23 novembre 2024 |

Ecrit par le 23 novembre 2024

Conservation du patrimoine religieux : la Fondation du patrimoine lance le prix Sésame

Le patrimoine religieux est confronté aujourd’hui à un risque de dégradation accélérée. Investir dans les travaux de réhabilitation de ces sites nécessite de réfléchir à l’usage des lieux afin qu’ils continuent d’être fréquentés par le plus large public, conservés et entretenus dans la durée. Dans ce but, la Fondation du patrimoine lance le prix Sésame. Cinq prix seront remis en avril 2023 et se verront dotés de 20 000€ chacun.

Le patrimoine religieux est l’un des principaux éléments du patrimoine de proximité : environ 45 000 édifices religieux sont répartis sur tout le territoire national. Il constitue un bien commun, visible et accessible à tous. Sa valeur est multiple : historique, géographique, sociale, spirituelle. Il constitue souvent le cœur de la commune.

Depuis sa création, la Fondation du patrimoine a permis de sauvegarder plus de 7 000 édifices religieux. Ces actions, qui ont représenté 60% de ses collectes de dons, montrent que l’avenir du patrimoine religieux est un enjeu de territoire et de cohésion, qui concerne les cultes, mais aussi les communes et leurs habitants.

La baisse de la pratique religieuse, le manque d’entretien, les coûts de travaux croissants, les contraintes financières des collectivités et regroupement des communes menacent la pérennité à long terme de ce patrimoine.

Pour encourager la fréquentation et de nouveaux usages permettant la préservation de ces lieux, la Fondation du patrimoine lance le prix Sésame, qui récompensera les initiatives originales et consensuelles d’usages partagés ou de reconversions, portées par des propriétaires publics et privés.

Les objectifs du prix Sésame

  • D’identifier des initiatives d’usages partagés entre une activité cultuelle et d’autres activités culturelles, sociales, voire économiques, ou de reconversion vers d’autres usages que cultuels ;
  • De récompenser les projets les plus qualitatifs ;
  • De valoriser ces réussites et de les faire connaître plus largement afin d’inspirer les propriétaires publics et privés.

Les critères de sélection

  • La concertation et le soutien local du projet ;
  • Sa compatibilité avec l’usage cultuel actuel ou d’origine ;
  • Le respect de l’architecture et de la qualité patrimoniale du bâtiment ;
  • L’ouverture au public et la fréquentation du site ;
  • L’impact positif sur le territoire.

Présentation des candidatures
Les candidats peuvent candidater dès à présent et jusqu’au 3 février 2023. A cette fin, ils doivent compléter un dossier et l’adresser à leur délégation régionale de la Fondation du patrimoine.

Toutes les informations sur le prix et les documents téléchargeables sont disponibles ici.


Conservation du patrimoine religieux : la Fondation du patrimoine lance le prix Sésame

A la suite du lancement de l’instauration d’un prélèvement forfaitaire unique (PFU) sur les revenus de l’épargne et le remplacement de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) par un impôt recentré sur la fortune immobilière (IFI), le comité d’évaluation des réformes de la fiscalité du capital a été installé à France Stratégie en décembre 2018. Présidé désormais par Cédric Audenis, le comité publie aujourd’hui une actualisation des données concernant le positionnement de la France à l’international, l’évolution du contexte macrofinancier en France, l’évolution de la distribution des revenus de capitaux mobiliers et des patrimoines en France, et les départs et retours des contribuables soumis à l’imposition sur le patrimoine.

Afin d’apporter des éclairages complémentaires, le comité a lancé de nouveaux projets de recherche au printemps 2022. Ces travaux seront finalisés à l’été 2023 et viendront alimenter le prochain rapport du comité d’évaluation en octobre 2023 sur les effets diffus sur l’économie du PFU et/ou de la transformation de l’ISF en IFI ; l’impact spécifique sur la dynamique de créations d’entreprises ainsi que sur le financement des entreprises en croissance du PFU et/ou de la transformation de l’ISF en IFI ; les conséquences sur la trajectoire des entreprises de l’expatriation/impatriation de leurs propriétaires.

