23 juillet 2024 |

Ecrit par le 23 juillet 2024

Photovoltaïque : la France à la traîne par rapport à ses voisins européens

Selon le rapport annuel de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), l’Allemagne disposait d’une capacité photovoltaïque installée d’environ 67 gigawatts en 2022, ce qui en fait le pays européen avec la plus grande capacité de production d’énergie solaire. Cette année-là, la capacité de l’Allemagne était deux à trois fois supérieure à celle de l’Italie et de l’Espagne, qui arrivaient en deuxième et troisième position avec respectivement 25 et 20 gigawatts. Bien que les effets de la guerre en Ukraine aient mis le projet de transition énergétique allemand face à d’importants défis, les énergies renouvelables ont pour la première fois couvert plus de la moitié de la production brute d’électricité en Allemagne en 2023.

La capacité du parc solaire photovoltaïque de l’Allemagne a affiché une croissance moyenne de 6 % par an entre 2013 et 2022. Comme le montre notre graphique, il s’agit d’un taux de croissance relativement faible comparé à d’autres pays d’Europe. Le champion européen du développement de l’énergie solaire est la Pologne, qui a augmenté sa capacité photovoltaïque de 137 % par an depuis 2013. Rien qu’entre 2020 et 2022, ce pays a presque triplé sa capacité installée. Les Pays-Bas se classent en deuxième position sur cet indicateur avec une croissance annuelle moyenne de 40 %. La France restait quant à elle à la traîne par rapport à ses voisins européens. Avec une hausse annuelle moyenne de 13 % sur dix ans, la capacité photovoltaïque installée dans l’Hexagone était d’environ 17 gigawatts en 2022 – soit un chiffre inférieur aux Pays-Bas (quatrièmes avec 19 gigawatts), un territoire beaucoup plus petit et moins ensoleillé.

Au niveau mondial, la capacité des systèmes photovoltaïques raccordés au réseau électrique s’élevait à environ un térawatt ou 1 000 gigawatts en 2022. Cela correspond à environ un tiers de la capacité de production de toutes les énergies renouvelables et à environ 12 % de la capacité totale de production d’électricité. C’est la Chine qui contribue le plus à l’expansion du photovoltaïque dans le monde. En 2022, ce pays représentait plus de 80 % de la production mondiale de panneaux solaires et environ 57 % de la capacité photovoltaïque installée. Outre la Chine, les États-Unis, le Japon et l’Inde figurent parmi les pays non européens pouvant produire le plus d’énergie solaire.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Photovoltaïque : la France à la traîne par rapport à ses voisins européens

Les toits des Terrasses des saveurs sont désormais équipés de plus de 4 000m2 panneaux photovoltaïques délivrant une puissance installée de 172kWc. Grâce à ces 500 modules solaires implantés sur ce pôle restauration multi-enseignes de 4 000m2 inauguré au printemps 2019 abritant 10 restaurants(Ambassade de Bretagne, Ayako Sushi, Brut Butcher, El Asador, IT Trattoria, Le Saint Laurent, O’Tacos, Salad&Co, Subway et Villa Food House), les Terrasses des saveurs produisent 245MWh par an. L’équivalent de la consommation annuelle d’énergie de 83 familles ou l’économie de l’émission de 10 tonnes de CO2 par an.

Porté par Nhood, prestataire de services immobiliers en charge notamment de la zone commerciale d’Aushopping Avignon-Nord, et Helexia, spécialiste de l’accompagnement de projet d’énergie renouvelable, ce projet de transformation énergétique permet à Nhood France « de valoriser l’intégralité des espaces vacants du site comme la toiture, de produire une énergie verte et locale contribuant à la diminution de l’empreinte carbone, tout en gagnant en indépendance énergétique et répondre ainsi aux enjeux climatiques actuels ».

