Des soirées au Palais des Papes et au Pont d’Avignon tout le mois d’août
Tout le mois d’août, Avignon Tourisme organise deux types de soirées : ‘Un verre aux jardins’ pour découvrir les vins de la région tout en profitant des jardins pontificaux du Palais des Papes et ‘Concerts au couchant’ pour apprécier un moment musical d’exception dans l’enceinte de la cour du Châtelet du Pont d’Avignon.
Jusqu’au 26 août, tous les jeudis et vendredi de 18h30 à 20h30, les jardins du Palais des Papes accueillent les amateurs de vin dans une ambiance conviviale et musicale. Chaque soirée met en lumière deux domaines viticoles de la vallée du Rhône. L’occasion idéale de découvrir de nouveaux vins. Pour participer à l’une de ces soirées, il faut réserver sur le site d’Avignon Tourisme. Le tarif d’entrée s’élève à 10€ et 8,50€ pour les Avignonnais.
Les samedis 6, 13 et 20 août, vous pourrez profiter d’un concert donné dans la cour du Châtelet du Pont Saint-Bénézet, puis admirer le coucher de soleil sur le Pont après une visite de celui-ci. Demain, le 6 août, la cour accueillera Tristan Pfaff et Rebecca Chaillot pour du piano à 4 mains. Le samedi suivant, ce sera au tour de Rebecca Chaillot au piano et de Honorine Schaeffer au violoncelle de régaler vos oreilles. Enfin, le 20 août, le concert sera donné par Alexis Cardenas au violon, Nelson Gomez au guitaron, Francesco Gonzales à la guitare et Rafael Mejias aux percussions et maracas. Il est obligatoire de réserver sur le site d’Avignon Tourisme. Le prix s’élève à 19,50€ par adulte et 11,50€ par enfant entre 8 et 17 ans.
Plus d’informations au 04 32 74 32 74 ou par mail à l’adresse officetourisme@avignon-tourisme.com
V.A.
Des soirées au Palais des Papes et au Pont d’Avignon tout le mois d’août
Les victoires du paysage 2022 ? Elles consistent à sélectionner les aménagements paysagers remarquables. Le concours national vise ainsi à mettre en lumière une vision contemporaine de l’espace vert et de la ville nature pour le cadre de vie qu’il procure.
Avignon concoure à la Victoire du paysage 2022 et fait partie des 11 dossiers finalistes en lice en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Le projet présenté ? ‘Les jardins du Palais et les vergers urbains’ du Palais des papes dans la catégorie ‘Parc ou jardin’ qui compte 17 finalistes. Le motif de la candidature d’Avignon ? La création d’un lieu de partage, de rassemblement et d’expression dans le respect de son histoire en prenant en compte les parcours à l’intérieur du Palais des papes, les besoins et attentes en matière de visite, de repos, de programme scientifique et d’évènements ponctuels.
Les entreprises à la tache Le Paysagiste concepteur est ‘Tout Se Transforme’. L’Entreprise du paysage est Solev avec les pépiniéristes Filippi-Rouy. Le mandataire du projet est Didier Repellin, architecte en Chef des Monuments Historiques (ACMH).
Le jury se déplace actuellement sur les 63 sites La visite des aménagements par le jury se fait actuellement et jusqu’en septembre tandis que le vote du public se fera début septembre jusqu’à mi-octobre sur www.lesvictoiresdupaysage.com
La raison de ce concours Le concours bisannuel –né en 2008- a été initié par l’interprofessionnelle française d’horticulture, de la fleuristerie et du paysage Val’Hor (www.valhor.fr). Le jury technique, composé de 15 membres d’organisations professionnelles membres et de journalistes spécialisés, s’était réuni en juin pour élire les 63 finalistes. Il se déplace de site en site pour vérifier in-situ la qualité des aménagements et leur entretien.
A propos de Valhor Val’hor est reconnue par les pouvoirs publics comme l’Interprofession française de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage. Elle réunit 52 000 entreprises spécialisées, réalisant plus de 15 milliards d’euros de chiffre d’affaires et représentant 186 000 emplois. Elle rassemble les 10 organisations professionnelles représentatives des secteurs de la production (FNPHP, Felcoop, UFS, CR), de la commercialisation (FFAF, JAF, FGFP, Floralisa), ainsi que du paysage (Unep, FFP). www.valhor.fr
Des soirées au Palais des Papes et au Pont d’Avignon tout le mois d’août
On ne sort pas indemne d’une telle exposition.Il y a bien sûr la solennité de la Grande Chapelle du Palais des Papes, la célébrité du photographe, l’actualité du sujet, la beauté des photographies.
