22 juillet 2024 |

Ecrit par le 22 juillet 2024

Photo : la presse agricole vauclusienne à l’honneur

Le journal Vaucluse agricole vient de remporter le 2e prix de la photo du prix éditorial du SNPAR (Syndicat national de la presse agricole et rurale). Le cliché distingué a été réalisé par notre consœur Manon Lallemand-Sacleux, journaliste au sein de l’hebdomadaire départemental d’informations agricoles et rurales, à l’occasion d’un reportage dans les vergers de Michel André à Cavaillon. 

« Cet arboriculteur en biodynamie faisait partie des 14 lauréats du concours des ‘Talents Tech&Bio’ pour son projet d’installation de panneaux solaires dans ses vergers d’abricotiers et sa diversification en pistaches », explique la lauréate.

« J’adore les portraits, toujours d’une richesse incroyable, poursuit-elle. Nos agriculteurs le valent bien. »

Belle joueuse, elle n’en oublie pas de saluer les performances des confrères et voisins du Paysan du midi pour le 1er prix du meilleur article et le 3e du meilleur dessin, et L’Agriculteur Provençal pour le 2e prix de la meilleure ‘Une’ et du meilleur article.

L’arboriculteur Michel André à Cavaillon : le cliché de Manon Lallemand-Sacleux, 2e prix de la photo du concours 2022 du Syndicat national de la presse agricole et rurale. © Vaucluse agricole/Manon Lallemand-Sacleux

L.G.


Photo : la presse agricole vauclusienne à l’honneur

L’association Imago Avignon organise un marathon photo le samedi 25 juin, de 10h30 à 18h30. Avec cet événement, les membres de l’association veulent partager leur passion pour la photographie avec le plus grand nombre et au sein de la ville d’Avignon.
Le marathon sera organisé sous la forme d’un jeu de piste au départ du restaurant La Fabrique (derrière les Halles).  
Trois thèmes seront successivement annoncés au cours de la journée, avec environ 1h30 par thème pour parcourir la ville, réaliser et rendre les photographies. Des énigmes et des épreuves ludiques jalonneront le parcours des participants.
Le marathon est accessible à tous, quel que soit le niveau en photographie et l’appareil possédé, du smartphone aux appareils plus perfectionnés.

Informations pratiques disponibles sur la page Facebook de l’événement.

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J.R.


Photo : la presse agricole vauclusienne à l’honneur

Dans le cadre des résidences d’auteur La Licorne et le Dragon, Pascal Servera, photographe, expose ses photographies à la Galerie La Cure.

Dans cette exposition, Pascal Servera présente plusieurs facettes de son regard sur la Camargue, Beauduc et Vaccarès. Également, le photographe expose sa vision sur les coutumes avec son témoignage sur un des plus dense rassemblement connu pour son intensité et sa ferveur : Sara-la-noire-des-Saintes-Maries-de-la-Mer. 

Informations pratiques
Vernissage le mardi 14 juin à partir de 18h. Exposition du 14 juin au 30 juin de 11h à 17h (fermé le lundi). Galerie La Cure – place de l’église, les Baux-de-Provence.

J.R.


Photo : la presse agricole vauclusienne à l’honneur

La ville d’Apt organise un concours photo jusqu’au dimanche 22 mai sur le thème ‘Un regard sur la nature en ville’, auquel amateurs et professionnels sont invités à participer.

Si vous êtes âgé de plus de 18 ans et passionné par la photographie, vous pouvez démontrer votre talent en capturant la biodiversité aptésienne pour le concours photo organisé par la ville. Elaborée dans le cadre de la politique ‘Environnement et développement durable’, cette compétition a pour réel objectif de sensibiliser le public à l’environnement en milieu urbain.