Pour cette année, l’actualisation des principales données disponibles permet de dégager les messages suivants.

Les recettes de la fiscalité sur le capital restent plus élevées en France qu’ailleurs
Les recettes de la fiscalité du capital en France demeurent parmi les plus élevées en termes de standards internationaux. Ceci s’inscrit dans un contexte plus général où, pour financer le niveau de nos dépenses publiques et notamment de nos dépenses de protection sociale, le taux de l’ensemble des prélèvements obligatoires en France est plus élevé qu’ailleurs. En 2020, les recettes de taxation sur le capital représentent 23 % de l’ensemble des prélèvements obligatoires, contre une moyenne de 20 % dans l’Union européenne.

L’évolution du contexte macrofinancier
La seule observation des grandes variables économiques ne permet pas d’estimer si la suppression de l’ISF a permis une réorientation de l’épargne des contribuables concernés vers le financement des entreprises. Les fluctuations des variables agrégées résultent de l’addition de multiples facteurs, de natures très diverses, en particulier depuis 2020 avec la crise liée à la pandémie de Covid-19.

Cela posé, on observe en 2021 que les placements en actions et en assurance-vie en unités de compte se montent à 54 milliards d’euros en 2021, soit 33 % des placements financiers des ménages, une part supérieure à celle observée habituellement. Pour les sociétés non financières, les flux de financement en actions sont à nouveau en hausse en 2021, les émissions d’actions non cotées étant largement supérieures à leur moyenne passée (98 milliards contre 55 milliards), les émissions d’actions cotées restant proches de leur moyenne passée (18 milliards contre 13 milliards).

La concentration des dividendes soumis au PFU reste stable en 2020
En 2020, les dividendes déclarés à l’impôt sur le revenu se sont maintenus à un niveau comparable à celui des deux années précédentes (23,6 milliards d’euros, contre 24,2 milliards en 2019 et 23,2 milliards en 2018), en nette hausse par rapport à 2017 (14,3 milliards d’euros). Les plus-values mobilières, de droit commun ou avec abattement renforcé, se sont élevées à 15 milliards d’euros en 2020, en repli de 2 milliards environ par rapport à 2019. Enfin, les intérêts se sont élevés en 2020 à 4,2 milliards d’euros, contre 4,6 milliards en moyenne les deux années précédentes, suivant la baisse tendancielle des taux d’intérêt constatée depuis plusieurs années. L’ensemble des revenus du capital soumis au PFU est en hausse de 7 milliards d’euros (+21 %) en 2020 par rapport à 2017 et en baisse de 2 milliards d’euros par rapport à 2019 (-6,5 %).

La concentration des dividendes est très stable en 2020, par rapport aux deux années précédentes : 64 % des dividendes sont perçus par des foyers déclarant plus de 100 000 euros de dividendes en 2020, un niveau comparable à celui de 2018-2019 (63 %) et beaucoup plus élevé qu’en 2017 (44 %). Les montants de dividendes supérieurs à 1 million d’euros comptent pour 24 % du total en 2020, contre 26 % en 2018-2019, soit plus de deux fois plus qu’en 2017 (10 %).
La concentration des plus-values mobilières réalisées a elle aussi augmenté depuis la réforme de 2018 : 3 900 foyers (0,01 % des foyers) concentrent 71 % des plus-values de droit commun en 2020, contre 62 % en 2017. Elle diminue toutefois en 2020, la baisse des plus-values s’expliquant par celle des plus-values supérieures à 1 million d’euros.

