3 juillet 2024 |

Ecrit par le 3 juillet 2024

Trophée Cote des femmes dirigeantes, ces Vauclusiennes qui boostent l’économie

Deux cheffes d’entreprise vauclusiennes : Valérie Martin pour Surcyclum à l’Isle-sur-la-Sorgue et Elodie Sarfati pour People-In à Avignon ont été mises à l’honneur par Cote magazine et l’association des Femmes chefs d’entreprise lors de cette 3e édition des trophées des Femmes dirigeantes.

La revue Cote, magazine lifestyle présente à Marseille, Aix-en-Provence, Arles, Avignon, Alpilles, Luberon et Var, en partenariat avec l’association des Femmes chefs d’entreprise met à l’honneur, depuis 3 ans, les femmes dirigeantes du territoire Sud à l’occasion du Trophée Cote des femmes dirigeantes. Parmi les 9 femmes plébiscitées, deux vauclusiennes ont été distinguées.

Le château de la Buzine
Ça se passait au Château de la Buzine début décembre à Marseille, au fameux ‘Château de ma mère’, dont Marcel Pagnol se porta acquéreur, avec ses 4 hectares en 1941, sans l’avoir au préalable visité, pour en faire sa ‘Cité du cinéma’. Il le revendra en 1973, juste avant sa mort, sans avoir pu accomplir son projet. L’édifice est la propriété de la Ville de Marseille, qui en a fait un lieu culturel avec des salles de cinéma, d’expositions et de spectacles.

Benjamin Perles, directeur de Cote magazine
«Nous sommes là pour célébrer la femme cheffe d’entreprise, une femme qui ne lâche rien, qui aime son territoire et dont la région Sud compte le plus de représentantes,» remarquait Benjamin Perles, directeur de Cote magazine. 

Claude-Henri Menu, président directeur-général de Cote magazine
«Nous avions commencé ce partenariat en Cote d’Azur pour l’étendre en Provence, a re-situé Claude-Henri Menu, président directeur-général Région Sud Editions des éditions Cote magazine. Nos revues sont des magazines de territoires avec Cote Marseille-Provence et Cote, la revue d’Azur. Ils ont pour objectif de valoriser le territoire avec ses acteurs, ses entreprises et événements. Ces femmes cheffes d’entreprises font rayonner la Provence.»

Les lauréates cheffes d’entreprise

Anne-laure Leblanc, Valérie Martin et Sandra Vich

Valérie Martin
Surcyclum à L’Isle-sur-la-Sorgue
Prix Upcycling
Après avoir fondé Bijouseat, mobilier de maison, il y a une dizaine d’années, Valérie Martin crée Surcyclum en 2020, des objets de maroquinerie faits mains à partir de morceaux de bâches de camion neuves et non-réutilisables et des chambres à air. Les accessoires de mode sont minutieusement doublés, toujours à la main, avec des tissus de grande qualité. Surcyclum se situe à l’Isle-sur-la-Sorgue. La direction est assurée par sa fondatrice Valérie Martin entourée d’Anne-Laure Leblanc pour la partie gestion et de Sandra Vich pour la communication digitale et commerciale. Valérie Martin travaille avec des couturières, des Esat (Etablissement et service d’aide par le travail) et les ateliers de confection de la prison de Salon-de-Provence. www.surcyclum.fr

Ce qu’elle a dit
«Je suis très honorée de recevoir ce prix. Surcyclum est née d’une rencontre fortuite avec une industrielle de Lyon qui m’a proposé de faire quelque chose avec des morceaux de coupes restantes de bâches industrielles de camions. J’ai commencé à en faire des sacs multicolores, plus durables que le cuir et joliment patinés et assouplis avec le temps. Nous sommes désormais trois à être entrées dans l’aventure avec Anne-Laure Leblanc et Sandra Vich, afin de développer le projet avec divers objets de maroquinerie, de sacs et sacs à dos. Nous vendons au particulier via le site Internet. Nous fabriquons des objets promotionnels et publicitaires faits avec nos déchets où ceux des entreprises qui le souhaitent.»

Elodie Sarfati
People In à Avignon
Prix management
Après un cursus de journaliste, de communicante, d’organisatrice de conduite du changement, Elodie Sarfati a imaginé des méthodes de recrutement à partir de tests de compétences. Le cœur de métier ? Répondre aux besoins exprimés par les entreprises en sélectionnant les candidats par rapport à leurs capacités réelles, en mode inclusif, en faisant de leur parcours atypique, de leur envie de reconversion, une forte dynamique d’adaptation. Les résultats sont au rendez-vous avec 95% des périodes d’essai validées par la solution informatique proposée.
People In a été créée en août 2017 sous la forme d’une plateforme de détection des talents sans curriculum vitae. La structure accueille 10 salariés.

