23 juillet 2024 |

Ecrit par le 23 juillet 2024

Galerie Artophage : ‘la rue est vers l’art’ à Pernes-les-Fontaines

La galerie Artophage (Pernes-les-Fontaines) inaugure son exposition ‘King Size Reva’, début juillet, dans les jardins de la mairie de Pernes. 

La galerie Artophage inaugure son exposition ‘King Size Reva’, le 3 juillet à partir de 17h, dans les jardins de la mairie de Pernes-les-Fontaines. A travers un parcours de 70 œuvres d’art urbain en taille king sice, les visiteurs peuvent découvrir la ville, ses monuments et son centre historique.
L’association ‘l’œil qui écoute’, partenaires de l’exposition, propose une découverte de l’exposition en audiodescription pour les mal ou non-voyants, ainsi qu’une découverte audio-guidée pour les personnes atteintes de handicap mental.
L’association ‘les amis de Théodore’, qui permet à des enfants porteurs de handicaps ou d’autisme d’accéder à l’art, est également partenaires de l’exposition.

‘Tous différents, tous uniques, tous amoureux de l’Art’
Tous les jeudis des mois de juillet et août, une scène ouverte sera mise à disposition des artistes pour des démonstrations et des performances artistiques en direct (musique, danse, théâtre…), de 19h à 22h sur la Place du Cormoran.
Un marché ‘découverte des saveurs du terroir’, avec des dégustations de spécialités pour découvrir les saveurs de la Provence, sera également présent sur la même place aux mêmes horaires.
Enfin, à 22h sous les halles, une animation son et lumière présentera le travail des 60 artistes exposés à la galerie en 2020 et 2021.

Exposition ‘King Size Reva’ du 3 juillet au 31 août à la galerie Artophage, ouverte tous les jours durant l’été, de 10h à 13h et de 16h à 19h – 11 avenue Font de Luna, Pernes-les-Fontaines.

J.R.

La galerie Artophage inaugure son exposition ‘King Size Reva’, le 3 juillet à partir de 17h, dans les jardins de la mairie de Pernes-les-Fontaines. © DR

Galerie Artophage : ‘la rue est vers l’art’ à Pernes-les-Fontaines

Découvrez les vingt-cinq artisans d’art de Ventoux Métiers d’Art, leurs métiers et leurs créations à Bédoin, Gigondas, La Roque sur Pernes, Le Beaucet, Monieux, Pernes-Les Fontaines, Villes-sur-Auzon et Sault sur le thème de ‘Nos mains à l’unisson’.

A Pernes les Fontaines, 11 artisans d’art de Ventoux Métiers d’Art exposeront leurs œuvres dans leurs ateliers et proposeront des démonstrations.
Vendredi 1er, samedi 2 et le dimanche 3 avril de 10h à 18h (pause de 13h à 14h).
Exposition et démonstration.
Prenez le plan à l’office de tourisme ou suivez les soleils dessinés au sol pour rencontrer :Florence Allène, Atelier La Zinzoline Tapissier d’ameublement de décoration ; Sylvie Quatrefages, G’aime Bijoux ; SY Verre Fileur de verre au chalumeau ; Didier Bougon, Facteur et restaurateur d’orgues de barbarie ; Valérie Halope céramiste ; Landry Clément, Sculpteur et doreur sur bois ; Pascale Balaÿ, Potier de grès…

Et aux Pénitents blancs : Chantal Granier, teintures végétales ; Béatrice Marguerat, santonnière et Sylvie Clop, rempaillage et cannage.

Samedi 2 et dimanche 3 avril 2022, dans la cour des pénitents à Pernes-les-Fontaines, Pascal Balaÿ – Atelier poterie Saint-Martin présentera l’animation « four papier »
L’animation qui est une démonstration se fera en en deux temps :
Le samedi, construction du four, avec des matériaux simples, des briques pour la sole, du bois pour le combustible, et des pots ou modelage en terre réfractaire, préparés d’avance et secs, la coque du four faite de papier journal et de barbotine,
Le dimanche, cuisson du four et défournement en fin d’après-midi.
« Il s’agit d’une méthode très simple de four primitif fermé, le coffrage du four servant de combustible. La température peut atteindre facilement les 900° C. On peut cuire des poteries culinaires ou des sculptures, jouer avec du sel et de la sciure pour avoir un effet sur la matière. Si on est dans un jardin, on peut même ajouter des herbes fraiches. » explique Pascale Balaÿ.

Pascale Balaÿ

A propos de Ventoux Métiers d’Art
Des savoir-faire d’excellence, traditionnels et souvent rares, patrimoine de notre département de Vaucluse et de notre région Sud.
Sylvie Clop, rempailleuse au hameau Les Bellonis à Bédoin, est présidente de l’association Ventoux Métiers d’Art. Ce groupement rassemble quelque 25 artisans d’art installés dans huit villages autour du Géant de Provence.
«À l’origine, relate Sylvie Clop, quelques artisans du territoire se sont retrouvés lors de la manifestation “Brantes dans les étoiles” organisée par l’association Toulourenc Horizons. L’idée ? Mieux se connaître, de ne pas rester isolé chacun dans son atelier, échanger des idées, des pratiques, monter des expositions et communiquer en commun ce qui a, par la suite suscité le projet de créer un réseau des métiers d’art du Ventoux. En 2012, naissait l’association Ventoux Métiers d’Art.»

Des projets européens Leader
En 2018, puis en 2021 deux projets européens Leader animés par le Parc du Mont-Ventoux, ont permis de développer la communication pour rendre plus visibles ces artisans d’art et leur métiers souvent méconnus. Et ainsi contribuer à l’animation du territoire et à l’économie locale.
www.ventoux-metiersdart.com

A propos des métiers d’art
Les métiers d’art sont l’héritage de savoir-faire précieusement élaborés au fil des siècles.
Ils offrent une palette de 281 activités réparties en 16 domaines qui composent l’univers des métiers d’art, à la croisée de la culture, de l’économie, du patrimoine et de la création.
Aujourd’hui, la France compte plus de 60 000 entreprises métiers d’art pour 150 000 actifs.
Le chiffre d’affaires du secteur s’élève à 19 milliards € en 2018.
Patrimoine de nos régions, les métiers d’art participent au dynamisme des territoires.