Baisse du nombre d’expatriations et hausse du nombre d’impatriations fiscales
Depuis le passage de l’ISF à l’IFI, on observe une baisse du nombre d’expatriations et une hausse du nombre d’impatriations fiscales de ménages français soumis à l’imposition sur le patrimoine, si bien que depuis 2018, le nombre de retours de foyers taxables à l’IFI dépasse le nombre de départs (380 versus 220 en 2020), alors qu’on constatait l’inverse pour les flux de contribuables à l’ISF (470 versus 1 020 en 2016). Cette évolution porte toutefois sur de petits effectifs, de l’ordre de quelques centaines, à comparer avec les quelque 150 000 contribuables assujettis à l’IFI.

L’ensemble des données est consultable ici.


Conservation du patrimoine religieux : la Fondation du patrimoine lance le prix Sésame

La ville de l’Isle-sur-la-Sorgue a décidé de prendre part aux Journées européennes de la culture et du patrimoine juifs (JECPJ) les vendredi 2 et dimanche 4 septembre. Avec son important patrimoine juif, la commune souhaite faire connaître l’histoire singulière de sa communauté judéo-comtadine.

Menées par l’association JECPJ France et soutenues par le Ministère de la Culture, les Journées européennes de la culture et du patrimoine juifs auront cette année pour thème ‘le Renouveau’. Pour l’occasion, une conférence ‘Du temple de Jérusalem à la synagogue : naissance d’un nouveau lieu de culte juif ?’ sera présentée par Claire Reggio, docteure en histoire et spécialiste d’histoire des religions, à l’espace culturel Les Plâtrières, boulevard Paul Pons à 18h30. Cette conférence permettra de découvrir l’histoire et l’architecture de la synagogue, ainsi que son développement dans le contexte de la diaspora.

Le dimanche 4 septembre, deux visites seront organisées. Une première au cimetière juif à 11h, commentée par la Direction du patrimoine, pour laquelle il faut s’inscrire au préalable par téléphone au 04 90 38 96 98. À 15h, il y aura une seconde visite qui aura lieu à la juiverie. Son actualité archéologique sera présentée par la Direction du patrimoine. Pour y participer, il faut également s’inscrire en amont de la visite au même numéro de téléphone.

L’important patrimoine juif de la Ville

La première référence écrite qui témoigne de la présence d’une communauté juive à l’Isle-sur-la-Sorgue date de 1268. L’ancien quartier juif est donc au cœur de l’actualité patrimoniale de la Ville qui s’est portée acquéreur d’une partie de l’immeuble Beaucaire. Situé dans l’impasse éponyme, ce bâtiment en forme de fer à cheval témoigne de l’histoire de la communauté juive. Il est protégé au titre des Monuments Historiques depuis le 28 février dernier. L’immeuble a fait l’object d’une étude historique et archéologique afin qu’il soit restauré et mis en valeur, notamment sa cage d’escalier.

La Ville a également acquis le bâtiment construit en partie sur l’emplacement de l’ancienne synagogue, détruite au milieu du XIXe siècle. Après un premier diagnostic archéologique prometteur réalisé en 2020 sur cet emplacement, une deuxième campagne de fouilles a eu lieu au 1er trimestre de cette année.

Le cimetière juif, implanté à plus d’un kilomètre du centre-ville de L’Isle-sur-la-Sorgue, est également inscrit à l’Inventaire des Monuments Historiques. Il conserve de nombreuses tombes et enclos aménagés aux XIXe et XXe siècles par les dernières familles de la communauté judéo-comtadine de la Ville.

DR

Le quartier juif, aussi appelé la juiverie ou la carrière, s’étalait sur environ un hectare et était fermé par deux portes closes le soir, une à l’Ouest, aujourd’hui la rue Alfred de Musset, et une à l’Est, aujourd’hui la rue Louis Lopez. Comme en témoigne le bâtiment Beaucaire, les maisons pouvaient s’élever sur quatre, voire cinq étages, afin d’optimiser l’espace.

V.A.


Conservation du patrimoine religieux : la Fondation du patrimoine lance le prix Sésame

Depuis le 29 juillet,la Cité des papes s’illumine avec la 6ème édition du festival Hélios. Tous les soirs de 21h30 à 23h30 jusqu’au 28 août, des projections et installations sur le thème de la nature et de la protection de l’environnement viennent sublimer le patrimoine d’Avignon. Une manifestation visuelle, mais aussi sonore, à ne surtout pas manquer !

