28 avril 2025 |

Ecrit par le 28 avril 2025

L’AOC Ventoux veut atteindre des sommets d’engagement d’ici 2030

L’AOC du Ventoux est la première Appellation d’origine contrôlée à adopter ‘une raison d’être’. Une initiative qui vise à ne pas limiter les entreprises à la seule recherche du profit, mais aussi à intégrer les enjeux sociaux et environnement liés à leur activité et à leur territoire.

« Tout cela est l’inverse d’un coup de marketing, c’est un changement de paradigme, une soif d’exemplarité », insiste Frédéric Chaudière, président de l’AOC Ventoux depuis un peu plus d’un an maintenant.
En annonçant être la première AOC (Appellation d’origine contrôlée) à adopter le principe d’une ‘raison d’être’ comme défini dans la loi pacte de 2019, le syndicat vigneron, créé en 1949, entend s’engager dans une démarche particulièrement ambitieuse en faveur de son territoire de production s’étendant sur 5 700ha. Objectif : « devenir un exemple de développement harmonieux et durable en protégeant le vivant et sa culture ».

Un terroir exceptionnel à préserver
Il faut dire que ce territoire ne manque pas d’atout naturel : 2 parc régionaux (le Ventoux et le Luberon), 2 réserves de biosphères classé par l’Unesco, 30 000 ha de forêt… Les 141 vignerons (13 caves coopératives et 128 caves particulières) installés sur les contreforts du Ventoux bénéficient d’un cadre exceptionnel dont la préservation devient un enjeu majeur.
« En cette période de vendanges 2021 historiquement basses marquées par des épisodes climatiques exceptionnels, les enjeux de préservation de la biodiversité et de lutte contre le changement climatique sont plus que jamais une urgence, confirme le président de l’AOC. C’est aux acteurs des territoires de s’engager concrètement et d’apporter des réponses locales à ces enjeux planétaires. » Et ce d’autant plus, que par sa spécificité montagneuse, l’AOC bénéficie d’un des climats les plus frais du Sud de la vallée du Rhône.

« Réponses locales pour enjeux planétaires. »

Des mesures concrètes pour protéger le vivant
Dans cette optique, l’AOC Ventoux s’engage désormais à « protéger le vivant », « réduire son impact et s’adapter au changement climatique » ainsi que « partager et cultiver la vie locale ».
Concrètement, il s’agit de préserver les sols en limitant les usages de produits phytosanitaires en développant le couvert végétal dans, et aux abords des vignes. Le but étant d’au moins multiplier par 3 les surfaces d’enherbement naturel ou semé de l’appellation Ventoux pour atteindre 2 000ha contre 700 actuellement. L’AOC souhaite aussi planter 30 000 arbres. Elle, qui représente 5 à 6% des émissions de carbone du territoire, se fixe également pour but de réduire son impact de 30% d’ici 2030 avant d’atteindre ‘la neutralité carbone’ imposée par l’Union européenne en 2050.
Autre initiative : le développement d’un réseau de consigne de bouteilles de verre visant à réutiliser, à partir de 2023, 300 000 bouteilles minimum chaque année, sur les 20 à 22 millions produites par an.

De gauche à droite : Frédéric Chaudière, président de l’AOC Ventoux, Marie Flassayer, directrice, Ken Reyna, directeur du parc naturel régional du Mont Ventoux et Gilles Vève, président de la Cave Clauvallis et maire de Saint-Didier.

« Parce que le terroir de l’AOC Ventoux se définit d’abord par son climat, nous avons pris très tôt la mesure de l’impact du changement climatique sur notre écosystème », précise Marie Flassayer, directrice de l’AOC dont 16% de la production globale (54% rouge, 40% rosé et 6% blanc) est constituée de surface ‘bio’ (et au-delà de 20% d’ici 2030). Par ailleurs, les vignes HVE (Haute valeur environnementale) devraient également constituer 50% des surfaces cultivées en 2025.
Pour anticiper ces mutations, l’appellation développe désormais avec l’Inrae des données cartographiques qui intègrent les cartes climatique pour permette de mieux piloter le contexte de production de demain comme l’expérimentation de nouvelles variétés de plants de vigne en lien avec l’Inao (Institut national de l’origine et de la qualité).