A propos des Journées Européennes des Métiers d’Art
Depuis 2002, elles sont la plus grande manifestation internationale dédiée aux métiers d’art. Rendez-vous du 28 mars au 3 avril 2022 sur le thème « Nos mains à l’unisson » !
Avec plus de 6 000 événements, les Journées Européennes des Métiers d’Art (Jema)sont le plus grand événement populaire dédié aux métiers d’art et du patrimoine vivant souvent méconnus… Devenues Journées Européennes des Métiers d’Art en 2013, l’événement est aujourd’hui organisé dans 18 pays européens.
Citoyennes, populaires et fédératrices, les JEMA s’adressent aux publics venant de tous horizons, petits et grands et aux profils multiples : amateurs, curieux, arpenteurs, esthètes, collectionneurs, consommateurs…
MH

DR Lles artisans d’art du Réseau Ventoux Métiers d’art

Galerie Artophage : ‘la rue est vers l’art’ à Pernes-les-Fontaines

Ludwig Ferren, de la Nowhere entreprise propose un Apéro Entrepreneur ce jeudi 3 février 2022 de 19h à 21h au Yakha sport, 242, chemin de la Prato plage à Pernes-les-Fontaines.

« Les ApéroEntrepreneurs, c’est tous les premiers jeudis du mois l’occasion de se retrouver entre nous, les entrepreneurs, dans un cadre informel, sympa et plutôt central, dans tout un tas de villes de France et d’ailleurs,» précise Ludwig Ferren.

Pas de conférence
« ou de table ronde, pas de badges accrochés aux vestes, pas d’intervenant star, rien que des échanges sympas pour mieux se connaître et pourquoi pas, une fois en confiance, essayer de se filer un coup de pouce ou échanger quelques tuyaux, recommandations, contacts, contrats…»

Des entrepreneurs qui… entreprennent
« Les ApéroEntrepreneurs, c’est un peu particulier comme réunion. On ne souhaite recevoir QUE des entrepreneurs, afin de vraiment passer une soirée entre nous. C’est important pour l’esprit dans lequel tout cela se déroule, et comme nous ne sommes ni une association, ni une entreprise, ni encore moins un syndicat ou un véhicule à vocation politique, hé bien on fait ce qu’on veut. Na !»

Deux règles en vigueur
la règle des 3C : pas de Cravate, pas de Consultants, pas de Commerciaux -on entend par là ‘personne qui vient vendre ses prestations à des (plutôt jeunes) entrepreneurs’ – et l’obligation d’échanger, de papoter, de discuter, de parler avec les autres !

Les infos pratiques
Apéro Entrepreneur Jeudi 3 février de 19h à 21h chez Yakha sport,  242, chemin de la Prato plage à Pernes-les-Fontaines. Ludwig Ferren vous propose de venir avec votre boisson et des petites choses à grignoter sur place.
MH

DR

Galerie Artophage : ‘la rue est vers l’art’ à Pernes-les-Fontaines

Le Plan Bécane du fonds de dotation APS Solidarité donne une seconde vie à des fauteuils roulants en revalorisant des fauteuils inutilisés pour les mettre gratuitement à disposition d’associations, d’établissements recevant du public ou d’événements qui souhaitent favoriser l’inclusion et l’accès à tout pour tous.

Les 10 salariés en insertion professionnelle de l’Association ATOL ACI – Jette pas mon fauteuil à Châteaurenard remettent d’aplomb les fauteuils un peu fatigués. Ces 11 bécanes recyclées sont ensuite mises à disposition des acteurs du territoire : l’Epicerie solidaire Anatoth à Pernes, le CCAS à Pernes, l’office de tourisme à Pernes, le centre de vaccination Covid 19 de la Ville de Chateaurenard. Mais également pour les projets pédagogiques du collège Simone Veil : le club techno et la mini-entreprise Recycl Handy. Cette opération est rendue possible grâce à la générosité des mécènes dont Intermarché Pernes-les-Fontaines. Audrey Nitard, PDG d’Intermarché Pernes-les-Fontaines a souhaité s’engager dans cette chaîne de solidarité locale et durable.

Economie circulaire et insertion

La participation d’Intermarché Pernes-les-Fontaines a des impacts positifs sur trois volets : l’économie circulaire, l’insertion professionnelle et l’inclusion des personnes vulnérables. « Notre objectif est de sortir les personnes fatigables de leur isolement et promouvoir un usage temporaire des B-canes : fauteuil un jour, pas fauteuil toujours. »

« Eviter que des personnes en perte d’autonomie s’interdisent des activités. »

Pour L’office du tourisme: « l’objectif est de généraliser le dispositif que l’on croise fréquemment dans les musées. Aujourd’hui de nombreux musées sont équipés de fauteuils si les visiteurs sont fatigués. De la même manière pour les visiteurs de Pernes: la finalité est d’éviter que des personnes en perte d’autonomie s’interdisent des activités. Cela permet également de créer du lien social en réintégrant nos aînés dans ces activités. »

Pour le CCAS : « en mettant une Bécane à disposition des activités et des intervenants du CCAS comme les aides à domicile, on souhaite faciliter l’accès à des activités mises de côté à cause de la potentielle fatigue. »


Galerie Artophage : ‘la rue est vers l’art’ à Pernes-les-Fontaines

Max Raspail, maire de Blauvac, conseiller départemental sortant et Myriam Silem, conseillère municipale à Saint-Didier se présentent aux élections départementales les 20 et 27 juin prochains sur le canton rural de Pernes-les-Fontaines. Leur slogan ? ‘Pour un Vaucluse uni, de la parole aux actes’. Leurs suppléants sont Frédéric Rouet, maire de Villes-sur-Auzon et Sandrine Raymond maire de Saint-Pierre-de-Vassols.

Une figure locale

Max Raspail, agriculteur à la retraite, est l’homme de terrain qui défend la ruralité. Maire PS (Parti socialiste) de Blauvac (520 âmes) depuis 1995, président de la Communauté de communes Ventoux-Sud (depuis 2014), Conseiller départemental depuis 2004 et président du Syndicat d’électrification de Vaucluse (Sev, depuis 2012), c’est un vieux briscard de la politique bien connu de tous pour sa voix de stentor et des prises de position aussi fermes qu’invariablement de gauche.