Il y a surtout la rencontre avec un artiste vivant qui a quelque chose à dire et à défendre au delà de la qualité de son travail. Si l’engagement était une couleur il aurait la couleur verte comme l’est l’Amazonie, magnifiquement saisi en noir et blanc par Salgado, comme à son habitude. Une exposition salutaire qui allie esthétisme et politique, artiste et citoyen engagé.
Le photographe franco-brésilien Sébastiao Sagaldo a sillonné l’Amazonie brésilienne par la terre, l’eau et l’air pendant 7 ans au cours de 48 voyages Il fallait bien ce temps pour saisir ce territoire qui a une superficie dix fois supérieure à celle de la France et dont 60% se trouve sur le sol brésilien.Il s’agissait de montrer l’incroyable diversité naturelle de la forêt et le mode de vie des peuples qui la composent. Il a pu travailler avec 12 tribus différents – il y en a en tout 192. Les plus grands massifs du Brésil sont en Amazonie, les rivières aériennes sont des phénomènes extraordinaires, les fleuves majestueux. Tout est grandiose et pourtant tout est fragile.
Un écosystème menacé par l’avidité de l’homme Dans les zones protégées où vivent les communautés indigènes la forêt n’a subi presqu’ aucun dommage.Ailleurs l’élevage bovin et la culture du soja gagnent du terrain sur la forêt, des routes sont construites pour faciliter le commerce des entreprises forestières et des orpailleurs. Quand on brûle la forêt tout le carbone est immédiatement libéré dans l’atmosphère.
Il n’y a pas des arbres parce qu’il pleut, il pleut parce qu’il y a des arbres L humidité qui sort de l’Amazonie est primordiale pour la planète. C’est le seul endroit au monde où le système d’humidité de l’air ne dépend pas de l’évaporation des océans: chaque arbre dispense jusqu’à 1000 litres d’eau par jour dans l’atmosphère et crée ainsi des rivières volantes, phénomène étonnamment capté par l’oeil du photographe. Avec ces quelques exemples, Sebastiao Salgado lance un cri d’alerte qui nous concerne tous et la force de ses photos achève de nous convaincre de notre part de responsabilité même à l’autre bout du monde.
Une exposition imaginée et conçue par Lélia Wanick Salgado Avec plus de 400 photos, l’exposition se veut une immersion dans la forêt amazonienne.Dans les méandres de ce parcours, on croise de magnifiques portraits d’indigènes en habits d’apparats, seuls ou en tribu,dans la vie quotidienne ou lors de rituels de fêtes. La musique de Jean Michel Jarre composée de voix, instruments et sons indiens collectés dans la nature est le fil conducteur de cette déambulation sensible et esthétique. La musique brésilienne est mise à l’honneur dans deux salles de projections avec les compositeurs Heitor Villa-Lobos et Rodolfo Streter.
Reconstruire une partie de ce que nous détruisons On ne peut s’empêcher de penser à Jean Giono et à sa fable écologiste et humaniste « L’homme qui plantait des arbres » quand on découvre en fin d’exposition le projet un peu fou du couple Salgado. En 1953, le berger de Giono, Elzéard Bouffier, plante des glands patiemment, sans jamais perdre l’espoir de voir une forêt grandir : un seul homme avec de simples moyens peut réaliser de grandes choses. En 1998, Sébastiao et Lélia Sagaldo créent l’Instituto Terra et rêvent de reboiser une zone de plus de 700 hectares où se situe la ferme familiale. Nous découvrons, preuve photographique à l’appui le succès de ce reboisement de plus de 2 millions d’arbres. La nature a repris ses droits petit à petit : oiseaux, mammifères, reptiles etc…sont revenus dans leur habitat naturel.