Une prise de conscience de longue date
L’AOC Ventoux n’a cependant pas attendu aujourd’hui pour prendre pleinement conscience des enjeux climatiques. Depuis près de 20 ans, l’appellation a travaillé à la mise en place d’une charte paysagère et environnementale en élaborant notamment avec ses vignerons un guide des bonnes pratiques. Deux MAE (Mesures agro-environnementales), permettant d’accompagner les exploitations agricoles qui s’engagent pour la préservation de la qualité de l’eau et de la biodiversité, ont aussi vu le jour. En 2019, un forum sur l’avenir de l’agriculture dans le Ventoux a réuni plus de 150 participants, prouvant la mobilisation du secteur sur ces problématiques.
« Les engagements pris aujourd’hui s’inscrivent dans la continuité de ces initiatives, assure Frédéric Chaudière. Nous sommes dépositaires de cette biodiversité. »

« De la ‘raisin d’être’ à la ‘raison d’être’. »

« Mais nous voulons aller au-delà de la ‘simple’ production de vin, qui reste évidemment notre raison d’être, pour évaluer l’impact de nos activités sur l’ensemble de notre territoire », poursuit le président. Cela passera pour les vignerons par une participation active au recensement de la biodiversité avec les 1 500 espèces végétales et les nombreux animaux (20 espèces de chauve-souris, 14 de reptiles, 8 d’amphibiens, 2500 d’insectes sans compter les cerfs, chevreuils, chamois, mouflons, sangliers…) présents dans l’écosystème du Ventoux.
Cette défense du territoire Ventoux passe aussi par une présence plus active à la vie locale en étant partenaire des grands événements autour du Ventoux (festival annuel Ventoux Saveurs, rencontres de Puyméras, soutien aux Carnets du Ventoux et Ventoux Magazine…)
« L’AOC est au cœur de l’attractivité de notre territoire », rappelle Gilles Vève, président de la Cave Clauvallis et maire de Saint-Didier. Pour y arriver, ce dernier estime qu’il faut développer « l’attractivité oeno-touristique et agricole » et « associer systématiquement à tous les évènements de promotion de l’AOC les acteurs du tourisme ou les producteurs de notre territoire comme partenaires engagés : truffes, olive, cerise, fraise, muscat, petit épeautre, etc. » Le tout en mobilisant agriculteurs, éleveurs, professionnels du tourisme, artisans, restaurateurs, commerçants, élus autour d’un projet de tourisme de qualité et non de masse.

Une dynamique positive collective
« C’est cette méthode participative et cette envie de faire ensemble qui nous ont séduit dans cette démarche, confirme Ken Reyna, directeur du parc naturel régional du Mont Ventoux. Il y a certes des inquiétudes sur l’avenir avec ces changements climatiques mais il y a aussi cette dynamique collective positive qui se met en place. »
Gilles Vève veut aussi privilégier les circuits courts et porter l’AOC auprès des habitants pour qu’ils deviennent des ambassadeurs de leur propre territoire.
L’ambition de l’AOC Ventoux se traduit enfin par le souhait de transmettre les savoir-faire. Une volonté qui devrait se matérialiser par des transferts de compétences via des ateliers animés par un ou deux vignerons, sur des thèmes essentiels pour le développement de l’appellation. Objectif : accompagner et encourager l’accueil des néo-vignerons.