Créer de la richesse

Pour Myriam Silem «La priorité est de mettre en avant le Vaucluse, ses richesses naturelles, pour les habitants du Vaucluse, sortir de la crise de la Covid-19 et vivre décemment.» Quant à Max Raspail, il se félicite d’avoir mis en place les marchés du soir et le dispositif ‘Agrilocal’ –la plateforme internet- qui met en relation les producteurs locaux et les acheteurs publics de la restauration collective (hôpitaux, maisons de retraite, établissements scolaires). Le Conseiller départemental insiste sur le fait de diversifier l’agriculture des territoires pour un retour à l’emploi, seul moyen de faire baisser le nombre de bénéficiaires au RSA (Ndlr : Revenu de solidarité active qui sont au nombre de 16 781 en Vaucluse). Sa plus grande frustration ? N’avoir pas pu faire aboutir le contournement Sud du Marché gare de Carpentras qui devait arriver entre Mazan et Mormoiron, pour désenclaver le Pays de Sault. «Le projet était estimé à 35M€, nous avions lancé la DUP (Déclaration d’utilité publique) et puis il y a eu d’autres priorités…»

Le numérique

«Le développement numérique du territoire a commencé avec Michel Baillet (Conseiller départemental) en 2004, se remémore Max Raspail, en 2011 nous avons travaillé sur le déploiement de la fibre, à la fin de cette année tout le département sera opérationnel, y compris les zones rurales sur lesquelles nous avons été particulièrement actifs, là où opérateurs traditionnels ne vont pas. Cela a pris du temps car les financements, issus de l’Etat, de la Région, du Département et des Communautés de communes sont considérables.»

Irrigation

«J’ai beaucoup travaillé sur l’irrigation, a précisé l’ancien agriculteur. Qui aurait pensé qu’elle arriverait au-dessus de Sainte-Colombe à Bédoin, au pied du Mont-Ventoux, en passant par le virage de Saint-Estève où un réservoir a été créé. Si nous n’avions pas travaillé sur l’irrigation, avec le Canal de Provence, nous n’aurions plus d’agriculture. Venasque, Malemort, Mazan, Méthamis, nous avons réalisé ce même procédé partout où la demande a été faite. Actuellement, nous travaillons sur le renforcement du réseau d’eau potable sur le plateau d’Albion qui a intégré le Contrat d’avenir, Plan Etat-Région. L’opération commence à partir de Cheval-blanc via la Départementale 100, pour rallier Saint-Saturnin par Apt afin d’alimenter l’eau du plateau qui est déficitaire.»

Le point

«Nous avons vécu la première phase de décentralisation où l’on a aidé les communes à maintenir leurs projets. Puis le Département a récupéré les collèges et les routes départementales avec le transfert des agents puis il a fallu rénover les anciens collèges, construire les nouveaux, s’occuper des routes. Les travaux sur les collèges de notre canton ont été effectués et les établissements, aujourd’hui, sont en meilleurs état qu’il y a 20 ans, cela est aussi vrai pour les routes. Je me souviens du Pont de l’Europe qui a été transféré avec l’urgence d’intervenir à hauteur de 7M€ pour conforter le tablier et mettre le pont en sécurité. Bien sûr, il reste des routes à faire, des pistes cyclables à sécuriser.»

Ils ont dit

«Max Raspail a été un de mes premiers soutiens, se souvient, Frédéric Rouet, maire de Villes-sur-Auzon et suppléant de l’édile. J’ai été séduit par son dynamisme à défendre la ruralité. Les petits villages fourmillent de projets qui ne seraient pas réalisés sans l’aide du Département. Un exemple ? Nous n’avons pas bénéficié de l’aide de l’ARS (Agence régionale de santé) pour construire notre cabinet médical qui accueillera deux médecins. C’est la contractualisation avec le Département et son financement à hauteur de 70%, qui a nous permis de mener à bien le projet. Un maire doit faire face à de nombreuses problématiques alors, nous apprécions de pouvoir échanger entre élus pour trouver des solutions et actionner les leviers les plus pertinents.»

Distinguer les rouages administratifs

«Nous avons à traduire, à expliquer aux gens comment les institutions fonctionnent, observe Sandrine Raymond, ancien cadre territorial et suppléante de Myriam Silem, et ça n’est pas facile à comprendre. Alors nous expliquons en toute transparence comment fonctionnent les rouages. L’action du Département est très importante mais les usagers ne perçoivent peut-être pas l’impact de cette collectivité de proximité.»

Travailler les sujets transversaux

«Max Raspail a toujours travaillé pour la proximité relève Myriam Silem, conseillère municipale à Saint-Didier et binôme du Conseiller départemental sortant. Il nous conseille et nous soutient et ça n’est pas de la communication. A chaque fois c’est du concret, de l’action. Nous avons le Ventoux, le Tour de France, des touristes… mais pas de pistes cyclables ? Alors nous allons en concevoir. Pourquoi ? Parce que tous les sujets sont transverses. Notre souhait est aussi d’enrichir le Vaucluse pour que les habitants se sentent mieux et vivent plus correctement. L’isolement des personnes âgées en ruralité est aussi un problème. Nous devons travailler sur tous les sujets à la fois pour ne pas entretenir de lacunes et empêcher ainsi, dans le temps, de faire aboutir des projets.»

Le plus important ?

«Faire avancer tous les projets ensemble. En discutant longuement avec des associations sportives, nous nous sommes rendu compte que le décrochage scolaire au collège était une réalité à laquelle nous devons nous atteler pour, justement, le contrer. Nous pensons associer l’aide au devoir avec le sport. Les déplacements des parents pour les enfants impactent aussi profondément la carrière de la maman puisque c’est souvent elle qui est dévolue à ces tâches. Notre rôle ? Soutenir les enfants en faisant la promotion du sport, des activités culturelles. Un autre sujet ? La mobilité qui est à réfléchir avec tous les acteurs comme la Région, le Département, les intercos, les communes, les assos, afin de mieux mailler le territoire rural. Un exemple ? 4,5 km séparent Saint-Didier de Pernes-les-Fontaines où se déroulent les activités culturelles et sportives mais pour rallier cette dernière, hors bus scolaire, il faut se rendre en transport en commun à Carpentras, alors il n’y a pas d’autre choix que d’arrêter de travailler pour y conduire, en voiture, ses enfants. Mon souhait ? Examiner les projets les plus transversaux à plusieurs domaines pour accroître l’efficacité de l’action.»

