« Aujourd’hui, le secteur de la construction en général, et plus particulièrement de la maison individuelle vit une crise sans précédent. Globalement, depuis le 1er janvier 2024, nous observons un effondrement de notre activité de construction de maisons individuelles de 50%. »
Pourquoi ? « Parce que le prix du foncier est toujours aussi élevé (la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur est la plus chère de France sur la partie foncière). Le coût de construction reste plus important en comparaison des années 2021/2022 –accusant une hausse de + ou – 30 %-, une conséquence de la hausse du coût des matériaux et des frais engagés pour répondre aux nouvelles réglementations –comme la règlementation environnementale RE 2020-. Cependant, nous observons une stabilisation des coûts de construction sur le premier semestre 2024 ce qui est plutôt une bonne nouvelle. »
Trop de facteurs cumulés « Hélas, la hausse des taux bancaires, pour contrer l’inflation, a directement impacté le coût des crédits immobiliers. Par ailleurs, les banques devenues plus prudentes, ont renforcé les conditions d’octroi du crédit immobilier pour limiter les risques de défaut de paiement des crédits. Enfin, la suppression des aides à l’accession, notamment du Prêt à taux zéro (PTZ) ont concouru à gripper le marché de l’immobilier. Tous ces facteurs cumulés ont évincé le primo-accédant de l’accession à la propriété et limité le nombre de ménages enthousiastes à entamer une démarche d’accession. »
Un exemple ? «La plupart du temps les gens disposent d’une enveloppe comprise entre 250 000 et 300 000€ dont 170 000€ sont dévolus à la construction tandis que l’achat du terrain ne peut excéder les 130 000€. Ce budget était aussi adossé à des aides telles que le Prêt à taux zéro qui pouvait être engagé à hauteur de 10 à 50 000€. Une belle enveloppe pour un couple travaillant avec deux salaires convenables. C’est cette combinaison qui faisait la dynamique du marché.»
Aujourd’hui ? «Alors que nous étions une trentaine, au sein de mon entreprise, nous sommes désormais 25, sans compter les sous-traitants qui travaillaient pour nous et qui aujourd’hui sont en grande difficulté, ainsi que et les intérimaires à qui nous ne faisons plus appel, parce que le volume commercial et de production ont été divisés par deux.»
Ce qui pourrait changer la donne ? «Ce serait déjà que l’État prenne enfin en compte la problématique du logement en France. Parce que tout ce que nous vivons aujourd’hui n’est que le fruit d’une politique de l’autruche. Cela fait deux ans qui nous disons : ‘Attention le mur se rapproche, nous devons réagir au plus vite. Et là, nous sommes au pied du mur !»
«Le fond du sujet, ce n’est pas que le bâtiment est en train de s’effondrer, c’est que le Français ne peut plus accéder à la propriété. Avant de travailler sur ce qu’on peut mettre en place pour redresser le bâtiment, travaillons sur les besoins primordiaux des Français qui sont se loger, pouvoir se déplacer dans le cadre de mutations professionnelles et accéder à leurs propres choix et projets dans la dynamique personnelle de leur vie.»
Car les français ne rêvent pas de rester locataires leur vie entière. Ils ont envie d’évoluer, de se marier, d’avoir des enfants, de devenir propriétaires et de créer un foyer pour leur famille. C’est ce que nous ont inculqué nos parents : construire un patrimoine avec, en premier lieu, un toit au-dessus de soi. Aujourd’hui, l’absence de politique de logement du gouvernement prive les Français de leurs projets et de leurs rêves. »
Frédéric Saintagne, gérant de Groupement d’artisans à Piolenc, ‘L’absence de politique de logement prive les français d’accès à la propriété.’
Bon pied, bon œil et surtout visionnaire, Louis Driey, maire de Piolenc, est le doyen* des maires de Vaucluse. A 83 ans, celui qui considère que l’écologie n’est ni de droite, ni de gauche entend continuer à concilier gaullisme et développement durable à l’occasion de son dernier mandat.
Il a 83 ans et en 2025, au terme de 5 mandats, il fêtera ses 30 ans à la tête de ce gros bourg rural d’un peu plus de 5 500 habitants. Bâtisseur, précurseur, il a toujours anticipé. « Ma vie c’est ma ville, mon parti c’est Piolenc » clame cet éternel gaulliste qui a travaillé pendant 37 ans comme chef de chantier à la société des Autoroutes du Sud de la France, les ASF « avant que Dominique de Villepin ne les privatise » précise-t-il.
« Ma vie c’est ma ville, mon parti c’est Piolenc. »
Hyper-actif, pragmatique, anti-gaspi, son expérience lui permet dès son élection, en 1995 d’élaborer un premier schéma directeur de la commune. « Nous avons identifié les priorités en fonction de la démographie, l’âge des habitants et ce sont les jeunes qui primaient, les besoins en crèches, écoles, centres de loisirs. »
En 2005, deuxième schéma directeur, Louis Driey dépose le premier permis de construire d’un parc éolien flottant de l’hexagone sur une ancienne carrière. « C’était une première en France et aujourd’hui elle est la plus grande d’Europe, avec une superficie de 23 hectares soit une vingtaine de terrains de foot. D’une puissance de 23 mégawatts, elle alimente 6 474 foyers ». Engagé dans le développement durable et la biodiversité, il innove aussi avec 3 éoliennes au service de 3 entreprises (la carrière Maroncelli, les parpaings de chez Pradier et les enrobés du groupe Braja). Et pour économiser l’eau potable, il a aussi investi dans 35 bornes incendies sur 95 qui sont branchées sur le réseau du Rhône. 80 maisons en lotissement bénéficient du solaire et sont donc en auto-consommation électrique.