La concrétisation de ce projet préfigure les nombreux réaménagements de la zone que Nhood devrait dévoiler dans les prochaines semaines. En effet, la structure détenu par l’AFM (Association Familiale Mulliez) et issu d’un rapprochement des équipes de Ceetrus (anciennement Immochan) et Nodi en janvier 2021, travaille actuellement à la transformation de cette zone qui s’est développée autour l’hypermarché d’Auchan-Le Pontet ouvert en 1974.
Depuis, elle abrite une galerie commerciale de 113 boutiques, un parc d’activités de 200 enseignes regroupant 40 restaurants, du loisir, de l’hôtellerie, et des commerces accueillant plus de 8 millions de visiteurs annuel.

Les 500 panneaux solaires des toitures des Terrasses des saveurs permettent de produire l’équivalent de la consommation annuelle d’énergie de 83 familles et d’économiser l’émission de 10 tonnes de CO2 par an.

Photovoltaïque : la France à la traîne par rapport à ses voisins européens

Jusqu’alors, la plus grande centrale photovoltaïque flottante d’Europe se trouvait à Piolenc. Une fierté dont vont être dépossédés les Vauclusiens puisqu’en 2025 c’est en Haute-Marne que se trouvera le pour important site de ce type sur le vieux continent. Pour autant, le Vaucluse reste à l’honneur puisque c’est l’avignonnais Q Energy France qui réalise ce projet.

L’avignonnais Q Energy vient d’annoncer le début des travaux du plus grand parc solaire flottant d’Europe. Situé dans une ancienne carrière à Perthes en Haute-Marne, cette installation photovoltaïque réalisée en partenariat avec Solutions 30, Ciel et Terre International et Perpetum Energy, devrait être opérationnelle début 2025.
Au total, 134 649 panneaux solaires seront installés sur les 6 îlots que comporte le site de 127 hectares. La future centrale flottante disposera alors d’une capacité installée de production 74,3 MWc. De quoi alimenter en électricité l’équivalent de 37 000 habitants et ainsi éviter le rejet dans l’atmosphère d’environ 18 000 tonnes de CO2 chaque année.

La première centrale d’une longue série
« Ce démarrage de chantier marque l’aboutissement de 4 années de développement, preuve de notre détermination à soutenir la transition vers des sources d’énergie plus propres, se réjouit Arnaud Goupil, directeur régional solaire au sein de Q Energy. Il illustre parfaitement notre raison d’être : construire un monde durable avec les énergies renouvelables. Cette centrale flottante est la première d’une longue série puisque nos équipes développent actuellement un large portefeuille de près de 300 MW de projets de ce type. »

Soutien à une filière nationale
Pour le projet en Haute-Marne, la conception des îlots solaires flottants prend en compte les besoins de l’écosystème aquatique environnant. Les matériaux utilisés sont durables et conçus pour minimiser les impacts environnementaux tout en maximisant l’efficacité énergétique. Par ailleurs, les structures flottantes qui équiperont le site sont fabriquées par Ciel & Terre en France. Objectif : permettre l’essor d’une filière nationale.

Piolenc détrônée
A partir de 2025, la centrale solaire de Piolenc perdra alors son titre de plus ‘grande centrale photovoltaïque flottante d’Europe’. En effet, c’est le long du Rhône que Akuo, producteur indépendant français d’énergie renouvelable, a lancé ‘O’Mega 1’ en 2019 sur le plan d’eau Li Piboulo en lieu et place d’une ancienne carrière d’extraction de matériaux de 17 hectares. Inaugurée en grande pompe par Elisabeth Borne, alors ministre de la transition écologique avant qu’elle ne devienne 1er ministre, le site de Piolenc affichait une capacité de production de 17 MWc avant son extension, il y a un peu plus d’un an, pour atteindre 22MWc de puissance installée désormais.

La centrale photovoltaïque flottante de Piolenc sera la plus grande d’Europe jusqu’en 2025.©Akuo

Q Energy en Courtine
Anciennement RES, l’entreprise avignonnaise dont le siège social se trouve dans la zone de Courtine est devenue Q Energy début 2022, après avoir été reprise quelques mois auparavant par le groupe coréen Hanwha Solutions. Outre son siège vauclusien, où travaille une bonne partie de ses 240 collaborateurs, Q Energy France dispose de 6 agences sur le territoire hexagonal.
Tout récemment, la société a levé près de 100M€ afin de financer plusieurs projets d’énergie renouvelable en France. Un marché où elle constitue le 3e développeur, et 1er indépendant, derrière des ‘mastodontes’ comme EDF et Engie.