Les photographies en compétition seront jugées sous l’angle du respect du thème, de la qualité artistique et technique, du point de vue et du récit par un jury composé de professionnels de la discipline et de spécialistes de l’environnement. Le photographe allemand de renommée internationale Hans Silvester, installé en Provence depuis les années 1960, présidera le jury. Ce dernier désignera une liste de 20 lauréats qui recevront des lots en récompenses et dont les 5 premiers seront sacrés grands gagnants du concours. A la clé, des stages de photographie, des bons d’achats, des livres, l’agrandissement de sa photographie, ou encore la participation à une exposition.

Les conditions de participation

La participation au concours est gratuite et les photographies doivent obligatoirement être effectuées sur le territoire de la commune d’Apt et respecter le thème ‘Un regard sur la nature en ville’. Les photomontages sont interdits. Si il y a des personnes présentes et clairement identifiables sur la photo, elles doivent donner leur autorisation écrite au photographe.

Chaque participant peut soumettre deux photographies dont il est l’auteur. La date et le lieu de la prise de vue doivent être indiqués et les images ne doivent contenir aucun signe permettant d’identifier l’auteur. Un formulaire d’inscription doit également être rempli puis envoyé avec les photographies à l’adresse concoursnatureenville@apt.fr via un site de transfert.

Pour plus d’informations, veuillez consulter en ligne le dossier complet du concours, disponible sur le site de la commune d’Apt.

V.A


Photo : la presse agricole vauclusienne à l’honneur

Il était une fois Sarah Mörch, une jeune femme qui avait décidé d’être elle-même. Choisir c’est renoncer, alors elle a choisi sa vie, et avec elle l’essentiel, préférant conjuguer le verbe être plutôt qu’avoir. Ecrivain, photographe, musicienne, nomade, son parcours est jalonné de rencontres, d’émotions, de sentiments. Sarah n’interroge plus le sens de la vie parce qu’elle l’a trouvé. Rencontre.

Elle arrive à la rédaction bien en avance. Elle est venue en tram depuis la ceinture verte où elle réside dans une petite maison que l’on imagine entourée d’une prolixe nature. Il fallait bien cela, à cette cavalière, venue de Sète, il y a quelques mois. Elle est souriante et détendue, surprise parce que son trajet a été très court et confortable. Elle est enthousiaste.

Vivre au présent
Elle vient «présenter son travail, l’expliquer au cas où ça pourrait intéresser». Elle parle en même temps qu’elle observe tout, se laissant imprégner des lieux, des gens. Sarah Mörch –son nom est d’origine Norvégienne- en plus d’être écrivain, photographe, musicienne et nomade est aussi productrice de plants pour potagers aromatiques et médicinaux. Chez elle, elle prépare des boutures Kokopelli. «Je les vendrai au printemps. Il y a des tomates (cœur de bœuf, indigo, noire de crimée, concombre (photo 3), coriandre, persil, courgettes(verte, ronde, blanche) , calendula, camomille… Salades (romaine, batavia) et des capucines. En tout plus de 50 variétés. Je travaille en mottes compactées pour éviter les godets en plastique. J’utilise la biodynamie et le calendrier lunaire distinguant les jours fruits et les jours feuilles, les nœuds lunaires où il ne faut rien faire, les fortifications aux purins de prêles et d’orties, ce qui rend les plants très forts. Faire des plants réclame une minutieuse anticipation et planification, » précise-t-elle. Là ? Elle vient de demander le label mention nature et Progrès.

Agriculture, expos photos, livres
Sarah Mörch organise des expos photos, des installations sonores visuelles et écrit des ouvrages entre-deux. Là, tout de suite ? Elle recherche un boulot de secrétaire à mi-temps, pour s’assurer un petit matelas, tout en appréciant d’offrir un travail soigné en toute chose. «Je suis très organisée et efficace. Cet emploi me permettrait d’équilibrer mes projets, une partie pour une activité tertiaire, une autre physique –l’agriculture- et mon travail artistique. Mon dernier projet en date ? Des photos de chevaux sous la douche, la rencontre entre le cheval et l’eau est magnifique.»