De gauche à droite : Sandrine Raymond, Max Raspail, Myriam Silem et Frédéric Rouet ‘Pour un Vaucluse uni de la parole aux actes !’

S’occuper de la jeunesse

«Le Département a été, à un moment donné, pas riche mais relativement aisé, analyse Max Raspail, mais à cette époque on ne s’est pas particulièrement occupé de notre jeunesse, c’est ainsi que l’on accuse du retard et que l’on se retrouve dans une situation de pauvreté. Au niveau de l’Interco ? On a construit trois crèches, créé un espace pour les jeunes sur le pays de Sault, bientôt il y en aura un à Mormoiron. Nous essayons de trouver un attrait pour les familles, pour que les enfants trouvent un milieu équilibré. Egalement, dans le canton, nous avons créé deux maisons France services (aide à la mise en relation des usagers avec les services publics). Le département est profondément rural, il nous faut l’équiper pour que les habitants y trouvent tout ce dont ils ont besoin. Il y a trop de pépites qui dorment.»

Ce qui fait la différence ?

«Ce qui fait la différence avec les autres candidats ? Justement de ne pas faire de politique car, dans tous les mandats que j’ai menés, je n’en n’ai jamais fait assure Max Raspail. Mon crédo ? La connaissance du territoire. Quelle est la liste de quatre personnes dont trois sont maires en dehors de la nôtre ? Nous avons la proximité et la compétence. L’enjeu ? C’est l’après crise-sanitaire. L’abstention ? Dans le monde rural, en principe, les gens se déplacent même s’il y en aura un peu. Mes relations avec le Département ? Je m’entends bien avec le président Maurice Chabert et avec tous les conseillers, nos valeurs ? Elles peuvent être différentes à un moment donné. Ce qui prime ? L’intérêt d’un territoire uni.»

Feuille de route

Au chapitre du territoire, Max Raspail et son équipe promeuvent la création de Maisons médicales ; appellent à un Plan de rénovation pour les logements aidés et la construction de petites structures mixtes : logement social et accession à la propriété ; et à l’aboutissement de l’installation du haut débit.

Le bénéfice de l’âge est-il un atout pour les élections?

«Cela peut arriver, mais franchement ça n’est pas mon souhait soupire en fin stratège le maire de Blauvac. Ce que je veux ? Une majorité solide avec une personne plus jeune que moi pour mener à bien les missions du Département. Si cela devait se produire je travaillerais pour l’intérêt du territoire. On doit aussi savoir passer le relai et accompagner les jeunes enthousiastes pour leur transmettre cette belle maison qu’est le Département.»

Qualité de la vie, ruralité, environnement et économie

L’équipe veut sortir de ses cartons des projets d’équipements des communes, relancer le commerce et l’artisanat local, soutenir les entrepreneurs locaux, les exploitants agricoles dont l’installation des jeunes ; créer une irrigation économe en eau ; favoriser les circuits courts en restauration collective ; explorer les énergies nouvelles ; valoriser et protéger le patrimoine, même non classé et particulièrement le patrimoine naturel cela passera par la matérialisation de pistes cyclables ; le soutien de pratiques sportives et de pleine nature avec une mise avant du Parc naturel régional du Ventoux.

Education & solidarité

Le Conseiller départemental veut lutter contre le décrochage scolaire et, dans ce sens, reste sensible à l’implication des élèves dans des initiatives innovantes et environnementales ; il veut favoriser l’accès au sport, aux activités artistiques et périscolaires. De même, l’aide sociale à l’enfance ;  à la scolarisation, à l’insertion, à l’emploi, au logement ; la lutte contre l’isolement des personnes âgées à domicile restent les thèmes majeurs de sa campagne.

Dans le détail

Max Raspail, 72 ans, est agriculteur à la retraite. Il est maire de Blauvac et Conseiller départemental sortant. Myriam Silem est avocate (Droit des sociétés, immobilier, commercial, des affaires et de la concurrence) à Pernes-les-Fontaines et conseillère municipale à Saint-Didier. Les suppléants sont Frédéric Rouet, maire de Villes-sur-Auzon, propriétaire de chambres d’hôtes. Il a obtenu le label ‘Capitale régionale de la biodiversité’ pour la ville en 2019. Sandrine Raymond a été cadre dans l’administration territoriale et élue maire de Saint-Pierre-de-Vassols en 2020.

Les 21 communes du canton de Pernes-les-Fontaines

Aurel, Le Beaucet, Bédoin, Blauvac, Crillon-le-Brave, Flassan, Malemort-du-Comtat, Mazan, Méthamis, Modène, Monieux, Mormoiron, Pernes-les-Fontaines, la Roque-sur-Pernes, Saint-Christol, Saint-Didier, Saint-Pierre-de-Vassols, Saint-Trinit, Sault, Venasque et Villes-sur-Auzon. Le Département de Vaucluse compte 17 cantons.

Les autres candidats du canton de Pernes-les-Fontaines

Patrice Aubert et Audrey Raynaud BC-LR (binôme Les Républicains) ; Laurent Comtat et Laurène Guittet BC-DVD (Binôme Divers-Droite) ; Georges Michel et Catherine Rimbert BC-RN (Binôme Rassemblement National) et Myriam Macaire et Bruno verdi BC-Com (Binôme Parti Communiste Français).

Les résultats de 2015

Au second tour, Julien Langard et Caroline Lopez du Rassemblement National avaient obtenu 7 382 voix (46,92%) tandis que Gisèle Brun et Max Raspail (Parti socialiste) avaient obtenu 8 350 voix (53,08%) sur 26 713 inscrits.

Au 1er tour Julien Langard et Caroline Lopez pour le Rassemblement National avaient obtenu 5 802 voix (37,23%) ; François Pantagène et Michèle Sorbier 4 162 voix (26,70%) et Gisèle Brun et Max Raspail 5 622 voix (36,07%).