Ce qu’elle a dit
«People in est une plateforme en ligne qui aide les entreprises à détecter les talents grâce à des cas pratiques reliés à des offres d’emploi, détaille Elodie Sarfati, fondatrice de People in. L’objectif est de repérer les compétences transférables et transverses. Un bon management commence par un bon recrutement avec le repérage, au préalable, des bonnes compétences pour chaque entreprise en misant non pas sur un parcours ou un diplôme type, mais des compétences pouvant être utiles à tous. Je remercie Cote magazine et les Femmes chefs d’entreprise pour ce prix.»

Nadia Esposito, Présidente des FCE Vaucluse
«Je suis ravie d’avoir mis à l’honneur deux femmes Vauclusiennes a apprécié Nadia Esposito, présidente des FCE Vaucluse. Elodie Sarfati pour People in et Valérie Martin pour Surcyclum. Je souhaitais rappeler les valeurs FCE, Femmes chefs d’entreprise dont l’association existe depuis 1945, en France et dans le monde, comme l’a rappelé récemment le congrès mondial des FCE. Ces valeurs sont l’amitié, la solidarité et le partage d’expérience. Les FCE accompagnent l’évolution et le développement des femmes professionnellement et personnellement. Nous sommes réunies, ce soir, pour porter ces valeurs et les femmes dans les instances économiques locales. Le magazine Cote nous permet, ce soir, de valoriser et de mettre à l’honneur toutes ces femmes autour de ces valeurs.»

Nadia Esposito, présidente des FCE Vaucluse, entourée par d’autres délégations de l’association des Femmes chefs d’entreprise

Emmanuelle Baude
Domaine Tour Campanets au Puy-Sainte-Réparade
Prix Nouvel élan
Emmanuelle Baude était, auparavant, notaire à Aix-en-Provence avant de tomber amoureuse du Domaine de la Tour Campanets. Après une formation à l’Université du vin à Suze-la-Rousse, elle reprend la propriété vinicole, réhabilite le vignoble et relance la production du domaine de 36 hectares où elle produit, aujourd’hui, 150 000 cols (bouteilles). Le domaine Tour Campanets a vu le jour au 13e siècle pour devenir le domaine que l’on connaît en 1994. Il abrite désormais les activités de gîtes de groupes et de particuliers, d’œnotourisme, en plus du travail de la vigne et du vin. Six collaborateurs y travaillent.

Isabelle Brémond
Comité départemental du tourisme des Bouches-du-Rhône
Prix engagement
Directrice générale du Comité départemental du tourisme des Bouches-du-Rhône, structure créée en 1970, Isabelle Brémond œuvre ‘pour un tourisme durable, l’équilibre entre habitants et visiteurs, à la qualité du cadre de vie et au mieux vivre ensemble, ainsi qu’au jeu collectif du tourisme mêlant institutionnels et acteurs privés’. La structure, association Loi de 1901 a été créée en 1970 et accueille 45 salariés.

La délégation vauclusienne de gauche à droite Elodie Sarfati, Nadia Esposito, Valérie Martin, Anne-Laure Leblanc, Sandra Vich et Isabelle Rimbaud

Laura Jonneskindt
Studio Cerise
Prix Art et entreprise
Laura Jonneskindt s’est installée à Arles il y a une quinzaine d’années et a créé son activité de photographe en 2008 puis s’est spécialisée dans la photo culinaire, avec Studio Cerise, en 2014.Elle a réalisé de nombreux dossiers pour Marmiton et conçu un ouvrage pour la Nougaterie des fumades dans le Gard. Laura Jonneskindt travaille régulièrement avec des producteurs, dont notamment des vignerons, pour lesquels elle réalise des reportages ainsi que des entreprises éco-responsables. En plus de l’art photographique, elle maîtrise la scénographie, le stylisme, chine et créé de la vaisselle céramique et a exposé dans le cadre de Art et vin au château de la Margillière. Studio Cerise Arles, Paca, Occitanie, France.