Photovoltaïque : la France à la traîne par rapport à ses voisins européens

La commune de Mérindol va se doter d’une centrale photovoltaïque capable d’alimenter pour partie les besoins en électricité de ses habitants. Ce projet ne peut qu’être salué et encouragé. Mais avant que cette centrale puisse délivrer ses premiers watts il faudra attendre 3 ou 4 ans, si tout se passe bien ! Pourquoi autant de temps face à ce qu’on qualifie aujourd’hui d’urgence climatique ?

Philippe Batoux, maire de cette commune de 2 000 habitants du Luberon, est optimiste et volontaire. Ce projet d’installation d’une centrale photovoltaïque c’est son idée. Il ne fait qu’ailleurs que se conformer au schéma de cohérence territorial (SCoT) du bassin de vie Cavaillon, Coustellet, L’lsle-sur-la-Sorgue s’est fixé pour objectif d’être, dans 30 ans, autosuffisante en électricité. Mais ça c’est sur le papier, dans la réalité c’est plus compliqué, beaucoup plus compliqué et surtout long, très long. Certes, le maire de Mérindol n’a pas choisi la facilité en souhaitant que ce projet soit coopératif et citoyen, mais quand même. Entre les consultations préalables, les études de faisabilité, les études sur le choix du site, les études d’impacts sur l’environnement, sur les risques d’inondations, les démarches liées aux autorisations administratives, les négociations avec le propriétaire du terrain, le montage juridique et financier, la négociation avec les banques, le dépôt du permis de construire, l’appel d’offres pour la construction (liste non exhaustive) c’est un vrai parcours du combattant. On voudrait décourager ce type d’initiative on ne s’y prendrait pas autrement.

Face à cette lourdeur administrative et bureaucratique, l’état a pris conscience de la nécessité d’accélérer le processus

La mairie a dû s’entourer d’une expertise extérieure pour les accompagner sur ce véritable chemin de Damas. Face à cette lourdeur administrative et bureaucratique, dont la France peut sans doute se targuer d’être le maître étalon, l’état a pris conscience de la nécessité d’accélérer le processus en faisant voter, en mars dernier, une loi (loi d’accélération des énergies renouvelables). Dans les nombreuses dispositions de ce texte, il est notamment demandé aux mairies de lister tous les lieux pouvant « facilement » devenir des sites de production. Les informations sont ensuite traitées par une commission départementale qui transmet ensuite ses conclusions au préfet pour action. Il semblerait qu’à vouloir simplifier et fluidifier il se pourrait bien qu’on y ait ajouté une couche de plus à notre fameux mille feuilles.

La bureaucratie reste, en France, et plus que jamais, une forteresse imprenable.


Photovoltaïque : la France à la traîne par rapport à ses voisins européens

L’entreprise française Melvan a été fondée en 2019 par trois hommes issus du secteur de l’énergie renouvelable : Laurent Albuisson, Sébastien Dubois, et Pierre-Yves Barbier. Tous trois ont un objectif commun : proposer une alternative aux énergies fossiles qui soit compétitive, fiable et locale.

Forts d’une expérience de plus de 25 ans dans le secteur des énergies renouvelables, les trois fondateurs de Melvan, Laurent Albuisson, Sébastien Dubois et Pierre-Yves Barbier, ont décidé il y a quelques années de récupérer leur liberté entrepreneuriale, partant du constat qu’il y avait eu énormément de concentrations dans ce secteur, de très gros groupes s’étaient formés, par fusions ou par acquisitions. « On a remarqué qu’il ne restait plus beaucoup de petits acteurs un peu agiles, entreprenants, et français par ailleurs, dans ce secteur d’activité », explique Pierre-Yves Barbier, basé à Avignon.

Ainsi, après avoir tous les trois occupé des fonctions assez importantes dans de grands groupes français et internationaux, et après avoir été acteurs de l’émergence du secteur au début des années 2000 et spectateur de son évolution depuis, ils ont créé l’entreprise Melvan en 2019.

