Soirée d’échange autour du « workaholisme » au cinéma Pathé Cap Sud
Le jeudi 11 avril à partir de 18h30, le cinéma Pathé Cap Sud diffusera le film Un homme pressé de Hervé Mimran avec Fabrice Lucchini et Leila Bekhti sorti en 2018. L’occasion pour la structure d’organiser une soirée d’échanges après la diffusion du long-métrage sur la thématique du « workaholisme ».
Ce terme qui désigne une forte addiction au travail peut avoir de grosses conséquences sur le salarié ou son entourage. Une problématique traitée par le réalisateur Hervé Mimran dans cette production qui dépeint le bouleversement connu par un homme addict à son travail qui, à la suite d’un accident cérébral, est contraint de réapprendre à parler et faire fonctionner sa mémoire.
La projection, qui aura lieu à 18h30, sera suivi par un temps d’échange entre les participants et des intervenants professionnels. Les spectateurs pourront en effet débattre et partager leurs expériences avec Amandine Baudy, médecin du travail à l’AIST 84 et Cédric Julien, médecin du travail au CHU de Montpellier et spécialiste du workaholisme. La soirée se terminera par le traditionnel cocktail dinatoire.
Infos pratiques : 5ᵉ édition du « cinéma anime le débat » avec une soirée d’échange autour du workaholisme. Jeudi 11 avril à partir de 18h30. Cinéma Pathé Cap Sud, 175 rue Pierre Seghers, Avignon. Inscription en cliquant ici.
Soirée d’échange autour du « workaholisme » au cinéma Pathé Cap Sud
Devant l’affluence lors de ses précédentes AG (Assemblée générale), la CPME 84 a vu les choses en grand cette année pour ne pas être trop à l’étroit. Fort de près d’un millier d’adhérents directs, la première organisation patronale du département a tenu son événement annuel dans l’une des salles du cinéma Pathé Cap Sud à Avignon. L’occasion pour son président, Bernard Vergier, de dresser le bilan de l’année écoulée ainsi que d’évoquer 2024. Le tout sous le regard d’Alain Gargani, président régional de la CPME-Sud, admiratif du dynamisme de sa section vauclusienne.
Ainsi, après les 300 participants de l’an dernier, ils étaient près de 400 ce jeudi 14 mars au Pathé Cap Sud d’Avignon à assister à cette assemblée générale ordinaire.
Inquiétude pour les filières Immo et BTP
Après avoir tenu à rappeler l’engagement de François Asselin, président national de la Confédération, sur les problématiques « de la crise énergétique, de l’inflation, des difficultés de recrutement et plus récemment sur la nécessité de simplification administrative », Bernard Vergier a ensuite évoqué ses craintes pour l’année à venir.
« Notre inquiétude première en cette année 2024 se tourne vers la filière de l’immobilier et du BTP, ainsi que l’ensemble des activités connexes, explique-t-il. Nous devons impérativement aboutir à une stabilisation des taux de crédit afin de relancer l’activité des transactions immobilières. De nombreuses filières subissent l’effet de ce marché atone, cela passe par l’activité des banques, aux études notariales, aux agences immobilières, aux architectes et bien entendu sur l’ensemble de la filière du bâtiment. »
Baisse du moral des entrepreneurs
« La dernière enquête de conjoncture réalisée par la CPME en fin d’année 2023 confirme la baisse de moral des entrepreneurs, constate ensuite à regret Bernard Vergier. Quasiment tous ressentent l’impact de l’inflation qui se traduit par une baisse des marges pour la moitié d’entre eux. Plus de la moitié des dirigeants estime que le prix de l’énergie est actuellement un problème pour leur entreprise. Plus de la moitié (52%) des dirigeants interrogés jugent difficile l’accès au crédit bancaire, tandis que les trois quarts (78%) estiment que les conditions de financement se sont durcies par rapport à l’année dernière, ce qui pénalise les investissements et l’emploi. Plus d’un quart (28%) des entreprises ayant souscrit un PGE disent rencontrer de plus en plus de difficultés pour le rembourser. Ces entreprises demandent un étalement du remboursement de leur PGE sans dégradation de la cotation Banque de France. »
Le miroir aux alouettes de l’entrepreneuriat individuel
