J’ai enfin décidé de m’arrêter pour faire ce cliché que je m’étais promis de prendre depuis plusieurs jours. Pensez-donc, un champ de tournesol en fleur, au pied du viaduc TGV des Angles. Le tout, à moins de 3 kilomètres du palais des papes. Il faut reconnaître que cela a de la gueule même si je suis loin d’être le seul à avoir eu cette idée. Tous les jours, j’ai vu des touristes prendre la même photographie. Mais par soucis de complication (de contradiction ?), ou peut-être à la recherche de mon hypothétique quart d’heure de gloire, j’ai cependant décidé ‘d’améliorer l’ordinaire’.
Autrefois, il fallait tout le génie d’un Van Gogh pour saisir les paysages de Provence sous le Mistral. Aujourd’hui, le moindre utilisateur d’un Smartphone, au sens artistique d’un lamantin (voir le cliché d’origine ci-dessous), peut en quelques clics transformer la plus anonyme des photos en contrefaçon du peintre batave. Sans aucun effort, sans techniques, sans vision… Faut-il vraiment s’en féliciter ?
Seul point commun avec le maître postimpressionniste néerlandais, il y a fort à parier que cela ne me rapporte pas grand-chose de mon vivant. Et ça, c’est tout de même une bonne chose.
N’est pas Van Gogh qui veut…
On ne sort pas indemne d’une telle exposition.Il y a bien sûr la solennité de la Grande Chapelle du Palais des Papes, la célébrité du photographe, l’actualité du sujet, la beauté des photographies.
Il y a surtout la rencontre avec un artiste vivant qui a quelque chose à dire et à défendre au delà de la qualité de son travail. Si l’engagement était une couleur il aurait la couleur verte comme l’est l’Amazonie, magnifiquement saisi en noir et blanc par Salgado, comme à son habitude. Une exposition salutaire qui allie esthétisme et politique, artiste et citoyen engagé.
Le photographe franco-brésilien Sébastiao Sagaldo a sillonné l’Amazonie brésilienne par la terre, l’eau et l’air pendant 7 ans au cours de 48 voyages Il fallait bien ce temps pour saisir ce territoire qui a une superficie dix fois supérieure à celle de la France et dont 60% se trouve sur le sol brésilien.Il s’agissait de montrer l’incroyable diversité naturelle de la forêt et le mode de vie des peuples qui la composent. Il a pu travailler avec 12 tribus différents – il y en a en tout 192. Les plus grands massifs du Brésil sont en Amazonie, les rivières aériennes sont des phénomènes extraordinaires, les fleuves majestueux. Tout est grandiose et pourtant tout est fragile.
Un écosystème menacé par l’avidité de l’homme Dans les zones protégées où vivent les communautés indigènes la forêt n’a subi presqu’ aucun dommage.Ailleurs l’élevage bovin et la culture du soja gagnent du terrain sur la forêt, des routes sont construites pour faciliter le commerce des entreprises forestières et des orpailleurs. Quand on brûle la forêt tout le carbone est immédiatement libéré dans l’atmosphère.
Il n’y a pas des arbres parce qu’il pleut, il pleut parce qu’il y a des arbres L humidité qui sort de l’Amazonie est primordiale pour la planète. C’est le seul endroit au monde où le système d’humidité de l’air ne dépend pas de l’évaporation des océans: chaque arbre dispense jusqu’à 1000 litres d’eau par jour dans l’atmosphère et crée ainsi des rivières volantes, phénomène étonnamment capté par l’oeil du photographe. Avec ces quelques exemples, Sebastiao Salgado lance un cri d’alerte qui nous concerne tous et la force de ses photos achève de nous convaincre de notre part de responsabilité même à l’autre bout du monde.
