22 décembre 2024 |

Ecrit par le 22 décembre 2024

Les territoires contre-attaquent !

Face à l’urgence climatique et à l’envolée des prix de l’énergie, de plus en plus de citoyens s’unissent pour devenir leur propre producteur d’électricité. En Provence, les initiatives sont nombreuses. Beaucoup y réfléchissent et plusieurs projets ont déjà vu le jour. À Mérindol, petit village du Luberon, sous l’impulsion de la mairie, un projet de coopérative citoyenne est en gestation. Loin d’être des exceptions ces projets illustrent la volonté des territoires de reprendre la main. Sommes-nous à l’aube d’un changement de modèle ?

Centralisation à tous les étages. Politique, économie, réseaux routiers, chemin de fer… dans notre beau pays tout est centralisé et remonte vers le haut. Seules les décisions redescendent ! La production d’énergie n’y échappe pas. À la fin de la deuxième guerre mondiale il fallait reconstruire et rapidement. En 1946, la production et la commercialisation de l’électricité a été nationalisée, et un réseau interconnecté a été mis en place.

Une telle infrastructure permet d’ajuster au mieux la production à la demande, et cela à l’échelle du pays. Ainsi, en région PACA, il faut savoir qu’on produit moins de la moitié de ce que l’on consomme. Vous l’aurez compris le réseau est essentiel et ne saurait être remis en question, mais néanmoins il existe aussi une place pour une production décentralisée. Une alternative en quelque sorte. Certes, elle est loin d’être en capacité de couvrir tous les besoins mais elle peut jouer un rôle important. A minima, celui de redonner aux territoires quelques pouvoirs et d’avantage d’autonomie. Et en cela la production d’énergie en devient un symbole fort.

La proximité et le local sont aujourd’hui des valeurs montantes
Hier raillés, la proximité et le local sont, aujourd’hui, des valeurs montantes. Face à une bureaucratie envahissante, une déshumanisation des services exaspérante, face à l’inflation des procédures, des normes… on ne s’y retrouve plus. Tout devient compliqué, long et parfois insupportable. N’attendant plus grand-chose de ces administrations et de ces organisations pyramidales la contre-attaque s’organise. Partout dans les territoires des projets, des initiatives tentent de renverser la table et de faire autrement. La crise du Covid a accéléré le phénomène. Face aux manquements de l’État centralisé nombre de territoires ont pris en charge les choses. Vous vous souvenez… les masques ?

Contre le tropisme jacobin : la révolte des terroirs
Au travers de tous ces projets citoyens, il faut y voir l’émergence d’un mouvement de fond, l’expression d’une aspiration profonde, celle de redonner aux « gens » une place centrale. Celle de pouvoir décider eux-mêmes sur des sujets qui les concernent directement. C’est l’idée que « les sachants d’en haut » ne peuvent pas tout décider et en particulier ce qui est bon ou pas pour vous. On met ici le doigt sur une question essentielle : celle du partage du pouvoir. Je me risque à croire que si dans le pays de la démocratie et des droits de l’homme il était mieux partagé les choses iraient sans aucun doute beaucoup mieux.


Les territoires contre-attaquent !

Sfeco (Société Française d’Energie et de Construction), entreprise avignonnaise experte en construction et énergie, notamment en installation de photovoltaïques, vient d’être reprise par le groupe lyonnais Auraliance, spécialisé dans la rénovation énergétique globale.
Selon nos confrères du Journal des entreprises, « Auraliance signe ainsi sa troisième reprise en 18 mois ». Le groupe fondé par Benjamin Martineau « entend ainsi asseoir sa position sur le marché de l’amélioration et de la valorisation du foncier et renforcer son expertise dans les installations photovoltaïques. Le groupe ambitionne d’atteindre un chiffre d’affaires consolidé de 40M€ à horizon 2024. »

L’avignonnais Sefco a réalisé la rénovation de la cave viticole de Rasteau en intégrant notamment une centrale photovoltaïque en toiture d’une capacité de 223kWc. © Sefco
 