« Certains me traitent d’écologiste de droite, mais l’écologie n’est ni de droite, ni de gauche. »
« Certains me traitent d’écologiste de droite, mais l’écologie n’est ni de droite, ni de gauche. C’est une façon de se comporter pour respecter la planète que nous laisserons à nos enfants. » Il ajoute « Je suis un maire au long cours, j’essaie de voir loin et de programmer les chantiers au fur et à mesure, après les jeunes, les séniors et les maisons de retraite. Nous avons aussi 3 salles des fêtes, dont celle qui porte le nom d’un enfant du pays, Jean-Louis Trintignant, né en 1930 au Domaine viticole de Beauchêne dont les parents étaient propriétaires. Quand je suis arrivé, les classes étaient installées dans des bungalows. Avec l’aide de l’ancien préfet, Pierre Mongin, nous avons créé une école en dur nous allons d’ailleurs l’agrandir. Nous avons aussi décidé de désimperméabiliser les cours de récréation des établissements scolaires. Nous avons décaissé le bitume, posé un sol drainant qui laisse passer l’eau de pluie et nous avons commandé 600 plantes, dont 23 arbres que nous planterons pendant les prochaines vacances scolaires de la Toussaint. Nous sommes aussi en train de poser des tuiles solaires sur le toit de certaines écoles. »
Louis Driey est intarissable sur les chantiers qu’il a initiés pour améliorer la qualité de vie de ses concitoyens tout en minimisant les factures. « L’éclairage public se fait avec des LED, ça représente quand même 1 200 lampadaires. » Le quartier ‘à énergie partagée’ du lotissement Clos Payan est dédié à l’autoconsommation de ses habitants. La Via Rhona est reliée à la Via Venaissia en plein centre-ville. Il y a aussi 6 hectares de terres agricoles bio, sans phosphate, ni potasse, ni pesticide offerts à de jeunes agriculteurs pour qu’ils s’installent et approvisionnent les cantines scolaires de l’intercommunalité Aygues-Ouvèze en Provence (Lagarde Paréol, Sainte-Cécile, Sérignan, Travaillan, Uchaux, Violès et bien sûr Piolenc). « S’il manque une infirmière ou un technicien, nous jonglons pour être en mode solution, nous mutualisons nos moyens. »
« Je souhaite que ce village reste attractif, à taille humaine. »
« Je souhaite que ce village reste attractif, à taille humaine, où il fait bon vivre. Sinon, au-delà de 6 000 habitants, il faudrait une autre station d’épuration et d’autres équipements. » En attendant, lors du dernier Conseil Communautaire, fin septembre, a été évoqué un projet de zone d’activités de 25 hectares qui comprendrait un méthaniseur adossé à des industries de transformation alimentaire et des bâtiments de stockage. En tout, il impacterait une quarantaine d’hectares. Et c’est le président de la Chambre régionale d’agriculture qui est aussi à la tête de la Sonito (Société Nationale Interprofessionnelle de la TOmate), André Bernard qui le porte. « Ce plan ‘TOMMATES’, explique Louis Driey, poursuit plusieurs objectifs, relancer la filière tomate d’industrie dans la Vallée du Rhône, diversifier la production agricole, produire une énergie renouvelable à partir de la biomasse et préserver les sols agricoles tout en optimisant la gestion de l’eau. A terme, il pourra apporter des revenus supplémentaires aux paysans et créer des emplois. »
Un dernier mandat avant de passer la main Louis Driey qui en plus des trois salles de fêtes a aussi créé un centre culturel, aménagé un dojo, une bibliothèque, un stade multi-sports, un jardin d’enfants, une maison de retraite. Il a également rénové les 65km de voirie de la commune, remis en service la cloche de l’église qui était muette depuis 1794. Et malgré tous ces investissements, la dette est passée de 1209€ à 308€ et les impôts n’ont pas augmenté. Ce n’est donc certainement pas un hasard sa commune a obtenu en 2018 ‘La Marianne d’Or’ du développement durable et la Victoire de l’Investissement local, Comme ancien chef de chantier, il est vrai qu’il sait comment réduire les coûts des chantiers en coordonnant l’implantation des réseaux (voirie, fibre optique, EDF, GDF, eau potable).
Et comme il ne se représentera pas aux prochaines municipales en 2026, il compte se rapprocher des futurs candidats à sa succession pour leur expliquer comment fonctionnent les finances et les services de la mairie. D’ailleurs, il a déjà esquissé le futur Schéma Directeur avec la réhabilitation de l’église et la construction d’un gymnase. Dans cette commune qui a connu une inondation en 2003, il vient de faire réviser le Dicrim (Document d’information communal sur les risques majeurs), un document de 10 pages avec les préconisations des consignes en cas d’accident nucléaire, sécheresse, montée des eaux, feux ou séisme. Ainsi que tous les numéros d’urgence que l’on peut placarder sur le frigo.
En attendant à Piolenc, dont la devise est ‘Doux comme le miel et fort comme le lion’, et qui abrite le Musée de la Nationale 7, le Cirque du regretté Alexis Grüss, la capitale de l’ail… Louis Driey, en observateur du réchauffement climatique qu’il est, a également pensé à faire planter des pistachiers, des grenadiers et du yuzu qui sont peu gourmands en eau.
Andrée Brunetti
*Si Louis Driey est le maire le plus âgé en fonction dans le Vaucluse (il est né en 1942). En termes de mandat, il est cependant notamment devancé par Guy Moureau, maire d’Entraigues-sur-la-Sorgue à la tête de sa commune depuis 1984.
Frédéric Saintagne, gérant de Groupement d’artisans à Piolenc, ‘L’absence de politique de logement prive les français d’accès à la propriété.’
Le sang de la vigne coule dans ses veines depuis toujours. « Le premier Bernard paysan, Jacques de son prénom, remonte à 1675 », explique Michel Bernard, vigneron, propriétaire du Château Beauchêne à Piolenc, président du Concours des Vins d’Orange, ancien président de l’Université du Vin de Suze-la-Rousse, ancien responsable du Pôle d’Excellence de l’Œnotourisme au Quai d’Orsay (2105) quand Mathias Fekl était secrétaire d’État au Commerce Extérieur, et ex-président d’Inter-Rhône entre 2002 et 2008.