Une exposition imaginée et conçue par Lélia Wanick Salgado Avec plus de 400 photos, l’exposition se veut une immersion dans la forêt amazonienne.Dans les méandres de ce parcours, on croise de magnifiques portraits d’indigènes en habits d’apparats, seuls ou en tribu,dans la vie quotidienne ou lors de rituels de fêtes. La musique de Jean Michel Jarre composée de voix, instruments et sons indiens collectés dans la nature est le fil conducteur de cette déambulation sensible et esthétique. La musique brésilienne est mise à l’honneur dans deux salles de projections avec les compositeurs Heitor Villa-Lobos et Rodolfo Streter.
Reconstruire une partie de ce que nous détruisons On ne peut s’empêcher de penser à Jean Giono et à sa fable écologiste et humaniste « L’homme qui plantait des arbres » quand on découvre en fin d’exposition le projet un peu fou du couple Salgado. En 1953, le berger de Giono, Elzéard Bouffier, plante des glands patiemment, sans jamais perdre l’espoir de voir une forêt grandir : un seul homme avec de simples moyens peut réaliser de grandes choses. En 1998, Sébastiao et Lélia Sagaldo créent l’Instituto Terra et rêvent de reboiser une zone de plus de 700 hectares où se situe la ferme familiale. Nous découvrons, preuve photographique à l’appui le succès de ce reboisement de plus de 2 millions d’arbres. La nature a repris ses droits petit à petit : oiseaux, mammifères, reptiles etc…sont revenus dans leur habitat naturel.
Le journal Vaucluse agricole vient de remporter le 2e prix de la photo du prix éditorial du SNPAR (Syndicat national de la presse agricole et rurale). Le cliché distingué a été réalisé par notre consœur Manon Lallemand-Sacleux, journaliste au sein de l’hebdomadaire départemental d’informations agricoles et rurales, à l’occasion d’un reportage dans les vergers de Michel André à Cavaillon.
« Cet arboriculteur en biodynamie faisait partie des 14 lauréats du concours des ‘Talents Tech&Bio’ pour son projet d’installation de panneaux solaires dans ses vergers d’abricotiers et sa diversification en pistaches », explique la lauréate.
« J’adore les portraits, toujours d’une richesse incroyable, poursuit-elle. Nos agriculteurs le valent bien. »
Belle joueuse, elle n’en oublie pas de saluer les performances des confrères et voisins du Paysan du midi pour le 1er prix du meilleur article et le 3e du meilleur dessin, et L’Agriculteur Provençal pour le 2e prix de la meilleure ‘Une’ et du meilleur article.
L.G.
N’est pas Van Gogh qui veut…
L’association Imago Avignon organise un marathon photo le samedi 25 juin, de 10h30 à 18h30. Avec cet événement, les membres de l’association veulent partager leur passion pour la photographie avec le plus grand nombre et au sein de la ville d’Avignon. Le marathon sera organisé sous la forme d’un jeu de piste au départ du restaurant La Fabrique (derrière les Halles). Trois thèmes seront successivement annoncés au cours de la journée, avec environ 1h30 par thème pour parcourir la ville, réaliser et rendre les photographies. Des énigmes et des épreuves ludiques jalonneront le parcours des participants. Le marathon est accessible à tous, quel que soit le niveau en photographie et l’appareil possédé, du smartphone aux appareils plus perfectionnés.
Dans cette exposition, Pascal Servera présente plusieurs facettes de son regard sur la Camargue, Beauduc et Vaccarès. Également, le photographe expose sa vision sur les coutumes avec son témoignage sur un des plus dense rassemblement connu pour son intensité et sa ferveur : Sara-la-noire-des-Saintes-Maries-de-la-Mer.
Informations pratiques Vernissage le mardi 14 juin à partir de 18h. Exposition du 14 juin au 30 juin de 11h à 17h (fermé le lundi). Galerie La Cure – place de l’église, les Baux-de-Provence.
J.R.
N’est pas Van Gogh qui veut…
La ville d’Apt organise un concours photo jusqu’au dimanche 22 mai sur le thème ‘Un regard sur la nature en ville’, auquel amateurs et professionnels sont invités à participer.
