23 juillet 2024 |

Ecrit par le 23 juillet 2024

Avignon : un nouveau système de dons pour le Palais des Papes

Depuis le 1er août, les visiteurs du Palais des Papes peuvent procéder à un micro-don d’une valeur de 0.50 cts lors de l’achat par carte bancaire de leurs billets d’entrée.

Ce nouveau système de micros-dons s’inscrit dans le cadre d’un plan d’action de collecte digitale menée par le fonds de dotation du Palais des Papes. 100% des dons collectés sont utilisés pour la mission d’intérêt général du fonds de dotation, au bénéfice exclusif des monuments. Une plateforme de don en ligne est également accessible depuis le printemps sur www.palais-des-papes.com.

Le Fonds de Dotation du Palais des Papes

Créé en 2012, le Fonds de Dotation du Palais des Papes et du Pont Saint Bénezet a contribué, aux côtés de la ville d’Avignon et d’Avignon Tourisme, au financement des études visant à la restauration des jardins du Palais et à plusieurs projets de travaux et aménagements du monument. Il a également financé la mise en accessibilité du Pont Saint Bénezet pour les personnes en situation de handicap moteur et assuré l’entretien des ruches, la récolte du miel et l’organisation d’ateliers de découverte autour des abeilles du Palais des Papes.

De nouveaux projets s’apprêtent à voir le jour

Le fonds de dotation financera une partie des nouveaux projets qui s’apprêtent à voir le jour : la restauration des fresques de la chapelle Saint-Jean, la mise en musique du parcours de visite selon les usages au temps des Papes et d’autres projets qui permettront au Palais des Papes et au Pont Saint Bénezet de traverser le XXIème siècle dans le respect de leurs identités et en lien avec les préoccupations d’aujourd’hui.

J.R.


Avignon : un nouveau système de dons pour le Palais des Papes

La Fédération des commerçants et artisans d’Avignon organise son 1ᵉʳ marché nocturne tous les soirs du vendredi 4 au dimanche 27 août de 17h à 22h devant le majestueux Palais des papes.

De nombreux stands proposeront des produits artisanaux et de la gastronomie locale. L’occasion de profiter des soirées d’été pour déguster des produits du terroir, découvrir des créations d’artistes, des vêtements, des créations artisanales, ou encore de remporter des souvenirs de la Cité des papes.

V.A.


Avignon : un nouveau système de dons pour le Palais des Papes

Le palais des papes accueillera les architectes en congrès les jeudi 19, vendredi 20 et samedi 21 octobre, ce dernier jour étant dévolu aux balades urbaines. Une manifestation organisée par l’Union nationale des syndicats français d’architecte et de partenaires réunis autour de l’acte de bâtir sur le thème : l’architect(ur)e pérenne.

Les journées seront émaillées de conférences, salons, interventions de personnalités, tables-rondes, ateliers et de visites pour porter un regard sur les grands enjeux de la filière. Les élections auront également lieu durant ce congrès où Jean-Michel Woulkoff cèdera son fauteuil de président de l’UNSFA (Union nationale des syndicats français d’architectes) qu’il occupe depuis 2020.

Les chiffres de l’Ordre
Le Vaucluse compte 231 architectes et 75 sociétés d’architecture dans le département quand ils sont 1 283 architectes et 535 sociétés dans les Bouches-du-Rhône ; respectivement 595 et 229 dans les Alpes Maritimes ; 451 et 179 dans le Var ; 95 et 36 dans les Hautes Alpes ; et 54 et 21 dans les Alpes-de-Haute-Provence. Près de 2 816 architectes travaillent en Provence-Alpes-Côte d’Azur (84, 83,13, 06, 05, 04).
MH


Avignon : un nouveau système de dons pour le Palais des Papes

Eva Jospin expose ses œuvres au Palais des Papes jusqu’au 7 janvier 2024. La grande artiste plasticienne que l’on dirait tout droit sortie d’une toile de la Renaissance, a construit un parcours crescendo débutant sur de petites œuvres pour clore sur de prodigieux édifices. Sa vision d’une nature à la fois primaire et supérieure, entrelaçant d’anciens édifices et folies oubliés se déploie, somptueuse, archaïque, tentaculaire dans le plus grand édifice baroque du monde.

La surprise ?

Elle s’épanouit dans la salle du Grand Tinel où l’artiste a fait se conjuguer les temps, celui des papes et aujourd’hui en plaçant trois immenses tentures, là où sans doute, elles figuraient autrement et autrefois. En cela, Eva Jospin ressuscite le passé et foudroie le présent.