Avec sa femme Dominique, c’est en 1971 qu’il rachète Château Beauchêne, ancienne propriété de la famille Trintignant où était né l’acteur Jean-Louis Trintignant en 1930. Aujourd’hui, les deux filles Bernard, Amandine et Estelle, représentent la 10ᵉ génération de ce domaine familial de 65 hectares de vignes classées HVE (Haute Valeur Environnementale) où sont produites 350 000 bouteilles d’AOC Châteauneuf-du-Pape, exportées à 90% dans le monde entier (Chine, Japon, Corée, USA, Nouvelle-Zélande ou Australie). Et où trône, à l’entrée, un platane remarquable de 6,4 mètres de circonférence.
Comment analysez-vous la crise que traverse la viticulture ?
« Je ressens le ralentissement de la consommation dans le monde. Il y a plusieurs raisons à cela, d’abord la baisse de consommation liée au changement de mode de vie (déstructuration des familles, des repas, fini le poulet du dimanche), moral en baisse, du coup les gens préfèrent épargner que boire et le chiffre d’affaires du monde du vin recule. Les commandes existent, mais elles sont moins fréquentes. Pour moi, il est hors de question de mettre mon vin en cubitainers ou en canettes. Certains ont baissé leurs tarifs, cela ne leur a rien rapporté, ça n’a pas boosté les ventes. Mon créneau reste celui de la tradition et de la qualité. Autre souci : la disparition du ‘French Paradox‘. On ne l’a pas défendu. Tous les Docteur Knock en blouse blanche passent leur temps à répéter qu’on prend un risque dès le 1ᵉʳ verre, leurs pseudo-enquêtes épidémiologiques prospèrent. Le vin reste un phénomène culturel combattu par les hygiénistes, mais il se maintient. Aux États-Unis, pendant la Prohibition, la consommation a continué à cause du côté addictif du vin. »
D’après Michel Bernard, le problème est celui de la surproduction de vin
« On produit 2 100 000 hectolitres de Côtes-du-Rhône, alors qu’on en consomme 8 à 900 000 hl, du coup le marché est saturé, on ne peut obliger personne à boire davantage, du coup, il faut arracher des hectares de vignes. Surtout quand on sait que la Chine produit plus et donc importe moins. »
Les vendanges 2024 ont débuté, comment se passent-elles à Château Beauchêne ?
« La maturité et l’état sanitaire sont bons. On a commencé la récolte pour quelques parcelles de blanc. Heureusement, au fil des ans, nous avons fidélisé le personnel et le bouche-à-oreille fait le reste pour vendanger. 2/3 se font à la machine. Certains critiquent la mécanisation, mais là, dix minutes après le ramassage, tôt le matin, les grappes sont dans les cuves, alors qu’avant, elles étaient coupées à la main, mais elles restaient pendant des heures en plein soleil avant d’être foulées dans le caveau. »
« C’est une bonne chose. Elles permettent de réaliser de magnifiques achats à quelques mois des fêtes de fin d’année. Ce sont des beaux et grands vins vendus à des conditions tarifaires privilégiées. Il s’agit ni de piquette, ni de bibine, mais de bons produits, réputés, qualitatifs ».
L’œnotourisme est souvent présenté comme la panacée à la crise que traversent les vignerons, quelle est votre vision ?
« Il y a deux façons de voir les choses, soit c’est un 2ᵉ métier pour le vigneron qui devient restaurateur et parfois ouvre un gîte, un camping. Soit c’est un revenu complémentaire, une façon de communiquer, de faire goûter ses bouteilles et espérer en vendre davantage aux visiteurs. Il faut soutenir l’œnotourisme qui défend la viticulture. Mais cela ne suffira pas à relancer la consommation, à boire toute la récolte. Tout juste à limiter la baisse. Rares sont les exploitations qui vivent à plus de 50% de l’œnotourisme. Cette pratique est un atout pour le tourisme, mais elle valorise aussi valorise l’image du vin, du terroir, du travail que font les hommes et les femmes dans un contexte culturel et économique. »
Quoi qu’il en soit, Michel Bernard continue de réfléchir à l’évolution de son métier de vigneron. Le 6 novembre prochain, dans les locaux de la CCI des Fenaisons à Avignon, il organisera un colloque sur le thème : ‘Changement climatique et consommation, la viticulture fait sa révolution’.
Frédéric Saintagne, gérant de Groupement d’artisans à Piolenc, ‘L’absence de politique de logement prive les français d’accès à la propriété.’
Parmi les participants à l’anniversaire de la Libération de Piolenc, Patrick Choukroune, le président de l’Association ‘Vaucluse 1944, La Liberté retrouvée’ en tenue de la 3ème Division d’Infanterie. Etaient également présents, la députée RN Marie-France Lorho, Louis Driey, le maire du village, Louis Biscarrat, venu en voisin de Jonquières, Paul Durieu, ancien maire de Camaret (1983-2008), député, conseiller général et président de l’Association des Maires de Vaucluse, mais aussi le Général Champeau qui a fait des recherches pour identifier les résistants et les alliés US qui avaient agi en 1944 pour libérer la population de la barbarie nazie.
Patrick Choukroune, président de l’association ‘Vaucluse 1944, La Liberté retrouvée’Louis Driey (maire de Piolenc) et le Général Champeau.
Une plaque « Juste parmi les Nations » a été dévoilée en hommage posthume au couple Yvonne et Sidoine Clément qui avait hébergé et sauvé Bertrand Kahn. « Ils ont incarné l’honneur de la République », avait dit, à l’époque, en 2007, Simone Veil, aux côtés du Président Chirac, en faisant entrer les Juifs au Panthéon.
Hommage a été aussi rendu au Groupe Franc Mario, aux FFI, aux maquisards, aux volontaires qui avaient résisté à l’envahisseur. « Ils ont libéré notre pays de l’oppresseur, ils ils ont versé leur sang pour notre liberté « , a conclu Louis Driey, le maire.
Pour ce jour anniversaire, Piolenc avait aussi organisé une exposition de voitures de collection, Austin Healey décapotable, Corvette, Alpine, Renault 8, Triumph TR 4, Lancia Delta 8 soupapes, Traction Avant 15 CV, 2 CV Citroën et Chrysler Baron.