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Bien décidés à redécouvrir le patrimoine français, les touristes envisagent des séjours dans tout l’hexagone cet été. Le site de location de particulier à particulier PAP vacances a analysé 334 412 demandes de clients pour les mois de juillet et d’août, 10 villes et villages tirent leur épingle du jeu. « Les réservations dans les petits villages de campagne ont augmenté de 5% depuis 2019 », révélait Corinne Jolly, présidente de la plateforme, lors d’un point presse le 3 juin. Les villages du Vaucluse ont le vent en poupe : Mondragon figure à la 10e place du classement, Pernes-les-Fontaines est 8e, Vaison-la-Romaine 6e, l’Isle-sur-la-Sorgue rafle la deuxième place du podium, et sans surprise, Gordes est numéro 1 !

L.M.


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L’appel à projet ‘Vivre et consommer local’ organisé par ‘Le village by Crédit Agricole Alpes Provence’ vient de se conclure avec les pitchs des 15 startups pré-sélectionnées. Solène Espitalie est l’une des deux lauréats et remporte ainsi le grand prix des caisses locales avec Les Jardins de Solène.

Le jury présidé par Daniel Jaussaud et Jérôme Lebon, composé d’élus des caisses locales, de dirigeants, d’experts en innovation et de journalistes, a délibéré. Solène Espitalie figure dans le duo des grands lauréats, aux côtés de NepTech (Aix-en-Provence), qui décroche le grand prix ‘Caap innov éco’. 5 autres startups ont été désignées éligibles à un prêt d’honneur: Cearitis, Les alchimistes, Tut Tut France, Birds for change et Kid’venture.

Les Jardins de Solène, c’est un écosystème inclusif et durable qui lutte contre le gaspillage alimentaire et crée un modèle zéro déchet, où le soutien aux producteurs locaux est primordial et où l’innovation est sans cesse développée. Solène Espitalié, ingénieure en agriculture spécialisée dans le marketing et le développement commercial a créé les ‘Jardins de Solène’ en 2017, à Pernes-les-Fontaines. «J’ai imaginé mon projet en 2014, relate la fondatrice. Aujourd’hui 12 collaborateurs dont 8 en situation de handicap, y œuvrent. Leur mission ? Collecter des légumes hors calibres auprès des agriculteurs et les préparer pour ensuite les proposer à la restauration collective. En fait, j’insiste bien sur le fait que nous achetons des légumes moches aux agriculteurs locaux.»

Pour rappel, Le Village by CA Alpes Provence est un accélérateur de startups, installé à thecamp à Aix-en-Provence. Portés par les Caisses régionales de Crédit Agricole, les 37 Villages dynamisent l’économie des territoires par leur soutien local à l’innovation. Reliés entre eux, ils multiplient les opportunités de business pour toutes les parties prenantes.


Galerie Artophage : ‘la rue est vers l’art’ à Pernes-les-Fontaines

Solène Espitalié, ingénieure en agriculture spécialisée dans le marketing et le développement commercial a créé les Jardins de Solène en 2017. Elle vient de faire visiter à l’équipe qualité de Sodexo, son atelier de transformation de légumes moches à Pernes-les-Fontaines.

«J’ai imaginé mon projet ‘Les jardins de Solène’ en 2014, relate Solène Espitalié la fondatrice de l’entreprise. Aujourd’hui 12 collaborateurs dont 8 en situation de handicap, y œuvrent. Leur mission ? Collecter des légumes hors calibres auprès des agriculteurs et les préparer pour ensuite les proposer à la restauration collective. En fait, j’insiste bien sur le fait que nous achetons des légumes moches aux agriculteurs locaux.»

Eradiquer le gaspillage
«Pourquoi ? Parce que ce sont des légumes tout à fait délicieux et consommables et que sans notre action, ils seraient voués à la destruction. Cela en dit long sur l’objectif de notre écosystème qui est d’augmenter le pouvoir rémunérateur des productions agricoles et de revaloriser leurs produits. Nous pouvons transformer jusqu’à 2 tonnes de produits brut par jour dans notre atelier de 420m2 à Pernes-les-Fontaines, créé en 2017 après 9 mois de travaux.»

Les clients
«Les produits transformés sont proposés aux Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), hôpitaux, crèches, écoles, restaurants d’entreprise. Au total, une quinzaine de sociétés se fournissent de façon régulière et ponctuelle au Jardin. Et pour arriver à ce résultat ? C’est beaucoup de prospection. Depuis 2017 je rencontre tous les élus, les collectivités, les opérateurs privés. Je présente ce que l’on fait, nos outils, nos valeurs humaines, éthiques, environnementales et notre démarche parce que nous sommes dans la volonté de développer un écosystème local en impliquant toutes les parties prenantes.»

Sodexo
«Et puis, un jour, on se retrouve avec Sodexo parce que l’on partage les mêmes valeurs et l’on peut travailler, ensemble, sur le même territoire. Comment nous nous sommes rencontrés ? Par une prise de contact de Sodexo suite à la conférence TEDx* à laquelle j’avais participé il y a 3 ans. La responsable achat national avait visionné la conférence et chargé le responsable des achats régional de me contacter. C’était une excellente nouvelle parce que nous voulions travailler avec les leaders de la restauration collective. Là où tout le monde me disait ‘Mais non, tu es trop petite, tu n’es qu’un petit acteur local !’ Moi il me semblait évident qu’un leader mondial pouvait tout autant travailler avec un petit acteur. Ça tombait à pic et c’est ainsi que nous avons commencé à échanger, à nous rencontrer. Et puis des responsables de Sodexo ont visité notre atelier de transformation de légumes à Pernes. Après, on s’est dit que ce serait vraiment très chouette de travailler ensemble.»
TEDx* L’acronyme TED signifie : Technology, Entertainement and Design. Le X signifie qu’il s’agit d’un événement indépendant. Le Ted c’est une fondation américaine à but non lucratif qui organise des rencontres sous forme de conférences depuis plus de 25 ans à travers le monde.