Créé en 2017, le festival Hélios accueille de plus en plus de visiteurs chaque année. En 2021, plus 500 000 visiteurs étaient venus admirer ce spectacle visuel et sonore dont le thème tournait autour de la qualité de l’air. Cette année, l’événement se concentre sur la nature et la protection de l’environnement. Une thématique qui semble particulièrement chère à la ville d’Avignon qui accueille en parallèle l’exposition Amazônia de Sebastião Salgado au Palais des Papes jusqu’au 30 novembre.

Comme l’année dernière, le festival Hélios concerne huit sites avignonnais : le Musée du petit palais, l’Hôtel de ville, la place Carnot, la place du portail Matheron, le clocher des Augustins, la tour Saint-Jean-le-Vieux, l’église Saint-Didier, et l’église des Célestins. Chaque place et édifice est mis en lumière par une projection ou une installation, accompagnée d’un fond sonore. Chaque projection dure entre 4 et 7 minutes et tourne en boucle tous les soirs de 21h30 à 23h30.

Ce festival représente l’occasion parfaite pour découvrir la Cité des papes et son patrimoine d’une nouvelle façon. C’est aussi l’occasion pour la ville d’Avignon et ses partenaires de sensibiliser le public, de façon ludique et agréable, à une cause importante. Ainsi, les Avignonnais et touristes peuvent déambuler librement d’un point à l’autre du festival, ou bien en profiter tout en étant assis à la terrasse d’un restaurant.

©Tilt

Huit spectacles pour huit sites

Le Musée du petit palais vous fait voyager tout droit vers l’Amazonie avec le spectacle ‘Osmose’, élaboré par le prestataire audiovisuel Id Scènes. Inspirée des coutumes et des croyances des peuples indigènes, cette projection mêle culture et nature, et met en scène les microcosmes qui composent l’Amazonie.

L’Hôtel de ville révèle l’influence du soleil sur les états solides, liquides, gazeux avec la projection ‘Zenith’ imaginée par les équipes d’En Coulisse et de Pil’Z qui allient le vidéo mapping aux techniques du laser pour obtenir un résultat captivant.

Des papyrus géants viennent illuminer la place Carnot grâce aux artistes de Tilt. Entre sculptures et mobiliers urbains, alliés à la lumière, les papyrus prennent vie la nuit et s’animent de couleurs vibrantes qui changent incessamment et animent joyeusement la place sur laquelle ils sont disposés.

Sur la place du portail Matheron, les spectateurs pourront s’assoir sous des ombrelles faites par la ville d’Avignon. Ces installations zéro déchet sont composées de fleurs, de soleils et de feuilles en aluminium recyclé et bio plastique.

Au clocher des Augustins, venez admirer ‘Pendularium’, un spectacle évoquant l’urgence climatique, élaboré par le collectif Av Exciters, composé d’architectes, de graphistes, de musiciens et d’ingénieurs.

La tour Saint-Jean-le-Vieux devient fluide, flottante, évanescente, irradiante, puis surprenante par ses métamorphoses structurelles grâce au trompe-l’oeil ‘Pulsations’ imaginé par Artslide.

Le clocher de l’église Saint-Didier se revêt d’un vidéo mapping sur le thème de la qualité de l’air. Ce spectacle a été réalisé par les Orpailleurs de lumière.

L’église des Célestins, quant à elle, célèbre la faune avec ‘Drôle de Bestiaire’, imaginé par Marie Jumelin et Romain Floch. Un mélange de collages, peinture, textures et illustrations anciennes détaillées qui viennent sublimer l’édifice et le rendent poétique grâce à une proposition visuelle onirique et minutieuse.