Et nombre de confréries avaient été invitées à ces 80 ans de la Libération de Piolenc, comme celle de la Fougasse créée il y a 31 ans par l’ancien nougatier de Sault, André Boyer, ou encore la Confrérie de la Châtaigne, venue du Revest-du-Bion, la Confrérie du Melon de Cavaillon, celle des Mange-Tripes d’Alès et celle de la « Truffe noble et savoureuse d’Ardèche ». Le concours d’aïoli a été remporté par Marie-Thérèse Calay-Roche avant que ne soit organisé un aïoli géant pour plus de 200 convives dans la salle des fêtes, pour mettre en valeur l’ail dont Piolenc est la capitale en Provence.
Frédéric Saintagne, gérant de Groupement d’artisans à Piolenc, ‘L’absence de politique de logement prive les français d’accès à la propriété.’
Le groupe Inovie, spécialisé dans le diagnostic et composé de 600 sites de laboratoires en France et à l’international, renforce ses services de proximité en s’installant à Vaison-la-Romaine et Piolenc.
Déjà accessibles au public, les deux laboratoires à Vaison-la-Romaine et Piolenc offrent aux patients une prise en charge dans des locaux étendus et modernes pour garantir leur confort et un accompagnement optimal.
Les patients peuvent y être accueillis pour la réalisation de leurs examens médicaux sur ordonnance, les examens pour jeunes enfants ou encore pour le dépistage du VIH sans ordonnance.
Le groupe comptait déjà cinq laboratoires Inovie ProLab en Vaucluse à Bollène, Orange, Jonquières, Courthézon et Bédarrides.
Inovie ProLab Vaison-la-Romaine : 1055 avenue Marcel Pagnol, Vaison-la-Romaine. Ouvert du lundi au vendredi de 7h30 à 12h30 et de 14h30 à 18h30 et le samedi de 7h30 à 12h.
Inovie ProLab Piolenc : 2074 avenue de Provence, Piolenc. Ouvert du lundi au vendredi de 7h30 à 13h et le samedi de 7h30 à 11h30.
Frédéric Saintagne, gérant de Groupement d’artisans à Piolenc, ‘L’absence de politique de logement prive les français d’accès à la propriété.’
Jusqu’alors, la plus grande centrale photovoltaïque flottante d’Europe se trouvait à Piolenc. Une fierté dont vont être dépossédés les Vauclusiens puisqu’en 2025 c’est en Haute-Marne que se trouvera le pour important site de ce type sur le vieux continent. Pour autant, le Vaucluse reste à l’honneur puisque c’est l’avignonnais Q Energy France qui réalise ce projet.
L’avignonnais Q Energy vient d’annoncer le début des travaux du plus grand parc solaire flottant d’Europe. Situé dans une ancienne carrière à Perthes en Haute-Marne, cette installation photovoltaïque réalisée en partenariat avec Solutions 30, Ciel et Terre International et Perpetum Energy, devrait être opérationnelle début 2025. Au total, 134 649 panneaux solaires seront installés sur les 6 îlots que comporte le site de 127 hectares. La future centrale flottante disposera alors d’une capacité installée de production 74,3 MWc. De quoi alimenter en électricité l’équivalent de 37 000 habitants et ainsi éviter le rejet dans l’atmosphère d’environ 18 000 tonnes de CO2 chaque année.
La première centrale d’une longue série « Ce démarrage de chantier marque l’aboutissement de 4 années de développement, preuve de notre détermination à soutenir la transition vers des sources d’énergie plus propres, se réjouit Arnaud Goupil, directeur régional solaire au sein de Q Energy. Il illustre parfaitement notre raison d’être : construire un monde durable avec les énergies renouvelables. Cette centrale flottante est la première d’une longue série puisque nos équipes développent actuellement un large portefeuille de près de 300 MW de projets de ce type. »
Soutien à une filière nationale Pour le projet en Haute-Marne, la conception des îlots solaires flottants prend en compte les besoins de l’écosystème aquatique environnant. Les matériaux utilisés sont durables et conçus pour minimiser les impacts environnementaux tout en maximisant l’efficacité énergétique. Par ailleurs, les structures flottantes qui équiperont le site sont fabriquées par Ciel & Terre en France. Objectif : permettre l’essor d’une filière nationale.
Piolenc détrônée A partir de 2025, la centrale solaire de Piolenc perdra alors son titre de plus ‘grande centrale photovoltaïque flottante d’Europe’. En effet, c’est le long du Rhône que Akuo, producteur indépendant français d’énergie renouvelable, a lancé ‘O’Mega 1’ en 2019 sur le plan d’eau Li Piboulo en lieu et place d’une ancienne carrière d’extraction de matériaux de 17 hectares. Inaugurée en grande pompe par Elisabeth Borne, alors ministre de la transition écologique avant qu’elle ne devienne 1er ministre, le site de Piolenc affichait une capacité de production de 17 MWc avant son extension, il y a un peu plus d’un an, pour atteindre 22MWc de puissance installée désormais.
Q Energy en Courtine Anciennement RES, l’entreprise avignonnaise dont le siège social se trouve dans la zone de Courtine est devenue Q Energy début 2022, après avoir été reprise quelques mois auparavant par le groupe coréen Hanwha Solutions. Outre son siège vauclusien, où travaille une bonne partie de ses 240 collaborateurs, Q Energy France dispose de 6 agences sur le territoire hexagonal. Tout récemment, la société a levé près de 100M€ afin de financer plusieurs projets d’énergie renouvelable en France. Un marché où elle constitue le 3e développeur, et 1er indépendant, derrière des ‘mastodontes’ comme EDF et Engie.
Frédéric Saintagne, gérant de Groupement d’artisans à Piolenc, ‘L’absence de politique de logement prive les français d’accès à la propriété.’