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Modèle de RSE et de développement durable, l’entreprise avignonnaise GSE vient de tenir sa convention au centre des congrès du palais des papes. L’occasion pour la société basée dans la zone de l’aéroport de renouer avec le ‘présentiel’ en faisant le plein de la salle du conclave du monument gothique classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Il faut dire que l’attente était grande pour les équipes du contractant général spécialisé dans la conception et la construction de bâtiments logistiques, industriels ou d’activités clef en main après deux ans de report en raison de la crise sanitaire du Covid. La société vauclusienne, récemment classée parmi les 1% d’entreprises les plus performantes pour sa stratégie RSE, a ainsi réuni ses collaborateurs sur le thème de ‘La construction durable et éco-responsable’ dont son nouveau siège est un modèle du genre. Dans ce cadre, Roland Paul, président de GSE, et Jan-Hendrik Goldbeck, PDG du groupe de construction allemand qui l’a repris début 2020, ont présenté les objectifs du groupe. Le tout avec la participation de Yann Arthus-Bertrand.
L.G.
Des soirées au Palais des Papes et au Pont d’Avignon tout le mois d’août
Présentée dans les plus grandes villes du monde : Rio de Janeiro, Rome, Paris, Sao Polo… l’exposition du célèbre photographe franco-bréslien propose plus de 200 photographies, des projections vidéo et une création sonore inédite de Jean-Michel Jarre. Pendant sept ans, Sebastião Salgado a sillonné l’Amazonie brésilienne, photographiant la forêt, les fleuves, les montagnes, les peuples qui y vivent. Cet univers profond, où l’immense pouvoir de la nature est ressenti comme dans peu d’endroits sur la planète, a imprimé dans l’œil du photographe des images saisissantes. Accompagnée d’une création sonore, véritable symphonie-monde imaginée par Jean-Michel Jarre à partir des sons concrets de la forêt, l’exposition restitue aussi la voix et le témoignage des communautés amérindiennes photographiées. Imaginée et conçue par Lélia Wanick Salgado, cette exposition immersive au cœur de l’Amazonie est une invitation à voir, à entendre en même temps qu’à penser le devenir de la biodiversité et la place des humains dans le monde vivant.
Les infos pratiques Des visites guidées sont proposées durant toute la durée de l’exposition. Plus d’information sur 04 32 74 32 74 et https://www.avignon-tourisme.com Ouverture : Du 27/06 au 30/11/2022, tous les jours. – du 27 au 30 juin : de 10h à 18h. – du 1er juillet au 31 août : de 10h à 19h. – du 1er septembre au 6 novembre : de 10h à 18h. – du 7 au 30 novembre : de 10h à 17h. Dernière entrée 1h avant. Gratuit pour les mois de 8 ans. Tarifs Palais des Papes incluant l’exposition : 12 € / 10 €. Tarifs exposition : 8 € / 5€. MH
Des soirées au Palais des Papes et au Pont d’Avignon tout le mois d’août
Avec 600 domaines viticoles présents au cœur du palais des papes, ‘Découvertes en Vallée du Rhône’ est le plus grand salon des vins sur ce territoire entre Avignon, capitale des Côtes-du-Rhône, et Vienne. L’occasion pour Philippe Pellaton, président d’Inter-Rhône, de dresser le panorama économique du secteur.
« Après 2 ans de confinement qui ont vu la pandémie limiter les occasions de rassemblement, ce salon porté par les vignerons et négociants de toute une région – d’Ampuis à Nîmes, en passant par Tain l’Hermitage, Cornas, Cairanne, Rasteau, Vacqueyras, Beaumes de Venise, Lirac et le Duché d’Uzès – trouve un espace de vie dans ce palais des papes et permet de découvrir les richesses de nos vins et mesurer les engagements de nos professionnels » a déclaré Philippe Pellaton, président d’Inter-Rhône, lors de la présentation du bilan économique des vins de la Vallée du Rhône en 2021 qui s’est déroulée au palais des papes lors de la première journée de la biennale Découvertes en Vallée du Rhône. Un point sur une année écoulée « marquée notamment par le gel du 8 avril qui a fortement impacté les vignes de Condrieu et du Ventoux, d’autres plus modérément. Mais le millésime a été tardif, atypique, gourmand, frais, moins alcoolisé (-1°), les vendanges plus tardives et les volumes hétérogènes ».
Un volume de production à la baisse « La qualité y est avec de beaux équilibres, de l’élégance, du fruité mais les rendements sont en baisse de 5% sur un an (2,6 millions hl contre 3 millions en 2016) sur 66 402 hectares de vignobles », poursuit le président de l’interprofession également président de la Maison Sinnae située à Laudun et Chusclan. L’offre de la Vallée du Rhône continue de se diversifier avec le rouge toujours majoritaire (76%) suivi du rosé (14%) mais une plus grande demande de blanc (10%). Sans doute allons-nous impulser un ‘plan blanc’ dans les années qui viennent. »
Leader des AOC bio Le vignoble de la Vallée du Rhône reste la deuxième AOC de France derrière Bordeaux et le leader des AOC ‘bio’ avec un nombre de caves labellisées ou en conversion, passé de 123 en 2011 à 312 aujourd’hui, en tête La Clairette, puis Tavel et Lirac.
