22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

Économie mondiale : quelles perspectives pour 2024 ?

Après la guerre en Ukraine et l’inflation, l’économie mondiale peine à voir le bout du tunnel. Face aux incertitudes géopolitiques cette année, en particulier les craintes d’une escalade du conflit israélo-palestinien au Proche-Orient, le Fonds Monétaire International (FMI) a opté pour la prudence dans ses dernières prévisions publiées en avril. L’institution financière internationale a notamment revu à la baisse ses prévisions de croissance en 2024 pour les trois plus grandes économies européennes : de 1 % à 0,7 % en France, de 0,6 % à 0,5 % au Royaume-Uni et de 0,5 % à 0,2 % en Allemagne.

Pour rappel, après la publication des chiffres du PIB au premier trimestre 2024 en France (+0,2 %), le gouvernement français table lui toujours sur une croissance de 1 % en 2024. Une prévision jugée toutefois irréaliste par certains économistes. De son côté, la Banque de France table par exemple sur une croissance nationale à 0,8 %, soit un chiffre davantage en phase avec les dernières perspectives économiques du FMI.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Économie mondiale : quelles perspectives pour 2024 ?

D’après les chiffres publiés par l’Insee le 30 avril, le PIB de la France a progressé de 0,2 % au premier trimestre 2024, surpassant ainsi les prévisions de l’institut d’études économiques, qui tablait sur une croissance nulle pour les trois premiers mois de l’année. L’activité économique du pays a été portée par une augmentation de 0,4 % de la consommation des ménages (contre 0,2 % au dernier trimestre 2023) et une reprise des investissements (0,3 % au premier trimestre 2024, contre -0,9 % au trimestre précédent). Le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire, a salué la nouvelle, ajoutant que cette progression du PIB traduit la « solidité » de l’économie française.

Comme le montre notre infographie, le PIB français a connu une croissance trimestrielle relativement stable entre 2000 et 2020. À l’exception notable de quatre trimestres d’affilée dans le rouge en 2008-2009, au moment de la crise économique mondiale causée par la crise bancaire de l’automne 2008, elle-même consécutive de la crise des subprimes de 2006-2007, le PIB de la France s’est majoritairement maintenu dans le positif au XXIe siècle. La crise sanitaire de 2020 l’avait cependant fortement impacté : il s’était contracté de plus de 13 % au second trimestre 2020, avant de connaitre un fort rebond au trimestre suivant. La croissance française a depuis été en dents de scie, mais elle n’a pas connu de recul depuis le premier trimestre 2022.

De Valentine Fourreau pour Statista


Économie mondiale : quelles perspectives pour 2024 ?

La chute des régimes communistes en Europe, démarrée avec l’ouverture du rideau de fer et la chute du mur de Berlin en 1989 et aboutissant à la dissolution de l’Union soviétique (URSS) en décembre 1991, a eu un impact considérable sur les frontières orientales du continent. Alors que plusieurs États s’émancipaient et prenaient leur indépendance, elles furent désormais ouvertes tant aux personnes (délivrance libre de passeports) qu’aux marchandises. L’entrée soudaine dans l’économie de marché changea tout aussi brutalement la société soviétique.

Comme le montre l’infographie ci-dessous, qui donne un aperçu de l’évolution du PIB par habitant d’une sélection de pays d’Europe de l’Est au cours des trente dernières années, ces États qui appartenaient autrefois au bloc de l’Est (ou faisaient partie de l’URSS) ont connu des trajectoires économiques assez variées depuis le début des années 1990.

On constate que ce sont les pays de l’Est ayant rejoint l’Union européenne entre 2004 et 2007 qui affichent la croissance du PIB par habitant la plus élevée sur la période étudiée. Entre 1995 et 2021, le PIB par habitant est par exemple passé de 2 500 à 24 000 dollars courants dans les États baltes (moyenne des trois pays), de 6 000 à 27 000 dollars courants en Tchéquie, de 5 000 à 22 000 dollars courants en Slovaquie, de 3 500 à 18 000 dollars courants en Pologne, et de de 1 500 à 15 000 dollars courants en Roumanie.