Un comité de pilotage pour rendre des comptes
Pour que l’ensemble de ces intentions ne reste pas lettre morte, l’AOC Ventoux a recruté cet été, Isabelle Fabre, chargée de mission climat et changement environnemental.
« C’est un véritable effort pour une petite structure comme la nôtre, reconnaît Frédéric Chaudière. Cela prouve cependant la détermination de notre engagement. »
L’appellation s’est aussi dotée d’un comité de pilotage qui, bien que consultatif, sera chargé de suivre régulièrement le bon déroulement de la démarche. Il sera constitué de 12 membres : 6 représentants de l’AOC, d’un du parc naturel régional du Ventoux ainsi que d’un du parc du Luberon, d’un de la Chambre d’agriculture de Vaucluse, d’un de VPA (Vaucluse Provence attractivité), d’un de l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) et d’un du secteur de l’Economie sociale et solidaire (ESS) représenté par Solène Espitalié, fondatrice des jardins de Solène.
« Il s’agit de rendre des comptes sur nos actions ainsi que des rester ouverts sur les bonnes idées que pourraient apporter les autres, souligne Frédéric Chaudière. Notre objectif étant de montrer que ‘cultiver le vivant’ ce ne sont pas des paroles en l’air. »
L’appellation célèbrera ses 50 ans 2023, l’occasion certainement de dresser un premier bilan de cette nouvelle raison d’être pour les AOC Ventoux qui maintenant veulent « vivre en relief ».


L’AOC Ventoux veut atteindre des sommets d’engagement d’ici 2030

Le Parc naturel régional du Luberon vient de créer un stand itinérant, la Lub’ambule. Objectif ? Informer habitants et visiteurs sur les actions du parc et les sensibiliser à la richesse des patrimoines naturels et culturels du Luberon et à la nécessité de les préserver. La Lub’ambule et les agents du parc seront présents au forum des associations de Robion le 4 septembre à l’espace Simone Veil, de 14h à 18h.

Au programme : un espace d’échanges pour mieux connaître les missions du parc ; de la documentation et une librairie pour mieux comprendre et connaître le territoire, ses contours, ses richesses ; des infos sur la révision de la charte du parc mais également une dégustation de jus de pommes des vergers conservatoires du parc (la Thomassine).

La Lub’ambule, c’est une remorque pédagogique dont la fabrication a été bio-inspirée par la forme et la couleur du coquelicot, de la garance des teinturiers, du cône des cèdres, pour créer un design identitaire du Luberon. La Lub’ambule, c’est aussi un nom : « Lub » pour Luberon et « ambule » pour ambulant, itinérant, pour évoquer les différents chemins que le parc va prendre pour aller à la rencontre de ses habitants.

Lire aussi : La Lub’ambule à la rencontre des habitants

‟Parce que nous sommes tous acteurs et visiteurs sur notre propre territoire, la Lub’ambule sert à faire prendre conscience à chacun de l’intérêt de découvrir, comprendre et défendre les richesses du Parc naturel régional du Luberon. Elle est l’occasion de faire connaissance, d’échanger avec vous, résidents ou visiteurs, acteurs économiques et culturels, qui faites vivre et qui vivez notre territoire, afin de comprendre vos attentes, vos besoins et vos souhaits d’avenir », souligne le Parc naturel du Luberon.

Programmation complète, cliquez ici.

L.M.


L’AOC Ventoux veut atteindre des sommets d’engagement d’ici 2030

L’exposition ‘Rapaces du Luberon, connaître pour protéger’ a lieu jusqu’au 25 août à la Maison du parc à Apt. Découvrez ces oiseaux, maîtres des cieux, qui fascinent tant les humains…

Majestueux, agiles, puissants, insaisissables… Les rapaces sont peut-être les créatures ailées qui ont le plus inspiré de mythes. Au cœur de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Parc naturel régional du Luberon abrite de nombreuses espèces qui sont aussi fragiles que leur environnement. « Ce territoire est un havre qui permet de les étudier et de mettre en évidence combien notre histoire et notre destin sont étroitement liés. » Mais qui sont véritablement ces rapaces du Luberon ? Venez le découvrir dans cette exposition accompagnée de photos de David Allemand.