Vidoc, arlaban, floréal, voltis… Ces mots ne vous disent rien et pourtant, dans quelques années, on ne parlera que d’eux. Ce sont des noms de cépages nouveaux, résistants et durables au milidou, à l’oïdium mis au point par des chercheurs en agronomie de l’INRAE et de l’IFV (Institut français de la vigne et du vin) qui pourront peut-être sauver nos vignobles face au changement climatique. Ils permettront aussi de réduire les intrants et de conserver la typicité des vins de la Vallée du Rhône.
En attendant, le Vignoble Expérimental de Piolenc, bras armé de la Chambre d’Agriculture de Vaucluse depuis 1996, teste sur son domaine de 7,30 hectares, 4,5 hectares plantés en vignes. « Nous visons une triple performance, environnementale, économique et sociétale pour que la période de mutation que traverse le monde viticole soit réussie » précise François Bérud, chef du Service Vigne et Vin à la Chambre d’Agriculture.
La visite du Domaine débute par le parc de 280 panneaux photovoltaïques pivotants, installés à 4,2 mètres de haut sur deux modules de pergolas métalliques de 300m2 chacun. « Avec eux, on peut mettre à l’ombre les vignes pour que leurs feuilles et leurs grains ne soient pas brûlés par le soleil en été, et en hiver, pour les protéger du gel et de la grêle et surtout réduire l’irrigation de -25% à -40% (grâce à la diminution de l’évapo-transpiration), ajoute François Bérud. Sans oublier que l’électricité produite (3 mégawatts) pourrait être réinjectée dans le réseau et alimenter plusieurs dizaines de foyers. Ce serait un complément de revenus pour les paysans mais il ne se ferait pas au détriment de l’agriculture. » Cette expérimentation d’agri-voltaïsme est menée par ‘Sun’R‘, une société française lauréate du Programme National d’Investissement d’Avenir. En plus des rangées de vignes, ce domaine abrite des haies, du thym, du laurier-sauce, des pistachiers, des oliviers et des nichoirs pour les oiseaux et les pipistrelles.
François Bérud, chef du Service Vigne et Vin à la Chambre d’Agriculture.
Le changement climatique c’est aussi l’évolution des dates de début de vendanges en Côtes-du-Rhône. En 1945, elles avaient lieu fin septembre, en 2015 fin août. En 70 ans, on a aussi constaté d’autres modifications sur la teneur en alcool des vins et leurs arômes. La hausse des températures et la diminution des précipitations ont déjà amené les vignerons à adapter leurs pratiques pour faire face. Cet effort va sans doute aller crescendo.
D’où la nécessité de créer de nouvelles variétés résistantes en conditions réelles sur les parcelles de Piolenc pour obtenir des ‘descendants’ du Grenache, des clones endurants aux maladies. On peut aussi croiser de nouveaux cépages avec d’autres venus de pays plus chauds (Verdejo et Parrallada d’Espagne, Assyrtiko et Xinomvro de Grèce, Montepulciano d’Italie, mais aussi Bourboulenc et Piquepoul de chez nous). Une chose est sûre, grâce à cette mutualisation des compétences et des financements croisés de l’Institut français de la Vigne et du Vin, de France-Agrimer, du SPVV (Syndicat de la pépinière viticole du Vaucluse), de la CNR (Compagnie nationale du Rhône), d’Inter-Vins Sud-Est, d’Inter-Rhône, de l’INRAE, de la Chambre d’Agriculture de Vaucluse, de la Région Sud et du Département de Vaucluse qui travaillent en bonne intelligence, le vignoble de demain se dessine à Piolenc. Il répondra aux enjeux d’agro-écologie, c’est-à-dire la biodiversité, la typicité des vins, le rendement des parcelles et la préservation des sols.
La machine à vendanger en action sur le Domaine de Piolenc
Frédéric Saintagne, gérant de Groupement d’artisans à Piolenc, ‘L’absence de politique de logement prive les français d’accès à la propriété.’
Comment j’ai écrit mon histoire de chef d’entreprise ? Ca n’était pas prévu à l’origine ! J’ai eu la chance de faire toute ma carrière dans le bâtiment. Au départ ? J’ai fait un stage de fin de DUT (Diplôme universitaire de technologie) chez Lafarge plâtre à Carpentras alors que j’avais 19 ans.
Un maître de stage attentif «C’est alors que mon maître de stage, qui était content du travail fourni, m’a proposé de financer mes études si je réussissais le concours d’entrée à l’école d’ingénieur, relate Frédéric Saintagne, patron de groupement d’Artisans. Moi ? Je n’étais pas parti pour ça, car je voulais arrêter mes études après le DUT. Mais cette conversation avec mon maître de stage a tout changé. Cela m’ouvrait de nouveaux horizons et j’ai donc passé le concours d’entrée, que j’ai réussi alors que je ne l’avais pas très bien préparé.»
Ce qui m’a motivé ? «Que l’on porte de l’attention à ma personne. Mon maître de stage s’était intéressé à ma personne et je crois que je voulais l’en remercier. Je me suis dépêché de réviser, de préparer le concours d’entrée ce qui n’est pas gagné lorsque l’on vient d’un DUT sans faire de prépa, mais finalement j’ai été pris. Une fois le concours d’entrée obtenu, j’ai étudié durant mes trois ans en alternance. C’est le groupe Lafarge qui m’a payé mes études me permettant d’accéder au diplôme d’ingénieur des arts et métiers. J’y ai ensuite travaillé durant 10 ans.»
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Une année charnière «En 2014, j’ai décidé de faire construire ma maison avec Groupement d’artisans. C’était à une période charnière car je devais partir à l’étranger, or, je suis très sensible à mon environnement familial et à ma terre et il se trouve que, dans le même temps, l’ancien patron de Groupement d’artisans venait de fêter ses 64 ans et me proposait de racheter ses parts. Là encore ça n’était pas prévu. Ça m’est tombé dessus. C’était de l’ordre de l’alignement des planètes. J’étais à un carrefour de ma vie professionnelle et l’on me propose de reprendre une entreprise.»