La grande firme
«Le service Achat de Sodexo est organisé pour être au plus près du terrain avec 9 acheteurs régionaux qui connaissent bien leurs fournisseurs, précise Marie-Cécile Leprat directrice de la communication institutionnelle de Sodexo, et c’est rare dans la restauration collective qui compte souvent une centrale d’achat à Paris. Ainsi, Solène est en relation avec le spécialiste Paca (Provence-Alpes-Côte d’Azur). » «Oui, il était dans nos locaux il y a peu, acquiesce Solène Espitalié. Nous nouons, depuis 2 ans, une vraie relation de terrain tout à fait opérationnelle émaillée de rencontres régulières, en direct. IL était important d’aborder autre chose que de simples relations client-fournisseur pour aborder ce qui était mis en place en termes d’inclusion, de plan de formation.»

Et demain ?
«Comment je vois le développement de mon entreprise ? (Rires) Avec un partenariat comme Sodexo c’est surtout démontrer que l’on peut changer les pratiques économiques dans l’imaginaire collectif. Le développement et le déploiement de l’activité ? C’est une affaire de coconstruction avec un leader et une petite PME locale (Petite et moyenne entreprise). J’en parle d’autant plus facilement qu’il n’y a pas lieu, pour nous, de grandir démesurément et de toucher l’international. Nous n’avons pas la volonté de développer la structure ni en termes de locaux, ni en termes d’activité ni en nombre de salariés puisque que nous sommes locaux et livrons dans les villes alentours.» 

Vers un déploiement
«L’objectif ? Déployer le modèle et l’essaimer sur d’autres territoires. Aujourd’hui ? Oui, nous recevons énormément de sollicitations parce qu’il y a une vraie prise de conscience du gaspillage. Beaucoup d’initiatives commencent à voir le jour un peu partout sur le territoire national. Mais il y a un travail de fond à faire comme de bien consolider ce modèle, en concevant des partenariats avec toutes les parties prenantes, Sodexo en est un très bel exemple. Ce seront autant de fondations qui nous permettront, demain, un essaimage solide sur d’autres territoires. Il faudra aussi travailler aux études préliminaires de l’essaimage et, pour cela, nous sommes accompagnés par l’incubateur Inter-Made à Marseille. Je pense aussi à la grande richesse du programme national d’Impact+ de Sodexo qui permet de bénéficier de l’expertise des professionnels de cette grande entreprise.»

La grande distrib’ ?
«Est-ce que nous nous intéressons au marché des particuliers ? Non, parce que notre ambition première est de fournir la restauration collective et aussi parce que le tonnage de produits déclassés est inouï ! Lorsque les gens me disaient : ‘Mais comment vas-tu faire, tu n’auras jamais assez de produit !’ C’est plutôt l’inverse qui est arrivé avec beaucoup de producteurs nous sollicitant et pas assez de commandes, donc nous n’avions, dès le début, pas d’autres choix que de nous adresser à la restauration collective, pour toucher le plus grand nombre possible, et, ainsi, sensibiliser toutes ces personnes aux questions sociales, économiques et environnementales. Finalement, on touche les particuliers via les restaurants d’entreprise, les collégiens et lycéens via les établissements scolaires. Si un jour nous touchions les particuliers, ce serait par les grands circuits de distribution.»

L’épineuse question de l’inclusion
«Pour bien comprendre, Les jardins de Solène sont une émanation de la 1re structure que l’on avait créée en 2008, Solid’Agri, qui était une association Loi 1901 et dont l’objectif était vraiment de faire de l’inclusion durable de personnes en situation de handicap en milieu ordinaire. Pour leur redonner de la confiance, de la dignité, les accompagner dans toutes les problématiques de santé, de mobilité et de logement et, aussi, de les faire monter en compétence. Ce qui me réjouit ? Alors que nous travaillons en milieu ordinaire, mes collaborateurs ne sont pas gérés par des encadrants, des éducatrices, ils sont devenus autonomes… Des exemples ? J’avais une équipe qui était sur la transformation de légumes et une autre dévolue à la prestation agricole : tailler la vigne chez les producteurs, planter des fraisiers, des salades. Les deux chefs d’équipes de ces salariés font partie des personnes en situation de handicap. Les tous premiers atomes crochus que l’on a eus, justement avec Sodexo, étaient sur l’inclusion. Pourquoi ? Parce que de leur côté beaucoup de choses sont faites même si ça n’est pas su. Ils ont même élaboré un programme très abouti alors que la vraie inclusion, en France, est très compliquée.»

Solid’Agri
«J’ai été la co-fondatrice puis la directrice de cette association. J’en parle au passé car dans l’optique d’une économie viable, nous voulions fusionner les deux structures et c’est, aujourd’hui, chose faite. L’idée de base ? On a besoin de consolider notre modèle économique, l’activité agricole est notre ADN et nous voulons travailler auprès des producteurs. Le hiatus ? Que faire lorsqu’il pleut durant deux semaines, que nos salariés ne peuvent pas travailler et qu’à la fin du mois nous payons les mêmes charges ? Il fallait donc trouver des activités complémentaires qui conservent un impact positif pour les producteurs comme pour notre territoire. C’est à partir de là que nous avons fait les études sur les déchets de produits dits déclassés.»

L’intention se lit déjà dans les statuts
«Ainsi, de Solid’Agri association de  Loi 1901, nous sommes devenus une entreprise sociale et solidaire, apprenante. Les jardins de Solène sont l’émergence de l’intelligence collective que l’on a travaillée au sein de Solid’Agri. Nous avons souhaité créer une SAS, Société par actions simplifiées appartenant à l’Économie sociale et solidaire à laquelle s’ajoute l’agrément Entreprise solidaire d’utilité sociale. Ce que ça nous apporte ? Rien de plus que d’habitude puisque nous étions déjà engagés dans la gouvernance participative et l’implication des salariés et parties prenantes. Avec ou sans l’agrément nous travaillons déjà ainsi mais c’est plus pour les personnes qui ne nous connaissent pas, comme un gage de confiance. Cela a du sens, très concrètement, notamment lorsque les marchés publics détaillent des clauses d’insertion sociale, qui sont autant d’opportunités pour faire travailler les acteurs locaux, avec cette volonté inclusive.» 