Eva Jospin
Non, pas la fille de l’ancien premier ministre, même si oui, c’est son papa. Mais juste Eva Jospin. Un prénom et un nom durablement ancrés dans l’univers de l’art contemporain. Un art sensible, précis, prodigieux, monumental et aussi raffiné, fourmillant de microscopiques détails. Principalement carton, il se fait aussi bronze et soie, et puis aussi béton, mais cela c’est ailleurs.

Eva Jospin devant la forêt Galleria exécutée en 2021 Copyright MH

Du croquis à sa réalisation ?
«Il y a un mois entre le projet et le dessin, précise Eva Jospin, puis le temps est consacré à la structure en bois pour tenir et donner une âme à la sculpture, puis arrive la phase de réalisation qui s’étendra sur 3 à 4 mois sur une œuvre. Pour cela je monte une équipe autour de moi. Deux personnes sont le plus souvent au cœur de mon équipe puis d’autres s’y rattachent selon les projets. Pour Nymphées une dizaine de personnes ont été nécessaires, en moyenne c’est 5 à 6 personnes par projet. J’ai la chance de travailler avec des fidèles (rires). Ce qui est présenté au Palais des papes cristallise plus d’un an de travail.»

«Je travaille tout d’abord
sur croquis puis sur ordinateur pour concevoir les plans architecturaux. Pour la suspension ‘Empirée’ de la Cuisine haute j’ai collaboré avec des artisans métalliers, verriers, mouleur. Nous sommes dans l’esprit du Palais, de dialogue entre les artistes et les artisans… des compagnons. Un dialogue qui s’est interrompu lorsque, à un moment, le choix a été fait de s’adresser aux industriels. Je travaille d’ailleurs avec les compagnons du Devoir. J’ai également développé un savoir-faire pour travailler mon matériau que je transmets à mes collaborateurs. Dans d’autres cas je m’appuie, au contraire, sur les compétences de ferronniers, de mouleur, de très grands brodeurs, notamment à Mumbai (Bombay) en Inde, qui vont m’apprendre de leurs savoirs. »

Pourquoi le carton ?
«Parce que depuis qu’il existe, au tout début de l’air industriel, le carton a traversé les arts. On le retrouve déjà dans les œuvres de Picasso et Braque. Les artistes ont épousé le monde contemporain et ont donc toujours parlé des matériaux de ce monde. Les peintres et poètes romantiques étaient déjà en train de parler de la transformation du monde. Moi, j’ai poussé le jeu à ses extrémités. J’utilise le carton pour la liberté qu’il apporte parce qu’on peut le travailler, le retravailler, le jeter, le reprendre. On sort dans la rue et on peut l’accumuler. Il est d’une simplicité d’accès et à la source de possibilités de transformations permanentes. Et pourtant, dès les premières œuvres qui étaient ces forêts, il y a cette idée circulaire de partir d’un matériau par l’artifice et la forme pour regagner son origine primaire. Mes œuvres utilisent à la fois un matériau industriel mais, pour la plus grande part, des découpes manuelles, ce qui va à l’encontre de l’industrialisation.» 

Chambre de soie , broderie de fils de soie réalisées pour le défilé Dior Automne Hiver 2021-22 Copyright MH

«Ma forêt préférée ?
Les forêts de montagne qui allient le végétal et le monde minéral. J’adore le Mont Ventoux où j’ai été reçue, petite, dans la maison de ma tante à Malaucène. Je nourris un lien d’enfance avec ce département. J’y ai passé beaucoup de temps, avec mes parents, à côté des Alpilles. J’avais 7 ans la première fois que je suis venue à Avignon, puis, adolescente, je fréquentais le Festival d’Avignon avec une amie. On allait voir les spectacles du Off mais pas le In car nous n’avions pas de billets. Après ce fut la découverte du Palais des papes, et, encore, de la Collection Lambert.»

«Ce que j’aime dans cette région ?
C’est qu’on ne vit pas seulement dans une région mais dans des villes qui rayonnent entre Arles, Avignon, Orange, Vaison-la-Romaine, Marseille… C’est extraordinaire par rapport à Paris où l’on vit cette concentration, car Paris a absorbé tout ce qui pouvait se passer autour. Le Sud est un maillage incroyable qui vous convie à être à plusieurs endroits à la fois. Tout le monde travaille à un endroit mais vit à un autre endroit. Cette mobilité sur le territoire me plait beaucoup. Serais-je à Avignon en juillet ? Oui et j’irai voir des spectacles.»