Si vous êtes âgé de plus de 18 ans et passionné par la photographie, vous pouvez démontrer votre talent en capturant la biodiversité aptésienne pour le concours photo organisé par la ville. Elaborée dans le cadre de la politique ‘Environnement et développement durable’, cette compétition a pour réel objectif de sensibiliser le public à l’environnement en milieu urbain.
Les photographies en compétition seront jugées sous l’angle du respect du thème, de la qualité artistique et technique, du point de vue et du récit par un jury composé de professionnels de la discipline et de spécialistes de l’environnement. Le photographe allemand de renommée internationale Hans Silvester, installé en Provence depuis les années 1960, présidera le jury. Ce dernier désignera une liste de 20 lauréats qui recevront des lots en récompenses et dont les 5 premiers seront sacrés grands gagnants du concours. A la clé, des stages de photographie, des bons d’achats, des livres, l’agrandissement de sa photographie, ou encore la participation à une exposition.
Les conditions de participation
La participation au concours est gratuite et les photographies doivent obligatoirement être effectuées sur le territoire de la commune d’Apt et respecter le thème ‘Un regard sur la nature en ville’. Les photomontages sont interdits. Si il y a des personnes présentes et clairement identifiables sur la photo, elles doivent donner leur autorisation écrite au photographe.
Chaque participant peut soumettre deux photographies dont il est l’auteur. La date et le lieu de la prise de vue doivent être indiqués et les images ne doivent contenir aucun signe permettant d’identifier l’auteur. Un formulaire d’inscription doit également être rempli puis envoyé avec les photographies à l’adresse concoursnatureenville@apt.fr via un site de transfert.
Il était une fois Sarah Mörch, une jeune femme qui avait décidé d’être elle-même. Choisir c’est renoncer, alors elle a choisi sa vie, et avec elle l’essentiel, préférant conjuguer le verbe être plutôt qu’avoir. Ecrivain, photographe, musicienne, nomade, son parcours est jalonné de rencontres, d’émotions, de sentiments. Sarah n’interroge plus le sens de la vie parce qu’elle l’a trouvé. Rencontre.
Elle arrive à la rédaction bien en avance. Elle est venue en tram depuis la ceinture verte où elle réside dans une petite maison que l’on imagine entourée d’une prolixe nature. Il fallait bien cela, à cette cavalière, venue de Sète, il y a quelques mois. Elle est souriante et détendue, surprise parce que son trajet a été très court et confortable. Elle est enthousiaste.
Vivre au présent Elle vient «présenter son travail, l’expliquer au cas où ça pourrait intéresser». Elle parle en même temps qu’elle observe tout, se laissant imprégner des lieux, des gens. Sarah Mörch –son nom est d’origine Norvégienne- en plus d’être écrivain, photographe, musicienne et nomade est aussi productrice de plants pour potagers aromatiques et médicinaux. Chez elle, elle prépare des boutures Kokopelli. «Je les vendrai au printemps. Il y a des tomates (cœur de bœuf, indigo, noire de crimée, concombre (photo 3), coriandre, persil, courgettes(verte, ronde, blanche) , calendula, camomille… Salades (romaine, batavia) et des capucines. En tout plus de 50 variétés. Je travaille en mottes compactées pour éviter les godets en plastique. J’utilise la biodynamie et le calendrier lunaire distinguant les jours fruits et les jours feuilles, les nœuds lunaires où il ne faut rien faire, les fortifications aux purins de prêles et d’orties, ce qui rend les plants très forts. Faire des plants réclame une minutieuse anticipation et planification, » précise-t-elle. Là ? Elle vient de demander le label mention nature et Progrès.