Claude-Henri Menu, président directeur-général Région Sud Editions des éditions Cote magazine et Benjamin perles, directeur, qui a animé la soirée

Gat
Artiste plasticienne de la Ciotat
Prix Spécial

Gat, l’artiste Agata Aka est peintre, plasticienne, modèle et comédienne. Elle exposera ses œuvres mêlant photographie et peinture à New-York en 2024 et travaille déjà à la Ciotat, Monaco et Saint-Tropez. C’est elle qui a conçu les trophées de cette 3e édition. Sa galerie Gat-Art est située 76, rue des poilus à la Ciotat (13 600) 06 11 70 42 05 Insta Gat_art – www.gat-art.com
Elle a reçu le prix coup de cœur

Marlène Ginouvier
Maison de couture Bazélie à Aix-en-Provence
Prix Coup de cœur
Ancienne éducatrice spécialisée, Marlène Ginouvier oriente sa carrière vers le stylisme et la confection de vêtements enfants de 3 à 8 ans en créant sa marque ‘Bazélie’, en Avril 2022, après avoir été formée par la styliste lyonnaise Audrey Richaud. Elle collabore avec plus de 20 partenaires. Sa spécificité ? Marlène Ginouvier s’inscrit dans une démarche éco-responsable de revalorisation des tissus ‘dormants’ inutilisés chez les fabricants, les usines, les ateliers de confection, les marques de prêt à porter ou de haute couture.

Sandrine Motte et Marie Borni
Société des eaux de Marseille
Prix environnement
Le duo dirige la Société des eaux de Marseille (Sem) – qui a fêté ses 80 ans et accueille 1 200 salariés- où Sandrine Motte est directrice générale et Marie Borni directrice générale déléguée. Leur priorité : ‘Responsabiliser et digitaliser à tous les niveaux pour protéger les ressources en eau’ détaille Sandrine Motte. ‘Les Alpes sont le château d’eau de la Sem et on ne peut plus ignorer aujourd’hui qu’il y aura moins d’eau dans les années à venir, que cela pourrait générer un problème sur la ressource Durance,’ rapporte Marie Borni dans les colonnes de nos confrères de Cote magazine.
Le siège de la Société des eaux de Marseille est située 78 Boulevard Lazer à Marseille (13010). Elle a été créée en 1943 pour l’eau et l’assainissement. Son capital social est de 7,133M€.

Kelly Saez et Sandrine Ricciardo-Manzoni
Performance Business School (PBS) à Sanary-sur-Mer
Prix éducation

Kelly Saez est la fondatrice de Performance Business Scholl, école supérieure de commerce proposant BTS, bachelors et Masters en commerce. Elle intervient sur les systèmes et la stratégie commerciale de l’école tandis que Sandrine Ricciardo-Manzoni, cofondatrice de l’entreprise œuvre au plan de formation. Leur atout ? Proposer, depuis juin 2022, un enseignement hors des grandes agglomérations tout en répondant aux demandes et besoins des entreprises locales. Kelly Saez et Sandrine Ricciardo-Manzoni dirigent et enseignent dans leur propre établissement qui accueille 4 collaborateurs et 17 formateurs indépendants.
PBS se situe à Sanary-sur-Mer.

De nombreux partenaires soutenaient cette soirée dont la Table de Charlotte traiteur à Aix-en Provence qui a régalé de ses mets les plus fins et raffinés une assistance de plus de 250 personnes venues assister à la 3e édition de la remise des Trophées des Femmes chefs d’entreprise Cote magazine. Article précédent ici.


Trophée Cote des femmes dirigeantes, ces Vauclusiennes qui boostent l’économie

People In est une plateforme de création de tests digitalisés qui permet de recruter sans Curriculum Vitae. «Au départ nous avons démarré comme un cabinet de recrutement, toujours sans CV mais avec un test de mise en situation pour, maintenant, proposer aux entreprises de recruter via nos tests en ligne, je vous explique,» relate Elodie Sarfati, fondatrice de People In.

«Nous avons, pour cela, créé un ‘Business-case’, c’est-à-dire un ‘cas pratique’, sur Internet, accessible à tous, avec pour objectif de faire une pré-selection de candidats, au moyen d’une plate-forme Saas -Software as a service- précise, Elodie Sarfati, fondatrice de People In, start-up spécialisée dans les tests de recrutement digitalisés. L’idée ? Aider les recruteurs à utiliser la plate-forme et ses tests mis, pour eux, à disposition.

Le recrutement
«Aujourd’hui le process de recrutement, en France, suit plusieurs étapes à commencer par la diffusion d’une offre d’emploi sur des sites et l’envoi d’un CV pour les candidats. C’est sans doute cette étape qui pose le plus de problème dans notre pays parce qu’elle ne permet pas aux employeurs et aux candidats de se rencontrer. A ce propos d’ailleurs, les recruteurs disent, pour 35% d’entre-eux, que les profils ne leurs conviennent pas. Alors que les candidats existent même si leur profil sur CV n’est pas parfait.»