«Qui achète mes œuvres ?
Si les musées achètent un peu, ils ont hélas peu de moyens, ce sont surtout les collectionneurs. Je travaille, entre autres, avec la galerie Continua, Suzanne Tarasiève. Les œuvres monumentales, plus imposantes, sont moins collectionnées, elles sont plutôt dévolues aux espaces d’exposition. Mes œuvres figurent également à la Collection Lambert au gré de ‘petits chefs d’œuvres de compagnons’, qui sont comme des minis mondes et des broderies. Cela s’appelle Contre monde, parce que c’est l’exemple contraire au Palais des papes. Alors que nous sommes, ici, au Palais, en dialogue avec le patrimoine, dans des lieux majestueux, gigantesques et chargés d’histoire et du divin, au contraire, les espaces en sous-sol de la Collection Lambert sont le symbole de la démonstration contemporaine avec le White cube, avec une lumière plus clinique. J’y présente également deux vidéos. »

Suspension Empirée dans la cheminée de la cuisine haute. Oeuvre réalisée pour l’exposition du Palais des papes Copyright MH

«L’affiche ?
Je l’ai conçue avec la graphiste Line Célo à partir du dessin préparatoire de l’œuvre Côté cour côté jardin, exposée au Palais. Elle a ensuite trouvé cette typographie, cet agencement, ce rose. L’affiche est à la fois graphique, sans image ni photo, c’est juste mon dessin. Le rendu est doux ce qui est important lorsque l’affiche, qui se multiplie, doit épouser la ville sans l’agresser.

«Prochainement ?
Je travaille sur une œuvre pérenne et monumentale en béton et bronze pour le métro parisien. Elle sera installée au-dessus de la nouvelle station Kremlin bicêtre de la ligne 14. Auparavant ? J’avais déjà travaillé le béton, notamment pour deux façades l’une à Massy-Palaiseau et l’autre à Bagneux.»

Palazzo, l’expo
Au fil de la déambulation nous découvrons, dans la chapelle Saint-Martial, une petite grotte en bronze, sculptée de détails, que nous avions vue auparavant dans sa version en carton et coquillages. Arrivés au Grand Tinel, Eva Jospin explique : « Cette salle a longtemps accueilli des tentures dont l’on aperçoit encore les crochets, j’ai choisi d’y installer 3 lés de broderies.»

Côté Cour, Côté jardin Copyright MH

Fascinantes rencontres
«Ce projet a été conçu lorsque j’étais à la Villa Medicis, se rappelle Eva Jospin, alors que j’avais visité le Palais Colonna à Rome, et notamment la salle des broderies qui représente une forêt avec des animaux et un peu de jungle. Cela m’a inspiré l’envie de travailler sur des tentures colorées, le trait du dessin devenant le fil de broderie. Ce projet a pu voir le jour grâce à une importante rencontre avec Maria Grazia Chiuri, directrice artistique de Dior. Nous avons beaucoup de goût en commun dans l’art et une culture commune de l’Italie, pays avec lequel je suis liée depuis plus de 30 ans maintenant. C’est ainsi que Maria Grazia, depuis qu’elle est à la tête de cette grande maison, donne la possibilité aux femmes artistes, connues ou pas, d’intervenir lors des défilés Dior.»

«On a l’impression que les broderies ‘Chambre de soie’
 –il y a cette idée de l’ouvrage de Virginia Woolf, avec la nécessité d’avoir une chambre à soi, un espace qui ne serait pas contaminé par le quotidien des devoirs de la femme qui risque d’être récupérée par l’ange de la domesticité- ont été faites pour ici. La douceur de la lumière, des pierres et du plafond dans la pièce forment comme un ondoiement des couleurs.»

Eva Jospin présente ici trois tapisseries de 10m de long sur 3 mètres de hauteur
qui ont été réalisées pour un défilé Dior –Automne, Hiver 2021-22 et évoquent une promenade imaginaire au gré d’une grotte un peu baroque, puis d’une forêt, la découverte d’un petit édifice sous la forme d’une folie. « Ce que je recherche ? Que l’on se perde dans une profusion de détails dans ces œuvres monumentales. Les tapisseries ont été exécutées en Inde à Mumbai –où 100 000 brodeurs exercent leur talent- et sont les dépositaires de savoir-faire millénaires.