Bien que le PIB en valeur absolue de la Russie soit l’un des plus importants au monde (8ème), son PIB par habitant restait nettement inférieur à celui des pays cités plus haut en 2021, soit 12 500 dollars courants. Les deux voisins à la frontière occidentale du géant russe, la Biélorussie et l’Ukraine, affichent de leur côté les progressions de cet indicateur les plus faibles des pays étudiés, avec un PIB par habitant qui ne s’élevait respectivement qu’à 7 500 et 5 000 dollars courants en 2021.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Économie mondiale : quelles perspectives pour 2024 ?

La carte ci-dessous, basée sur les dernières perspectives économiques du Fonds monétaire international (en date d’avril 2023), donne un aperçu des économies dont les prévisions des taux de croissance du PIB sont près de deux fois supérieures, voire plus, à la moyenne mondiale cette année (prévision à 2,8 %).

Comme l’année dernière, c’est le Guyana qui devrait signer la plus forte croissance de la planète en 2023, avec une hausse du PIB attendue à plus de 37 %. Ce pays d’Amérique du Sud peuplé d’à peine 800 000 habitants connaît actuellement un boom économique grâce au démarrage de nouveaux projets d’exploitation pétrolière.

En excluant les pays (ou territoires) avec des PIB inférieurs à 2 milliards de dollars en 2022, deux pays africains complètent le podium mondial attendu pour 2023. La Libye, avec une croissance du PIB prévue à plus de 17 % (du fait d’une amélioration de la stabilité politique et d’une hausse des exportations de pétrole), ainsi que le Sénégal, avec une hausse du PIB attendue à plus de 8 %.

Deux pays asiatiques du bloc BRICS figurent également parmi les économies à forte croissance, l’Inde et la Chine, avec des taux de croissance du PIB pour 2023 qui étaient estimés à respectivement 5,9 % et 5,2 % au mois d’avril dernier.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

Tristan Gaudiaut, Statista.


Économie mondiale : quelles perspectives pour 2024 ?

L’Asie méridionale et l’Afrique hébergent les nations qui vont connaître le développement économique le plus important au cours des trois prochaines décennies. Selon des données publiées par les analystes de l’Economist Intelligence Unit, les pays émergents avec les projections de croissance annuelle du PIB réel les plus élevées de 2023 à 2050 sont le Kenya, l’Inde, le Vietnam, le Bangladesh, les Philippines et l’Indonésie, avec des taux moyens qui pourraient s’échelonner entre +4,3 % et +6,3 % par an.

Trois économies africaines – l’Angola, l’Afrique du Sud et le Nigéria – devraient également connaître une croissance particulièrement forte d’ici à 2050, avec une hausse annuelle moyenne du PIB attendue à près de 4 % sur cette période.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Économie mondiale : quelles perspectives pour 2024 ?

L’un des indicateurs les plus utilisés pour mesurer la prospérité économique est le produit intérieur brut, ou PIB. Il mesure la valeur monétaire de tous les biens et services produits dans un pays. Depuis le début des années 1980, la population de la planète a presque doublé (passant de 4,6 milliards à 8 milliards), alors que le volume du PIB mondial a été multiplié par près de quatre. Mais au-delà de cette moyenne mondiale, comment la production économique a-t-elle évolué dans les différentes régions du globe ? Où a-t-on observé les croissances les plus fortes ?

Avec une hausse moyenne du PIB supérieure à 5 % par an depuis quatre décennies, selon les données de la Banque mondiale, l’Asie du Sud est incontestablement la région qui a connu la plus forte croissance économique, tirée vers le haut par des pays comme l’Inde, le Vietnam, le Laos et les Philippines. La zone Asie de l’Est/Pacifique, représentée entre autres par la Chine, le Japon et la Corée du Sud, se classe juste derrière, avec une hausse moyenne de 4,9 % sur l’ensemble de la période étudiée.

Outre l’Asie, depuis les années 1980, seule l’Afrique a dépassé une fois le seuil des 4 % de croissance annuelle moyenne sur une décennie : c’était entre 2002 et 2011. Depuis 2012, le taux d’évolution du PIB sur ce continent est retombé entre 2 % et 3 % par an, mais restait supérieur à celui mesuré en Amérique du Nord et dans la région Europe/Asie centrale (respectivement 2,0 % et 1,4 % sur la dernière décennie).