Une entreprise de taille moyenne

Si Melvan est une entreprise relativement récente dans le paysage énergétique renouvelable français, les personnes qui la composent, elles, travaillent dans ce secteur d’activité depuis longtemps. Au départ, ils étaient seulement trois, aujourd’hui, l’entreprise française embauche une trentaine de salariés, et devrait atteindre 50 employés d’ici deux ans.

Les trois fondateurs avaient à cœur de créer quelque chose de français et de taille moyenne, mais ils n’ont pas volonté à faire de Melvan un mastodonte dans son domaine. « On ne veut pas retrouver ce qu’on a volontairement quitté, on veut rester une PME », affirme Pierre-Yves Barbier. Parfois, être plus petit à du bon puisque la taille de Melvan lui permet de travailler sur des secteurs d’activités auxquels les gros ne s’adressent pas forcément et donc de traiter de gros dossiers, comme des plus petits.

Une entreprise qui mise sur ses valeurs

Qui dit peu de salarié dit plus grande proximité. C’est d’ailleurs l’une des valeurs principales que Melvan met en avant parmi d’autres comme l’indépendance, la diversité, l’audace, mais aussi le plaisir. « On a effectué un gros travail sur la RSE (Responsabilité sociétale des entreprises), sur les sujets de valeur et d’intentionnalité », développe le cofondateur avignonnais.

Ainsi, Melvan se veut une entreprise moderne avec beaucoup de flexibilité. « Notre objectif est de fédérer des personnes qui ont envie d’une aventure professionnelle un peu différente, plus dynamique, plus originale », poursuit-il.

Un projet né il y a quatre ans

En 2019, les trois fondateurs de Melvan ont décidé de créer l’entreprise avec leurs fonds propres. Ils ont donc fait plusieurs levées de fonds participatives, auxquelles n’importe qui, qui souhaite que son épargne soit dirigée vers la transition énergétique et vers les entreprises qui développent des projets vertueux sur le territoire français, puisse participer.

« On a fait le choix de financer notre activité par de l’endettement. »

Pierre-Yves Barbier

En 18 mois, Laurent, Sébastien et Pierre-Yves ont levé plus de 9 millions d’euros, ce qui représente environ 5000 personnes qui ont participé. Tous les ans, les trois fondateurs versent un intérêt à ces personnes dans le but de les rembourser.

Locataire du terrain mais propriétaire des équipements

Le rôle de Melvan est d’identifier des sites, de faire les études nécessaires, d’avoir les autorisations, et de discuter d’une location des emplacements avec les propriétaires de ces sites. Par exemple, si quelqu’un a une ancienne vigne désaffectée, et qui a donc 4 hectares de foncier pollués qui ne servent à rien, Melvan peut lui proposer de la louer pendant 30 ou 40 ans. Il y a donc une relation bailleur/locataire qui s’installe, Melvan verse un loyer au propriétaire du terrain tous les ans.

Pour ce qui est des équipements installés sur ledit terrain qui produisent l’énergie, c’est Melvan qui en est propriétaire. « On gagne notre vie en vendant l’énergie qui est produite par nos centrales voltaïques, nos clients sont ceux qui consomment de l’énergie », explique Pierre-Yves. Melvan est donc un producteur d’énergie, mais ne fait pas d’installation pour les particuliers ou les industriels.

Les projets en Vaucluse

Ayant une agence à Avignon, c’est tout naturellement que Melvan s’est positionné sur des projets vauclusiens, avec le soutien de Vaucluse Provence Attractivité. À Avignon, l’entreprise est lauréate d’un appel d’offre lancé par le Grand Avignon, qui vise à identifier et à sélectionner un opérateur qui va s’occuper du développement, du financement, de la construction et de l’exploitation d’ombrières photovoltaïques installées sur le parking relais d’Agroparc.