Reprise du commerce international « L’un des atouts de nos vins, c’est évidemment l’export, pénalisé ces dernières années par la crise sanitaire, les taxes Trump aux Etats-Unis et le Brexit Outre-Manche, » explique le président Pellaton. « Heureusement, l’an dernier on a assisté à une reprise du commerce à l’international avec 954 000hl (37% de la récolte globale) en hausse de 9% par rapport à 2020. » 65% en Europe, 23% en Amérique du Nord, 9% en Asie. La répartition reste globalement identique. En valeur, le trio de tête est composé des Etats-Unis (108,6M€, +22%), du Royaume-Uni (85,6M€, +17%) et de la Belgique (75,7M€, +21%). Elle est d’ailleurs leader en volume exporté (180 000hl, +16%).Parmi les pays qui apprécient nos Côtes-du-Rhône et les achètent, figurent également le Canada (+14% en volume pour un marché 2021 s’élevant à 51,4M€), la Chine (+18% pour 27,3M€), les Pays-Bas (+16% pour 15,7M€) ou bien encore le Danemark (+13% pour 19,3M€).
Premières conséquences de la guerre en Ukraine La guerre en Ukraine a déjà des conséquences sur le matériel dont le prix explose (piquets de vigne, palissades, intrants, étiquettes, verre, cartons d’emballage, capsules). A l’avenir, l’interprofession souhaite aussi attirer de jeunes consommateurs habitués aux sodas à bulles et à la bière. Une opération séduction va être imaginée pour leur donner le goût du bon vin, pourquoi pas pétillant, associé à une qualité de terroir, de paysage, d’environnement, de pratiques naturelles, sans sulfites. « Avant, avec nos pères ou oncles, on apprenait à boire du vin le dimanche, certes avec modération, en famille, autour du gigot. C’est fini. Il faut aller à la rencontre des jeunes, nous réinventer, leur expliquer le poids économique que représente le vin de qualité, leur montrer que nous avons des pratiques vertueuses » conclut Philippe Pellaton au terme de cette première journée de la 11e édition de Découvertes en Vallée du Rhône qui se poursuivra ce mercredi avec un déplacement des congressistes venus de 34 pays à Tain l’Hermitage et en Ardèche (à Mauves) et se conclura jeudi en zone septentrionale, du côté des AOC de Côte-Rôtie.
Des soirées au Palais des Papes et au Pont d’Avignon tout le mois d’août
Cette parcelle unique au monde, au-dessus du pont d’Avignon et du Rhône, est la seule vigne intra-muros de France, une pépite de 1 500m2 plantée au cœur du patrimoine mondial de l’Unesco de la cité des papes.
Et depuis qu’elle existe, en 1997, la vigne du clos du palais des papes est entretenue et préservée par les Compagnons des Côtes du Rhône aujourd’hui présidée par David Bérard. Ces derniers avaient dû l’arracher en 2013 pour des raisons d’étanchéité de la salle de congrès Jeanne-Laurent, située juste dessous, avant de replanter 540 souches de 12 cépages différents en 2015. Pour l’assemblage du rouge : Grenache noir, Syrah, Carignon, Cinsault, Mourvèdre, Marselan et Counoise. Pour le blanc : Grenache blanc, Marsanne, Clairette, Roussanne, et Viognier.
En 2020, cette vigne du Clos du palais des papes a fait son entrée dans le club huppé des ‘Urban vineyard association’, les villes de vignes, aux côtés de Venise, Milan, Palerme, Montmartre et désormais Avignon.
Pour la bonne cause, Cécile Helle, la maire d’Avignon, capitale des Côtes du Rhône, vient de participer à la taille des ceps, entourée d’autres élus de la Ville et du Département. Lors de la prochaine vendange, environ 150 bouteilles seront vendues aux enchères par Patrick Armengau et le bénéfice sera reversé à une association caritative.