Nymphées Copyright MH

La cuisine haute
accueille la suspension ‘Empirée’, retenue dans le conduit de la cheminée à 20m de hauteur, comment Eva Jospin. Celle-ci fait partie des œuvres exécutées pour l’exposition du Palais des papes. L’idée ? Reprendre l’escalier à double hélice et évoquer le contre-palais, le palais bis, ce palais ici en opposition au Palais de Rome. C’est aussi l’idée du ciel Empirée, théorie d’Aristote sur les 9 ciels en couches successives établies les unes au-dessus des autres, le 9e ciel étant celui du Dieu. C’est aussi ‘le paradis’, un moment dans la Divine comédie, lorsque Dante arrive à rejoindre Béatrice qui se situe dans le 8e ciel juste avant Dieu. »

La Chambre de parement
accueille Galleria, une imposante forêt sculptée de bois et de carton, longue de 6m sur une hauteur de 3,82m.

La grande chapelle
devient l’écrin de Nymphées, un décor réalisé pour le défilé Dior printemps été 2023. Il y a aussi le Cénotaphe, réalisé à l’occasion d’une exposition personnelle de l’artiste à l’abbaye de Montmajour à Arles réalisé en carton, papier coloré, coquillage, liège et laiton. Et puis il y a Côté cour et côté jardin réalisé pour le lancement de la carte blanche à Eva Jospin par les champagnes Ruinart au Carreau du temple en mars dernier.
«Côté cour-Côté jardin évoque le théâtre et raconte la scénographie à partir d’une scène fixe où le visiteur opère lui-même grâce à son déplacement, le changement de décor. Le Côté cour représente la place, le palais, la ville, l’organisation sociale, l’ordre, la Loi, et Côté jardin, une forêt-grotte, entre minéral et végétal qui représente le chaos, les passions, l’obscurité, la peur, le merveilleux, peut-être l’amour, la tragédie, de l’ordre du sentiment qui est moins maîtrisé. Les acteurs y sont symbolisés par des formes, comme des pétrifications de pierres. Puis vient le Cénotaphe, un tombeau en l’absence de corps, l’œuvre évoque ceux qui ont été là mais sont désormais absents. Dans toutes mes œuvres, l’idée de la traversée, peut-être initiatique, est rémanente. On commence par la forêt, mais aussi l’évocation possible de jardins. Les architectures des œuvres sont plus proches de la folie architecturale que de l’architecture elle-même. »
Enfin une salle déroule un reportage photos et d’amples explications sur le travail d’Eva Jospin ainsi que des vidéos, magnifique conclusion pour appréhender le phénoménal et très exigeant travail d’une artiste aussi prolixe que talentueuse.

Eva Jospin femme artiste, plasticienne, intellectuelle, inspirée et inspirante

Les infos pratiques
La grande exposition : Palazzo Eva Jospin
Pour sa Grande Exposition annuelle, le Palais des Papes propose une découverte onirique des œuvres de l’artiste plasticienne Eva Jospin, qui occupent plusieurs salles du plus grand palais gothique au monde du 30 juin au 7 janvier 2024. La visite de l’exposition est comprise dans le billet d’entrée (12€ à 17€) du Palais des papes. 9h-19h. Place du palais, Avignon. Des visites guidées du Palais et de l’exposition sont organisées.

Collection Lambert. Contre-Monde, jusqu’au 17 septembre 2023. Dans le cadre de Carte Blanche Ruinart lors du Festival d’Avignon avec le soutien de la Maison Ruinart et de la galerie Suzanne Tarasiève, Galleria Continua. Paysages de la Champagne et de son histoire. Collection Lambert. 5, rue Violette à Avignon.

Ils ont dit :

Cécile Helle, maire d’Avignon

Cécile Helle, maire d’Avignon Copyright MH

«Je remercie Eva Jospin d’avoir accepté, il y a quelques mois, d’investir le Palais des papes. J’avais été touchée par ses œuvres et alors que je découvre l’exposition, je vois et sens qu’elle s’est emparée du lieu, notamment avec des œuvres spécifiquement créées pour le Palais des papes. J’aime confronter ce lieu ancien aux œuvres contemporaines. Ce que l’on recherche avec ces grandes expositions ? Non pas dérouter le public, mais faire découvrir à la fois le Palais des papes et une artiste contemporaine inscrite dans son temps. Je voulais dire à Eva que cette exposition produit un effet Waouh et que la déambulation crescendo fonctionne. On commence par une œuvre intimiste dans la chapelle pour, en fin de parcours, faire la découverte ultime de ces trois œuvres dans la grande chapelle. La surprise est totale. Ce que j’aime dans les œuvres d’Eva ? La place de la nature, de la forêt, des branches et des éléments construits et bâtis ce qui m’évoque une renaturation poétique de la ville. Il était aussi important de choisir une artiste femme ce qui n’est pas neutre dans le monde d’aujourd’hui.»