Agriculture, expos photos, livres Sarah Mörch organise des expos photos, des installations sonores visuelles et écrit des ouvrages entre-deux. Là, tout de suite ? Elle recherche un boulot de secrétaire à mi-temps, pour s’assurer un petit matelas, tout en appréciant d’offrir un travail soigné en toute chose. «Je suis très organisée et efficace. Cet emploi me permettrait d’équilibrer mes projets, une partie pour une activité tertiaire, une autre physique –l’agriculture- et mon travail artistique. Mon dernier projet en date ? Des photos de chevaux sous la douche, la rencontre entre le cheval et l’eau est magnifique.»
A l’aube A l’aube de sa vie ? Un bac et un BTS agricoles, un Brevet professionnel Jeunesse éducation populaire et Sport. Elle est monitrice d’équitation, a travaillé dans un centre équestre. Une trajectoire cohérente proche de la nature et artistique puisqu’elle est une photographe reconnue, une musicienne, attachée à son steel drum, un drôle « d’instrument de percussion mélodique construit dans un baril de pétrole de 200 l qui possède des sonorités comme un xylophone métallique», précise-t-elle.
Elle raconte Et puis, un café dans la main et dégustant un petit carré de chocolat, elle raconte. «Un jour je me suis rendu compte que j’avais un rêve : partir en camion -ford transit aménagé- comprenant un lit, un lavabo et des placards. Je suis partie en 2016, j’avais 34 ans.»
L’objet de ce voyage ? «M’offrir du temps, de la liberté, c’était comme un défi. Celui de prendre mon envol suite au départ de mon cheval ‘Far away’ qui a accompagné ma vie durant 17 ans, un trotter français décédé à 22 ans d’une colique. Nous avons nourri une relation d’amour, tissé un lien vraiment très fort de compagnons de route. J’ai pris la route un an après qu’il soit parti.»
Travail d’auteur «Sarah aime prendre la plume. Son premier livre est un recueil de textes poétique ‘Plein’ paru en 2009 ; ‘Loin devant’, sorti en 2020, est consacré à sa relation avec le cheval. Un road trip où elle décline, d’éclipses et rebonds, les moments passés avec Far Away.»
La vie en sobriété «Je suis partie en juin 2016, j’ai roulé jusqu’en Italie mais la plupart du temps j’étais sur les routes française en direction de la Drôme, de l’Hérault, m’installant sur des terrains, passant les mois d’hiver les plus froids dans un petit appartement à Sète, pour repartir en Avril. La vie en sobriété. «Ça m’a appris à assumer mes choix de vie, à faire face à la pression sociale, à faire confiance à mon intuition. Ce que j’ai découvert ? Que la personne la plus importante dans ma vie c’est moi.»
Dans mon camion ? «Ce que j’ai mis dans mon camion ? Mon steel drum, 2 sacs de type ‘Carrouf’ (Ndlr : Carrefour) de vêtements, deux gros bidons d’eau, pour boire et faire une toilette de chat, un peu de nourriture mais ça n’était pas le plus important et mes huiles essentielles préférées, une ambiance olfactive qui me sentir partout chez moi. Le plus important? Mon instrument de musique, je m’enregistrais pour avancer dans mon travail, écouter pour entendre ce que ça donne.»
Mes expos photos ? «J’en ai fait plein. Le Printemps des photographes à Sète, Oenovidéo à Bordeaux, Montpellier avec Le bar à photos… J’ai dernièrement fait un travail sur le vin. Il m’est venu en travaillant dans une cave coopérative. Mon rôle ? Surveiller la température du vin, sa densité et faire les apports de levure et autres charbons… J’ai fait les vendanges pendant 5 saisons. Mon inspiration ? Les caves coopératives sont parfois des lieux délabrés, un peu endormis, qui se réveillent à grand fracas lors des vendanges.»