Des soirées au Palais des Papes et au Pont d’Avignon tout le mois d’août
Avignon. Le parvis du Palais des papes grouillait de monde hier soir. Exactement ? 650 personnes ont répondu à l’appel du courage. En tête d’affiche ? Jean-Louis Etienne médecin explorateur ; Cynthia Fleury philosophe et psychanalyste et Jean Moreau Président-Fondateur de Phénix, entreprise anti-gaspi alimentaire. Le premier événement de l’après masque a enthousiasmé le monde économique ! 360 entrepreneurs avaient, auparavant, assisté aux ateliers de réflexion et de partage d’expérience dans l’après-midi à l’espace Jeanne Laurent. Le 1er mars ‘la vie d’après’ a repris ses droits.
Ils étaient trois à évoquer le courage auprès des 25 réseaux de chefs d’entreprise. Aux manettes ? Le Réseau Entreprendre Rhône-Durance autour de sa présidente Marie-Laure Baron, flanquée de sa garde rapprochée Brigitte Borel la directrice, Carole Leleu chargée de mission et les 12 membres du Copil (Comité de pilotage). La conférence ? Elle était animée par Marie-Laure Baron (Institut des langues) et Jérémy Mutchler (Signarama), membre du réseau. La soirée fut rondement menée à tel point que personne n’aura vu défiler l’heure.
Un mal pour un bien «On a travaillé pendant 8 mois avant que le Covid-19 nous arrête en plein vol puisque cet événement devait avoir lieu le 10 mars 2020, se remémore Marie-Laure Baron. Nous avons dû tout recommencer et travailler autant de mois pour relancer la manifestation. Ce qui est extraordinaire ? Les trois orateurs, durant ces deux ans, ont développé leur aura, intervenant partout et sur de nombreux sujets. L’intérêt de les rencontrer et de les entendre a donc cru au regard de ces années troubles. La thématique du courage était encore plus d’actualité.»
Trois personnalités, trois générations, trois visions «Les conférenciers ont une vision de l’entreprise et de l’implication de l’homme dans la Cité complètement différente et complémentaire. Il nous fallait des hommes et femme qui nous éloignent de notre quotidien, qui posent le débat et qui nous permettent pour notre culture, notre enrichissement personnel, de prendre de la hauteur.» Côté budget ? L’événement se monte à 100 000€ avec un déficit prévu entre 10 000 et 12 000€.
C’est quoi le courage ?
Jean-Louis Etienne Ses phrases sont courtes et percutantes. Il est le moins disert et ses mots sont presque comptés. Du haut de ses 74 ans il est humilité. Sa voix est chaude, son regard bienveillant, il a conservé son corps d’athlète et révèlera le destin d’un petit fils et fils de modestes tailleurs.
Pour l’entrepreneur d’expéditions lointaines, comme il se définit lui-même Le courage «C’est surtout l’énergie d’avancer, d’engager son imagination, un désir profond, de l’audace pour aller au-delà de la certitude, c’est aussi résister à la tentation de l’abandon, trouver la force d’affronter, de casser les moments difficiles qui jalonnent le chemin. C’est aussi un passage à l’acte de tous les jours. C’est accepter de changer d’avis, d’abandonner l’acquis et trouver un attrait à la construction de soi.»
Et puis il faut sortir ses antennes «Être prêt à recevoir ce qui peut enrichir son projet via des rencontres au hasard ‘très organisé’ de la vie, saisir les opportunités tout en n’en n’attendant pas de validations fermes et préserver la voie perçue en rêve.»
Un projet exceptionnel L’explorateur ne sait pas pourquoi il a tant affronté le froid mais il sait ce qu’il veut : Après 40 ans d’expéditions, s’immerger dans les 50 rugissants –l’endroit de la terre qui concentre le plus de CO2-, dans un navire fuselé et vertical de 100m de hauteur, ancré dans les eaux profondes à plus de 80m, pesant 1 000 tonnes et doté d’un moteur silencieux (via une éolienne). Il dérivera comme un bouchon sous la mer pour mesurer les échanges de CO2, enregistrer et inventorier la faune au moyen de l’acoustique. La mise au point de cette expérience aura pris 12 ans de sa vie. Il sourit et lache : ‘Je suis le boss’.
En bref ? Il laissera fuser cette phrase tout bas : « Le courage est comme la marée, c’est résister à la tentation de tout abandonner et découvrir les ressources que l’on a en soi mais que l’on ignore.»
