Vaison-la-Romaine : découvrez le programme de la semaine
Découvrez le programme de la semaine à Vaison-la-Romaine.
Programme Mardi 20 décembre – 14h Atelier enfants de peinture sur santon Après avoir découvert la crèche de la Cathédrale en compagnie d’une médiatrice du patrimoine, les enfants apprendront l’histoire de plusieurs personnages de crèche d’un village provençal ou de métiers d’antan, puis ils leur donneront vie en les peignant. De 7 à 12 ans (blouse ou tablier indispensable). Tarif : 5€. Retrait des billets au site archéologique de Puymin. Cathédrale Notre-Dame-de-Nazareth.
Mercredi 21 décembre – 10h30 Des Saturnales au père Noël (visite guidée) Les Saturnales, l’une des plus importantes fêtes pour les Romains, commémoraient le solstice d’hiver, honoraient Saturne et s’offraient des cadeaux. A travers la visite guidée d’un quartier de Vasio et la présentation de jeux et jouets antiques, découvrez la vie quotidienne de nos ancêtres lors des fêtes de fin d’année et les nombreux liens qui relient nos fêtes de Noël à celles des Saturnales. Visite guidée gratuite sur présentation du billet Pass en vente à l’entrée du site archéologique de Puymin. Site antique de la Villasse.
Mercredi 21 décembre – 10h30 Spectacle de marionnettes « Le Noël de Louise Bottine » C’est le jour de Noël et comme tous les enfants du Canada Louise fait un bonhomme de neige pour le père Noël. Soudain, un lapin en costume apparaît : c’est monsieur Newton, il est à la recherche du père Noël ; il a disparu dans une tempête de neige… Public conseillé : de 3 à 6 ans. Billets gratuits à retirer en mairie. Espace culturel.
Vendredi 23 décembre – 10h30 Balade contée de Noël dans la Haute-Ville Place du Poids, en compagnie d’un conférencier, parcourez la cité médiévale en écoutant des histoires et contes de Noël comme seule la Provence sait les imaginer. Inscription obligatoire au 06 12 62 29 68. Tarifs : 6€ (adulte) et 3€ (de 8 à 16 ans). Haute-Ville.
J.R.
Vaison-la-Romaine : découvrez le programme de la semaine
La jeune association vauclusienne Eclipse 209 présente sa toute première manifestation culturelle : l’exposition ‘Expo(se)-Toi’. Ces samedi 22 et dimanche 23 octobre, le public pourra venir admirer gratuitement les œuvres de quatre artistes dans la salle des Éditions du Château de Gordes.
Co-créée en avril dernier par deux Vauclusiens, Emma Mariage et Yoann Tome Mestre, l’association Eclipse 209 fait enfin le grand saut et présente sa première exposition ‘Expo(se)-Toi’ ce week-end. Cette dernière mettra en avant le travail de quatre jeunes artistes entre 18 et 26 ans : Mariana Picón, Frédéric Chhim, Tristan Pilat, et Sarah Chiera.
Lors de cette exposition, le public pourra admirer vingt œuvres qui représenteront plusieurs formes d’art différentes. La photographie, la peinture, mais aussi la sculpture photographique seront à l’honneur.
Une exposition qui casse les codes
« On voulait casser les codes de l’exposition ‘classique’ et proposer une exposition 2.0 avec ce mélange de genres, mais aussi avec la sculpture photographique, qui n’est pas encore très commune », explique Yoann Tome Mestre. Cette exposition sera sur le thème de l’immersion. Un thème qui est souvent abordé dans les métropoles, mais peu dans les petits villages, et les endroits plus reculés de manière générale, où l’on trouve des expositions plus ‘traditionnelles’.
Il aura fallu 6 mois à l’association Eclipse 209 pour mettre en place cette première manifestation. Emma et Yoann ont débuté avec un appel à candidatures, suivi d’un entretien individuel avec chaque artiste. « C’était important pour nous d’avoir une connexion personnelle et pas seulement artistique avec ceux qui allaient exposer, afin qu’on puisse les mettre en avant le mieux possible en amont et pendant l’exposition », développe Yoann. Ainsi, parmi les quatre jeunes artistes, seul Frédéric Chhim a déjà exposé auparavant. Pour Mariana Picón, Tristan Pilat, et Sarah Chiera, ce sera une grande première.
La jeunesse au cœur de l’exposition, mais aussi de l’association
Si les quatre artistes choisis pour cette exposition ont tous entre 18 et 26 ans, ce n’est pas anodin. La jeunesse, c’est l’ADN de l’association Eclipse 209. Son objectif est de valoriser les jeunes artistes à travers différents types d’événement comme des concerts, des expositions ou d’autres manifestations.