J’ai accepté le challenge «Sans doute parce que j’aimais beaucoup l’approche client de cette société, sa notion de personnalisation car toutes les constructions sont à 100% personnalisables, maisons en briques, en agglo, j’aimais cette proposition diversifiée. J’ai repris cette structure avec des idées d’organisation propres au groupe duquel j’étais issus ce qui nous a permis de, littéralement, exploser les compteurs passant de 30 maisons par an à 130 et de 3 personnes salariées à 26. dans le même temps, nous sommes passés à la construction de bâtiments collectifs, ce qui est l’origine de mon métier.»
Notre atout ? La diversification de nos métiers «Nous sommes en difficulté depuis la première crise Covid de 2019. Notre atout ? La diversification de nos métiers : villas, hangars, bâtiments. Avoir une multitude de cordes à son arc permet de moins subir un coup de ‘mou’ sur un segment du métier. C’est d’ailleurs ce qui m’avait plu dans le groupement d’artisans : que l’entreprise ne soit pas mono tache. Notre cœur de métier ? Proposer des solutions à nos clients. Et si l’on veut continuer à exister, développer la diversification de nos métiers pour toujours s’adapter, notamment dans la réhabilitation, le changement de destination des lieux… Ce qui nous fera gagner ? Proposer un large choix de solutions à nos clients.»
La recherche de foncier «C’est le problème majeur de notre métier et pas seulement en Vaucluse mais en région Provence-Alpes-Côte d’Azur qui est celle qui affiche le plus cher prix au m2 en France, même face à la région parisienne ! Comment en sommes-nous arrivés là ? Tout a commencé avec le dispositif Zan –Zéro artificialisation nette-. C’est une façon de dire que l’on ne peut plus construire sur du terrain agricole, ce que je trouve très bien. Cela induit aussi de travailler sur les dents creuses, c’est-à-dire des espaces vides au cœur du tissu urbain.»
La solution «Nous aimerions que la préfecture, les communautés d’agglo, de communes, les élus travaillent mieux avec notre fédération, reprend Frédéric de Saintagne -également président départemental du Vaucluse, pôle habitat de la fédération française du bâtiment, et administrateur au sein de la Fédération du BTP84 – car les gens ont besoin de se loger et les terrains épars déjà enclavés dans le tissu urbain peuvent et doivent être optimisés.»
Situation de crise «La pénurie de foncier, la hausse des prix des terrains et des matériauxsont en train de faire ‘sauter’ la classe des primo accédants. D’ailleurs les primo-accédants sont désormais des cadres moyens, ce qui veut dire que le jeune qui veut construire ne le peut plus, et le cadre moyen se retrouve primo accédant, et là, nous créons une tension sociale. D’autant plus qu’il n’y a plus de logements sociaux qui, au départ, existaient pour aider les gens à se lancer dans la vie, à travailler, puis à aller vers l’accession, ou encore aider les gens en difficulté. Sauf qu’aujourd’hui, le volet des gens en difficulté inclut les jeunes et les travailleurs actifs. Lorsque l’on travaille, on ne devrait pas être en difficulté or, aujourd’hui c’est le cas ! Un couple avec un enfant et un salaire correct chacun se retrouve en difficulté parce qu’il ne peut plus aller vers l’accession. Le problème est devenu profond.»
Les coulisses du bâtiment Copyright Mireille Hurlin
Le zéro artificialisation nette Le zéro artificialisation nette aura-t-il ‘dumpé’ l’immobilier ? «C’est toujours une question d’offre et de demande. Si la demande est plus forte que l’offre alors les prix grimpent. On le voit bien avec le coût de l’énergie. La demande est exponentielle et la rentrée d’énergie est moindre. Ce qui est rare est cher, le prix de l’énergie progresse.»
Les maisons positives et passives Travaillez-vous sur les maisons positives ou passives ? «Il s’agit d’un montage spécifique, c’est donc une niche, par contre, nous constructeurs, avec l’Etat via la règlementation environnementale 2020, nous travaillons sur l’amélioration du logement, de nos prestations, sur l’exposition des maisons, le confort d’été et d’hiver, en proposant des solutions techno-économiques aux clients. Nous travaillons, par exemple, avec les briques, ou de l’agglo rectifié, avec un coefficient thermique supérieur, en construisant de petites caquettes –avancée en béton sur le haut du bâtiment pour protéger la construction du soleil-, l’isolation intérieure au plafond et au mur, le doublage… Le but ? Bonifier la carcasse de la maison puis travailler sur la consommation des équipements : ballon thermodynamique et systèmes de chauffage repérés pour leurs très bons rendements afin de limiter la consommation d’énergie, tout en maintenant la qualité de la prestation.»
Quelles mutations de l’acte de bâtir voyez-vous poindre ? «Notre métier, qui était à l’origine de bâtir, est en train d’évoluer pour devenir un métier de recherche de financements pour accéder au terrain puis construire. C’est une mutation importante. Derrière, nous devons travailler sur la performance technique de nos bâtiments à faibles émissivités, consommation, tout en conservant un aspect économique attractif pour permettre aux gens de se loger. Nous sommes donc face à des mutations techniques et administratives. Nous devons aller plus loin et proposer une solution globale : trouver du terrain, aller chercher du financement, dialoguer avec des partenaires bancaires et, enfin, construire. Le hiatus ? Nous, constructeurs, remarquons que la construction neuve n’est plus la priorité de l’Etat, ni des élus.»
La formation «Je suis très sensible à l’ouverture de nos métiers, comme leur présentation lors des Coulisses du bâtiment, aux collégiens, lycéens, chômeurs, personnes en formation parce qu’un jour, un maître de stage a porté attention à qui j’étais et ce que je faisais. D’autant plus que les métiers du bâtiment, depuis de nombreuses années, sont dévalués alors que nos métiers regorgent de choix et d’options. On peut aller du CAP au diplôme d’ingénieur -et j’en suis un bon exemple-. L’ascenseur social fonctionne dans le BTP ce qui n’est pas le cas ailleurs. Ce sont aussi des métiers très accompagnés par les dernières technologies et l’Intelligence artificielle. Des métiers à forte valeur ajoutée et surtout à forteSvaleur humaine. Ce qui propulsera l’homme de base en haut de l’échelle ? Aimer et savoir travailler en équipe, les uns avec les autres, collaborateurs et clients.»