Comme le montre également notre graphique, la période 2012-2021, entravée par les effets de la crise financière de 2008 puis par la pandémie de Covid-19 en 2020, affiche l’un des taux de croissance les plus faibles mesurés sur la période étudiée dans la plupart des régions du monde.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Économie mondiale : quelles perspectives pour 2024 ?

Je ne sais pas si pour vous c’est la même chose mais rien que t’entendre le mot « rentrée » j’ai le bourdon pour le reste de la journée. Sans doute des réminiscences du difficile retour sur les bancs de l’école, après la longue pause estivale. Et avec toutes ces mauvaises nouvelles qui s’accumulent, cette rentrée 2022, s’annonce comme particulièrement difficile. A moins que…

La rentrée doit-elle forcément être un moment anxiogène ? La fin des vacances, le retour au travail, le début de l’automne, l’arrivée des premiers frimas… Les médias, toujours empreints d’originalité, en rajoutent en nous abreuvant de « rentrées » à toutes les sauces : la rentrée des classes, la rentrée sociale, la rentrée politique, la rentrée culturelle qui elle-même se subdivise en rentrée littéraire, cinématographique, théâtrale, musicale… Sans parler des grandes surfaces qui mettent en place les fameuses fournitures scolaires dès le début du mois d’août, histoire de vous rappeler, au beau milieu des vacances : « coucou c’est bientôt le taff ! » Avouez qu’on ne nous épargne rien !

La rentrée 2022, un cru exceptionnel !

La rentrée 2022 sera, dans son genre, un cru assez exceptionnel. Entre la flambée des prix de l’énergie, le retour de l’inflation, une crise sanitaire pas totalement éradiquée, les menaces liées à la guerre en Ukraine ou encore l’accélération des incidences du changement climatique, il y a de quoi avoir le moral dans les chaussettes. Déjà que la rentrée est, pour beaucoup, un moment, dans l’année, particulièrement difficile et délicat à négocier. Qu’est ce qui pourrait tempérer nos tourments et nos déprimes automnales, et nous offrir quelques raisons d’espérer ?

Vers d’autres modèles ?

Il y a encore quelques mois de cela, la croissance et la consommation étaient érigées comme le seul modèle capable d’apporter le plein emploi, le bien-être et le progrès social. En dehors point de salut. Et hop, aujourd’hui changement total de dogme. Les crises que nous vivons actuellement nous montrent que ce modèle a vécu et qu’il ressemble de plus en plus à une impasse. Et maintenant on nous culpabilise de consommer et d’être dans l’abondance et l’insouciance, alors que il y a encore quelques temps…

Le BNB plutôt que le PIB*

Dans cette crise, qui ressemble il faut bien le reconnaître à une fin de cycle, l’économie manque de bras partout. Pas assez de professeurs ou d’instituteurs, pas assez de chauffeurs de bus, de conducteurs de train, d’infirmières, de médecins, pas assez de personnels dans les commerces, les activités de services, les entreprises de toute nature … Dans notre beau pays, depuis le début de l’année 2022, on enregistre, chaque trimestre, 520 000 démissions.

Selon la DARES** rien d’exceptionnel à cela. Cet organisme explique qu’à chaque période de reprise économique (ce qui était le cas avec la fin de la crise de la Covid), le taux de démission remonte naturellement. Nouvelles opportunités, besoin d’évolutions, le marché du travail s’ouvrant, les salariés sont tentés de changer. Dans le cas présent l’embellie économique de l’après Covid ne pourrait qu’être un feu de paille. Ne faudrait-il pas plutôt voir, dans ce qu’on a appelé « la grande démission »***, une envie d’autre chose, où le bien-être prendrait le pas sur la valeur travail, un nouvel équilibre privilégiant sa vie personnelle. Des changements qui modifieraient aussi nos rapports avec la nature et ses ressources. Un autre horizon que le toujours plus ! Le bonheur national brut plutôt que produit intérieur brut. C’est en cela que la rentré 2022 pourrait être positive : une prise de conscience qui permettrait, à minima, déboucher sur la correction de nos excès (et ils sont nombreux).

Une révolution plutôt qu’un « grand reset ». D’ici là bonne rentrée !