Évoquant tour à tour la multiplication des contraintes administratives et règlementaires, la récente polémique sur l’acquisition de congés payés durant un arrêt-maladie, ou bien encore la faiblesse de revenu de certains patrons (75 % des chefs d’entreprise de TPE-PME perçoivent moins 4000€ par mois et 20 % gagne moins que le Smic), le président de la CPME 84 a aussi mis en garde contre le mirage de l’entrepreneuriat individuel. « Trop de personnes se lance dans l’entrepreneuriat sans modèle économique réel, il existe une vraie précarité entrepreneuriale. Ce public-là devient des invisibles. Oui à l’entrepreneuriat, mais pas dans n’importe quelles conditions ! »
Les difficultés de recrutement ne sont pas une fatalité
Pour la CPME 84, cette AG 2024 a été aussi l’occasion de rappeler les tensions sur le marché du travail : « Comme nous le disions l’an dernier lors notre Assemblée Générale, dans ce contexte global viennent se rajouter d’importantes difficultés de recrutement qui concernent toujours l’ensemble des filières. Le Vaucluse enregistre malheureusement le plus fort taux de chômage de la région et le 11ᵉ rang national. Un niveau de qualification insuffisant impacte lourdement l’économie locale, particulièrement sur le bassin du Grand Avignon. Les chefs d’entreprise y rencontrent de grandes difficultés de recrutement. Ces difficultés ne doivent pas être une fatalité. »
Pour cela, la Confédération patronale vauclusienne continue à œuvrer activement pour pallier ces difficultés de recrutement et accompagner ses entreprises, en lien avec les acteurs publics.
« Les chefs d’entreprise de TPE et PME doivent nécessairement se remettre en question sur l’attractivité des postes proposés et travailler leur ‘marque employeur’, souligne le président Vergier. Dans ce cadre, nous pouvons nous réjouir du prolongement des aides liées à l’apprentissage. Nous rappelons qu’il s’agit à ce jour d’un des meilleurs dispositifs de recrutement, de formation et de fidélisation de nos collaborateurs. »
« Les entreprises vauclusiennes restent agiles et résilientes ! »
« Malgré cela, les entreprises vauclusiennes restent agiles et résilientes ! », se réjouit Bernard Vergier, qui figure dans la promotion 2024 de l’ordre national de la Légion d’honneur.
« L’atout de notre économie, la large diversité des activités. Nous comptons bien évidemment sur une activité touristique soutenue en 2024 afin de tirer l’économie vers le haut. Nous devons continuer à renforcer nos filières fortes comme l’agroalimentaire, l’agriculture-viticulture, notre industrie métallurgique, la logistique et les services. Nous devons maintenir l’accompagnement des activités de niche et les filières en croissance comme l’industrie créative et culturelle notamment. Nous devons également continuer à favoriser l’implantation foncière des grosses PME et des ETI (Entreprise de taille intermédiaire). »
La meilleure CPME de France ?
Participant fidèle à cet événement, Alain Gargani, président de la CPME Sud a rappelé combien la CPME 84 était la plus dynamique de la région est l’une des plus actives de France. Pour preuve, la forte mobilisation des chefs d’entreprise vauclusiens pour participer au grand salon régional ‘Made in PME’ qui se déroulera les 18 et 19 avril au Parc Chanot de Marseille. « Pour l’instant, ce sont les adhérents du Vaucluse qui ont réservé le plus de stands », se réjouit le président régional qui en a profité notamment pour confirmer la présence de Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances.
Aux côtés de tous les entrepreneurs
Enfin, avant de clôturer cette AG, Bernard Vergier a remis la médaille de la CPME à Michel de Saint Auban, Hervé Belmontet et Michel Disdet. Les instances de la Confédération vauclusienne ont également procédé aux votes des rapports d’activités et financier ainsi que le renouvellement du conseil d’administration.
« 2023 n’a pas été une année facile, 2024 sera aussi une année compliquée, prévient le président de la CPME 84. Sachez que votre Confédération a les moyens de vous accompagner en cas de difficultés et de vous orienter vers d’autres structures comme les centres d’information sur la difficulté des entreprises (CIP), les Pôles de Prévention, le dispositif APESA (aide aux chefs d’entreprise en difficultés psychologiques), l’Association CAIRE 84 (aide aux dirigeants atteints de cancer) ainsi que l’association 60 000 rebonds pour l’accompagnement des entrepreneurs post-liquidation. La CPME est là, bien présente pour ces entreprises, qu’elles aillent bien ou moins bien. »