Le courage Pour Jean Moreau Jean Moreau est le chef d’entreprise né dans l’univers du digital, celui qui, promis à un avenir radieux dans la fusion-acquisition d’une belle banque américaine, a tout plaqué à 20 ans, abandonnant un confort de vie pour partir de zéro, à une période charnière, l’année de son mariage et créer une entreprise -Phenix- pas comme les autres pour lutter contre le gaspillage alimentaire.
Se connecter les uns aux autres Comment ? « En connectant ceux qui ont trop : magasins, industriels à ceux qui n’ont pas assez comme les associations et les banques alimentaires. Le courage ? Il a consisté à s’extraire de cette prison dorée même si l’on a contracté des emprunts immobiliers pour créer une boîte où l’on n’a aucune connaissance, ni dans la distribution ni dans l’alimentaire et aucun réseau. C’est là qu’un regard neuf peut fonctionner.»
Construire sa propre prophétie Il est le chef d’entreprise qui, avec sa pensée rapide et un discours aussi direct que rompu, est lui aussi entré en proximité avec l’assemblée constituée en grande partie de jeunes quadras. Son franc parler, son goût pour une audace raisonnée, sa confrontation quotidienne à l’ascenseur émotionnel ont conquis les réseaux de dirigeants présents.
Prendre des risques «Le courage c’est faire preuve de résilience, prendre des risques, c’est la volonté d’un parcours, parfois d’une trajectoire atypique, écouter son instinct qui indique un autre chemin, c’est laisser la place à l’étincelle, comme construire sa propre prophétie, nourrir sa confiance en soi, c’est aussi la méthode Couée et s’apercevoir que le courage est contagieux.»
Et aussi ? «Encaisser, chaque jour, l’ascenseur émotionnel avec les bonnes nouvelles même si les mauvaises sont tues et gardées pour soi. Son guide, sa boussole interne ? L’intérêt général et aussi la persévérance qui n’est pas de l’entêtement, même si la frontière entre les deux est ténue, difficile à cerner et propice au questionnement : Faut-il donner un coup de collier et où faut-il s’arrêter ? C’est aussi le courage d’être pionnier, offrir un nouveau modèle à celui, obsolète, qui s’essouffle, ouvrir les portes pour essuyer les plâtres.»
Son actu ? «Phenix compte 200 salariés. Il est temps, désormais, de porter le combat de la précarité alimentaire au niveau Européen, sortir de la logique des déchets pour que la seconde vie, la seconde main, devienne la norme, notamment avec Le mouvement impact France. » -Impact : Ensemble changeons l’économie, un réseau d’entrepreneurs et dirigeants qui mettent l’impact écologique et social au de leur entreprise-.
En bref Jean Moreau, tout comme Jean-Louis Etienne, a su trouver sa place dans la conférence, avec le talent de livrer simplement et sincèrement son cheminement, évoquer ses écueils et le chemin parcouru. L’intérêt général qui le porte s’achemine hors des frontières de l’hexagone pour diffuser ce nouveau paradigme vers l’Europe. Mission ? Militer, certes mais surtout proposer une économie et une société plus partageuse et donc plus juste déjà modélisée en France.
Le courage Pour Cynthia Fleury Cynthia Fleury a été la modératrice qui ouvre le chemin, indique la progression du courage dans le temps et l’espace. Elle a évoqué le phénomène de balancier pour atteindre l’équilibre ; poser les pôles nécessaires de l’homme et de la femme ; mettre les mots justes sur les ressentis et la progression de la conscience ; le sujet singulier s’effaçant face nombre, travaillant à la marge ; transformant la société pour la faire progresser, en conscience.
Le courage dans le temps et l’espace «Le courage connaît, aux temps antiques, une approche viriliste, une force physique et morale tendant vers l’héroïsme, pour, ensuite se féminiser, tendre vers la tempérance, un équilibre, une voie vers l’intelligence du contexte. C’est aussi préférer la résilience –capacité à surmonter les chocs traumatiques- au pouvoir. Le courage c’est transformer les choses, un outil de régulation, d’organisation qui amène à une éthique collective, à un écosystème.»
Il n’est pas inné «C’est une valeur, une transmission, un milieu, ce que l’on a reçu des autres comme la confiance en soi et dans le monde. Il y a également un contexte pour activer le courage, un désir de persévérer, un parcours social. Aller de la peur au courage c’est aller de la conscience à la tempérance – modération-. C’est la confiance en soi et dans le monde. Il y a un contexte pour activer le courage, un désir de persévérer, un parcours social. Il y a une tradition, une expérience de la solitude face au nombre, un seuil inaugural de la décision, un courage international de la vie, une conscientisation, une autonomie.»