Yoann et Emma ont tous deux 22 ans. Les deux jeunes, qui se sont rencontrés au lycée, ont décidé de se lancer dans cette aventure pour se faire entendre, mais surtout pour inclure la jeunesse à la culture.
Samedi 22 et dimanche 23 octobre. De 10h30 à 18h30. Entrée libre et gratuite. Salle des éditions du château. Gordes.
Vaison-la-Romaine : découvrez le programme de la semaine
L’architecte Jean-Christophe Olivier s’est confié avant l’inauguration de son exposition du 20 octobre au 5 novembre 2022. Galerie Ducastel. 9, rue Folco de Baroncelli. Avignon.
Né en 1955 en Avignon, vous êtes attiré très tôt vers l’expression artistique ? Effectivement, dès mon plus jeune âge, je m’intéresse à la peinture et à la musique. Et le temps passant, la maison de style moderne où je grandis ainsi que les voyages me permettent de découvrir l’importance de l’architecture. Ca me paraît une évidence aujourd’hui.
En avez vous fait votre métier ? Oui, j’ai choisi cette voie qui faisait la synthèse de ce qui m’attirait : le dessin, l’espace, la création. J’ai découvert la richesse et l’importance de cet art que peu de gens d’ailleurs considèrent comme tel. Après des études à Marseille, j’ai exercé à Avignon de 1982 jusqu’à nos jours.
Comment en êtes vous arrivé à la peinture ? Je reviens plus assidûment à la peinture dès les années 90, en construisant un atelier pour pouvoir « travailler » en toute tranquillité. C’est une période clef.
Pouvez vous nous parler de votre peinture ? J’ai -si je puis dire- deux inclinaisons. J’ai toujours dessiné et peint et observer le monde m’a conduit à une expression figurative très enlevée et représentative de la vie en société et de ses symboles. Je n’ai présenté ce travail qu’une fois lors de ma 2e exposition en 2009 à l’usine SOFEC de Roquemaure. Je ne l’oublie pas ; ce n’est qu’une question de temps. L’autre aspect de ma peinture est le plus développé. Il revêt une forme abstraite où le travail sur la lumière et sur l’espace sont prépondérants, de même que la recherche d’une liberté d’expression. Je ne suis pas à l’aise dans une posture conventionnelle où les choses se répètent et sont attendues ; je n’ai pas vraiment de méthode mais des intuitions et des outils m’aidant à ouvrir le chemin jusqu’à ce que « surgisse » une forme d’équilibre et de langage qui me réjouit et suspend le temps. Ce temps qui fait son œuvre et arrive à libérer l’esprit et le geste.
Quelles sont vos influences, vos «maîtres» ? C’est une question très complexe et qui rend modeste. Par nature je suis sensible aux mouvements modernes – l’impressionnisme, le fauvisme, le réalisme, les expressionnistes abstraits ; allez voir Joan Mitchell ! J’aime aussi la peinture figurative moderne, Elisabeth Peyton par exemple… Mais la peinture classique m’inspire aussi ; comment pourrait–il en être autrement !
Est ce la première fois que vous exposez ? Non , j’ai eu l’opportunité d’exposer depuis environ 2007. Toujours à l’occasion de rencontres, de connaissances, d’amis qui aimaient mon travail et m’ont poussé à le montrer. La plupart des expositions ont eu lieu dans le Vaucluse, à Avignon, l’Isle-sur-la-Sorgue, Le Pontet mais également à Paris en 2013 à l’occasion d’une exposition collective avec Marie-Laure Blezat. Mais aujourd’hui, exposer à la galerie Ducastel revêt une grande importance pour moi. Les peintures que je présente s’étalent sur au moins dix ans et je remercie Emmanuelle Ducastel de m’avoir fait confiance, me permettant de présenter mon travail à plus de gens. C’est un passage « libérateur ».
Qu’est ce qui vous rend heureux, vous fait avancer ? Concernant la peinture, je suis toujours impressionné et rempli de bonheur par les artistes dont la peinture où l’art fait fi -je pourrai dire abstraction- toutes les conventions, construisant à leur manière un univers personnel, en dehors de tout logique et pourtant cohérent. Voilà ma quête, même si toute œuvre, aussi captivante soit-elle, constitue une nouvelle limite.