A l’aube
A l’aube de sa vie ? Un bac et un BTS agricoles, un Brevet professionnel Jeunesse éducation populaire et Sport. Elle est monitrice d’équitation, a travaillé dans un centre équestre. Une trajectoire cohérente proche de la nature et artistique puisqu’elle est une photographe reconnue, une musicienne, attachée à son steel drum, un drôle « d’instrument de percussion mélodique construit dans un baril de pétrole de 200 l qui possède des sonorités comme un xylophone métallique», précise-t-elle.

Elle raconte
Et puis, un café dans la main et dégustant un petit carré de chocolat, elle raconte. «Un jour je me suis rendu compte que j’avais un rêve : partir en camion -ford transit aménagé- comprenant un lit, un lavabo et des placards. Je suis partie en 2016, j’avais 34 ans.»

L’objet de ce voyage ?
«M’offrir du temps, de la liberté, c’était comme un défi. Celui de prendre mon envol suite au départ de mon cheval ‘Far away’ qui a accompagné ma vie durant 17 ans, un trotter français décédé à 22 ans d’une colique. Nous avons nourri une relation d’amour, tissé un lien vraiment très fort de compagnons de route. J’ai pris la route un an après qu’il soit parti.»

Travail d’auteur
«Sarah aime prendre la plume. Son premier livre est un recueil de textes poétique ‘Plein’ paru en 2009 ; ‘Loin devant’, sorti en 2020, est consacré à sa relation avec le cheval. Un road trip  où elle décline, d’éclipses et rebonds, les moments passés avec Far Away.»

La vie en sobriété
«Je suis partie en juin 2016, j’ai roulé jusqu’en Italie mais la plupart du temps j’étais sur les routes française en direction de la Drôme, de l’Hérault, m’installant sur des terrains, passant les mois d’hiver les plus froids dans un petit appartement à Sète, pour repartir en Avril. La vie en sobriété. «Ça m’a appris à assumer mes choix de vie, à faire face à la pression sociale, à faire confiance à mon intuition. Ce que j’ai découvert ?  Que la personne la plus importante dans ma vie c’est moi.»

Dans mon camion ?
«Ce que j’ai mis dans mon camion ? Mon steel drum, 2 sacs de type ‘Carrouf’ (Ndlr : Carrefour) de vêtements, deux gros bidons d’eau, pour boire et faire une toilette de chat, un peu de nourriture mais ça n’était pas le plus important et mes huiles essentielles préférées, une ambiance olfactive qui me sentir partout chez moi. Le plus important? Mon instrument de musique, je m’enregistrais pour avancer dans mon travail, écouter pour entendre ce que ça donne.»

Mes expos photos ?
«J’en ai fait plein. Le Printemps des photographes à Sète, Oenovidéo à Bordeaux, Montpellier avec Le bar à photos… J’ai dernièrement fait un travail sur le vin. Il m’est venu en travaillant dans une cave coopérative. Mon rôle ? Surveiller la température du vin, sa densité et faire les apports de levure et autres charbons… J’ai fait les vendanges pendant 5 saisons. Mon inspiration ? Les caves coopératives sont parfois des lieux délabrés, un peu endormis, qui se réveillent à grand fracas lors des vendanges.»

Le vin, une matière brute, vivante
«Il y a ce choc, entre la vie et la mort, quand le jus de raisin rubis entre dans le bâtiment. Quelque chose qui se joue, ce côté gargantuesque de quantité de raisin, ce jus en devenir de vin aux couleurs rouge, rose, violet, noir tournant au charbon c’est à la fois beau et presque dégoûtant, comme de la matière en transformation. La vinification est de l’ordre de la magie. Si l’homme la met en œuvre on pourrait penser que les choses se font toutes seules car la matière est vivante, très organique. Je voulais prendre en photo la matière brute, en mouvement. Si je n’avais pas fait les vendanges, je n’y serai pas allée de moi-même. Il faut y vivre, y travailler pour comprendre.»