Une fois les ombrières installées, le parking relais d’Agroparc devrait ressembler à ça. ©Héliowatt SAS

Toujours à Avignon, près de l’aéroport, des ombrières sont en cours d’installation sur des zones de stockage d’un grossiste qui fait des pierres naturelles, Natural Rock Distribution. C’est le premier projet qui sort officiellement de terre à Avignon, qui a représenté 2 millions d’euros d’investissement et dont le chantier devrait bientôt s’achever. Melvan a également déposé un dossier à Bollène qui est en cours d’instruction.

« Voir nos projets sortir enfin de terre après avoir passé toute la phase de réglementation, c’est gratifiant. On a boulé la boucle en réussissant à passer toutes les étapes de création d’entreprise, développement d’entreprise, recrutement, prospection, structuration juridique, financement, etc. Le prochain enjeu est la gestion de la production. »

Pierre-Yves Barbier

Les développeurs territoriaux de Melvan essayent de déterminer les meilleurs endroits pour implanter les projets, tout en prenant en compte les nombreuses contraintes environnementales, topographiques, paysagères, sociales ou sociétales, mais aussi les contraintes de raccordement, de gisement, d’accès et d’urbanisme.

Chantier sur les zones de stockage de Natural Rock Distribution à Avignon. ©Melvan

L’énergie verte est de plus en plus attractive

C’est à partir des années 2016-2020, et surtout plus récemment avec l’envolée des prix de l’énergie, que des personnes et organismes autres que l’État ont manifesté un intérêt certain pour l’énergie verte. Ainsi, le contexte réglementaire s’est adapté à cet engouement.

Aujourd’hui, l’énergie verte présente de nombreux points positifs : l’énergie est locale, donc ça génère de la fiscalité locale et de l’emploi local, l’énergie est décarbonée, l’énergie est compétitive et son prix est stable puisqu’il est indépendant du pétrole (il peut augmenter légèrement, entre 1% et 2% par an, en fonction de l’inflation). Ainsi, les énergies renouvelables deviennent de plus en plus attractives et irrésistibles, telle est l’ambition de Melvan.

Une nouvelle obligation réglementaire pour les propriétaires de parking

Les énergies renouvelables ont le vent en poupe. Aujourd’hui, la décarbonation est devenu un enjeu national, mais aussi mondial. C’est pourquoi la Loi accélération EnR a été créée. L’article 40 de cette loi impose l’obligation d’équiper en ombrières photovoltaïques les parkings extérieurs de plus de 1500 m², sur au moins la moitié de leur surface. Une amende entre 20 000 et 40 000 euros par an est encouru par les propriétaires en cas de méconnaissance de cette obligation.

Pour les parkings de plus de 10 000 m², les ombrières doivent être installées avant le 1ᵉʳ juillet 2026, et pour les parkings entre 1500 m² et 10 000 m², avant le 1ᵉʳ juillet 2028. « Au vu des délais requis, entre la réglementation et a construction, il vaut mieux entamer les démarches dès que possible », conseille Pierre-Yves Barbier. En effet, cela peut prendre entre 18 et 24 mois pour les projets les plus courts, et jusqu’à 48 ou 60 mois pour les plus longs.

Pierre-Yves Barbier, cofondateur de Melvan et directeur général de l’agence d’Avignon.

Photovoltaïque : la France à la traîne par rapport à ses voisins européens

La société Q Energy France (anciennement RES), entreprise spécialisée dans le développement et la construction de projets d’énergies renouvelables dont le siège social se situe dans la zone de Courtine à Avignon, vient de lever 96M€ afin de financer 4 projets d’énergie renouvelable en France.
Cette transaction menée en moins de 3 mois va permettre à l’entreprise vauclusienne, qui a changé de nom l’an dernier après avoir été rachetée par le coréen Hanwha Solutions, d’ajouter 73 MW supplémentaires d’énergie propre au réseau français.