Le vin, une matière brute, vivante «Il y a ce choc, entre la vie et la mort, quand le jus de raisin rubis entre dans le bâtiment. Quelque chose qui se joue, ce côté gargantuesque de quantité de raisin, ce jus en devenir de vin aux couleurs rouge, rose, violet, noir tournant au charbon c’est à la fois beau et presque dégoûtant, comme de la matière en transformation. La vinification est de l’ordre de la magie. Si l’homme la met en œuvre on pourrait penser que les choses se font toutes seules car la matière est vivante, très organique. Je voulais prendre en photo la matière brute, en mouvement. Si je n’avais pas fait les vendanges, je n’y serai pas allée de moi-même. Il faut y vivre, y travailler pour comprendre.»
Comment j’écris ? « J’écris au stylo sur des feuillets, à la main parce que c’est avec plaisir et que mon écriture réclame de s’éloigner des machines et écrans trop présents dans nos vies. C’est un moment sensible, sensitif, où l’on se pose à la lumière du matin ou du soir. Commencer à écrire sur du papier libre, un peu comme une écriture automatique, partout et à tout moment, sur n’importe quel support, celui que l’on trouve sous la main, puis les réunir comme des morceaux de vie et, seulement après, les dactylographier.»
N’est pas Van Gogh qui veut…
Inès Lupia, étudiante en 2e année du Diplôme universitaire de technologie Packaging, emballage et conditionnement de l’Institut universitaire d’Avignon (IUT), a remporté le prix Food des Verallia Design Awards sur le thème du ‘Verre en format solo’. Elle a reçu une dotation de 1000€ et un prototype de son projet sera fabriqué.
Acteur mondial de l’emballage en verre, Verallia organise, depuis 2009, un concours de design réunissant à chaque édition plusieurs centaines de participants, étudiants ou jeunes diplômés en écoles de design, packaging mais aussi des Beaux-Arts. 370 candidats issus de plus de 80 écoles ont ainsi participé à l’édition 2021 et 32 finalistes ont été désignés par les membres du jury composé de professionnels de l’industrie agro-alimentaire, de designers de renom, de journalistes et d’agences de design. Cinq prix ont été attribués dans six catégories différentes.
‘Wingsi, le récipient qui vous donne des aillllles
Le projet ‘Wingsi’ d’Inès Lupia, dans la catégorie ‘food’, a convaincu par son ingéniosité et sa praticité. Il s’agit d’un pot en verre qui, grâce à son système d’ailettes fait office de ‘diffuseur thermique’, protégeant des morsures du froid comme des hautes températures. L’objet permet de remplacer les pots de crème glacée en carton, de réchauffer un plat, au micro-onde et de le prendre en main sans se glacer ou se brûler.
«Le résultat de cette 12e édition prouve que les étudiants du département Packaging, emballage et conditionnement de l’IUT d’Avignon ont réellement leur place au sein de ce concours et qu’ils maîtrisent pleinement tous les aspects du cycle de vie d’un emballage. Ce concours représente par ailleurs, un véritable tremplin pour leur carrière professionnelle,» explique Yannick Knapp, chef du département Packaging, emballage et conditionnement de l’IUT d’Avignon.
Pierre Gourmand primé au concours Un autre regard sur l’industrie
Pierre Gourmand, ancien étudiant du département Packaging, emballage et conditionnement de l’IUT d’Avignon était, lui, lauréat du Prix de la photographie industrielle ‘Un autre regard sur l’industrie’ et coup de cœur du jury. Il a reçu une dotation de 1000€ et sera exposé à l’Hôtel de l’industrie (Paris VIe) et dans les Chambres de commerce et d’industrie de France.
Parmi les cinq lauréats récompensés par un jury d’artistes et d’experts du secteur de l’image, Pierre Gourmand a reçu le coup de cœur du jury pour sa série de trois photos ‘halo de lumière’, ‘porteur de lumière’ et ‘travail de nuit ‘. Organisé par la Société d’encouragement pour l’industrie nationale (reconnue d’utilité publique), le concours était ouvert à tous les étudiants de plus de 18 ans inscrits en école ou université française. L’édition 2021 a réuni une centaine de participants autour du thème du ‘savoir-faire en mouvement’ et invitait les participants à faire preuve d’audace et de créativité en investissant librement les lieux phares de l’industrie, de l’excellence technologique ou du savoir-faire français. La cérémonie de remise des prix s’est déroulée en présence de Franck Bordas, président de l’Union nationale des présidents d’IUT (UnpIUT) et membre du jury du concours. M.H.
