après un appel. Sans eux ce ne serait pas possible. Je veux sauvegarder l’emploi volontaire.»

Le 112

«Le problème du 112 ? Que chacun veuille tirer la couverture à soi ! En France, il y a beaucoup de numéros d’urgence : le 15 pour le Samu, le 17 pour Police secours, le 18 pour les pompiers, le 114 pour les personnes sourdes et malentendantes, le 115 pour le social, le 3919 pour les femmes victimes de violence et, enfin, le numéro européen : le 112. Aujourd’hui, la Fédération nationale des pompiers défend l’idée de rassembler l’ensemble des numéros pour consacrer le numéro universel et européen. Ainsi, où que vous alliez, vous faites le 112 et êtes secouru alors que lorsqu’un étranger arrive en France il doit choisir entre 6 numéros différents… La réponse à l’urgence doit être simplifiée permettant de faire un dispatching derrière le 112 et selon la nature du besoin. Je ferai cependant une exception pour le 3919 (violences faites aux femmes), dont je pense qu’il doit être préservé car ce qui est dit est de l’ordre de l’intime et doit être traité différemment.»

Conserver le statut de Sapeurs pompiers volontaires

Le service public de la police

«J’ai fait partie des personnes qui ont participé à la manifestation de soutien à Eric Masson, le policier assassiné, aux côtés de cinq autres socialistes et des 40 policiers avignonnais. Je trouve que celle-ci a été détournée et noyautée par certains partis politiques qui sont venus en masse arborant leur écharpe, faisant de leur présence une démonstration de force politique. Alors que l’objectif était de soutenir un policier assassiné, une famille détruite… Je m’en suis ému sur mon compte facebook. La Police joue un rôle important et il n’est pas question d’opposer Police et Justice. Les deux doivent fonctionner ensemble mais il est vrai que la Justice comme la Police manquent de moyens. Un juge d’instruction ne peut pas suivre, à lui seul, la masse de dossiers qu’on lui confie. Nous avons besoin d’un ministère de la Justice mieux doté en moyens et en hommes et cela est aussi vrai pour la Police.»

L’agriculture

«C’est un ‘gros’ sujet parce que le département de Vaucluse est un département agricole. Notre économie est là : maraîchages, cultures saisonnières, vigne, fruits. Je viens d’être confronté au gel des vignobles et des arbres fruitiers qui vont impacter l’agriculture sur plusieurs années puisqu’il faudra arracher les ceps de vignes et les arbres, replanter et attendre leur fructification qui n’interviendra que dans –au mieux- trois ans puis surtout à partir cinq ans pour une production plus qualitative. Sachant, également que le cep met 10 ans à produire un raisin destiné à un vin de qualité. Ainsi, le gel aura impacté en une fois les 5 à 10 prochaines années, mais qui, en dehors des agriculteurs, le sait ?»

La question de l’assurance

«Elle touche absolument tous les agriculteurs et c’est pour le moment un problème insoluble, qu’il faut donc le traiter autrement. Pourquoi ? Parce que l’assurance est volontaire et donc coûteuse ce qui fait que peu de monde y va. Ce système induit des primes annuelles élevées, avec, en référence, les dégâts des années précédentes ce qui renchérit les prix. La solution ? Créer un cercle vertueux. L’Etat pourrait intervenir de façon dégressive avec la mise en place d’un système assurantiel à prix accessibles ce qui permettrait à tous les agriculteurs d’adhérer, cet effet de masse permettant à son tour l’accès à une prime d’assurance au prix contenu.»

Les saisonniers marocains et tunisiens

«La pandémie a bloqué aux frontières les saisonniers agricoles –beaucoup de Marocains et Tunisiens, les Espagnols étant moins impactés par les contingences sanitaires- qui restent 7 jours en quarantaine et dont le coût est à la charge de l’employeur, c’est-à-dire que l’agriculteur en plus des frais de confinement qui sont à sa charge va également rémunérer cette semaine non travaillée. Je demande de l’aide –de l’ordre d’une semaine de Smic, salaire minimum de croissance, agricole- pour les agriculteurs qui ne sont ni responsables de la quarantaine ni de la pandémie.»

La Pandémie a bloqué les saisonniers aux frontières

La Culture

«Je siège, au Sénat, à la Commission de la culture. Au 5 juillet, à l’ouverture du festival d’Avignon, la jauge devrait être de 100%. Cependant tout ce qui concerne la Musique du monde : les festivals de musique en salle et en plein air debout, n’est pas réglé ! Ainsi le Rhinoférok, festival rock de juillet qui a lieu à Pernes-les-Fontaines et réunit 5 000 personnes, a été annulé comme beaucoup en France et en Europe. Pour ces festivals, nous n’avons pas encore trouvé de solution. Cela pose aussi le problème économique lié à la jauge des lieux qui ne sont pas subventionnés. Nous devons donner une réponse claire à l’organisation de festivals de musique.»