La crise sanitaire
«Quel impact a eu la Covid-19 sur notre activité ? Il y a un an nous n’avions pas encore diversifié notre fichier clients ni consolidé des démarches partenariales comme avec Sodexo. Nous n’étions que sur de la restauration collective publique, avec notamment à 90% sur des cuisines centrales de collectivité qui fournissent des écoles. Lorsque les écoles ont fermé leurs portes notre activité a été tout aussi freinée. Nous avons travaillé en solidarité avec l’hôpital d’Avignon, mais qui avait peu de demandes. On a perdu 90% de notre chiffre d’affaires. La chance des PME TPE (Très petites et moyennes entreprises ? Être agiles et nous réinventer assez rapidement ! C’est l’axe que j’ai choisi de prendre. J’ai fait un gros travail de fond avec la fondation Yves Rocher et Sodexo ce qui nous a permis d’avancer sur le partenariat.»

Yves Rocher
«J’avais gagné le prix Terre de femmes (Prix des femmes engagées pour la RSE, Responsabilité sociétale des entreprises) en 2018. Je fais partie de leur communauté et nous travaillons ensemble. Je n’avais pas choisi ce timing mais, pour finaliser la fusion de l’association et de l’entreprise, j’avais lancé une levée de fonds début 2020 et, c’est alors que j’ai découvert que les fondations pouvaient devenir actionnaires d’entreprises. C’est très peu connu en France et dans ce sens nous sommes pionniers. Je peux désormais en parler : la Fondation Yves Rocher devient actionnaire des Jardins de Solène et exercent sur nous du mécénat de compétences pour m’accompagner sur des questions juridiques, marketing, de communication…»

Le mentorat des grandes entreprises
«C’est aussi ce que nous faisons avec Sodexo dans le cadre du programme national où les experts des Ressources humaines, qualité m’accompagnent pour encore plus optimiser nos pratiques, dans notre modèle. Avec Sodexo et Yves Rocher, nous sommes sur des démarches très innovantes qui changent les pratiques et les échanges par rapport aux modèles classiques. Yves Rocher a aussi un très joli programme international : ‘Plantons pour la planète’ -désormais appelé ‘Plant for life’ – qui finance la replantation de milliers d’arbres, ce qui m’a donné envie de mettre quelque chose en place comme la plateforme Ecovia. Ce que je dis à mes clients ? ‘En travaillant ensemble vous permettez à conforter l’emploi et donc l’autonomie des personnes en situation de handicap, vous permettez de faire travailler tout un écosystème local !’ L’autre point important ? Grâce à Sodexo nous, employeurs inclusifs, avons pu entrer en contact les uns avec les autres et confronter nos expériences dans tous les volets de nos pratiques, ce qui en fait un enseignement très riche. Cela va optimiser les pratiques entre acheteurs, sans quoi, faute de temps et de moyens, nous ne nous rencontrions jamais et n’aurions pas pu construire de ponts entre nos structures. Et c’est ce programme Impact+ qui permet cette capitalisation.»

Impact+
Impact + est destiné aux fournisseurs de Sodexo engagés dans l’économie inclusive. Il les accompagne dans leur croissance, avec le support de collaborateurs Sodexo mettant à disposition leur expertise et leur réseau. L’ambition de Sodexo via ce dispositif ? Augmenter la part de ses achats inclusifs et renforcer sa politique d’achats responsables. Les destinataires du programme ? Les structures d’insertion, de l’ESS (Économie Sociale et Solidaire), les Coopératives, Esat (Etablissement et Service d’Aide par le Travail) et les PME et TPE, quel que soit leur secteur d’activité.

Témoignages
Pour Samuel Mougin, Cofondateur de Pain & Partage : «Un pain bio, local et solidaire ? De la farine, de l’eau, du sel, du levain… Mais avec Sodexo et son programme Impact+, nous avons ajouté de nouveaux ingrédients pour donner plus de saveur à notre pain : de la création d’emplois inclusifs, de la coopération, des engagements réciproques, de la solidarité, de la valorisation d’une agriculture durable et locale, de la prise en compte des dimensions santé et nutrition… Une recette expérimentée à Marseille qui est appelée à être dupliquée sur d’autres territoires. 
Pour Alexandre Guilluy, Président et Cofondateur des Alchimistes  «Il s’agit d’un levier considérable pour fédérer de plus en plus de citoyens autour des thématiques du compostage et de la qualité des sols ! En tant qu’acteur de l’Économie Sociale et Solidaire implanté dans 8 régions françaises, nous sommes accompagnés par Sodexo dans la promotion de l’inclusion, de la diversité et de l’ancrage local, des valeurs qui nous sont chères.»

Parole d’entreprise
«Nous avons une politique d’achat responsable forgée sur la proximité, le local, détaille une salariée du groupe Sodexo.  Nous mettons en pratique notre politique RSE qui contient un volet important sur l’inclusion et dès la création de Sodexo en 1966 il y a cette urgence à être un acteur économique et territorial, avec un appui marqué sur toutes les problématiques sociétales comme l’inclusion. Notre investissement dans la politique d’achat local, de l’emploi des personnes en situation de handicap et la RSE nous ont conduits, avec le programme Impact+, à accentuer notre accompagnement auprès d’associations et d’entreprises impliquées dans l’inclusion afin qu’elles se développent plus encore et rapidement. C’est ainsi, par exemple, que nous soutenons ‘Pain et partage’ depuis plus de 17 ans, ‘Mademoiselle de Provence’…»
Par ailleurs, Sodexo s’est engagé au sein du Collectif des 35 entreprises pour une économie plus inclusive. Le collectif, créé en 2018, regroupe les entreprises désireuses de mettre leur puissance économique au service du progrès social et sociétal. Au sein du collectif, Sodexo est le co-sponsor du Groupe de Travail dédié aux Achats Inclusifs. Au 31 août 2020 le chiffre d’affaires de Sodexo France était de 2,6 milliards d’euros.

Et la crise sanitaire dans tout cela ?
«Quant à la Covid-19 ? Les restaurations collectives ayant fermé, la crise sanitaire nous a obligés à réagir plus vite et à développer d’autres solutions de restauration auprès des collaborateurs en situation de mobilité, reprend une responsable de Sodexo. Concrètement ? Lors du 1er confinement, on s’est aperçu que les mères de familles et les parents en général étaient complètement débordés avec les enfants et le travail en même temps à la maison. On a donc proposé des repas pour une famille de 4 personnes avec entrée, plat dessert, sur l’appli ‘Prêt à partager’. L’objectif ? Faire en sorte que les parents n’aient pas à cuisiner.»