Frédéric de saintagne, patron de groupement d’artisans, Copyright Mireille Hurlin
Frédéric Saintagne, gérant de Groupement d’artisans à Piolenc, ‘L’absence de politique de logement prive les français d’accès à la propriété.’
Chaque année la Fédération du Bâtiment et des Travaux Publics de Vaucluse propose à de jeunes collégiens et lycéens ainsi qu’à des personnes en recherche d’emploi de visiter deux chantiers à l’occasion de la manifestation nationale des Coulisses du bâtiment initiée en 2003. Objectif ? Susciter des vocations et valoriser les formations du BTP.
Le problème ? Tous les métiers sont en pénurie de main d’œuvre. En cause ? L’image du BTP et le peu d’appétence de l’Education nationale et de divers organismes à orienter leurs jeunes vers la filière. La solution ? Dire à quel point l’activité a progressé tant en ingénierie qu’en technologie proposant des métiers totalement transformés, comme révolutionnés. Prochaine étape ? En informer le grand public via les Coulisses du bâtiment. Daniel Léonard, tout nouvellement élu président de la Fédé BTP 84, était aux manettes pour cette édition 2022, proposant la visite de deux chantiers à Bollène et Orange à plus de 400 élèves et adultes venus se renseigner sur les métiers du BTP.
Ce qui s’est dit en substance ? Il y a pénurie de main d’œuvre dans tous les métiers du gros œuvre au second œuvre et il semblerait que très peu de collégiens et lycéens n’aient abordé l’activité du bâtiment sur des propositions d’orientation de l’Education nationale. Un manque compensé désormais par des travailleurs étrangers. Un exemple ? L’un des plombiers chauffagistes de Frédéric Saintagne, patron de ‘Groupement d’artisans’ situé à Piolenc, qui recherchait un apprenti dans sa spécialité, a réalisé qu’il y a 15 ans, les classes de cette spécialité accueillaient entre 20 et 25 élèves, alors qu’ aujourd’hui une seule classe qui n’en comportait que 7 a failli fermer et se doit d’exister parce qu’un 8e élève s’y est présenté in extrémis. En clair ? Trouver des apprentis est devenu une rareté !
A l’écoute des métiers du bâtiment C’est ainsi qu’au chapitre des métiers du bâtiment, les visiteurs étaient accueillis sur le chantier du ‘Clos d’Antonin’ où un petit lotissement de 6 maisons, route de Châteauneuf à Orange, est en cours de construction par l’entreprise ‘Groupement d’artisans’. C’est sur le terrain alloti d’un particulier qui jouxte la zone militaire surveillée, que les six nouvelles familles ont décidé de bâtir leur avenir. La visite était commentée par Frédéric Saintagne à la tête de l’entreprise ‘Groupement d’artisans’ et également président départemental du pôle Habitat de la Fédération française du bâtiment, accompagné de deux de ses conducteurs de travaux.
Au chapitre des Travaux publics Au chapitre des travaux publics c’est sur le chantier de l’aménagement de la Zac (zone d’activité concertée) Pan Euro parc, route de Lapalud à Bollène que ces mêmes visiteurs se sont rendus. Les visites étaient commentées par l’entreprise Braja Vesigne en présence également de l’Ecir, Ecole de la construction, des infrastructures et réseaux –établissement d’enseignement professionnel et de formation continue- située à Mallemort-en-Provence.
Découverte L’objet de ces Coulisses du bâtiment ? Vous l’aurez compris, faire découvrir aux jeunes et au grand public ce qui se cache derrière les palissades des chantiers pour y révéler les techniques de pointe de la construction, les nouveaux métiers, les formations initiales et tout au long de la vie pour susciter des vocations et attirer des professionnels en reconversion. Chaque site proposait un circuit d’environ 45 minutes de visite présentant les différents métiers à l’œuvre, des informations sur l’ouvrage en construction, les perspectives de carrières et les adresses utiles pour intégrer les divers métiers.
Qui y était ? Le Pôle emploi de Bollène, les collèges Robert Schuman et Joseph Roumanille d’Avignon ; Le collège Jean-Giono d’Orange et Diderot de Sorgues ainsi que le pôle emploi d’Orange. Les chiffres, le BTP en Vaucluse Le département de Vaucluse compte 9 300 établissements du BTP dont 2 300 emploient un salarié et plus. Le secteur de la construction représente 12% du tissu économique du département. Au 1er trimestre 2022, 12 800 salariés y sont employés ce qui représente 10% des salariés du Vaucluse et 1 120 équivalent temps plein en intérim. Quant à la formation ? 1 200 jeunes sont formés aux métiers de production du BTP dont 70% en apprentissage. La Fédération du bâtiment et des Travaux publics compte 370 adhérents.
Activité et impact en Vaucluse 3 500 logements sont construits en moyenne en Vaucluse, par an, ces 5 dernières années. Les travaux BTP commandés par les collectivités locales s’élèvent à 339M€. Quant au poids de la commande publique pour les travaux publics elle est de 66% et de 47% pour les collectivités locales. Pour le Bâtiment, le poids de la commande publique est de 25%, logements sociaux compris.
Quel poids au niveau national ? Au niveau national, le BTP pèse plus de 125 milliards HT de travaux ; 1,5 million d’actifs dont plus de 1,155 million de salariés ; plus de 386 000 artisans et plus de 410 000 entreprises. Ces chiffres équivalent à la moitié de l’industrie ou à deux fois les activités banque et assurance. L’an dernier 100 000 élèves ont participé aux Coulisses du BTP sur l’hexagone.
Au niveau énergétique Le secteur du BTP représente 46% de la consommation énergétique et 25% des émissions de gaz à effet de serre.