Conservation du patrimoine religieux : la Fondation du patrimoine lance le prix Sésame

La Ville de Nîmes et son délégataire la société Edeis, chargée de la gestion des monuments antiques depuis l’an dernier, propose, depuis le 1er juillet, une nouvelle muséographie pour découvrir la Maison Carrée. Le nouveau parcours de visite s’articule autour de nombreuses thématiques pour comprendre le rôle et la fonction de ce temple romain destiné au culte impérial. Un lieu aujourd’hui candidat au patrimoine mondial de l’Unesco.

En charge de la gestion du théâtre antique d’Orange, la société Edeis s’occupe également depuis 1 an maintenant de la gestion de la Maison carrée à Nîmes pour le compte de la commune. Dans ce cadre, une nouvelle muséographie a été mise en service depuis le 1er juillet dernier dans ce monument antique datant du 1er siècle et constituant sans doute le temple romain le mieux conservé au monde.

Un nouveau parcours de visite
Le nouveau parcours débute par une contextualisation de Nîmes dans la Gaule narbonnaise, lorsque Auguste y impose petit à petit le pouvoir de Rome, après ses victoires militaires. L’exposition aborde le thème du culte impérial qui permet à Auguste d’assoir son pouvoir mais également de rencontrer l’adhésion des populations locales.
La deuxième thématique abordée est l’architecture du monument dans ses grandes lignes (monument hexastyle, pseudo-périptère, style corinthien romain), en insistant sur les monuments de références situés à Rome qui ont concouru à son édification : le temple de Mars Ultor (Mars Vengeur), le temple d’Apollo in Circo et enfin l’Ara Pacis, dont le décor est très similaire à celui sur la frise de la Maison Carrée.

©Ville de Nîmes

Une grande maquette permet ensuite de resituer la Maison Carrée sur le forum antique, et de découvrir la Maison Carrée dans sa globalité architecturale et ses détails, grâce à un dispositif multimédia de localisation.
On n’oublie pas l’importance de la salle cultuelle, la cella, et de la pierre de Lens, une pierre calcaire très dure extraite à une vingtaine de kilomètres, dont un échantillon est présenté afin d’illustrer de prouver sa robustesse au fil des siècles et son grain d’une grande finesse, aussi bien sur les colonnes que les sculptures.

Eglise, préfecture, mosquée et même tombeau ?
Est ensuite abordée la découverte de la dédicace et sa transcription par Jean-François Séguier, un savant nîmois qui en a trouvé la clé et permis de comprendre que la Maison Carrée était un temple dynastique voué au culte impérial.
Un autre moment important de la visite : le visionnage de ‘Regards croisés’ où trois éminents spécialistes donnent leur vision, leur interprétation de la Maison Carrée, tout en sachant qu’ils l’ont eu comme sujet de travail…
Le parcours continu ensuite avec la découverte des travaux de restauration et de fouilles qui ont su éclairer les scientifiques et réunir les conditions pour offrir à la Maison Carrée un nouvel éclat, dans le respect de sa valeur et des techniques les plus adaptées.
A découvrir également, la présentation de différentes utilisations parfois surprenantes de la Maison Carrée, car si elle est si bien conservée aujourd’hui, on le doit à son occupation quasi-continue au fil des siècles (église plusieurs fois, certainement une mosquée, écurie, projet de tombeau, préfecture…
Enfin la visite s’achève par un moulage de chapiteau issu de la restauration Séguier (XVIIIe siècle), trésor d’un travail artisanal qui voulait déjà à l’époque rendre toute sa splendeur d’antan.

©Ville de Nîmes

+10% de visiteurs
Encore considéré aujourd’hui comme un modèle d’inspiration pour les architectes et les artistes, la Maison Carrée attire toujours autant les foules. Ainsi, près de 1 800 visiteurs se sont pressés, lors du week-end inaugural des 2 et 3 juillet pour découvrir cet édifice qui, à l’époque romaine, était situé au sud du forum, un vaste espace public qui constituait le cœur de la cité.
Ce week-end du 14 juillet ils étaient encore 1 255, contre 858 en 2019, à venir se presser dans ce monument unique. De quoi, avec 9 954 visiteurs contre 8882 en 2019, afficher une fréquentation en hausse de plus de 10% depuis le début du mois.