Exposition du 20 octobre au 5 novembre 2022. Fermé lundi et dimanche. De 10h à 12h et de 15h à 19h et sur RDV. Galerie Ducastel. 9 rue Folco de Baroncelli. Avignon. 04 90 82 04 54. galerieducastel@gmail.com & http://www.galerieducastel.com
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L’artiste peintre Jean de Lardemelle va présenter son exposition ‘Platanes, les gardiens d’Aramon’ à la médiathèque de la commune du mardi 20 septembre au mercredi 2 novembre prochains.
Élève de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts et de l’Atelier Met de Penninghen à Paris, Jean de Lardemelle développe ses techniques de plasticien et de graphiste en tant qu’artiste indépendant dans la communication. En parallèle, il partage son savoir artistique dans différentes écoles et ateliers.
Son activité de création s’élabore conjointement dans trois ateliers, à Paris, Angers, et Aramon. C’est donc tout naturellement que l’artiste décide d’exposer ses œuvres dans la commune gardoise. L’exposition ‘Platanes, les gardiens d’Aramon’ mettra en lumière son observation des arbres, et plus précisément des Platanes qui seront à l’honneur.
L’artiste sera présent à la médiathèque d’Aramon pour rencontrer le public les mercredis 30 septembre, 12 et 26 octobre. Il y aura également des permanences pour les groupes scolaires.
V.A.
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Denis Zammit expose ses peintures et formes qui se parlent entre elles, au cœur du beau village perché de Blauvac.« Tenter, entre chaos et équilibre, de peindre un fil subtil où la poésie de la nature nous ramène à l’existence, c’est-à-dire en nous et dans le monde. »
La transformation de la matière «L’expérience du vivant passe par la matière et sa transformation, relate Denis Zammit. Matière réelle, observée ou bien celle recréée entre conscient et inconscient. C’est dans cet espace particulier que je tente de retrouver cette expérience. Ici même où, dès l’enfance, les premières graines de l’observation et de l’émerveillement ont germées. C’est là, dans cet espace intime que se trouve le terreau de mes créations. Dans l’émerveillement de la nature et de sa création.»
«Ce rapport à la Terre, cette planète qui nous porte à plus de cent mille kilomètres heure autour du soleil. Cette Terre faite de poussières d’étoiles qui se sont agglomérées durant des millions d’années, et dont nous sommes aussi issus. Le temps d’un regard, y entrevoir des parcelles de ce monde, fragmentation du temps et de l’espace, comme un arrêt sur image.»
«Le langage y est lignes, formes et couleurs. Quelques éléments par lesquels il serait peut-être possible de se rapprocher de cette matrice, entre chaos et équilibre, infiniment grand et infiniment petit. Ce fil ténu où la poésie de la nature, de notre environnement nous ramène à l’être. Cet état ni statique, ni immuable où la transformation est loi universelle. L’extérieur et l’intérieur se rejoignent le temps d’une discussion intime qui n’appartient qu’à celui ou celle qui s’y engage.»
«Dans toutes mes peintures les médiums utilisés sont le brou de noix, l’encre, la cire, les pigments liant acrylique et liant huile, la cendre et le papier. L’intérêt de ces médiums réside dans leur capacité d’interaction, de mélange, de dispersion et d’effacement. Le brou de noix, l’encre, la cire, la cendre, le papier, les pigments liant huile et liant acrylique sont les médiums que j’utilise principalement et dont j’aime leur propriété et capacité d’interaction.» Denis Zammit, 53 ans, travaille et vit à Blauvac.
Les infos pratiques Exposition ‘Reflets’ ouverte du jeudi au dimanche de 10h à 12h et de 15h30 à19h. Entrée libre. Jusqu’au 11 septembre. 127, rue Centrale à Blauvac. www.denis-zammit.com MH
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Samedi 6 et dimanche 7 août, de 10h à 18h, les œuvres de six artistes retenus pour le parcours de l’Art Secret à Bonnieux sont exposées dans la Chapelle de l’hôtel de ville de Bonnieux. Des visites guidées sont également prévues tous les lundis à 17h au départ de l’Office de Tourisme.
Les artistes exposés Anne Bothuon : sculpteure Avec de la ouate et du tissu, Anne Bothuon modèle ses sculptures, ses personnages. A force de points, de nœuds, de brides, de reprises, elle fait apparaître un corps commun à tous avec ses défauts et ses petites imperfections, loin des images médiatiques. Le choix de l’échelle à taille humaine confère aux sculptures un effet de miroir renvoyant le spectateur à lui-même.
Jonathan Hindson : peintre Né en Afrique du Sud où il a vécu jusqu’à l’âge de 11 ans, Jonathan Hindson arrive en France en 1974. Son travail tourne essentiellement autour de la représentation de la mémoire, des questionnements sur l’appartenance et le rapport au temps. Il utilise la peinture pour jouer sur le décalage entre une possible réalité objective, la perception que nous en avons et comment ce décalage influence notre rapport au monde.