Comment pressentez-vous les élections ?

«La gauche a des chances sur ces élections départementales d’abord parce que la majorité de droite emmenée par Maurice Chabert n’a pas fait grand-chose sur le domaine du social et de l’écologie et que l’on ne peut pas rester sur une politique immobiliste alors que les questions du social et de l’écologie restent prégnantes. Pour le parti socialiste Jean-François Lovisolo (Maire de la Tour d’Aigues depuis 2008) est assurément le meilleur candidat pour conduire, demain, le Département. Son parcours de maire, de président des maires de Vaucluse, de Conseiller départemental en font un homme aguerri à la question du territoire pour diriger le Département.»

Aider les jeunes de moins de 26 ans

«Pour le social j’évoque le revenu pour les jeunes qui n’ont pas accès au RSA (Revenu de solidarité active d’un montant de 565,34€) entre 18 et plus de 25 ans. Il ne s’agit pas de créer une nouvelle allocation mais de rassembler l’ensemble des allocations servies pour arriver un minimum garanti qui corresponde au RSA. Cela concernerait tous les jeunes étudiants et apprentis qui vivent actuellement dans une grande précarité.»

Aider les jeunes de moins de 26 ans en précarité

Réussir lors des partiels à l’Université

«A l’occasion du passage des partiels à l’université et alors que les étudiants ont dû déserter leur location pendant le confinement, la fédération du parti socialiste de Vaucluse a lancé un appel à la solidarité pour que les étudiants puissent être hébergés et aidés afin de passer leurs examens dans de bonnes conditions.»

Les élections régionales

«On n’a pas maîtrisé l’accord régional qui a été conduit à Marseille et à Paris. Nous sommes là dans une configuration politique plus générale avec, en arrière-plan, les élections présidentielles. Nous avons là une liste qui ne nous convient pas et je l’ai fait remonter à mon parti. Même si l’on est pour le renouvellement, on ne peut pas admettre que le parti socialiste apparaisse en 4e position sur une liste ‘Rassemblement écologiste et social emmené par Jean-Laurent Félizia’ alors que c’est l’une des principales forces de gauche dans le département de Vaucluse avec 400 adhérents à la fédération du Parti socialiste et un maire PS, Cécile Helle d’une ville de plus de 90 000 habitants. Nous sommes la 2e ville tenue par la gauche dans la région après Marseille ; il n’y a pas d’autres départements à part les Bouches-du-Rhône pour accueillir des parlementaires de gauche et on se retrouve en 4e position sur les régionales ! »

Lucien Stanzione

Lucien Stanzione, 71 ans est sénateur de Vaucluse. Il a été élu en septembre 2020. Il a été maire d’Althen-des-Paluds (mars 2001 à mars 2014) et conseiller municipal de Cabrières d’Aigues. Il a été cadre territorial et directeur général de Mistral Habitat (le bailleur social du Conseil départemental de juin 2001 à avril 2011 appelé désormais Vallis Habitat). Il est le 1er secrétaire fédéral PS Vaucluse et président UDESR 84 (Union des élus socialistes et républicains). Il est, entre autres, membre de la Commission de la culture, de l’éducation et de la communication, également membre de la délégation sénatoriale aux collectivités territoriales et à la décentralisation. Il est membre du groupe socialiste, écologiste et républicain.


Tuerie de masse : exercice grandeur nature au lycée Alphonse-Benoît de l’Isle-sur-la-Sorgue

Alors que la Police manifeste devant l’Assemblée nationale aujourd’hui, suite à la mort du policier Eric Masson à Avignon et aux évènements intervenus à Argenteuil, Souad Zitouni préconise plus de moyens pour les Forces de l’ordre et plus de prévention à l’éducation.

«Je m’interroge sur la meilleure façon de mettre un terme à cette violence quotidienne. Les faits ? Des jeunes, des dealers sont armés. Avant on parlait des ‘quartiers’, mais c’est le centre d’Avignon qui est touché. Les points de deals émaillent la ville. Est-ce qu’il ne faudrait pas déployer plus de caméras afin de mettre à mal l’organisation du trafic de drogue ? Le ministre de l’Intérieur Gérard Darmanin a promis la création de 10 000 nouveaux postes de policiers et gendarmes. Cependant s’il faut de la sécurité il faut également de la prévention, des médiateurs, des éducateurs dans les quartiers.»