Une société en plein essor
Auraliance, qui regroupe Isowatt, Abyss expertise, ASE Energy et Homkia « renforce ainsi son pôle photovoltaïque professionnel avec la reprise de la société Sfeco spécialiste Photovoltaïque Électricité/Structure Grande Puissance…, explique Benjamin Martineau. En plein essor du photovoltaïque français, Sfeco est un bureau d’étude performant avec des équipes de poses aguerries à tout type de chantiers. »
Créée à Avignon en 2013 par Nicolas Mazieux, le groupe Sefco (8M€ de CA) réalise des prestations dans les domaines de la construction (charpente, couverture, bardage, étanchéité) et de l’énergie (électricité industrielle, photovoltaïque, isolation). Située au sein du Village des métiers, l’entreprise vauclusienne regroupe aujourd’hui près d’une soixantaine de collaborateurs et continue de recruter (3 postes à pourvoir actuellement).

Sefco est aussi intervenue au niveau de la réalisation de l’étanchéité et des fermetures de la tour Luma à Arles. © Sefco

Des chantiers de renom à travers toute la France
En 15 ans d’activité, Sefco est intervenu sur près d’une centaine de chantiers au niveau national en travaux neufs et rénovations. Parmi ces chantiers on peut notamment retenir ceux de la réalisation d’étanchéités et des fermetures de la tour Luma à Arles, la construction des ombrières photovoltaïques du parking longue durée P7 de la gare TGV d’Avignon-Courtine, la rénovation de la cave viticole de Rasteau, la construction d’un bâtiment de 243m2 à l’école Giono à Tarascon, la rénovation de la ferme aux crocodiles à Pierrelatte, l’extension du site Relais vert à Carpentras, la construction d’une centrale solaire à Beaucaire ou bien encore la rénovation d’étanchéité de la toiture de l’usine Airbus à Toulouse.
Plus près de nous, le groupe français d’agro-alimentaire a confié à Sefco la création d’une centrale photovoltaïque d’une capacité de 1,7 MWC sur le site de sa maison mère à Biars-sur-Cère dans le Lot.

L’école Giono à Tarascon. © Sefco

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Les territoires contre-attaquent !

La CPME 84 (Confédération des Petites et Moyennes Entreprises du Vaucluse) et EDF s’associent pour proposer une nouvelle visite d’entreprise, celle de la centrale nucléaire du Tricastin.
Cette visite de la centrale nucléaire EDF du Tricastin se déroulera vendredi 17 juin de 9h30 à 12h à Saint-Paul Trois-Châteaux. La visite est limitée aux 20 premières inscriptions. Des éléments personnels seront à fournir avant la visite comme une pièce d’identité en cours de validité et le numéro de sécurité sociale. Les inscriptions sont fermes et définitives par retour de mail sur contact@cpme84.com.
Outre l’énergie nucléaire, ce rendez-vous sera aussi l’occasion de présenter les enjeux liés aux énergies photovoltaïques.

J.R.


Les territoires contre-attaquent !

Selon une étude de namR, Valréas serait la ville de Provence-Alpes-Côte d’Azur qui dispose de la plus grande proportion de panneaux solaires par rapport à la surface des bâtiments. Avec un ratio de 1,7%, la capitale de l’Enclave devance Vitrolles (1,36%) et Pégomas (12,8%) dans les Alpes-Maritimes au sein de ce palmarès réalisé par cette société française spécialisée dans la production de données contextuelles géolocalisées au service de la transition écologique.
Dans le Vaucluse, après Valréas (voir tableau ci-dessous), Bédarrides (0,73%), Cavaillon (0,695%), Mazan (0,691%), Morières-lès-Avignon (0,64%), Jonquières (0,59%), Courthézon (0,53%), Vedène (0,52%), Sorgues (0,445%) et Entraigues-sur-la-Sorgues (0,44%) constituent le top 10 des villes ayant le ratio le plus important de panneaux photovoltaïque par rapport à la surface totale des bâtiments.

Champion départemental toute catégorie, Valréas, avec 11 903,28m2, dispose également de la plus grande surface de panneaux solaires installés sur des bâtiments en Vaucluse (voir ci-dessous). La ville devance Avignon, Cavaillon, Orange, Carpentras, Pernes-les-Fontaines, l’Isle-sur-la-Sorgue, Sorgues, Mazan et Monteux.