Comment j’écris ?
« J’écris au stylo sur des feuillets, à la main parce que c’est avec plaisir et que mon écriture réclame de s’éloigner des machines et écrans trop présents dans nos vies. C’est un moment sensible, sensitif, où l’on se pose à la lumière du matin ou du soir. Commencer à écrire sur du papier libre, un peu comme une écriture automatique, partout et à tout moment, sur n’importe quel support, celui que l’on trouve sous la main, puis les réunir comme des morceaux de vie et, seulement après, les dactylographier.»

Groupe musical où joue Sarah Mörch

Photo : la presse agricole vauclusienne à l’honneur

Inès Lupia, étudiante en 2e année du Diplôme universitaire de technologie Packaging, emballage et conditionnement de l’Institut universitaire d’Avignon (IUT), a remporté le prix Food des Verallia Design Awards sur le thème du ‘Verre en format solo’. Elle a reçu une dotation de 1000€ et un prototype de son projet sera fabriqué.

Acteur mondial de l’emballage en verre, Verallia organise, depuis 2009, un concours de design réunissant à chaque édition plusieurs centaines de participants, étudiants ou jeunes diplômés en écoles de design, packaging mais aussi des Beaux-Arts. 370 candidats issus de plus de 80 écoles ont ainsi participé à l’édition 2021 et 32 finalistes ont été désignés par les membres du jury composé de professionnels de l’industrie agro-alimentaire, de designers de renom, de journalistes et d’agences de design. Cinq prix ont été attribués dans six catégories différentes.

‘Wingsi, le récipient qui vous donne des aillllles

Le projet ‘Wingsi’ d’Inès Lupia, dans la catégorie ‘food’, a convaincu par son ingéniosité et sa praticité. Il s’agit d’un pot en verre qui, grâce à son système d’ailettes fait office de ‘diffuseur thermique’, protégeant des morsures du froid comme des hautes températures. L’objet permet de remplacer les pots de crème glacée en carton, de réchauffer un plat, au micro-onde et de le prendre en main sans se glacer ou se brûler.

Des ailettes protègent du froid et de la chaleur dans la prise en main du pot Wingsi, une ingénieuse idée d’Inès Lupia

«Le résultat de cette 12e édition prouve que les étudiants du département Packaging, emballage et conditionnement de l’IUT d’Avignon ont réellement leur place au sein de ce concours et qu’ils maîtrisent pleinement tous les aspects du cycle de vie d’un emballage. Ce concours représente par ailleurs, un véritable tremplin pour leur carrière professionnelle,» explique Yannick Knapp, chef du département Packaging, emballage et conditionnement de l’IUT d’Avignon.

Pierre Gourmand primé au concours Un autre regard sur l’industrie

Pierre Gourmand, ancien étudiant du département Packaging, emballage et conditionnement de l’IUT d’Avignon était, lui, lauréat du Prix de la photographie industrielle ‘Un autre regard sur l’industrie’ et coup de cœur du jury. Il a reçu une dotation de 1000€ et sera exposé à l’Hôtel de l’industrie (Paris VIe) et dans les Chambres de commerce et d’industrie de France.

Pierre Gourmand travaille en basse lumière et produit un travail raffiné et onirique

Parmi les cinq lauréats récompensés par un jury d’artistes et d’experts du secteur de l’image, Pierre Gourmand a reçu le coup de cœur du jury pour sa série de trois photos ‘halo de lumière’, ‘porteur de lumière’ et ‘travail de nuit ‘. Organisé par la Société d’encouragement pour l’industrie nationale (reconnue d’utilité publique), le concours était ouvert à tous les étudiants de plus de 18 ans inscrits en école ou université française. L’édition 2021 a réuni une centaine de participants autour du thème du ‘savoir-faire en mouvement’ et invitait les participants à faire preuve d’audace et de créativité en investissant librement les lieux phares de l’industrie, de l’excellence technologique ou du savoir-faire français. La cérémonie de remise des prix s’est déroulée en présence de Franck Bordas, président de l’Union nationale des présidents d’IUT (UnpIUT) et membre du jury du concours.
M.H.