Véronica Mecchia : photographe Née à Paris de parents italiens, Véronica Mecchia grandit à Milan, en Italie. Sa passion pour la photographie commence à l’école lorsqu’elle découvre un appareil photo reflex. Elle commence alors à prendre des photos avec l’appareil de son père trouvé dans le placard. Inspirée par le travail d’Arno Rafael Minkkinen, elle suit une licence d’histoire de l’art avant de revenir à Paris pour étudier l’art moderne.
Emma-Louise Prin : photographe Lors de ses études aux Beaux-Arts, Emma-Louis Prin découvre la possibilité de fabriquer un appareil photographique soi-même, en perçant un trou sur la paroi d’une boîte hermétique à la lumière. Après plusieurs essais avec une boîte à thé métallique, elle obtient une image. Fascinée, elle réalise depuis toutes ses photographies de cette manière, mélange de hasard, de surprise et d’erreur. Avec ses photos, elle souhaite raconter des histoires, illustrer les sentiments et la vie émotionnelle.
Nadine Vergues : sculpteure Nadine Vergues réalise des sculptures contemporaines, uniques et originales à base de feutre industriel. Elle utilise tous les outils d’atelier du bois, du métal jusqu’au fer à souder pour transformer, triturer, donner une nouvelle identité à sa matière. A la vue, le spectateur pourrait croire qu’il s’agit de céramique mais au toucher il se rend compte qu’il s’agit de textile.
Visite guidée Tous les lundis, depuis le 25 juillet et jusqu’au 12 septembre, des visites guidées au départ de l’Office de Tourisme sont organisées à 17h. Le parcours suit le trajet ci-dessous.
Du samedi 6 au dimanche 7 août de 10h à 18h à la Chapelle de l’Hôtel de ville, 7 rue Jean Baptiste Aurard, Bonnieux.
J.R.
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J’ai enfin décidé de m’arrêter pour faire ce cliché que je m’étais promis de prendre depuis plusieurs jours. Pensez-donc, un champ de tournesol en fleur, au pied du viaduc TGV des Angles. Le tout, à moins de 3 kilomètres du palais des papes. Il faut reconnaître que cela a de la gueule même si je suis loin d’être le seul à avoir eu cette idée. Tous les jours, j’ai vu des touristes prendre la même photographie. Mais par soucis de complication (de contradiction ?), ou peut-être à la recherche de mon hypothétique quart d’heure de gloire, j’ai cependant décidé ‘d’améliorer l’ordinaire’.
Autrefois, il fallait tout le génie d’un Van Gogh pour saisir les paysages de Provence sous le Mistral. Aujourd’hui, le moindre utilisateur d’un Smartphone, au sens artistique d’un lamantin (voir le cliché d’origine ci-dessous), peut en quelques clics transformer la plus anonyme des photos en contrefaçon du peintre batave. Sans aucun effort, sans techniques, sans vision… Faut-il vraiment s’en féliciter ?
Seul point commun avec le maître postimpressionniste néerlandais, il y a fort à parier que cela ne me rapporte pas grand-chose de mon vivant. Et ça, c’est tout de même une bonne chose.
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La Maison Dora Maar et l’Hôtel de Tingry à Ménerbes ouvrent leurs portes pour une exposition ‘Vert Terrestre’ portée par l’association Nancy B Negley, présentant les œuvres de l’artiste de renommée internationale Piotr Klemensiewicz, du 14 avril au 30 mai 2022.
Déjà pensionnaire en 2008, le sculpteur et peintre français revient cette fois-ci avec une série d’œuvres à dominante verte autour de ’la perception du paysage et de la sensation de la nature’. Un travail des couleurs pour lequel Klemensiewicz est reconnu, lui qui les considère comme dotées d’un “langage visuel propre qui fait taire les mots”.
Un vernissage aura lieu le samedi 16 avril à 17h.
A.D.
Horaires : du lundi au vendredi uniquement sur rendez vous | Samedi de 11h à 13h et 14h à 17h | Entrée Libre. Adresse : l’Hôtel de Tingry | Rue Cornille | Ménerbes France. Contact : MacKenzie Mercurio | mmercurio@maisondoramaar.org | 07 67 52 79 94
Vaison-la-Romaine : découvrez le programme de la semaine
Vous vous en souvenez encore. Ses lumières, ses vibrations, la pénombre et ces sensations qui ne vous quittent plus. Pourquoi les Carrières de lumières dans les Baux-de-Provence demeure l’une de nos plus belles expériences sensorielles et artistiques ?