La prévention

«Pourquoi ? Pour expliquer aux jeunes que ça n’est pas une vie de dealer. Aider les femmes isolées car ce sont souvent des enfants dont les parents sont séparés et des familles plongées dans la précarité qui peuvent, plus vite que les autres, être concernés. Et puis il y a aussi les enfants et les adultes consommateurs pris dans l’addiction et dont la consommation va délabrer l’état mental avec l’émergence de maladie mentale comme la schizophrénie.»

Communiquer sur le danger

«Je crois qu’il faut communiquer très largement sur tous les dangers encourus par ce qu’induisent le trafic et la consommation de drogue auprès des enfants et des parents. Le problème est vaste qui prend sa source dans la perte de repères, d’encadrement, de projection vers l’avenir. Je pense qu’il faut mettre plus de services publics dans les quartiers pour guider les familles les plus vulnérables où l’emploi, la formation, les études font défaut, où la crise sanitaire a plus sévi qu’ailleurs, notamment avec la disparition des petits boulots avec, pour corolaires, plus de deals et de prostitution de mineurs. La prévention et l’accompagnement se font en remettant du lien, notamment avec l’aide précieuse des éducateurs de rue. Cela permet de dire des choses que l’on ne pourrait, par exemple, pas dire à ses parents, de trouver une écoute bienveillante et des conseils avisés…»

Le maintien de l’ordre

«Ce que disent le préfet, la Police et la gendarmerie ? La violence s’est accrue et installée pendant la crise sanitaire. Il n’y aurait pas autant de marché s’il n’y avait pas autant de consommateurs, il faut donc casser le marché ! C’est la raison pour laquelle je parle d’éducation, de mise en garde. On me rapporte que des parents fument avec leurs enfants, comment est-ce possible ? Les prémices d’une solution ? Accompagner, expliquer et remettre la police de proximité dans les quartiers. Ce qui m’effraie ? Que les délinquants soient mieux et plus armés que les forces de l’ordre… J’ai voté la loi Sécurité globale justement pour mutualiser les moyens, pour donner plus de sécurité aux policiers et gendarmes, notamment au moyen de l’emploi de drones.»

Ce que je préconise ?

«Plus de moyens dans le secteur judiciaire pour traiter les dossiers, plus de d’éducation et de prévention pour mettre un terme à la délinquance quotidienne qui mobilise les forces de l’ordre .»


Tuerie de masse : exercice grandeur nature au lycée Alphonse-Benoît de l’Isle-sur-la-Sorgue

Moins d’une semaine après le meurtre d’Eric Masson, Jean Castex se rendra ce mardi 11 mai à Avignon afin d’assister à un hommage au brigadier de police tué mercredi dernier par un dealer.
La cérémonie, qui ne se déroulera pas en publique, se tiendra à la préfecture Chabran où 250 invités sont attendus dont des policiers du groupe départemental d’intervention. A cette occasion, le premier ministre remettra la légion d’honneur, à titre posthume, à Eric Masson.
Dans le cadre cette organisation et afin de sécuriser l’événement, la circulation et le stationnement des véhicules seront interdits de 13h à 17h sur le boulevard Limbert, de la place Saint-Lazare jusqu’à la route de Montfavet, et avenue de la Folie, de la rue Paul-Bagnol jusqu’au boulevard Limbert.


Tuerie de masse : exercice grandeur nature au lycée Alphonse-Benoît de l’Isle-sur-la-Sorgue

La police de Vaucluse va accueillir 36 éléments supplémentaires en 2021. Ce renfort intervient dans le cadre du souhait d’Emmanuel Macron, président de la République, d’avoir déployé 10 000 policiers et gendarmes supplémentaires sur la durée de son quinquennat.

Dans le détail, 31 policiers seront affectés à la circonscription de sécurité publique d’Avignon et 5 à celle de Cavaillon. A noter que dans le même temps, 6 policiers supplémentaires sont annoncés pour la circonscription de sécurité publique de Bagnols-sur-Cèze, 14 pour Nîmes et 17 pour Tarascon.

L’augmentation de ces effectifs fait notamment suite à ceux de 25 policiers supplémentaires et de 4 adjoints de sécurité à Avignon l’an dernier. Au total, les 4 circonscriptions de sécurité (Avignon, Carpentras, Cavaillon et Orange) regroupent près de 650 personnes (commissaires, officiers, gradés, gardiens de la paix, contractuels, personnels administratifs techniques et scientifiques). A cela, s’ajoute les 702 personnels (militaires et civils) ainsi que les 380 réservistes de la gendarmerie de Vaucluse dont les 4 compagnies et l’escadron départemental de sécurité routière sont basés à Avignon, Carpentras, Orange et Pertuis).

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