© Pierre Gourmand

Photo : la presse agricole vauclusienne à l’honneur

La Collection Lambert rouvre ce mercredi 19 mai, cependant, l’ouverture intégrale de l’Hôtel de Caumont et des expositions qui y seront présentées se fera le samedi 5 juin. Le vernissage de l’ensemble de la programmation estivale aura lieu, quant à lui, vendredi 25 juin 2021. En attendant, jeudi 20 mai a lieu la conférence sur ‘50 ans de photographie française’, à 19h.

La conf’ histoire de l’art

Michel Poivert, auteur, propose une conférence sur ‘50 ans de photographie française’, un ouvrage incluant les différentes pratiques photographiques allant de l’information à l’art contemporain’. Du journal au musée, du récit de soi à l’ambition documentaire, du témoignage militant à l’expérimentation plastique la photographie a fait sa révolution culturelle pour ne pas être qu’un métier ou une passion, mais bien un langage expressif. Au-delà des photographes humanistes qui ont caractérisé la photographie française jusqu’aux 30 glorieuses, sont révélées ici près de trois générations qui constituent une scène française bien plus qu’une école. Remise dans son contexte institutionnel et intellectuel, l’idée d’une photographie ‘en France’ apparaît comme un fait artistique et social majeur.
50 ans de photographie’. Jeudi 20 mai de 19h à 20h30.Tarif unique 2€ dans la limite des places disponibles. Réservation obligatoire auprès de : reservation@collectionlambert.com

Retour en l’an 2000

Pour l’inauguration de la Collection Lambert en 2000, Alfred Pacquement évoquait une collection ‘still alive’, toujours vivante, qui questionne en permanence l’actualité contemporaine et se met à l’épreuve du temps en refusant la part de morbidité inhérente à toute muséification.

Une expo, pas un musée

C’est cette démarche qui anime Playground (cour de récréation), un programme d’expérimentation et de jeu appliqué aux différentes manières d’envisager l’exposition d’une collection. Pour sa réouverture, la Collection Lambert fait une proposition originale, regroupant plusieurs œuvres phares autour d’une date clé de l’Histoire de l’art et du parcours du collectionneur Yvon Lambert : l’année 1988. 
À travers l’arbitraire de ce choix apparaissent de nombreuses questions, liées notamment à la constitution d’une collection, mais aussi aux liens que les œuvres entretiennent avec l’époque et la société dans lesquelles elles sont nées.

Des destins hors du commun

Plusieurs chefs-d’œuvres seront exposés, avec des travaux de Jean-Michel Basquiat, Jean-Charles Blais, Jonathan Borofsky, Robert Combas, Nan Goldin, Federico Guzmán, Louis Jammes, On Kawara, Anselm Kiefer, Joseph Kosuth, Louise Lawler, Loïc Le Groumellec, Sol LeWitt, Kay Rosen

La Loggia

La Loggia, le sas de déconfinement de la collection, est actuellement consacrée à Lawrence Weiner, qui est l’un des représentants majeurs de l’art conceptuel. Depuis la fin des années 1960, il utilise le langage et les mots comme matière première de ses œuvres. Ses statements – ou déclarations d’intention – sont réalisés le plus souvent directement sur les murs. Ils habitent les lieux comme autant de propositions sculpturales et d’espaces mentaux que les visiteurs peuvent s’approprier. Le principe général de son œuvre est énoncé dès 1969 par cette formule célèbre : « 1. L’artiste peut construire la pièce. 2. La pièce peut être fabriquée. 3. La pièce n’a pas besoin d’être réalisée. Chacune de ces éventualités se valant et étant conforme à l’intention de l’artiste, le choix dépend de la décision du destinataire lors de la réception». À découvrir à travers la vitrine, au 3 rue Violette à Avignon. Pour aller plus loin dans l’exploration du travail de Lawrence Weiner, retrouvez une sélection d’ouvrages et un DVD, relatifs au travail de Lawrence Weiner dans la librairie de la Collection Lambert. Celle-ci est ouverte du mardi au dimanche, de 10h à 13h et de 14h à 17h. Collection Lambert. 5, rue Violette à Avignon.