La première fois que nos pieds foulent le sol irrégulier, une course folle s’engage. Tous les recoins nous appellent pour livrer leurs secrets. En haut de l’escalier, près de la porte de sortie, sur le point culminant, à côté des marches, nos jambes ont la bougeotte. Visiteurs ébahis, nous voilà lancés dans un mini jogging improvisé, tentant vainement d’explorer chaque angle, de peur de passer à côté de l’histoire. Même si la projection propose les mêmes œuvres iconiques des plus grands génies torturés, chaque spot offre une expérience à la saveur différente. Vite, certaines toiles ne s’affichent que quelques secondes, choisissez votre repère…
Le prolongement artificiel de notre bras ? Parlons-en. Douloureuses minutes durant lesquelles un combat de l’esprit s’engage. Vous vous l’êtes promis, pas de téléphone, juste en prendre plein les mirettes et se délecter du spectacle. De toute façon, mère nature vous a gâté d’un organe plus performant que tous les smartphones réunis : la haute définition de votre œil n’a d’égal que sa sophistication. La lutte se poursuit corps et âmes, puis tout à coup, malheur.
La nature humaine révèle ses faiblesses. La main est déjà dans la poche, l’application photo ouverte, nous voilà photographes sur les marches de Cannes. Contorsions périlleuses, crampes musculaires, zoom, et parfois même quelques vidéos, aventuriers que nous sommes. Quand même dommage que tatie Jeanine ne voit pas cet endroit en esquisse virtuelle. Seulement voilà, combien d’entre nous contemplent à nouveau les photos de ses escapades quelques mois après ? Alors autant profiter de l’instant T pour imprimer l’image la plus fidèle, avant que le temps nous arrache ces précieuses minutes.
Férus d’art, amoureux de la peinture, simples curieux de la technique ou nostalgiques de l’histoire. Pendant plus d’une heure, les âmes se retrouvent sur le même bateau narratif. Tout le monde se regarde, les silhouettes slaloment habilement pour éviter la collision. De temps à autre, un « pardon », « oups », « désolé » lorsque notre corps percute une masse. Inutile de nous confondre en excuses, la musique couvre le son de notre voix. Les enfants virevoltent. Où que vous soyez, les gens vous regardent. Du moins, pas vous, mais le visage doré aux dimensions magistrales de Vincent Van Gogh, derrière votre tête.
L’expérience est mémorable car elle fait appel à un de nos sens le plus puissant, la vue. Les œuvres défilent de manière si limpide que l’on se croirait presque au cinéma, le scenario s’écrit sous nos yeux. Les œuvres sont peintes en temps réel, on discerne alors la texture qui se pose, le mouvement du pinceau, la matière qui se dilue. Quelle prouesse technique vertigineuse offerte par les 1001 rétroprojecteurs derniers cris au-dessus de nos têtes. La narration est parfaite, les pigments des fleurs et autres pommes tranchent avec les portraits noir et blanc et les formes cylindriques contemporaines. Les peintures s’effacent progressivement pour laisser apparaître la suite du spectacle dans un ballet millimétré. L’ingénierie du procédé est de haute volée.
La hauteur des carrières mirobolantes vient laisser son empreinte dans la construction de nos souvenirs. Nos silhouettes fragiles révèlent honteusement leur insignifiance face à l’immensité du lieu frais. Les carrières et leur blancheur calcaire convoquent les ordres de grandeur, notre place dans le cosmos et l’égo surdimensionné de l’Homme qui pourtant n’est qu’atome. Les portraits colossaux révèlent leurs détails, la moustache, les taches de rousseur, le sourire en coin, le regard pétillant ou mort qui vous suit. Tout est décuplé, les courbes comme nos émotions.
Voilà que le sol irrégulier nous fait tituber, contribuant ainsi à perdre nos repères spatiaux-temporels pour se plonger un peu plus dans le surréalisme de l’œuvre. La puissance de cette exposition hors norme tient de sa faculté d’immersion inouïe. Vient ensuite l’ouïe. La musique épouse parfaitement l’univers des peintures, chaque percussion vibrante appuie l’histoire qui défile sous nos yeux. Cigales pour accompagner les peintures provençales. Tantôt entrainante, tantôt reposante, angoissante, ou électrique, les pulsions de la musique nous emmènent très loin.
Le gong final vient de sonner, les applaudissements vibrants s’éternisent. Il est temps de sortir pour laisser ce rêve envelopper d’autres visiteurs. Pourquoi seulement notre corps immobile ne daigne pas bouger d’un iota ?