La réalité ?
«Neuf candidats sur 10 sont en train de changer ou changeront de métier. Alors comment faire pour avoir des CV parfaits ? Ça n’est plus possible. C’est donc cette étape de pré-sélection de candidats qui pose problème. Bien sûr, une fois le candidat pré-sélectionné, des tests de personnalité, des mises en situation, des entretiens en découlent qui amènent au recrutement.»

Notre rôle ?
«La présélection. Parce qu’on pense que les employeurs passent à côté des candidats, trop absorbés par le CV de ceux-ci. En réalité, la 1ère étape est remplie de biais cognitifs : Le recruteur attend, pense quelque chose, interprète… Un trou dans le CV ? La personne est-elle sérieuse ? Elle joue du piano ? Elle est très sérieuse… La photo ? On se fait une idée de la personne, de même pour son nom et son prénom, le quartier où elle habite. Tous ces filtres sont de moins en moins pertinents. Désormais les gens changent souvent de métiers, de secteurs. Les profils atypiques d’il y a 10 ans concernent maintenant tout le monde ou presque.»

Dans les locaux de people In

Ce qui est compliqué ?
«C’est de faire ressortir des compétences sur un CV. Comment se faire une idée sur un commercial devenu vendeur qui, après formation, est devenu un technicien en digital marketing ? Vous avez des difficultés de recrutement ? C’est dommage de mettre tous les CV à la poubelle, parce qu’il y a sûrement des pépites dans ces profils. Alors comment fait-on pour déceler tous ces potentiels ? Pour débusquer ceux dont on a besoin et qui n’ont pas de profils classiques ce qui est bientôt le cas de tous ?»

Un test en ligne
«Puisque cette 1re sélection n’est pas efficace, nous avons décidé de remplacer le CV par un test de mise en situation à destination de tous les candidats ce qui représente une révolution puisque ce test était auparavant dévolu aux derniers candidats en lice afin de les départager. Si les candidats réussissent les tests qui évaluent les compétences alors, ils méritent d’être reçus par l’employeur.»

Sa forme ?
«La forme de ce test ? Il revêt des questions de cas pratiques et QCM (Questions à choix multiples) et, possiblement, des enregistrements vocaux s’il s’agit de passer un appel client. Il peut y avoir une journée à organiser avec des actions à prioriser. Il peut y avoir des questions courtes et ouvertes. Toutes ces questions sont centrées sur les compétences clefs du besoin du poste. Au final ? Ça permet de faire entrer la diversité dans l’entreprise et de déceler des talents. Pour preuve ? Nous avons un excellent retour de validation du poste après la période d’essai.»

Un outil fiable et rapide
«Si tout le monde peut utiliser notre plate-forme de recrutement, celui-ci permet, surtout, de faire entrer la diversité dans l’entreprise, parce que nos profils sont différents de ce dont les employeurs avaient l’habitude. Des profils qui ne sont pas piles dans les cases, et ça marche très bien.»

Comment ça se passe ?
«Si l’entreprise a souscrit la formule ‘outil et abonnement’ de People In, c’est le recruteur de l’employeur qui récupère les profils, les fichiers audio, évalue les retours et fait aboutir le recrutement. Si l’entreprise n’a pas le temps, nous pouvons nous en charger.»

Offre d’emploi Dreaminzzz

Nos clients ?
«Nous travaillons avec une cinquantaine de PME (Petites et moyennes entreprises) locales, quelques grands groupes comme la SNCF, Kiabi… Sur tous les secteurs, l’industrie, du Retail (commerce et vente au détail), de la Tech (les Start up locales comme Kizéo, Dreaminzzz,). Nous allons travailler sur des composantes qui requièrent de fortes compétences de ‘soft-kill’ –compétences douces- comme le savoir-faire et le savoir être, plus que du savoir pur. Les métiers recherchés ? Commerciaux, chefs de projet, gestion et organisation de projets, conseillers relation clients, assistanat, des profils liés à la production sur site comme ouvriers, opérateurs, techniciens en logistique… »

Pourquoi ai-je créé People In ?
«J’avais moi-même un profil atypique. J’avais obtenu un DUT (diplôme universitaire de technologie) de journaliste, fait du théâtre… J’étais entrée dans une boîte de communication et je voyais que mes diplômes ne pouvaient pas me faire évoluer. Je venais d’une banlieue quelconque et grise de Paris et je ne savais pas que, pour devenir cadre, il fallait faire une école de commerce ou obtenir un diplôme d’ingénieur, alors que j’avais les moyens scolaires de le faire. Alors j’ai claqué la porte de cette entreprise à 24 ans où je ne pouvais pas évoluer, pour créer ma 1re entreprise de Conseil pour les établissements de personnes âgées. A l’époque, les établissements devaient être évalués avant 2007 par des experts. Et il se trouve que j’en côtoyais, alors nous nous sommes associés et avons obtenu de bons résultats. En même temps, j’ai passé un Master Ethique et organisation, conduite du changement et responsabilité sociétale des entreprises.»