Arnaud Pignol directeur-général, Avignon Tourisme

Arnaud Pignol directeur-général, Avignon Tourisme

«Cécile Helle, très sensible à l’art contemporain et aux œuvres de certains artistes connaissait le travail d’Eva Jospin, commente Arnaud Pignol. Elle lui a donc demandé de présenter son travail pour la Grande exposition annuelle du Palais des papes. C’était d’autant plus facile qu’Eva Jospin avait des attaches dans cette région qu’elle connait bien et qu’elle a connu les différents monuments de la ville à tous les âges de sa vie. Lorsque nous l’avons contactée, elle nous a répondu qu’elle n’aurait jamais cru pouvoir le faire. C’est un élément important, pour les artistes, d’être exposé au Palais des papes, comme étant le centre de la Grande exposition, sur plusieurs mois et vu par plusieurs centaines de milliers de visiteurs. Eva Jospin a su créer une résonance particulière entre les lieux, sa façon de créer et les œuvres parce qu’au moment du repérage, elle a éprouvé des émotions particulières. Combien ça coûte ? On ne divulgue pas ce genre d’information parce que tout dépend des partenariats passés, des modalités contractuelles…»

Le modèle économique ?
«Nous avons des retombées extérieures générées par l’exposition, notamment pour des personnes qui connaissent le Palais mais n’y sont pas retournées depuis longtemps et qui vont y revenir justement pour voir le Palais sous un angle différent ainsi que les œuvres d’Eva Jospin parce qu’elle est très connue et insérée dans le paysage de l’art contemporain. Enfin il y a ceux qui connaissent l’artiste et qui viendront rien que pour elle. A cela s’allie le pic habituel de fréquentation de la visite du Palais des papes en juillet et août. Nous sommes dans le co-branding et le win-win (sourire). En conclusion ? Eva Jospin est une artiste extrêmement talentueuse et aussi extraordinairement simple. L’installation de cette exposition pourtant très complexe à monter, dans un monument du 14e siècle, sans doute bien moins accessible qu’une salle d’exposition moderne conçue pour cela, s’est passée dans une vraie fluidité, dans un esprit de compréhension mutuel.»


Avignon : un nouveau système de dons pour le Palais des Papes

Ce jeudi 18 et ce vendredi 19 mai, Avignon tourisme organise son nouvel événement ‘Sous la Roma’ dans les jardins du Palais des papes. L’occasion de redécouvrir les magnifiques jardins pontificaux et de profiter de leur abondante végétation dans une ambiance festive et sensorielle.

Le programme

Toute la journée de jeudi, de 9h à 17h, il sera possible de déguster le miel des Papes avec Car Elles Butinent, Stephan Leclercq fera plusieurs démonstrations autour de la céramique et des plantes tinctoriales, et Celui Qui Tresse proposera une atelier de création d’un nid en osier. L’eau Vive proposera plusieurs lectures autour du jardin et de la nature pour les enfants de 10h à 12h et de 14h à 16h. L’association des commerçants des halles mettra la main à la pâte et fera des démonstrations culinaires avec les ingrédients du jardin de 11h à 14h. De 14h à 17h, l’Occitane animera un atelier senteur 3 parfums issus de plantes du jardin.

Trois ateliers sur inscription seront proposés durant la journée. Les Jeunes Pousses feront un gros plan sur la graine de 9h à 17h avec feuillage de Provence, semis et jardinage. Leroy Merlin proposera de fabriquer un carillon pour jardin de 9h15 à 13h, ainsi qu’un nichoir à oiseaux de 13h15 à 17h.

À 21h15, le Cinambule proposera un cinéma en plein air avec la projection du film ‘La vallée des fourmis perdues’. Pour y assister, il est impératif de réserver, les places étant limitées.

Le vendredi 19 mai, Avignon tourisme prolonge l’expérience au cœur des jardins du Palais des papes avec une visite guidée à 10h.

Informations pratiques

Le billet pour la journée du jeudi coûte 5€, 3€ pour les Avignonnais et les enfants entre 8 et 17 ans, et est gratuit pour les enfants de moins de 8 ans et pour les personnes en situation de handicap +80%. Pour ce qui est de la visite guidée, elle est au prix de 10€, 8€ pour les Avignonnais et les enfants entre 8 et 17 ans, et est gratuite pour les enfants de moins de 8 ans et pour les personnes en situation de handicap +80%.

Il n’y aura pas de billetterie sur place. Pour réserver votre billet, cliquez ici.

V.A.