* Le bonheur national brut plutôt que produit intérieur brut
** Direction de l’Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques (Ministère du Travail).
*** Mouvement née aux USA après la pandémie de la COVID. En 2021, 38 millions d’américains ont quitté du jour au lendemain leur travail.

Ancien directeur général et directeur de la rédaction de Mirabelle TV (télévision régionale en Lorraine), Didier Bailleux a été auparavant consultant dans l’audiovisuel et à travaillé sur plusieurs projets : TNT, SVOD, services en ligne, création de TV locales. En tant que directeur marketing, il a participé, dans les années 1990 et 2000, à la création de plusieurs chaînes thématiques : Canal J, Voyage et Pathé-Sport. Aujourd’hui, il vit en Vaucluse et travaille sur la production de documentaires consacrés aux terroirs.


Économie mondiale : quelles perspectives pour 2024 ?

En avril, le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse ses prévisions de croissance mondiale à 3,6 % pour 2022 (soit 0,8 points de moins qu’en janvier). Une révision justifiée par la guerre en Ukraine, les sanctions économiques contre la Russie et les confinements drastiques mis en place en Chine pour endiguer le Covid-19. Principal moteur de la croissance mondiale, le géant asiatique devrait connaître une hausse du PIB comprise entre 4 % et 5 % cette année, soit un net ralentissement après le bond de plus de 8 % enregistré en 2021. Sur le Vieux-Continent, la croissance de la zone euro est prévue à 2,8 % (et 2,9 % pour la France).

En se basant sur ces perspectives économiques, notre infographie met en avant les pays où les prévisions de croissance du PIB sont nettement supérieures à la moyenne, avec plus de 5 % attendus en 2022. Comme l’année dernière, c’est le Guyana qui devrait signer la plus forte croissance économique de la planète, avec une hausse du PIB estimée à plus de 40 %. Grâce au pétrole découvert dans son sous-sol et dont les exportations ont commencé en 2020, le petit pays d’Amérique du Sud connaît actuellement un boom économique sans précédent.

Avec la reprise du tourisme cette année, les petits États insulaires des Caraïbes, très dépendants de ce secteur d’activité, font partie des économies qui verront leur PIB le plus augmenter en 2022. Une croissance de plus de 10 % est ainsi attendue à la Barbade. Les principaux exportateurs de pétrole sont également bien représentés sur notre carte, profitant notamment de l’impact de la hausse des prix de l’énergie. La croissance pourrait ainsi dépasser 8 % en Irak, au Koweït et en Arabie saoudite. Parmi les autres régions du globe particulièrement dynamiques cette année, on peut citer l’Inde et l’Asie du Sud-Est, mais aussi l’Afrique, où des pays comme le Niger, la RDC et la Côte d’Ivoire pourraient enregistrer des hausses du PIB de 6 % ou plus. En Europe, seul une économie affiche une prévision de croissance supérieure à 5 % : l’Irlande (5,2 %).

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Économie mondiale : quelles perspectives pour 2024 ?

Sous le coup de la pandémie de Covid-19, l’économie française a subi une récession massive en 2020 avec une chute du produit intérieur brut de 8,3 %, selon la dernière estimation publiée par l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) vendredi 29 janvier. Sur l’ensemble de l’année, la récession est toutefois légèrement moins forte qu’anticipée par l’institut, qui prévoyait un plongeon compris entre 9 % et 10 %. L’économie française a mieux résisté au deuxième confinement cet automne, avec un recul du PIB de 1,3 % au quatrième trimestre, essentiellement pénalisé par la baisse des dépenses de consommation des ménages, alors que l’investissement et le commerce extérieur ont poursuivi leur redressement.

Comme l’illustre l’infographie de Statista, qui retrace l’évolution du PIB en France depuis 1960, l’ampleur de la crise économique causée par la pandémie de coronavirus et le confinement est sans commune mesure avec les autres crises survenues depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. En comparaison, la seconde plus forte baisse annuelle de production économique connue sur cette période correspond à la crise financière mondiale de 2008, qui avait engendré une contraction du PIB de 2,9 % l’année suivante dans l’Hexagone.

De Tristan Gaudiaut pour Statista  

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