Dans le détail, l’opération concerne 3 projets solaires et1projet éolien en France. A savoir  :

  • La Brède (9,77 MWc), un projet solaire situé en Gironde,
  • Mas d’en Ramis (10,58 MWc), un projet solaire dans les Pyrénées Orientales,
  • Chaume Solar (28,8 MWc), en Pays de la Loire,
  • Souleilla (24 MW), un parc éolien dans l’Aude.
Durant l’inauguration des 21 294 panneaux photovoltaïques du projet de la Brède en Gironde il y a trois semaines.© Q Energy

Favoriser un monde durable
« Q Energy est fière de poursuivre son engagement à long terme en faveur de la transition énergétique en finançant 73 MW d’énergie propre en France, explique Ludovic Ferrer, directeur commercial de Q Energy France. Il s’agit d’une étape supplémentaire dans la poursuite de notre objectif de favoriser un monde durable grâce à l’énergie verte. »
Pour rappel Souleilla a été le tout premier parc éolien construit par Q Energy en 2001 et c’est le premier de ces projets à bénéficier d’un renouvellement des d’unités de production électrique par de nouvelles unités plus performantes, actuellement en cours de remplacement.
« Trois des actifs bénéficient d’un complément de rémunération de 20 ans avec EDF Obligation d’achat et une centrale solaire photovoltaïque a obtenu un cPPA (Power Purchase Agreement) de 15 ans avec Les Mousquetaires, précise Q Energy. Les centrales solaires de La Brède et du Mas d’en Ramis ont été mises en service au cours de l’année 2022, tandis que les deux centrales restantes seront mises en service d’ici le premier trimestre 2024.

Q Energy recrute
Afin de faire face à son développement, Q Energy poursuit son recrutement à travers la France. Cet acteur majeur du marché des énergies renouvelables en France est aussi également positionné sur le marché du stockage d’énergie. Dans ce cadre, la société poursuit son expansion vers de nouveaux domaines tels que l’hydrogène vert, « afin de proposer des solutions intelligentes et complètes pour la production et la fourniture d’énergie durable en France ».
Dans cette optique plusieurs postes sont notamment à pouvoir dans la région de Bordeaux, sur Lyon ou dans le secteur d’Avignon/Montpellier. En tout, près d’une quarantaine d’offres d’emploi sont proposées sur : https://qenergy.flatchr.io/fr/company/qenergy/
L’entreprise compte plus de 200 collaborateurs et 7 agences sur le territoire en plus de son siège à Avignon.


Photovoltaïque : la France à la traîne par rapport à ses voisins européens

Le mercredi 10 mai, la communauté d’agglomération Ventoux Comtat Venaissin (Cove) organise un atelier sur le photovoltaïque et les aides à la rénovation énergétique.

Animé par l’Agence locale de la transition énergétique (Alte), ce sera l’occasion d’aborder les aspects techniques et financiers des projets solaires mais également les aides financières à la rénovation des logements.

Mercredi 10 mai. De 18h à 19h30. Maison du citoyen. 35 rue du collège. Carpentras. Informations au 04 90 74 09 18.

V.A.


Photovoltaïque : la France à la traîne par rapport à ses voisins européens

La fromagerie sorguaise SDV vient de se doter de panneaux photovoltaïques. Une installation réalisée par Engie my power, filiale du groupe Engie, qui vise à permettre à l’artisan de réduire ses factures et de contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

D’habitude se sont des entreprises plus importantes qui se dotent de panneaux photovoltaïques en toiture, mais la fromagerie sorguaise SDV située route d’Orange est l’une des premières TPE/PME de Vaucluse à s’équiper de la sorte. Un projet réalisé avec Engie my power, filiale du groupe Engie, qui a permis la mise en place de 96 panneaux photovoltaïques d’une puissance de 36 kWc (kilowatt-crêtes), sur 4 parties du toit de la fromagerie, pour une surface totale de 164 m2. De quoi permettre à l’entreprise vauclusienne ‘d’autoconsommer’ prochainement plus de la moitié de l’électricité produite.

Près de 100 000€ d’économie sur la facture d’électricité
Ces panneaux photovoltaïques, qui réduiront l’empreinte environnementale de la fromagerie, lui permettront également de réaliser des économies significatives dès la première année. L’installation devrait produire chaque année plus de 44 000 kilowattheures (kWh) d’électricité solaire soit plus d’1 million de kWh sur 25 ans, et éviter ainsi l’émission de 368 tonnes de dioxyde de carbone (CO2), l’équivalent de 491 arbres à planter pour compenser cette empreinte carbone2.