N’est pas Van Gogh qui veut…
La Collection Lambert rouvre ce mercredi 19 mai, cependant, l’ouverture intégrale de l’Hôtel de Caumont et des expositions qui y seront présentées se fera le samedi 5 juin. Le vernissage de l’ensemble de la programmation estivale aura lieu, quant à lui, vendredi 25 juin 2021. En attendant, jeudi 20 mai a lieu la conférence sur ‘50 ans de photographie française’, à 19h.
La conf’ histoire de l’art
Michel Poivert, auteur, propose une conférence sur ‘50 ans de photographie française’, un ouvrage incluant les différentes pratiques photographiques allant de l’information à l’art contemporain’. Du journal au musée, du récit de soi à l’ambition documentaire, du témoignage militant à l’expérimentation plastique la photographie a fait sa révolution culturelle pour ne pas être qu’un métier ou une passion, mais bien un langage expressif. Au-delà des photographes humanistes qui ont caractérisé la photographie française jusqu’aux 30 glorieuses, sont révélées ici près de trois générations qui constituent une scène française bien plus qu’une école. Remise dans son contexte institutionnel et intellectuel, l’idée d’une photographie ‘en France’ apparaît comme un fait artistique et social majeur. 50 ans de photographie’. Jeudi 20 mai de 19h à 20h30.Tarif unique 2€ dans la limite des places disponibles. Réservation obligatoire auprès de : reservation@collectionlambert.com
Retour en l’an 2000
Pour l’inauguration de la Collection Lambert en 2000, Alfred Pacquement évoquait une collection ‘still alive’, toujours vivante, qui questionne en permanence l’actualité contemporaine et se met à l’épreuve du temps en refusant la part de morbidité inhérente à toute muséification.
Une expo, pas un musée
C’est cette démarche qui anime Playground (cour de récréation), un programme d’expérimentation et de jeu appliqué aux différentes manières d’envisager l’exposition d’une collection. Pour sa réouverture, la Collection Lambert fait une proposition originale, regroupant plusieurs œuvres phares autour d’une date clé de l’Histoire de l’art et du parcours du collectionneur Yvon Lambert : l’année 1988. À travers l’arbitraire de ce choix apparaissent de nombreuses questions, liées notamment à la constitution d’une collection, mais aussi aux liens que les œuvres entretiennent avec l’époque et la société dans lesquelles elles sont nées.
La Loggia, le sas de déconfinement de la collection, est actuellement consacrée à Lawrence Weiner, qui est l’un des représentants majeurs de l’art conceptuel. Depuis la fin des années 1960, il utilise le langage et les mots comme matière première de ses œuvres. Ses statements – ou déclarations d’intention – sont réalisés le plus souvent directement sur les murs. Ils habitent les lieux comme autant de propositions sculpturales et d’espaces mentaux que les visiteurs peuvent s’approprier. Le principe général de son œuvre est énoncé dès 1969 par cette formule célèbre : « 1. L’artiste peut construire la pièce. 2. La pièce peut être fabriquée. 3. La pièce n’a pas besoin d’être réalisée. Chacune de ces éventualités se valant et étant conforme à l’intention de l’artiste, le choix dépend de la décision du destinataire lors de la réception». À découvrir à travers la vitrine, au 3 rue Violette à Avignon. Pour aller plus loin dans l’exploration du travail de Lawrence Weiner, retrouvez une sélection d’ouvrages et un DVD, relatifs au travail de Lawrence Weiner dans la librairie de la Collection Lambert. Celle-ci est ouverte du mardi au dimanche, de 10h à 13h et de 14h à 17h. Collection Lambert. 5, rue Violette à Avignon.