M.H.


Photo : la presse agricole vauclusienne à l’honneur

Eric Guilloret est photographe. Sa spécialité ? Des photos de nature et d’animaux. Sa vie ? Elle a basculé lors d’une fête familiale en Vaucluse. Le ciel bleu, la beauté du paysage, la ruralité les ont conquis. Qui ? Lui et sa famille. Ensemble, ils tournent derechef le dos à la grisaille parisienne pour s’installer à Carpentras et commencer une nouvelle vie. Histoire d’un déclic, d’une vie, d’un métier.

Eric Guilloret a exercé plusieurs métiers dans sa vie : agent immobilier, vente d’acier auprès des serruriers, ferronniers, avant de se spécialiser dans la visserie. « Je changeais d’entreprise tous les 5, 6 ans, pour emprunter d’autres univers et toujours progresser. Ce qui me plaisait ? Etre indépendant. Mon plus grand atout ? Aimer pousser les portes. J’ai toujours eu envie de rencontrer les gens.»

chat assis sur de l’eau gelée / cat sitting on frozen water / Photos © Eric Guilloret

Une invitation
«Un jour, mon épouse et moi sommes conviés à un baptême civil en Vaucluse. C’est lors de cet événement familial que nous découvrons, chez nos cousins, un ciel bleu azur, le soleil, un berger et ses moutons. Trois jours après nous retournions dans les bouchons de la A 86 parce qu’il fallait retourner au turbin, à Paris. On était fatigués et finalement on s’est rendu compte qu’on n’allait pas si bien que cela… La pollution, les embouteillages quotidiens, pas un brin d’herbe, pas d’air, pas d’arbres. Une vie pas franchement palpitante. Je me suis posé alors posé la question de ce que j’aimais enfant : le cinéma, les animaux, les chevaux, la nature, les grands espaces.»

Changement de cap
«Nous avons mis la maison en vente. Elle est très vite partie. Le patron de Marie, ma femme, lui avait dit qu’elle conserverait son job et qu’elle pouvait aller partout à condition de rester proche d’un aéroport. Notre 1re fille, Clara, avait 5 ans. C’était le moment. Nous sommes partis à l’aventure en Vaucluse. Marie a visité une cinquantaine de maison en moins de deux semaines. Elle m’a proposé trois maisons : la moche, la moyenne et la belle, j’ai choisi cette dernière. Elle n’était pas si belle que ça, mais c’était la nôtre. Cela fait maintenant 21 ans que nous habitons Carpentras.»

Portrait d’un singe assis / Photos © Eric Guilloret

Au départ
«On a fait chambres d’hôtes mais ça c’est le rêve qu’on vend aux parisiens quand ils achètent une grande maison, puis après on a fait un gîte. Mais l’opportunité est venue du voisinage. Alors que j’étais dans mon jardin, un homme m’interpelle de l’autre côté du grillage en me disant ‘Tu viens d’où toi ?’ Je réponds que je viens de la banlieue parisienne. Il me répond : ‘Un bon voisin est un voisin mort !’ Je lui demande ce qu’il fait dans la vie, il me répond : ‘Je m’appelle Michel Gunther et je suis photographe’. J’appendrai par ailleurs que son épouse est Catherine Delofeu, fondatrice de l’agence BiosPhoto (comme biosphère, spécialisée dans l’image de nature et de l’environnement). Ils étaient arrivés de Paris un an auparavant. Ils sont devenus de la famille.»