Avignon : un nouveau système de dons pour le Palais des Papes

Il faudra attendre le 30 juin 2023 pour découvrir les œuvres monumentales d’Eva Jospin exposées au Palais des papes

Eva Jospin c’est avant tout une invitée de marque
L’artiste plasticienne, ancienne pensionnaire de la Villa Médicis – académie de France à Rome- a exposé ses œuvres dans les plus grands musées, du Palais de Tokyo au Palazzo Dei Diamenti à Ferrare en passant par la Hayward Gallery à Londres. Elle a également dévoilé plusieurs installations monumentales dans le cadre de commandes spécifiques comme au centre de la cour carrée du Louvre en 2016, ou plus près de nous à l’abbaye de Montmajour en 2020. Elle créé également des œuvres pérennes dans des lieux divers comme Le Passage à Nantes ou l’installation Folie à Chaumont-sur-Loire. Plus récemment elle a inauguré Microclima, une installation imaginée comme un jardin d’hiver au sein du magasin Max Mara à Milan. Elle est connue pour ses impressionnantes sculptures architecturales et forestières faites de carton, papier, éléments naturels ou fils de soie.

Invitée à investir le Palais des Papes avec Palazzo
L’invitation faite par le Maire d’Avignon, Cécile Helle à l’ « Artiste virtuose de la matière » Eva Jospin d’investir le Palais des Papes – prenant ainsi la suite de noms prestigieux Salgado, Yan Pei-Ming, Ernest Pignon-Ernest – est le prélude des festivités du Programme Avignon Terre de Culture 2025. « Nous avons souhaité pouvoir présenter des œuvres qui entrent en résonance avec le Palais des Papes, en invitant également une artiste de renommée internationale mais pas forcément très connue du grand public » précise Cécile Helle lors de la présentation de cette grande Exposition d’été qui se tiendra du 30 juin au 7 janvier 2024. L’exposition sera incluse dans le billet d’entrée du Palais des Papes.

A cette invitation Eva Jospin propose une déambulation
«J’aime cette région, cette ville ouverte sur un territoire que je connais bien pour y être venue souvent pendant le Festival entre autres. J’ai eu tout de suite envie de m’étaler dans le Palais des Papes et de travailler sur l’idée de parcours, une déambulation au gré des salles en confrontant le végétal, la naturalité à la minéralité du Palais des Papes. D’où le titre «Palazzo».

Une démarche de création in situ
«Je suis venue deux fois pour repérer les lieux, me confronter aux différents espaces et aux échelles, pour réfléchir à cette déambulation que je veux onirique. J’ai été formidablement accompagnée pour le projet d’installation. Il n’y avait pas d’obstacles, que des solutions ! En gardant l’idée du Palais, j’ai eu envie de reprendre les grandes tentures de broderies et d’orner les murs comme étaient ornés les Palais. Vraiment jouer sur cette question de tout ce qui se retrouve dans un palais : l’ornementation, les métiers, les formes : architecture, tentures, mobilier. Révéler l’esprit de Palais, sa dimension naturelle avec la convergence de tous les corps de métier, le croisement des savoir-faire.

Trois sculptures monumentales prendront place sous la voûte de La Grande Chapelle
La sculpture «Côté cour, côté jardin», déjà exposée au Carreau du Temple à Paris mais qui prend ici tout son sens. Le côté cour avec ses colonnades et son plan incliné théâtral symbolise le Palais avec ses lois et côté jardin un lieu magique avec le bois, les grottes , le chaos, la passion.
Les visiteurs traverseront ensuite La sculpture «Nymphées» particulièrement remarquée lors du défilé de la Maison Dior au printemps 2023. Le Cénopathe déjà admiré à l’abbaye de Montmajour en 2020 dressera ses colonnes parcourues de laines ciselées comme autant de veines végétales.

D’autres espaces investis
Dans la salle du Tinel, des fragments de l’œuvre «Chambre de soie», et un haut -relief « Galleria » dans la chambre du Parement. A ce jour 6 œuvres sont connues « mais il y en aura beaucoup plus car ma rêverie à travers ce Palais palais n’est pas finie. A la fin de l’installation il y aura peut-être des surprises, d’autres créations. » nous a confié Eva Jospin. En effet d’autres sculptures seront produites spécifiquement pour «Palazzo» comme par exemple une œuvre suspendue dans le conduit de cheminée qui culmine à plus de vingt mètres au centre de la Cuisine Haute.
Palazzo. Du 30 juin 2023 au 7 janvier 2024. De 6,50 à 12€. Exposition incluse. Palais des Papes. Www.palais-des-papes.com

La forêt de Galeria DR

Avignon : un nouveau système de dons pour le Palais des Papes

Rassurez-vous, il ne s’agit pas d’une nouvelle menace ou d’une future restriction qui pourrait nous être imposée. Nous sommes dans l’artistique… En effet, après Marseille, c’est à Avignon* que la compagnie Candlelight propose ses concerts à la bougie. Une démarche originale qui n’est pas dénuée de symboles, voire de sens.