« Le positionnement des rapaces au sommet des pyramides écologiques est indispensable au bon fonctionnement d’un écosystème. Grâce à l’action du Parc naturel régional du Luberon, ils ont fait l’objet d’une protection spéciale dans le Luberon depuis plusieurs décennies.

Maison du Parc à Apt, 60 place Jean-Jaurès. Entrée libre. Du lundi au vendredi, 9h-12h et 13h30-17h30. Tel : 04 90 04 42 00.

L.M.


L’AOC Ventoux veut atteindre des sommets d’engagement d’ici 2030

Une soirée gastronomique en plein cœur du Parc Naturel du Luberon, avec le duo musical Gzaka et le coucher de soleil sur les Monts de Vaucluse en toile de fond...

Le Restaurant ‘Chez Serge‘ de Carpentras sera de retour au Château Saint Pons pour deux soirées exceptionnelles. Haut lieu de la truffe en Provence, le restaurant est connu et reconnu pour ses spécialités à la truffe, ses soirées à thème ‘Fou de Truffes’ et sa cuisine de saison. Dans une ambiance musicale, avec le duo Gzaka, une belle soirée gastronomique s’annonce au cœur du domaine.

Restauration sur place : 28€/personne comprenant : toasts de truffes d’été en croque sel, pâtes aux truffes d’été, verrine sucrée, un verre de vin. Réservation obligatoire sur www.saintpons.shop

L.M.


L’AOC Ventoux veut atteindre des sommets d’engagement d’ici 2030

Avec la ‘Lub’ambule’ : le parc du Luberon part à la rencontre de ses habitants. La Lub’ambule, qu’est-ce que c’est ? C’est un outil de mobilisation des publics vers le développement durable, une remorque pédagogique d’information et de sensibilisation pour développer l’appropriation du parc par ses habitants.

‘Lub’ pour Luberon et ‘ambule’ pour ambulant, itinérant. Sa forme et sa couleur ont été bio-inspirées par le coquelicot et la garance des teinturiers. La Lub’ambule sera présente sur les temps forts locaux. Elle proposera des animations aux petits comme aux plus grands, de faire découvrir les produits du terroir, de renseigner sur les missions du Parc et d’aider à la compréhension du territoire à l’aide d’une carte didactique. La Lub’ambule est une réalisation du programme ‘Les relais du parc’, soutenu par la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

« Parce que nous sommes tous acteurs et visiteurs sur notre propre territoire, la Lub’ambule servira à faire prendre conscience à chacun de l’intérêt de découvrir, comprendre et défendre les richesses du Parc naturel régional du Luberon. Elle sera l’occasion de faire connaissance, d’échanger avec vous, résidents ou visiteurs, acteurs économiques et culturels, qui faites vivre et qui vivez notre territoire, afin de comprendre vos attentes, vos besoins et vos souhaits d’avenir. »

L.M.


L’AOC Ventoux veut atteindre des sommets d’engagement d’ici 2030

Le 17 juin 2021, le Parc naturel régional du Luberon invite les entreprises de son territoire à une rencontre de coopération entre les entreprises privées et le Parc, au Château de l’environnement à Buoux, de 8h30 à 12h30.

«Cette première matinée est le fruit d’une réflexion menée depuis plusieurs mois avec nos partenaires, sur le rôle du secteur économique dans la transition écologique, entame Laure Galpin, directrice du parc naturel régional du Luberon. De nombreux acteurs du territoire travaillent sur les questions environnementales, et la coopération entre les différentes composantes de la société nous permettra d’agir pleinement avec des résultats que nous espérons significatifs.»