Aux prémices
Sodexo a été Créé en 1966, à Marseille, par Pierre Bellon et est présent dans 67 pays. L’entreprise, outre la restauration collective, est spécialiste de la propreté, l’entretien et la maintenance technique des matériels et des installations, des déplacements et des frais professionnels jusqu’aux services d’aide à domicile, de crèche ou de conciergerie. Sodexo compte 470 000 collaborateurs à travers le monde. «Si 80% du chiffre d’affaires de Sodexo provient de la restauration, souligne une responsable de Sodexo, nous développons tout une sphère de services où n’accompagnons pas seulement les entreprises issues de l’agroalimentaire comme la société parisienne ‘Les Alchimistes’, société de bio déchets, qui est en train de se développer un peu partout en province ainsi qu’à Marseille».

Côté chiffres
«Fin 2020, nous avons valorisé 60 tonnes de fruits et légumes déclassés, dits ‘moches’, précise Solène Espitalié. Nos fruits et légumes permettent d’élaborer plus de 7 000 repas par semaine et avec Sodexo, demain, ce sera encore plus. Nous sommes 11 salariés en tout, dont 8 collaborateurs en situation de handicap et prévoyons d’en embaucher entre 2 à 4 en CDI (Contrat à durée indéterminée) de plus cette nouvelle année. Notre objectif 2021 ? Collecter, payer et transformer 112 tonnes de fruits et légumes moches !»

Le handicap frappé d’ostracisme
«Nous ne sommes pas sur des passerelles pour l’emploi mais nous sommes l’emploi, avec une phase d’accompagnement pour la santé, la mobilité et le logement avec bien souvent un contrat d’insertion ou des CDD (Contrat à durée déterminée) mais l’objectif reste l’emploi durable avec le CDI, rappelle Solène Espitalé. Un exemple ? Sébastien, chef d’équipe travaille à mes côtés depuis 2008. En septembre 2020 nous avons embauché Clément. En parallèle nous recevons une dizaine de stagiaires par an parce que la difficulté, la discrimination des personnes en situation de handicap est bien réelle et qu’elles ne trouvent pas d’entreprises accueillantes. Alors nous avons mis en place des partenariats avec Pôle emploi, Cap’emploi et des structures de type Esat. Cela leur permet de construire leur projet professionnel en milieu ordinaire, de découvrir notre atelier de transformation ou encore de s’essayer aux activités agricoles. En 2020 nous aurons réalisé un chiffre d’affaires de 250 000€ ce qui n’est pas merveilleux mais du à la crise sanitaire que nous vivons actuellement. En 2021 nous voulons dépasser les 550 000€ grâce à de nouveaux marchés publics et des partenariats.»

Les entreprises accompagnées par Impact+
Les entreprises actuellement accompagnées par Sodexo dans le cadre d’Impact+ sont : ‘Mademoiselle Provence’ à Céreste pour la production de blé et pâtes ; ‘Pain et partage’ à Marseille pour la boulangerie ; l’ADAPEI 44 (Association départementale de parents et d’amis des personnes handicapées mentales) de Nantes pour la production maraîchère, la chocolaterie et la boulangerie ; ‘La ferme de Béthanie’ à Picauville pour les yaourts et les fromages blancs ; ‘La fondation Anaïs’ à Paris pour la légumerie, le conditionnement et la brasserie ; ‘Le Café joyeux’ à Paris pour le café ; ‘La SCIC Coop Bio’ à Combs-la-Ville pour la distribution de fruits et légumes et la légumerie ; ‘Les jardins de Solène’ à Pernes-les-Fontaines pour la légumerie ; ‘La fabrique cookies’ à Clichy pour les biscuits ; ‘Les alchimistes’ à l’Ile-Saint-Denis pour les bio-déchets ; ‘la Winerie’ à Montreuil pour l’assemblage de vin et la ré-implantation de vignes en Ile-de-France à Montreuil ; ‘Lemon Tri-Lemon aide’ à Pantin pour la gestion des déchets et ‘Moulinot’ à Stains pour les bio-déchets.


Galerie Artophage : ‘la rue est vers l’art’ à Pernes-les-Fontaines

Le Salon de l’agriculture n’ayant pas lieu pour cause de Covid-19, l’Assemblée nationale a fait apposer des portraits d’agriculteurs sur ses grilles. Parmi les 16 clichés représentant la richesse et la diversité du patrimoine agricole français, figure le portrait de Pierre Jean, producteur de melons de Pernes-les-Fontaines. Le cliché est l’œuvre  d’un photographe du Conseil départemental pris à l’occasion d’un reportage destiné à 84 Le Mag. L’exposition est visible jusqu’au 31 mars.

Merci !
«À celles et ceux qui nous nourrissent… Depuis le début de la crise sanitaire, le monde agricole fait preuve d’une résilience extraordinaire, entame Julien Denormandie. Celles et ceux qui nous nourrissent manifestent un engagement sans faille et une grande solidarité pour assurer l’alimentation des Français. À travers les seize portraits de cette exposition, ce sont des femmes et hommes, cultivateurs et éleveurs, de l’Hexagone et des Outre-mer qui sont mis en valeur : tous consacrent leur vie à produire le meilleur pour chacun d’entre nous. Aller à leur rencontre dans les points de vente à la ferme, consommer des produits frais et locaux, accepter de payer le juste prix qui récompense engagement et savoir-faire, c’est autant de façons de leur témoigner notre soutien et de leur dire merci,» a souligné le ministre de l’Agriculture

16 territoires mis à l’honneur La très symbolique exposition de portraits d’agriculteurs sur les grilles du Palais Bourbon initiée par le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation rendait hommage à la diversité des métiers d’ordinaire mis à l’honneur lors du salon de l’Agriculture. L’exposition a été inaugurée par Richard Ferrand, Président de l’Assemblée Nationale ainsi que Julien Denormandie, ministre de L’Agriculture et de l’Alimentation.

Charlie Sokol

Salon de l’Agriculture 2018.

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