Il y a quelques temps encore pour renvoyer les écologistes militants dans leur 22 mètres, on disait que si on les écoutait il faudrait « revenir à la bougie ». Un moyen pas très sympathique et surtout pas très honnête de résumer leur pensée et leur conception de la société. Nous en sommes revenu et c’est tant mieux. La bougie est devenue ainsi, et malgré elle, le symbole des temps anciens, pour ne pas dire des temps obscurs. Aujourd’hui, elle est en quelque sorte remise au goût du jour avec ces spectacles à l’éclairage appartenant à un autre temps. Au-delà des aspects esthétiques de cette démarche artistique, la métaphore est intéressante. L’évocation d’une autre époque, celle où l’on prenait le temps et il en faut pour allumer toutes les bougies ! Un temps où la simplicité l’emportait sur le sophistiqué et où la convivialité était de mise. Et ce clin d’œil au passé n’est pas unique.

Qui aurait misé 3 cacahuètes sur le retour de la galette noire ?

Un autre « retour en arrière » intéressant. Le grand retour du disque vinyle. Qui aurait misé 3 cacahuètes sur le retour de la galette noire ? En tout cas pas ceux qui s’en sont débarrassé il y a quelques années, ils sont condamnés, aujourd’hui, à les racheter ! Dans plusieurs pays, comme la France ou les États-Unis, les ventes de vinyles ont supplantées celles des CD. Bon il est vrai qu’avec la généralisation de la musique dématérialisée les volumes de vente des CD sont tombés très bas. Mais là aussi, c’est le symbole qui est important. On a sans doute besoin d’avoir du concret, un objet à manipuler, à posséder. De l’authentique quoi ! Dans le même ordre d’idée on pourrait se féliciter que les liseuses n’aient pas emporté le livre physique, ou que la photo argentique n’ait pas totalement disparue. L’ancien monde fait parfois de la résistance.

La zone est aussi blanche que les murs de son abbaye fraichement restaurée

Vous voulez encore un exemple ? Plus proche de nous, dans la vallée de la Sénancole, là où se trouve l’abbaye de Sénanque, aucun réseau de téléphonie mobile ne passe. La zone est aussi blanche que les murs de son abbaye fraichement restaurée. Les opérateurs téléphoniques ne s’y sont pas vraiment intéressé, faute de potentiel commercial. En définitive, c’est une vraie aubaine pour nos moines cisterciens qui y vivent et les hôtes qui y sont accueillis. Ils ne souhaitent pas du tout que ce besoin de connexion permanente vienne troubler leur retraite. Au fond les vrais espaces de liberté ne seraient-il pas ceux où la connexion permanente est coupée, laissant ainsi les vraies connexions s’établir, celles avec soi-même et avec les autres ?

Cette expérience de spectacle à la bougie prend alors peut-être tout son sens. Mais de là à dire que la bougie pourrait aussi éclairer d’un jour nouveau notre monde c’est une lueur que je vous laisse éventuellement le soin d’entrapercevoir.

*le 12 mai au Palais des Papes avec un hommage à Elvis Presley


Avignon : un nouveau système de dons pour le Palais des Papes

L’image furtive était passée inaperçue fin 2021 lors de la sortie du long métrage ‘The last Duel’ (le dernier duel). Maintenant que le film de Ridley Scott est désormais disponible depuis quelques jours sur les plateformes de streaming et autres vidéos à la demande, les cinéphiles ont pu se rendre compte que les créateurs des effets spéciaux ont pris quelques libertés avec la réalité historique.
En effet, dans ce blockbuster réunissant notamment les acteurs Matt Damon, Adam Driver, Jodie Comer et Ben Affleck dans une histoire retraçant, du point de vue des trois personnages principaux, les raisons du dernier duel judiciaire médiéval, il a fallu recréer la France du Moyen-âge.
Pour cela, les studios MPC film & Episodic, filiale de Technicolor basée notamment à Paris et Liège, ont réalisé 220 plans alors que les équipes de Technicolor creative studios de Londres, Montréal et Bangalore en Inde ont réalisé 180 séquences.