Panneaux solaires des villes vs photovoltaïque des champs ?
S’il apparait que ce sont les grandes villes qui possèdent les plus grandes surfaces de panneaux solaires, c’est en milieu rural que l’on constate les meilleurs ratios. En effet, namR a également évalué le pourcentage de bâtiments équipés avec des panneaux solaires. Dans ce cas de figure (voir aussi tableau ci-dessous), c’est la commune de Saint-Marcellin-lès-Vaison qui arrive en tête dans le Vaucluse. Elle devance Althen-des-Paluds, Cheval-Blanc, Lamotte-du-Rhône, Mazan, Le Thor, Jonquerettes, Mirabeau, Mornas et Modène.

Et si l’on ne tient compte que des villes vauclusiennes de plus de 5 000 habitants, ce classement s’établit alors ainsi : Mazan, Le Thor, Vedène, Morières-lès-Avignon, Monteux, Jonquières, Aubignan, Sorgues, Entraigues-sur-la-Sorgue et Pernes-les-Fontaines.

Mieux identifier les potentiels pour mieux développer les panneaux solaires
Avec cette étude, namR entend identifier les villes qui exploitent le mieux leur potentiel pour transiter vers le déploiement massif d’installations solaires pour encourager cette transition et accompagner au mieux les territoires dans le pilotage de leurs performances énergétiques.

« Si certains territoires s’appuient déjà sur le solaire, il peut encore être développé, indique Chloé Clair, directrice générale de namR. C’est une solution rapide en temps de développement, en comparaison à l’éolien, et qui bénéficie d’une capacité de mobilisation unique car elle est plus facilement déployable. Dans un contexte où les énergies fossiles sont de plus en plus contestées, le solaire apparaît comme une solution vers une transition durable qui adresse à la fois à l’urgence climatique mais aussi à la crise énergétique engendrée par la situation géopolitique en cours. »

Méthodologie
La technologie namR permet dans un premier temps de géolocaliser tous les bâtiments et de reconnaître les panneaux solaires, photovoltaïques et thermiques, installés sur les pans de toit. Ainsi, 335 329 bâtiments possédant une installation solaire ont été détectés. En exploitant les données, namR tient compte de différents éléments : la pente et l’orientation du toit, les obstacles éventuels, le potentiel solaire et autres contraintes d’installation, pour affiner au plus juste les estimations de potentiel de production d’énergie par années… Se basant sur des images aériennes et des algorithmes de calcul poussés, namR est en mesure de fournir une estimation des surfaces installées avec une grande précision. Grâce à ces données, namR veut aller plus loin en caractérisant tous les bâtiments français pour en établir le potentiel solaire et aider les acteurs à construire leur cadastre solaire, qui informe du potentiel solaire de chaque bâtiment.


Les territoires contre-attaquent !

Après avoir été acquis en octobre dernier par le coréen Hanwha Solutions, RES SAS vient de dévoiler sa nouvelle marque. L’entreprise de développement et de construction de projets d’énergies renouvelables basée en Courtine à Avignon devient ainsi Q Energy France.

Si chez RES on est habitué au changement de nom, l’entreprise spécialisée dans le développement et la construction de projets d’énergies renouvelables reste attachée à son ancrage local à Avignon. Née en 1999 de l’association entre Eole Technologie, un bureau d’étude français actif dans le secteur éolien depuis 1995, et le britannique RES Ltd (Renewable energy systems), la société est devenue une filiale de RES Méditerranée en 2009 avant de prendre définitivement le nom de RES en 2015. Un changement de nom qui marque la diversification des activités de ce pionnier de l’éolien en France qui se tourne alors vers le photovoltaïque puis le stockage d’électricité pour devenir un opérateur multi-énergies.
Et si l’entreprise est aujourd’hui le 3e développeur sur le marché hexagonal des énergies renouvelables – et 1er indépendant devant les ‘mastodontes’ EDF et Engie – elle est toujours restée fidèle à la cité des papes où l’avait installé son fondateur, Jean-Marc Armitano. Ce dernier ayant ensuite passé le relais fin 2018 à la tête de cette société dont le siège social, modèle d’environnement durable avec ses ombrières photovoltaïques, ses terrasses végétalisées, ses nombreux dispositifs de recyclage et même son potager, est installé dans la zone d’activités de Courtine.