Pour en savoir plus : https://www.arenes-nimes.com/maison-carree
A noter que le parcours est traduit en 3 langues (français, anglais et espagnol)

©Ville de Nîmes

Informations pratiques
Maison Carrée – Nîmes – Monument historique géré par Edeis
Ouvert 7 jours sur 7 – de 9h30 à 20h en juillet-août
Billet combiné pour visiter la Maison Carrée, les Arènes de Nîmes et la Tour Magne
www.arenes-nimes.com
info@arenes-nimes.com
Tél : 04 66 21 82 56
Tarifs :
Arènes : plein tarif 10€ / tarif réduit 8€
Maison Carrée : plein tarif 6€ / tarif réduit 5€
Tour Magne : plein tarif 3,50€ / tarif réduit 3€
Pass 3 monuments : plein tarif 13€ / tarif réduit 11€

Découvrez la candidature de la Maison Carrée au patrimoine mondial de l’Unesco

Conservation du patrimoine religieux : la Fondation du patrimoine lance le prix Sésame

À l’occasion des 39ème journées européennes du patrimoine qui auront lieu en septembre prochain, l’animateur passionné d’histoire et du patrimoine français Stéphane Bern présentera l’émission ‘Le monument préféré des Français’ sur la chaîne télévisée France 3.

Au départ, 42 monuments français étaient en compétition, dont 3 qui représentaient la région Sud : la Villa et les Jardins Ephrussi de Rothschild à Saint-Jean-Cap-Ferrat dans les Alpes-Maritimes, l’Amphithéâtre d’Arles dans les Bouches-du-Rhône, et la synagogue de Carpentras en Vaucluse. C’est cette dernière qui a été choisie pour représenter la région Sud en finale aux côtés de 13 autres monuments qui représentent différentes parties du pays.

Pour voter pour la synagogue de Carpentras, il suffit de se rendre sur le site sur la page dédiée à l’émission sur le site de France Télévisions avant le 22 juillet 23h59. Il est également possible de voter par téléphone au 32 45 (0,80€/min+prix appel).

Pour découvrir ou redécouvrir la synagogue de Capentras, une visite virtuelle est en accès libre sur internet.

V.A.


Conservation du patrimoine religieux : la Fondation du patrimoine lance le prix Sésame

Le 5 aout 1963, André Malraux, alors ministre chargé des affaires culturelles, lançait une vaste campagne de ravalement des principaux bâtiments de Paris. Il s’agissait d’enlever la grisaille incrustée sur les pierres des bâtiments de  laplace Vendôme, de l’Opéra Garnier, du Conseil d’État, de l’Hôtel-de-Ville ou encore du Louvre… Ainsi, entre 1960 et 1972, sur les 80 000 immeubles que compte Paris, 68 000 ont été ravalés.

« Malraux blanchit Paris »

Cette opération d’envergure value au ministre du général de Gaulle le jeu de mots « Malraux Blanchit Paris », eu égard à son soi-disant penchant pour une certaine poudre blanche. Ce fait historique  – pas le mauvais jeu de mots qui y est associé – me revient en mémoire en découvrant, il y a quelques semaines, le nouveau visage de l’abbaye de Sénanque.
En effet, le hasard de nos promenades pédestres nous emmena ce jour-là jusqu’à ce joyau de l’art cistercien de la vallée de la Sénancole.
En travaux depuis deux ans le site voyait son chantier enfin se terminer. Comme beaucoup de visiteurs présents ce jour-là nous nous sommes amusés à jouer les inspecteurs des travaux finis. Concernant Sénanque ce n’était pas une rénovation mais un sauvetage. L’église abbatiale s’enfonçait inexorablement dans le sol et sa nef menaçait de s’effondrer. Les travaux furent lancés en 2019, grâce à un appel aux dons publics, complété ensuite par une campagne menée par le sémillant Stéphane Bern, l’ami des rois et des vielles pierres (pas forcément la même chose).