En lieu et place de la Sorbonne
Et dans ce Paris du XIVe siècle, où l’on découvre une cathédrale de Notre-Dame encore en construction, on peut apercevoir une vue générale de la capitale de quelques secondes (entre la fin de la 38e minute et la fin de la 40e mn selon les supports de visionnage). Dans ce plan (voir photo ci-dessous), on peut y voir distinctement le palais des papes d’Avignon à un emplacement qui correspondrait de nos jours à celui qu’occupe, peu ou prou, la Sorbonne actuellement.

Paris au XIVe siècle selon Hollywood: à gauche, Notre-Dame de Paris, à droite, le palais des papes… d’Avignon. © DR
La même vue en gros plan.

« L’équipe de Paris a utilisé plusieurs techniques numériques pour reproduire aussi fidèlement que possible les paysages et l’atmosphère du Paris du 14e siècle, des DMP (ndlr : projection mapping) à la création en CG de décors numériques, en passant par une reconstitution complète du Paris médiéval avec la cathédrale de Notre-Dame. La collaboration artistique s’est étendue à des scènes montrant, entre autres, la ville de Paris et ses environs, l’arène du duel et le ‘Palais des Papes’, confirme MPC film. Comme l’histoire se déroule en hiver, chaque plan a dû être enneigé à l’aide d’effets, de projections en DMP, de congères et de brouillard. »

N’étant plus à un anachronisme près, comme l’a souligné Teo Comparato l’un de nos lecteurs sur nos réseaux sociaux, les créateurs de ces effets spéciaux ont même conservé le silhouette de la statue de la vierge Marie qui pourtant n’a été installée sur le clocher de la cathédrale Notre-Dame-des-Doms qu’en 1859. « Le Palais a remonté le temps, au mauvais endroit », s’amuse notre internaute.

Un hommage caché du réalisateur au Vaucluse ?
Si Avignon a été un temps, la capitale de la chrétienté, elle n’a pourtant jamais été celle de la France sauf dans les prophéties de Nostradamus suite à la dévastation de Paris dans un futur encore à venir. Pas sûr que les équipes des effets spéciaux de Ridley Scott avaient en tête cette référence pour rendre hommage au mage natif de Saint-Rémy-de-Provence.
A moins que le réalisateur américano-britannique à l’impressionnante filmographie (Alien, Blade Runner, Thelma et Louise, Gladiator…) qui achève actuellement la réalisation de Napoléon avec Joaquin Phoenix pour la plateforme Apple TV+ ait voulu rendre hommage au Vaucluse. Un département qu’il connait bien puisqu’il est propriétaire du Mas des infirmières, un domaine viticole de 30 hectares situé à Oppède dans le Luberon.


Avignon : un nouveau système de dons pour le Palais des Papes

Dans la perspective d’animer le parcours de visite du Palais des Papes durant la basse saison touristique, le service conservation d’Avignon tourisme propose une exposition-dossier consacrée à la restauration du Palais au cours de la première partie du XXe siècle.

Ces documents extraits du fond documentaire du Palais et des Archives municipales d’Avignon invite les visiteurs à suivre le colossal travail de restauration et de réhabilitation entrepris dans le Palais suite au départ du Génie militaire en 1906.

Pendant trente ans, sous la direction successives des architectes des Monuments historiques Henri Nodet père et fils, l’édifice a été engagé dans un chantier hors-norme et une véritable métamorphose qui l’ont vu renaitre après un siècle d’occupation militaire.

En utilisant les 54 mètres linéaires des cimaises périphériques conservées dans la Grande Chapelle cette exposition-dossier dévoile des photographies d’époque, des dessins et projets d’architecte dont la plupart n’ont jamais été présentés au public ainsi qu’un film projeté dans une cabine de projection, dans la Chambre neuve du Camérier.

Julien Gallon, chargé de conservation et commissaire de l’exposition apportera un éclairage sur cette grande page de l’histoire du Palais des Papes au travers de visites guidées programmées le samedi à 11h : 11 mars, 25 mars, 8 avril, 22 avril 2023.

Les infos pratiques
Tarif plein 16,50€. Tarif réduit sur présentation du Pass: 14,50€. Tarif Sénior: 14,50€. Tarif réduit 11,50€: pour les 8 17 ans, les étudiants universitaires, les personnes handicapées à + 80% (Carte CMI Mention « Invalidité »), les personnes bénéficiaires du RSA, les guides conférenciers, les demandeurs d’emploi et les congressistes. Un justificatif est demandé. Gratuit pour les moins de 8 ans et les journalistes.

//Après la visite de l’exposition, les participants peuvent effectuer le parcours classique du Palais en visite libre avec histopad, uniquement le jour de la visite et durant les horaires d’ouverture du monument Informations et réservations ici. Réserver ici.
MH

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