Venez nombreux

Ainsi, les responsables économiques du Luberon sont invités jeudi 17 juin à échanger avec le Parc du Luberon sur la transition écologique afin d’écrire, ensemble, les premières lignes d’une coopération pour la préservation et l’amélioration du bien commun. Ce temps de partage, qui a pour but de mieux se connaitre et d’envisager des pistes de coopération, s’inscrit également dans le cadre de la révision de la Charte du Parc qui vise à construire le projet du territoire pour 2024-2039. Inscription obligatoire sur : direction@parcduluberon.fr

Au programme le 17 juin matin 

8h30 : accueil ; 9h : présentation des objectifs de cette 1re rencontre par Laure Galpin, directrice du Parc du Luberon ; Présentation du Parc et retour d’expériences réussies avec le secteur privé ; Présentation de la révision de la Charte du Parc 2024-2039 ; Présentation de 3 projets menés par une entreprise et le Parc Présentation du dispositif Leader (Liaison entre actions de développement de l’économie rurale, fonds européen agricole et de développement de l’espace rural) sur l’axe entreprise, par Alexandra Fol-Gutierrez. 10h30 : tour de table. 11h30 : propositions pour de nouvelles coopérations Parc-entreprises. Cette rencontre se fait en partenariat avec les services de l’Etat, le Conseil régional, les intercommunalités, les chambres de commerce et d’industrie, les chambres des métiers et de l’artisanat, les comités de bassin d’emploi…

Château de l’environnement à Buoux, Col du Pointu. 04 90 05 64 67. https://www.parcduluberon.fr/un-quotidien-a-preserver/education-au-territoire/chateau-de-lenvironnement-buoux/
M.H.


L’AOC Ventoux veut atteindre des sommets d’engagement d’ici 2030

Les 28 et 29 mai prochains, le Parc naturel régional du Luberon invite à la découverte de la géodiversité du Luberon lors des ‘Journées nationales de la géologie’ et de la ‘Semaine des géoparc européens’. Les visites sont organisées en partenariat avec l’office de tourisme intercommunal Luberon Pays d’Apt.

Saignon et sa dalle à empreintes fossiles

Le vendredi 28 mai à 10h et 11h, découvrez le site à empreintes de pas fossiles à Saignon. Des centaines de traces de mammifères mais aussi des empreintes d’oiseaux y témoignent de quelques instants de vie d’animaux, il y a 33 millions d’années, aujourd’hui disparus.

Saint-Saturnin-lès-Apt et les marnes de la Tuilière

Le vendredi 28 mai à 14h et 15h30, embarquez pour un voyage à la découverte d’un pays d’Apt recouvert par la mer, il y a plus de 100 millions d’années et prenez le temps de découvrir cet Espace naturel sensible où géodiversité et biodiversité révèlent leurs étroites relations. Les buttes argileuses de la Tuilière ont participé, au XIXe siècle, à la description d’un nouvel étage de l’échelle internationale des temps géologiques : l’Aptien.

La Maison du parc à Apt et son musée de géologie

Le samedi 29 mai à 9h, 10h, 11h et 12h, partez pour un voyage à la découverte de l’histoire mouvementée du Luberon depuis plus de 150 millions d’années. Vous découvrirez les paysages, la diversité des roches et la richesse des fossiles particulièrement bien conservés qui font la renommée du Luberon, territoire protégé par la Réserve naturelle nationale géologique du Luberon et reconnu Géoparc mondial Unesco.

Les visites sont gratuites et durent une heure. La réservation est obligatoire au 04 90 04 42 00 ou par mail à accueil@parcduluberon.fr. Pour en savoir plus sur le programme, cliquez ici.

L.M


L’AOC Ventoux veut atteindre des sommets d’engagement d’ici 2030

Jusqu’au 21 mai, l’ONF (Réseau national des forêts) réalise un important inventaire des oiseaux dans la forêt domaniale du Luberon. 91 espèces seront surveillées, parmi lesquelles 7 rapaces. Une richesse due à la présence de falaises, à la proximité de la Durance et aux nombreuses mesures prises pour préserver la quiétude du site.

