18 décembre 2024 |

Ecrit par le 18 décembre 2024

Victoire du paysage 2024 : Cabrières d’Avignon et Arles à l’honneur

Après les jardins du Palais des papes et le Verger Urbain V à Avignon en 2022, Valhor, l’Interprofession française de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage, vient de distinguer un nouveau jardin dans le Vaucluse ainsi qu’à Arles dans le cadre de son concours biannuel Les victoires du paysage 2024.

Lors de ce concours national bisannuel qui récompense les plus beaux aménagements paysagers de France, le jardin méditerranéen de Thierry Kain-Lacombre à Cabrières d’Avignon obtient la médaille de bronze dans la catégorie ‘Les jardins de particulier’.
Le jury a été particulièrement séduit par la transformation de ce terrain en friche en un jardin méridional de 1 000 m2. Une opération notamment réalisée par Céline Schelfhou, paysagiste concepteur basée à Robion, ainsi que par la pépinière Les jardins de Céline implantée à Loriol-du-Comtat.
« La plupart des aménagements visités au cours de l’été avec les membres des jurys techniques traduit particulièrement une volonté d’adapter progressivement le cadre de vie et les territoires aux aléas liés aux crises environnementales et climatiques », explique Michel Audouy, président du jury des Victoires du Paysage. 

Le jardin de Cabrières d’Avignon a été imaginé et réalisé par des entreprises vauclusiennes. Crédit : DR/Valhor.

80 000 arbres et végétaux
Dans le même temps, le Grand prix du Jury 2024, qui a récompensé 74 jardins sur 467 nominations, a été attribué au parc des ateliers de Luma à Arles. Situé à proximité du centre historique, ce s’inscrit sur une plateforme horizontale large de 6 hectares et qui se caractérisait à l’origine par une ambiance désertique et hostile, dépourvue de toute végétation et exposée aux vents hivernaux ou au soleil estival.

« Les principes de conception et les différents partenariats ont permis de développer un projet résilient qui s’adresse aux enjeux du XXIe siècle, explique le jury de Valhor. Espace ouvert à tous publics, le parc des Ateliers fait l’éloge de la diversité paysagère de la région en y évoquant la Camargue, la Crau et les Alpilles. L’étang et les quelque quatre-vingt mille arbres, arbustes et sous-arbrisseaux permettent ainsi de rafraîchir l’atmosphère et offrent les conditions favorables pour l’installation d’insectes, d’oiseaux, de batraciens et de chauve-souris. Le travail sur la topographie tenant compte du rôle du vent, l’ingénierie hydraulique et l’étude des strates du sol conduisant à création de réserves d’eau de ruissellement intégrées sont des gages de l’autonomie à terme du parc en matière de gestion du manque d’eau. »

Le parc des ateliers de la Luma à Arles, Grand prix 2024 des victoires du paysages. Crédit : DR/Luma Arles/ Adrian Deweerdt

Un laboratoire de vie exemplaire
« Véritable expérimentation, le parc des Ateliers peut être perçu comme un laboratoire où la vie, les usages et les lieux sont en constante évolution, poursuit l’Interprofession française de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage. La collaboration avec un institut de recherche pour la conservation des zones humides méditerranéennes (Tour du Valat) et un bureau d’études spécialisé dans l’irrigation et le suivi agronomique (Urbasens) démontre tout l’intérêt d’une approche transdisciplinaire de l’aménagement paysager. Outre sa résilience aux changements climatiques, ce projet audacieux est exemplaire en matière de requalification des espaces délaissés et des friches.

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