Daniel Léonard président de la Fédé BTP 84 «Nous sommes tous là pour faire découvrir nos métiers qui sont tout à fait méconnus du grand public, des organismes de formation et de l’Education nationale, a déploré Daniel Léonard. Ici, à Orange, pour le bâtiment, à l’occasion de la construction de maisons individuelles du gros œuvre au second œuvre en allant jusqu’à la finition des maisons. Pour le chantier de Bollène, il sera question de la partie Travaux publics avec le terrassement, les infrastructures et les réseaux. Si nous avons réussi à intéresser 10% des visiteurs, nous aurons réalisé notre objectif. Maintenant il nous faut travailler notre image, Les appellations de type ‘CFA, Centre de Formation des apprentis’ sont moins prestigieuses que la dénomination d’Ecole d’ingénieurs, d’architectes… C’est la raison pour laquelle le CFA de Mallemort est devenu l’Ecir : l’Ecole de la construction, des infrastructures et réseaux. Nous voulons faire découvrir nos métiers à l’Education nationale, aux centres d’information et d’orientation, ainsi qu’aux parents. Nous recevons des élèves de 4e et de 3e ce qui est parfait car ils se trouvent au carrefour d’une première orientation de leur parcours scolaire et à l’orée d’une formation plus technique s’ils le désirent. Nous souffrons de pénurie de main d’œuvre dans tous les métiers, dans le bâtiment à toutes les échelles et dans les Travaux publics plus particulièrement dans l’encadrement de chef de chantier à l’ingénieur en passant par conducteur de travaux. Nous avons beaucoup de conducteurs d’engins mais pas assez de canalisateurs, de constructeurs de route, de poseurs de bordure. C’est dommage parce que l’on gagne bien sa vie dans le BTP, qui est de plus une activité où l’ascenseur social existe? favorisant la promotion professionnelle et l’épanouissement de soi.»
Frédéric de Saintagne, patron de ‘Groupement d’artisans’ «Nous sommes là pour sensibiliser les visiteurs à l’acte de construire avec tous les corps d’état du terrassement, aux fondations, en passant par la maçonnerie avec le gros œuvre, la charpente et la couverture puis le second œuvre, expose Frédéric Saintagne. Le plus important ? Echanger avec les élèves potentiellement intéressés et expliquer quels types de métiers il y a derrière ces productions. Très souvent on ne pense qu’au produit fini : la maison livrée. Pourtant, derrière, il y a de l’ingénierie, de la technicité, des métiers de l’artisanat, une multitude de professions qui permettent d’aboutir à la réalisation de ces maisons. Peut-être qu’à travers cette sensibilisation, deux, trois jeunes souhaiteront rejoindre nos rangs parce qu’on leur aura parlé de l’évolution de nos métiers, de la recherche et du développement, des techniques et des formations qui sont à l’œuvre. Des personnes de tous les niveaux peuvent bien y gagner leur vie et s’y épanouir. La promotion n’y est pas que professionnelle et valorisée en numéraire mais aussi en termes de partage de valeurs humaines. Si le système éducatif change son approche par rapport à nos métiers, alors plus de portes s’ouvriront aux enfants en demande d’un enseignement plus pratique, plus technique. Désormais les jeunes peuvent bénéficier d’un enseignement évolutif du CAP au diplôme d’ingénieur hors ou dans le cadre d’un cursus en alternance et cela fait toute la différence.»
Frédéric Saintagne dirigeant de Groupement d’artisans, Daniel Léonard président de la Fédé BTP 84, Patrice Laget et Nicolas Bouzet, conducteurs de travaux pour Groupement d’artisans Copyright Mireille Hurlin
Daniel Léonard, Président de la Fédé BTP 84 Chaque site des Coulisses du bâtiment aura accueilli entre 400 et 500 élèves aujourd’hui s’est félicité Daniel Léonard, président de la Fédération du bâtiment et des Travaux publics de Vaucluse. Le président nouvellement élu a présenté sa feuille de route. Ses premières missions seront, comme le prévoit l’Interprofession, d’intervenir auprès des pouvoirs publics dans la prise de décision ayant une incidence sur les marchés des entreprises et les conditions d’exercice de la profession ; d’apporter son expertise et d’accompagner les adhérents dans la défense et l’assistance aux entreprises et d’assurer la promotion de l’image de la profession, de ses métiers et de ses entreprises. L’autre grand dossier sera de développer le nombre d’adhérents, à ce propos, Daniel Léonard a déjà sa petite idée «Il est difficile aux heures de pointe d’accéder à l’intramuros et encore plus de pouvoir s’y garer, ainsi, en étant sur Agroparc, nos bureaux et l’organisation de réunions seront facilités par cette nouvelle localisation ce qui ‘mécaniquement’ devrait permettre à de nouveaux adhérents de rallier l’interprofessionnelle.»
Midi-Travaux Daniel Léonard est le président de Midi-Travaux, située aux Vignères à Cavaillon et spécialisée dans les travaux publics, en terrassement (construction d’écoles et de plateformes), de voiries réseaux divers (réfection de rues et construction de logements collectifs), de travaux agricoles (Débroussaillage, faucardage et fauchage), et également de travaux d’énergies ( Eclairage Public – Réseaux Secs). L’entreprise a été créée en 1946 sous l’appellation SNC Léonard Père et fils et prend le nom de Midi-Travaux en 1986. En 2021, elle réalisait un chiffre d’affaires de 13M€, accomplissant plus de 370 chantiers dans l’année et accueille 87 collaborateurs. En parallèle, l’entreprise a créé en 1994 Gravisud, une société d’exploitation de carrières. Son activité s’étend en Vaucluse, dans les Bouches-du-Rhône, dans le Var, dans les Alpes-de-Haute-Provence et dans les Hautes-Alpes.
La Fédé déménage et quitte l’intramuros d’Avignon La Fédération du BTP 84 va quitter son siège historique 3, rue petite Fusterie à Avignon qui vient d’être vendu à un particulier et s’installera, en début d’année, à Agroparc, chemin de Fontanille, en attendant d’intégrer le très beau bâtiment qu’elle compte bien construire, toujours à Agroparc, pour illustrer le talent de tous les métiers que l’interprofessionnelle accueille, promeut et défend.
Comprendre les métiers du bâtiment et des travaux publics Copyright Mireille Hurlin