La conscience des ambivalences «Plus l’on est aux confins du découragement plus on sera près du courage, prévient la philosophe et analyste. On ne sait pas quand on est courageux mais l’on sait quand on est lâche. Le courage c’est mener des batailles, se protéger soi, ne pas renoncer à ses cohérences, ne pas y laisser sa santé physique et mentale, ne pas s’écarteler, ne pas céder sur ses valeurs, à l’inconfort, à l’incertitude. C’est un moment de reconfiguration des rôles ; un moment d’accélération, le bon moment, un effet de synchronicité après l’incertitude et la sidération. C’est faire face à des ressources affectives, matérielles en présence dans les moments difficiles.»
2022 ? «2022 est l’année de la conscientisation collective sociale et écologique alors que l’événement pandémique avait été révélé en 1972. Il était référencé, annoncé depuis 50 ans ! Ce qui était théorique est devenu action et a impacté nos vies.»
En bref Cynthia Fleury est l’auteur de ‘Le soin est humanisme’. « Quand la civilisation n’est pas soin, elle n’est rien. » Paru chez Gallimard, collection tracts, 2019. Elle conduit à une réflexion sur l’hôpital comme institution, sur les pratiques du monde soignant et sur les espaces de formation et d’échanges qui y sont liés, où les humanités doivent prendre racine et promouvoir une vie sociale et politique fondée sur l’attention créatrice de chacun à chacun.
5 parcours d’échanges De 15h à 18h, les chefs d’entreprise, à l’espace Jeanne Laurent, pourront réfléchir à plusieurs thèmes sur ‘Cultive ta Team’ ; ‘Cultive ton image’ ; ‘Cultive ton chiffre d’affaires’ ; ‘Cultive ta vie’ et ‘Cultive ton territoire’. Le concept ? On se réunit autour d’un expert et on échange ses idées, puis on change de table ronde pour aborder d’autres sujets. 400 personnes sont attendues et les stands des partenaires ponctueront l’espace.
La conférence Ce sera le moment le plus attendu de la journée. De 19h à 21h les 3 invités, Jean-Louis Etienne, Cynthia Fleury et Jean Moreau interviendront sur le courage. Comme plus de 700 invités sont attendus la conférence aura lieu dans deux salles : La salle du Conclave au Palais des papes et la salle Jeanne Laurent. Les orateurs changeront de salle à mi-chemin de la conférence, de grands écrans diffusant la conférence en direct-live dans la salle qu’ils auront quitté, tandis que chaque public restera dans la salle qui lui aura été indiquée.
Le buffet dînatoire Il aura lieu à partir de 21h dans la salle de la Grande audience, toujours au Palais des papes à Avignon. Il y aura les stands des partenaires et plus de 27 réseaux de chefs d’entreprise s’y retouveront. On pourra y aborder les trois orateurs, faire connaissance et partager ses expériences et ressentis de la conférence.
Dans le vif «Les inscriptions progressent puisque nous comptons plus 450 inscrits, détaille Brigitte Borel la directrice du Réseau entreprendre Rhône-Durance. Nous étions encore en période de vacances ce qui explique ce chiffre et en attendons encore 250 personnes. La conférence sera animée par Marie-Laure Baron, la présidente du Réseau Entreprendre et Jérémy Mutschler, adhérent du réseau (dirigeant de Signarama). On parlera du courage dans sa sphère la plus large : celui dont on a besoin en tant que chef d’entreprise mais aussi dans tous les aspects de sa vie. L’événement symbolisera le retour à la vie normale, à la vie d’avant. Le buffet sera d’excellente facture puisqu’il aura été élaboré par la Maison Meffre. Enfin l’événement, qui se monte à 100 000€, est autofinancé.»
Les infos pratiques ‘Le courage’, dans le cadre de ‘Cultive ta boîte’ initié par le Réseau-Entreprendre Rhône-Durance avec Jean-Louis Etienne médecin explorateur ; Cynthia Fleury philosophe et psychanalyste ; et Jean Moreau Président-fondateur de Phénix. Mardi 1er mars 2022, 52€, au palais des papes à Avignon de 15h à 23h. Tout le programme ici. Inscription ici.