Financièrement, c’est une économie de près de 100 000€ sur la facture d’électricité qui est attendue sur cette période (hors éventuelles hausses de tarif d’électricité). L’entreprise pourra également bénéficier du gain de la revente d’électricité non consommée.

Une démarche aussi écologique qu’économique
« Engie my power accompagne les TPE/PME pour consommer moins et mieux l’électricité, grâce à une solution sur mesure d’autoconsommation solaire », déclare Sophie Devoisin-Lagarde, directrice d’Engie my power qui poursuit « Engie my power pour les Pros leur permet ainsi de faire des économies sur leurs factures d’électricité tout en réalisant un geste pour l’environnement. »

Engie my power commercialise depuis 2018 des solutions photovoltaïques pour les particuliers et petits professionnels en les accompagnant dans toutes les démarches administratives. Son ambition est de devenir, à horizon 2024, l’acteur de référence des solutions solaires décentralisées pour les puissances inférieures à 100 kilowatt crêtes (kWc).


Photovoltaïque : la France à la traîne par rapport à ses voisins européens

Face à l’urgence climatique et à l’envolée des prix de l’énergie, de plus en plus de citoyens s’unissent pour devenir leur propre producteur d’électricité. En Provence, les initiatives sont nombreuses. Beaucoup y réfléchissent et plusieurs projets ont déjà vu le jour. À Mérindol, petit village du Luberon, sous l’impulsion de la mairie, un projet de coopérative citoyenne est en gestation. Loin d’être des exceptions ces projets illustrent la volonté des territoires de reprendre la main. Sommes-nous à l’aube d’un changement de modèle ?

Centralisation à tous les étages. Politique, économie, réseaux routiers, chemin de fer… dans notre beau pays tout est centralisé et remonte vers le haut. Seules les décisions redescendent ! La production d’énergie n’y échappe pas. À la fin de la deuxième guerre mondiale il fallait reconstruire et rapidement. En 1946, la production et la commercialisation de l’électricité a été nationalisée, et un réseau interconnecté a été mis en place.

Une telle infrastructure permet d’ajuster au mieux la production à la demande, et cela à l’échelle du pays. Ainsi, en région PACA, il faut savoir qu’on produit moins de la moitié de ce que l’on consomme. Vous l’aurez compris le réseau est essentiel et ne saurait être remis en question, mais néanmoins il existe aussi une place pour une production décentralisée. Une alternative en quelque sorte. Certes, elle est loin d’être en capacité de couvrir tous les besoins mais elle peut jouer un rôle important. A minima, celui de redonner aux territoires quelques pouvoirs et d’avantage d’autonomie. Et en cela la production d’énergie en devient un symbole fort.

La proximité et le local sont aujourd’hui des valeurs montantes
Hier raillés, la proximité et le local sont, aujourd’hui, des valeurs montantes. Face à une bureaucratie envahissante, une déshumanisation des services exaspérante, face à l’inflation des procédures, des normes… on ne s’y retrouve plus. Tout devient compliqué, long et parfois insupportable. N’attendant plus grand-chose de ces administrations et de ces organisations pyramidales la contre-attaque s’organise. Partout dans les territoires des projets, des initiatives tentent de renverser la table et de faire autrement. La crise du Covid a accéléré le phénomène. Face aux manquements de l’État centralisé nombre de territoires ont pris en charge les choses. Vous vous souvenez… les masques ?

Contre le tropisme jacobin : la révolte des terroirs
Au travers de tous ces projets citoyens, il faut y voir l’émergence d’un mouvement de fond, l’expression d’une aspiration profonde, celle de redonner aux « gens » une place centrale. Celle de pouvoir décider eux-mêmes sur des sujets qui les concernent directement. C’est l’idée que « les sachants d’en haut » ne peuvent pas tout décider et en particulier ce qui est bon ou pas pour vous. On met ici le doigt sur une question essentielle : celle du partage du pouvoir. Je me risque à croire que si dans le pays de la démocratie et des droits de l’homme il était mieux partagé les choses iraient sans aucun doute beaucoup mieux.

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