J’étais enfin à ma place
«Avec l’obtention de mon Master, j’ai pu enfin accéder à des postes qui m’intéressaient. J’ai accompagné un important projet de changement dans l’entreprise à la CNAV (Caisse nationale d’assurance vieillesse), où j’ai créé de nouveaux métiers, puis travaillé en tant que consultante dans une entreprise de conseil. Je me suis rendue compte que mon parcours était devenu, à priori, très invendable sur CV. Mais en fait, ce qui était invendable en 2010/2015, concerne désormais tout le monde. Ce qui était atypique est devenu courant. J’ai découvert que les compétences n’avaient rien de sectorisé, mais qu’elles sont transverses et transférables.»

Ce qui empêche les entreprises d’embaucher ? Le CV !
«On dit : les entreprises n’arrivent pas à recruter, mais lorsqu’elles sont face à un CV comme le mien, le candidat ne peut pas accéder à un entretien ! Je rencontre des gens brillants qui restent bloqués à cause de cela. Je me suis dit que c’était dommage et que pour contourner ce frein, les tests de mise en situation pouvaient jouer pleinement leur rôle.»

Modalités de candidature

Pourquoi avoir appelé l’entreprise ‘People in’ ?
«Pour valoriser les gens. ‘People in’ signifie ‘Les gens à l’intérieur’. Je ne voulais pas que, parce que nous sommes une entreprise digitale, ceux-ci soient mis au second plan. Parce que ces gens doivent arriver en entretien alors qu’il y a peu, ça n’était pas le cas. Si nous nous appuyons sur une plateforme digitale, nous ne remplaçons pas, pour autant, l’humain. Je voulais que l’on reste concentré sur les gens. L’entreprise a été créée en août 2017 et opérationnelle début 2019. Nous sommes soutenus par la BPI (Banque publique d’investissement) depuis mars 2021, sur le projet d’innovation sociale et de recherche et développement, puisque nous sommes ‘Jeune entreprise innovante’. Nous sommes passés en plateforme avec abonnement en 2021. Ce qui permet aux entreprises de gérer leur recrutement, avec notre outil, en toute autonomie.»

Levée de fonds
«Nous sommes arrivés à l’issue de notre levée de fonds de 300 000€ dont 200 000€ issus d’investisseurs au trois quarts avignonnais et 100 000€ octroyés par la BPI. Nous sommes très localisés sur la région Sud, notre ambition est donc d’accélérer notre développement sur toute la France, même si nous avons déjà des clients à Paris et Strasbourg. Une de nos salariés est accueillie au Start up Club de la Maif, pour y développer le portefeuille parisien et d’Ile-de-France.»

Autour d’Elodie Sarfati, son équipe

La HR Tech
«La concurrence dénommée HR Tech (Human ressources tech) est surchargée, proposant des tests de personnalité dont les réponses aux candidats sont formulées par l’Intelligence artificielle… Cependant très peu -3/4-sont sur le même axe que nous, c’est-à-dire la pré-sélection, avec un test de mise en situation. Les entreprises que nous visons ? Les PME de 50 salariés parce qu’elles sont largement abandonnées et que nous disposons d’un outil qui permet de gérer et de répondre facilement à toutes les candidatures. Egalement, ce sont des entreprises qui ont des recherches de profils récurrents, en compétences douces de savoir être et savoir faire. Nous sommes dans l’inclusion et nos tests sont anonymisés jusqu’à ce qu’ils soient évalués. Nous essayons d’être, le plus possible, non discriminants.»

Elodie Serfati
Est également la secrétaire-général de la French Tech Grande Provence. Active depuis 2014, l’association Culture Tech basée à Avignon, devenue en 2019 French Tech Grande Provence, est labellisée Communauté French Tech sur le Vaucluse, le Pays d’Arles et les Alpilles. Gérée par les entrepreneurs pour les entrepreneurs, elle accompagne les startups et les entreprises innovantes de l’idée jusqu’à l’internationalisation. Elle fédère autour des entreprises, un écosystème et, par l’organisation d’événements, promeut l’innovation pour bâtir un avenir qui ait du sens.

Les infos pratiques
People In. 15, rue de la Petite lanterne. 84 000 Avignon et 14, rue Chaptal. 92 300 Levallois-Perret. contact@people-in.fr 04 65 84 82 21

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