Préserver la nidification

La forêt domaniale du Luberon, située sur le territoire de la commune de Cheval Blanc dans le Vaucluse, présente de grandes richesses qui attirent de nombreux publics. La fréquentation touristique est importante et surtout concentrée dans les gorges du Régalon. Afin de préserver les sites de nidification des grands rapaces, les activités humaines (survol, photographies animalière, escalade) sont réglementées dans le cadre d’un l’arrêté préfectoral de protection de biotope et de la réglementation de la réserve biologique. Ces mesures ont rendu possible le maintien et l’installation de plusieurs couples d’aigles de Bonelli, de Circaète Jean-le-Blanc et de Vautour Percnoptères, dans la forêt domaniale.

Suivi des rapaces et des passereaux

Les spécialistes avifaune de l’ONF et du Conservatoire des espaces naturels (Cen) réalisent tous les printemps le suivi des rapaces, afin de comprendre leurs comportements : nidification, mode de reproduction, pontes, etc. Lorsqu’un jeune né, le Cen procède à la pose d’une bague d’identification afin de suivre chaque individu tout au long de sa vie. Les petits oiseaux ou passereaux sont également étudiés par l’ONF, sur l’ensemble de la réserve et par le parc naturel régional du Luberon, dans le cadre d’une étude confiée à la LPO (Ligue pour la protection des oiseaux).

Le petit Luberon, une réserve biologique mixte

Créé en 1986 sur 128 hectares, puis agrandie en 1995 et en 2017, la réserve biologique du Petit Luberon atteint 1 788 hectares. Elle est composée de 2 entités : une réserve biologique dirigée et une réserve intégrale. La partie intégrale de 915 hectares, composée de chênaies, pinèdes et de falaises est un observatoire de la dynamique naturelle des forêts sur le long terme. Quant à la partie dirigée de 873 hectares, composée de pelouses, garrigues et forêts, elle fait l’objet de travaux et de pâturage pour maintenir les milieux ouverts. Sans intervention, ces milieux se ferment par le développement naturel de la végétation forestière et perdent leur richesse floristique et faunistique.

Afin de rendre conciliable activités humaines et quiétude des grands rapaces, certaines zones ne sont plus accessibles, comme la Combe de Vidauque et la Réserve biologique intégrale (RBI). En dehors de ces zones de protection strictes, les visiteurs sont invités à rester sur les sentiers balisés afin
d’occasionner le moins de dérangement possible.

L.M


L’AOC Ventoux veut atteindre des sommets d’engagement d’ici 2030

Le 2 juin 2021, le parc naturel régional du Luberon, les directions départementales de la Cohésion sociale des Alpes de Haute-Provence et de Vaucluse et le réseau Luberon jeunesse (réseau des accueils collectifs de mineurs du Luberon) organisent une journée commune de nettoyage des rives des cours d’eau situés à proximité des centres de loisirs.

Suite aux crues successives de 2019, de nombreux déchets ont été amenés par les eaux, impactant l’ensemble des cours d’eau du territoire et leurs rives, qui sont jonchées de déchets, en majorité plastiques. Des déchets qui, s’ils ne sont pas enlevés par des petites mains, risquent de s’ancrer dans le paysage durant de longues décennies.

La journée du 2 juin sera également une journée d’éducation à l’environnement et à la citoyenneté. Les enfants des centres de loisirs (entre 8 et 15 ans) participeront au nettoyage des rives, pour réduire l’impact des déchets sur la faune et la flore, améliorer l’aspect paysager des cours d’eau, et pour s’approprier leurs cours d’eau : Calavon-Coulon, Aiguebrun, Eze, Durance et Sorgue.

Des ateliers tous les mercredis

En attendant cette journée, des animations sont prévues dans les divers centres de loisirs les mercredis. Au programme pour les enfants des centres de loisirs et leurs animateurs : découverte de la vie de la rivière et présentation de l’impact des déchets plastiques sur les milieux avec l’association ‘la Terre en tête‘, intervenant missionné par le Parc du Luberon.

https://echodumardi.com/tag/parc-naturel-regional-du-luberon/page/7/   1/1