Opportunité
«Catherine, l’épouse de Michel Gunther, a regardé mon travail et m’a dit ‘Tu peux faire mieux, je te prends dans l’agence.’ C’est ainsi que j’ai réellement débuté même si j’avais toujours fait de la photo –de façon empirique- depuis mes 20 ans. J’étais suffisamment discret ou accepté pour prendre en photos les parties de pétanques d’Yves Montand, de Lina Ventura à Saint-Paul de Vence. A Paris, je furetais sur les plateaux TV, lors des émissions de Michel Drucker, au culot, pour prendre des clichés des vedettes. J’étais très attiré par le milieu artistique, les artistes me faisaient rêver, même si à l’époque je ne vendais pas mes clichés. Oui, maintenant j’ai de sacrés photos d’archives !»

portrait d’un cheval hénissant / portrait of a horse henifying / Photos © Eric Guilloret

Ça commence ainsi
«J’ai appréhendé différemment les animaux grâce à l’expertise de Michel Gunther, qui s’est révélé être un véritable ornithologue. Son épouse elle, m’indique que ce qui se vend le plus, ce sont les photos d’animaux plus ou moins domestiques : chiens, chats, cochons, poules, chevaux… Ça a tout de suite fonctionné. Comment j’ai progressé ? En écoutant les critiques. Le 1er travail d’un photographe ? Savoir sélectionner et jeter ses photos. Le graal du photographe ? Avoir l’œil. C’est-à-dire capturer l’essentiel : cadrer une émotion, une intensité, une force. Lorsque la photo est devenue numérique, j’ai eu chaud… Je n’avais jamais touché à un ordinateur. Ma femme et l’agence sont venues à ma rescousse, les tutos aussi. J’ai appris la technique, à retoucher –très peu- mes photos. Et toujours, je jette, pas la peine de stocker des photos pour ne rien en faire.»

Les mariages…
«Je fais du mariage depuis 5 ans, des clients venus à moi par le relationnel. Beaucoup de Belges, d’anglais et de Hollandais. Comment je procède ? Je rencontre les mariés, je leur demande ce qu’ils veulent. Je respecte le cahier des charges : photos de famille, de groupe, signature à la mairie, à l’église. Mais quand ils passent à table, je m’en vais parce que les meilleures photos se font à l’habillage. Maquillage, habillage de la mariée, du marié. Ce sont des journées intenses.»

crocodile du nil dans l’eau parc djerba explore tunisie / crocodile of the nile in the water park djerba explore tunisia / Photos © Eric Guilloret

‘Biosphoto’ et ‘Naturagency’
«Je travaille pour ‘Biosphoto’ et ‘Naturagency’, agences très proches mais concurrentes. Faire de la photo c’est vouloir partager une vision, un regard, un sujet. Le photographe a besoin que son travail soit reconnu, pas spécialement par de l’argent mais que l’on remarque la qualité de son travail. Qu’est-ce qu’une bonne photo ? C’est tout d’abord une belle lumière. Pour de la photo animalière il faut impérativement capter le regard de l’animal. Pour se démarquer des autres ? Un beau ou bon fond et surtout un sujet d’où émane une âme. Choisir un sujet de caractère plutôt que rechercher l’esthétisme.»

Capturer la vibration de l’être
«Mon souhait ? Voir et prendre en photo des animaux qui, hélas, vont sans doute disparaître, mais les voir vraiment. Pour les avoir approché dans leur habitat naturel au moins une fois dans ma vie. La photo est un outil de mémoire. C’est aussi un acte militant pour que l’on cesse de les tuer, témoigner de leur fragilité. Nos enfants, nos petits enfants ne verront peut-être jamais ces animaux. Les zoos me mettent mal à l’aise. Ça n’est pas mon biotope. La place de l’animal –hors animal de compagnie- est en liberté. La photo que je rêve de faire ? Celle d’un éléphant sauvage d’Afrique dans son habitat naturel.»
www.Ericguilloret.fr

âne dans une carrière d’ocre / donkey in an ochre quarry / Photos © Eric Guilloret

https://echodumardi.com/tag/photographie/page/4/   1/1