La blancheur et l’éclat d’origine
Les travaux de sauvetage étaient donc terminés ou presque, mais les ouvriers ont profité des immenses échafaudages installés (une bagatelle de 80 tonnes)  pour nettoyer façades et toitures, ces dernières étant faites de lauze. Puisqu’on y était et qu’il restait encore un peu de produit c’est tout le corps de bâtiment de l’abbaye qui y passa. Ainsi, l’abbaye la plus célèbre de Provence est devenue toute blanche. Murs et toits compris. Blanchie façon Malraux ! Tant pis pour toutes les cartes postales, guides touristiques et autres sets de table qui, du coup, deviennent totalement dépassés et obsolètes.
Ca va finir par ‘re-griser’ me direz-vous. Certes, mais il faudra être patient. En s’offrant ce sérieux coup de jeune notre abbaye a de quoi rendre jaloux ses sœurs provençales : Silvacane et Thoronet. Incontestablement ces travaux de rafraichissement ont su lui redonner sa blancheur et tout son éclat d’origine.

Un patrimoine comme le grand témoin de notre histoire
La France est le pays qui dispose sans doute de la plus grande richesse patrimoniale immobilière. En 2020, 45 684 monuments historiques étaient recensés. Et comme le disait déjà Malraux, un jour où sa lucidité n’avait d’égal que de la fluidité de son élocution, « ce patrimoine est le grand témoin de notre histoire » et dans le cas de la France cette histoire est particulièrement riche et mouvementée. Malraux poursuit avec la grandiloquence qui le caractérise : « Versailles, bâti pour le roi, conquis par le peuple, sauvé par la nation ».

Rénover, une idée neuve !
Cette idée de rénovation et de protection des monuments anciens est en fait une chose assez récente, elle remonte au 19e siècle. Avant, on n’y prêtait que peu d’attention, le passé n’avait sans doute pas la même valeur. Dans des temps encore plus anciens on démontait (ou on pillait suivant les cas) les pierres des anciens bâtiments pour en construire de nouveaux.
Outre la transmission (on dit aujourd’hui devoir de mémoire) cette préservation du passé est plus que nécessaire. Elle offre aussi l’avantage d’attirer de plus en plus de touristes. Dans les années 2000, l’abbaye de Sénanque recevait chaque année 250 000 visiteurs. Les moines ont voulu freiner un petit peu, car cela ne correspondait plus avec leur règle de vie.

Le passé : un mauvais clin d’œil au présent
Dans ce culte du passé on peut aussi y voir un mauvais clin d’œil au présent. Nous pourrions ainsi dire que si on préserve autant le passé c’est peut être que nous ne sommes pas sûr que le présent ait un vrai futur.
Aujourd’hui, on ne construit plus ou peu avec l’idée du temps… Témoigner et laisser des traces dans l’histoire n’est plus une priorité. Autre temps autres mœurs. Mais ne boudons pas notre plaisir et allons re-visiter Sénanques, avec sa blancheur retrouvée et son champ de lavandin en fleur vous pourrez faire une nouvelle photo pour l’histoire !

Ancien directeur général et directeur de la rédaction de Mirabelle TV (télévision régionale en Lorraine), Didier Bailleux a été auparavant consultant dans l’audiovisuel et à travaillé sur plusieurs projets : TNT, SVOD, services en ligne, création de TV locales. En tant que directeur marketing, il a participé, dans les années 1990 et 2000, à la création de plusieurs chaînes thématiques : Canal J, Voyage et Pathé-Sport. Aujourd’hui, il vit en Vaucluse et travaille sur la production de documentaires consacrés aux terroirs.