Nouvelle identité, nouvelles ambitions
Avec l’arrivée du coréen Hanwha Solutions, RES devient donc Q Energy France. Une entreprise de la holding européenne Q Energy Solutions, créée en 2021 par Hanwha Solutions.
« C’est avec beaucoup d’enthousiasme que nous abordons ce nouveau chapitre de l’histoire de notre entreprise avec le soutien de notre nouvel actionnaire, explique Jean-François Petit, directeur général de Q Energy France. Cette évolution nous permet de renforcer notre présence sur le marché français dans tous nos secteurs d’activité et de travailler à notre expansion vers de nouveaux secteurs d’avenir. »
Basée à Berlin, Q Energy Solutions est une société sœur de Q Cells, fabricant de modules photovoltaïques reconnu à travers le monde. Les deux sociétés constituent la division Energie du groupe Hanwha Solutions, basé à Séoul.
« Q Energy France ambitionne d’être une entreprise leader de ‘smart energy solutions’, poursuit celui qui est en poste depuis 2018 après être entré dans le groupe en 2004. Nous produisons de l’électricité verte à partir de l’énergie générée par le soleil et par le vent, notre objectif est d’offrir la capacité de stocker cette énergie ou de la convertir en hydrogène vert au moyen de solutions durables, intelligentes et abordables pour accélérer la transition énergétique du pays. »
Déjà spécialiste du développement et de la construction de projets éoliens – terrestres et en mer – et photovoltaïques Q Energy entend poursuivre sa croissance en s’ouvrant à de nouveaux domaines tels que le solaire flottant et ‘l’agrivoltaïsme’. L’entreprise explore également de nouvelles filières innovantes comme la production d’hydrogène ou les solutions hybrides afin de proposer une offre toujours plus complète et adaptée aux besoins énergétiques nationaux.
Aujourd’hui, l’entreprise compte plus de 200 collaborateurs, essentiellement au sein de son siège avignonnais, ainsi que 6 agences réparties sur l’ensemble du territoire hexagonal.


Les territoires contre-attaquent !

La CNR (Compagnie nationale du Rhône) lance une campagne de financement participatif pour la création de la centrale solaire de Beaucaire 2, dans le Gard. La collecte, d’un objectif de 1,4M€ aura lieu du 19 novembre jusqu’au 15 mars et sera réservée pendant 3 semaines aux habitants de la Communauté de communes Beaucaire Terre d’Argence. La souscription sera ensuite élargie aux habitants du Gard et du Vaucluse, des Bouches-du-Rhône, de l’Hérault, de l’Aveyron, de la Lozère, de l’Ardèche et de la Drôme.

La centrale solaire Beaucaire 2 d’une puissance de 18MWc alimentera la consommation électrique annuelle de 11 700 habitants. Elle vient compléter le parc éolien (11,5 MWc) mis en service en 2006, la centrale solaire Beaucaire 1 (9,6 MWc) en 2016 et une centrale hydroélectrique de 1970. L’ensemble devrait produire la consommation électrique annuelle de 29 000 personnes. La mise en service de cette nouvelle centrale est prévue début 2021. Une permanence d’investissement est également organisée devant le Casino municipal de Beaucaire jeudi 19 novembre de 11h à 20h.

www.lendosphere.com/beaucaire


Les territoires contre-attaquent !

 

La communauté de communes les Sorgues du Comtat a lancé les travaux d’installation d’ombrières photovoltaïques sur le parking P1 du Lac de Monteux.

Durant le chantier de cet aménagement qui va permettre de créer de l’ombre pour les véhicules en stationnement tout en produisant de l’électricité, les usagers pourront notamment utiliser le parking P2. Situé dans l’éco- quartier de Beaulieu, à proximité des parcs d’attractions Spirou et Wave Island, ces espaces de stationnement répartis en 4 parkings (P1, P2, P3 et P4) regroupent 2 700 places de stationnement payantes accessibles 7j/7, 24h/24 et surveillées en permanence par des caméras de vidéoprotection.

https://echodumardi.com/tag/photovoltaique/page/2/   1/1