Conservation du patrimoine religieux : la Fondation du patrimoine lance le prix Sésame

La Ville d’Avignon va installer deux potences de protection destinées à protéger le pont Saint-Bénezet. Ces deux portiques, qui doivent être mis en place dans la nuit de jeudi afin de limiter la gêne à la circulation, devraient permettre de mieux protéger le célèbre pont médiéval d’Avignon des chocs des véhicules de plus de 3,20 mètres de hauteur.
En effet, ces dernières années l’ouvrage d’art gothique datant du XIIe siècle a été régulièrement percuté par des poids lourds (5 fois en 3 ans dont 2 fois en février dernier), entrainant de coûteuses réparations ainsi que d’importantes difficultés de circulation.
Bloquée jusqu’alors par les ABF (Architecte des bâtiments de France), très réticents à voir apparaître un dispositif de ce type à proximité d’un monument classé au patrimoine mondial de l’Unesco, cette installation va donc enfin voir le jour.
Concrètement, dans le sens Le Pontet/Avignon, la potence sera installée à 80 mètres en amont du pont. Le second portique, dans le sens Avignon/Le Pontet, sera lui implanté 150 mètres avant le pont.
Le coût de l’opération d’acquisition, de la pose ainsi que des marquages au sol s’élève à 104 000€. Les potences ont été réalisées par l’entreprise Lacroix, spécialiste dans les équipements de signalisation routière, alors que la pose sera assurée par la société Midi Traçage.


Conservation du patrimoine religieux : la Fondation du patrimoine lance le prix Sésame

Le château de Thézan, à Saint-Didier, va ouvrir ses portes pour la première fois à partir du samedi 4 juin prochain avec une exposition de l’artiste Etienne Viard.

Le château de Thézan, situé à Saint-Didier, n’a jamais pu accueillir de public. Après 20 ans laissé partiellement à l’abandon, la bâtisse et son parc ont été rachetés par Pierre de Beytia et Emmanuel Renoux, deux passionnés de vieilles pierres, de mobilier, d’objets d’art, ainsi que de beaux jardins.

« Depuis avril 2019, nous travaillons à maintenir le château et à redonner au domaine sa splendeur afin de pouvoir partager ce joyau de Provence avec le public, habitants du village de Saint-Didier et des alentours mais aussi avec les touristes et autres passionnés qui s’intéressent au réveil de la belle endormie du Comtat Venaissin », explique Emmanuel Renoux.

Un château du XIIème siècle

Situé face à l’église de la commune, le domaine qui s’étend sur 4000m² de planchers, 1,4ha de terrain clos, et 3,5 ha de terres agricoles s’est révélé être un véritable challenge pour ses deux acquéreurs. Évoqué pour la première fois dans des archives en 1159 sous le nom de ‘Villa de Saint-Didier – Villa Sancti Desiderii’, le bâtiment a servi de résidence principale, puis d’établissement de santé.

À la fin des années 1980, la clinique ferme ses portes. Le château et ses jardins sont alors faiblement maintenus jusqu’à être laissés complètement à l’abandon en 2016 avant d’être acquis trois ans plus tard par Pierre de Beytia et Emmanuel Renoux.

Une exposition pour inaugurer l’ouverture au public

Afin de marquer cette réouverture au public, le château provençal va accueillir une exposition. Quoi de mieux que de choisir un artiste ancré dans le Vaucluse pour inaugurer ce bien patrimonial ? C’est donc Etienne Viard, qui vit et travaille entre le département et la capitale, qui va exposer ses sculptures.

Dans les jardins du château, les visiteurs pourront donc se balader librement entre 12 œuvres. Il sera possible de visiter cette exposition à partir du samedi 4 juin prochain, et ce, jusqu’au 18 septembre.

Du 4 juin au 18 septembre. Ouverture les lundis, samedis et dimanches, ainsi que les vendredis au mois d’août. De 10h30 à 13h et de 15h à 18h30. Fermeture les 25, 26 et 27 juin. 4€ (tarif réduit : 3€). 58 Rue du Château. Saint-Didier.

V.A.

https://echodumardi.com/tag/patrimoine/page/6/   1/1